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Micro-climat (haut-vallespir) des Pyrénées-Orientales ?


beotien
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Messages recommandés

Bonjour,

 

Habitant dans les Pyrénées orientales (le boulou) depuis peu, j'ai l'impression qu'il y a un gros contraste dans l'aspect de la végétation, entre d'une part celle de la "plaine" assez sèche et d'autre part celle beaucoup plus verte et luxuriante du haut vallespir (Saint Laurent de Cerdans, Coustouges, Prat de Mollo).

 

Meme si l'altitude + élevée de ce secteur (600 à 1100m) joue certainement, je voulais savoir si le climat de ce haut vallespir peut etre rattaché  à  un climat à tendance subtropical humide "genois" ou " pontique" ?

 

En d'autre termes, le climat du haut vallespir est il encore purement méditerranéen ?

 

Je vous remercie par avance pour vos avis.

 

 

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  • 2 months later...
  • 2 weeks later...

Hello,

je connais pas mal la plaine du Roussillon que pour ma part je trouve plutôt luxuriante dans son cortège floristique mediterraneen 😉.
En ce qui concerne ton secteur, je pense sincèrement que le climat se range encore pleinement dans le domaine méditerranéen, même s’il se dégrade sûrement avec l’altitude et l’effet orographique. D’ailleurs, un effet responsable d’une certaine nébulosité (humidité ?) estivale je pense, mais de là à reconsidérer le domaine climatique et le ranger dans un sous domaine continental je ne suis pas sûr ...

A voir avec les experts 🙂

bonne journée à toi

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  • 10 months later...

Je me permets d'exhumer mon sujet afin d'avoir d'autres avis.

 

Merci encore par avance pour vos avis sur le micro-climat du Vallespir !

 

Cordialement 

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Posté(e)
Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail

Salut,

 

Alors clairement le Haut Vallespir est à part dans les P-O au niveau de sa pluviométrie puisque le Roussillon, le Conflent et la Cerdagne (pourtant à plus de 1000 m d'altitude pour cette dernière) tournent autour de 500/600 mm de pluie, quand le Haut Vallespir dépasse les 1000 mm annuels. (Entre les deux on trouve les autres massifs qui tournent autour de 700/800 mm).

La plaine ne prend presque que les épisodes med et les hauts cantons (Cerdagne/Capcir/Haut Conflent) prennent en très grande partie sur les orages printaniers/estivaux et seulement des miettes des épisodes automnaux. Pendant ce temps le Haut Vallespir prend sur tous les tableaux, sans compter que les épisodes med "bourrent" sur les montagnes, et particulièrement sur le massif du Canigou et ce secteur récolte donc davantage que le Roussillon (même principe que sur tous les massifs du domaine méditerranéen). Le record de pluie sur 24h en France (plus de 1000 mm) est d'ailleurs détenu par le Haut Vallespir...

Je pense qu'on est toujours clairement dans le domaine méditerranéen, tout comme on l'est sur les premières pentes cévenoles ou des Alpes-Maritimes. Il y a juste une dégradation due à l'altitude, surtout sensible sur la pluvio ^^

 

Je rajouterais qu'on quitte le domaine méditerranéen seulement en remontant la vallée de la Têt vers l'Ouest à partir de 1200/1300 mètres, là où les épisodes faiblissent, même si la végétation s'apparente toujours au climat med dégradé (par l'altitude). A cette altitude on quitte les chênes verts et la garrigue. Sur les hauts cantons on est plutôt sur un climat d'abri (maximum pluvio en mai/juin, minimum très marqué de janvier à mars), plus ou moins montagnard ou méridional (le Capcir est clairement montagnard, la Cerdagne est très "méridionale" pour l'altitude avec des allures très "ibériques" !)

Modifié par acrid vintaquatre
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L'Aiguat de 1940 a été terrible dans le Vallespir : 1930 mm à St Laurent de Cerdans en 5 jours dont 1000 mm en 1 jour... dégâts dévastateurs en vallée, notamment à Amélie-les-Bains.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aiguat_de_1940

https://amelie-les-bains.info/laiguat-de-1940-2/

Les relevés de St Laurent de Cerdans ont été effectués par un instituteur (document que je trouve exceptionnel:

http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/IMG/sipex_pdf/1940_10_17_soutade_instituteur.pdf

trouvé sur :

http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Aiguat-fantastique-sur-le-Roussillon.html

Modifié par anecdote
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  • 2 years later...

Bonjour,

 

Je me permets de remonter ce sujet après quelques années de + de résidence dans le 66.

 

En résumé, ce n'est qu'un ressenti subjectif, mais mon ressenti initial sur le haut-Vallespir se confirme dans le sens que ce secteur est pour moi très distinct des autres zones du 66, et même du Capcir pourtant réputé le secteur le + humide et le + influencé par l'Atlantique.

 

En d'autres termes, j'ai l'impression que le climat et la flore de ce haut-Vallespir, et notamment les faces nord vers Prats de Mollo, sont limites subtropicales, ou du moins comparable au pays Basque,  et donc très distinctes du reste du 66 qui est très sec (Roussillon, Cerdagne, Capcir, Confient, Fenouilledes).

 

Je serai vraiment curieux d'avoir l'opinion d'autres résidents du 66 et/ou de climatologues en herbe (que je ne suis pas😁).

 

Merci encore par avance pour vos retours

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  • 2 months later...

Bonjour, 

Habitant dans les PO depuis plus de 20 ans, passionné à la fois de météo et de botanique, je confirme que le haut vallespir est un territoire atypique d un point de vue climatique et donc par conséquent d un point de vue botanique. 

La dissymétrie très marquée entre les 2 lignes de crêtes (de 1000 à 1500 m d écart) ainsi que l orientation de la vallée font que cette zone est particulièrement humide. Le maximum annuel avoisine les 1600 mm vers corsavy, 

Prats de mollo reçoit quant à elle entre 1100 et 1200 mm par an. 

Les mois de mai à août recueillent en moyenne des hauteurs d eau supérieures à 100 mm. Ces pluies sont liés généralement des situations orageuses estivales et à une réactivation locale des perturbations océaniques qui se prolonge également sur le côté espagnol. L automne est également bien arrosé, les pluies majoritaires venant de la Méditerranée. 

Le minimum est observé en hiver, de décembre à février. 

L effet orographique, la dissymétrie d altitude entre les 2 lignes de crête, les températures plutôt douces pour cette altitude sont les principales explications de ce microclimat très particulier. 

En prenant l été 2003, connu pour ses températures extrêmes, la partie supérieure du bassin versant du Tech a reçu des abats d eau considerables entre juin et août, les cumuls vers la preste, le costabonne et le col d are ont dépassé les 1000 mm. Des orages caniculaires, peu mobiles et favorisés  par l orographie sont à l origine de ces valeurs inédites. 

En regardant l allure des précipitations, il n y a pas de mois secs en haut vallespir alors que la plaine et le littoral subissent une forte sécheresse estivale. 

Il en résulte une végétation singulière retrouvée plus classiquement en région atlantique. 

Il n en demeure pas moins que l ouverture sur l Espagne permet à de nombreuses espèces ibériques d être présentes et à certaines espèces typiquement méditerranéennes de remonter jusqu'à la zone de la baillanouse (glissement de terrain de grande ampleur survenu lors de l aiguat de 1940) dans les zones abritées, en soulane (adrets) sur des sols squelettiques à faible réserve hydrique. 

Pour information, Jean Pierre Vigneau, agrégé de géographie et docteur es lettres et sciences humaines a écrit un ouvrage intitulé clilat et climats des Pyrénées orientales. 

Malgré ce constat, des signes nouveaux apparaissent depuis 2 à 3 ans. La diminution progressive des perturbations atlantiques (qui sont plus septentrionales désormais) et la présence de longues périodes stables en été (moins de marais barometriques et d'air froid en altitude) qui espacent parfois de plusieurs semaines les pluies orageuses, couplées à des températures en hausse font souffrir cette végétation. Des bouleaux, des frênes, des châtaigniers, des hêtres voire même des myrtilliers et des framboisiers ont montré des signes de fragilité voire de dépérissements. 

Pour mémoire, Serralongue (à 770 m) a dépassé les 40 degrés cet été tandis que la Llau (900 m) les a fortement approché. 

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Ça fait quelques temps que je réfléchis à installer une station météo dans le secteur de Corsavy où Mantet. Mais le secteur du Canigò (massif) est vraiment pauvre en habitation et par défaut, en réseau internet fixe..

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Bonne idée. Ce serait super intéressant d y installer une station météo mais il est vrai que le secteur est très peu peuplé et parfois tres encaissé. 

Concernant la localisation, les différences microclimatiques sont extrêmement prononcées. Les conditions sont radicalement différentes entre corsavy et mantet.

Il y a également de sacrées variations au sein d une même vallée. C est le cas par exemple de la vallée du riuferrer proche de corsavy. 

Cet affluent se jette dans le tech à Arles sur tech. 

Il passe à leca, un petit hameau très verdoyant à pratiquement 1000 m d altitude. Cet endroit reçoit de bonnes précipitations par orages orographiques. 

En remontant le torrent, les conditions humides persistent jusqu'à la cabane du faig située vers 1500 m d altitude à la limite haute de la hêtraie. 

Au fur et mesure de la montée, en se rapprochant de la ligne de crête entre le puig del roc nègre, la porteille de leca et le puig de tres vents, les conditions s assechent fortement au delà de 2000 à 2200 m. 

J ai eu l occasion de m en rendre compte en suivant les échos radars lors de précipitations orageuses mais aussi en randonnant dans ce secteur, les écarts d humidité sont flagrants au niveau des sols et sur l'état de la végétation. C est vraiment remarquable. Ce serait intéressant de pouvoir chiffrer ces écarts en terme de précipitations. 

 

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Le 30/10/2023 à 21:38, Renaud Brochiero a dit :

Bonjour, 

Habitant dans les PO depuis plus de 20 ans, passionné à la fois de météo et de botanique, je confirme que le haut vallespir est un territoire atypique d un point de vue climatique et donc par conséquent d un point de vue botanique. 

La dissymétrie très marquée entre les 2 lignes de crêtes (de 1000 à 1500 m d écart) ainsi que l orientation de la vallée font que cette zone est particulièrement humide. Le maximum annuel avoisine les 1600 mm vers corsavy, 

Prats de mollo reçoit quant à elle entre 1100 et 1200 mm par an. 

Les mois de mai à août recueillent en moyenne des hauteurs d eau supérieures à 100 mm. Ces pluies sont liés généralement des situations orageuses estivales et à une réactivation locale des perturbations océaniques qui se prolonge également sur le côté espagnol. L automne est également bien arrosé, les pluies majoritaires venant de la Méditerranée. 

Le minimum est observé en hiver, de décembre à février. 

L effet orographique, la dissymétrie d altitude entre les 2 lignes de crête, les températures plutôt douces pour cette altitude sont les principales explications de ce microclimat très particulier. 

En prenant l été 2003, connu pour ses températures extrêmes, la partie supérieure du bassin versant du Tech a reçu des abats d eau considerables entre juin et août, les cumuls vers la preste, le costabonne et le col d are ont dépassé les 1000 mm. Des orages caniculaires, peu mobiles et favorisés  par l orographie sont à l origine de ces valeurs inédites. 

En regardant l allure des précipitations, il n y a pas de mois secs en haut vallespir alors que la plaine et le littoral subissent une forte sécheresse estivale. 

Il en résulte une végétation singulière retrouvée plus classiquement en région atlantique. 

Il n en demeure pas moins que l ouverture sur l Espagne permet à de nombreuses espèces ibériques d être présentes et à certaines espèces typiquement méditerranéennes de remonter jusqu'à la zone de la baillanouse (glissement de terrain de grande ampleur survenu lors de l aiguat de 1940) dans les zones abritées, en soulane (adrets) sur des sols squelettiques à faible réserve hydrique. 

Pour information, Jean Pierre Vigneau, agrégé de géographie et docteur es lettres et sciences humaines a écrit un ouvrage intitulé clilat et climats des Pyrénées orientales. 

Malgré ce constat, des signes nouveaux apparaissent depuis 2 à 3 ans. La diminution progressive des perturbations atlantiques (qui sont plus septentrionales désormais) et la présence de longues périodes stables en été (moins de marais barometriques et d'air froid en altitude) qui espacent parfois de plusieurs semaines les pluies orageuses, couplées à des températures en hausse font souffrir cette végétation. Des bouleaux, des frênes, des châtaigniers, des hêtres voire même des myrtilliers et des framboisiers ont montré des signes de fragilité voire de dépérissements. 

Pour mémoire, Serralongue (à 770 m) a dépassé les 40 degrés cet été tandis que la Llau (900 m) les a fortement approché. 

Bonjour et merci pour ce très intéressant partage sur le haut-Vallespir.

J'espère de tout coeur que le RC ne va pas trop affecter ce secteur et sa belle végétation d'apparence "océanique" ou "pontique".

  • Solidaire 1
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Sinon à partir de quel coin, en venant de Perpignan, ressentez vous le début de ce micro-climat Du haut Vallespir ?

 

Perso j'ai l'impression que le paysage devient + luxuriant dès Amélie les Bains/Arles sur Tech.

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Je te rejoins sur ton analyse mais de manière nuancée. 

Dans la mesure où la vallée du tech est orientée grosso modo est ouest, il faut prendre en compte plusieurs paramètres pour comprendre la répartition de la végétation. 

Outre les facteurs climatiques, les facteurs topographiques et les facteurs edaphiques vont jouer un rôle essentiel et ce, d autant plus, qu on se retrouve en zone de montagne. 

L exposition, la pente, l altitude, le relief, mais aussi la profondeur du sol, la réserve en eau utile, le microclimat associé vont conditionner le type de végétation. 

Alors, je te répond de manière affirmative en ubac, c est à dire en versant exposé au nord à partir d Amelie et d Arles sur les sols profonds, le microclimat plus frais, plus humide et moins ensoleillé permet de rencontrer cette végétation plus luxuriante jusqu en fond de vallée (frênes communs, merisiers, châtaigniers, robiniers faux acacia). 

A l inverse, le caractère méditerranéen reste très affirmé du côté d Amelie et d Arles sur les versants exposés au sud (soulanes), bien ensoleillés, plus chauds et plus secs, sur les sols superficiels à roche mère affleurante et dont la réserve en eau est faible. La végétation est dominée par les chênes sempervirents (verts et liège) associés à des chênes pubescents et les espèces méditerranéennes compagnes dans les clairières (divers cistes, bruyère arborescente, nerprun, filaire et genévrier cade, lavande stechade). 

Comme je t ai dit dans un message précédent, la transition est définitive quelque soit les facteurs topographiques et edaphiques au dessus du tech, au niveau du site de la baillanouse. Cette transition a lieu a une altitude basse puisque l altitude où le chêne vert disparaît est voisine de 600 à 650 m, bien inférieure à celle de la vallée de la têt où les cistes et les chênes verts dépassent allègrement les 1000 m. 

En pj, voici une carte des isohyetes des PO et les relevés de la station du Tech provenant du livre Météo de la France, tous les climats localité par localité de Jacques Kessler réalisée à partir de la moyenne 1951-1980. 

Intéressant à partir de ces relevés de voir la particularité en terme de précipitations de la localité du tech, comparé aux autres stations. La répartition des pluies n est pas vraiment méditerranéenne à l exception du mois d'octobre. 

Quand on compare avec les températures actuelles, cela fait réfléchir. Les 1.5 degrés fixés par la cop de Paris sont plus que dépassés...IMG_20231107_191313.thumb.jpg.194ef3cd259176c9a0dceda18008593c.jpgIMG_20231107_184855.thumb.jpg.644d8488b1c4bc08137c6b0c739d06c4.jpg En complément, la photo de couverture du rapport évoqué dans un post précédent. IMG_20231107_191909.thumb.jpg.f8b8467b9197878b45ee5d2a5dbfb88d.jpg

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Merci encore Renaud pour ton éclairage très intéressant !

 

En résumé, à quel autre type de climat pourrait on factuellement rapprocher le micro-climat du Haut-vallespir (même si en voie d'évolution/assèchement) ?

 

Le climat océanique  du Pays-Basque ? Celui "subtropical" de la Mer noire voire  des hauteurs de Gènes ?

 

Merci encore par avance pour ton avis éclairé.

 

 

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Le climat du Haut-Vallespir ne peut pas vraiment être rapproché du climat pontique, du climat des hauteurs de Gênes ou du climat océanique du pays basque concernant la répartition des précipitations.

Il est singulier sur ce point de vue car le minimum est observé pendant l'hiver où les pluies océaniques sont bloquées efficacement par les hauts reliefs (à la différence des autres saisons où elles sont réactivées). A ce titre, le minimum hivernal se retrouve aussi vers le Conflent et la Cerdagne voisine ou alors plus loin vers la plaine de la Limagne et la plaine d'Alsace, abrités du flux d'ouest dominant en hiver (ainsi que depuis 3 semaines où le flux d'ouest est particulièrement vigoureux). 

Le climat pontique et celui du pays basque se distinguent à l'inverse par un maximum de précipitations pendant la période hivernale. Le climat de Gênes est typiquement méditerranéen pour les précipitations avec un minimum estival (relatif) et un maximum (très marqué) en automne (lié à la fréquence importante des épisodes méditerranéens).  

Le point commun avec le climat pontique, du pays basque et des hauteurs de Gênes réside dans l'abondance des précipitations annuelles, partout supérieures à 1000 mm.

D'un point de vue des répartitions des pluies, le Haut-Vallespir a plus de similitudes avec un climat continental. 

Si on prend comme référence la sécheresse estivale comme paramètre clé pour définir le climat méditerranéen, le Haut-Vallespir n'appartient pas à ce climat - là malgré sa proximité avec la mer. Le seul élément pouvant le rapprocher de ce climat, ce sont les fortes pluies d'octobre (mais très irrégulières car le nombre d'épisodes méditerranéens est bien plus faible que vers le golfe de Gênes et vers les Cévennes même si les abats d'eau peuvent être aussi élevés voire davantage en lien avec des montagnes plus élevées).

Pour conclure, les espèces présentes et la luxuriance relative de la végétation du Haut-Vallespir provient de la répartition des précipitations, les pluies étant efficaces car centrées sur la période chaude où la végétation est en croissance (printemps, été et automne).

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Le 08/11/2023 à 19:27, Renaud Brochiero a dit :

 

Le climat du Haut-Vallespir ne peut pas vraiment être rapproché du climat pontique, du climat des hauteurs de Gênes ou du climat océanique du pays basque concernant la répartition des précipitations.

Il est singulier sur ce point de vue car le minimum est observé pendant l'hiver où les pluies océaniques sont bloquées efficacement par les hauts reliefs (à la différence des autres saisons où elles sont réactivées). A ce titre, le minimum hivernal se retrouve aussi vers le Conflent et la Cerdagne voisine ou alors plus loin vers la plaine de la Limagne et la plaine d'Alsace, abrités du flux d'ouest dominant en hiver (ainsi que depuis 3 semaines où le flux d'ouest est particulièrement vigoureux). 

Le climat pontique et celui du pays basque se distinguent à l'inverse par un maximum de précipitations pendant la période hivernale. Le climat de Gênes est typiquement méditerranéen pour les précipitations avec un minimum estival (relatif) et un maximum (très marqué) en automne (lié à la fréquence importante des épisodes méditerranéens).  

Le point commun avec le climat pontique, du pays basque et des hauteurs de Gênes réside dans l'abondance des précipitations annuelles, partout supérieures à 1000 mm.

D'un point de vue des répartitions des pluies, le Haut-Vallespir a plus de similitudes avec un climat continental. 

Si on prend comme référence la sécheresse estivale comme paramètre clé pour définir le climat méditerranéen, le Haut-Vallespir n'appartient pas à ce climat - là malgré sa proximité avec la mer. Le seul élément pouvant le rapprocher de ce climat, ce sont les fortes pluies d'octobre (mais très irrégulières car le nombre d'épisodes méditerranéens est bien plus faible que vers le golfe de Gênes et vers les Cévennes même si les abats d'eau peuvent être aussi élevés voire davantage en lien avec des montagnes plus élevées).

Pour conclure, les espèces présentes et la luxuriance relative de la végétation du Haut-Vallespir provient de la répartition des précipitations, les pluies étant efficaces car centrées sur la période chaude où la végétation est en croissance (printemps, été et automne).

 

Ok, tout d'abord merci encore pour ton analyse très étayée.

 

Donc si je t'ai bien compris, le climat du Haut-vallespir se rapprocherait d'un climat continental humide ?

 

Pour le coup, la Cerdagne ca serait plutôt un climat continental sec ?

 

Dans tous les cas, en passant du Boulou à Prats de Mollo, j'ai l'impression de passer du Sahel à une contrée  subtropical humide (je précise que je n'ai qu'une connaissance livresque et "webesque" de ces eco-systemes !).

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Ces 2 territoires (haut vallespir et cerdagne) se rapprochent du climat continental seulement sur la répartition des précipitations. 

Ils s en écartent fortement au niveau des températures. Malgré l altitude, leur situation méridionale se traduit par des températures bien plus élevées que les autres territoires ayant des altitudes comparables. 

Concernant l ensoleillement, grosse différence également pour la période hivernale. Vallespir et cerdagne sont parmi les zones les plus ensoleillées de France au même titre que les vallées des Alpes du sud. A l inverse, nos territoires français à tendance continentales sont souvent concernés par des nuages bas persistants lors des anticyclone d hiver. 

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Pour être monté à Prats de Mollo la semaine dernière (vers le 12 novembre 2023), je n'ai malheureusement pas ressenti de différence flagrante au niveau de la sécheresse par rapport au Boulou et au secteur littoral. Un commercant local m'a juste affirmé qu'il avait une bonne journée de la pluie dans la semaine précédent ma venue.

 

En espérant que cette sécheresse prenne fin le plus rapidement possible pour le 66, et notamment pour un haut-Vallespir peu coutumier du fait.

Modifié par beotien
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