Paulo Posté(e) 6 décembre 2020 Les Sables d'Olonne Partager Posté(e) 6 décembre 2020 Les jours sans dégel sont en train de disparaître à Nantes. Certes, non loin de l’océan, une Tx < 0° a toujours été un phénomène peu fréquent, Mais sur la dernière décennie, cela est devenu rare. Le dernier jour sans dégel remonte au 31 décembre 2016, et encore s’agissait-il d’un froid d’inversion, lié à un brouillard persistant avec une pression de 1035 hpa Pour trouver un jour sans dégel lié à une véritable offensive hivernale (invasion d’air froid à tous les étages) il faut remonter à février 2012. Les années 2010 n’ont vu que 3 jours de Tx <= 0° contre 18 pour les années 90, il faut dire que le froid glacial de la fin 96 avait largement contribué à abonder ce score. A noter que la seule vague de froid de janvier 1987 avait permis d’enregistrer 12 jours sans dégel, cumul le plus important du 20ème siècle, devant décembre 1933. Selon la fiche climatologique de MF, le nombre annuel de Tx <= 0° est de : 1,9 sur 1991-2010 et 2,2 sur 1981-2000 Voici par périodes trentenaires l’évolution du cumul des journées sans dégel. Station de Nantes-Bouguenais (aéroport), même localisation depuis 1945. 1891-1920 99 1931-1960 75 1961-1990 82 1991- 2020 28 Le seul mois de décembre 1890 (non pris en considération ci-dessus) avait connu 15 jours sans dégel, mais il s’agit d’une autre époque. Outre le degré et demi de réchauffement généralement observé sur nos contrées, il est probable que la densification urbaine relativement proche ait aussi une part de responsabilité. 8 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
A.M. Posté(e) 7 décembre 2020 Aube (10) Partager Posté(e) 7 décembre 2020 Il y a 19 heures, Paulo a dit : il est probable que la densification urbaine relativement proche ait aussi une part de responsabilité. Je tiens à saluer ton discernement car s'il est un des arguments favoris des négationnistes sceptiques, l'îlot de chaleur urbain a bien une responsabilité, mal délimitée, certes. Je me demande s'il existe une station avec un historique tout aussi vaste et qui serait restée à l'écart de l'urbanisation. Quelqu'un voit ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 7 décembre 2020 Partager Posté(e) 7 décembre 2020 il y a 8 minutes, A.M. a dit : Je tiens à saluer ton discernement car s'il est un des arguments favoris des négationnistes sceptiques, l'îlot de chaleur urbain a bien une responsabilité, mal délimitée, certes. Je me demande s'il existe une station avec un historique tout aussi vaste et qui serait restée à l'écart de l'urbanisation. Quelqu'un voit ? Oui la station du Mont Aigoual qui est l une des plus anciennes de France Si quelqu'un a des stats intéressants.. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 7 décembre 2020 Dax (40) Partager Posté(e) 7 décembre 2020 Le Mont Aigoual est une belle vigie, mais n'est pas forcément parlante si on veut s'intéresser au recul du nombre jours sans dégel en plaine dans la moitié nord de la France. Pour moi un bon candidat c'est Châteauroux, qui est certes sur un aéroport mais avec une urbanisation qui est restée bien limitée dans les environs et qui en plus se situe au nord-est de l'agglomération donc non influencée par la "propagation de chaleur" de cette dernière lors des épisodes hivernaux qui viennent du continent. Le graphique a un côté bosse qui montre un pic autour de la période 1930-1980 et une baisse continue depuis. Mais on partait également d'assez bas avant les années 1930, ce qui fait relativiser la période actuelle. Néanmoins en bémol, même si cela n'enlève rien au fait que la période avant 1930 a été effectivement un peu moins fournie en très grands épisodes hivernaux que les décennies suivantes, ce résultat est potentiellement un peu faussé par le fait qu'avant 1925 la station était placée en pleine agglomération avec un ICU potentiel plus marqué qu'aujourd'hui. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 7 décembre 2020 Nancy Partager Posté(e) 7 décembre 2020 J'avais effectué une comparaison dans un topic précédent de l'évolution de ces occurences de gels pour 2 stations Lorraine : Nancy-Essey dont l'environnement s'est urbanisé depuis les années 70 et Erneville (55) perdu en Meuse et sans influence urbaine. La tendance est également à la forte diminution des occurrences de gel, fort gel etc....moins marquée qu'à Nancy mais néanmoins très significative. Le 15/03/2019 à 10:02, thib91 a dit : Hello mathias, Il faut savoir qu'il manque la période 1971-2000 dans ces statistiques, ce qui expliquerait ce gap plus important 😉. J'ai quand même vérifié si c'était en lien avec l'évolution de l'environnement du site. Pour Nancy-Essey la station est située sur un aérodrome de la banlieue est de Nancy, secteur qui s'est grandement urbanisé dans les années 70 et 80. Le gap important entre ces deux périodes (61-90 et 81-10) pourrait être également lié à l'évolution rapide des conditions locales. Pour illustrer, voici l'environnement de la station en 1968 et 2002. Pour vérifier cette hypothèse j'ai regardé l'évolution des mêmes indicateurs sur une station météo restée rurale depuis 70 ans, à savoir Erneville-aux-Bois dans la Meuse et située à 60 km de la station de Nancy-Essey, soit dans le même domaine climatique. En fait on retrouve plus ou moins les mêmes évolutions qu'à Nancy, avec ce gap important entre la période 61-90 et 81-10. Elles sont cependant un peu moins marqués vue la faible évolution de l'environnement local (contrairement à Nancy) mais globalement les dynamiques à l’œuvre sont les mêmes. Gel en fort recul à l'automne et moindre en hiver. Les occurrences de forte gelée en recul important. Quant aux très fortes gelées et valeurs extrêmes (-15°/-20°), comme à Nancy le recul est spectaculaire. Pour conclure, l'évolution de ce type d'indicateur est très sensible à l'évolution des conditions locales, le mieux étant de croiser avec d'autres stations et surtout avec l'évolution des températures moyennes. Ceci dit, on remarque que les dynamiques sont les mêmes, elles sont plus marquées à Nancy du fait de l'urbanisation, mais sur le fond la tendance est similaire. Le plus étonnant était lié à l'évolution des occurences de chaleur ou forte chaleur, ces dernières augmentent plus rapidement dans la rural Erneville qu'à Nancy. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 7 décembre 2020 Nancy Partager Posté(e) 7 décembre 2020 (modifié) Sinon l'ECA&D propose un outil intéressant pour mesurer l'évolution de ces occurrences sur des centaines de station en France. https://www.ecad.eu/indicesextremes/customquerytimeseriesplots.php Il est même possible de disposer de ces données sous forme de chiffres (cliquer en dessous des graphique sur l'icone sous forme de map monde nomée "climate explorer" https://www.ecad.eu/utils/showindices.php?u0gdelfgh2svfqundn10nltgbk Il y a tout un tas de parmètres pour le froid ou le chaud, par exemple le nombre de jours successifs avec gel. Modifié 7 décembre 2020 par thib91 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 7 décembre 2020 Dax (40) Partager Posté(e) 7 décembre 2020 Il y a 2 heures, thib91 a dit : Sinon l'ECA&D propose un outil intéressant pour mesurer l'évolution de ces occurrences sur des centaines de station en France. C'est un farceur cet ECAD, il propose toujours des graphiques avec des liens temporaires qui s'autodétruisent pour laisser des diagrammes "à blanc" au bout de quelques minutes 1 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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