Gestion des bords par les modèles

[Jojobarbar]

Bonjour,

j'ai cherché un peu vite mais j'ai pas trouvé de questions là-dessus,

 

Comment les modèles météo, particulièrement ceux à mailles fines gèrent ils les limites spatiales de leur champs de prévisions ? Autant pour d'autres simulations physiques j'arrive à comprendre certains principes, mais là je ne vois pas du tout : impossible de faire une zone tampon se rapprochant des moyennes climatiques, ça fausse complètement la prévision, impossible de fournir les données aux bords puisqu'il faudrait les prévoir... 

 

Par extension, est-ce qu'un modèle est moins précis dans sa prévisions au niveaux de ses bords ? (La question m'est venue en regardant ICON pour la France par exemple)

Si quelqu'un a des infos dessus, je suis preneur.

 

[Sebaas]

il y a 4 minutes, Jojobarbar a dit :

Comment les modèles météo, particulièrement ceux à mailles fines gèrent ils les limites spatiales de leur champs de prévisions ?

 

Tout simplement en utilisant un modèle global à leurs limites. C'est ainsi que Arome s'appuie sur Arpege (mais chez MF ils peuvent aussi y accéder dans une version s'appuyant sur IFS), les WRF sont en général initialisés sur du bête GFS, etc.

[_sb]

Schématiquement, les modèles globaux fournissent les conditions initiales et aux limites aux modèles régionaux (voire globaux, comme certains WRF). N'importe quel modèle global peut théoriquement faire l'affaire. Il est possible d'avoir une imbrication (ex : ICON > ICON-EU > ICON-D2).

Aux limites du domaine régional, plusieurs méthodes coexistent selon les modèles / les configurations :

- une frontière nette : les mailles intérieures frontières s'appuient donc directement sur le modèle global ;

- une interpolation : une sorte de pondération de l'influence des mailles frontières du modèle global sur quelques mailles frontières du nested ;

- une zone tampon de résolution variable : entre les deux modèles. C'est typiquement le cas d'ICON : à l'extérieur du nested (par ex ICON-EU), une zone grise de plusieurs mailles l'entoure si bien que les effets de bord sont inclus dans la zone grise. MPAS, qui était en concurrence avec FV3 comme cœur de GFS (c'est FV3 qui a été intégré lors de la version 15 de GFS), proposait une méthode encore plus élaborée qu'ICON. Je ne retrouve plus la discussion avec @Pansa à ce sujet, à moins que ce ne soit en MP. @Kendor pourrait probablement apporter aussi de meilleures infos que les miennes.

[Jojobarbar]

D'accord, j'y avait pensé un peu mais je me suis dit que la différence de maillage poserait problème. Il faut donc forcément un modèle de la terre entière (peut-être un hémisphère seulement ?) pour caler n'importe quel maille fine si je comprends bien.

 

Merci pour les réponses !

[Sebaas]

il y a 5 minutes, Jojobarbar a dit :

Il faut donc forcément un modèle de la terre entière

 

CEP, Arpege, GFS ... sont des modèles globaux. De la terre entière quoi.

[Pan]

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Modifié 26 août 2023 par Pansa

[Kendor]

Beaucoup d’éléments ont déjà été apportés. 
Pour le modèle MesoNH, une petite discussion est proposée dans la documentation scientifique sur les conditions ouvertes dite radiative : http://mesonh.aero.obs-mip.fr/mesonh55/BooksAndGuides?action=AttachFile&do=get&target=scidoc_p1.pdf#page54

voir page 54 et l’implémentation technique page 57

Dans AROME l’implémentation est différente parce que le modèle est spectral, je n’ai pas l’info sur l’implementation technique utilisée précisément mais oui le couplage de fait avec ARPEGE ou IFS