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Questions autour de l'actualisation des prévisions de températures caniculaires pour 2050 par Météo France


acarre
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Bonjour à tous,

 

Je suis étudiant en journalisme scientifique à Lille et je sollicite aujourd'hui vos connaissances car j'écrit un article sur la dernière carte de prévisions des températures pour une canicule en 2050 émise par Météo France hier.

Mon angle s'articule autour de "pourquoi certaines villes du sud ont des maximales moins importantes que certaines villes plus au nord?" et sur "comment et pourquoi les maximales de la dernière carte de 2014 ont été autant sous-estimées?"

 

Est ce qu'un ou une climatologue ou un ou une passionné serait prêt à répondre à mes questions ?

 

Vous pouvez me contacter ici ou par mail : alexandre.carre@etu.esj-lille.fr

 

Merci d'avance,

 

Alexandre

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Le 27/10/2022 à 12:39, acarre a dit :

 "comment et pourquoi les maximales de la dernière carte de 2014 ont été autant sous-estimées?"

Bon je vais tout de même tenter de répondre à cette question, mais ne mettez pas ma réponse dans votre article car ce n'est qu'une hypothèse, qui pourra être confirmée ou non par d'autres passionnés de ce forum ayant plus d'expérience que moi.

Je pense qu'ils ont autant sous-estimé les températures prévues pour 2050 en 2014 car à cette époque on n'avait pas encore assez de recul sur le changement climatique pour bien visualiser ce qui allait arriver. Ces trois dernières années ont fait prendre conscience de l'ampleur de ce changement, car on a atteint voire dépassé les températures prévues pour 2050 dès 2019 (46°C dans le sud-est, 42,6°C à Paris en 2019 et 39,3 à Brest cette année, soit 13 degrés de plus que ce qui était prévu en 2050 pour cette ville). Évidemment, maintenant, mais dès 2015, on commence à réellement observer l'ampleur du changement climatique qu'on avait sous-estimé avant cette date, et c'est pour cette raison qu'ils ont décidé de refaire une autre carte.

J'espère avoir répondu à votre question.

Bonne soirée !

Modifié par Artiopas
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Il y a 21 heures, Artiopas a dit :

Bon je vais tout de même tenter de répondre à cette question, mais ne mettez pas ma réponse dans votre article car ce n'est qu'une hypothèse, qui pourra être confirmée ou non par d'autres passionnés de ce forum ayant plus d'expérience que moi.

Je pense qu'ils ont autant sous-estimé les températures prévues pour 2050 en 2014 car à cette époque on n'avait pas encore assez de recul sur le changement climatique pour bien visualiser ce qui allait arriver. Ces trois dernières années ont fait prendre conscience de l'ampleur de ce changement, car on a atteint voir dépasser les températures prévues pour 2050 dès 2019 (46°C dans le sud-est, 42,6°C à Paris en 2019 et 39,3 à Brest cette année, soit 13 degrés de plus que ce qui était prévu en 2050 pour cette ville). Évidemment, maintenant, mais dès 2015, on commence à réellement observer l'ampleur du changement climatique qu'on avait sous-estimé avant cette date, et c'est pour cette raison qu'ils ont décidé de refaire une autre carte.

J'espère avoir répondu à votre question.

Bonne soirée !

 

Oui ou cela montre aussi qu'on ne connait pas tout à fait le climat, et qu'il y a des variabilités qu'on a encore du mal à intégrer. Sans remettre en cause la hausse des températures.

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Bonjour. Voilà un élément de réponse faite par un des prévisionnistes qui a participé à l'élaboration de ces cartes:

 

Il y a plusieurs éléments de réponse dans ce topic puisqu'on en parle dans les dernières pages.

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale

en tous cas, si la nouvelle prévision ce révèle exacte, ça voudrait dire qu'en 2050, l'été ne serait finalement pas beaucoup plus chaud qu'en 2022 ou 2019.

ça représenterait une faible hausse en 30 ans, par rapport à la hausse des Txx estivales qui a eu lieu entre 2002 et 2022. 

ce qui voudrait dire, en quelques sortes, qu'on atteint le plafond de la chaleur possiblement atteinte à nos latitudes, même dans un contexte de RC anthropique sévère. 

mais bon, si ça se trouve, on sera au dessus de ça dès 2030. pourquoi pas 50°C en Languedoc et 47°C à Paris dans 10 ans...   

 

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il y a 21 minutes, boubou07 a dit :

en tous cas, si la nouvelle prévision ce révèle exacte, ça voudrait dire qu'en 2050, l'été ne serait finalement pas beaucoup plus chaud qu'en 2022 ou 2019.

ça représenterait une faible hausse en 30 ans, par rapport à la hausse des Txx estivales qui a eu lieu entre 2002 et 2022. 

ce qui voudrait dire, en quelques sortes, qu'on atteint le plafond de la chaleur possiblement atteinte à nos latitudes, même dans un contexte de RC anthropique sévère. 

mais bon, si ça se trouve, on sera au dessus de ça dès 2030. pourquoi pas 50°C en Languedoc et 47°C à Paris dans 10 ans...   

 


Certes après on voit déjà ce que ça induit on a une transformation très très nette de toutes les arrières saisons. Ce qu’on connaissait comme un été normal dans les années 80/90 devient un automne ou un printemps normal dorénavant. Forcément l’hiver disparaît même en moyenne montagne et c’est déjà très tangible. En été c’est fournaise digne du Maghreb et sub tropicalisation très nette avec assèchement et augmentation des géo potentiels moyens. 
 

on voit vers quoi on va mais comme tu dis et comme l’a bien expliqué CFR ça reste des modélisations sujettes à évolution. Personnellement (et je pense que tout le monde le voit dorénavant même les scientifiques du GIEC) je pense que jamais nous n’atteindrons de consensus et de contrôle strict des émissions avant longtemps vu les changements géopolitiques dans le monde. L’entremêlement de crises en tout genre (énergétique, sociale, économique, géopolitique) qui vient se mettre sur le RC (qui augmente lui même toutes ces crises encore plus fort) devrait effectivement nous faire agir fortement mais le réflexe de base reste le repli sur soi. Dans un monde qui a tendance à devenir multipolaire, replié sur soi même et où l’argent roi domine je ne sais pas trop comment on va s’en tirer. Peut être effectivement qu’une succession de graves crises écologiques comme nous commençons à les vivre nous fera vite changer de trajectoire mais on le voit la consommation d’énergies fossiles est repartie en nette hausse…

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