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Production d'électricité renouvelable et météo


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Le rapport annuel d'Ember est sorti. Comme l'année dernière, il détail les évolutions dans la production électrique des pays de l'UE. Comme l'année dernière aussi, il est excellent. Comme l'année dernière enfin, il montre que la production électrique européenne se décarbone à grande vitesse et que ce n'est pas fini...

 

Quelques points saillants :

 

LE RECUL DES FOSSILES PUS RAPIDE QUE JAMAIS:

Chiffre à l'appuis, le rapport met en évidence le rapide déclin des fossiles sous l'effet de la montée des ENR, du retour du nucléaire et de l'hydro et de la baisse de consommation. Pour la première fois (hors année COVID), l'éolien passe non seulement devant le charbon, mais aussi devant le gaz ! Cette évolution s'inscrit dans la durée même si le recul récent de la consommation l'a accentué. On est est donc bien dans une transition lourde et non pas devant un phénomène temporaire.

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On s'est souvent demandé ici quelle était la part des différents facteurs (baisse de conso, hausse des ENR, rebond du nucléaire) dans cette apparente transition. Ember a le mérite de chiffrer tout cela. Le graphique ci-dessous est limpide...

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EMber note que la baisse de production d'électricité produite à partir de charbon est plus que compensée par la hausse de production par le solaire et l'éolien. En effet, depuis 2016, la production avec charbon à baissé de 327TWh alors que la production solaire + éolien a augmenté de 354 TWh...

 

 Ember fait aussi un peu de prospective. Pour eux (et je souscrit pleinement), la disparition du charbon devrait accélérer. L'Allemagne à elle seule devrait fermer pour environ 10Gw de capacité sur la seule année 2024 ! Ember s'attend à ce que ce soit au tour du gaz de baisser dès les prochaines années (à titre personnel, je suis un peu plus dubitatif pour le gaz. Sans développement massif du stockage, une baisse de 25% du recours au gaz (gros potentiel en Italie et en GB, mais faible potentiel d'amélioration ailleurs) me semble un maximum)

 

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ALERTE SUR LE SOLAIRE:

Avec la spectaculaire progression du solaire, la production d'ENR non pilotable est désormais sensiblement supérieure en été qu'en hiver alors que la demande est moindre. A l'instar des remarques que je fais depuis un certain temps, Ember note que cela représente un problème de rentabilité pour cette énergie.

 

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En été, les milieux de journée sont déjà marqués par un recours au fossile qui est minimal (voir le très bon graphique ci-dessous) et par des prix au raz des pâquerettes. En Europe de l'Ouest, il n'y a donc plus grand chose à gagner (écologiquement parlant) à faire encore augmenter massivement l'installation de solaire. Cette technologie a encore beaucoup à apporter en revanche en Europe du Sud-Est (Italie, Balkans, Roumanie, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie) ou l'éolien a un potentiel limité et ou le recours aux fossiles est encore massif.

 

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Ember note cependant qu'une augmentation des capacités de stockage (à condition que l'augmentation soit massive) pourrait atténuer ce problème.

European-Electricity-Review-2024.pdf

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Laussonne 43150 (930m)

je cite:

Chiffre à l'appuis, le rapport met en évidence le rapide déclin des fossiles sous l'effet de la montée des ENR, du retour du nucléaire et de l'hydro et de la baisse de consommation...

 

Je souscris totalement, mais concernant la baisse de la consommation j'ai bien peur que cela ne soit pas durable pour la suite et si je ne devais retenir qu'une chose ce serait celle-ci :

Les émissions du secteur électrique de l’UE ont presque diminué de moitié depuis leur pic de 2007. 653 millions de tonnes de CO2 émises en 2023 vs 1200 millions de tonnes en 2007.

 

Ember avait misé début 2022 sur une baisse de 20% des fossiles en 2023, pronostic réalisé avec  -19% (on ne va pas chipoter)  soit -202 TWh*  mais cette réalisation a été bien aidée par une baisse de consommation de -94TWh* et par un coup de pouce bienvenu avec la hausse des productions Hydro et Nuc de 52TWh*,  à relativiser donc (comme l'indique le rapport) tout comme cette affirmation :

"L'Allemagne a connu en 2023 l'une des baisses les plus importantes (depuis 2008) avec une baisse de 16 % (-97 TWh). de sa part dans la demande de l'U.E"....

en précisant que cette baisse était surtout consécutive à une baisse généralisée des consommations en Europe, -48.3TWh* en 2023 pour la seule Allemagne et d'autre part également par une forte baisse de son export (de 27TWh en 2022 à 11.7TWh en 2023) soit encore -15.3TWh*

*données Energy-Charts

 

Tout ça pour tout dire que , même après lecture des chiffres encourageants de ce rapport, je suis moins optimiste pour la suite; je ne pense pas que la consommation 2024 baissera beaucoup, si elle baisse, même avec le nucléaire et l'hydro (je l'espère) qui devraient encore bien produire cette année la baisse des fossiles ne devrait pas être spectaculaire cette année (en données corrigées)

Je te rejoins sur le fait que le gaz aura du mal a bien baisser dans la décennie future. Les capacités de stockage augmenteront trop peu pour pouvoir subvenir aux besoins nécessaires d'une production électrique de base ce que le gaz sait et saura faire; les STEPs (même dans les pays nordiques) n'ont pas un potentiel suffisant de développement pour changer significativement la donne.

Le rapport dit que l'UE aura besoin de 200 GW de stockage d’ici 2030 (c'est dans 7ans !), un leader comme l'Allemagne n'a à ce jour que 7.9GW de stockage (pas fan de ces chiffres, plus intéressants étant les capacités disponibles exprimées en GWh) pourtant dans un monde d'intermittentes le stockage (outre sa fonction d'énergie pilotable de relais) sera l'un des moyens de réduire les effets: de "cannibalisation des prix",  de l'augmentation des tranches horaires* à prix négatifs qui plomberont les investissements en décarbonées ....

* plus de 300h de prix négatifs en 2023

 

Le solaire reste à mon sens une énergie d'avenir surtout sur les petites productions locales ou micro productions particulières avec stockage, ou en méga parcs si l'on maîtrise et met en //  technologie/coûts raisonnables du stockage. Si je regarde seulement du côté allemand, le développement prévu du solaire pour 2024 et 2025 est incontestable avec +  27.5 GW vs + 17.5 GW pour l'éolien; le solaire a encore de beaux jours devant lui. Problème de rentabilité ? le contribuable passera à la caisse, il faut savoir si l'on veut baisser ou non nos émissions car si on le souhaite vraiment il faudra accepter d'en payer le prix 

 

Autre donnée à intégrer ici : le TURPE, dont la fin des consultations est arrivée aujourd'hui et qui va avec sa mouture N°7 se rappeler à nos bons souvenirs avec des coûts qui vont se répercuter inéluctablement sur le consommateur (coûts attendus à la hausse avec : les moyens de productions qui tendent à être diffus, moins pilotables, fatals en fourniture, avec une augmentation exponentielle des recours aux échanges, avec une réorganisation nécessaire de nos moyens de production....) 

Modifié par bill43
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Petit retour sur le mois de janvier en Europe. Comme noté précédemment par Bill, toutes les énergies décarbonées ont très bien performé. Eolien en tête (pour ce qui est de la progression en volume). Le charbon a chuté mais on notera un petit rebond du recours au gaz. Contrairement à Bill, je ne pense pas que cela soit un signal de changement structurel. Ce surcroit de consommation de gaz est à expliquer par la météo de ce mois. Il semble donc utile de faire un point climato. Par ailleurs, pour espérer expliquer quelque chose, il faut bien entendu avoir une idée de l'effet de base...On ne peutr donc faire l'économie d'un retour sur janvier 2023

 

PRODUCTION EOLIENNE :

 

En janvier 2023 (ci-dessous), le cœur éolien de l'Europe (mer du Nord et voisinage) avait connu des conditions assez banales (vent faible en mer, un peu plus soutenu vers l'Allemagne et les Pays-Bas).

France et péninsule ibérique avaient eu un vent soutenu. Le golfe du lion aurait même pu observer une production record.... si des éoliennes y avaient été déployées. On voit bien sur cette carte la superbe complémentarité déjà évoquée entre mer du Nord et Golfe du Lion pour l'éolien.

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En janvier 2024, c'est peu ou prou l'inverse. La mer du Nord a eu de bonnes conditions de vent, notamment au large des Pays-Bas, alors que la péninsule ibérique et ses abords était largement déventée. Dans ces conditions rien d'étonnant à voir l'éolien espagnole et portugais sous-performer alors que les moulins néerlandais, danois, allemands et suédois délivraient des électrons à gogo.

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RECOURS AU GAZ:

Je ne souscris pas à l'idée que la hausse de la consommation de gaz en janvier soit le signe avant coureur d'un mouvement de fond. Comme nous le dit Bill, janvier 2023 a été plus doux que la moyenne. Pour tout dire, ça n'a rien d'une surprise car ca fait des lustres que tous les mois sont plus doux que la moyenne (23 consécutifs en France de mémoire...). Pour essayer de comprendre cette hausse de consommation, il faut bien entendu, une nouvelle fois comparer à 2023...

 

Et 2023 avait juste été bouillant sur l'Europe ! Anomalie de +3 à +4 en Allemagne et jusqu'à +6 en Europe de l'Est... 2024 pouvait difficilement faire plus chaud...

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Et en effet, 2024 (ci-dessous) fut finalement relativement frais en étant à peine supérieur aux moyennes malgré une fin très douce. Et encore, cette carte masque une période franchement froide.

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La région la plus densément peuplée d'Europe (mais aussi de France) a en fait connu un coup de froid comme on en avait pas vu depuis plusieurs années avec des plusieurs journées avec TX négatives et des TN parfois proches des records comme à Arras.

Températures minimales

 

Météo France note :

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En raison de cet épisode franchement froid sur la zone la plus peuplée d'Europe, il n'y a rien d'étonnant au fait d'avoir vu le recours au gaz augmenter. On se souvient d'ailleurs que la France avait été importatrice à plusieurs moments. C'est exactement dans ces configurations que le gaz a toute son utilité. Là où c'est stupide de l'utiliser, c'est comme énergie de "fond", le nucléaire, l'éolien et le solaire pouvant jouer ce rôle sans problème. Ce "rebond" du gaz était même prévisible étant donné l'effet de base très défavorable.

 

 

En raison de l'effet de base, je peux d'ailleurs parier que le bilan éolien de février 2024 sera assez spectaculaire puisque février 2023 avait été exceptionnellement peu venté sur toutes les zones les mieux équipées (Mer du Nord et péninsule ibérique). Je serais même très étonné que la plupart des pays n'enregistrent pas une hausse d'au moins 20%...

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Laussonne 43150 (930m)
Il y a 3 heures, Quercus a dit :

...

Je ne souscris pas à l'idée que la hausse de la consommation de gaz en janvier soit le signe avant coureur d'un mouvement de fond. Comme nous le dit Bill, janvier 2023 a été plus doux que la moyenne. Pour tout dire, ça n'a rien d'une surprise car ca fait des lustres que tous les mois sont plus doux que la moyenne (23 consécutifs en France de mémoire...). Pour essayer de comprendre cette hausse de consommation, il faut bien entendu, une nouvelle fois comparer à 2023...2024 pouvait difficilement faire mieux

1- Non je n'envisage pas de mouvement de fond avec une augmentation globale des fossiles en 2024, ce que je sous-entendais dans mon post précédent c'est que l'on avait en 2023 un peu "grillé nos cartouches" avec une très forte progression de l'hydraulique et une bonne tenue du nucléaire et qu'en 2024 il ne faudra plus compter sur ces 2 énergies (qui avait largement participé en 2023) pour un effet levier supplémentaire et notable cette année.

Donc en supposant une progression de 2 % de la consommation électrique en 2024 il ne faudra compter essentiellement que sur l'éolien et le solaire pour faire baisser les fossiles et que dit autrement le recul des fossiles risque d'être bien plus modeste en 2024 qu'en 2023.

Mais si au final le charbon baisse encore de 10% et que le gaz augmente de 5% en 2024 ça restera une avancée.

C'est peut-être plus clair énoncé comme ça

 

2- Concernant la météo de janvier 2024

France

...janvier termine avec une moyenne mensuelle nationale de 6,3 degrés, comme janvier 2023. L’écart est donc de +0,7 degré par rapport à la normale 1991-2020. Ainsi, si le nombre de jours froids (15) et quasiment égal au nombre de jours doux (16), la douceur a été proportionnellement plus forte que le froid...

Monde

Janvier 2024 a ainsi été le mois de janvier le plus chaud de l'histoire mondiale, avec une température moyenne de 13,14°C. C'est un record mensuel battu pour le huitième mois consécutif. Jamais de telles températures n'ont été mesurées pour un mois de janvier, la moyenne mondiale a dépassé le précédent record qui datait de 2020....

*observatoire européen Copernicus

 

Voilà voilà....

Sympa ces petits dialogues

 

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En effet, je pense aussi qu'il est à peu près impossible de connaître à l'avenir une baisse aussi spectaculaire du recours aux fossiles en Europe car tous les facteurs étaient favorables en 2023 :

- Baisse de la consommation massive (seule une crise économique pourrait permettre de rééditer la performance)

- Retour simultanée du nucléaire français et de l'hydro après une année 2022 calamiteuse (rien à attendre cette année)

- Effet de base favorable pour l'éolien après une année 2022 peu ventée.

- Développement rapide des puissances installées de solaire et éolien

 

Pour autant, je ne crois pas -même dans le cas d'un scénario météo très défavorable- à un retour du fossile en 2024. La consommation devrait peu varier par rapport à 2023 et la hausse des puissances installées en solaire et éolien devrait, à minima, permettre d'encaisser une éventuelle météo défavorable. D'ailleurs, janvier et février pèsent déjà assez lourdement dans la balance en faveur de la poursuite du déclin des émissions de GES à l'échelle de toute l'année 2024. Seule une fin d'année exceptionnellement froide et déventée pourrait contrecarrer cette prévision (mais il faudrait être sur un scénario météo avec une fréquence de retour centennale...)

 

L'année 2023 (ci-dessous) a été bien ventée sur la France, les Pays-Bas, le Nord de l'Espagne et une bonne partie de l'Allemagne. Dans ces pays, il ne serait pas surprenant d'observer une stagnation de la production éolienne en 2024 malgré l'augmentation de la puissance installée. A l'inverse, le Royaume-uni, la Pologne et les pays scandinaves ont de forte chance d'observer une augmentation à deux chiffres de leur production.

 

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Plus loin, on notera que c'est surtout à partir de 2026 que la puissance installée en éolien autour de la mer du Nord et de la Baltique devrait vraiment accélérer (10 GW annuels rien qu'en Allemagne, pas loin de 30GW annuels si on inclus tous les pays riverains de ces deux mers).

 

Le 10/02/2024 à 00:16, Fanfoe63 a dit :

A vous lire, je vais mettre des panneaux solaires sur mon toit ...

 

Tout dépend de l'objectif. Si c'est pour faire des économies sur ta facture, que tu es équipé d'un chauffage électrique et d'une voiture également électrique, alors fonce ! Tu pourrais avec des panneaux réduire quasiment à zéro le coût de tes déplacements en voiture d'avril à septembre et réduire aussi significativement le coût de ton chauffage en octobre, février et mars. Tu rentrerais rapidement dans tes sous.

 

Par contre, si tu habites en France et que c'est pour réduire les émissions de GES et simplifier la gestion de l'approvisionnement collectif, c'est plus discutable...  En effet, l'essentiel de la production solaire se fait actuellement en France à des horaires et à une saison où cela implique de réduire le facteur de charge du nucléaire (et parfois de l'éolien), au détriment de le rentabilité (voire de la durabilité dans le cas du nucléaire) de ces infrastructures qui sont très utiles lorsque la consommation atteint son pic (cœur de l'hiver).

 

En fait, en France, dans l'état actuel du système électrique, l'ajout de capacité solaire n'a d'intérêt écologique qu'entre l'ellipse jaune et l'ellipse rouge du graphique ci-dessous. De manière un peu caricaturale actuellement, l'ajout de capacités solaires en France permet de décarboner les matinée et fin d'après-midi de la "belle saison". Au cœur de l'ellipse rouge, un problème de surproduction apparait de plus en plus clairement qui va aller en s'aggravant si on n'investit pas massivement dans le stockage. Sur tous les autres horaires, l'ajout de capacités solaires n'apporte rien.

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Le solaire a tout de même un intérêt écologique évident dans tous les pays ayant un recours permanent aux fossiles, surtout si ils sont localisés à des latitudes assez basses pour ne pas avoir une saison de production quasi nulle. Près de la France on peut citer l'Italie, les pays des Balkans, la Turquie. Les Etats-Unis et l'Inde vont également pouvoir faire rapidement fondre leur consommation de fossiles grâce à cette énergie qui a des tas d'avantages (coût, proximité de la production avec la consommation, éparpillement ...)

 

D'ailleurs la Chine ne si trompe pas, elle a installée la bagatelle de ... 217 GW de panneaux sur la seule année 2023 !!

Autant de panneaux solaires en Chine en un an qu’en Europe en trente ans (msn.com)

Avec une population qui décroit de 2 millions d'habitants par an et un PIB qui s'approche de la stagnation, la chute des émissions de CO2 de la Chine dans la prochaine décennie risque de surprendre plus d'un pessimiste...

 

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  • 3 weeks later...

Une petite actualité sur la consommation de gaz en France :La consommation de gaz baisse en France, les importations de Russie se poursuivent (lemonde.fr)

 

Extraits :

 

" (...) Avec 381 térawattheures (TWh) en 2023, la consommation brute de gaz est en effet en fort recul, de 11,4 % de moins depuis 2022, et de 20 % de moins depuis 2021, selon GRTgaz (...)"

 

" (...) la consommation reste en baisse même en excluant les variations météorologiques, précise le gestionnaire : dans ce cas-là, la baisse est de 6,5 % par rapport à 2022 et de 13,2 % par rapport à 2021(...)"

 

" (...) En 2023, le volume de gaz pour la production d’électricité est redescendu à 36 TWh. En repli de 40 % par rapport à 2022, quand il avait fallu pallier la défaillance de plusieurs centrales nucléaires, à l’arrêt en raison d’un problème de corrosion.(...)"

 

Remarque : En France, le recours au gaz pour produire de l'électricité est assez anecdotique (même pas 10% de la consommation totale). On pourrait doubler cette consommation dans un univers électrique où les intermittentes prendraient davantage de place que ça ne changerait pas grand chose à la consommation française globale. Si on veut vraiment s'attaquer au "gros" de notre consommation de gaz, c'est bien du côté du chauffage qu'il faut se tourner (rénovation thermique, PAC, sobriété etc.)

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Mon dernier bilan mensuel systématique (je me contenterai d'un bilan annuel et de bilans mensuels ponctuels).

 

Comme annoncé en début de mois, ce mois de février termine cet hiver en feu d'artifice. Avec la hausse de la puissance installée et l'effet de base, j'avais parié sur une hausse souvent supérieure à 20% dès les premiers jours du mois. Les résultats montrent que je n'ai pas pris beaucoup de risques, jugez plutôt :

 

Eolien Grande Bretagne : + 16 %

Eolien Allemagne : + 40 %

Eolien Espagne: + 45 %

Eolien France :  + 83 %

Eolien Pays- Bas : + 117 %

 

> 50 TWh de production éolienne sur ce panel de pays contre moins de 30 l'année dernière !

 

Cela résulte bien entendu d'une météo très différente, beaucoup plus dépressionnaire et donc nébuleuse. Par conséquent le solaire stagne voire recul (sauf en Espagne) mais cela a peu d'importance car on parle de volumes qui sont de toute façon très faibles à cette saison.

 

Encore et encore, mais plus que jamais, on assiste à un effondrement des fossiles : -50 % pour le gaz et le charbon aux Pays-Bas et en Espagne -50 % aussi sur le gaz français, -40 % sur le charbon allemand...

 

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Laussonne 43150 (930m)

BILANS    février 2023   février 2024  en TWh  (par Energy_Charts)   

Une météo très favorable : des températures hors normes, des vents soutenus sur l'ensemble de l'Europe et des productions/stocks hydrauliques à leurs plus hauts niveaux font que tous les signaux de ce mois de février 2024 étaient au vert

 

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France: 

La très forte progression de nos exports avec 6.9TWh nets (9.6 export /-2.7 import) vs  0.7TWh en février 2023 n'impacte pas nos bilans très flatteurs malgré une production en hausse de 10.1% (baisse de 0.9% en Europe)

La consommation française (40.74-->38.74) est en baisse de 4.9 %  en valeur nette non corrigée  (càd ramenée à la T° normale)

Fortes hausses de nos productions décarbonées : hydraulique, intermittentes (surtout l'éolien v. +haut) et plus modeste pour le nucléaire 

Forte baisse de nos productions fossiles

A noter qu'en valeur absolue les variations sur les différentes productions (ci-dessous) sont presque équivalentes

Hydro                   + 80.4%  (2.97TWh --> 5.36TWh)                                    + 2.39TWh

Intermittentes      + 35.1%  (4.30TWh--> 6.63TWh)                                   +2.33TWh

Nucléaire              + 3.7%   (28.7TWh--> 30.7TWh)                                          +2TWh

Fossiles                 -48%     (5.22TWh--> 2.69TWh)                                          -2.5TWh

 

Europe :

Baisse des consommations/productions de 0.9% en valeur nette (mais non ramenée de la T° normale)

Forte hausse des productions intermittentes (surtout l'éolien) + progression des décarbonées (surtout l'hydraulique)

--> repli historique des fossiles sur un mois d'hiver

Intermittentes        (49.70 -->63.53TWh)   --> +27.8%  (+31.9% sur éolien et +10.1% sur solaire)

Nucléaire                (53.73 -->55.77TWh) -->  +3.7%

Hydraulique           (37.88 -->44.72TWh)  -->  +18%

Fossiles                  (78.48 -->57.73 TWh) -->  -26.4%   (-26.9% sur Ch/FO... et -25.6% sur le gaz)

 

Quelques remarques:

- Le mois de février 2024 s'inscrit en seconde position en France des mois de février les plus chauds et sur certains pays/régions il sera le plus chaud jamais enregistré*

* attention donc pour l'interprétation des données ci-dessus car si l'on ramène les chiffres à la température normale ils indiquent pour la France (par ex.) au 11 février une petite augmentation (+0.7%) de la puissance moyenne supplémentaire --> 65.1GW cette année (courbe bleue) vs 64.6GW l'an dernier (courbe verte )   données RTE

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- 1°C de différence sur les T° extérieures c'est un delta d' # 2300MW de puissance appelée en France, soit 1.65 TWh/mois !

 

 

- La non progression sensible des consommations électriques s'explique également par l'électrification des véhicules qui marque sérieusement le pas en Europe depuis quelques mois :

inflation, arrêt ou baisse des aides d'état dans de nombreux pays avec le diesel qui rebondit, opposition sur les Gigafactories comme à Grünheide où les riverains voient d'un très mauvais oeil l'implantation d'une usine Tesla sur 170 hectares en rasant au passage 100 hectares de forêts ! oppositions qui seront aussi l'un des problèmes de l'implantation des gigas parcs de stockage batteries (qui ne voient toujours pas le jour dans des pays où ils seraient d'ores et déjà indispensables)

Selon une récente étude américaine la voiture la moins polluante ne serait pas un VE mais une hybride rechargeable (si elle est bien utilisée) en prenant en compte tous les paramètres : extraction/raffinage des métaux nécessaires, construction/destruction des véhicules, leur lieu de production, les technologies des batteries et moteurs, la production et la distribution de l'électricité nécessaire, l'impact environnemental des pollutions générées par les masses supplémentaires et conséquentes en mouvement, leur lieu de production, les technologies des batteries et moteurs....)

Le parc Tesla au Texas c'est ça et c'est juste....pour approvisionner les véhicules de la marque dont l'incongru Cybertruck de 3100kg !!!

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Modifié par bill43
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  • 2 weeks later...

Sortie d'un très bon rapport de Bloomberg sur le bilan carbone globale des véhicules électriques sur l'ensemble de leur cycle de vie.  electric-vehicles-to-2040.pdf

 

Le rapport fait de la prospective jusqu'à 2040. Il montre que dès à présent, et malgré un cout carbone supplémentaire lors de la fabrication, les voitures électriques ont un bilan très favorable, même dans les pays où l'électricité est très carbonée comme la Chine.

 

En 2023, sur 250 000km (distance moyenne qu'un véhicule parcours avant d'aller à la casse), le bilan carbone est entre 30% (Chine) et 70% (UK) moins élevé qu'avec un véhicule thermique pour les pays étudiés (probablement 80 % pour la France).

 

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En France, grâce à une électricité très peu carbonée, l'usage d'un véhicule électrique en 2023 deviendrait favorable dès 20 000 km (40 000 au Royaume Uni et aux USA, 60 000 en Allemagne, 120 000 en Chine) .

image.thumb.png.86a2032645f29d25776a890e76383768.png

 

 

Le rapport de Bloomberg note aussi que le développement rapide des ENR fait rapidement baisser l'intensité carbone du véhicule électrique, tant pour son usage que pour sa production. Dès 2030, le coût carbone d'un kilomètre parcouru par un véhicule électrique serait entre 50 % (Chine) et 95 % (UK) inférieur au coût carbone d'un véhicule thermique (autour de 85 % aux USA et en Allemagne).

image.png.988497d9d9a956dbeec57b391dca52c4.png

 

Avec le déploiement massif des panneaux photovoltaïque, le rapport note aussi que le coût carbone varie énormément selon l'horaire de charge. Les charges diurnes sont beaucoup moins coûteuses (en carbone) que les charges nocturnes. Il faudra donc penser à déployer des bornes de recharge sur les lieux de travail...

 

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Colombier (42) , Alt. 1030 m
Il y a 3 heures, Quercus a dit :

Sortie d'un très bon rapport de Bloomberg sur le bilan carbone globale des véhicules électriques sur l'ensemble de leur cycle de vie.  electric-vehicles-to-2040.pdf

 

Le rapport fait de la prospective jusqu'à 2040. Il montre que dès à présent, et malgré un cout carbone supplémentaire lors de la fabrication, les voitures électriques ont un bilan très favorable, même dans les pays où l'électricité est très carbonée comme la Chine.

 

En 2023, sur 250 000km (distance moyenne qu'un véhicule parcours avant d'aller à la casse), le bilan carbone est entre 30% (Chine) et 70% (UK) moins élevé qu'avec un véhicule thermique pour les pays étudiés (probablement 80 % pour la France).

 

image.thumb.png.162712633aa36ed7c8f8f8f0ae02d601.png

 

 

La différence de cout CO2 de la fabrication c'est uniquement du à la charge Co2 du Kwh électrique utilisé par l'usine ou il y a d'autres explications (intensité carbone des matériaux, transports aval et amont, productivité, surface des usines, kms parcourus par les salariés, ...) ?

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Combaillaux (34) alt 87m

Si la demande des véhicules électriques est trop forte en France sans nouvelles disponibilités le recours à une electricité plus carboné sera indispensable ... à court terme car il y a eu un défaut de prévision je pense.

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Il y a 1 heure, Mamma34 a dit :

Si la demande des véhicules électriques est trop forte en France sans nouvelles disponibilités le recours à une electricité plus carboné sera indispensable ... à court terme car il y a eu un défaut de prévision je pense.

 

J'avais lu quelque part (quelqu'un confirmera peut-être) que si tous les Français roulaient à l'électrique il fallait ajouter en moyenne 5 GW de puissance. C'est loin d'être insurmontable d'ici à 2040 même en s'en tenant à de l'éolien et du solaire.

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Saint-Germain-Du-Puch (33)

Bonsoir,

 

Je pense être un poil HS, car il n'y a plus vraiment de rapport avec la météo, mais je me permets quelques interrogations face à cette électrification des véhicules particuliers à marche forcée.

 

Il y a 9 heures, Quercus a dit :

En 2023, sur 250 000km (distance moyenne qu'un véhicule parcours avant d'aller à la casse)

 

 

Ce chiffre prend-t'il en compte :

 * le fait que 250 000 km représente en moyenne au doigt mouillé 20 à 30 ans de roulage soit 4 renouvellements de batteries au minimum, je suis volontairement optimiste (sachant qu'après "un certain temps" comme disait Fernand Raynaud, la batterie perd nettement en rendement et il faut donc la recharger plus souvent), et donc le bilan carbone afférent est-il pris en compte ?

 * le fait que certains constructeurs, notamment Tesla, rendent impossible sur certains de leurs modèles le remplacement des batteries en cas d'accident (du coup les assurances classent en épave des véhicules quasi neufs qui seraient normalement réparables)

 

Je ne mets aucunement en doute les chiffres avancés, et je suis le premier à dire qu'il vaut mieux être derrière une Tesla ou une MG ou autre BYD que derrière une Dacia diesel de 2010 (pour le PIB de notre pays, c'est un autre sujet 🤔 ).

 

Sinon, merci pour ces chiffres tout de même édifiants

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Je ne suis pas du tout spécialiste du sujet, mais il semblerait que Tesla par exemple garantisse ses batteries sur certains modèles sur plus de 190 000 km ( ou 8 ans) avec une perte de capacité de moins de 30 %.

 

En fait, les batteries semblent perdre assez rapidement 20 % de leurs capacités les trois premières années, puis ensuite les performances stagnent pendant de très nombreuses années.

Par conséquent il n’est pas du tout certain qu’il soit nécessaire de changer les batteries avant d’atteindre 250 000 km.

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Laussonne 43150 (930m)

HS également :sleepy:

 

L'étude que j'avais citée plus haut (ONG américaine) indique que pour les 5 voitures ayant le plus faible impact CO2 (de sa fabrication à sa destruction) la première place était occupée par une hybride rechargeable japonaise, suivie par 4 véhicules 100% électriques (je ne citerai pas les modèles)

pour le PHEV l'étude fait l'impasse sur un fait malheureusement avéré : la mauvaise utilisation qui en est faite par beaucoup d'utilisateurs et qui dégrade forcément son classement réel .

Maintenant annoncer que l'impact d'un véhicule électrique est bien moindre que celle d'un véhicule thermique est une réalité... mais seulement dans certains pays et pour certains véhicules, comme avait averti l'ADEME, je cite :

Sur l’ensemble de sa durée de vie, une voiture électrique roulant en France a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable (< 60 kWh ). Avec une batterie de taille supérieure, l’intérêt environnemental n’est pas garanti étant donné la variabilité des consommations liées à la masse du véhicule et aux conditions d’utilisation.

Une petite comparaison entre une voiture thermique moyenne (90g CO2 au km, soit 9000 g pour 100km) et une voiture électrique (22 KWh au 100km compte tenu du rendement global) dans 2 pays la France et la Pologne avec l'impact environnemental de leurs productions électriques de l'année 2023: 53 gCOéq./KWh pour la France et 794 gCO2éq./KWh pour la Pologne

France  53g x 22KWh/km => 1166g/100km  et en tenant compte de la différence d'impact CO2 pour la construction (+ 3 tonnes CO2 pour un VE) on peut donc ajouter (pour 200000km parcourus) 1500g au 100km soit un total de 2666g pour un véhicule électrique vs 9000g pour un thermique et donc un VE en France a 3.4 fois moins d'impact qu'un thermique

Pologne  794gx22KWh/100km =>  17468g/100km en ajoutant l'impact construction on atteint 18968g/100km vs 9000g/100km, soit un impact double pour un VE par rapport à un thermique !

Je dirai qu'entre une bonne utilisation (VE/PHEV), les km parcourus/jour, le poids du véhicule, le pays dans lequel on vit, le confort  indéniable de disposer d'une double énergie.. le choix n'est pas totalement inscrit dans le marbre et doit s'inscrire dans une réflexion plus poussée par chaque utilisateur européen

 

Concernant l'impact des véhicules électriques sur notre réseau : RTE  avait estimé que pour 10millions de véhicules le besoin de charge de celles-ci serait de 10GW lors de l'heure de pointe hivernale (19h) mais que l'impact pourrait être, avec un "pilotage intelligent", réduit à seulement 4.4GW supplémentaires pour ces mêmes besoins, une puissance supplémentaire absorbable donc par nos moyens de production.

Modifié par bill43
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Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau
Le 15/03/2024 à 21:25, Claude33 a dit :

Bonsoir,

 

Je pense être un poil HS, car il n'y a plus vraiment de rapport avec la météo, mais je me permets quelques interrogations face à cette électrification des véhicules particuliers à marche forcée.

 

 

 

Ce chiffre prend-t'il en compte :

 * le fait que 250 000 km représente en moyenne au doigt mouillé 20 à 30 ans de roulage soit 4 renouvellements de batteries au minimum, je suis volontairement optimiste (sachant qu'après "un certain temps" comme disait Fernand Raynaud, la batterie perd nettement en rendement et il faut donc la recharger plus souvent), et donc le bilan carbone afférent est-il pris en compte ?

 * le fait que certains constructeurs, notamment Tesla, rendent impossible sur certains de leurs modèles le remplacement des batteries en cas d'accident (du coup les assurances classent en épave des véhicules quasi neufs qui seraient normalement réparables)

 

Je ne mets aucunement en doute les chiffres avancés, et je suis le premier à dire qu'il vaut mieux être derrière une Tesla ou une MG ou autre BYD que derrière une Dacia diesel de 2010 (pour le PIB de notre pays, c'est un autre sujet 🤔 ).

 

Sinon, merci pour ces chiffres tout de même édifiants

4 remplacements de batterie en 250 000km?!? Elles sont garanties entre 150 000 et 200 000km en fonction des marques. Et la garantie inclue donc qu'elle sont toujours à 85% de leur capacité. Donc loin d'être mortes...

Une tesla comme toute marque d'électrique ou de thermique est mise à l'épave dès que le prix du véhicule est moins élevé que le prix des réparations. Mais il est vrai qu'actuellement la batterie ne fait qu'un tout et donc si une partie des cellules sont mortes, on remplace tout. La dernière Scénic électrique qui sort permet justement le remplacement des cellules abimés car la batterie est construite par bloc.

 

Pour rester un peu dans le sujet, on remarque que les pays étudiés ont une production de CO2 plus forte la nuit que le jour. En France c'est l'inverse donc il vaut mieux consommer la nuit (pour soulager le réseau ET pour avoir un bilan carbone meilleur)

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Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Du coup, on va en rester là sur le HS voiture électrique, merci...

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Posté(e) (modifié)
il y a 42 minutes, Martini a dit :

4 remplacements de batterie en 250 000km?!? Elles sont garanties entre 150 000 et 200 000km en fonction des marques. Et la garantie inclue donc qu'elle sont toujours à 85% de leur capacité. Donc loin d'être mortes...

Une tesla comme toute marque d'électrique ou de thermique est mise à l'épave dès que le prix du véhicule est moins élevé que le prix des réparations. Mais il est vrai qu'actuellement la batterie ne fait qu'un tout et donc si une partie des cellules sont mortes, on remplace tout. La dernière Scénic électrique qui sort permet justement le remplacement des cellules abimés car la batterie est construite par bloc.

 

Pour rester un peu dans le sujet, on remarque que les pays étudiés ont une production de CO2 plus forte la nuit que le jour. En France c'est l'inverse donc il vaut mieux consommer la nuit (pour soulager le réseau ET pour avoir un bilan carbone meilleur)

 

Il y a une dimension saisonnière dans cette affaire (problématique du photovoltaïque).

 

En été, même en France, il y a des horaires où l'électricité diurne est également très bas carbone. C'est le cas de tous les débuts d'après-midi. En hiver en revanche, c'est clair que c'est la tranche horaire 2h-5h qu'il faut privilégier pour charger les batteries.

 

il y a une heure, bill43 a dit :

(....)

Une petite comparaison entre une voiture thermique moyenne (90g CO2 au km, soit 9000 g pour 100km) et une voiture électrique (22 KWh au 100km compte tenu du rendement global) dans 2 pays la France et la Pologne avec l'impact environnemental de leurs productions électriques de l'année 2023: 53 gCOéq./KWh pour la France et 794 gCO2éq./KWh pour la Pologne

France  53g x 22KWh/km => 1166g/100km  et en tenant compte de la différence d'impact CO2 pour la construction (+ 3 tonnes CO2 pour un VE) on peut donc ajouter (pour 200000km parcourus) 1500g au 100km soit un total de 2666g pour un véhicule électrique vs 9000g pour un thermique et donc un VE en France a 3.4 fois moins d'impact qu'un thermique

Pologne  794gx22KWh/100km =>  17468g/100km en ajoutant l'impact construction on atteint 18968g/100km vs 9000g/100km, soit un impact double pour un VE par rapport à un thermique !

Je dirai qu'entre une bonne utilisation (VE/PHEV), les km parcourus/jour, le poids du véhicule, le pays dans lequel on vit, le confort  indéniable de disposer d'une double énergie.. le choix n'est pas totalement inscrit dans le marbre et doit s'inscrire dans une réflexion plus poussée par chaque utilisateur européen

(...)

 

Dans les grandes lignes, d'après tes calculs le point de bascule de la "balance carbone" du véhicule se trouverait autour de 300 / 400 gCO2éq./KWh. Ca c'est pour un véhicule consommant 22KWH/km ce qui est beaucoup.

 

Tout cela dépend bien entendu du véhicule et ceux qui ont une consommation électrique plus faible que 22KWH/km auront  un point de bascule plus favorable encore.

Globalement ce sont des chiffres assez cohérent avec ce que l'on trouve dans le rapport de Bloomberg et qui peut se résumer ainsi : A part peut-être en Pologne et dans quelques pays des Balkans (et à condition de pas choisir un véhicule de trois tonnes), il y a (déjà) un intérêt carbone évident à acheter de l'électrique en Europe.

 

Il faut aussi avoir conscience que les progrès (tant sur les véhicules électrique que sur la production d'électricité) vont dans le sens d'un intérêt écologique grandissant. Même en Pologne, rouler au 100% électrique sera intéressant d'ici peu.

 

il y a une heure, bill43 a dit :

(...)

Concernant l'impact des véhicules électriques sur notre réseau : RTE  avait estimé que pour 10millions de véhicules le besoin de charge de celles-ci serait de 10GW lors de l'heure de pointe hivernale (19h) mais que l'impact pourrait être, avec un "pilotage intelligent", réduit à seulement 4.4GW supplémentaires pour ces mêmes besoins, une puissance supplémentaire absorbable donc par nos moyens de production.

 

C'est bien l'ordre de grandeur que j'avais en tête.

 

Edit: Désolé Sebaas, t'as posté en même temps que moi. Ok pour en rester là  ;D

 

 

Modifié par Quercus
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Posté(e)
Combaillaux (34) alt 87m

Vu que la parenthèse sur les V.E est close et d'une manière détournée j'avais une petite réflexion qui vaut ce qu'elle vaut.

Augmenter sa production d'électricité moins carbonée sera à mon avis le blanc seing pour en consommer de plus grande quantité et d'une manière effrénée.

 

C'est pas encore ça qui va sauver la planète mais juste notre monde industriel et notre confort à la rigueur. 

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Posté(e)
Grenoble - Eybens
Le 15/03/2024 à 16:19, Quercus a dit :

 

J'avais lu quelque part (quelqu'un confirmera peut-être) que si tous les Français roulaient à l'électrique il fallait ajouter en moyenne 5 GW de puissance. C'est loin d'être insurmontable d'ici à 2040 même en s'en tenant à de l'éolien et du solaire.

 

Je vais me faire l'avocat du diable, mais, déjà, pour moi, la voiture électrique n'est pas la panacée universelle, très loin de là.

Quand on regarde l'ensemble du processus (de l'extraction des métaux rares jusqu'à la construction des batteries), ce n'est au final guère plus écologique que la voiture thermique ...

(sans éluder les questions épineuses du prix d'achat, de l'autonomie ...et des réserves à terme de métaux rares ....)

 

Quant aux énergies renouvelables, dont le solaire, il va être très compliqué de parvenir à ce qu'elles puissent couvrir 100% des besoins en énergie de la France  ...

En l'état actuel des avancées des recherches , se passer totalement des énergies fossiles et du nucléaire, cela relève du vœux pieux ...

Pour parler plus précisément du solaire, le plus gros enjeu est le stockage, car c'est aux saisons où on a le plus de besoin d'énergie qu'il y a le moins de soleil

 

Un des "bons côtés" de la sécheresse, c'est que la station de Perpignan-Rivesaltes a enregistré quasiment 600h de soleil depuis le 1er décembre ... (un ensoleillement hivernal à faire saliver d'envie plus d'un français , et bon pour la production d'énergie solaire)

Mais, à Nancy, par exemple, c'était nettement moins bien : seulement 210h sur la même période ...

 

 

Modifié par Dionysos
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Posté(e)
Laussonne 43150 (930m)

La saison creuse est bien en avance cette année :@

23 mars, du soleil et du vent à foison; bilans un MWh négatif et allez on nous squeeze 4GW d'éolien pendant 6h !  

on avait beau réduire drastiquement notre export, pomper au max (2.8GW) et bizarrement toujours pas de clients en vue....quel gâchis !

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Colombier (42) , Alt. 1030 m
il y a une heure, bill43 a dit :

La saison creuse est bien en avance cette année :@

23 mars, du soleil et du vent à foison; bilans un MWh négatif et allez on nous squeeze 4GW d'éolien pendant 6h !  

on avait beau réduire drastiquement notre export, pomper au max (2.8GW) et bizarrement toujours pas de clients en vue....quel gâchis !

 

C'est encore plus parlant en euros

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Après c'est bien peu 2.8 MW de pompage pour amortir l'intermittence de l'éolien et du solaire. Il me semble que l'hydro de stockage pourrait aussi freiné, il n'y a pas que l'hydro au fil de l'eau (freinable aussi) dans le talon de production, si ?

 

Mais on a importé un peu de CO2 allemand au passage, tout en gardant presque 2 MW de fossiles

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Il y a 2 heures, bill43 a dit :

La saison creuse est bien en avance cette année :@

23 mars, du soleil et du vent à foison; bilans un MWh négatif et allez on nous squeeze 4GW d'éolien pendant 6h !  

on avait beau réduire drastiquement notre export, pomper au max (2.8GW) et bizarrement toujours pas de clients en vue....quel gâchis !

Capture-d-cran-281.png

 


La mise à l’arrêt de quelques parcs éoliens n’est pas un problème, c’est même plutôt une solution pas vraiment problématique pour gérer le problème qui est le photovoltaïque, très difficile à déconnecter et évidemment trop synchronisé à l’échelle européenne. Le soleil, c’est tout ou rien et d’ici peu, on aura du solaire qui produira plus souvent à des prix négatifs qu’à des prix positifs. 

L’éolien, comme le nucléaire ne sont pas vraiment inquiétés car ils restent très rentables lorsqu’on a besoin d’eux (l’hiver et le soir). Le nucléaire a d’ailleurs lui aussi été largement mis à l’arrêt aujourd’hui avec 15 GW de moins en début d’après-midi que 12 h plus tôt….

 

 

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Posté(e)
Saint-Germain-Du-Puch (33)

Production à des prix négatifs ...

 

Ma facture qui continue à exploser 😐

 

Les élections européennes c'est bientôt 😆

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