Du 07 Octobre au 13 Octobre 2024 - Prévisions météo semaine 41

[Nico 14]

Quasiment tous les scénarios de la PE américaine ce midi sont tempétueux à très tempétueux,je pense que l'on va pouvoir basculer sur le topic coup de vent et tempête.La trajectoire d'ICON ce midi et celle qui ressort de l'EFI constitue à mon avis le scénario majoritaire à l'heure actuelle.

 

https://www.meteociel.fr/cartes_obs/gens_panel.php?modele=0&mode=1&ech=126

 

Modifié 4 octobre par Nico 14

[Nico 14]

Le bulletin vigilance prochains jours MF puisque plusieurs phénomènes sont probables sur cette échéance à l'échelle nationale:

 

[Nico 14]

Le 03/10/2024 à 08:02, Run999H a dit :

Oui sur ce genre de scénario on aurait une image sat’ assez inédite je pense avec un œil particulièrement bien formé à la latitude  de Bordeaux par exemple. 

 

Bordeaux ça me parait compliqué,Lisbonne ça peut être jouable dimanche matin par 40°N/40°W vers l'ouest des Açores:

 

[Alan.H]

Moyenne de folie sur l'ensemble GEFS ce soir à +150H d'échéance, la prévision me fait penser à Ciaran sur la fiabilité du phénomène à moyen/long therme.

 

La moyenne de pression sur les 30 scénarios :

 

Moyenne des rafales de vent !! 

 

 

J'ai compté 17 scénarios de fortes à violente tempête, et 11 scénario de tempête plus classique, sois 28 scénarios au moins tempêtueux sur 30 (donc 2 scénarios très isolé ou Kirk meurt)

 

Modifié 4 octobre par Alan.H

[_sb]

Kirk fait parler de lui puisqu'il impacterait l'Europe selon toutes vraisemblances, en ayant toutefois perdu ses caractéristiques tropicales ou, au pire, en terminant sa transition extra-tropicale.

 

L'évolution des cyclones tropicaux dépendant fortement de la température des premières dizaines de mètres de l'océan qu'ils survolent et du cisaillement vertical des vents, voyons comment ceux-ci sont simulés et leurs impacts sur Kirk. à H48, H96 et H108 selon IFS 0z.

La température de l'eau doit être supérieure à 26°C et les cisaillements (= différences de vitesse et/ou de direction en fonction de l'altitude) doivent être faibles.

 

Pour la température, elle est entre 26 et 28°C sur sa trajectoire à H48, soit suffisante pour satisfaire son alimentation énergétique. En revanche, à H96 et H108, elle serait plutôt entre 18 et 20°C, donc insuffisante. La base du système va se refroidir et les vents progressivement diminuer.

La SST évoluant lentement, une seule carte suffit, à H48, par le CMCC (centre météorologique italien, modèle GOFS) :

 

 

H48 :

-> RS simulé pris à proximité de l'œil.

Les vents les plus violents sont proche de la surface, et diminuent régulièrement avec l'altitude, caractéristique d'un système tropical. Le cisaillement directionnel est quasi nulle, celui de vitesse est faible. L'hodographe (en bas à gauche) prend une forme pyramidale avec l'altitude (lignes de couleurs par niveau d'altitude) : violents en basses couches, faibles en haute tropopshère. La courbure horaire en basses couches (lignes rouges) confirme l'advection chaude qui entretient le moteur thermique de Kirk.

Chaque trait illustre un membre de l'ensemble. L'éparpillement en basses couches montre simplement la dispersion sur la trajectoire de Kirk.

-> Au milieu, comparaison entre les T et Z 500 et les T et Z 925. Les deux sont parfaitement synchronisés, toujours caractéristiques d'un cyclone tropical.

-> À droite, la simulation vapeur d'eau. Kirk est encore isolée de son environnement (visible sur sa gauche notamment). Il peut poursuivre sa progression.

 

    

 

H96 :

Le RS montre un cisaillement en forte hausse. Les vitesses les plus fortes ne sont plus en surface mais entre 700 et 600 hPa. Il survole des eaux plus froides, les basses couches se refroidissent, le moteur donne des ratés. L'hodographe montre aussi que les vents en haute altitude augmentent, les advections chaudes en basses couches sont moins assurées alors que les advections froides (courbures anti-horaires), plus haut, se multiplient.

Au milieu, à 500 hPa, le cœur chaud (T, couleurs) commence à se décaler légèrement par rapport au cœur du géopotentiel (Z, lignes). À 925 hPa, la synchronisation n'existe plus : un système de pseudo-fronts chaud (flanc est) et froid (flanc sud) se met en place.

À droite, les interactions baroclines se manifestent, Kirk s'est engagé dans la circulation d'ouest tempéré. Sa transition extra-tropicale se poursuit.

 

     

 

H108 :

Le RS est inversé. Même si les vents restent forts en surface, c'est bien en haute altitude qu'ils sont désormais les plus violents, trait caractéristique d'un cyclone extra-tropical.

Au milieu, le décalage entre le T500max et le Z500min s'élargit, confirmant la destructuration de Kirk. À 925 hPa, le système frontal prend de la maturité et est typiquement « tempéré ».

À droite, l'intrusion stratosphérique se poursuit.

 

     

 

Le suivi du tourbillon (vorticité) à 850 hPa est aussi un traceur de l'évolution des cyclones tropicaux.

 

 

Tout ceci se traduit sur les simulations des précipitations : simulations IR et cumuls sur 6h pour les mêmes échéances :

 

     

 

 

Finalement, bien que la trajectoire soit encore assez imprécise, le transport d'eau est considérable. Les SOT s'élèvent entre 1 et 3, localement un peu plus, pour les précipitations tandis que l'EFI demeure plus modéré. On a ainsi des scénarios intenses qui sont simulés parmi des scénarios majoritairement forts. Même chose pour le vent, avec toutefois un cran au-dessus en terme d'intensité.

Sur IFS, les plus fortes vagues impacteraient surtout les côtes du Portugal et de la Galice.

 

[Matpo]

Je voulais juste partager cette vidéo du met office, pour ce qui est de la différence entre cylcone, dépression des moyennes lattitudes et cyclone post tropical 

C est malheureusement en anglais mais en activant les sous-titres et en choisissant le français dans les paramètres, on peut avoir disons une demi traduction

 

Ils sont toujours aussi pédagogiques

 

Édit : je viens de finir de remonter tout le topic ce que j aurais dû faire avant de poster, et a lecture du post de @_sb je me dis que les détails y sont 'so much more' 😅 que mon lien, même si la vidéo n avais pas pour but d'entrer dans les détails, merci Stéphane pour ton explication chronologique sondages à l appui de la transition de Kirk, passionnant 🤩

 

[Pan]

Salut @_sb 🙂

 

Quote

Les vents les plus violents sont proche de la surface, et diminuent régulièrement avec l'altitude, caractéristique d'un système tropical.

 

Pour un ouragan, c'est pas si différent que pour une tempête des moyennes latitudes (en surface tout du moins), on a un profil semi-logarithmique avec un max local de vent dans la zone 900-600 mb plutôt que proche de la surface (à cause de la dissipation frictionnelle) puis ça baisse ensuite en altitude (image ci-dessous à droite).

 

En revanche, il est vrai que les vents sont les plus violents très proche de la surface dans une tornade, car c'est un cas très particulier où la friction du sol induit un énorme transport radial en surface vers le centre de circulation, ce qui augmente le moment angulaire des parcelles qui entrent dans la tornade.

 

Quote

La courbure horaire en basses couches (lignes rouges) confirme l'advection chaude qui entretient le moteur thermique de Kirk.

 

J'ai peur que tu appliques ici un concept (l'advection chaude) qui est très important aux moyennes latitudes mais n'est pas très pertinent pour les cyclones tropicaux. Le long du parcours radial d'une parcelle d'airr en surface vers le centre de circulation, l'advection de température est équilibrée par le refroidissement adiabatique, de telle sorte que le parcours est en fait isotherme. Ce qui fait augmenter l'entropie humide sur cette partie du trajet (sur cette branche du cycle de Carnot) à température constante, c'est le flux d'humidité et de chaleur sensible et latente (plutôt que l'advection).

 

Il est également possible que la transition extratropicale ait déjà commencé à ce moment dans la simulation (voir ci-dessous).

 

Quote

Au milieu, comparaison entre les T et Z 500 et les T et Z 925. Les deux sont parfaitement synchronisés, toujours caractéristiques d'un cyclone tropical.

 

Ce qui me laisse penser que la transition a déjà commencé en fait, c'est justement l'incohérence entre ceci et le fait qu'il est écrit plus haut qu'il y a advection chaude. Un cyclone tropical (avant transition) est barotrope, ce qui se traduit par un parallélisme entre courbes iso-T et iso-Z. Advection chaude signifie au contraire croisement entre iso-T et iso-T (et cisaillement par conséquent). Donc les deux propositions ne peuvent pas être vraies simultanément.

 

Si on regarde un peu en détail, mon impression est qu'il y a déjà pas parallélisme total entre iso-T et iso-Z. On l'a au centre du low, mais déjà moins sur le cadrant NO.

Modifié 5 octobre par Pan

[_sb]

il y a 22 minutes, Pan a dit :

on a un profil semi-logarithmique avec un max local de vent dans la zone 900-600 mb plutôt que proche de la surface (à cause de la dissipation frictionnelle)

 

900 hPa est de l'ordre de quelques dizaines de mètres au vu de la pression au centre d'un cyclone tropical. L'onde de tempête ou les vagues (selon la topographie) permettent donc un transfert d'énergie cinétique ?

 

il y a 29 minutes, Pan a dit :

J'ai peur que tu appliques ici un concept (l'advection chaude) qui est très important aux moyennes latitudes mais n'est pas très pertinent pour les cyclones tropicaux. Le long du parcours radial d'une parcelle d'airr en surface vers le centre de circulation, l'advection de température est équilibrée par le refroidissement adiabatique, de telle sorte que le parcours est en fait isotherme. Ce qui fait augmenter l'entropie humide sur cette partie du trajet (sur cette branche du cycle de Carnot) à température constante, c'est le flux d'humidité et de chaleur sensible et latente (plutôt que l'advection).

 

Tu as raison d'avoir peur J'ai squizzé l'aspect barotrope du système, pourtant fondamental.

L'énergie apportée par l'océan s'équilibre donc avec l'évaporation et c'est la chaleur latente (donc potentielle) qui devient le principal moteur du système. C'est une brique que je n'avais pas saisie et qui s'emboîte parfaitement avec le cycle convectif. D'où cette idée d'une advection chaude de l'environnement.

 

il y a 39 minutes, Pan a dit :

Ce qui me laisse penser que la transition a déjà commencé en fait, c'est justement l'incohérence entre ceci et le fait qu'il est écrit plus haut qu'il y a advection chaude.

 

Comment peut être suggérée l'advection chaude ici ? Le non parallélisme des T et Z 925 en périphérie du cyclone est suffisant ?

 

il y a 37 minutes, Pan a dit :

Advection chaude signifie au contraire croisement entre iso-T et iso-T (et cisaillement par conséquent).

 

Évident !! Des réflexes de base qui me manquent... Merci pour les corrections apportées

[Pan]

32 minutes ago, _sb said:

900 hPa est de l'ordre de quelques dizaines de mètres au vu de la pression au centre d'un cyclone tropical. L'onde de tempête ou les vagues (selon la topographie) permettent donc un transfert d'énergie cinétique ?

 

Oui, les vagues transfèrent de la quantité de mouvement à l'atmosphère. Cet effet dissipatif est plus où moins fort selon la longueur d'onde des vagues, leur hauteur, leur vitesse de phase.

 

34 minutes ago, _sb said:

Comment peut être suggérée l'advection chaude ici ? Le non parallélisme des T et Z 925 en périphérie du cyclone est suffisant ?

 

Oui c'est bien ça

[_sb]

Le DWD publie dans son analyse cette grande incertitude concernant l'évolution de Kirk après sa transition extra-tropicale : « sur l'Atlantique, une dépression tempêtueuse née de l'ouragan majeur Kirk s'approche. Sa transformation en cyclone extratropical comporte des incertitudes prévisionnelles considérables, ces incertitudes ensuite deviennent elles-mêmes importantes pour [le temps sur notre pays]. »

 

[ EDIT : de plus, le DWD note la mise à mal et les incohérences des modèles, dont IFS, lors de l'entrée de Kirk dans la circulation d'ouest et sa transition extra-tropicale ultérieure ]

 

Par ailleurs, l'analyse évoque également une dépression de type Shapiro Keyser (distinct du modèle norvégien classique), ce que pourrait confirmer, entre autres, la présence d'un cœur encore chaud en basse troposphère dans sa cyclogénèse (peut-on encore parler de cyclogénèse à ce moment-là ?), la fracture front froid / front chaud et sa forme en T, sans occlusion.

 

IFS 0z à 700 hPa :

 

  

  

Modifié 5 octobre par _sb

[bernardt60]

Oui effectivement il semble encore y avoir pas mal d'incertitudes .

 

Je me demande si finalement ce n'est pas le cumul de pluies qui serait le plus remarquable, vu le cumul envisagé par ARPEGE et ICON dépassant les 100 mm d'ici jeudi matin

 

 

 

[JOJO_KERMIT]

il y a 20 minutes, bernardt60 a dit :

Oui effectivement il semble encore y avoir pas mal d'incertitudes .

 

Je me demande si finalement ce n'est pas le cumul de pluies qui serait le plus remarquable, vu le cumul envisagé par ARPEGE et ICON dépassant les 100 mm d'ici jeudi matin

 

 

Cependant ce cumul est essentiellement obtenu de lundi soir à mardi soir donc en lien avec la 1ere dépression et pas avec Kirk

 

 

[bernardt60]

il y a 17 minutes, JOJO_KERMIT a dit :

 

Cependant ce cumul est essentiellement obtenu de lundi soir à mardi soir donc en lien avec la 1ere dépression et pas avec Kirk

 

 

Pas pour la Bretagne et plus largement le NO cependant  qui recevraient surtout  les précipitations de l'ex Kirk

 

Par exemple ce que modélise l'ensemble GFS pour Lorient :

 

[_sb]

La vigilance en application brute d'ARPEGE 12z à J+3 et J+4 :

 

 

 

[_sb]

Très schématiquement, vu la trajectoire et le train dépressionnaire qui s'ensuit, les cumuls d'eau sont logiquement anticipés comme élevés : H0 -> H24 -> H48 -> H72

 

 

Cumuls simulés pour la semaine (avec cette demie-journée de dimanche qui ne pèse pas bien lourd dans ces totaux) : IFS, GFS, GEM et ACCESS-G dans leur cycle 12z d'aujourd'hui.

Peu de régions européennes seront épargnées, principalement par effets de foehn.

 

 

Pour le week-end, on peut noter la distinction entre GFS et IFS. On aurait le temps d'y revenir !

[_sb]

En attendant Kirk, il conviendrait aussi de s'attarder sur les pluies orageuses demain et après-demain.

 

 

     

 

Une dépression mature nommée Gerda et son anomalie d'altitude sont synchronisés au large de l'Irlande. Des hauts géopotentiels sont présents sur le Groenland et des bas géopotentiels sont installés sur le nord de la Scandinavie et le nord-ouest russe. Une faible crête transite sur la France à l'avant d'un front chaud qui aborde la façade atlantique (coude des isobares). Un front froid s'étire jusqu'à l'est immédiat des Açores (coude...). On remarque un thalweg à l'ouest de Gerda pointant vers Terre-Neuve.

 

On déduit que de l'air chaud s'élève de la Méditerranée vers le nord-est de l'Atlantique. La maturité de Gerda suggère que l'air chaud a probablement atteint le flanc nord de la dépression. Ces deux points se vérifie avec la carte des advections thermiques à 850 hPa, à gauche. Le quadrant nord-ouest de Gerda est déjà sous des advections positives.

Les advections de tourbillon (vorticité) à 300 hPa montre une advection positive (cyclonique) et négative (anticyclonique) marquée et cohérente au niveau des fronts, respectivement à l'avant et à l'arrière. Dans cette configuration, le front chaud se déplace vers le nord-est et le front froid continuera de s'étire du nord au sud.

Au niveau du thalweg sur le flanc ouest, les advections de températures et de tourbillon se renforcent nettement. L'advection de tourbillon, en haute altitude (300 hPa), reste en amont de l'advection de température en basses altitude (850 hPa). Celui-ci devrait donc poursuite sa route autour de Gerda, peut-être en se renforçant.

 

Sur le plan de l'humidité (non montrée), les quantités d'eau disponibles demeurent conséquentes, principalement sur le secteur chaud de Gerda, ce qui est logique.

 

On peut ainsi tabler sur des pluies modérées à localement fortes demain sur une grande partie du pays, entre le front chaud qui s'évacue par l'Allemagne et le front froid venu de l'Atlantique.

La rotation du thalweg vers le sud devrait logiquement advecter de la chaleur et de l'humidité en aval. Cela déstabiliserait l'air postérieur au front froid :  les basses couches se réchaufferait tandis que les hautes couches resteraient froides.

Cela suggère un renforcement progressif des pluies en prenant un caractère orageux lors du décalage vers l'est du front.

 

Cette orientation méridienne permet aussi à l'humidité méditerranéenne d'être advectée outre sur le domaine méditerranéen vers le nord-est du pays via la vallée du Rhône, le Massif central et les Alpes faisant office de forçage convergent.

On peut alors émettre le risque de fortes pluies orageuses sur le quart nord-est plus ou moins élargi, avec double advection thermique et humide atlantique et méditerranéenne couplée à une convergence de basses couches et aux reliefs.

 

Près de la Méditerranée, le forçage orographique permettra aux pluies de se renforcer sur les Cévennes, de façon très classique : le marin, forcé par les reliefs maralpins, provençaux et corses, converge avec le vent de sud sur le golfe du Lion au large du delta jusque sur l'Hérault et le Gard. Dans le courant de sud, ces pluies déborderont vers l'Ardèche et le sud-est de la Lozère.

Des décalages de la convergence et de l'intensité des vents peut permettre aux plaines littorales de subir des averses, voire des orages.

 

Ascendances (rouges) à 500 hPa selon GFS et caractéristiques de la masse d'air + convergences selon le modèle de Kachelman (qui est « suisse » car l'entreprise mère est suisse mais qui n'a rien à voir avec Météo-Suisse) forcé par IFS :

 

   

 

Pour la nuit de lundi à mardi et mardi, le thalweg de très courte longueur d'onde s'enfonce vers le sud, en direction de l'Espagne. L'écoulement se redresse au secteur S à SWW sur le pays.

Le forçage animé par l'anomalie de hautes altitudes, couplé à de fortes divergences, boostent les ascendances, principalement sur la façade est du pays.

L'humidité d'origine méditerranéenne reste omniprésente sur ces secteurs, la PWAT oscillerait entre 30 et 45 mm, surtout pressente en basses couches. Plus haut, le taux d'humidité baisse ce qui peut s'avérer intéressant en cas de convection.

Les lapse rate sont prévus haut, notamment en couche intermédiaire, pouvant booster une convection initiée plus bas par forçage (convergence, orographie).

 

Les orages pourront donc être forts et particulièrement pluvieux de l'est du golfe du Lion au golfe de Gênes jusqu'aux frontières allemandes. Même si, selon les endroits, des orages ne se déclenchent pas, les pluies seraient fortes avec une composante convective.

Des rafales sont possibles, en plaines comme en montagnes.

 

Ascendances à 500 hPa et Jet + divergences à 300 hPa (lignes plaines et « + »), par GFS :

 

   

 

Quelques cumuls en 24h par différents modèles :

 

  

 

   

 

L'approche de l'ex-Kirk se ferait déjà sentir en fin de journée avec le renforcement des pluies sur la façade atlantique. Les prévisions devront être affinées pour mieux cerner les risques pluvieux et venteux mais ceux-ci s'avèrent élevés bien qu'aucune certitude ne soit permise.

[ggdu19]

Il y a 4 heures, _sb a dit :

En attendant Kirk, il conviendrait aussi de s'attarder sur les pluies orageuses demain et après-demain.

 

 

     

 

Une dépression mature nommée Gerda et son anomalie d'altitude sont synchronisés au large de l'Irlande. Des hauts géopotentiels sont présents sur le Groenland et des bas géopotentiels sont installés sur le nord de la Scandinavie et le nord-ouest russe. Une faible crête transite sur la France à l'avant d'un front chaud qui aborde la façade atlantique (coude des isobares). Un front froid s'étire jusqu'à l'est immédiat des Açores (coude...). On remarque un thalweg à l'ouest de Gerda pointant vers Terre-Neuve.

 

On déduit que de l'air chaud s'élève de la Méditerranée vers le nord-est de l'Atlantique. La maturité de Gerda suggère que l'air chaud a probablement atteint le flanc nord de la dépression. Ces deux points se vérifie avec la carte des advections thermiques à 850 hPa, à gauche. Le quadrant nord-ouest de Gerda est déjà sous des advections positives.

Les advections de tourbillon (vorticité) à 300 hPa montre une advection positive (cyclonique) et négative (anticyclonique) marquée et cohérente au niveau des fronts, respectivement à l'avant et à l'arrière. Dans cette configuration, le front chaud se déplace vers le nord-est et le front froid continuera de s'étire du nord au sud.

Au niveau du thalweg sur le flanc ouest, les advections de températures et de tourbillon se renforcent nettement. L'advection de tourbillon, en haute altitude (300 hPa), reste en amont de l'advection de température en basses altitude (850 hPa). Celui-ci devrait donc poursuite sa route autour de Gerda, peut-être en se renforçant.

 

Sur le plan de l'humidité (non montrée), les quantités d'eau disponibles demeurent conséquentes, principalement sur le secteur chaud de Gerda, ce qui est logique.

 

On peut ainsi tabler sur des pluies modérées à localement fortes demain sur une grande partie du pays, entre le front chaud qui s'évacue par l'Allemagne et le front froid venu de l'Atlantique.

La rotation du thalweg vers le sud devrait logiquement advecter de la chaleur et de l'humidité en aval. Cela déstabiliserait l'air postérieur au front froid :  les basses couches se réchaufferait tandis que les hautes couches resteraient froides.

Cela suggère un renforcement progressif des pluies en prenant un caractère orageux lors du décalage vers l'est du front.

 

Cette orientation méridienne permet aussi à l'humidité méditerranéenne d'être advectée outre sur le domaine méditerranéen vers le nord-est du pays via la vallée du Rhône, le Massif central et les Alpes faisant office de forçage convergent.

On peut alors émettre le risque de fortes pluies orageuses sur le quart nord-est plus ou moins élargi, avec double advection thermique et humide atlantique et méditerranéenne couplée à une convergence de basses couches et aux reliefs.

 

Près de la Méditerranée, le forçage orographique permettra aux pluies de se renforcer sur les Cévennes, de façon très classique : le marin, forcé par les reliefs maralpins, provençaux et corses, converge avec le vent de sud sur le golfe du Lion au large du delta jusque sur l'Hérault et le Gard. Dans le courant de sud, ces pluies déborderont vers l'Ardèche et le sud-est de la Lozère.

Des décalages de la convergence et de l'intensité des vents peut permettre aux plaines littorales de subir des averses, voire des orages.

 

Ascendances (rouges) à 500 hPa selon GFS et caractéristiques de la masse d'air + convergences selon le modèle de Kachelman (qui est « suisse » car l'entreprise mère est suisse mais qui n'a rien à voir avec Météo-Suisse) forcé par IFS :

 

   

 

Pour la nuit de lundi à mardi et mardi, le thalweg de très courte longueur d'onde s'enfonce vers le sud, en direction de l'Espagne. L'écoulement se redresse au secteur S à SWW sur le pays.

Le forçage animé par l'anomalie de hautes altitudes, couplé à de fortes divergences, boostent les ascendances, principalement sur la façade est du pays.

L'humidité d'origine méditerranéenne reste omniprésente sur ces secteurs, la PWAT oscillerait entre 30 et 45 mm, surtout pressente en basses couches. Plus haut, le taux d'humidité baisse ce qui peut s'avérer intéressant en cas de convection.

Les lapse rate sont prévus haut, notamment en couche intermédiaire, pouvant booster une convection initiée plus bas par forçage (convergence, orographie).

 

Les orages pourront donc être forts et particulièrement pluvieux de l'est du golfe du Lion au golfe de Gênes jusqu'aux frontières allemandes. Même si, selon les endroits, des orages ne se déclenchent pas, les pluies seraient fortes avec une composante convective.

Des rafales sont possibles, en plaines comme en montagnes.

 

Ascendances à 500 hPa et Jet + divergences à 300 hPa (lignes plaines et « + »), par GFS :

 

   

 

Quelques cumuls en 24h par différents modèles :

 

  

 

   

 

L'approche de l'ex-Kirk se ferait déjà sentir en fin de journée avec le renforcement des pluies sur la façade atlantique. Les prévisions devront être affinées pour mieux cerner les risques pluvieux et venteux mais ceux-ci s'avèrent élevés bien qu'aucune certitude ne soit permise.

J'ajouterai juste qu'avant que ces orages prennent une composante bien pluvieuse à l'est, la dégradation pluvio-orageuse sera déjà bien venteuse entre la Nouvelle Aquitaine, l'Occitanie et l'Auvergne 

Modifié 6 octobre par ggdu19

[Nico 14]

On en parle déjà depuis un moment mais la journée de mercredi s'annonce très agitée et probablement riche en évènement météo avec la circulation de la dépression extra-tropicale Kirk. C'est le moment de rentrer les salons de jardin et d'amarrer les trampolines si ce n'est pas fait.Prudence sur les routes aussi à mon avis.

 

Extreme forecast index précipitations et rafales de vent pour la journée:

 

Modifié 6 octobre par Nico 14

[_sb]

Mercredi vers le nord-ouest, à gauche, jeudi vers le nord-est à droite :

 

  

 

20% des membres sont au-delà de la climatologie tant pour les pluies que pour le vent dans le nord-ouest mercredi.

Jeudi, 40% des membres sont au-delà de la climatologie pour le vent dans le nord-est.

Toutefois, la « pente » des courbes montrent aussi la dispersion de l'ensemble et les scénarios « faibles » sont présents.

[Matpo]

Ces fortes pp cumulées avant kirk + vent ensuite sur ds arbres enore en feuilles dans la plupart des régions = chutes d arbres à envisager, prudence à ceux qui ont un terrain ou qui se garent sous les arbres... 

Petit rappel de @Seziou / Zarge ©

 

https://www.facebook.com/824160716/posts/pfbid055fEz9EcGpg2iJjkexfMqVT8Xvenx2qu3z2sKRkbEMDxQyNy5UueqvNuLEiFDuSsl/

 

 

[_sb]

Ex-Kirk : son front chaud et le secteur du même nom, les pluies qui abrodent la façade atlantique et la péninsule ibérique donnent une première idée de ce qui nous attend à ce niveau.