flored Posté(e) 12 mai 2013 Lodz (Pologne) Partager Posté(e) 12 mai 2013 Pour commencer, qu'est-ce que le Foehn ? C'est un phénomène atmosphérique créé par la rencontre de la circulation atmosphérique et d'un relief provoquant un assèchement de la masse d'air de l'autre côté. C'est un phénomène que l'on retrouve dans les régions montagneuses, comme dans les Alpes, les Pyrénées et les Vosges. Je me posais donc cette question. Le Foehn existe-t-il seulement en montagne où peut-il exister de façon beaucoup plus modérée en plaine à proximité d'une colline par exemple ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aigoual 62 Posté(e) 12 mai 2013 Toulouse -ville rose- 31 Partager Posté(e) 12 mai 2013 Pour commencer, qu'est-ce que le Foehn ?C'est un phénomène atmosphérique créé par la rencontre de la circulation atmosphérique et d'un relief provoquant un assèchement de la masse d'air de l'autre côté.C'est un phénomène que l'on retrouve dans les régions montagneuses, comme dans les Alpes, les Pyrénées et les Vosges.Je me posais donc cette question. Le Foehn existe-t-il seulement en montagne où peut-il exister de façon beaucoup plus modérée en pnlaine à proximité d'une colline par exemple ? Oui cela existe, par exemple dans le Pas de Calais la ou j'habite ou il y a au centre et a l'ouest du departement les Collines de l'Artois, elles ne sont pas elevees le maximum etant de 207m d'alt a cote de Desvres(62) si je me souviens bien. Le vent est souvent de secteur sud-ouest.Au centre des Collines de l'Artois il pleut en moyenne 1057mm par an a Radinghem(62) alors qu'a Lille(59) Bethune(62) ou bien Lillers(62) par exemple recoivent en moyenne 700mm en etant large. Les 3 dernieres villes citees se trouvent a l'est de ces collines. Je precise que la station de MF de Radinghem se trouve a a peine 115m d'alt, Bethune Lillers Lille de 18 a 42m.Donc oui dans ce cas on peut (peut etre) parler de micro foehn.;-) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aigoual 62 Posté(e) 12 mai 2013 Toulouse -ville rose- 31 Partager Posté(e) 12 mai 2013 PS : source MF Il pleut en moyenne 117 jours par an a Lillers (RR>1mm/jour) ( moyenne de 2003 a 2010) alors qu'a Radinghem il pleut en moyenne 144 jours par an (moyenne de 1991 a 2010). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gaet34 Posté(e) 12 mai 2013 Briançon (05) 1260m Partager Posté(e) 12 mai 2013 Attention non plus à ne pas tomber dans les travers des néologismes douteux, comme les médias savent si bien le faire lorsqu'ils parlent des tornades. Ne pas faire l'amalgame entre les phénomènes dus à l'effet de foehn et l'effet de foehn en lui-même. L'effet de foehn regroupe beaucoup de choses: le soulèvement d'une masse d'air au vent du relief et les précipitations, l'assèchement et le réchauffement adiabatique sous le vent du relief, la propagation d'ondes orographiques sur la verticale, au-dessus du relief (formant les nuages lenticulaires), et lorsque la masse d'air est stable, les ondes non hydrostatiques piégées qui déferlent dans les vallées, le trou de foehn et les nuages rotors quelques dizaines de kilomètres en aval, etc... Je pense qu'au sens strict, l'effet de foehn regroupe tous ces phénomènes là et ne peut donc s'appliquer que sur des reliefs suffisamment imposants pour que la masse d'air n'ait pas d'autre choix que de le franchir frontalement Alors oui bien sûr les modulations de pluviométrie au vent/sous le vent des collines suivent le même processus que l'assèchement par l'effet de foehn, mais de là à parler de micro-foehn, je suis pas sûr que cela soit très correct Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
flored Posté(e) 12 mai 2013 Lodz (Pologne) Auteur Partager Posté(e) 12 mai 2013 Merci pour vos réponses Gaet, j'ai utilisé le terme là parce que c'est le terme qui correspondait le plus à ma pensée Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 12 mai 2013 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 12 mai 2013 Attention non plus à ne pas tomber dans les travers des néologismes douteux, comme les médias savent si bien le faire lorsqu'ils parlent des tornades. Ne pas faire l'amalgame entre les phénomènes dus à l'effet de foehn et l'effet de foehn en lui-même. L'effet de foehn regroupe beaucoup de choses: le soulèvement d'une masse d'air au vent du relief et les précipitations, l'assèchement et le réchauffement adiabatique sous le vent du relief, la propagation d'ondes orographiques sur la verticale, au-dessus du relief (formant les nuages lenticulaires), et lorsque la masse d'air est stable, les ondes non hydrostatiques piégées qui déferlent dans les vallées, le trou de foehn et les nuages rotors quelques dizaines de kilomètres en aval, etc... Je pense qu'au sens strict, l'effet de foehn regroupe tous ces phénomènes là et ne peut donc s'appliquer que sur des reliefs suffisamment imposants pour que la masse d'air n'ait pas d'autre choix que de le franchir frontalement Alors oui bien sûr les modulations de pluviométrie au vent/sous le vent des collines suivent le même processus que l'assèchement par l'effet de foehn, mais de là à parler de micro-foehn, je suis pas sûr que cela soit très correct Bien résumé. On lit trop souvent des visions réductrices où l'on ne retient que ce qui nous arrange (principalement la pluviométrie). [cf Wikipedia avec des exemples erronés] Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aigoual 62 Posté(e) 12 mai 2013 Toulouse -ville rose- 31 Partager Posté(e) 12 mai 2013 Merci pour ta reponse Gaet !Je n'avais pas la meme vision du foehn ;-) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
catlino Posté(e) 13 mai 2013 Ban de Laveline alt 420 m Partager Posté(e) 13 mai 2013 On pourait aussi emprunter le terme très parlant utilisé par les géographes allemands: Regenschatten: "à l'ombre de la pluie". Nous avons remarqué dans nos petites montagnes, plusieurs secteurs de pluviométrie nettement déficitaires. L'interêt des nombreuses petites stations automatiques dont s'équipent les particuliers est de mettre en évidence ces petites zones d'ombres. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
judd Posté(e) 13 mai 2013 COLMAR OUEST (Haut-Rhin) Alt 192m Partager Posté(e) 13 mai 2013 On pourait aussi emprunter le terme très parlant utilisé par les géographes allemands: Regenschatten: "à l'ombre de la pluie". Nous avons remarqué dans nos petites montagnes, plusieurs secteurs de pluviométrie nettement déficitaires. L'interêt des nombreuses petites stations automatiques dont s'équipent les particuliers est de mettre en évidence ces petites zones d'ombres. Tiens tiens... On parle de mon secteur ! La région Colmarienne en particulier et un autre endroit ou le phénomène est encore plus puissant, le Bollenberg à 10 Km à l'Ouest de Colmar. Il n'y a pas de station là bas mais je parierai qu'il y a moins de 400 mm/ an là bas. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tony22 Posté(e) 13 mai 2013 Lannion (22) Partager Posté(e) 13 mai 2013 Au passage, il peut y avoir effet de foehn (au sens d'une augmentation des températures en aval du relief) sans condensation en amont du relief. L'explication simpliste qui veut que c'est l'assèchement de la masse d'air par condensation et précipitation en amont qui est la cause du réchauffement en aval est assez éloignée de la réalité. C'est plutôt la compression d'air à forte valeur de theta issu du sommet du relief qui cause un brutal réchauffement. Il suffit par exemple de regarder le foehn qui peut régner sur Ajaccio par vent de Sud-Est. Dans ces situations, il est fréquent qu'il n'y ait pas le moindre nuage sur la côte orientale et pourtant on peut avoir 10 degrés de plus dans la cité impériale. D'ailleurs, avec l'expérience, j'ai remarqué que prendre la valeur de la theta à 1500m (approximativement la hauteur des plus hauts sommets dans la direction Sud-Est) pour valeur de tx dans les situations de foehn sur Ajaccio était d'une efficacité remarquable. C'est très fréquemment que j'ai pu ainsi prévoir la température au degré près alors que les modèles pataugent dans ces situations (Arome est assez bon tout de même)... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
frc63 Posté(e) 14 mai 2013 Partager Posté(e) 14 mai 2013 Tiens tiens... On parle de mon secteur ! La région Colmarienne en particulier et un autre endroit ou le phénomène est encore plus puissant, le Bollenberg à 10 Km à l'Ouest de Colmar. Il n'y a pas de station là bas mais je parierai qu'il y a moins de 400 mm/ an là bas. Moins de 400 mm .....Restons sérieux En Limagne, ou la zone des "moins de 600 mm" n'est déjà pas bien grande, tout comme en plaine d'Alsace, Meihaud est la station réputée la plus sèche du secteur, des valeurs de normales pluvio l'ordre de 550 mm sont évoquées. 150 mm de moins, c'est tout simplement énorme... Scorer UNE ANNÉE à moins de 400 mm est une chose (ce n'est pas si rare ici), avoir une normale climatique de cet ordre de grandeur est encore autre chose. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 14 mai 2013 Partager Posté(e) 14 mai 2013 Je sais que le 25 Mars 1955 il y a eu un pseudo foehn ce qui a donné 29,4°C à Bourges! En Bretagne, on a du pseudo foehn (Demandez à météo Bretagne) aussi ou sur une pente sud on a plus chaud aussi. Toute colline peut provoquer un mini effet de foehn. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ludow Posté(e) 14 mai 2013 Partager Posté(e) 14 mai 2013 Salut Tony, Au passage, il peut y avoir effet de foehn (au sens d'une augmentation des températures en aval du relief) sans condensation en amont du relief. L'explication simpliste qui veut que c'est l'assèchement de la masse d'air par condensation et précipitation en amont qui est la cause du réchauffement en aval est assez éloignée de la réalité. C'est plutôt la compression d'air à forte valeur de theta issu du sommet du relief qui cause un brutal réchauffement. tout à fait d'accord avec la première partie (la condensation n'est pas systématique). D'ailleurs, c'est plutôt la largeur du massif plus que son altitude très élevée qui conditionne l'importance du soulèvement des masses d'air (sinon, une bonne partie du vent contourne le massif par ses côtés). Les lenticulaires, eux, peuvent s'observer au-dessus (ou derrière) des massifs peu élevés. Je pense, ceci dit, que la chaleur latente (enthalpie de changement d'état : gaz [vapeur] -> liquide [nuage]) joue un rôle essentiel dans l'effet de Foehn et là, tout dépend du point de condensation. S'il y a condensation et formation d'un nuage, la courbe du gradient thermique adiabatique ne sera pas respectée (détente pseudo-adiabatique), il fera "plus chaud que prévu" au sommet (dégagement de la chaleur latente). Dès lors, et d'autant plus s'il y a précipitation, la descente (1ère compression liée à la gravité) de la masse d'air (sec) suivra une "courbe adiabatique" et un réchauffement d'autant plus important que le vent est fort (2ème compression à la force du vent descendant). Au final, la condensation au sommet et les éventuelles précipitations renforcent d'autant la différence de température par rapport à l'autre versant (et non par rapport au sommet). Es-tu d'accord avec ça ? Ce que j'ai pu observer, principalement dans les alpes, c'est que lorsque le Foehn souffle sans nuage sur les sommets, c'est souvent que ce sont les sommets précédents (sur le trajet du vent synoptique) qui ont déchargé le flux d'air de son humidité (suffisamment pour qu'il n'y ait plus condensation sur les derniers sommets). Le vent reste alors chaud et, forcément, sec. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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