Etude climatologique du Centre-Ouest (1945-2014) [Inclus: (2018-2023) et 2021 en projection statistique]

[Aldébaran]

[align=center]Etude climatologique du Centre-Ouest[/align]

[align=center]de (2002-2011) à (1945-2014)[/align]

[align=center](Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, Poitiers-Biard)[/align]

Sommaire:

-Partie1:

Evolution de la situation climatologique du Centre-Ouest sur la période

(2002-2011) et par rapport aux normales climatiques (1971-2000) (Page 1 et page 2)

 

-Partie 2:

Etude simplifiée sur l'évolution des caractéristiques et des anomalies climatiques sur la période (1951-2010) (Page 2)

 

-Partie 3:

Etude et suivi climatologique des saisons, des semestres, et des années sur la période (1980-2014) (Page 2 et page 3) (Réactualisé après chaque fin de saison)

 

-Partie 4:

Etude sur l'évolution des sécheresses atmosphériques du Centre-Ouest sur la période (1945-2013) (Page 3 et page 4)

 

Inclues: une vidéo de la sécheresse de 1990 (Page 3)

, et 2

vidéos de la sécheresse de 1976 (Page 4))

 

 

http://nsa37.casimages.com/img/2015/05/25/150525123445333926.jpg

-Partie 5A: Climats passés, et climat d'aujourd'hui...

Étude sur l'évolution climatique du Centre-Ouest

sur la période (1945-2015).

Disponible ici:

/topic/78866-etude-climatologique-du-centre-ouest-de-2002-2011-a-1945-2014/page-4'>http://forums.infoclimat.fr/topic/78866-etude-climatologique-du-centre-ouest-de-2002-2011-a-1945-2014/page-4 (

page 4)

-Partie 5B: Climat d'aujourd'hui, et climats de demain... Étude sur les projections climatiques du Centre-Ouest sur la période (2015-2100).

(Sur le sujet: Portail Drias, les futurs du climat, et disponible ici

:/topic/80055-portail-drias-les-futurs-du-climat/?p=1996677'>http://forums.infoclimat.fr/topic/80055-portail-drias-les-futurs-du-climat/?p=1996677 )

 

Le mode d'affichage de ce document PDF en "2 pages" permet de visualiser la façon dont il a été relié et présenté.

[align=center] [/align]

[align=center](Partie 1)[/align]

[align=center]Evolution de la situation climatologique du Centre-Ouest sur la période (2002-2011) et par rapport aux normales climatique (1971-2000)[/align]

[align=center](Pluviométrie, température, ensoleillement, indice d'aridité)[/align]

[align=center](Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, Poitiers-Biard)[/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

[align=center] [/align]

Bonjour à tous!

Voilà enfin venu le jour pour moi d'écrire mon premier sujet sur "Infoclimat". En effet, je vous lis beaucoup, mais j'écris assez peu... donc je vais profiter de ce sujet pour me rattraper un peu...

Mon sujet portera sur l'évolution de la situation météorologique d'une partie du Centre-Ouest, région où je vis, sur la période (2002-2011), soit les 10 dernières années dont les données des stations de mesures sont librement disponibles par Météo-France.

Pourquoi ce sujet?

Cette réflexion s'est amorcée au cours de l'année 2011, où j'ai pu observer une sécheresse printanière remarquable, où vivant en plein bocage, son intensité n'est pas passé inaperçue...

Photo réalisée près de Vihiers, le 29 mai 2011, alors que l'été n'avait même pas encore débuté...

http://nsa21.casimages.com/img/2012/04/22/120422120123892865.jpg

Puis, au cours de cette même année, la sécheresse hydrologique s'est aggravée, avec la survenue d'une sécheresse automnale remarquable également...

J'ai encore en mémoire les déficits observés sur les barrages de ma région:

Barrage du Verdon, Maine et Loire, 26 novembre 2011

Surface: 220 Ha

Capacité: 14 000 000 M3

Niveau de remplissage: 105 mètres au dessus du niveau de la mer.

Niveau au 26 novembre 2011: 98.5 mètres, soit 6.50 mètres de déficit...

Arrivé sur les lieux le 26 novembre 2011, je pouvais déjà constater la baisse significative du niveau de l'eau en marchant sur de grandes étendues de plages dégagées...

http://nsa28.casimages.com/img/2011/12/04/111204021728245487.jpg

Normalement à la fin de l'automne ces endroits auraient dû être recouvert d'eau...

http://nsa37.casimages.com/img/2015/11/16/151116071250804656.jpg

http://nsa28.casimages.com/img/2011/12/04/111204022400109962.jpg

Je pouvais constater ce jour là, grâce à des graduations situées sur le barrage, que sur 220 Ha , le niveau de l'eau était 6.50 mètres plus bas que sa capacité maximum...

http://nsa28.casimages.com/img/2011/12/04/111204022552684722.jpg

http://nsa37.casimages.com/img/2015/11/16/15111607143171877.jpg

Et le 10 décembre 2011, j'étais allé visiter le plus grand barrage hydraulique de Vendée...

Barrage de Mervent, Vendée, 10 décembre 2011

Surface: 130 Ha

Capacité: 8 300 000 M3

Niveau de remplissage: 6.70 mètres

Niveau au 10 décembre 2011: 0.5 mètres... , soit 6.20 mètres de déficit...

Le 0.5 mètre ne devait pas correspondre avec le fond de la retenue, mais plutôt à une limite de fonctionnement du barrage, car sur place, il me semblait y avoir plus de 0.5 mètres de profondeur...

A mon arrivée, je pouvais constater le faible débit relâché par le barrage, qui était de 80 litres par secondes....

http://nsa37.casimages.com/img/2015/11/16/151116071530577832.jpg

Puis j'avais pu observer le déficit en amont...

http://nsa37.casimages.com/img/2015/11/16/151116071626427325.jpg

http://nsa38.casimages.com/img/2015/11/16/151116071712114682.jpg

Enfin, j'avais observé en amont, le barrage de Pierre Brune...

Barrage de Pierre Brune, Vendée, 10 décembre 2011

Surface: 65 Ha

Capacité: 3 050 000 M3

Niveau de remplissage : 8 mètres

Niveau du 10 décembre 2011: 2.20 mètres, soit 5.8 mètres de déficit.

http://nsa38.casimages.com/img/2015/11/16/151116071816418669.jpg

Toujours ces plages désormais caractéristiques de cette année 2011...

http://nsa28.casimages.com/img/2011/12/11/11121108242147465.jpg

Et où le concepteur du barrage, n'avait pas l'air d'avoir prévu un niveau aussi bas...

http://nsa38.casimages.com/img/2015/11/16/151116071901467309.jpg

L'hiver est arrivé...la tempête Joachim a réalisé un bel arrosage permettant d'oublier en partie ces paysages asséchés.

Et... en ce début d'année 2012... au cours des 3 premiers mois... Voilà que la situation atmosphérique de 2011 semble se répéter dans la même intensité, et de façon plus précoce encore...

http://nsa21.casimages.com/img/2012/04/22/120422123911444267.jpg

Cette fois ci, la situation m'interroge et m'interpelle, pas mal de questions surgissent en moi, et restent en suspens...

Pourquoi le scénario de 2011 semble-t'il se répéter si vite? (contexte de mars 2012)

Et je n'aime pas les questions sans réponses...

Je me décide alors d'explorer la dernière décennie météorologique de notre région, afin de trouver des indices, ou des amorces de réponses à mes réflexions...

Tout d'abord, je décide d'utiliser plusieurs stations de mesures de Météo-France afin que les phénomènes localisés ne biaisent pas trop mes résultats...

Mais en même temps, je n'élargis pas trop la région étudiée, afin de ne pas trop perdre les caractéristiques météorologiques de celles-ci, en excluant Nantes par exemple, station plus océanique, et probablement moins représentative des localités où je vis, alternant entre Vihiers et Saumur.

De plus, le nombre de données à traiter, m'oblige également à limiter le nombre de stations...

Donc au vu de ma situation, je décide de réaliser mon étude en me basant sur les relevés des stations de Météo-France suivante:

-Station de Angers-Beaucouzé

-Station de Poitiers-Biart

-Station de Tours

-Station de Le Mans

Ce qui représente tout de même un territoire étudié de 25 000 Km2 environ.

http://nsa33.casimages.com/img/2013/12/28/131228040745971484.jpg

Les références jaunes sont respectivement, de haut en bas, ma localité près de Vihiers, le barrage du Verdon près de Cholet, et les barrages de Mervent près de Fontenay le Comte, évoqués précédemment.

Les références rouges sont les stations de mesures de Météo-France utilisées pour mon étude.

Mon sujet portera sur un bilan assez complet des 10 dernières années de ces 4 stations,en les comparant aux normales climatiques (1971-2000), et qui sera présenté de la manière suivante:

-L'ensoleillement

-Les températures minimales

-Les températures maximales

-Les températures moyennes

-Les précipitations

-Les indices d'aridités

-Les sécheresses

-Un bilan de l'ensemble des anomalies sur la période 2002-2011.

-Les phénomènes remarquables de la région sur cette période.

Tout les relevés présentés seront des données moyennées des 4 stations citées précédemment.

Je précise que mon étude est achevée, et qu'elle est prête à être postée... seulement j'ignore combien de temps cela va me prendre pour tout poster...

Mon introduction étant désormais faite, nous allons pouvoir aborder le vif du sujet...

A suivre... Et je commenterais moins la suite... promis...

Et si un modérateur passe par là, Merci de rectifier mon titre trop long...

en "Situation météorologique du Centre-ouest sur la période (2002-2011)" Désolé...c'est une première... Merci d'avance...

Modifié 13 février 2021 par Aldébaran

[Alfeternale]

Bon courage et au plaisir de lire la suite ,

[Nonaville (16)]

Merci pour le partage et bonne chance pour la suite

[Aldébaran]

Merci pour les encouragements Nonaville et Alfeternale!

Et désormais rentrons dans le vif du sujet!

Je tiens à avertir que si Acrid33 aime les cartes, moi j'aime les graphiques!

Etude de l'ensoleillement de la période (2002-2011) sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Tout d'abord, voici une présentation des relevés moyennés des 4 stations:

Vous pouvez constater que j'ai mis en évidence des valeurs qui me semblait remarquables. J'ai considéré une valeur comme remarquable, lorsque celle ci était isolée, et possédant une distribution atypique aux 80 à 90% des autres données mensuelles respectives, quelle présente une valeur haute ou une valeur basse.

J'ai repéré ces valeurs afin de vérifier quel impact pouvait avoir ces valeurs remarquables sur l'ensemble des données.

A partir de ce relevé, je me suis demandé comment était distribué ces valeurs par rapport à la normale décennale (1991-2000).

Sur ce graphique, vous pouvez lire la moyenne de l'ensemble des données de la période (2002-2011), et également, en pointillé bleu, les moyennes de 94% des données, après avoir retiré les valeurs remarquables citées dans le relevé de l'ensoleillement.

Sur ce graphique, il est intéressant de constater que:

-Tout les mois de Septembre de 2002 à 2011 ont présenté un cumul supérieur à la normale (1991-2000).

-Et également, que 9 mois de Décembre sur 10, ont présenté un cumul supérieur à la normale.

-Que l'ensemble des mois d'Avril sont distribués de façon "déséquilibrés" par rapport à la normales (1991-2000)

-Ou encore, que les mois d'Aout de cette période présentent un ensoleillement inférieur à la normale, et que ce déficit est encore plus prononcé en se basant sur les 90% des mois d'aout couramment observé sur cette même période.

Voilà comment exploiter ce graphique! N'hésitez pas à émettre des questions en cas de remarques, ou de difficultés!

Etudier l'évolution des ensoleillements mensuels, c'est bien..., mais les évolutions saisonnières, c'est intéressant également...

Et voici un nouveau relevé...

On peut constater que le printemps 2011 et l'été 2007 se démarquent nettement des autres valeurs, sans ambiguïté, mais pas pour les mêmes raisons...

A noter que l'hiver 2002 est absent des relevés, ne possédant pas les relevés de décembre 2001.

Ainsi, la moyenne des hivers de la (période 2002-2011), a été calculé, en réalisant les moyennes des relevés mensuels en intégrant Janvier et Février 2002, mais en excluant Décembre 2001, soit avec 97% des données.

Il est temps de constater les distributions des saisons:

On peut constater que:

-L'ensoleillement est supérieur durant les printemps, et plutôt dans les normales durant les étés.

-L'ensemble des automnes sont supérieurs aux normales décennales (1991-2000)

Prenons désormais un peu de recul, et visualisons l'ensemble des données saisonnières, en observant leurs évolutions sur les 10 dernières années:

Où l'on retrouve le printemps 2011, l'été 2007, et également l'été 2003 qui présente le cumul mensuel moyen le plus élevé de ces 10 dernières années.

Après ce petit survol de l'ensemble des données de l'ensoleillement, le temps est venu des bilans:

On peut constater que:

L'ensoleillement présente une anomalie positive particulièrement marquée sur les mois d'Avril, Juin, Septembre, et Décembre.

Les mois d'aout, en revanche sont moins ensoleillés que les normales (1991-2000).

Un peu à l'image des étés qui semblent être conformes aux normales (1991-2000), contrairement aux autres saisons qui présentent également une anomalie positive.

Enfin, observons les anomalies annuelles de cette période (2002-2011):

Il est intéressant de constater que:

Aucune année sur la période (2002-2011) ne présente d'anomalies négatives.

Et que les valeurs remarquables observées sur cette période impactent assez peu la moyenne de l'ensoleillement (2002-2011)

Et Merci à TreizeVents pour mon titre!

[th38]

Très intéressant, et bravo pour ce beau travail !

Attention tout de même : ta "normale" 1991/2000, c'est 10 ans, donc pas plus normal que ta période d'observation.

Or on sait bien que la décennie 1990 a été sombre avec ses nombreux flux d'ouest, et que ses mois d'août ont été par contre particulièrement chauds et secs.

Celà conditionne un peu tes conclusions...

[Aldébaran]

Attention tout de même : ta "normale" 1991/2000, c'est 10 ans, donc pas plus normal que ta période d'observation.

Or on sait bien que la décennie 1990 a été sombre avec ses nombreux flux d'ouest, et que ses mois d'août ont été par contre particulièrement chauds et secs.

Celà conditionne un peu tes conclusions...

Oui, tout à fait, avec une normale si réduite sur une décennie, on ne peut juste que comparer la période (1991-2000) à celle de (2002-2011).

J'ai récupéré cette notion de "Normale" en suivant le même principe que celui de Météo-France. J'ai toujours été surpris concernant l'ensoleillement, que Météo-France n'ait pas plus de données pour réaliser une "normale climatique" comme celles réalisées pour les températures, et les précipitations.

Du coup, oui il est vrai qu'il faut relativiser le résultat concernant l'ensoleillement. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Et Merci pour les compliments!

[Aldébaran]

Etude des températures minimales de la période (2002-2011)

sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Poursuivons l'exploration météorologique de cette belle région, en abordant les températures minimales, et leurs évolutions au cours de cette période étudiée.

Tout d'abord, voici le relevé moyenné des 4 stations:

-On peut remarquer la remarquable moyenne des températures minimales de Juillet 2006, surclassant de 2.35° toutes les autres moyennes des mois de Juillet.

-Un peu à l'image également de ce Juin 2003 à l'écart de 1.8° des autres mois de Juin regroupés dans un intervalle de 1.3° seulement.

-Et pour nos amis hivernophiles, on peut constater que Décembre 2010 s'est particulièrement distingué! Ansi que Janvier 2010 (-1°) qui partage sa position avec Janvier 2009 (-0.9°).

Observons maintenant leurs distributions par rapport aux normales climatiques:

-L'ensemble des mois d'Avril et des mois de Juin ont présenté des températures minimales supérieures aux normales climatiques.

-Une anomalie positive importante est observée sur les mois d'Avril, de Juin, et de Novembre.

-La distribution des mois de Avril à Novembre sont déséquilibrés à la hausse par rapport à la normale climatique.

-A noter que les mois de Décembre sont en dessous de la normale.

-Un contraste étonnant entre la distribution serrée des mois du printemps, avec celle plus étendue des mois de l'automne.

Une transition parfaite pour observer le relevé des saisons!

-Seul l'été 2003 est la saison qui se distingue particulièrement...

-L'hiver 2007, n'est probablement pas isolé, car même si je n'ai pas placé l'hiver 2002, il est probable à la vue de sa moyenne sur janvier et février 2002 de 4.59°, que celui-ci soit assez proche de celui de 2007.

Enfin, finissons ce petit chapitre en comparant les saisons à leurs normales climatiques respectives:

-Alors que les minimales des hivers ne semblent pas évoluer, les minimales de l'ensemble des étés sont au dessus de la normale climatique.

-Les anomalies positives sur les printemps, les étés, et les automnes semblent importantes.

Un résultat plus complet et plus précis, portant sur les anomalies des minimales, sera visible dans le chapitre des températures moyennes...

A suivre...

[Aldébaran]

Etude des températures maximales de la période (2002-2011)

sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Désormais, quittons les fraîcheurs matinales pour profiter des températures maximales, mais attention au coup de chaud et froid...

Réalisons un petit aperçu des relevés des stations de la région:

-Le premier constat est que l'année 2003 s'est particulièrement remarqué avec 3 mois remarquables, dont ce fameux mois d'Aout 2003 avec 3.55° de plus que tout les autres mois d'Aout.

-Le mois de juillet 2006 se démarque également en franchissant le seuil des 30°.

-Le mois d'Avril 2011 aurait pu être remarquable, seulement c'est sans oublier que ce genre de valeur avait déjà été atteint en 2007.

-Enfin, les maximales de Décembre 2010 sont les plus basses de cette période.

Etudions leurs distributions par rapport aux normales climatiques:

-Première remarque, sur la période (Avril-Mai-Juin), 90% des moyennes mensuelles sont supérieures à la normales, dont l'ensemble des mois de Juin est supérieur à la moyenne (1971-2000). C'est d'ailleurs sur cette période que l'on observe l'anomalie positive la plus importante.

-Les deux mois d'été, Juillet et Aout, sont proches des normales, voire même en dessous pour Aout, si on exclu la valeur exceptionnelle de 2003.

-A noter également que la seule anomalie négative est observée sur le mois de décembre, et que sur les 3 mois de l'hivers, l'évolution ne semble pas importante...

A vérifier, en examinant les saisons...

Tiens en parlant de saisons...

-Intéressant...voilà 3 saisons remarquables, qui ont connu une jolie exposition médiatique, et dont 2 qui concernent directement la réalisation de ce sujet...

-Ainsi le printemps et l'automne 2011 étaient remarquables sur cette période.

-Et avec le recul, on peut se rendre compte de l'exceptionnel Eté 2003, encore aujourd'hui 8 années après!

-L'Hiver 2008 n'est probablement pas isolé du fait, que l'hiver 2002 avec une moyenne de 10.76° sur janvier et février était probablement proche, mais il me manque toujours décembre 2001!

Et maintenant que l'on a toutes les saisons sous les yeux, vérifions un peu les observations des moyennes mensuelles observées précédemment!

-On peut observer que tout les printemps sur cette période ont été plus chaud que la normale.

-Que hormis la moyenne des hivers qui restent proches des normales climatiques, l'ensemble des autres saisons présentent une anomalie positive, dont celle de l'été est principalement influencée par la forte anomalie positive observée en Juin.

Une comparaison plus complète, et plus précise des anomalies des températures, sera présentée dans le chapitre des températures moyennes.

A suivre...

[Aldébaran]

Etude des températures moyennes de la période (2002-2011)

sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Après un tel contraste thermique minimales/maximales, il est temps de relever la température moyenne de toutes ces mesures, et de réaliser un petit bilan:

-A première vue, les années 2003 et 2006 ont su se démarquer par quelques épisodes de chaleur estivale remarquables.

Si 2003 est restée dans la mémoire collective, il ne faut pas trop sous-estimer l'épisode de ce Juillet 2006 à 0.1° seulement de Aout 2003!

-Mais on peut compter également sur le remarquable Décembre 2010, qui n'est pas passé inaperçu également sur la région, même dans l'Ouest, il peut faire froid...

Un petit aperçu de la distribution des moyennes mensuelles par rapport aux normales climatiques:

-Sur la période (Avril, Mai, Juin) 28 relevés sur 30 se situent au dessus des normales, dont l'ensemble des relevés des mois d'Avril, et des mois de Juin.

-Sur la période (Juillet, Aout, Septembre), la moyenne observée sur 9 mois sur 10 est proche des normales climatiques.

-les mois de Novembre présentent une distribution "déséquilibrée" à la hausse, avec une anomalie positive assez importante.

-Le mois de Décembre 2010 parvient à réaliser l'exploit de faire baisser la moyenne des décembre (2002/2011) de 0.36°, et ainsi d'être en dessous de la normale climatique.

Et d'ailleurs, comment se défend l'hiver 2010 face à ses homologues?

-Eh bien, l'Hiver 2010 partageant sa place avec ceux de 2006, et de 2009, est noyé dans les relevés...

-En revanche, l'Eté 2003 reste lui, dans toutes les mémoires, même 8 années après...

Et par rapport aux normales climatiques?

-Tout les Printemps sont supérieurs ou égaux à la normale climatique.

-En revanche, les Hivers sont très proches de la normale.

- 7 Automnes sur 10 sont supérieurs à la normale, avec une distribution "désaxée", et je crois que je viens de trouver le bon terme...

- Enfin, 3 saisons sur 4 présentent une anomalie positive assez importante...

Reprenons un peu de recul sur toutes ces données, en visualisant l'ensemble des 10 dernières années:

-Les étés 2003, et 2006 sont toujours bien visibles, mais pas seulement...

-Je note également, et seulement visible sur ce graphique, une période allant de l'Eté 2006 au Printemps 2007, présentant une anomalie positive moyenne de +2.23°!

-Une période de 10 ans, et tout de même 5 hivers en dessous de la normale climatique.

-A noter également, la forme assez atypique de la température moyenne de l'année 2011, sans précédent sur cette période.

-Enfin, on peut observer pas moins de 4 étés équivalent à la normale.

Chose promise, chose due!

C'est le moment d'examiner dans les détails les anomalies mensuelles des températures...

-Les mois d'Avril et de Juin se distinguent particulièrement avec la présence de fortes anomalies positives.

-Les Hivers et les mois de Décembre sortent également du lot en présentant les seules anomalies négatives.

-Les mois de Novembre présentent des anomalies assez fortes également.

-Les Printemps, les Etés, et les Automnes présentent des anomalies assez semblables, de l'ordre de +1° sur les températures moyennes, même si l'anomalie sur les maximales des Printemps est assez remarquable.

Enfin, observons désormais ces anomalies sur l'ensemble des 10 années de cette période:

-Tout d'abord, je trouve saisissant le contraste entre l'année 2010, année la plus froide de ces 10 dernières années, et l'année 2011, année la plus chaude de ces 10 dernières années également.

-On observe 9 années sur 10, au dessus des normales climatiques (1971-2000)

-Un impact assez modéré des valeurs remarquables de l'ordre de 0.1° sur l'ensemble de la période.

-Enfin pour finir, je suis surpris de constater que sur cette période (2002-2011), les températures maximales présentent des anomalies positives plus fortes que les températures minimales, alors que sur la période 1951-2000, sur l'ensemble du territoire national, l'anomalie positive était plus forte sur les minimales que sur les maximales...

Pour ma part, c'est une des grosses surprises de ce sujet...

A suivre...

[Aldébaran]

Au moment où je voulais poster mon chapitre sur les précipitations, le hasard à voulu que le mois qui était en cours, était en train de devenir particulièrement remarquable dans la région, au niveau des enregistrements des cumuls de pluies...

Situation assez insolite...

Alors que mon sujet débutait sur une réflexion suite aux épisodes de sécheresses lors de l'année 2011 et du début d'année 2012, me voilà en train de parcourir ce chapitre avec une vallée du Layon qui a été en proie à des inondations lors du week-end du 29 avril...

Du coup, je profite de cette chance et de cette occasion, pour réaliser un petit bilan de ce fameux, et désormais remarquable Avril 2012 dans notre région.

Un mois d'avril 2012 remarquable:

La crue du Layon vers Aubigné-Sur-Layon, le 29 avril 2012:

La crue du Layon à Thouarcé:

Près de Chaudefonds-Sur-Layon:

La crue du Layon à Chalonnes-Sur-Loire, le 29 avril 2012:

Ne connaissant pas trop les lieux, et un peu surpris par l'étendue de l'eau sous mes yeux, j'ai récupéré cette carte de ce plan d'eau, afin de comprendre à quoi ressemble l'endroit en situation normale.

On peut voir Le Layon, en bas de l'image, se déversant dans ce plan d'eau.

Ainsi pour la photo suivante, j'ai indiqué ma position...

Relevé météorologique du mois d'Avril 2012 sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Cumul moyen des précipitations: 129.5 mm

-Cumul pluviométrique remarquable et le plus élevé pour un mois d'avril sur la période (2002-2012).

-3 eme cumul mensuel le plus élevé sur la période (2002-2012), tout mois confondus.

Moyennes des températures minimales: 4.98°

-Température moyenne minimale la plus basse relevée sur la période (2002-2012), pour un mois d'avril

Moyennes des températures maximales: 14.05°

-Température moyenne maximale la plus basse relevée sur la période (2002-2012), pour un mois d'avril.

Moyennes des températures moyennes: 9.51°

-Température moyenne la plus basse relevée sur la période (2002-2012), pour un mois d'avril.

Cumul mensuel de l'ensoleillement: 147 heures

-Cumul mensuel le plus bas relevé sur la période (2002-2012), pour un mois d'avril.

Et profitons également de la situation pour visualiser à quel point, le mois d'Avril 2012, est remarquable au niveau des cumuls pluviométriques sur la période (2002-2012)...

Etude des cumuls pluviométriques de la période (2002-2011)

sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Pour faciliter la comparaison de l'ensemble de la période (2002-2011), avec Avril 2012, j'ai introduit ce mois de façon indicative parmi les relevés mensuels pluviométriques de cette période.

Cependant, l'étude qui suit n'intègre en aucun cas cette valeur, elle reste concentrée sur la période (2002-2011).

On peut observer qu'il s'en ait fallu de peu pour que le mois d'Avril 2012 devienne le mois le plus pluvieux de cette période, derrière le record de Décembre 2011 (134.25 mm), suivi du remarquable Janvier 2004.

On observe également de grandes disparitées sur de nombreux mois, empêchant d'y voir très clair...

Donc éclaircissons un peu la situation...

-La première grosse surprise est de constater que les plus faibles cumuls mensuels sont observés sur les mois d'Avril... Oui...Oui... Je sais...

-Les mois de Février et deSeptembre se font également particulièrement remarquer par leur déficit.

-D'ailleurs, on peut remarquer que sur Septembre, 9 mois sur 10, ont présenté des cumuls inférieurs à la normale climatique (1971-2000).

-Les mois de Juin, d'Aout, d'Octobre et de Novembre sont des mois qui présentent des cumuls supérieurs aux normales.

Observons désormais les relevés saisonniers...

-3 saisons ont été particulièrement remarquables, dont le Printemps 2011...

-La petite surprise est de constater, que c'est un Eté qui détient les cumuls pluviométriques les plus élevés.

-L'Automne est la saison qui présente la disparité la plus forte, avec comme valeur basse, le fameux Automne 2011...

Analysons un peu plus les tendances observées sur ce relevé...

-3 saisons sur 4 présentent des cumuls pluviométriques inférieurs aux normales climatiques, avec une distribution des cumuls désaxée à la baisse sur l'Hiver, et une distribution de 80% des cumuls désaxée à la baisse sur le Printemps, par rapport à la normale (1971-2000).

-Seul, l'Eté présente un excédent pluviométrique, mais en étant fortement influencé par le remarquable Eté 2007, qui sans cette valeur remarquable, présenterait une situation équivalente à la période (1971-2000)

-Ainsi, la moyenne de 97% des saisons présente, soit des valeurs déficitaires (3 saisons sur 4), soit une valeur équivalente aux normales (1 saison sur 4).

-Enfin, à noter également, une amplitude des moyennes (2002-2011) plus faible que celles des normales (1971-2000), avec des contrastes moins marqués entre les saisons.

Et vu l'heure tardive, je poursuivrais ce chapitre demain...

[dudule]

Merci pour ce sujet, c'est très intéressant!

[Aldébaran]

Merci dudule pour ces encouragements!

Mine de rien, il s'en passe des choses dans notre petite région, malgré ce que l'on dit du climat du Centre-Ouest...

Etude des cumuls pluviométriques de la période (2002-2011)

sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans) (Suite)

Visualisons ensemble les épisodes de pluies au cours de ces 10 dernières années.

En visualisant ce graphique, j'aurais tendance à distinguer 4 périodes:

-Du Printemps 2002 à l'Hiver 2004, où l'on observe une période pluviométrique à tendance excédentaire.

-Du Printemps 2004 à l'Eté 2006 où les déficits pluviométriques sont très présents, avec pas moins de 8 saisons d'affilées en déficits, et surtout particulièrement bien marquées sur la période entre l'Automne 2004 et l'Hiver 2006.

-Une nouvelle période d'excédent de précipitations de l'Automne 2006 à l'Automne 2008.

-Enfin, une nouvelle période où les déficits sont de nouveau très présents, de L'Hiver 2009 à l'Hiver 2012, avec une petite parenthèse sur l'Eté 2011.

-A noter que sur la seule année 2011, se trouve les 2 plus faibles cumuls pluviométriques saisonniers de la période (2002-2012), au Printemps et à l'Automne 2011.

Je pense qu'il est temps de réaliser un premier petit bilan:

-Les mois de Février, d'Avril et de Septembre présentent des déficits très marqués.

-Au contraire des mois d'Aout, d'Octobre et de Novembre qui possèdent des anomalies excédentaires, dont l'une particulièrement marquée sur les mois d'Aout.

-Intéressant de constater également que sur les mois de Mars, Mai, Juin, et Juillet, en dehors des valeurs remarquables, les moyennes mensuelles respectives sur 90% des relevés, présentent des anomalies déficitaires.

-Comme cette période de Janvier, où hormis Janvier 2004, la période présente une anomalie déficitaire de plus de 18%.

-Les Automnes, Les Hivers, et les Printemps présentent des déficits, qui sont d'autant plus marqués sur les Printemps, en dehors des valeurs remarquables.

-Seul les Etés présentent également un excédent, mais à relativiser, à la vue du résultat obtenu sur 9 mois sur 10.

Enfin, terminons ce petit chapitre en observant les résultats annualisés...

-On retrouve les 4 périodes citées précédemment.

-L'année 2005 est particulièrement remarquée par son déficit très important, avec pas moins de 10 mois sur 12 de déficit pluviométrique!

-L'année 2012 fait suite à 3 années de déficit pluviométrique.

-Enfin, malgré des périodes excédentaires, la période (2002-2011) présente un déficit pluviométrique, qui en dehors des valeurs remarquables, est assez marquée de l'ordre de 10%.

A suivre...

[Alfeternale]

Encouragements en cours de bilan .

Bonne continuation ,

[rvbo]

Remarquable travail de synthèse. Bravo.

[Aldébaran]

Merci Rvbo et Alfeternale pour vos soutiens en ce long parcours...

Abordons désormais les indices d'aridités de De Martonne, indices que j'apprécie pour évaluer l'intensité des sécheresses, et de pouvoir les comparer entre elles...

Etude des indices d'aridités de la période (2002-2011)

sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Après avoir relevé les températures moyennes et les précipitations, nous pouvons ainsi calculer les indices d'aridités respectifs:

-On retrouve ainsi les nombreux mois remarquables en précipitations.

-A noter l'émergence du mois de Novembre 2002, un mois jusque là passé inaperçu, et le record de Janvier 2004 assez isolé.

Mais rendons tout cela un peu plus pédagogique...

-Premier constat, hormis les mois d'Aout, tout les mois présentent soit des indices proches des normales climatiques, soit des indices en baisse de façon importante.

-Deuxième grosse surprise pour ma part, la moyenne des 9 mois d'Avril sur 10, présente un indice, signalant la présence de sécheresses atmosphériques récurrentes!

Et en effet, après vérification sur le graphique des relevés, durant cette période 6 mois d'Avril sur 10 ont présenté un état de sécheresse atmosphérique!

-De plus, on peut constater que sur les mois d'Avril et de Septembre, 9 mois sur 10 présentent des indices proches ou inférieures aux normales climatiques.

-Alors que les sécherresses survenaient plus facilement durant les mois d'Aout sur la période (1971-2000), sur la période (2002-2011) elles seraient probablement plus présentes sur les mois de Septembre.

Et après vérification, en effet, on dénombre pas moins de 7 mois de septembre sur 10 présentant un état de sécheresse atmosphérique.

-Une période allant de Janvier à Juillet, présente des indices moyens en baisse et de façon continue sur la base de 93% des relevés. Une série interrompue par des mois d'Aout devenus plus humides que ceux de la période (1971-2000).

-Sur les mois d'Aout, même si la situation a évolué vers une humidification, il faut tout de même relativiser cette évolution, avec la présence de 5 mois d'Aout sur 10 présentant un état de sécheresse atmosphérique, dont les 2 plus intenses de la période (2002-2011).

-De plus, je constate que la période où les sécheresses peuvent survenir régulièrement, s'est étendue sur 2 mois supplémentaires par rapport à la période (1971-2000), en Avril et en Septembre, avec le risque que les sécheresses estivales qui pouvaient s'estomper en Septembre, puissent perdurer 1 mois supplémentaire sur la période (2002-2011).

-Egalement le fait que les mois d'Avril qui ont présenté régulièrement des états de sécheresses atmosphériques, ont pu accentuer l'incidence des sécherresses estivales qui ont suivi!

-Enfin, la période Octobre, Novembre, Décembre, est probablement la période la plus proche des normales climatiques.

Probablement pour moi, à la vue de mes commentaires, un des graphiques les plus passionnants, et instructifs de ce sujet...

Intéressons nous désormais aux saisons afin de vérifier cette première impression...

-Première surprise, l'émergence de l'Hiver 2005 et de l'Automne 2002, pourtant ayant été jusque là peu mis en évidence.

-Une confirmation de la situation exceptionnelle de l'année 2011, avec 2 saisons remarquables présentant un état de sécheresse atmosphérique, dont durant le Printemps, la plus intense observée sur la période (2002-2011). A noter également que seul 3 étés présentent des sécheresses plus intenses que l'Automne 2011, qui possède ainsi le cinquième indice le plus intense de ces 10 dernières années...

-Enfin, on peut constater également la présence du Printemps 2008 et de l'Eté 2007, pour leurs caractéristiques respectives bien humides...

Comparons ce relevé aux normales climatiques de la période (1971-2000)...

-3 saisons sur 4 présentent des indices inférieurs aux normales.

-Seul l'Été ne semble pas présenter d'évolutions marquées, et c'est toujours sur cette saison que le risque de sécheresse atmosphérique est la plus importante, avec 7 Étés sur 10 qui ont atteint cet état sur la période (2002-2011).

Réalisons un petit suivi pour déterminer où se trouvent toutes les sécherresses de cette période:

-Tout d'abord, on retrouve la longue période allant du Printemps 2004 à l'Hiver 2006 avec des indices inférieurs à la normale, et une intensité maximum atteinte durant l'Été 2005.

Je confirme que c'est durant cette période que j'ai pu observer sur ma localité, la plus longue sécheresse avec ses conséquences les plus importantes sur les mares, étangs et la végétation de cette période.

-Enfin, on retrouve le caractère atypique de l'année 2011.

- A noter également, que l'Automne 2011 n'est pas le seul Automne à avoir atteint un état de sécheresse atmosphérique, l'Automne 2007 avait également, même de façon moindre, atteint cet état.

Enfin, observons les indices d'aridités annuels:

-On retrouve les 4 périodes observées lors de l'analyse des précipitations, avec des périodes Humides alternant avec des périodes Semi-Humides.

-L'Année 2005 est l'année avec l'indice le plus faible de la période, avec il est vrai, une longue sécheresse sur cette période de 4 mois d'affilés, cumulé avec 10 mois sur 12 de déficits pluviométriques.

-Enfin, alors que la période climatique (1971-2000) était considéré comme Humide, celle de (2002-2011) est mesurée comme étant Semi-Humide. On constate ainsi, sur la période (2002-2011), un assèchement de la situation atmosphérique par rapport aux normales climatiques.

A suivre...

Même si le plus dur est fait... J'espère que ce n'est pas trop indigeste...

[Alfeternale]

Salut Aldébaran,

Je trouve ce dernier post (indice d'aridité de De Martonne) très parlant ! C'est un indice que je n'utilise pour l'instant pas, ne récoltant que des données pluvio, mais je devrais bientôt m'équiper d'une station, et à partir de là je ne manquerai pas d'analyser l'ia de De Martonne ! .

Bonne continuation,

[Aldébaran]

Je trouve ce dernier post (indice d'aridité de De Martonne) très parlant ! C'est un indice que je n'utilise pour l'instant pas, ne récoltant que des données pluvio, mais je devrais bientôt m'équiper d'une station, et à partir de là je ne manquerai pas d'analyser l'ia de De Martonne !

J'ai commencé à utiliser l'indice d'aridité de De Martonne dans l'objectif de pouvoir comparer de manière objective, les sécheresses que je subissais, et non plus sur de vagues impressions...

Je trouve que cet indice correspond assez bien à ce que je cherchais... Il permet également de donner un état des lieux de la situation atmosphérique en cours sur nos régions, et ainsi le suivi des sécheresses subies, ou en cours...

En 2011, cet indice m'a été extrêmement utile pour bien comprendre l'évolution de la situation hydrologique sur plusieurs régions, par exemple!

A la vue de tes cumuls pluviométriques, je pense également que calculer les indices d'aridités serait intéressant sur ta localité.

Mon prochain sujet, un peu imprévu, portera sur l'étude des sécheresses dans notre région, intensité globale, incidences, distributions, caractéristiques, fréquences, suivi... C'est un sujet que j'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser, et les applications de l'Indice d'aridité de De Martonne sont assez remarquables dans ce domaine d'application...

Et Merci Alfeternale pour l'intéret que tu portes à notre région pourtant bien éloignée de la tienne... /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[music85]

Sujet très intéressant, habitant dans la région, je ne peux que t'encourager à continuer Aldébaran.

[Alfeternale]

A la vue de tes cumuls pluviométriques, je pense également que calculer les indices d'aridités serait intéressant sur ta localité.

Malheureusement, les stations MF gratuites les plus proches de chez moi (Montélimar (26), Embrun (05), St. Auban (04), Grenoble (38) etc.) ne sont pas représentatives du climat d'abris de la vallée où je vis. Dans ta région, ça ne varie pas beaucoup d'un canton ou même département à l'autre il me semble, mais dans le Sud-Est, et plus particulièrement dans la Drôme, on est en pleine confluence de plusieurs influences climatiques . Mais tu as raison, je devrais me pencher sur l'idée d'acquérir les données de tempé de la localité la plus proche de chez moi pour calculer l'ia de De Martonne depuis 2004 (date du début de mes mesures pluvio).

Et Merci Alfeternale pour l'intéret que tu portes à notre région pourtant bien éloignée de la tienne... /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

De rien . Dés que ça parle de pluvio (sur la France du moins (je ne suis pas chauvin pourtant ), je suis intéressé /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">.

[Aldébaran]

Sujet très intéressant, habitant dans la région, je ne peux que t'encourager à continuer Aldébaran.

Merci music85 pour tes encouragements!

Eh bien continuons l'exploration de la situation météorologique de cette belle région.

Je vous propose de nous concentrer désormais sur les périodes de sécheresse de notre région de ces 10 dernières années, en observant leurs intensités, leurs incidences, leurs fréquences, leurs caractéristiques, et en illustrant ce sujet par la plus grande sécheresse que l'on ait connu depuis 10 ans.

Etude des épisodes de sécheresse atmosphérique de la période (2002-2011) sur les stations (Angers-Beaucouzé, Poitiers-Biart, Tours, Le Mans)

Je me suis focalisé sur la partie basse des relevés des indices d'aridités moyens mensuels, où devraient se situer toutes les périodes de sécheresse qui ont sévi sur notre région!

J'ai mis en évidence les séries de mois d'affilés en état de sécheresse atmosphérique, en les reliant entre eux, afin de faire émerger les périodes de sécheresse:

La sécheresse de 2012 apparaît de façon indicative mais n'est pas intégrée dans la suite de l'étude.

J'ai également mis en évidence des périodes précédant les sécheresses où les moyennes sur 2 mois étaient inférieures à 20, des périodes pouvant accentuer l'incidence des sécheresses qui les suivent.

Egalement, les périodes de ce type succédant aux sécheresses, étant des périodes avec une humidité modérée, et compensant à peine le mois précédent, pouvant être des périodes encore sous influence de la sécheresse qui les précèdent.

A la vue de l'ensemble des périodes de sécheresse, il est intéressant de mentionner la précocité de la sécheresse de (Février-Mars 2012), l'intensité de celle de (Juillet-Septembre 2009), et enfin le caractère tardif de celle de l'Automne 2011.

Et à noter que l'on retrouve le caractère exceptionnel du mois de Décembre 2008, lié à un fort déficit de précipitation de -68%.

On peut remarquer également qu'il y a aucune période de sécheresse reliant le Printemps et l'Eté.

Enfin, j'ai mis en évidence également par une étoile rouge, le mois de Juin 2003, de l'été 2003 dont les anomalies saisonnières des températures minimales et maximales avaient atteint respectivement +2.81° et +3.14° dans notre région par rapport aux normales climatiques (1971-2000).

On peut constater que ce mois de Juin 2003 est tout juste au seuil d'une sécheresse atmosphérique, alors que l'on relève pourtant sur ce mois, une moyenne de 52.25 mm de précipitation, soit un excédent de 14% de pluie par rapport à la normale climatique (1971-2000).

Egalement, le mois de Juin 2008 en état de sécheresse atmosphérique, avec une anomalie sur sa température moyenne de +0.72° et avec un indice d'aridité de 19.8, n'aurait pas été en situation de sécheresse si la température moyenne de celui-ci avait été conforme à la normale climatique de (1971-2000).

J'ai trouvé ces mois de Juin 2003 et 2008 particulièrement pédagogique, sur l'importance et l'influence des températures sur la survenue des sécheresses atmosphérique.

Une situation qui laisse à penser que la fréquence de survenue des périodes de sécheresses, pourrait probablement augmenter dans les décennies à venir, si les précipitations n'arrivent pas à compenser cette évolution des températures.

Assez inquiétant quand l'on sait que les températures exceptionnelles de l'été 2003 pourraient être couramment observées, ou dépassées durant les étés de notre région à partir de 2050, à la vue des projections de météo-France sur la période (2050-2100).

Projection des températures estivales maximales en France durant la période (2050-2100)

Je n'insiste pas trop sur ce relevé des périodes de sécheresse, qui a un grand besoin d'être un peu clarifié...

Donc intéressons-nous d'abord sur la distribution, la fréquence, et l'intensité des sécheresses à partir de ces mois en état de sécheresse...

Premier constat, 35% des mois de la période (2002-2011) sont en état de sécheresse, dont les mois d'Avril, de Juillet et de Septembre ont été propices à leurs survenues.

Egalement, un constat intéressant, tous les mois en état de sécheresse sur la période allant de Juin à Aout appartiennent à une période de sécheresse d'au moins 2 mois d'affilés, et jamais de façon isolé.

Les longues périodes de sécheresse sont plutôt observées sur une période allant de Juin à Septembre, mettant de nouveau en avant le caractère atypique des sécheresses du Printemps et de l'Automne 2011.

Contrairement à Septembre, les mois de sécheresse observés en Avril sont le plus souvent, soit isolés, soit sur une courte période de sécheresse, dû au fait que les mois de Mai présentent assez peu de mois avec un indice inférieur à 20. Cependant, ces mois d'Avril présentent une intensité moyenne égale à ceux observés en Juin, et supérieur à ceux observés en Juillet et Septembre.

Enfin, si l'on a déjà observé des mois de sécheresses intenses en Aout et en Septembre, c'est néanmoins au mois d'Aout que celles-ci ont été le plus souvent intenses.

Les mois de Janvier n'ont jamais présenté de mois en état de sécheresse.

Observons désormais le caractère de ces mois en état de sécheresse, au niveau de leur pluviométrie et de leur température moyenne:

Les mois en état de sécheresse en Hiver ont été associés à des températures inférieures aux normales et avec des déficits en pluie très marqués.

Les mois de Mars, Avril et Aout présentent des températures maximales avec des anomalies marquées respectives de +1,53°; +1° et +1°27 par rapport à ceux de la moyenne (2002-2011), et de +2,33° ; +3.49° et de +1,4° par rapport à la normale climatique (1971-2000). C'est également sur ces mois, que la pluviométrie moyenne est parmi les plus faibles, expliquant du coup l'intensité des sécheresses observées en Aout.

Les mois de Juillet en état de sécheresse ont souvent présentés des indices modérés, du fait d'un déficit en pluie moins marqué, et avec des précipitations souvent assez présentes.

Enfin, chose amusante et qui m'a un peu perturbé, c'est de constater que l'évaluation d'une sécheresse par le biais d'un diagramme ombrothermique d'Henri Gaussen, n'est pas tout à fait la même que celle de la méthode d'Emmanuel de De Martonne.

Cependant les 2 méthodes se retrouvent lorsque l'on remplace dans l'indice de Gaussen, la température moyenne par la température maximale

Intéressons-nous maintenant, sur le suivi, et la fréquence d'apparition des épisodes de sécheresses sur l'ensemble de la période (2002-2012)

D'abord sur la période (Avril 2010-Mars 2012), nous avons eu la période de 2 années glissantes, avec la plus grande fréquence de survenue de mois en état de sécheresse, avec pas moins de 12 mois sur 24 (50%), assez proche de celle de (Septembre 2004-Aout 2006) avec 11 mois sur 24.

Au contraire de la période (Aout 2006-Juillet 2009) où durant ces 3 années glissantes, on observe seulement 10 mois sur 36 (28%), en état de sécheresse, dont 7 présentent des indices peu intenses.

L'année 2011, avec 6 mois en état de sécheresse, est l'année présentant le plus grand nombre de mois dans cette situation, suivi par 2005 et 2004 avec respectivement 5 mois chacun.

L'année 2005 possède également la plus longue période de sécheresse avec 4 mois d'affilés dans cet état.

A noter que cette longue sécheresse faisait suite à l'année 2004 présentant également un grand nombre de mois en état de sécheresse.

Il est intéressant de constater que l'année 2006 représente assez bien cette inquiétude mentionnée sur le sujet précédent, avec un mois d'Avril en état de sécheresse, qui a probablement accentué l'incidence de la sécheresse estivale qui a suivie.

Observer les sécheresses c'est bien, mais pouvoir les comparer et les évaluer, c'est mieux...

J'ai donc tenté avec une méthode arbitraire de classer toutes les périodes de sécheresses observées sur cette période.

J'ai d'abord pris en compte le nombre de mois d'affilés en état de sécheresse, car avec l'expérience des observations, je me suis rendu compte que ce critère était assez important, et avait beaucoup d'influence sur la végétation.

Puis au sein de ces groupes, j'ai calculé l'indice d'aridité moyen sur toute les périodes de sécheresse.

Ainsi, j'ai pu obtenir en tenant compte de ces 2 paramètres, une évaluation de l'intensité globale des périodes de sécheresse, symbolisée par le dimensionnent relatif du symbole:

Ainsi, la longue sécheresse allant de Juin à Septembre 2005, présenterait donc la période de sécheresse la plus intense observée sur notre région depuis ces 10 dernières années.

Cependant, je n'étais pas complètement satisfait de ce classement qui, en se concentrant sur les périodes de sécheresse seulement, ne tenait pas compte des situations dans lesquelles elles s'étaient installées, un élément pourtant important.

En effet, une période humide précédant l'installation d'une sécheresse aura tendance à atténuer son incidence, et le contraire aura tendance à l'aggraver.

Ainsi, j'ai tenté d'évaluer leurs incidences en tenant compte de la situation atmosphérique du mois précédant la survenue des sécheresses.

Bien sûr, l'influence du mois précédent est proportionnelle à la longueur, et l'intensité de la période de sécheresse qui le suit.

Si celle-ci est longue et/ou intense, que le mois précédent ait été humide ou moins humide, n'aura que peu d'influence sur l'incidence de celle-ci. Au contraire, si celle-ci est courte et/ou peu intense, la situation du mois la précédant est susceptible d'influencer de manière significative, l'incidence de la sécheresse qui s'ensuit.

Ainsi, sur ce classement:

En observant les sécheresses ayant duré 3 mois, on peut constater que les sécheresses de 2009 et de l'Automne 2011, ont relativement perdu en incidence par rapport à celles du Printemps 2011 et de l'Eté 2006.

Ainsi si celle de 2009 a été plus intense que celle de 2006, il semble néanmoins que leurs incidences, ou leurs impacts, aient été relativement équivalent.

Malheureusement, je ne peux pas vérifier cet état, vu que je n'ai plus le souvenir parfait de l'ensemble de mes observations des sécheresses que j'ai pu observer...

Comme mes classements sont arbitraires, et qu'il peut être également pertinent de classer, et comparer l'incidence des périodes de sécheresses en tenant compte, non plus d'un seul mois, mais des 2 mois précédents celles-ci, je propose également qu'on utilise cette évaluation:

Sur ce classement, la sécheresse de Juin à Aout 2006 se positionne comme étant la 2eme sécheresse ayant eu le plus d'incidence. Une place probablement pas déméritée, vu qu'il s'agit d'une sécheresse estivale ayant eu un pic intense, une des 2 périodes de sécheresses les plus chaudes, et s'étant installée alors que la situation était déjà délicate, à cause d'un mois d'Avril en état de sécheresse.

La sécheresse du Printemps 2011 se maintien remarquablement bien, alors que cette méthode est censé défavoriser les épisodes situés vers le printemps, un signe que celle ci mérite probablement cette position de 2eme ou de 3eme sécheresse, qui est quand même la 2eme moins pluvieuse de la période (2002-2011).

La sécheresse de Février-Mars 2012, passe de la 6eme à la 14eme place, dû à un mois de Décembre 2011 remarquablement pluvieux. Dommage pour cette période de sécheresse qui est la plus froide, et la moins pluvieuse de toutes!

J'ai personnellement une petite préférence pour cette méthode qui atténue naturellement l'incidence des sécheresses printanières, même si celle-ci peut avoir le défaut de trop niveler des périodes intenses de sécheresse.

Donc, je propose les 2 méthodes pour l'incidence des sécheresses, où chacun pourra évaluer la situation en fonction des approches proposées.

On peut donc ainsi constater que l'année 2011 a probablement connu 2 des 5 plus intenses sécheresses de ces 10 dernières années.

Bien sûr ces classements ne sont qu'une tentative (désespérée?) de comparer les sécheresses entre elles à partir des données dont je dispose, mais des interrogations sur cette méthode restent en suspens. Du genre: Est-ce que la sécheresse de (Juin-Juillet 2004) est réellement moins intense que celle de L'Automne 2011? A quel moment l'intensité prend le dessus sur la longueur de la période? Et peut-elle vraiment prendre le dessus? Quel importance accordée aux pics intenses observés au cours d'une période de sécheresse, comme celui de Aout 2009? Réflexion Ouverte...

En revanche, je suis satisfait et d'accord sur le statut de la sécheresse de Juin à Septembre 2005, car c'est effectivement pour moi, la sécheresse la plus marquante observée sur notre localité durant la période (2002-2012), et c'est d'ailleurs celle-ci qui m'a donné envie de réaliser des mesures pluviométriques...

Alors, je propose de l'observer plus en détail...

La sécheresse de Juin à Septembre 2005:

J'ai réalisé le graphe d'aridité de cette année 2005 de notre région:

C'est une des rares fois où tout le long d'une année, les indices d'aridités n'ont jamais franchi les indices de la normale climatique.

A noter que sur notre localité, cette sécheresse a probablement été plus intense encore, du fait que le pic humide observé vers la fin du mois d'avril sur la région, ne s'est probablement pas produit sur notre localité... Je n'ose pas diffuser mon graphique, car je n'étais pas encore très rigoureux dans les mesures, vu que je commençais tout juste, et que je ne possédais pas encore de pluviomètre professionnel...

En revanche cette sécheresse fut si marquante, que je l'ai immortalisé au cours de la première décade d'octobre, juste avant l'arrivée des pluies qui sont survenues au cours de la deuxième partie de ce mois...

Première décade d'Octobre 2005 sur la commune: Le Voide

Cette sécheresse était assez remarquable au cours de la première moitié du mois d'Octobre 2005, avec à la fois des champs pouvant aller d'une couleur jaune pâle à la couleur blanche, et avec à la fois des arbres colorés aux couleurs de l'automne.

Une vision saisissante, et unique pour moi à ce jour!

Je n'ai pas d'images très intéressantes à proposer pour les mares et les étangs, mais ceux-ci avaient atteint cette année-là, des records de niveaux, les plus bas que j'ai pu observer sur ma localité depuis mes 25 années de présence...

Voilà pour le petit voyage dans le coeur des sécheresses de notre région depuis ces 10 dernières années...

J'invite les personnes habitant dans cette région étudiée, à poster éventuellement des témoignages-archives photos sur les sécheresses de la période (2002-2011).

Cela pourrait être sympa pour illustrer ce chapitre...

Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire sur ce sujet!

Le plus dur est maintenant fait!

Même si je n'ai pas complètement terminé!

A suivre...

[music85]

Je me régale en lisant tes posts, merci Aldébaran. Ça permet en effet de décrypter sous tous les angles le climat de notre région...

[Paulo]

J'ai lu avec intérêt ton étude Aldébaran.

J'avais moi-même débuté une analyse des sécheresses sur mon secteur de l'Anjou.

En fait c'est difficile d'établir une hiérarchie, car il faut prendre en compte

beaucoup de paramètres.

Je m'étais lancé en retenant tous les éléments qui entrent dans la "salade"

d'une sécheresse : pluie - soleil - vent - jours > 25° et 30° etc......

pour en revenir aussi à la case mesures décadaires d'évapo-transpiration.

Sachant que l'indice de sécheresse de MF n'est pas totalement satisfaisant.

Quoique l'année dernière à la même époque, fin mai, l'IS était à 16% à Beaucouzé, pour une valeur normale à la même époque de l'ordre de 65% (IS est compris entre 0% -sol sec- et 100% -sol saturé). Une année "normale", l'IS descend à la fin de l'été (vers le 15-20 août) à 30%. Par rapport à 1976, l'IS en 2011 avait environ 2 semaines d'avance dans la sécheresse.

Plus je creusais la question et plus je réalisais que l'entreprise était difficile

pour bien établir une comparaison entre les différents épisodes secs.

A titre d'exemple, 10 mm tombés de nuit sur plusieurs heures, n'ont pas le même effet

que cette même valeur tombée par ondée orageuse un jour de canicule à 10h du matin.

Certes nous avons connu des épisodes de sécheresse notable au cours de la décennie 2000

mais la décennie précédente a vu des sécheresses sévères aussi. C'est le cas des étés 95 et 96 où l'agriculture a été sinistrée.

Les étés des années 89 90 et 91 n'ont pas été mal non plus. Quel horreur cet été 90

en particulier avec la canicule de fin juillet et début aout.

A vrai dire l'Anjou a vécu des périodes sèches régulièrement, on se souviendra bien entendu de 1975 et 1976, mais encore 1967 et 1969, et surtout 1959.

La pluviométrie des années 50 et 60 a souvent été faible, mais à la différence d'aujourd'hui, la moyenne des températures estivales était plus basse.

Ainsi en 1962, la pluviométrie de l'été n'est que de 37 mm, mais avec une température moyenne de 17°6, alors qu'en 2003 elle est de 193 mm pour une température de 21°5.

[Aldébaran]

Merci Beaucoup Paulo pour ton témoignage instructif!

Désolé, de t'avoir un peu abandonné...

Bien sûr que pour évaluer les sécheresses, mieux on veut faire..., mieux on désespère...

j'aimerais également tenir compte d'un peu plus de paramètres, mais la tâche semble si ardue, et les données pas si facilement accessibles, qu'à défaut, je conserve ma méthode le temps de pouvoir faire mieux...

Mais bien sûr, tu as raison, on pourrait faire plus complet, avec plus d'ingrédients à mettre dans "la salade"...

Ton témoignage m'intéresse, et j'y reviendrais probablement sur la suite de mon sujet...

Et je me souviens des sécheresses que tu évoques durant les années 80 et 90... en revanche, désolé, je ne peux plus te suivre sur les précédentes...

Mais pour l'heure, je vais poursuivre mon sujet en proposant une synthèse des anomalies observées sur la période (2002-2011), mais sous la forme d'un tableau cette foi ci, avec toutes les données afin de faciliter les comparaisons, en complément des graphiques postés précédemment.

Bilan de l'ensemble des anomalies observées sur la région sur la période (2002-2011)

Je pense que j'ai déjà suffisamment commenté mes observations, et je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus, donc je pense que le tableau seul suffira...

Cela va pouvoir me laisser un peu plus de temps pour faire une petite synthèse des observations remarquables sur la région durant cette période...

Observations remarquables de la région sur la période (2002-2011)

J'ai réalisé une petite synthèse des mois, et des saisons les plus remarquables qui se sont particulièrement distingués durant ces 10 dernières années...

Quelques mois parmi les plus remarquables:

Aout 2003 :

-Le mois avec le cumul d'ensoleillement mensuel le plus élevé (309 heures).

-Le mois d'Aout possédant la température mensuelle minimale la plus élevée (16.82°).

-Le mois avec la température mensuelle moyenne la plus élevée (24.01°).

-Le mois avec la température mensuelle maximale la plus élevée (31.2°).

Septembre 2006 :

-Le mois de Septembre avec les températures mensuelles minimales les plus élevées (13.97°).

-Le mois de Septembre avec les températures mensuelles moyennes les plus élevées (19.34°).

-Le mois de Septembre avec le cumul des précipitations mensuels le plus élevé (93.5 mm).

-Le mois de Septembre avec l'indice d'aridité de De Martonne le plus élevé (Ia de 38.2).

Juillet 2006 :

-Le mois possédant la température mensuelle minimale la plus élevée (17.3°).

-Le mois de juillet avec la température mensuelle moyenne la plus élevée (23.9°)

-Le mois de juillet avec la température mensuelle maximale la plus élevée (30.5°)

Juin 2007 :

-Le mois de Juin avec le cumul mensuel d'ensoleillement le plus faible (155.2 heures).

-Le mois de Juin avec le cumul des précipitations mensuelles le plus élevé (117.75 mm).

-Le mois de Juin avec l'indice d'aridité de De Martonne le plus élevé (Ia de 50.75).

Décembre 2010 :

-Le mois de Décembre avec la température mensuelle minimale la plus faible (-0.7°)

-Le mois possédant la température mensuelle moyenne la plus faible (1.8°)

-Le mois possédant la température mensuelle maximale la plus faible (4.3°)

Quelques saisons parmi les plus remarquables:

Printemps 2011 :

-Le Printemps avec le cumul mensuel moyen de l’ensoleillement saisonnier le plus élevé (245.2 heures/mois).

-Le Printemps avec la température saisonnière maximale la plus élevée (19.24°)

-La saison avec le cumul moyen mensuel des précipitations saisonnières le plus faible (21.2 mm/ mois).

-La saison avec un indice d'aridité de De Martonne le plus faible (Ia de 11).

Eté 2003 :

-La saison possédant la température saisonnière minimale la plus élevée (15.57°).

-La saison possédant la température saisonnière moyenne la plus élevée (21.89°).

-La saison possédant la température saisonnière maximale la plus élevée (28.21°).

Eté 2007 :

-L'Eté avec le cumul mensuel moyen de l'ensoleillement saisonnier le plus faible (177.6 heures/mois).

-La saison possèdant le cumul mensuel moyen des précipitations saisonnières le plus élevé (93.6 mm/mois).

-L'Eté avec un indice d'aridité de De Martonne le plus élevé (Ia de 40.2).

Automne 2006 :

-L'Automne avec la température saisonnière minimale la plus élevée (10.47°)

-L'Automne avec la température saisonnière moyenne la plus élevée (14.83°)

Automne 2011:

-L'Automne avec le cumul moyen mensuel des précipitations saisonnières le plus faible (31.8 mm/ mois).

-L'Automne avec un indice d'aridité de De Martonne le plus faible (Ia de 15.5).

Printemps 2008 :

-Le Printemps avec le cumul mensuel moyen des précipitations saisonnières le plus élevé (82.4 mm/mois).

-Le printemps avec un indice d'aridité de De Martonne le plus élevé (Ia de 46.4).

Eté 2006:

-L'Eté avec le cumul moyen mensuel des précipitations saisonnières le plus faible (32.4mm/ mois).

-L'Eté avec un indice d'aridité de De Martonne le plus faible (Ia de 12.8).

J'ai profité de mon passage pour réactualiser également les graphiques de suivi sur la période (2002-2012) des différents paramètres observés, en intégrant le Printemps 2012...

Maintenant, j'aimerais bien compléter ce sujet en analysant l'évolution des normes climatiques de notre région, suite à la validation récente des nouvelles normes climatiques (1981-2010) par Météo-France...

A suivre...

[dudule]

Merci pour ce travail remarquable!

[Aldébaran]

Merci pour ce travail remarquable!

Merci dudule, mais un travail à peine terminé... je reprends du service avant de partir en vacance...

Certes nous avons connu des épisodes de sécheresse notable au cours de la décennie 2000

mais la décennie précédente a vu des sécheresses sévères aussi. C'est le cas des étés 95 et 96 où l'agriculture a été sinistrée.

Les étés des années 89 90 et 91 n'ont pas été mal non plus. Quel horreur cet été 90

en particulier avec la canicule de fin juillet et début aout.

A vrai dire l'Anjou a vécu des périodes sèches régulièrement, on se souviendra bien entendu de 1975 et 1976, mais encore 1967 et 1969, et surtout 1959.

Paulo, au fil de mes recherches des normes climatiques de ces 60 dernières années, j'ai trouvé un témoignage et une étude intéressante sur les sécheresses de 1976, 1989 et 1990 dans le bassin de La Maine, avec une analyse climatique et un suivi des impacts hydrologiques et écologiques:

http://www.persee.fr..._num_154_1_6417

La pluviométrie des années 50 et 60 a souvent été faible, mais à la différence d'aujourd'hui, la moyenne des températures estivales était plus basse.

Ainsi en 1962, la pluviométrie de l'été n'est que de 37 mm, mais avec une température moyenne de 17°6, alors qu'en 2003 elle est de 193 mm pour une température de 21°5.

La transition est parfaite pour tenter d'explorer le climat de notre région de ces 60 dernières années!

Je me suis demandé si je devais bien poster ce travail sur ce sujet, mais réflexion faite, je pense qu'il est dans la suite logique de ce topic où pour cette nouvelle recherche, j'ai utilisé les mêmes stations de relevé avec la même démarche, et où l'étude de l'évolution des normes climatiques dans notre région, peut amorcer des pistes de réflexion sur la période étudiée précédemment (2002-2011), ce qui est aussi l'objectif de ce sujet.

Je trouvais ça plus cohérent et plus lisible, ainsi j'insérerais des liens sur les sujets concernés par cette partie, je pense notamment au sujet "Passage aux normes (1981-2010)".

Le passage aux normes climatiques (1981-2010) au cours du mois de juin, m'a donné l'idée d'étudier les évolutions des normes climatiques dans notre région aussi loin que je le pourrais dans le temps... Bon, j'ai dû m'arrêter à la norme climatique (1951-1980), vu que je perds l'ensoleillement de la station d'Angers sur cette période, et que la station de Tours ne posséderait des relevés que depuis 1956...

Malgré ces petits manques de données, j'ai cependant maintenu le suivi de la période (1951-1980), qui grâce à la moyenne des 4 stations me permettait tout de même d'exploiter cette norme, et qui me fut également d'une grande utilité pour calculer la norme de référence (1951-2010)...

Ainsi cette norme (1951-1980),même si elle n'est pas parfaite, contient tout de même: 95% des données des températures et des précipitations, et 72% des données de l'ensoleillement.

Pour combler le manque de données de l'ensoleillement, avec l'absence de données pour la station d'Angers sur cette période, j'ai légèrement pondéré le résultat moyen des 3 autres stations, en tenant compte de l'influence de cette station sur les moyennes de l'ensoleillement des 3 autres normes climatiques (1961-1990), (1971-2000) et (1981-2010).

La station d'Angers ayant une tendance à légèrement pousser la moyenne de l'ensoleillement vers le haut dans 89% des relevés climatiques des 3 normes citées précédemment, que je trouvais ça plus correct de corriger son absence sur cette norme...

Ainsi sur la norme (1951-1980), la moyenne de l'ensoleillement des stations de Tours, Le Mans et Poitiers a été corrigée de +0.6% sur le cumul annuel, avec des valeurs de correction allant de +0.2% à +0.9% de Février à Octobre, et de +1.1% à +2.3% de Novembre à Janvier... Dans l'esprit de rendre le résultat probablement plus proche de la réalité...

Je préfère être clair sur la méthode utilisée pour ceux qui voudrait exploiter ces résultats...

Ces mises aux points étant faites, abordons ainsi cette nouvelle partie:

(Partie 2)

Etude simplifiée sur l'évolution des caractéristiques

et des anomalies climatiques sur la période (1951-2010)

(Pluviométries, températures, indices d'aridités) (Page 2)

(Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, Poitiers-Biard)

Cette partie traitera de la comparaison et de l'évolution des normes climatiques de la région en utilisant les normes (1951-1980), (1961-1990), (1971-2000) et (1981-2010), et en étudiant les paramètres suivant:

-L'ensoleillement

-Les précipitations

-Les températures

-Les indices d'aridités

L'objectif pour moi, étant de déceler si des tendances sont observables, et si des réflexions ou des réponses peuvent émerger sur la période climatique actuelle de notre région...

J'ai ainsi dû partir à la recherche de ces fameuses normes climatiques... ce qui ne fut pas toujours très simple!

J'ai utilisé dès que je le pouvais les normes climatiques de Météo-France, c'est entièrement le cas pour les précipitations et les températures à partir des normes (1971-2000) et (1981-2010).

Mais pour les normes (1961-1990), j'ai utilisé les données à partir de la rubrique climatologie d'infoclimat:

http://www.infoclimat.fr/climatologie/

Pour les normes (1951-1980) et les normes climatiques de l'ensoleillement, j'ai utilisé le site suivant:

http://meteo-climat-...1981-2010-3.php

Mais ayant trouvé, sur le site précédent, des valeurs d'ensoleillement incohérentes pour Angers (1971-2000) et (1981-2010), j'ai également utilisé le site suivant, couplé avec les normes climatiques (1991-2010) de météo-France:

http://www.lameteo.o...GERSsoleil.html

L'avantage d'utiliser 4 stations de relevés m'a permis de faire face aux valeurs "farfelues", et ainsi d'être le plus vigilant possible sur la crédibilité des données.

Enfin, malgré l'homogénéisation des données de l'ensoleillement que depuis 1991 par météo-France, je me suis tout de même intéressé par les relevés antérieurs à cette date, vu que je n'ai pas d'autres possibilités... et que je suis un peu curieux...

Dans ce sujet, j'ai d'abord commencé par comparer les normes climatiques se succédant les unes après les autres, afin de suivre leurs évolutions:

Pour chacun des paramètres, afin de mieux apprécier les comparaisons entres les différentes évolutions, j'ai mis en place la même ordonnée pour les différentes évolutions climatiques.

D'abord l'évolution des précipitations:

Sur ce graphique, à droite, on peut remarquer que les périodes climatiques ont des cumuls annuels moyens de précipitations qui progressent de manière régulière depuis 30 ans.

En observant les saisons, il semble que ce soit l'Automne qui bénéficie le plus de cette progression régulière, soutenu par des mois d'Octobre avec des cumuls pluviométriques de plus en plus important.

A l'image de ce mois d'Octobre, il faut également signaler que les mois d'Avril et de Juillet possèdent également cette même tendance.

Seul, le mois de Février possède une tendance aussi régulière mais opposée, participant du coup à abaisser les cumuls sur les Hivers.

A l'instar de l'Automne, en observant l'évolution climatique de ces 30 dernières années, on peut constater que le cumul moyen des précipitations sur les Étés a augmenté, soutenu particulièrement par les mois d' Août et de Juillet.

A la vue de ce graphique, c'est le moment de constater si l'on observe des corrélations avec l'ensoleillement?

Donc, vérifions l'évolution de l'ensoleillement:

On peut constater que l'ensoleillement semble diminuer progressivement d'une période climatique à une autre, soutenu par des Étés voyant leurs cumuls d'ensoleillement moyens diminuer principalement par les mois de Juillet, et depuis ces 30 dernières années par les mois d'Aout.

Et également par les Automnes où le mois d'Octobre continue de se faire remarquer par une baisse constante de l'ensoleillement. Un peu imité également, dans une moindre mesure par les mois de Mars, et par des Printemps présentant une baisse de l'ensoleillement assez importante depuis la période (1951-1980).

Assez intéressant également de constater la hausse de l'ensoleillement sur les Hivers, et plutôt bien réparti sur l'ensemble des mois de cette saison, même si seul les mois de Janvier et de Février semble montrer une certaine constance.

Intéressons nous désormais à l'évolution des températures:

A droite, on peut constater le dynamisme de la vitesse de progression à la hausse des températures sur la région.

Non, seulement les températures progressent, mais sur les 30 années d'évolution de notre climat, on peut également constater que cette vitesse à la hausse s'accélère. De +0.12° de vitesse de progression de (1951-1980) à (1961-1990), on est passé respectivement de +0.28° à +0.37° d'augmentation durant les 2 décennies suivantes!

Une augmentation de température régulièrement supportée par les Étés, avec les mois de Juillet et Août en constante progression.

Intéressant également de constater que la progression de l'ensoleillement sur les Hivers semble coïncider avec la stabilisation de sa température, avec notamment les seules baisses observables sur les mois de Février et de Décembre... Petites gelées nocturnes et froid sec?

Une bonne corrélation également avec une progression plus modérée des températures sur les mois de Juillet et Août de ces 30 dernières années, avec des précipitations plus abondantes, et un ensoleillement plus faible.

Sur ces 30 dernières années également, contrairement aux autres saisons et mois associés, durant l'Automne, en Octobre et Novembre, les minimales progressent plus vite que les maximales, une progression également imitée par les mois d'Août.

Enfin, c'est durant le Printemps porté par le mois d'Avril, à l'instar du mois de Juin, que la progression des maximales a été la plus forte depuis ces 10 dernières années d'évolution de notre climat.

Voici donc un petit aperçu de l'évolution du climat de notre région qui sera encore complété...

A suivre...