Sphagnum

Une nouvelle ligne de précipitations intenses est en approche, il fait 9°C actuellement. Tu habites dans quel secteur fran39 ?

4-5 éclairs proches avec une micro-coupure de courant. La chute de température s'amorce.

Orage en cours ici, avec trombes d'eau et éclairs !

J'ai retrouvé un message que j'avais posté en 2012 suite à mes recherches sur la disparition des arbres en fond de combe et le reboisement des combes. Vu que le sujet est de nouveau abordé actuellement, le voici :

Nouvelle Tnn au village avec -2,8°C ce matin. Joli score à la Brévine avec -9,4°C et à la Sèche de Gimel avec -12,1°C.

Ah oui, ceux-ci ont bien pris ! J'en ai jamais vu des comme ça à Combe noire.

Sympa ce trou à froid, belle ambiance. Les épicéas semblent moins souffrir qu'à Combe noire, ils ont une forme plus naturelle. La prochaine fois que tu y vas, regarde si les épicéas au fond de la combe ont de petits rameaux oranges et desséchés (si oui prend les en photos ).

C'est le pin de montagne (PInus mugo subsp. mugo), c'est très proche du pin à crochets. Il y en a quelques individus dans la petite plaine de Combe noire. Herval, aurais-tu des photos en gros plan des épicéas poussant au fond de ta doline ?

Comme l'a précisé Dann, le pin à crochets s'est installé dans le Jura lors d'époques plus froides, puis a été remplacé par le sapin, l'épicéa et d'autres essences des climats moins rigoureux, sauf là où la compétition moins forte lui a laissé une place, c'est à dire dans des endroits contraignants pour les autres essences. Aujourd'hui, il y en a plus que sur les sommets escarpés de la haute-chaîne du Jura (le Crêt de la neige est le meilleur exemple). Son "cousin" le pin des tourbières (Pinus mugo nsubsp. rotundata) qui est en réalité un hybride stabilisé entre le pin à crochets (Pinus mugo subsp. uncinata) et le pin de montagnes (Pinus mugo subsp. mugo), se maintient dans les tourbières de la montagne jurassienne où sa prolifération a été favorisée par l'exploitation de la tourbe. Dans les tourbières, le milieu acide, humide et pauvre en nutriments est très contraignant, il y a donc peu de compétition et le pin peut se développer. Concernant le cas de Combe noire, on sait qu'il y a eu plusieurs tentatives de reboisement à la fin du 19ème et au début du 20ème (si je me souviens bien) : une fois avec des pins à crochets, une autre fois avec des pins de montagne (il en reste dans la petite plaine de Combe noire). Ils ne sont donc pas là naturellement dans la combe. Bien évidemment, ces tentatives se sont toutes soldées par un échec. Le pin à crochet résiste à du -50°C, sauf en période végétative où il est plus fragile. Les jeunes pousses en particulier peuvent dépérir s'il gèle trop fortement à la belle saison (pour l'épicéa, je crois que c'est de l'ordre de -5°C pendant 5-6 heures), c'est probablement une des raisons expliquant le fait qu'il n'y ait pas dissémination de l'espèce dans la combe aujourd'hui et que les seuls pins qu'on observe sont probablement ceux qui ont été plantés il y a plus de 100 ans.

Voici quelques photos prises ce matin à Combe Noire. Lors de la descente dans la combe, le contraste entre le fond et les hauteurs se dévoile et l'air ambiant devient subitement froid. Vers le point bas de la combe, les blocs calcaires sont broyés sous l'action de l'alternance du gel et du dégel. Il y faisait -9,3°C sous abri en fin de nuit. Les épicéas s'aventurant dans les dépressions sont rabougris et rampants, parfois même plaqués contre les rochers. Les jeunes pousses sont oranges et desséchées, vraisemblablement grillées par les gelées estivales. Les prairies non pâturées maintenant exposées au soleil matinal ont des allures de steppes. Sur la route du retour, la forêt de la Haute-Joux est parée de couleurs automnales.

Tu connais la combe de la Roche Josélito ? Celle qui est parallèle à Combe Noire au sud-est de cette dernière. Ça vaut quelque chose niveau froid ?

Il y avait environ un centimètre de glace dans les abreuvoirs ce matin à mon passage. Il n'y a effectivement pas de jeunes pins à crochets (Pinus mugo subsp. uncinata) et les jeunes épicéas sont également très rares dans le fond (il y en a pas mal de petites tailles, mais ils ne sont pas si jeunes que ça...).

Merci ! Donc apparemment, la grande plaine de Combe Noire (parcelles 2, 3 et 5) ne serait plus concernée par l'arrêté par rapport à l'exploitation forestière. Mais l'est-elle encore en ce qui concerne la fréquentation hivernale ?

Même pour un connaisseur de la géographie du massif du Jura, ce n'est pas évident à interpréter sans un fond de carte avec le relief. J'ai l'impression que le vent s'engouffre dans les vallées de l'Orbe et de la Valserine en direction du NE, pendant que les monts et les hauts plateaux (où l'on trouve les TAF) sont moins concernés (?).

C'est une zone d'arrêté de biotope en faveur du Grand Tétras, une zone de quiétude de la faune sauvage. En hiver, l'oiseau se nourrit principalement d'aiguilles de sapin et se trouve naturellement affaibli. Normalement farouche, il est très sensible à la fréquentation humaine, car s'il est forcé de s'envoler, il s'épuise rapidement et peut dépérir, d'où l'existence de cet arrêté dans certaines forêts du Jura. Il y a des zones d'APB dans la Haute-Joux (Combe noire comprise), le Risoux, le Massacre et les Monts Jura (la haute-chaîne dans l'Ain). Edit : Un article du progrès sur le tétras à Mignovillard (pas sur l'amende) : http://www.leprogres.fr/jura/2016/06/23/le-nombre-de-tetras-est-stable

Voltcraft DL-121T. C'est bien la première fois que j'ai ce problème, mais habituellement je règle la fréquence de mesure sur 5 ou 10 minutes. _______________________________________________ Un panorama photographié ce matin vers 9h à Combe noire ( ici en grand format) :

J'ai l'impression que la sonde a enregistré avec des fréquences plus rapides qu'une minute à des températures basses, ce qui fait que j'avais un décalage de 3 heures par rapport à la normale lorsque j'ai relevé la sonde. Sur le graphe, j'ai essayé de corriger ce problème en décalant les mesures de 3h, mais c'est pas si simple que ça en réalité. Bon, de toute façon ce n'est pas bien grave, je voulais surtout voir l'évolution de la température et de l'humidité sur une nuit. La prochaine fois, je testerai un autre endroit, j'en ai repéré deux qui me semblent pas mal.

-9,3°C relevé à Combe noire cette nuit sous abri au point bas de la combe, mais j'ai constaté ce matin sur place que ce n'était pas l'endroit où j'avais la sensation qu'il faisait le plus froid. La chute brutale de température est trompeuse, car la sonde était encore chaude quand je l'ai placé hier soir et il a fallu un petit temps pour qu'elle se refroidisse. EDIT : j'ai eu un bug étrange avec l'heure de la sonde, ce qui fait qu'elle ne correspond pas tout à fait à la réalité sur le graphique. Je vais tirer ça au clair.

Je pense qu'on pourrait retirer quelques degrés à la station d'IC si on la déplaçait vers la tourbière de la Norbière qui en fond de dépression.

APB Grand Tétras, donc randonnée pédestre et ski interdits en dehors des pistes aménagées. En suivant la piste de ski à pied ou en raquettes, ça doit être bon.

0,4°C à Andelot, au village, avec une gelée blanche.

Ah tiens, j'y suis allé ce matin après 8h, c'était juste magnifique ! Désolé Big mais je vais te faire concurrence pour les photos Pas de chasse dans la combe normalement, en plus il y a toujours les chevaux et l'âne (les pauvres !), mais reste vigilant. Attention à Combe noire, dès qu'il y a de la neige l'accès est interdit en dehors de la piste de ski de fond (on risque une grosse amende si on se fait prendre).

Tn de -1,0°C ici, ciel dégagé.

Oui c'était brumeux, mais maintenant le ciel est dégagé et il fait 5,2°C, ça grimpe.

Ah oui quand même... 2,9°C chez moi (620 m) et 14,7°C au même moment chez Guillaume à Arc (850 m) !