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Sphagnum

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  1. ça blanchit aussi sur le jura : Morond : http://m.webcam-hd.com/orex_metabief/morond Chapelle-des-bois : http://www.trinum.com/ibox/val-de-mouthe/Images/chapelle-des-bois/val-de-mouthe_chapelle-des-bois_MEGA.jpg Pré Poncet (val de Mouthe) : http://www.trinum.com/ibox/val-de-mouthe/Images/pre-poncet/val-de-mouthe_pre-poncet_MEGA.jpg
  2. Super 'joselito', merci beaucoup ! Enfin un début de réponse à une question que l'on se pose sur ce forum depuis déjà pas mal de temps. La sèche des Amburnex est au niveau de Combe noire pour cette nuit, c'est déjà bon signe. Mais surtout : la Sèche de Gimel n'a fait 'que' 1,1°C cette nuit (4h) alors que la Sèche des Amburnex située pourtant juste à côté, donc subissant les mêmes conditions atmosphériques, est descendu à -3,1°C ! Ça prévoit du lourd pour cet hiver tout ça. Un épisode de froid nous attend en fin de semaine, cependant la couverture nuageuse devrait inhiber le refroidissement radiatif. Toutefois, ne sait on jamais, à la faveur d'une éclaircie dans la nuit de vendredi à samedi, on pourrait avoir des surprises. Edit : D'ailleurs c'est ce qu'indique le GFS 12z d'aujourd'hui, ça donne du -6°C dans le secteur Frasne vendredi à 20h. Certes, c'est encore loin, mais ça signifie bien qu'il pourrait y avoir de fortes gelées localement durant cet épisode.
  3. Bonjour Marc, merci pour l'explication. Je pensais que le fait que la végétation soit recouverte de neige était un avantage, vu que la neige a une émissivité très forte dans le spectre infrarouge (0,99), en comparaison avec des épicéas non couverts de neige dont l'émissivité est plus basse.
  4. Bonjour Marc, merci pour ses liens. Je ne doute pas de la puissance du trou à froid de la sèche des Amburnex, mais à cause de ce boisement je me pause des questions au sujet de l'endroit le plus froid de la dépression. Toutefois, l'impact de ces arbres sur le refroidissement nocturne doit être grandement atténué une fois que la neige les a recouvert. Même en plein été, il ne vaut mieux pas camper au fond d'un tel endroit. Par contre, sur les hauteurs pour contempler la formation du lac d'air froid : pourquoi pas.
  5. Ok, je ne me souvenais pas que cette photo avait déjà été postée... mais vu que l'on parle actuellement de la sèche des Amburnex, autant remettre ce problème sur la table. C'est bien le seul point faible que je trouve à ce trou à froid, car le reste est très prometteur : profondeur du volume fermé d'au moins 40 m, facteur de vision du ciel important, sol xérique et absence de marais, situation à priori abritée mais ça reste à préciser, altitude, etc. Ce boisement me paraît problématique, car au point bas le facteur de vision du ciel est réduit. La température la plus froide pourrait en conséquence ne pas être trouvée au point bas. Pour en avoir le cœur net il faudrait avoir le courage d'aller prospecter sur place avec un thermomètre itinérant en conditions radiatives avant le lever du soleil.
  6. Bonsoir, voici une photo aérienne de la sèche des Amburnex : On peut remarquer que le fond est bien boisé. Il me semble que le point bas est situé dans la clairière au centre de l'image. Tous ces épicéas doivent avoir un impact sur le fonctionnement du trou à froid, je pense en particulier au contre rayonnement qu'ils doivent provoquer. J'ai observé cet été sur place que les épicéas n'étaient rabougris que sur la périphérie des massifs (excepté quelques massifs entiers d'individus nains), c'est à dire les individus qui sont directement exposés à l'air ambiant. Les épicéas situés au centre des massifs bénéficient de la protection de leurs voisins et parviennent à pousser plus normalement, si bien que la sèche devrait naturellement finir par se boiser, malgré le microclimat hostile.
  7. Bonjour Marc, merci pour cet extrait. J'ai vu le daphné lors de mon exploration de la sèche des Amburnex, il s'agit de Daphne cneorum (le daphné camelée). Cette espèce est rare et protégée. Elle est effectivement thermophile, c'est peut donc être étonnant de la découvrir dans cet endroit soumis à des températures très basses. Voici à quoi ressemble la plante en question, prise dans la sèche des Amburnex cet été : La combe des Amburnex abrite bien d'autres raretés botaniques, dont des reliques glaciaires.
  8. Bonjour Marc, Je suis curieux de voir si Fontaignaux suivra Combe Noire dans sa chute de température cet hiver avec de la neige au sol, où si l'écart se creusera entre les Tn des deux lieux. D'ailleurs, ça pourra aussi être l'occasion de comparer les courbes de refroidissement nocturne des deux sites, qui pourront donner des indications sur leur fonctionnement.
  9. Merci ! Fontaignaux de nouveau devant Combe Noire, c'est dingue. A part un lever du soleil sans doute plus tard à Fontaignaux qui permet un temps de refroidissement un peu plus long, je ne vois pas ce qui fait que ce lieu puisse être quasiment aussi froid, parfois plus, que Combe Noire. Car sur le papier, Fontaignaux n'a pourtant rien de particulier. Ça signifie aussi que des endroits comme celui-là il y en a sans doute ailleurs dans le Jura, et peut être beaucoup.
  10. Bonjour à tous, Petite correction pour la Tn d'hier au fond de la sèche de Gimel : -5,3°C au final (vers 5h). Pour aujourd'hui, la Tn provisoire est de -4,9°C (vers 4h). Bien trouvé !
  11. Merci ! Une raison de plus d'aller dans les trous à froid tôt le matin. Mon objectif pour cet hiver : une photo de lynx dans Combe Noire à l'heure bleue (c'est pas dit que le lynx soit assez fou pour s'aventurer là bas dedans).
  12. Alors là je suis juste extrêmement jaloux ! Tu peux donner des exemples pour les pins rabougris ? ça m'intéresse, des fois que ça donne des pistes...
  13. -4,6°C ce matin au fond de la sèche de Gimel (2,3°C en haut), de mieux en mieux.
  14. Bonjour Marc. Je vais peut être te surprendre mais je suis allé cet été dans ce puits du bois du Cernois. C'est profond, mais c'est très petit et donc très encaissé. Le facteur de vision du ciel m'a paru bien trop faible. Côté végétation, il n'y a rien de particulier. On peut toujours y mettre une sonde par curiosité, ça peut être intéressant de voir ce que donne le refroidissement nocturne dans une dépression fermée profonde mais à faible facteur de vision du ciel. Je posterai prochainement d'autres photos de la sèche des Amburnex, il faut juste que je fasse un peu de tri. J'ai bientôt fini le fichier .kml qui permettra d'afficher les trous à froid du Jura sous forme de surfaces rouges et légendées sur Google Earth, Géoportail, Mapinfo, etc. C'est modifiable à volonté, on pourra donc le compléter régulièrement. Il ne me reste plus que Chaux-des-prés à ajouter, l'un des plus complexes . Je t'enverrai le fichier par mail afin que tu me dises ce que tu en penses. On verra à cette occasion où placer de nouvelles sondes.
  15. Je veux bien réaliser une carte pour les trous à froid du Jura, mais sans localisation précise (pour protéger les sondes) et avec l'accord de joselito pour les trous à froid qui le concernent
  16. Bonsoir, ok, tiens nous au courant de ce que ça donne. Le fait que ces lieux ne semblent jamais fonctionner reste énigmatique. J'aimerais vraiment voir la combe de la Petite et le Vieille Landoz, je suis pourtant passé au col de Landoz quand je suis allé aux Amburnex, mais je n'ai pas eu le temps de m'y arrêter. Si des fois tu as des photos du lieu, ça m'intéresse. D'autre part, j'avais visité une combe à Lamoura où poussaient des épicéas rabougris. Il s'agit de celle de la tourbière du Coulou située au Nord-Est de la Chaux Berthod. Je vais regarder si j'ai quelques photos qui traînent. Il se passe peut être quelque chose là-bas, toutefois il y a aussi des épicéas rabougris dans la tourbière de l'Embossieux (Chaudezembre) et les températures n'y sont pas pour autant exceptionnelles. EDIT : voilà la photo de la tourbière du Coulou, on voit bien les épicéas nains
  17. Bonjour et merci 'joselito' ! Sèche de Gimel : -3,4°C vers 4h Les dépressions du Creux du Croue et de la Petite et la Vieille Landoz ne semblent toujours pas ou peu fonctionner. La température relevée aux Frasses (Château des Prés) est très intéressante, elle est du même ordre que celle relevée à Chaux des Prés. Sauf que Chaux des Prés se situe au fond d'une immense dépression fermée, les Frasses occupent une dépression franchement ouverte vers le sud (peut être fermée très superficiellement). Ce lieu, qui s'apparente à une grand clairière, a malgré tout l'avantage d'être de petite superficie et d'être perdu au milieu d'une pessière montagnarde. Le secteur doit en effet jouir d'une situation très abritée le rendant bien moins sujet à la turbulence, tout en gardant un facteur de vision du ciel important. La conséquence est un refroidissement par rayonnement accru. Maintenant, en imaginant la même situation avec une dépression fermée d'une trentaine de mètres : ça donne Combe Noire.
  18. Bonjour Marc, C'est exactement à ça que je pensais. Cependant, je pense qu'une comparaison de valeurs moyennes calculées sur de nombreuses années est envisageable. En tout cas, ces trous à froid italiens promettent, le -50°C c'est pour bientôt. En attendant l'hiver, voici quelques photos prises cet été que je gardait bien au chaud : [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]le Marais des Amburnex (Sèche de Gimel), bordé d'un véritable mur d'épicéas rabougrissant[/align] [align=center][/align] [align=center]le pendage fort provoque un rabougrissement brutal[/align] [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]des épicéas rabougris tout le long de la sèche de Gimel[/align] [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]le point bas de la sèche de Gimel où siège la station Amburnex-Combe, et autour de laquelle une étude semble être menée[/align] [align=center][/align] [align=center]en vue plus large, c'est dans ce secteur qu'a été relevée la température de -47°C en janvier 1985[/align] [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]la station Amburnex-Trois Chalets, située 20 mètres plus haut[/align] [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]la sèche des Amburnex[/align] [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]le lapiaz de la sèche des Amburnex[/align] [align=center] [/align] [align=center][/align] [align=center]un massif d'épicéas rabougris[/align] [align=center] [/align] Je n'ai pas eu le temps d'explorer plus longtemps la sèche des Amburnex, je ne suis même pas allé au point bas, ça sera pour une prochaine fois.
  19. C'est super qu'autant de dolines soient suivies. Pour l'altitude, on remarque bien que toutes les Tnn inférieures à -40°C ont été enregistrées au dessus de 2000 m d'altitude. À Busa Nord Fradusta, on est 1300 m plus haut que la Sèche de Gimel et 1500 m plus haut que Combe Noire. En supprimant l'effet de l'altitude (en considérant une perte d'1°C tous les 150 m d'altitude), ça ramène la Tnn de l'hiver 2012-2013 qui est de -49,6°C à -41°C à l'altitude de la Sèche de Gimel, et à -39,6°C à l'altitude de Combe Noire. On est encore loin des températures enregistrées le même hiver dans nos trous à froid jurassiens (-34,4°C à la sèche de Gimel et -35,1°C à Combe Noire). Pour l'hiver 2011-2012, la Tnn de -44,4°C à Busa Nord Fradusta devient -35,8°C à l'altitude de la Sèche de Gimel et -34,4°C à l'altitude de Combe Noire. L'avantage est ici au trou à froid de la sèche de Gimel qui enregistrait -37,4°C en février 2012. On a pas de valeur pour Combe Noire, mais on se doute que ça devait être du même ordre. Bien sûr, la comparaison n'est pas si simple et on manque de recul.
  20. Merci, pour les liens, j'avais entendu parler de températures de cet ordre relevées en Italie, mais je ne savais pas où exactement. Ah bravo, je le trouvais pourtant sympathique ce -60°C affiché nuit et jour aux Chauvins.
  21. Bonjour, il faisait ce matin 4,6°C à Andelot vers 7h30. J'ai relevé à la même heure environ 2,5°C dans les marais. Le trou à froid fonctionnait, la zone était recouverte d'un brouillard dense qui s'est dissipé avec le lever du soleil. [url=]http://pix.toile-libre.org/upload/original/1379059083.jpg[/url]'>
  22. Justement la combe dont parle Marc serait intéressante à comparer avec l'autre. Disons que c'est une hypothèse, il faudrait déjà savoir par quel col s'échappe l'air froid de Combe noire en premier. Je vois trois possibilités : le chemin de la combe de Thou, la route forestière de Vie neuve ou le chalet de Combe noire. Si c'est par la combe de Thou, je pense que ça finit par arriver au niveau des Prés Coulons.
  23. Bonjour, Ce lieu semble bien intéressant en effet, d'autant plus qu'il doit recevoir une partie de l'air froid débordant de Combe noire par la combe du Thou. D'après les photos, la végétation n'est toutefois pas aussi impactée qu'à Combe noire : on trouve de nombreux feuillus, aucuns épicéas rabougris. Seuls les genévriers ont un aspect pouvant être attribuable à de fortes gelées. J'irai voir cette combe la semaine prochaine au petit matin pour en avoir le coeur net. En attendant Gimel est loin devant : -4,1°C le 21/08 -4,3°C le 22/08 -1,6°C le 23/08
  24. Bonjour 'joselito', c'est très intéressant ce que tu nous rapportes. J'irai y faire un tour à mon retour de vacances. D'après les cartes topographiques, la zone fermée est petite et peu profonde, et ne semble pas particulièrement favorable à de forts refroidissements. Sur les photos aériennes, on devine des conifères, des feuillus et de petits arbustes. De combien de degrés est l'écart entre cet endroit et Combe noire en moyenne ? Il faudrait voir ce que l'endroit peut donner en hiver. Bonjour Marc, je pense qu'il faut absolument commencer à suivre la Chaux-Sèche du Risoux. J'avais cité l'hiver dernier une thèse qui parlait des gélifracts si particuliers que l'on observe dans certaines combes à froid du Jura dans lesquelles le calcaire est soumis à des gelées intenses et des amplitudes thermiques énormes. Sont mentionnées la Sèche des Amburnex, la Combe de la Valouse (au sud-ouest des Amburnex), Combe noire et... la Chaux-Sèche. Tous ces lieux partagent des caractéristiques qui semblent propres aux puissants trous à froid : rabougrissement des épicéas et cryoturbation. "Elles apparaissent dans certaines cuvettes très froides, sujettes aux inversions thermiques, même pendant la belle saison {Combe-Noire, F. 1201 Mouthe, 504/180; Chaux-Sèche, F. 1241 Marchairuz, 499,3/157 ; région du Crêt-de-la-Neige et Combe-de-la-Valouse, F. 1241 Marchairuz, 502,9/150,2). Tous ces lieux sont caractérisés par une végétation arborescente rabougrie, arrêtée dans son développement normal par ce milieu glacial. C'est aussi à cause de ce microclimat spécial que se développent quelques microformes particulières du relief (planche 24). Nous voulons parler des espaces recouverts de cailloutis- entourant quelquefois des petites surfaces de végétation - qui ne sont pas sans rappeler les sols polygonaux des pays arctiques. Ces pierriers se situent sur des terrains peu ou moyennement inclinés couverts d'une végétation herbeuse. Il s'agit somme toute d'un placage mince de matériaux autochtones dont la masse est sujette à des phénomènes de cryoturbation et de gélifluxion. Sans ces mouvements de géliturbation, ces espaces seraient colonisés par la végétation. Le phénomène n'agit toutefois que dans certaines conditions que nous n'avons pas réussi à définir. De plus, il ne se manifeste pas tous les ans ; ainsi, la comparaison photographique à une année d'intervalle n'a pas permis de mettre en évidence un déplacement généralisé des éclats. A la Combe-de-la-Valouse une forme particulière de cryoturbation frappe l'attention de l'observateur. Elle se présente sous l'aspect de boursoufflures de gros blocs branlants (0,3 à 1 m) entassés les uns sur les autres. Vu de loin, l'ensemble rappelle des bourrelets de solifluxion. Les matériaux fins sont absents à la surface ainsi que les végétaux. Seuls quelques arbustes ou conifères rabougris, disposés en frange, limitent les coulées. Bien que surmontés d'affleurements rocheux, il ne semble pas qu'il s'agisse de blocs détachés et roulés sur une pente. D'autres phénomènes cryergiques doivent être responsables de l'édification de ces formes, qui révèlent un mécanisme de soulèvement par cryoturbation. De nos jours, leur évolution semble être interrompue; en effet, nos marquages n'ont révélé aucun mouvement dans les blocs pendant les 3 dernières années." [align=right](PANCZA, A. 1979. Contribution à l'étude des formations périglaciaires dans le Jura)[/align]
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