bonjour,
La situation est trop grave pour faire de l'humour facile.
L'étude de PREDICT modélise à sa façon un phénomène assez complexe ; il ne m'a pas semblé pas que son travail ait reposé sur des données expérimentales. Même si cela était le cas, elle en dit moins que l'étude du MIT qui date de mars 2020. Le comportement d'un aérosol est bien connu. La masse d'un virus ou d'un agglomérat de virus (50000 - 100000) noyé dans une gouttelette de postillons ou sur une particule fine n'est pas en mesure de changer la dynamique bien connue des aérosols. Des travaux universitaires (TU Berlin, etc.) ont apporté des compléments (effets de la toux, des éternuements, avec et sans masque, etc.).
Ceci étant, l'étude du MIT part d'observations expérimentales et en tire une modélisation et un diagramme d'utilité pratique.
Personne à ma connaissance n'a démenti cette étude, ou l'a démolie en apportant des éléments probants. J'ose penser qu'il en est un peu comme du fameux rapport Meadows de 1972 (Limits to growth), vilipendé mais toujours solidement là.
La pandémie obéit à des règles multiples (jeunes et vieux, sachant que 92% des décédés on >65ans - morbidités - pollution de l'air - densité de population dans des lieux clos comme les appartements ou les métros - villes denses ou villages). Même si on se place dans les conditions recommandées cela ne signifie pas qu'on puisse éviter distanciation, lavage des mains, et qu'on puisse se rouler des pelles à longueur de journée avec tous ceux qui passent.
Grâce à Météo France et à Info-climat on peut élaborer des schémas. La région lyonnaise où je réside est polluée, en avril les températures ont été supérieures de 4°C aux normales (!), le déficit pluviométrique cumulé, commencé en hiver, a atteint 50%. La pandémie a submergé les hôpitaux. Il en a été de même dans la région parisienne (avec un déficit pluviométrique de 9O% en avril) ou dans l'est de la France. A contrario, des régions très arrosées au printemps (Sud-Ouest) n'ont pas connu d'explosion pandémique.
Ensuite en été la hausse des températures et de l'hygrométrie ont contribué à une très forte atténuation de la pandémie, les autres facteurs étant les UV, la meilleure dilution des airs ambiants grâce à des espaces mieux aérés.
Avec les virus ayant muté plus contagieux , on pourrait avoir une amplification des phénomènes de transmissibilité par voie aérienne (le contraire m'étonnerait). Il serait imprudent de baisser le niveau de vigilance et de ne pas essayer de jouer sur tous les facteurs, de donner un minimum de clarté et de fournir des éléments d'action pour chacun.