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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
En fait, la seule et bien modeste étude que j’ai pu faire à présent concerne les deux stations les plus proches de chez moi, Lisle (un hameau près de Vendôme) et Montoire (ville de 4275 hab. en 1999). J'ai un graph. Excel repris en [jpg], mais je ne sais pas comment on peut l'insérer ici. Cela m'intéresse s'il y a une technique pour coller des images (quand je le demande, cela renvoie à une adresse http://). Sur 1969-1999, cela donne les résultats suivants. Température moyenne de Montoire : 11,154 Température moyenne de Lisle : 10,705 Ce qui fait une différence de température moyenne de 0,449°C, bien que Montoire soit une petite ville. Ecart moyen à Montoire : +0,566 Ecart moyen à Lisle : +0,571 En revanche, pas d’augmentation supérieure ou inférieure de la temp. sur la période considérée, comme le montre la quasi-équivalence des écarts moyens (moyenne du réchauffement : approx. 0,19°C / décennie). Montoire est située sur le Loir alors que Lisle est un hameau en pleine terre, mais je ne sais pas comment on interprète le biais « fluvial ». A mon avis, peu important vu la géographie étendue de Montoire (et j'imagine que MF n'a pas mis sa station sur les rives). Ces données sont évidemment très réduites (en plus, il manque des mois sur Montoire après 1999, je n'ai pas pu pousser jusqu'à 2005) et il faut les répliquer. Je vais essayer de me concentrer sur ma région, et comparer ces données avec Blois, Romorantin + d’autres hameaux si j’en trouve. Et lorsque mon compte en points à la Climathèque sera de nouveau alimenté... -
Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Au fait, puisqu'il y a plein de gens de MF ici, j'en profite pour demander... pourquoi les données ne sont pas gratuites J'ai commencé à acheter quelques séries à la Climathèque, mais elles ne sont pas complètes sur la profondeur qui m'intéresse et cela coûte 15 à 20 euros à chaque fois. Apparemment, c'est le cas pour la plupart des services météo européens (c'est que m'a répondu le Met Office anglais), alors que les Américains donnent presque tout au public (cf la base GISTEMP pour les températures). -
Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Si, c'est un fait acquis qu'il y a corrélation entre population et température (cela entre normalement dans les corrections des météorologistes pour homogénéiser les longues séries). Ci-dessous quelques références à ce sujet. Torok et al. (2001) donnent leur propre évaluation de l'effet des ICU / population par l'équation suivante : [delta] T (u-r)max = 1.42 log(population)-2.09 sur la base de leur étude australienne. Quelques réf. sur les ICU (études de cas + le cas récent en Arctique plus haut dans le sujet) Fujibe F. (1995), Temperature rising trends at Japanese cities during the last hundred years and their relationships with population, population increasing rate and daily temperature ranges, Papers in Meteorology and Geophysics, 46, 2, 35-55. Gallo K.P. et al. (1999), Temperature trends in the US historical climatology network based on staellite designated land-use land-cover, Journal of Climate, 12, 5, 1344-1348 Gonzalez J.E. et al. (2005), Urban heat islands developping in coastal tropical cities, Eos, 86, 42, 397-403 Hansen J. et al. (2001), A closer look at United States and global surface temperature change, J. Geophys. Res., 106, 23947-23963. Oke T.R. (1976) City size and the urban heat island, Atmos. Environ., 7, 769-79. Oke T.R. (1982), The energetic basis of an urban heat island, Quart. J. Roy. Meteor. Soc.,108, 1-24 Streutker D. (2003), Satellite-measured growth of the urban heat islnd of Houston, Texas, Remote Sensing of Environment, 85, 3, 2595-2608 Torok S.J. et al. (2001), Urban heat island features of southeast Australian towns, Aust. Met. Mag., 50 1-13. Zhou L. et al. (2004), Evidence for a significant urbanization effect on climate in China, PNAS, 26, 9540-9544 -
Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Elle est en effet envisageable, mais si tu peux dans ce cas faire varier à la hausse ou à la baisse (selon la correction envisagée à partir de la marge d'erreur). Tu as pris l'exemple d'une variation à la baisse (trop.) permettant de faire coller les données, je peux prendre le contre-exemple d'une variation à la hausse (surface) donnant un résultat opposé (les données ne collent plus). J'avais pensé au mont Aigoual (je crois même qu'on la trouve sur la base de données NGISS, sinon elle est dispo. en payant), mais j'avais lu je-ne-sais plus-où dans la littérature sur les ICU que les données en altitude ne sont pas considérées comme représentatives, en raison de divers traits climatologiques propres aux zones montagneuses. L'idéal serait des données en plaine non côtière (quoique l'ICU soit documenté sur les côtes, arctiques ou tropicales, depuis peu). -
D'accord avec les précisions, je voulais juste faire connaître quelques travaux récents de Hansen et montrer qu'il était plutôt dans les zones basses des prévisions du XXIe siècle (ce qui rend d'ailleurs encore moins compréhensible les pressions dont il a été victime, tenant à mon avis plus à des conflits politiques).
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Cynique ? Je ne vois pas trop. Enfin, c'est bien que tu palisses vu que nous risquons tous de bronzer (là, tu vois, c'est un exemple de cynisme ; pas mon propos précédent). Sinon, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas se préoccuper de problèmes environnementaux, bien au contraire. Mais la question des marqueurs climatiques globaux (la température au XXIe siècle) et de leur évolution ne doit pas faire oublier que 99% des problèmes actuels sont locaux et appellent des solutions locales. Un ouvrage très intéressant sur ce point précis : Georges Rossi, L'ingérence écologique. Environnement et développement rural du Nord au Sud, CNRS Editions, 2000, 2003.
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Ce petit jeu sur les marges d'erreur n'a guère d'intérêt. Si je prends 0.19 au lieu de 0.15 (+0.2 au lieu de -0.2), je ne retrouve à nouveau pas la concordance attendue. Voici par exemple en lien une longue synthèse de la littérature (130 p.), assez technique, sur les calibrages entre satellites. Elle est écrite par un "antisceptique" notoire, raison pour laquelle je l'ai choisie car cela devrait sans doute te rassurer. Dans les pp. 35-40 (de mémoire) consacrées aux interprétations des radiosondes rapportées aux satellites, tu verras que l'auteur est néanmoins obligé de reconnaître que les radiosondes donnent des temp. tropos. plus fraîches que la surface depuis 1979, et correspondent en cela mieux à l'équipe de l'UAH qu'à celle du RSS (a fortiori Fu ou WG). Pour répondre à ta question, voici la synthèse de cet auteur après voir passé en revue les six bases de données radiosondes les plus utilsées (pp. 22-29) : "Despite the differences, there is general agreement among radiosonde products that the long-term record (1958 to 2001) shows little difference between surface and tropospheric warming rates, but the shorter records are more complex. The troposphere warmed with respect to the surface between 1958 and 1978, and cooled with respect to it thereafter during the satellite era. There appears to have been a step function change in lapse rate trends some time between 1977 and 1979." http://www.scottchurchimages.com/ enviro/docs/MSU-Troposphere-Review01.pdf Réponse non pour la première question (je suis de toute façon biologiste de formation, et non climatologue). Réponse oui pour la seconde, si une "étude sérieuse" consiste à lire les sources scientifiques directes, à les comparer et à se former un jugement. Ce qui est sauf erreur possible (et même très conseillé) pour tout honnête homme ayant un minimum de bagage scientifique et de curiosité intellectuelle. Dans le débat climatique, je ne prétends pas apporter une nouvelle "grande théorie". Je me contente de lire ce qu'écrivent les experts de la question, ayant tous publié dans des revues peer-reviewed, d'observer qu'ils aboutissent à des conclusions différentes dans bon nombre de domaines et de constater que leur ton mesuré est bien éloigné du catastrophisme ambiant. Donc que la soi-disant "unanimité" de la communauté scientifique est une façade et que la soi-disant imminence de "cataclysme" sans précécent est au mieux une interprétation personnelle et subjective des données existantes. Comme tu le dis toi-même, la critique portait sur les sources. Nous pouvons affirmer ceci ou cela, à condition de légitimer cette affirmation par des sources précises, quand cela est nécessaire et quand nous en avons le temps. -
Je vois pas ce que la "décence" a à voir là-dedans. Si l'on veut entrer dans la rhétorique moralisatrice, je peux aussi te rappeler que l'argent dépensé actuellement pour s'adapter à une hypthétique menace future pourrait être plus utilement dépensé à sauver quelques centaines de milliers d'enfants qui meurent aujourd'hui chaque année de la malaria, et aux yeux de qui les soucis thermiques de l'hémisphère Nord pour 2100 restent très, très abstraits. Sinon, il y a toujours eu des "naufragés du climat" car il y a toujours eu des variations abruptes locales (chacun sait que le Sahel était verdoyant voici 6000 ans, que la France était une toundra voici 15000 ans, etc.). En général, ce sont les conditions de vie moderne, notamment la sédentarité, qui empêchent les peuples natifs de s'adapter à ces variations. Cf. les Inuits, qui descendent d'ethnies circumpolaires sibériennes habituées depuis plusieurs dizaines de milliers à circuler autour du pôle et qui l'ont fait malgré les changements importants du Dryas ou de l'Optimum médiéval, modifications apparemment plus rapides dans cette région que ceux constatés aujourd'hui.
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Le problème dans tes calculs est simple : tu ajoutes l’estimation récente et haute de Winnikov et Grody, alors que leurs travaux ne sont pour l’instant pas considérés comme établis (ils ont proposé un nouveau modèle analytique pour corriger les données satellites, mais c’est encore en discussion). Idem pour Fu et al. d’ailleurs. Les deux seules bases faisant l’objet d’un travail direct et permanent sur le calibrage des mesures sont celles du RSS et de l’UHA, et elles sont considérées comme les bases de référence en la matière. Si tu prends leurs données et que tu en fais la moyenne, tu n’as que 0,178°C, soit à peu près l’équivalent du réchauffement global (et non 1,3 fois plus, que tu obtiens uniquement par l’adjonction de Winnikov et Grody) Si par ailleurs tu vas dans les données en détail, ce que je n’ai pas le temps de faire ici, tu t’aperçois que les mesures collent le mieux dans les pôles et le moins aux tropiques. Or c’est dans les tropiques que les modèles anoncent surtout le réchauffement 1,3> de la troposphère. Enfin, si tu conclues que les données satellitaires sont encore bien imparfaites... on en revient au point de départ, à savoir que ce n'est pas elles qui permettent de remettre clairement en doute l'effet ICU. (Je ne disais rien d'autres) Bien, je vois que les tendances et mesures exactes des SST sont toujours en discussion, comme je le notais dès le départ sur ce point. Je doute tout simplement parce que bon nombre de scientifiques doutent eux-mêmes d’une part, parce qu’il y a de nombreux désaccords entre scientifiques sur chaque point précis du réchauffement d’autre part (malgré la façade consensuelle du GIEC). Qu’appeles-tu l’objectivité scientifique ? Celle qui consiste à tirer ses sources de Wikipédia, sans travail critique sur chaque donnée avancée ? Celle qui consiste à suspecter un individu d'avoir tort au seul motif que tu voies écrit le mot "sceptique" ? Les sceptiques ne sont quand même pas les réincarnations du diable ! Je ne sais pas pourquoi les débats ne se concentrent pas sur les faits et données au lieu de se disperser en insinuations et procès d’intention. Mes « véritables raisons » d’être ici sont que je m’intéresse au climat, que je cherche des informations précises (comme celle sur les ICU) et que je suis par ailleurs prêt à débattre de ma conception de la question. Ailleurs que dans ce thread si nécessaire, puisque notre discussion y est devenue hors sujet. -
Comme tout le monde ici je pense, je considère bien sûr que les gouvernements n'ont pas à censurer les chercheurs, ni même à exercer des pressions sur eux. Les positions "scientifiques" d'une partie de l'administration Bush ont été suffisamment caricaturales dans bien des domaines (cellules souches, créationnisme et intelligent design, etc.) pour se discréditer d'elles-mêmes. Sur le fond, il faut quand même beaucoup de culot pour dire que les informations sur le réchauffement climatique sont aujourd'hui censurées et que le grand public n'a aucun moyen de connaître la gravité de la situation. Je me demande si nous vivons sur la même planète - sur la mienne en tout cas, je ne vois aucun média de masse dominant, qu'il s'agisse de la presse, de la télévision ou de la radio, entonner le refrain des sceptiques en matière climatique. Sans parler des revues phares de la recherche comme Science ou Nature, qui ont toujours ouvert leurs portes aux "alarmistes". Mais revenons au propos d’Hansen, plus intéressant que nos commentaires. Dans un autre papier de 2001, paru dans les PNAS et que l’on peut lire intégralement sur l’adresse ci-après, Hansen et son équipe concluaient leur étude sur le climat futur : « Given these constraints on climate forcing trends, we predict additional warming in the next 50 years of 3/4 ± 1/4°C, a warming rate of 0.15 ± 0.05°C per decade. A slower warming rate will occur in the second half of the century, assuming that the climate forcing growth rate begins to trend downward before 2050 ». Donc, nous voilà dans cette analyse avec un réchauffement estimé à 1,5°C en cinq décennies, ce qui est important mais, sauf erreur, ne représente pas une catastrophe digne du Jour d’après. Et un réchauffement qui est censé ralentir par la suite, dans la seconde moitié du XXIe siècle. James E. Hansen, Makiko Sato PNAS | December 18, 2001 | vol. 98 | no. 26 | 14778-14783 Trends of measured climate forcing agents http://www.pnas.org/cgi/content/full/98/26/14778 Autre papier plus récent du même Hansen, paru cette fois dans Science en 2005. On peut là aussi se le procurer en intégralité à l’adresse mentionnée. Dans ce papier, le climatologue et son équipe affirment que la sensibilité du climat est de 0,75°C +/- 0,25°C per W/m2, que l’excédent actuel est de 0,85 W/m2 et que l’on peut s’attendre à un réchauffement de 0,6°C (sur la base de l’état actuel de l’atmosphère, tous forçages radiatifs confondus). Cela confirme selon les chercheurs le risque désormais inévitable de fonte d’une partie des glaciers et des banquises. Soit. Toujours est-il que les 0,6°C en question sont assez loin d’autres estimations catatrophistes. (Pas de contresens : 0,6°C n’est pas une précision de réchauffement pour telle ou telle date, mais le potentiel estimé de réchauffement actuel compte tenu du bilan des échanges radiatifs depuis 1880). Science 3 June 2005: Vol. 308. no. 5727, pp. 1431 - 1435 Earth's Energy Imbalance: Confirmation and Implications James Hansen et al. http://www.columbia.edu/~jeh1/hansen_imbalance.pdf On notera pour conclure que les prévisions actuelles de Hansen sont moins graves que celles qu’il avançait dans les années 1980 et au début des années 1990. En 1988, par exemple, Hansen comptait un équivalent de 1°C par W/m2 de forçage (cf. Hansen, J.E., et al., 1988, Global climate changes as forecast by Goddard Institute for Space Studies three-dimensional model. Journal of Geophysical Research, 93, 9341-9364), chiffre descendu à 0,75°C aujourd’hui.
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Merci de ton point de vue, atmopshère, qui n'est pas le mien mais que je respecte bien sûr. Le pb, c'est que cela n'a globalement rien à voir avec le climat ni avec le sujet du thread, ni avec ma réponse. Partir dans tous les sens n'apporte rien, si ce n'est peut-être un soulagement à celui qui se "confesse" ainsi. Un forum est efficace si chaque sujet proposé est traité à fond. Le présent sujet est "Hansen est-il censuré par Bush ?" et non la voiture, le nucléaire, l'insécurité, les HLM ou que sais-je encore.
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Bonjour à tous. Bien que nouveau-venu, je me permets d’entrer dans le vif (et le lard) du sujet : le contenu de ce thread est consternant. Je ne vois pas ce que l’anti-américanisme primaire ici dominant et les invectives politiciennes dignes du café du commerce ont à voir avec le climat. De la même manière, je trouve totalement déplacée les expressions du type « négationniste du réchauffement » - l’expression négationnisme a été conçue pour un objet bien précis, la négation des génocides. La disqualification d’un point de vue opposé au sien par ce genre d’association infamante est indigne. Dans le flot exponentiel et autosatisfait des invectives, on laisse passer des propos climatologiquement très discutables – comme l’attribution d’un phénomène unique (Katrina) au réchauffement global. Pour information, sur la longue durée qui est propre au climat et qui devrait seule nous intéresser dans cette partie du forum, le nombre annuel moyen des cyclones n’a pas augmenté d’un iota depuis le début du réchauffement. Et il existe une discussion très récente seulement (2005) sur une éventuelle augmentation de leur intensité. Si l’on se réfère à la science comme ultime autorité de discernement, arrêtons de dire tout et n’importe quoi. Au lieu de bramer que Bush n'est pas sympa (très très original et très très utile), je m’étonne que personne ici n’en revienne à l’information initiale de la discussion, un articulet de 10 lignes dans le Monde. James Hansen (Nasa) s’est plaint de pressions insupportables de l’administration Bush. Soit. Quelques précisions sur le contexte seraient peut-être utiles. Hansen, directeur du NASA Goddard Institute for Space Studies, se plaint d’avoir reçu des pressions l’empêchant d’alerter l’opinion publique de la gravité de la situation. Mais depuis 1981 (25 ans donc) et son article séminal dans Science, Hansen s’est donné le réchauffement global comme cheval de bataille et a multiplié les interventions à ce sujet dans les médias. Il a survécu sans difficulté aux administrations Reagan, Bush senior et Bush junior. Quand il énonce à propos de la situation américaine : ‘This seems more like something Nazi Germany or Soviet Russia would do’, on est en droit de se poser des questions sur son sens de la mesure. Je ne pense pas que l’Union soviétique ou l’Allemagne nazie aurait laissé Hansen s’exprimer comme il l’a fait depuis toujours (et vient encore de le faire par son aricle du NY Time de janvier qui a mis le feu aux poudres). Hansen ne cache pas ses opinions politiques et a appelé à voter Kerry dans le round final de la dernière élection. C’est évidemment son droit le plus strict de citoyen. Mais la confusion dommageable de la politique et de la science dont se plaint Hansen est aussi entretenue pour sa propre posture de « scientifique militant ». Je n’ai pas souvenir que les directeurs du CEA, du CNRS, de l’Inserm ou de l’Insee aient appelé à voter pour tel ou tel candidat en France. Puisque l’on insinue que tous les sceptiques travaillent pour le pétrole et reçoivent de volumineuses subventions, rappelons au passage que James Hansen a reçu le prix de la Fondation Heinz (250 000 dollars), dirigé… par madame Teresa Heinz Kerry, épouse du candidat malheureux (vous pouvez vérifier tout cela sur le site de Heinz Awards et John Kerry). Les confusions entre science, argent et politique sont donc monnaie courante aux Etats-Unis. Hansen est par ailleurs un scientifique tout à fait respectable, que je lis toujours avec plaisir. Je vous conseille de le faire également. Par exemple, dans l’article ci-après, vous constaterez que Hansen considère les prévisions du GIEC comme excessivement alarmistes et sa propre estimation du forçage radiatif pour 2050 (1 W/m2) est de moitié inférieure aux estimations courantes (et quatre fois moins élevée que les prévisions les plus hautes). Hansen, J.E., 2004. Defusing the global warming time bomb. Scientific American, March 2004, 69-77, http://www.sciam.com/media/pdf/hansen.pdf. Pour la petite histoire, cette épisode récent des aventures hanséniennes a commencé lorsqu’il a déclaré en décembre dernier que 2005 serait très probablement l’année la plus chaude enregistrée depuis le début des mesures directes du réchauffement. Il semble que cette annonce abondamment rapportée est fausse, puisqu’aux dernières nouvelles, la NOAA, le Hadley center et l’OMM place 2005 en seconde position, derrière 1998. Voici donc quelques faits précis dont on peut débattre, ce qui serait plus enrichissant que les généralités infondées et les procès d’intention.
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Ci-dessous l'abstract d'Hansen. Il reconnaît l'existence d'un réchauffement urbain même dans les petites cités et précise que de futures études sont nécessaires à ce sujet. J'ai cité Hansen dans un contexte très précis (voir plus haut) : le rôle exact des ICU est encore en débat. Quand un auteur précise : "We suggest further studies, including more complete satellite night light analyses, which may clarify the potential urban effect.", cela signifie bel et bien qu'il y a débat. Merci de ne pas me faire dire plus que ce que je dis. Hansen et al. 2001 Hansen, J.E., R. Ruedy, Mki. Sato, M. Imhoff, W. Lawrence, D. Easterling, T. Peterson, and T. Karl 2001. A closer look at United States and global surface temperature change. J. Geophys. Res. 106, 23947-23963, doi:10.1029/2001JD000354. We compare the United States and global surface air temperature changes of the past century using the current Goddard Institute for Space Studies (GISS) analysis and the U.S. Historical Climatology Network (USHCN) record [Karl et al., 1990]. Changes in the GISS analysis subsequent to the documentation by Hansen et al. [1999] are as follows: (1) incorporation of corrections for time-of-observation bias and station history adjustments in the United States based on Easterling et al. [1996a], (2) reclassification of rural, small-town, and urban stations in the United States, southern Canada, and northern Mexico based on satellite measurements of night light intensity [imhoff et al., 1997], and (3) a more flexible urban adjustment than that employed by Hansen et al. [1999], including reliance on only unlit stations in the United States and rural stations in the rest of the world for determining long-term trends. We find evidence of local human effects ("urban warming") even in suburban and small-town surface air temperature records, but the effect is modest in magnitude and conceivably could be an artifact of inhomogeneities in the station records. We suggest further studies, including more complete satellite night light analyses, which may clarify the potential urban effect. There are inherent uncertainties in the long-term temperature change at least of the order of 0.1°C for both the U.S. mean and the global mean. Nevertheless, it is clear that the post-1930s cooling was much larger in the United States than in the global mean. The U.S. mean temperature has now reached a level comparable to that of the 1930s, while the global temperature is now far above the levels earlier in the century. The successive periods of global warming (1900-1940), cooling (1940-1965), and warming (1965-2000) in the 20th century show distinctive patterns of temperature change suggestive of roles for both climate forcings and dynamical variability. The U.S. was warm in 2000 but cooler than the warmest years in the 1930s and 1990s. Global temperature was moderately high in 2000 despite a lingering La Niña in the Pacific Ocean. Je ne remets pas en cause la tendance au réchauffement (cf remarque supra sur la nécessité de débattre de ce qui est dit précisément, et non sur tout autre chose). Justement, on constate un décalage à la baisse de 0,3°C (et plus aux Tropiques) entre la surface et la troposphère. Ce que tu oublies de préciser, c'est que les modèles actuels prévoient un réchauffement de la troposphère 1,3 fois supérieur à celui du sol. Donc soit les satellites se trompent, soit les mesures du sol sont surestimées. Dans les deux cas, cela rejoint mon propos : l'exemple des satellites n'est pas le mieux venu pour douter des ICU. C'est plutôt l'inverse. Le tutoiement est-il obligatoire ? Cel ne me gêne pas, remarque bien, mais c'est la manière dont tu le suggères qui semble contredire la cordialité propre au tutoiement. /public/style_emoticons/'>http://forums.infoclimat.fr/public/style_emoticons/default/original.gif Manque de chance, ce ne sont pas particulièrement les sceptiques qui discutent des SST (à ma connaissance, il ya peu de choses à ce sujet dans leur littérature). Voici ce que dit Wikipédia (même source que toi) à l'entrée SST : There are a variety of techniques for measuring this parameter that can potentially yield different results because different things are actually being measured. The earliest technique for measuring SST was dipping a thermometer into a bucket of water manually drawn from the sea surface. The first automated technique for determining SST was accomplished by measuring the temperature of water in the intake port of large ships. This measurement is not always consistent, however, as the depth of the water intake as well as exactly where the temperature is taken can vary from vessel to vessel. Probably the most exact and repeatable measurements come from fixed buoys where the depth of water temperature measurement is always 1 meter and very robust electrical temperature probes are used. These measurements are usually beamed to satellites for automated and immediate data distribution. A large network of coastal buoys in U.S. waters is maintained by the National Data Buoy Center (NDBC). Since about 1990, there has also been an extensive array of moored buoys maintained across the equatorial Pacific Ocean designed to help monitor and predict the El Niño phenomenon. Since the 1980s satellites have been increasingly utilized to measure SST and have provided an enormous leap in our ability to view the spatial and temporal variation in SST. [...] However, there are several difficulties with satellite based absolute SST measurements. First, because all the radiation emanates from the top "skin" of the ocean, approximately the top 0.1 mm or less, it may not represent the bulk temperature of the upper meter of ocean due primarily to effects of solar surface heating in the daytime, and back radiation and sensible heat loss at night as well as from the effects of surface evaporation. This makes it difficult to compare to measurements from buoys or shipboard methods, complicating ground truth efforts. Secondly, the satellite cannot look through clouds, creating a "fair weather bias" in the long term trends of SST. Nonetheless, these difficulties are small compared to the benefits in understanding gained from satellite SST estimates. Par ailleurs, le chapitre 2.2.2.2. du dernier rapport du GIEC relatif à la SST s'ouvre sur cette remarque : "Many historical in situ marine data still remain to be digitised and incorporated into the database, to improve coverage and reduce the uncertainties in our estimates of marine climatic variations." On y précise aussi ceci : "The global SST show mostly similar trends to those of the land-surface air temperature until 1976, but the trend since 1976 is markedly less (Table 2.1). NMAT trends are not calculated from 1861, as they are too unreliable. The difference in trend between global SST and global land air temperature since 1976 does not appear to be significant, but the trend in NMAT (despite any residual data problems) does appear to be less than that in the land air temperature since 1976. Figures 2.5c and d show that NMAT and SST trends remain very similar in the Northern Hemisphere to the end of the record, but diverge rather suddenly in the Southern Hemisphere from about 1991, as mentioned above." Conclusion : la mesure de la SST est encore considérée comme imparfaite, les tendances n'y sont pas claires, chaque instrument a ses limites et le calibrage entre les données est toujours un work in progress. a- Je rappelle que ma question initiale vise justement à trouver des chiffres pour faire ce travail. Il est un peu étonnant de me reprocher ce pour quoi je viens. b- Mes doutes se réfèrent à des travaux scientifiques, et je suis rarement avare en citations (quad cela est nécessaire). c- Je suis très étonné que tu n'aies vu aucun chiffre sur mon blog (je n'en fait pas la publicité, il est de règle dans la plupart des forums de signaler quand on est webmestre d'un site d'intérêt propre au sujet du forum). Mais personne ne t'y oblige. C'est toi-même qui a fait dériver la discussion d'une demande précise sur les données ICU de MF à des généralités sur le RC. -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Merci ! -
Bonjour. Pour étudier le rapport entre biodiversité et climat, qui est l'objet initial de ce post, on ne peut se référer à des événements uniques comme une canicule. Justement, j'aimerais savoir quels sont les éléments de "profondeur" dont vous disposez pour comprendre l'évolution locale des forêts que vous observez. En d'autres termes, a-t-on documenté des ravages passés et a-t-on pu en reconstituer les causes exactes ? A-t-on vu apparaître des parasites inconnus jusqu'alors et comprend-on leur origine (inroduction accidentelle, migration naturelle, chgt climatique) ? Evidemment, c'est un peu vaste. Des exemples ont déjà été cités. Mais c'est toujours intéressant de comparer le passé et le présent. Si l'on prend des parasites dangereux pour l'homme, comme le plasmodium de la malaria, on s'aperçoit que la pathologie était endémique en Angleterre, entre le XVIe et le XVIIIe sicèles, c'est-à-dire... en plein petit âge glaciaire ! Cela relativise la crainte un peu simpliste qu'une hausse des températures moyennes entraîne ipso facto l'extension de la malaria. D'évidence, le froid n'est pas spécifiquement protecteur (et d'autres études montrent que la chaleur n'est pas le critère déterminant pour comprendre le cycle de vie des anophèles et des pathologies associées).
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Inutile d'engager un débat général sur le GIEC, cela serait trop long. A mon avis, on perd son temps à débattre de modèles au lieu d'observer le réel. Surtout quand il faut associer des modèles d'évolution du climat à des modèles d'évolution du vivant, alors même que le climat et le vivant ont une complexité échappant à mon avis à nos capacités actuelles de modélisations (a fortiori leur combinatoire). Evidemment. Mais comme vous le signaliez vous-même, on sait au moins que la vie procède par variation-sélection-adaptation. Le mécanisme à l'oeuvre chez les écureuils observés est un cas très classique d'évolution darwinienne, dont il n'y a pas lieu de penser qu'il ne soit pas réplicable ailleurs (en fait, il l'est mais c'est un peu fastideux de citer ici les centaines d'exemples de la littérature). Il faut surtout en revenir à un constat logique : la plupart des espèces vivant actuellement ont, par définition, survécu à des amplitudes thermiques sur plusieurs dizaines de milliers à plusieurs millions d'années, selon leur date d'apparition. Le GIEC lui-même reconnaît que l'on ne peut raisonnablement avancer de prédictions locales à long terme. Et si l'on en reste aux généralités (de long terme), le climat plus chaud et plus humide que l'on nous promet est globalement favorable à la biodiversité, si l'on en juge par la luxuriance des tropiques comparée à toutes les autres zones. Entièrement d'accord avec vous.
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
- L'effet des ICU fait toujours l'objet de débat à ma connaissance. L'analyse des zones rurales à partir de leur luminosité sur images satellitaires (et non de données démographiques pas toujours mises à jour dans les bases) a par exemple montré que bien des stations dites rurales sont en fait péri-urbaines. Cette ré-analyse (par Hansen, de la NASA je crois) sur le territoire des EU a montré un refroidissement des stations rurales américaines entre 1900-1999, contre un réchauffement urbain (Hansen 2001). Quand vous dites que l'ICU est "pris en compte", à quelles corrections précises pensez-vous? Cela m'intéresserait d'avoir des références méthodologiques sur les techniques d'homogénéisation employées. - Le contre-exemple des températures mesurées par satellite est mal venu puisque les données de la troposphère ne corroborent toujours pas celles de la surface, malgré les derniers réajustements en date de l'automne 2005). - Les SST font l'objet d'une grande variabilité, ce qui a été démontré par des nombreuses études en paléoclimatologie autant que par des mesures récentes directes, et la question de l'ajustement des données (à la fois éparses, nombreuses et qualitativement différentes) pour obtenir des tendances longues fiables est toujours très discutée - La question n'est pas de dire que tout le réchauffement récent est local et urbain, mais de mesurer avec précision la part locale et urbaine dans la moyenne globale. L'estimation "offcielle" est qu'elle est insignifiante si tant est même qu'elle existe (GIEC 2001). C'est sur ce point précis que j'ai des doutes. - sinon, je suis toujours preneur d'info sur les cartes IR et sites de référence démographiques. -
Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Juste un exemple rapide d'ICU, dont j'ai eu connaissance hier. Hinkel et al. ont étudié la ville de Barrow en Alaska. Elle est passée de 300 hab. en 1900 à 4600 hab. en 2000. En juin 2001, l'équipe a placé 54 capteurs dans et autour de Barrow, à des distances allant jusqu'à 150 km. Ils ont enregistré les températures de l'hiver suivant, déc. 2001 - mars 2002. Le résultats est assez étonnant : - la différence moyenne pour tout l'hiver est de 2,2°C entre le village et ses alentours - en conditions calmes, la différence des t diurnes (et non nocturnes, où l'ICU est le plus fort) atteint 3,2°C - en temps calme et froid, on a même enregistré des différentiels horaires de t dépassant 9°C ! Tout cela pour un village de 4600 habitants... Evidemment, la localisation arctique joue beaucoup dans l'amplitude. -
Pour vous répondre rapidement : a- cela dépend de ce que l'on appelle une "variation brutale" de climat. Les fourchettes basses du GIEC ne sont pas vraiment brutales sur un siècle, par rapport à des événements comme le Dryas récent. Si tant est que les fourchettes du GIEC donnent la moindre indication fiable sur l'état de la Terre en 2100. b- l'adaptation darwinienne est sans doute plus rapide que vous ne le pensez. Une étude sur les écureuils du Yukon, région qui connaît un fort réchauffement, a montré des variations sur trois générations seulement de la date des accouplements et des naissances. c- plus généralement, les méta-analyses concernant la pression du réchauffement récent ne donnent pas des amplitudes exceptionnelles dans la réponse des organismes au climat (cf. le très bon livre de synthèse : TE Lovejoy, L Hanah, Climate change and biodiversity, Yale UP, 2004). d- comme il a été dit plus haut, tout dépend aussi de l'idée que l'on se fait de la biodiversité. Un "conservationnisme" strict en la matière a peu de chance de succès... car la vie elle-même n'est pas conservatrice ! Ce qui n'empêche pas d'essayer de réguler le développement humain, dont l'extension indéfinie et la pollution attenante engendrent bien des catastrophes locales.
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Merci à tous pour vos réponses. OK pour les images IR, mais c'est plutôt la profondeur historique qui m'intéresse. Cela dit, où peut-on s'en procurer ? Les villes citées dans le Midi me paraissent encore trop importantes (si je prends Aubenas, 07, que je connais bien, il est probable que des ICU existent déjà dans villes plus petites comme Largentière, Vals-les-Bains ou Les Vans ; d'où ma recherche de stations périphériques en hameaux... si elles existent !). Pour l'Insee, j'ai été sur leur site en mettant le code de la ville des stations, mais je n'ai pas eu de donnnées démographiques. Aucune idée d'un site "spécialisé" dans ce type d'info ? Bonne journée -
Bonjour Cette citation est assez contestable. Elle émane précisément de Chris D. Thomas, qui a fait paraître une étude en 2004 à ce sujet dans "Nature". Il s'agit d'une déclaration à la presse. L'étude elle-même, portant sur 1103 espèces essentiellement animales et végétales, suggère que la perte d'habitat associée à des variations de température importantes pourraient exercer une pression forte. La notion d'extinction est une extrapolation à l'usage des médias. Par ailleurs, la méthodologie utilisée par Thomas est assez critiquable. Il suppose une augmentation uniforme des températures, alors que les climatologues eux-mêmes rappellent qu'un réchauffement global peut s'accompagner de refroidissements locaux (même le réchauffement récent 1970-2000 n'est significatif que dans 10 à 20 % de grilles). Thomas surestime l'importace du facteur climat et sous-estime à mon avis la capacité d'adaptation des espèces, dont il a beaucoup été question dans ce thread par ailleurs très intéressant. Réf : Thomas C.D. et al. (2004), Extinction risk from climate change, Nature, 427, 145-148
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a posté un sujet dans Climatologie
Bonjour. Je souhaiterais analyser l'évolution de la température dans les stations rurales françaises sur la période 1901-2000, afin de la comparer à celle des stations urbaines. L'objectif est d'identifier l'importance des îlots de chaleur urbains (ICU), connus pour orienter à la hausse les mesures de températures. J'ai contacté la Climahèque, le centre des données de Toulouse de MF et le CNRM : à ma grand surprise, tous mes interlocuteurs m'ont répondu que MF ne possède pas de critères démographiques dans sa base. Je suis assez étonné que la distinction stations rurales / urbaines n'ait jamais fait l'objet de recherche, alors même que les ICU sont reconnus depuis les années 1960, et que bon nombre de travaux ont suggéré depuis une importance non négligeable de leur effet dans les relevés. Bref, quelqu'un a-t-il une piste alternative à ce sujet ? La seule liste des stations ayant une mesure homogénéisée des températures sur la longue durée à MF fait plus de 300 entrées. Et en utilisant leur code Insse sur le site de l'Insee, je ne reçois pas non plus d'infos démographiques au sujet des villes concernées. De surcroît, cette liste semble comporter très peu de stations vraiment rurales (une étude australienne a récemment montré que l'ICU existe dès 1000 habitants). Merci d'avance pour vos conseils. CM