
charles.muller
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Autant pour moi, Jean-Baptiste, tu avais en partie répondu à la question que je posais au-dessus suite au message de Benjamin 2 (mais une légère et passagère irritation m'avait fait rater ton message et j'en suis bien désolé). On en vient donc peu à peu à des explications plus locales et plus précises d'une anomalie en cours : un conflit de masses d'air (froid anticylonique Rocheuses-Canada - dépression mexicaine). Reste encore à connaître la fréquence de ce cas de figure en début d'année.
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La remarque est très juste (en tout cas dans ses attendus). Outre la vérifiation de l'évolution réelle des tornades et de leur intensité sur le long terme, on doit commencer par poser la question : quelles sont au juste les conditions de formation des tornades ? Je l'ignore. Si c'est un conflit de masses d'air comme le dit Benjamin2, il faut étudier ledit conflit sur les trois premiers mois de mars 2006 (qui sont particulièrement intenses, c'est un fait).
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Voici un nouveau schéma, toujours extrait d'une synthèse de la NOAA (1970-2002). On constate une augmentation dans la phase 1988-2002. L'auteur de la synthèse précise néanmoins que le système de détection des tornades a été considérablement amélioré dans les années 1980, de sorte que la significativité de cette augmentation est discutable. Il propose d'ailleurs un autre graphique, relatif cette fois au nombre de morts par tornade : on ne voit cette fois aucune évolution nette, hormis une année exceptionnelle déjà bien ancienne (1974). Cela relativise donc bcp le caractère anormal des tornades américaines ou de leur intensité, sans parler de leur hypothétique lien au réchauffement global. D'après le dernier message de gbl, c'est éventuellement la localisation qui a changé le plus. Article complet [pdf] de la NOAA téléchargeable à cette adresse : www.spc.noaa.gov/publications/mccarthy/tor30yrs.pdf
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Cher Alain, Pas de méprise sur ce point. Je répondais à Virgile pour lui faire comprendre combien j'étais moi-même choqué d'être traité de "négationniste", terme lourdement connoté dont j'ai déjà expliqué dans un précédent post qu'il est totalement déplacé et que je le considère comme injurieux. J'apprécie pour ma part ta pondération et le ton très amène des discussions que l'on peut avor avec toi. Il va de soi que je ne te considère pas (ni toi ni quiconque, même le plus catastrophiste des climatologues) comme un "fasciste", l'usage absurde de cette expression visant simplement à démontrer l'inutilité et la contre-productivité de ces épithètes. J'ajoute un point : sur les forums comme dans la vie, j'aime autant que l'on me dise les choses directement, au lieu d'utiliser des expressions génériques évasives qui ne trompent personne. Pour résumer tout cela : il serait appréciable que l'on accepte ici les avis divergents, que l'on cesse les attaques ad hominem (même sous forme allusive ou métaphorique) et que l'on s'en tienne au plus près des faits ou des théories.
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Règlements de compte à gogo....
charles.muller a répondu à un sujet de romdu06 dans Vie du site Infoclimat
J'ai l'impression que le pb ayant donné lieu à ce post a son épicentre dans la partie "prévision" (affrontement de modèles, querelles de clocher / de personnes, polémiques improductives). Ne lisant guère cette partie, il m'est difficile d'apporter une suggestion constructive. Je pense (vu de loin) que la création d'un forum débutant ne changerait pas grand chose à l'affaire, puique les querelles viennent de personnes qui ne s'estiment pas débutantes de toute façon. Il vaut mieux mélanger les niveaux en espérant que les débutants progressent au contact des meilleurs. Ou encore élever le niveau, avec un nouveau forum pro ou semi-pro dont la qualité sera le moyen le plus efficace d'éviter les interventions intempestives. Sinon, comme beaucoup l'ont dit auparavant, je pense que la création d'un forum "Climat, environnement et société" pourrait être utile (incluant les représentations imaginaires du climat, ses conséquences économiques / sociales, ses effets locaux et globaux sur la biodiversité, son rapport à la santé, etc.). La fragmentation n'est pas une mauvaise chose, bien au contraire : dans certains forums où apparaissent parfois cinq à six discussions / jour, il est difficile de suivre et les sujets sont parfois enterrés avant d'avoir pu être approfondis. Des forums mieux ciblés avec des discussions un peu moins nombreuses (par forum) seraient peut-être plus efficaces. Enfin, j'en profite pour féciliter l'équipe d'IC. Les petites rançons du succès objets de ce post ne doivent pas faire oublier le caractère exceptionnel de cette plate-forme ouverte de discussion et l'ardeur que mettent nombre d'intervenants à y participer. -
Forçage radiatif et sensibilité climatique (les modèles ont-ils raison
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Désolé, mais je ne suis pas vraiment parvenu à déchiffrer l'image à l'adresse URL. Il me semble qu'il s'agit d'une étude sur les effets du rayonnement solaire (et de la variation du champ magnétique). Ce n'est donc pas vraiment un "modèle", au sens où le forçage solaire n'est qu'un des éléments du bilan radiatif de la terre. Il se peut que ce forçage soit sous-évalué (on le prend d'ailleurs en compte depuis peu, puisque l'on présumait avant que l'apport énergétique solaire était constant). Mais je doute fortement que le rayonnement solaire ou galactique puissue expliquer toutes les variations climatiques récentes (ni même celles des seules températures), compte-tenu des enregistrements directs ou indirects dont on dispose. Là, je ne comprends plus du tout. La seule hypothèse sérieuse que je connaisse relative à un retour plus rapide vers la prochaine glaciation est le fait de Ruddiman. Mais il conclut bien sûr que les GES nous en protègent (puisqu'ils réchauffent) au lieu de nous y précipiter. -
Tant qu'à faire, autant parler sur des chiffres précis. Voici une capture d'écran des stats NOAA. A noter : - les chiffres exacts du premier trimestre 2006 ne sont pas disponibles (légère différence de 15 % env. à la baisse, à en juger par 2005 entre les cas signalés et les cas confirmés) - les variations mensuelles très importantes d'une année sur l'autre ont déjà existé dans le passé, au moins ces trois dernières années. Par exemple 297 tornades en sept. 2004 contre 32 en sept. 2003 - le nb total de tornades 2003, 2004 et 2005 dément l'idée d'une croissance régulière, puisque 2005 (<1200, chiffre non définitif) est revenu en dessous de 2003 (1376) après une forte année 2004 (1819).
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En effet, un premier trimestre (et une une seule année) ne font pas une tendance. La profondeur nécessaire varie de une à plusieurs décennies selon ce que l'on veut étudier. Il est aussi intéressant de souligner ainsi les phénomènes extrêmes qu'il est périlleux de les rattacher "en direct" à une explication globale. Une autre manière de dire cela : il n'a sans doute pas exister une seule année dans l'histoire de la Terre où l'on n'ait pas assisté à une série de "records" (par rapport à la décennie ou au siècle précédent) en divers points du globe. Disons donc que l'on pourrait poser la question, plus besogneuse mais plus réaliste : quelles sont les différentes explications possibles pour l'accroissement très récent des tornades aux USA ? Torrent propose la Niña (et ajoute une nouvelle énigme : pourquoi cette Niña surpuissante dont on a aussi constaté les effets sur la cyclogenèse?)
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C'est en effet absurde, mais cela ne m'étonne pas de la propagande des fascistes du réchauffement. (Ceci pour dire que ces petites diabolisations lexicales m'échauffent les oreilles et n'apportent strictement rien, à part peut-être un plaisir mesquin pour celui qui en use et abuse).
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Forçage radiatif et sensibilité climatique (les modèles ont-ils raison
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Archives
Merci pour cette autre intoduction, avec laquelle je suis globalement d'accord (sauf un détail ci-après). J'en profite pour signaler que j'ai rajouté un forçage oublié dans ma première énumération, mais désormais pris en compte par certains modèles (le forçage de la nébulosité, difficile à estimer puisque la modélisation des variations de la couverture nuageuse est encore ans son enfance, mais important puisque l'effet de serre des nuages d'altitude et l'effet aldébo des nuages bas sont conséquents). C'est plus une précision. Il me semble que le schéma actuellement retenu pour les glaciations du quaternaire donne le rôle principal aux cycles de Milankovitch (excentricité de l'orbite essentiellement), les modifications des GES intervenant en second temps comme accélérateurs ou décélérateurs dans les interglaciaires (rétroaction positive et négative). Pour les oscillations et mutations plus anciennes, on evoque en effet comme tu le dis les modifications du CO2 et du CH4, ainsi que la tectonique des plaques (susceptible de modifier lentement, mais considérablement le fonctionnement du couple océan-atmosphère). -
Forçage radiatif et sensibilité climatique (les modèles ont-ils raison
charles.muller a posté un sujet dans Archives
Salut à tous Je propose une discussion sur la question des forçages radiatifs et de la sensibilité climatique qui en découle (c’est-à-dire, au fond, une discussion sur les modèles en vigueur aujourd’hui). Comme il a été remarqué (à juste titre) que certaines discussions manquaient de pédagogie, je commence par cette introduction très générale visant à définir en gros les concepts et méthodes. Les experts du forum auront l’impression de lire un résumé de cours de première année, mais cela ne s’adresse pas à eux (sauf pour corriger dès le départ des erreurs dommageables). La lucidité m’oblige à envisager que cette discussion n’intéresse absolument personne. Ce serait dommage, car l’essentiel de nos craintes actuelles reposent sur ce qui suit. Et ne pas examiner en détail l’origine de ses craintes conduit tout droit au trouble anxieux généralisé, voir à l’épisode dépressif sévère ! Accessoirement, cela conduit aussi à se tromper. Dernière précision : l'objectif de la discussion n'est évidemment pas de refaire tous les calculs de tous les modèles, exercice vain bien au-delà de nos compétences (sauf si MM Le Treut ou Jouzel passent par là). Il s'agit plutôt d'une tentative de clarification d'un sujet complexe, en même temps qu'un état des lieux des principales conclusions provisores des modèles (donc des chercheurs qui les font). *** Les modèles climatiques sont fondés sur le bilan du transfert radiatif, c’est-à-dire des échanges d’énergie entre la Terre, l’atmosphère et l’espace. Ce bilan est conventionnellement évalué au niveau de la tropopause (couche intermédiaire entre la troposphère et la stratosphère). Il est exprimé en watt par mètre carré (W/m2). On appelle forçage radiatif tout changement instantané du budget radiatif du climat. Un forçage crée donc un déséquilibre positif ou négatif. Par la suite, le climat va retrouver un état d’équilibre en intégrant ce forçage. La variation de température (parmi d’autres facteurs) sera une traduction du forçage et on suppose qu’elle lui est proportionnelle. La différence de température entre le point de départ (forçage) et le point d’arrivée (retour à l’équilibre) se calcule en multipliant le forçage par une constante de proportionnalité que l’on appelle la sensibilité climatique. Celle-ci est exprimée en °C (ou °K) / W / m2. Elle fait donc correspondre à chaque gain ou perte d’énergie lié au forçage un équivalent thermique. Par convention, la sensibilité climatique est évaluée pour un doublement du CO2 et noté deltaT(2xCO2) (différence de température pour deux fois plus de gaz carbonique dans l’atmosphère). On notera que la température est le principal critère climatique retenu (car le plus simple à calculer actuellement), mais que la sensibilité climatique pourrait être exprimée en précipitation, en nébulosité ou en tout autre phénomène du climat qui co-varie proportionnellement au bilan radiatif. A ce stade, il convient de noter que la notion d’équilibre est bien sûr arbitraire : en soi, le climat est toujours en déséquilibre au sens où il subit en permanence des forçages. Les modèles fixent donc un point de référence (temporel) posé comme climat à l’équilibre et examinent l’évolution du climat à partir de ce point, en comptabilisant systématiquement les forçages et en observant les différences de température (ou de précipitation, de nébulosité, etc.). On parle donc de réponse transitoire du climat, c’est-à-dire de réponse du climat au forçage sur un intervalle de temps donné. Par exemple, l’estimation 1,5-4,5°C de hausse pour 2100 est une évaluation transitoire, au sens où un certain nombre de forçages présents et à venir continueront de jouer sur le climat après 2100. Pour fonctionner, un modèle doit d’abord s’efforcer de séparer la variabilité intrinsèque (ou chaotique) du climat de sa variabilité forcée. La première tient au fait que le climat est un système non linéaire chaotique dont on ne peut pas anticiper l’évolution spontanée. C’est la raison pour laquelle les prévisions météorologiques ne sont pas efficaces au-delà de quelques jours, car à leur niveau d’observation (évolution locale et à court terme), la moindre petite variation imprévue dans les conditions initiales modifie rapidement le résultat anticipé.La climatologie utilise des moyennes d’enregistrements météorologiques sur le long terme, ce qui réduit bien sûr l’incertitude et contraint d’autant la variabilité chaotique. On notera cependant que celle-ci reste une inconnue pour les modèles, qui la déduisent a posteriori en calculant la variabilité forcée et en analysant l’écart entre le résultat simulé (forçages seuls) et la réalité observée (forçages + variabilité intrinsèque / chaotique). Quels sont donc les principaux forçages actuellement analysés par les modèles ? - Le forçage des gaz à effet de serre (CO2, CH4, N20 et CFCs principalement). Ils sont parfois notés simplement forçage CO2 (mais ce forçage inclut désormais les autres GES, en équivalent CO2), car le gaz carbonique est celui qui a le plus important ratio quantité/demi-vie (c’est-à-dire qu’il est émis en bien plus grande quantité que tous les autres et qu’il a une demi-vie dans l’atmosphère plus longue que la plupart – 120 ans env., contre 12 ans pour le méthane par exemple). Tous ces forçages sont positifs. Il est à noter que les chercheurs pensent que ces forçages se renforcent mutuellement (et ne s’additionnent pas seulement) dans la mesure où ils se répartissent sur les bandes d’absorption de longueur d’ondes. Une quantité 100 de CO2 seul a un forçage moindre qu’une quantité 100 de cinq GES différents (on parle pour cette raison de « well-mixed greenhouse gases » dans la littérature). - Le forçage de l’ozone (O3), qui présente la particularité d’être positif dans la troposphère mais négatif dans la stratosphère. - Le forçage indirect par la vapeur d’eau (H2O). On sait que la vapeur d’eau est le principal GES sur Terre (entre 50 et 65% de l’ES selon les estimations). Mais le forçage dont nous parlons ici n’est pas ce forçage naturel : il s’agit du surcroît de H2O émis dans l’atmosphère en raison du forçage des GES. En d’autres termes, c’est une rétroaction positive. - Le forçage des aérosols. Il s’agit de particules solides ou liquides en suspension, émises par les activités humaines. Les aérosols possèdent globalement un effet aldébo (ils réfléchissent le rayonnement solaire), donc refroidissant. C’est un forçage négatif. - Le forçage de modification des terres. Comme pour le précédent, certaines pratiques (déforestation et extension des zones agricoles par exemple) augmente l’aldébo. Ce forçage est donc considéré comme négatif dans les modèles. - Le forçage de la nébulosité. Il s'agit, comme le forçage indirect de la vapeur d'eau, d'une rétroaction du réchauffement par les GES et les aérosols, mais celle-ci est négative. La nébulosité est la couverture nuageuse du ciel, qui a des effets contraires selon qu'il s'agit de nuages bas (type status) refroidissant ou nuages d'altitude (type cirrus) réchauffant. Le bilan des deux en situation de réchauffement donne une estimation de forçage négatif. A cette liste des forçages anthropiques s’ajoutent deux principaux forçages naturels que l’on tente d’évaluer : - le forçage solaire, qui traduit les variations d’activité de notre étoile sur des cycles courts. Il est considéré comme positif dans la période actuelle (mais a pu être négatif dans le passé, au petit âge glaciaire par exemple). - le forçage volcanique, dû aux émissions d’aérosols à chaque éruption. Comme pour l’ozone, il est à la fois positif et négatif selon la couche atmosphérique de suspension des particules (mais plutôt négatif dans l’ensemble). Une dernière précision introductive : cette estimation des forçages fait nécessairement appel en amont à un modèle de circulation générale (MCG), c’est-à-dire à une simulation des échanges globaux entre les océans, les terres et l’atmosphère. Ce qui se conçoit aisément : il faut par exemple évaluer la quantité de gaz carbonique qui sera stockée dans les océans pour en déduire celle qui restera active comme GES dans l’atmosphère (ou inversement, il faut anticiper la rétroaction de GES actuellement piégés dans l’océan ou les terres risquant de s’achapper dans l’atmosphère sous l’effet d’un réchauffement). Je m’arrête là, histoire de voir s’il y a des ajouts, précisions ou corrections à apporter à cette présentation générale. Les points à examiner ensuite sont notamment les suivants : - quelles sont les estimations actuelles du bilan radiatif (tous forçages confondus) et de son évolution ? - quelles sont les estimations actuelles de la sensibilité climatique (réponse des températures aux forçages cumulés), avec notamment la question des rétroactions climatiques ? - quelles sont les défauts, manques ou incertitudes majeurs des modèles ? -
Brésil, climat et deforestation...
charles.muller a répondu à un sujet de Jefferson dans Climatologie
Voilà, j'ai retrouvé l'étude en question (c'était la NASA, et elle était parue en 2004 dans le J. Clim.). Le premier paragraphe et lien du compte-rendu complet : NASA DATA SHOWS DEFORESTATION AFFECTS CLIMATE IN THE AMAZON NASA satellite data are giving scientists insight into how large-scale deforestation in the Amazon Basin in South America is affecting regional climate. Researchers found during the Amazon dry season last August, there was a distinct pattern of higher rainfall and warmer temperatures over deforested regions. [...] http://www.nasa.gov/centers/goddard/news/t...3amazondry.html -
Brésil, climat et deforestation...
charles.muller a répondu à un sujet de Jefferson dans Climatologie
Sur le rapport déforestation-précipitation, je me souviens en te lisant d'avoir rencontré des résultats contradictoires (mais je ne retrouve pas les références précises). Je crois que c'est une étude de la NASA ou de la NOAA qui avait montré que la déforestation en Amazonie avait plutôt augmenté la pluviosité alentour, alors que l'on considère en général qu'elle diminue dans ce cas. En gros, le surcroît de chaleur avait entraîné plus de nébulosité et cela compensait la perte d'humidité ambiante due à l'abattement. (Ou qq chose comme ca, mais c'est un vague souvenir, je vais essayer de retrouver le papier.) -
Eh bien ouvrons l'avenir ! J'ai juste une question de principe, qu'il ne faut surtout pas prendre comme une provocation (et qui s'adresse à tous, pas seulement à toi) : Pensez-vous que le réchauffement peut avoir des conséquences positives ? Un des traits marquants du débat sur l'avenir climatique est que les conséquences d'un réchauffement sont presque toujours vues sous l'angle du pire, du bien pire ou du pire que pire. Or, quand on y réfléchit, il est bien rare qu'un phénomène soit ainsi univoque. Par ailleurs, dans l’imaginaire humain (qui est celui… d’un singe tropical ayant dû affronter la glaciation), c’est plutôt le froid qui est traditionnellement associé à la menace, à la faim, à la privation, au désagrément (et à la mort, symboliquement). On retrouve dans nos moeurs modernes quelques reliques de ces vieux réflexes. Il n’a par exemple échappé à personne que les plages islandaises sont assez vides en été, et que l’espace manque en revanche de plus en plus à mesure que l’on se dirige, comme la masse des individus, vers des zones au climat nettement plus chaud. Il faut croire qu’une partie de l’humanité ne rechigne pas à quelques degrés supplémentaires. Ces trivialités anthropologiques n’ont bien sûr rien à voir avec les réalités climatologiques : elles sont juste là pour divertir et relever un peu le nez du guidon de nos dixièmes de degré mesurés par altimétrie dernier cri… Imaginons donc pour cet exercice de futurologie un réchauffement modéré (fourchettes basses du GIEC, environ 1,5°C en un siècle) et ne nous préoccupons pas des différences locales que ce chiffre global recouvre (c'est de toute façon impossible avec les modèles actuels, de l'avis même du GIEC). Dans le monde ainsi réchauffé, est-il possible d'imaginer que certaines choses aillent mieux qu'aujourd'hui ? Je donnerai au moins un exemple simple pour commencer : les pathologies cardiovasculaires dans l'hémisphère Nord. On sait qu'il s'agit de la première cause de mortalité, que le pic épidémiologique des infarctus se situe toujours dans la période hivernale et que plus l'hiver est froid, plus ce pic grimpe haut. Les hivers plus doux qu'annoncent les modèles seraient donc de nature à réduire mécaniquement cette mortalité chez les personnes âgées. (On répliquera, à juste titre, que les canicules estivales seront d'autant plus dangereuses ou que plus de chaleur dans les tropiques secs augmente la morbidité cardio-vasculaire : mais je rappelle que l'exercice consiste à se demander objectivement s'il existe quelque part des conséquences positives, et non à rappeler les négatives que l'on met tout le temps en avant et que l'on commence à connaître par coeur). Il y a deux autres points sur lesquels j'aimerais avoir des avis éclairés : l'eau et les végétaux. Les modèles prévoient une intensification du cycle hydrologique, celle-ci ayant d’ailleurs été constatée (à faible amplitude) au XXe siècle. Comme la disponibilité en eau, pour les hommes comme pour les cultures, sera l’un des grands problèmes du XXIe siècle, faut-il compter cette intensification comme un phénomène en partie positif ? (En partie, car bien sûr l’augmentation des pluies extrêmes aurait, elle, des conséquences négatives : glissements de terain, crues, dégâts, etc.). Autre point, d’ailleurs souligné par GBL dans certains proxies : on constate plutôt un allongement de la durée de croissance végétale. Ce qui se conçoit aisément avec des hivers plus doux, des printemps et été plus chauds, plus de précipitation sur tout cela (en moyenne toujours, tout comme le GIEC fait des moyennes pour ses évaluations futures). Là encore, question aux botanistes de ce forum : cette croissance végétale peut-elle être considérée comme un indice positif, qu’il s’agisse par exemple de la rentabilité des cultures ou de la biodiversité ? (Dans cette question, je n'entends pas biodiversité dans un sens conservationniste, mais dans une perspective "générique" : toutes choses égales par ailleurs, un surcroît de chaleur et d'humidité est-il de nature à favoriser la survie d'un plus grand nombre d'espèces végétales que la situation inverse d'un défaut de chaleur et d'humidité) Je vous laisse répondre - et réfléchir à plein d’autres conséquences bénéfiques, ce qui a le mérite de faire travailler l’imagination et la réflexion dans le sens contraire à leurs habitudes du moment.
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Brésil, climat et deforestation...
charles.muller a répondu à un sujet de Jefferson dans Climatologie
Bonjour, bienvenu et bravo pour ce sujet de recherche aussi intéressant que dépaysant. Malheureusement, je n'ai aucune compétence particulière en climatologie, m'intéressant au sujet en observateur et non en acteur. A tout hasard, je te donne ici la référence d'un article paru dans Nature qui avait soulevé un petit débat voici trois ans et qui concerne l'impact de l'utilisation des sols et de l'urbanisation sur le climat. Si le thème ressemble au tien, je ne pense pas que ce soit vraiment dans la même optique (Canay et Cai proposent une méthode de ré-analyse des métadonnées pour différencier les forçages anthropiques). Et il est probable que tu le connaisses. Mais on ne sait jamais. Et puis comme le sujet va remonter en tête de gondole, espérons que les météorologues ou climatologues en visite auront de meilleurs conseils. Calnay E., M. Cai (2003), Impact of urbanization and land-use change on climate, Nature, 423, 528-331. Lien pour le charger en [pdf] http://www.atmos.umd.edu/~ekalnay/J5Cai-Hong-Kalnay.pdf -
Etude de la corrélation flux/température au mois d'avril
charles.muller a répondu à un sujet de anecdote dans Climatologie
Une question de béotien : quelles sont les différentes causes des variations à long terme des flux à un endroit donné ? -
Règlements de compte à gogo....
charles.muller a répondu à un sujet de romdu06 dans Vie du site Infoclimat
La nature exacte de la polémique en cours ici n'est pas facile à cerner, car il y a eu visiblement quelques coupes franches. Pour ma part, je ne participe qu'à la partie "Climato", qui est effectivement le lieu de quelques chauds débats ces derniers temps, auxquels je ne suis pas étranger. Parmi tout ce qui a été dit ici, je retiens les points suivants : - un forum fait naturellement appel à des personnes ayant des âges, des formations, des compétences, des centres d'intérêt, etc. différents. Il me paraît difficile de refuser cette diversité (et idiot de la combattre) dans un forum ouvert. Si l'on n'est pas satisfait du résultat, il faut dans ce cas proposer une plate-forme privée avec des critères précis de sélection et cooptation. - la polémique (ou le simple désaccord) est une chose saine tant qu'elle reste courtoise, et qu'elle se fonde sur des points de vue basés sur des faits plutôt que des procès d'intention ou des attaques ad hominem. Pour ma part, je juge en général la qualité d'une intervention au nombre d'informations nouvelles (et exactes) qu'elle m'apporte. Une discussion où tout le monde est d'accord est naturellement moins riche qu'une autre où s'expriment des avis divergents. - les arguments d'autorité (untel n'est pas météorologue, untel n'est pas chercheur, etc.) sont difficilement recevables. Notre âge démocratique est caractérisé par le fait que l'on peut échanger librement et rationnellement des arguments, et non se soumettre à des autorités suprêmes indiscutables. Si une personne dit n'importe quoi, il suffit de lui expliquer clairement en quoi elle se trompe et de la prier de s'abstenir à l'avenir. Si cette personne persiste dans le n'importe quoi en ne voulant rien entendre, c'est aux modérateurs d'intervenir pour préserver les conditions optimales du débat. - certains sujets sont jugés peu intéressants. C'est bien normal. Il a été par exemple mentionné ici que de longues discussions sur l'intensité des cyclones devenaient lassantes. Je n'en doute pas. Pour ma part, je n'éprouve absolument aucun intérêt à savoir si les températures de tel lieu à telle date sont plus ou moins élevées que celles de la veille. Je m'abstiens donc purement et simplement de lire ce genre de discussion, tout en comprenant et respectant sans problème les motivations de ceux que cela passionne. C'est du simple bon sens : on zappe ce qui ennuie. Vu que cette plate-forme propose quand même 17 forums différents, avec plusieurs topics chaque jour dans certaines, ce n'est quand même pas difficile de faire son choix ! -
Ok. J'en profite pour te dire que sur les forçages, j'avais lu ta précédente réponse (dans l'autre post), mais que je n'y ai pas répondu car je suis en train de travailler le sujet. Je pense que je vais poster une discussion très générale sur ce thème (en commençant par expliquer de manière simple la notion telle qu'elle est couramment employée depuis une vingtaine d'années, histoire que les intervenants ne connaissant pas spécialement la question ne soit pas noyés dès le départ par les formules et les chiffres).
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Il y a certainement plein de choses vraies. La question est : quelle est la cause ou quelles sont les causes exacte(s) de chaque phénomène cité ? Après tout, je suis parti du principe que l'énumération avait pour but de démontrer les ravages spécifiques du réchauffement récent lié à l'homme. Mais peut-être GBL a-t-il autre chose en tête. Même quand un phénomène est associé au réchauffement, cela n'exclut pas d'autres causes. L'oidium frappe plus durement les chênes quand les hivers sont plus doux, nous dit GBL. C'est vrai (d'après notamment une étude de l'INRA sur 12 ans). Mais l'oïdium a surtout été introduit au début du XXe siècle (1907) d'Amérique, en même temps que des chênes américains qui, eux, sont résistants. Dire que le réchauffement est coupable sans cette mise en contexte, c'est raconter la moitié de l'histoire.
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Je ne connais pas non plus d'analyse globale du niveau de la mer sur l'Holocène ou les mille dernières années. On trouve en revanche beaucoup d'analyses locales. Sur l'accélération récente du niveau de la mer, elle vient d'être estimée à 0,013 +|- 0,006 mm / an par Church et White (2006), ce qui fait environ 30 cm en effet (à taux constant) pour 2100. Dans une précédente étude (2004), les mêmes auteurs n'avaient cependant pas trouvé de hausse significative sur la période 1950-2000 compte-tenu des disparités régionales fortes d'une part, des variations décennales d'autre part. Leur récent changement de point de vue provient d'une modification du calcul d'homogénéisation entre les mérgraphes et les satellites. Pour simplifier le tout, le même Church avait expliqué dans un papier de Nature (2005) que les éruptions importantes (comme Pinatubo 1991) provoquent une baisse subite du niveau de la mer dans les 12 à 18 mois, avec ensuite une lente remontée dans la décennie suivante. Il expliquait alors que la hausse enregistrée depuis 1993 pouvait provenir en partie de cette circonstance particulière. Bref, vu que l'un des meilleurs spécialistes internationaux de la question alterne ainsi ses estimations et ses explications entre 2004 et 2006, je reste assez prudent.
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a- Concernant les stations utilisées par Polyakov 2003 (et non Polykov comme je l'écrivais), en voici la carte : b- J'ai lu le rapport dont tu parles (ACIA 2004). En page 36, un tableau résume les anomalies de températures constatées en °C/ décennie, par rapport à la moyenne 1961-1990, selon les bases de données CRU et GHCN. 1900-1945 : 0,29 (GHCN) / 0,31 (CRU) 1966-2003 : 0,40 (GHCN et CRU) Le réchauffement récent est donc plus élevé, sans que la tendance soit exceptionnelle pour l'ensemble de l'Arctique et pour le moment (hausse de 0,1°C/décennie). Par rapport à ce que tu as dit, on remarque cependant que le forçage radiatif des GES a été multiplié par 3 entre les deux périodes de référence, alors que les températures ont été multipliée par 1,3 seulement. Il me semblait pourtant que la sensibilité climatique (au forçage GES pur à l'exclusion des autres) était bien plus élevée que cela. Il est aussi à noter que la hausse des températures est maximale en hiver et au printemps (ACIA p. 63 ibid), ce qui est un moindre mal si l'on peut dire (puisque les hausses hivernales sont bien trop minimes pour changer quoique ce soit de décisif vu les températures de la région à cette saison).
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Un peu difficile de répondre sur tout ! Une première remarque très générale : l'accumulation de tels chiffres est peu évocatrice sans éléments de comparaison. Le propre du climat, de l'environnement et de la vie étant de varier, on ne sait pas dans quelle mesure une variation est exceptionnelle ou non. Premier exemple rapidement disponible car déjà posté, voici une carte des T° de l'Arctique (Polykov 2003) (carte du haut, en bas c'est la pression à la surface). On constate que les années 1920-40 semblent plus chaudes que les années 1985-95 (depuis, cela a sans doute rattrapé). Or, le forçage radiatif anthropique du début du XXe siècle est bcp moins prononcé et se distingue peu de la variabilité naturelle. Deuxième exemple : le recul des glaciers alpins. Il est notoire que ce recul est entamé depuis 150 à 250 ans selon les zones, ie depuis la sortie du petit âge glaciaire européen. On peut voir ici les comparaisons de ces glaciers entre le XVIIIe et les années 1960 (alors que ces années 60 étaient en pleine phase fraîche). Troisième exemple : l'Antarctique. Il n'est pas cité ici. Est-ce parce qu'à l'exception de la Péninsule (2% de la surface en tout), la plupart des estimations considèrent que l'Antarctique a en moyenne très légèrement refroidi depuis trente ans et que ses glaces continentales comme ses glaces de mer ont plutôt progressé ? Quatrième exemple : les variations phénologiques des animaux. Elles sont évidemment la règle et non l'exception de l'évolution, puisque les individus (donc les espèces) s'adaptent en permanence à leur milieu. Il serait inquiétant de ne constater aucune modification des comportements. Toutes les espèces vivant aujourd'hui ont émergé voici 10.000 à 10 millions d'années. Cela veut dire qu'elles ont survécu à tous les aléas climatiques de cette période, parfois plus intenses que les 0,7°C de hausse en 150 ans (ce qui n'empêche que des espèces ont bel et bien disparu à cause du climat et que bcp sont menacées aujourd'hui, mais avant tout par la pollution, l'exploitation intensive et la fragmentation de l'habitat, pas par le réchauffement !). Cinquième exemple : le village de Mateu (île de Tegua). Celui-là est caractéristique de la désinformation pure et simple. En l'occurrence, c'est le personnel des Nations-Unies qui a affirmé dans un communiqué que les habitants de Lateu sont les "premières victimes directes du réchauffement climatique", à cause de la "montée du niveau des mers". Information reprise partout sans même le souci de vérifier les faits. En fait, le niveau de la mer n'a pas évolué dans la région de manière significative. La carte ci-dessous montre cette évolution depuis qu'il est enregistré systématiquement par le South Pacific Sea Level and Climate Monitoring Project (1991). Dans cette région, les principales variations sont saisonnières ou dues à des oscillations décennales (type El Niño). L'île de Tegua en particulier perd plusieurs mètres de côtes chaque année à cause de l'érosion intense due à la tectonique volcanique de la région et les habitants de Lateu se plaignent avant tout des inondations ponctuelles dues aux tempêtes tropicales (4 ou 5 fois par an). *** Prudence donc dans l'interprétation des faits. Que l'on trouve globalement des évolutions locales caractéristiques d'un réchauffement, soit (puisqu'effectivement, nous sommes en phase de réchauffement, avec quelques exceptions). Que l'on en déduise que la situation est alarmante, inédite, catastrophique : non (ou sans moi:)).
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Vae victis ! Ma représentation géométrique mentale un peu hâtive ou peut-être tardive de la force de Coriolis manquait à l'évidence d'un axe et l'examen plus attentif des explications (Meteor en premier lieu - à tout seigneur tout honneur ;-) m'a convaincu. Je réponds à lolox. La force de Coriolis est une chose, la genèse d'un cyclone une autre. Il serait utile de calculer le forçage radiatif nécessaire pour que des eaux de zones tempérées se réchauffent au point de devenir propices à des cyclones tropicaux (plus les autres conditions évoquées). Sans aller jusque là, ta remarque est intéressante. S'il "semble probable" que le réchauffement est associé à des phénomènes dangereux, violents ou catastrophiques, je propose que nous en fassions ici l'énumération. Et tant qu'à faire, sur la base des faits recueillant un certain consensus : ni le passé lointain aux reconstitutions approximatives, ni le futur aux modèles discutables, mais le "relatif" consensus sur les 100 ou 150 dernières années. D'où cette question : après un siècle et demi de réchauffement, et plus précisément après trois décennies de supposé réchauffement intensif à cause anthropique, quel est le bilan exact des phénomènes dangereux, violents ou catastrophiques attribuables à ce seul réchauffement? Je crains que la réponse soit très pauvre. Et que l'on en revienne aux débats incertains qui caractérisent l'état actuel de la climatologie, au-delà des effets d'annonce du GIEC. Pourquoi pas ? Simplement, je refuse que ce changement soit légitimé par un mensonge ou même par une erreur. Il me semble que l'enjeu est extrêmement important. La science, malgré tous ses défauts, est à mes yeux l'une des meilleures choses que l'humanité ait produite. Et à l'évidence, cette même humanité est toujours prête à plonger dans des discours irrationnels, intégristes, obscurantistes, etc. Les scientifiques ne sont pas des politiques : ils ont néanmoins une responsabilité "collective", celle de maintenir l'intégrité de leur discipline, donc à la fois sa cohérence interne et son ouverture à toute nouvelle critique. Mon scepticisme en matière climatique est né là : j'ai trouvé une inquiétante disproportion entre la virulence ou l'assurance des discours et le contenu réel des faits exposés. Il me semble qu'à long terme, ce jeu est dangereux. (Sinon, mais c'est un autre débat, je ne suis guère favorable au principe de précaution en général. En fait, je ne comprends pas ce qu'il signifie. Je ne doute pas que le premier homme aurait dû s'abstenir de tailler un silex pour dépecer une antilope puis casser la tête de son voisin. Mais il l'a fait, et toutes les générations d'hommes ont fait peu ou prou des choses semblables après lui. La condition humaine est tragique : nous ne sommes pas des bactéries ni des termites). Je ne suis pas d'accord avec le "pour simplifier"... Mais cela va nous encore entraîner sur des terrains non climatiques et je m'abstiens . Dans la logique de ce que j'ai dit auparavant, le rôle fondamental de la science est d'expliquer les causes et les effets à l'oeuvre dans le réel observable, y compris des problèmes concrets rencontrés par l'homme dans ce réel. Je ne pense pas qu'un discours global et simplificateur (au fond, la pollution, la faim dans le monde, le climat, la biodiversité c'est le même combat, etc.) soit de nature à identifier ces problèmes et à les résoudre efficacement.
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Euh, je crois que je suis en désaccord avec Meteor, Williams2 (ci-dessus) et Lolox, mais d'accord avec lc30 et williams1 (plus haut). Le point de départ de Lolox est : "Plus on s'éloigne de l'équateur, plus l'influence du paramètre Coriolis est importante..." Or, la force de Coriolis est toujours proportionnée à la vitesse d'une masse [m] selon sa latitude. Par définition, la vitesse maximale par rapport à l'axe de rotation de la Terre est à l'Equateur (un point y parcourt tout le tour de la terre en 24 h, soit env. 40 000 km), la vitesse nulle est au pôle. Une masse qui se détache de l'Equateur possède donc un excédent maximal de vitesse par rapport à tout autre.
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Je suggère le futur, au minimum : "C'est vrai qu'il faut savoir intégrer une légère note d'humour pour diminuer la gravité d'un sujet qui aura des conséquences oh ! combien douloureuses" Car sauf erreur, les conséquences actuelles du réchauffement climatique sont à peu près nulles en terme de douleur humaine (et même animale) - surtout quand on les compare à d'autres problèmes bien réels (la pollution généralisée, la malnutrition persistente, le défaut d'accès aux soins élémentaires, l'érosion multiforme de la biodiversité, etc.). C'est d'ailleurs un des motifs de la colère sceptique que de voir les meilleurs esprits s'égarer sur des problèmes hypothétiques des années 2050-2100 alors qu'il y a tant à faire dès aujourd'hui. Mais attention à ne pas mésinterpréter ce que je viens de dire : il est absolument légitime pour les scientifiques de s'interroger sur le long terme comme il serait totalement absurde de leur reprocher de ne rien faire de concret pour la présente misère du monde. Ce genre de chantage aux bons sentiments n'a pas sa place ici, car anticiper l'avenir (donc, se détacher du présent) est encore le meilleur moyen qu'a trouvé Homo sapiens pour éviter le pire. Ce qui me semble contestable en revanche, c'est une focalisation maniaque sur le réchauffement (en termes de menace à grande échelle et de mesures politiques immédiates) alors que cela fait longtemps que de telles mesures immédiates auraient dû être promulguées pour contrer tant d'autres menaces à grande échelle. Pour le dire autrement, je n'arrive pas à me défaire de l'impression désagréable que le discours du réchauffement est la bonne conscience d'un Occident paternaliste. Mais j'arrête tout net cette sortie politique hors-sujet. Après mon allusion au foot la nuit dernière, je vais être vidé manu militari de ce précieux forum