Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

charles.muller

Membres
  • Compteur de contenus

    2597
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par charles.muller

  1. Je vais aller vérifier (le serveur UAH était planté hier). Je pense que Christy se réfère ici au seul canal TLT. Les données UAH ont en effet connu une longue de série de corrections (et cela continue, cf. note de Spencer du 6 avril 2006 sur leur base). Cela tient à trois choses : - l'UAH entretient simultanément des séries de données ballons-sondes pour vérifier et calibrer ses données satellites ; - les mesures attendues concernent souvent des centièmes de degré, et toujours des dixièmes, ce qui est problématique avec la nature même des satellites (petites dérives orbitales, réchauffement des matériaux, usure des capteurs, etc.) - la base UAH est la première et la plus ancienne, et la RSS est par exemple née de certaines critiques méthodologiques (dont certaines fort justifiées d'ailleurs). Les deux dialoguent très bien et essaient maintenant de co-ajuster leur travaux. A chaque fois qu'une critique solide est émise (Fu 2004 par exemple), les deux bases refont tous leurs calculs pour vérifier sa pertinence et intégrer (ou non) l'ajustement suggéré.
  2. "Se poser des questions" me semble le commencement de la sagesse (et de la saine curiosité scientifique, comme dit Lindzen) On peut ainsi se demander s'il est très fréquent, dans l'histoire récente des sciences, de voir un spécialiste reconnu s'alarmer de la médiocrité croissante de sa propre discipline. Pour ma part, j'essaie d'être objectif. Je l'ai été avec Hansen en montrant l'arrière-plan de sa polémique, en soulignant que ses travaux n'en sont pas moins excellents et en défendant bien sûr, par principe, le droit de tout scientifique à exprimer ses opinions. Je souhaiterais que l'on soit aussi objectif avec Lindzen - et je m'étonne que tous ceux qui se sont si promptement et si bruyamment offusqués pour Hansen (voir le post encore tout récent) ne montrent pas une réaction similaire dans ce cas. *** Sinon, je ne vois trop de rapport avec le communisme (anecdote). La simultanéité de la chute du mur de Berlin et de la naissance du GIEC ne fait quand même pas de ce dernier un refuge des ex-colonels de l'Armée rouge! A mon avis, le pb n'est pas la connexion avec telle ou telle idéologie (écologisme), mais plutôt la genèse d'un paradigme exclusif (réchauffement par effet de serre) et d'une méthode unique (toujours plus d'ordinateurs pour les modèles) qui représentent un appauvrissement théorique. Heureusement, je pense quand même qu'une bonne partie des subventions à la recherche reste dédiée à des mesures de terrain sur le climat présent et passé. Et je suis très confiant sur ce que nous dirons ces mesures.
  3. Dans la foulée, une autre étude : Chylek et al. 2004 (abstract ci-dessous). L'intérêt est qu'ils ont analysé le Groenland sur tout le XXe siècle, et non sur les deux dernières décennies seulement. Or, ils trouvent notamment que dans la seconde partie du XXe siècle, les températures estivales (les plus pertinentes pour la fonte) ont connu un refroidissement. C'est-à-dire que les années 1930-1940, pour le Groenland, étaient probablement plus chaudes que celle de la fin du XXe siècle (gain de 2 à 4°C en moins de dix ans à l'époque). De fait quand on crée une carte Nasa Giss pour comparer 1901-1950 et 1951-2000 pour les températures estivales au Groenland, cela donne ceci. Chylek et al. en concluent à l'existence de variabilités pluridécennales fortes dans la région, et suggèrent que l'on creuse le lien avec l' OA, la NAO ou le mode annulaire arctique, plutôt que tout rapporter au réchauffement global. (Ce qui ne veut pas dire que celui-ci n'accentue pas le phénomène, bien sûr). Chylek P. et al. (2004), Global warming and the Greenland ice sheet, Climatic Change 63, 201-221. The Greenland coastal temperatures have followed the early 20th century global warming trend. Since 1940, however, the Greenland coastal stations data have undergone predominantly a cooling trend. At the summit of the Greenland ice sheet the summer average temperature has decreased at the rate of 2.2 °C per decade since the beginning of the measurements in 1987. This suggests that the Greenland ice sheet and coastal regions are not following the current global warming trend. A considerable and rapid warming over all of coastal Greenland occurred in the 1920s when the average annual surface air temperature rose between 2 and 4 °C in less than ten years (at some stations the increase in winter temperature was as high as 6 °C). This rapid warming, at a time when the change in anthropogenic production of greenhouse gases was well below the current level, suggests a high natural variability in the regional climate. High anticorrelations (r = -0.84 to -0.93) between the NAO (North Atlantic Oscillation) index and Greenland temperature time series suggest a physical connection between these processes. Therefore, the future changes in the NAO and Northern Annular Mode may be of critical consequence to the future temperature forcing of the Greenland ice sheet melt rates.
  4. Comme je l'ai déjà signalé, il faut cependant tempérer Rignot 2006. Plusieurs autres études également récentes (et également par altimétrie satellitaire) ont montré que le Groenland perd ses glaces aux marges et en dessous de 1500 m, mais en gagne en hauteur en raison de chutes de neige plus fréquentes. Voici les résultats de deux études parues quelques mois avant Rignot. Johanessen 2005 : élévation de 6,4 cm par an au-dessus de 1500 m, perte de 2 cm par an en dessous, gain global 1993-2003 : 55 cm Zwally 2005 : -42Gt /dec aux marges, +53 Gt / dec à l'intérieur, gain global 1992-2002 : 11 Gt Je pense de surcroît que ces mesures sont plus fiables que celles de Rignot. Quand on lit son article, on voit qu'il a parfaitement mesuré l'écoulement des glaciers du sud-est et du nord de l'île. En revanche, pour évaluer la balance totale, il ne fait pas référence à des mesures directes du centre du Groenland par altimétrie, mais à une autre étude (Hanna 2005). Or, ce travail de Hanna se révèle être l'application d'un modèle météorologique d'estimation des pertes 1958-2003 du Groenland et de projections pour l'avenir. Zwally et Johanessen, eux, ont utilisé les mêmes séries satellitaires pour faire leur bilan. Ce qui me paraît plus clair et plus précis. Pourtant, l'étude de Rignot (2006) a été largement médiatisée, contrairement à ces deux-là. Est-ce parce qu'il est un futur auteur de GIEC 2007 ? Ou simplement parce que les médias n'adorent que les mauvaises nouvelles ? Bref : que le réchauffement soit particulièrement marqué en Arctique depuis 10-15 ans, tout le monde le reconnaît. Mais si ce réchauffement entraîne aussi une hausse des chutes de neige, le bilan pour le niveau des océans n'est pas si catastrophique (si l'on suppose que ces neiges proviennent d'un surcroît d'évaporation océanique).
  5. Comme tu le soulignes à juste titre, Alain, les outils sont perfectibles mais les données sont nénanmoins convergentes : sur l'ensemble de la troposphère, les deux bases radiosondes comme les deux séries satellites donnent des delat[T] inférieures à la surface. Cela plaide en faveur d'une différence réelle, de l'ordre de 0,4 (env. le quart de la variance). Au départ, je privilégiais l'hypothèse d'une erreur de mesure de surface liée au réchauffement urbain. Mais le dernier graphe (latitude) montre que les écarts sont similaires, voire plus élevés dans des zones pas spécialement peuplées (près des pôles par exemple). Un biais urbain important donnerait sans doute des écarts plus sensibles (surtout en basse troposphère). J'en conclus donc que l'assertion centrale des modèles en la matière (une tropo se réchauffant aussi vite ou plus vite que la surface) pourrait bien être ce qui pose problème. Cela converge d'ailleurs avec de récents bilans d'étape que j'ai lus (sur le forçage radiatif, sur la sensibilité climatique) où revenaient souvent des constats d'insuffisance sur la structure verticale de la circulation thermique et sur le poids exact des océans comme "heat stockage".
  6. Un sujet pas si ancien faisait état de la pression de Bush sur James Hansen. Ce court texte de Richard Lindzen, qui vient tout juste de paraître dans le Wall Street Journal, permet de se faire une opinion sur d'autres pressions et manoeuvres à l'oeuvre dans la communauté scientifique et dans son rapport aux politiques. Ce que Lindzen dénonce ici : une course acharnée aux subventions (1,7 milliards de dollars / an aux seuls Etats-Unis), des critiques indirectes et polémiques de certains papiers scientifiques (au lieu des échanges habituels et rapides de commentaires dans la revue de publication), des mises à l'écart de climatologues ouvertement sceptiques, un chantage permanent à la catastrophe à venir, des affirmations publiques alarmistes de plus en plus déconnectées de la réalité, etc. Pour mémoire, Richard Lindzen est un spécialiste de l'atmosphère, titulaire de la chaire Alfred Sloan de météorologie au MIT. Il a démissionné du GIEC en 2001, considérant que les compte-rendus de cet organisme ne reflétaient plus la réalité des connaissances scientifiques, au moins pour sa partie (la validité des modèles océan-atmosphère). Lindzen connaît son métier et il connaît aussi bien les milieux internationaux de la climatologie. On peut considérer que ce texte est la simple expression de sa paranoïa. Ou de son aigreur. Voire de sa volonté de manipulation. On peut tout supposer sur Lindzen comme on pouvait tout supposer sur Hansen. On peut aussi penser, plus simplement, que l'un et l'autre disent la vérité. A savoir que Bush a vraiment fait pression sur un climatologue qui critiquait ouvertement ses choix énergétiques en raison de son estimation du mauvais état climatique de la planète. Et que la science du réchauffement climatique est vraiment devenue un champ de bataille où certains chercheurs éprouvent une difficulté croissante à faire entendre dan des conditions normales leurs objections au courant dominant. *** Climate of Fear Global-warming alarmists intimidate dissenting scientists into silence. BY RICHARD LINDZEN Wednesday, April 12, 2006 12:01 a.m. EDT There have been repeated claims that this past year's hurricane activity was another sign of human-induced climate change. Everything from the heat wave in Paris to heavy snows in Buffalo has been blamed on people burning gasoline to fuel their cars, and coal and natural gas to heat, cool and electrify their homes. Yet how can a barely discernible, one-degree increase in the recorded global mean temperature since the late 19th century possibly gain public acceptance as the source of recent weather catastrophes? And how can it translate into unlikely claims about future catastrophes? The answer has much to do with misunderstanding the science of climate, plus a willingness to debase climate science into a triangle of alarmism. Ambiguous scientific statements about climate are hyped by those with a vested interest in alarm, thus raising the political stakes for policy makers who provide funds for more science research to feed more alarm to increase the political stakes. After all, who puts money into science--whether for AIDS, or space, or climate--where there is nothing really alarming? Indeed, the success of climate alarmism can be counted in the increased federal spending on climate research from a few hundred million dollars pre-1990 to $1.7 billion today. It can also be seen in heightened spending on solar, wind, hydrogen, ethanol and clean coal technologies, as well as on other energy-investment decisions. But there is a more sinister side to this feeding frenzy. Scientists who dissent from the alarmism have seen their grant funds disappear, their work derided, and themselves libeled as industry stooges, scientific hacks or worse. Consequently, lies about climate change gain credence even when they fly in the face of the science that supposedly is their basis. To understand the misconceptions perpetuated about climate science and the climate of intimidation, one needs to grasp some of the complex underlying scientific issues. First, let's start where there is agreement. The public, press and policy makers have been repeatedly told that three claims have widespread scientific support: Global temperature has risen about a degree since the late 19th century; levels of CO2 in the atmosphere have increased by about 30% over the same period; and CO2 should contribute to future warming. These claims are true. However, what the public fails to grasp is that the claims neither constitute support for alarm nor establish man's responsibility for the small amount of warming that has occurred. In fact, those who make the most outlandish claims of alarm are actually demonstrating skepticism of the very science they say supports them. It isn't just that the alarmists are trumpeting model results that we know must be wrong. It is that they are trumpeting catastrophes that couldn't happen even if the models were right as justifying costly policies to try to prevent global warming. If the models are correct, global warming reduces the temperature differences between the poles and the equator. When you have less difference in temperature, you have less excitation of extratropical storms, not more. And, in fact, model runs support this conclusion. Alarmists have drawn some support for increased claims of tropical storminess from a casual claim by Sir John Houghton of the U.N.'s Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) that a warmer world would have more evaporation, with latent heat providing more energy for disturbances. The problem with this is that the ability of evaporation to drive tropical storms relies not only on temperature but humidity as well, and calls for drier, less humid air. Claims for starkly higher temperatures are based upon there being more humidity, not less--hardly a case for more storminess with global warming. So how is it that we don't have more scientists speaking up about this junk science? It's my belief that many scientists have been cowed not merely by money but by fear. An example: Earlier this year, Texas Rep. Joe Barton issued letters to paleoclimatologist Michael Mann and some of his co-authors seeking the details behind a taxpayer-funded analysis that claimed the 1990s were likely the warmest decade and 1998 the warmest year in the last millennium. Mr. Barton's concern was based on the fact that the IPCC had singled out Mr. Mann's work as a means to encourage policy makers to take action. And they did so before his work could be replicated and tested--a task made difficult because Mr. Mann, a key IPCC author, had refused to release the details for analysis. The scientific community's defense of Mr. Mann was, nonetheless, immediate and harsh. The president of the National Academy of Sciences--as well as the American Meteorological Society and the American Geophysical Union--formally protested, saying that Rep. Barton's singling out of a scientist's work smacked of intimidation. All of which starkly contrasts to the silence of the scientific community when anti-alarmists were in the crosshairs of then-Sen. Al Gore. In 1992, he ran two congressional hearings during which he tried to bully dissenting scientists, including myself, into changing our views and supporting his climate alarmism. Nor did the scientific community complain when Mr. Gore, as vice president, tried to enlist Ted Koppel in a witch hunt to discredit anti-alarmist scientists--a request that Mr. Koppel deemed publicly inappropriate. And they were mum when subsequent articles and books by Ross Gelbspan libelously labeled scientists who differed with Mr. Gore as stooges of the fossil-fuel industry. Sadly, this is only the tip of a non-melting iceberg. In Europe, Henk Tennekes was dismissed as research director of the Royal Dutch Meteorological Society after questioning the scientific underpinnings of global warming. Aksel Winn-Nielsen, former director of the U.N.'s World Meteorological Organization, was tarred by Bert Bolin, first head of the IPCC, as a tool of the coal industry for questioning climate alarmism. Respected Italian professors Alfonso Sutera and Antonio Speranza disappeared from the debate in 1991, apparently losing climate-research funding for raising questions. And then there are the peculiar standards in place in scientific journals for articles submitted by those who raise questions about accepted climate wisdom. At Science and Nature, such papers are commonly refused without review as being without interest. However, even when such papers are published, standards shift. When I, with some colleagues at NASA, attempted to determine how clouds behave under varying temperatures, we discovered what we called an "Iris Effect," wherein upper-level cirrus clouds contracted with increased temperature, providing a very strong negative climate feedback sufficient to greatly reduce the response to increasing CO2. Normally, criticism of papers appears in the form of letters to the journal to which the original authors can respond immediately. However, in this case (and others) a flurry of hastily prepared papers appeared, claiming errors in our study, with our responses delayed months and longer. The delay permitted our paper to be commonly referred to as "discredited." Indeed, there is a strange reluctance to actually find out how climate really behaves. In 2003, when the draft of the U.S. National Climate Plan urged a high priority for improving our knowledge of climate sensitivity, the National Research Council instead urged support to look at the impacts of the warming--not whether it would actually happen.
  7. Juste une confirmation concernant le site de la NOAA (voir dernière remarque de mon mesage précéent) : il semble qu'ils se sont trompés dans les mesures de leur graphique comparatif des satellites. Voici la réponse que m'a faite Jay Lawrimore : Charles, I think the trend on the UAH time series in our nid-troposphere graphic is incorrect. http://www.ncdc.noaa.gov/img/climate/resea.../msu2005-pg.gif . I believe it is ~0.05C/decade. We'll double check and correct. Thanks, Jay *** Ce qui nous fait pour la surface comparée à la mid-troposhère en tendance / décennie : 0,18 °C / 0,14 °C (RSS) / 0,05 °C (UAH)
  8. Je t'ai répondu en créant une discussion spécifique sur le sujet (voir dans ce texte mes remarques en nota concernant nos derniers échanges ici).
  9. Dans une autre discussion (Mars 2006...), nous avons commencé à aborder la question des températures de la troposphère. Comme c'est un domaine important dans le débat climatique, et récurrent depuis quinze ans, je refais une synthèse ici. L'enjeu de ce débat est important. Les modèles actuels de circulation générale océan-atmosphère prévoient tous que la troposphère doit se réchauffer au moins aussi vite que la surface dans le cadre d'un réchauffement induit par les gaz à effets de serre bien répartis (well mixed greenhouse gases). Le différentiel doit même être un peu plus grand au niveau des tropiques, avec une tropopshère se réchauffant plus vite que la surface. Si le débat est aussi intense sur ce sujet, c'est que les mesures des températures troposphériques par satellite (depuis 1979) et par ballons radiosondes (depuis les années 1940) n'aboutissent pas à ce résultat attendu. On a beaucoup dit dans la presse en 2005 que le problème était enfin résolu, à la suite d'une correction apportée par l'équipe de Mears (RSS). Il n'en est rien, comme nous allons le voir. * C'est dans la troposphère (basse couche de l'atmosphère) que se déroule l'essentiel des phénomènes physiques déterminant les climats de la terre. Sa hauteur varie selon que l'on situe aux pôles (cellule polaire de 7 à 8 km d'épaisseur) ou aux tropiques (cellule de Hadley de 15 à 17 km d'épaisseur). La troposphère connaît un gradient de température et de pression décroissant (1013 hPa au sol, env. 200 hPa à la limite de la tropopause). Les variations importantes de température et de pression y engendrent la circulation atmosphérique global (courants-jets, anticyclones, dépressions, etc.). Voici un schéma : Les températures de la troposphère sont mesurées de deux manières : les radiosondes et les satellites (depuis 1979). Pour simplifier, nous nous limitons ici à la période [1979-2005] où l'on dispose de séries comparables pour chaque mode d'enregistrement. Nous arrondissons également au centième les valeurs. * Les bases de données issues des satellites sont gérées à titre principal par deux équipes : le RSS de Mears en Californie, l'UAH de Christy et Spencer en Alabama. Ces deux équipes n'utilisent pas tout à fait les mêmes équations pour corriger les données brutes (correction en fonction des décalages d'orbite des satellites et des biais de chaleur des matériaux). Les mesures qui nous intéressent ici proviennent de deux canaux : le canal TLT (basse troposphère) et le canal TMT (mid-troposphère). Les données sont les suivantes (°C / décennie entre 1979 et 2005) : TLT : 0,19°C (RSS) / 0,13°C (UAH) TMT : 0,14°C (RSS) / 0,05°C (UAH) Une partie des conflits d'interprétation provient de ce que les canaux MSU/AMSU des satellites sont contaminés a- à la hausse par des activités de surface pour la basse troposphère ; b- à la baisse par le contact avec la stratosphère pour la couche haute de la troposphère et la tropopause. (On sait que la stratosphère est censée se refroidir sous l'effet des GES, alors que la troposphère est censée se réchauffer.) D'où la création des canaux "artificiels" TLT et TMT qui permettent de pondérer les données en évitant les biais de hausse à la surface et les biais de baisse en altitude. (On notera au passage que les données satellite sont censées être plus fiables que les données de surface : c'est hélas faux). Selon le dernier rapport annuel de la NOAA (2005), la tendance 1979-2005 pour les températures de surface (TS) est de 0,18°C. On constate donc que : - les augmentations de TS (0,18) sont inférieures à celles de TLT (RSS) (0,19) - mais elles sont bien supérieures à TLT (UAH) (0,12), TMT (RSS) (0,14) et TMT (UAH) (0,05) Conclusion 1 : Si l'on examine le comportement thermique de la troposphère (et non uniquement celui de ses basses couches pour une seule série satellite), les données satellitaires ne corroborent pas les prévisions des modèles. * Concernant les ballons-sondes, il existe plusieurs bases et surtout analyses de ces bases (HdRT, Angell 54, LKS, RIHMI, UAH). Nous prenons la base Radiosonde Atmospheric Temperature Products for Assessing Climate (RATPAC-a), qui a l'intérêt de publier toutes ses données corrigées à cette adresse : ftp://ftp.ncdc.noaa.gov/pub/data/ratpac/r...nual-levels.txt Les données Ratpak sont dérivées des corrections LKS (Lanzante, Klein, Seidel). L'analyse de la couche 850-300 hPa est censée donner le comportement de la mid-troposphère, sans contamination par la surface ou la stratosphère (cf. schéma de la troposphère où l'on voit que la couche 300 s'arrête avant la tropopause et ne peut être touchée par le refroidissement de la stratosphère ; la couche 800 commence à environ 2000 mètres, on peut le calculer précisément par la loi de l'hydrostatique). C'est la raison pour laquelle NOAA 2005 repend cette couche dans son bilan du climat. L'analyse RATPAC-a sur 1979-2005 donne le résultat suivant : 0,14°C / décennie. (Nota : l'intégration de la couche supplémentaire surface-800 hPa ne change pas cette estimation, au centième près). Ce chiffre de 0,14 °C est conforme à l'estimation des satellites (plus proche du RSS pour la tendance globale et pour cette base ; mais ce ne sont pas tout à fait les mêmes couches qui sont mesurées, cf. Christy 2003 pour les intercalibrations spécifiques avec la base UAH). Il est de nouveau inférieur aux 0,18°C des températures de surface. Conclusion 2 : les données de ballons sondes en moyenne troposphère sont proches de celles des satellites. Elles non plus ne corroborent pas les modèles en trouvant un réchauffement moindre de la troposphère / surface. * Pour une analyse plus détaillée, mais sur la période 1979-2004, voici un graphe de synthèse des différents données selon les latitudes (sans moyenne globale). Outre RSS, UAH et Ratpak, on trouve aussi HadAT2 (autre série de ballons sondes). Les données de la troposphère sont au centre et à droite. Les températures de surface (courbes noires) sont nettement inférieures aux températures troposphériques en moyenne-haute tropo sur certaines latitudes (courbes orange au centre). Ailleurs, pour tous les moyens de mesure (sauf parfois RSS) et sur presque toutes les latitudes, les températures de la troposphère sont inférieures à celles de la surface. * Si les données rassemblées ici sont bien exactes - ce que je vous invite à vérifier -, il faut en conclure que le décalage entre les températures de surface et celles de la troposphère existe toujours en 2005, malgré différentes corrections. GIEC 2001 l'avait déjà noté. Si tel est le cas, on peut faire plusieurs hypothèses : - les mesures satellite + radiosonde sont très imparfaites et ont des marges d'erreur trop grandes (un niveau de confiance trop faible) pour être utilisées ; - les modèles actuels ne sont pas bien conçus, notamment pour ce qui est des mvts thermiques de l'atmosphère liés aux GES ; - les mesures de surface ne sont pas correctes et sont biaisées à la hausse (si les mesures radiosondes et satellites et les modèles sont, eux, exacts), par exemple par l'effet urbain dans l'enregistrement. *** Note à Météor : dans la précédente discussion, tu proposais soit de commencer plus tard, soit de prendre certaines couches de la troposphère (500 hPa par exemple). Pour les raisons énoncées ci-dessus, je ne pense pas que cela soit pertinent : a- il est plus simple et plus instructif de raisonner sur la toute longueur des séries disponibles (qui n'est déjà pas très longue par rapport aux 150 ans des températures de surface) ; b- la sélection d'une couche de la troposphère pour les ballons sondes fausse à mon avis les données au lieu de les préciser, puisque les analyses satellite TLT et TMT sont moyennées sur plusieurs couches. Mais tu peux faire des calculs sur une ou plusieurs couches si tu le souhaites. Par ailleurs, je n'ai pas repris le schéma NOAA 2005 de synthèse sur les satellites pour 1979-2005 (voir notre précédente discussion), car il comporte une étrangeté. Si tu le regardes, les valeurs données pour RSS (0,14) et UAH (0,12) ne correspondent pas à celles que l'on trouve sur les bases de données de ces deux organismes. Le 0,14°C (RSS) correspond à la rigueur au canal TMT. Mais dans cas, la valeur correcte pour UAH serait 0,05°C. Si le 0,12°C (UAH) est bon, la valeur correcte pour le RSS serait 0,19°C. (Je leur ai écrit pour avoir l'explication).
  10. Oui, c'est l'étude de Rignot (2006), dont on a tant parlé. Voir Zwally (2005), Johannessen (2005) et Alley (2005) pour des nouvelles beaucoup moins inquiétantes sur le Groenland. Pour info : d'après Jouzel (colloque du CNRM, 2005, cf. autre discussion "Mesures récentes..." pour référence), le Groenland sera "au centre" du rapport IPC 2007. Ceci explique peut-être cela ? Sinon, voir aussi sur RealClimate les discussions de ces travaux récents, et notamment pour Rignot (2006) certains commentaires sur la physique des glaces.
  11. Je partage l'essentiel des opinions des spécialistes du GIEC, de Météo-France, de l'INRA et celles de Le Treut, Jouzel, Jancovici, Petit, Kandel et de bien d'autres. Aussi, charles muller ne devrait-il pas parler du "fossé entre gbl et moi", mais du fossé entre "ces chercheurs et moi"..., ce serait plus honnête ! Cher gbl, Je partage également plein d'opinions avec les auteurs que vous citez (Janco et Petit je ne sais pas... je vais faire encore un effort). Avec Robert Kandel certainement, dont j'avais apprécié à quelques détails près la petite synthèse assez balancée (Le réchauffement climatique, Puf, Paris 2002). Je prends donc en bonne note l'opinion qu'il exprime concernant ses pairs et lui-même : "Pour les spécialistes exigeants, la climatologie rigoureuse et complète n'existe pas encore : elle est pour demain, sinon après-demain" (p. 83) Je ne peux mieux dire. Ma suggestion d'attendre au moins 2010-2020 pour valider les conclusions des modèles actuels a au moins l'onction (putative) d'un directeur de recherche du CNRS et responsable d'un labo de météorologie dynamique.
  12. OK, merci de vos réponses à tous deux. Donc attendons les données pour Vénus.
  13. Désolé, je ne me lancerai pas ce soir dans de vastes calculs (mais c'est tentant, avec ces merveilleuses pluies de chiffres des bases de données). Je m'abstiens pour une raison très simple : les modèles font des centaines de milliers de calculs de ce genre, et font intervenir ensuite la densité de probabilité des fonctions qu'ils ont paramétrées (pdfs) pour dégager des résultats plus probables que d'autres. C'est la procédure classique. A ce jeu, je n'ai pas trop envie de lutter contre Deep Blue. Libre à toi de le faire. Sache quand même que les données des différentes couches de la troposphère ont été examinées en détail depuis 15 ans, vu le pb qu'elles représentent. D'ailleurs, le GIEC (2001) l'évoque longuement dans ce célèbre chapitre curieusement conçu dès le départ sur les incertitudes, là où le GIEC nous avait habitué à un ton plus affirmatif. En guise de synthèse et de conclusion (provisoire), je retiens simplement les points suivants, émanant de données apparement non contestées (dans leur intervalle de confiance / marge d'erreur) : - le modèle central aujourd'hui dominant du réchauffement par gaz à effet de serre réparti (well-mixed) suppose que les températures de la troposphère augmentent au moins aussi rapidement que celles de la surface (tout le monde le reconnaît) et plus rapidement aux tropiques (la plupart des modèles) ; - les données du réel ne correspondent pas pour le moment aux modèles, qu'il s'agisse des ballons-sondes ou des satellites montrant un ∆t inférieur pour la troposphère globale, et plus inférieur encore aux tropiques ; - partant de là, quatre possibilités : > nous sommes dans les marges d'erreur de chaque mesure (pourquoi pas ? à vérifier, cela fait simplement des marges très importantes à intégrer comme équiprobables dans les calculs des modèles) ; > les ballons sondes et les satellites se trompent (mais quid du progrès des mesures récentes ? et pourquoi sont-elless à peu près intercalibrées ?) ; > les modèles se trompent complètement (no comment :-) ; > les températures de surface sont surévaluées (est-ce le fameux effet urbain ?). En l'état des connaissances, je penche pour la quatrième et dernière hypothèse qui est la plus simple, vu que l'effet urbain est par ailleurs pas mal documenté, quoique non pris en compte "officiellement". Et je n'exclus pas la troisième.
  14. Merci de toutes ces données, toujours aussi riches et précises. Le seul pb, c'est qu'à vous lire on ne peut guère avoir idée de l'effet urbain à l'échelle globale et sur le XXe siècle, vu tout ce qu'il faut prendre en compte sur chaque station particulière. Or, cette information est tout de même précieuse puisque le moindre forçage non atmosphérique change les estimations sur lesquelles tant de gens débattent et décident. La technique de Hansen et al. (luminosité / satellite) est sans doute très imparfaite. Mais sur plusieurs milliers de stations moyennées, elle donne quand même une idée de la tendance, non ? C'est vrai qu'il peut y avoir un bâtiment dans un coin sombre. Mais on est au moins sûr que la probabilité est plus forte d'un bâtiment dans les coins éclairés. A la limite, un affinement des données ne pourrait qu'accentuer la différence (en révisant à la baisse les stations que l'on croyait isolées - Hansen n'exclut d'ailleurs pas "quelques centièmes de degré" d'influence locale en ce sens, sur les "unlit stations").
  15. La critique de Mestre porte sur Jones 1994. Jones 2003 détaille les nombreuses révisions des grilles CRU en pp 207-214 de son papier. A noter qu'il y avait déjà eu une première série de révisions postérieure la critique de Mestre (Jones 2001).
  16. Nota : cela fond "carrément" sur certaines parties de l'Arctique et sur la Péninsule antarctique (pointe occidentale). Mais pour l'Antarctique en globalité (80 % des glaces terrestres), le bilan reste à peu près nul depuis 30 ans. (La question concernait les pôles)
  17. Je constate en lisant le rapport que l'avis de MM Hulot et Jancovici est fort sollicité. Ce qui me laisse quand même un petit espoir pour le rapport 2015, non ? Je craignais que les opinions publiques en matière de climatologie soient réservées aux diplômés de la discipline. Mais non, la représentation nationale est très, très ouverte.
  18. Tu as à moitié raison : j'ai une profonde confiance dans la science et la technique. Mais dans l'homme, non. La nature humaine est à l'évidence capable du meilleur comme du pire : je ne peux lui signer un blanc-seing. Juste espérer qu'elle penche du bon côté. Sinon, c'est vrai que je suis quand même assez optimiste de tempérament. Je trouve que notre époque est sinistre de ce point de vue : le grand jeu à la mode semble de cracher dans la soupe du progrès, comme si nous vivions horriblement moins bien qu'aux époques antérieures. Pour ma part, je suis plutôt émerveillé (et reconnaissant) par le chemin parcouru et tout ce qu'il révèle de volonté, de créativité, d'ingéniosité, etc. C'est d'ailleurs compatible avec l'une ou l'autre option du réchauffement. (Voir Alain qui souligne d'un côté qu'on va dans le mur et qui réfléchit d'un autre côté à des solutions techniques. Je trouve cela très bien.)
  19. - Je vote pour (le forum environement) - Le fait de repousser le délai ne change pas grand chose : si tu ne t'attends pas à une catastrophe à effet de serre pour 2100, la probabilité en est encore plus mince après, vu qu'il n'y aura plus bcp de pétrole ni de gaz à cette date (et que l'on fusillera le premier qui touche aux réserves de charbon). - Oui, mais on peut réfléchir au choix inverse. Agir dans l'incertitude, c'est la porte ouverte au n'importe quoi. - Entre un début de certitude et un résultat final d'un modèle du GIEC en 2100, le fossé est aussi profond... qu'entre gbl et moi /emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">
  20. - Oui, on commence à avoir des données sur 20 ans. Ce qui est un peu léger tu en conviendras, vu la somme des variables à considérer et des relations entre variables à paramétrer. En 20 ans, je doute fort que la profondeur soit suffisante. - Le plus intéressant des 20 dernières années, de l'avis même du GIEC, a surtout été le Pinatubo (1991) et l'ENSO (1997-98) pour essayer de rétrovalider certains points très faibles des modèles (aérosols, océan-atmosphère). - L'effet total des aérosols (direct + indirect) reste très flou. Par exemple -1,6W/m2 (+/-1,3) pour Boucher 2001 contre -0,6W/m2 (+/- 0,6) pour Hansen 2001. Voir les travaux de Andronova et Schesinger sur les pdfs des différentes estimations en cours. - Aux dernières nouvelles, le GIEC (cf IPPC Workshop 2004 on climate sensitivity) reconnaît que la sensibilité climatique ∆t [2xCO2] n'est pas une constante en projection, mais qu'elle évolue probablement selon les conditions locales ou selon les évolutions des rétroactions (cf. Sarah Raper 28, summary 31 pour la synthèse). Ce qui est un autre moyen de dire que les modèles fonctionnent d'autant mieux qu'ils peuvent mesurer les données régionales et l'ampleur exacte des rétroactions - c'est-à-dire qu'ils modélisent de mieux en mieux... le passé ! - Dans le même workshop, les chercheurs ne tranchent de toute façon pas sur la fourchette [2-4°C] pour la sensibilité climatique en doublement du CO2 et signalent même des estimations bien plus basses (0,75°C pour Shaviv et Reizer 2003 par exemple). Tu peux donc difficilement la chiffrer au centième de degré près. - Si tu trouves tout cela cohérent, chapeau bas.
  21. Avant d'arriver sur les ballons sondes, un oeil sur ce que la NOAA dit des satellites (dans la même page du bilan global 2005). La carte ci-dessous montre que les tendances de la surface (0,18°C) restent supérieures à celles de la troposphère (0,14°C pour RSS, 0,12°C pour UAH). Rappelons que l'inverse est attendu des modèles actuels de circulation de la chaleur entre la surface et l'atmosphère, surtout aux tropiques. Sinon, pour les ballons sondes, il y a d'autres séries que RATPAC. Mais prenons celle-là. Comme les Américains sont des gens sympas /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> , leurs données sont souvent ouvertes et gratuites. C'est le cas ici. J'ai donc chargé les données Ratpac-A/ (conseillées pour le climat global / Ratpac-B/ ) et j'ai fait rapidos le graphe suivant pour 1979-2005. Tu obtiens très précisément une évolution de 0,3874°C sur la période, soit 27 ans. Ce qui fait du 0,143°C / décennie pour les ballons sondes. Cela colle avec les satellites (plus le RSS que l'UAH, mais l'inverse est vrai aux tropiques). Ton estimation à la louche était trop... pessimiste. Mais tu peux refaire les calculs sur la couche 850-300, pour plus de prudence. Les données sont là : ftp://ftp.ncdc.noaa.gov/pub/data/ratpac/r...nual-levels.txt
  22. Aïe : on tourne en rond car c'est justement ce lien d'évidence que je remets en question. Mais en fait pour une raison simple : je juge en premier lieu la recevabilité d'une proposition non pas sur ses bonnes intentions, mais sur sa véracité factuelle (sa scientificité si l'on veut, au moins son exactitude). Malgré toute la sympathie que j'ai pour certains écolos (et aussi de l'antipathie pour d'autres), je ne laisse pas passer leurs approximations. (Surtout que l'écologie est une science avant d'être une idéologie.) Sinon, je suis un grand tronçonneur de problèmes. La vision contraire (cette espèce de "holisme" selon lequel le tout est dans chaque partie et vice-versa) me semble complètement improductive du point de vue intellectuel et pratique.
  23. Oui, beucoup de gens font ainsi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai grand plaisir à voir mon site arriver peu à peu dans les premières pages de réponses francophones sur diverses questions d'actualité, et cela en à peine un mois. Paresseux de tous les pays, devenez sceptiques !
  24. Eh bien voilà nos politiques bien informés. Leur admiration fétichiste pour les sacro-saints modèles est très amusante, on dirait du Bouvard et Pécuchet. Modèles qui ne savent pas... calculer chaque élément de forçage dans le bilan radiatif évaluer la sensibilité climatique évaluer même avec précision de la demi-vie du CO2 atmosphérique mesurer l'évolution de la nébulosité modéliser le cycle de la vapeur d'eau simuler avec précision les échanges thermiques dans les différentes couches de la troposphère quantifier l'incertitude des rétroactions positives ou négatives anticiper l'évolution exacte de la démographie, de l'économie et de l'énergie ...mais qui vous donnent quand même fièrement, et au dixième de degré près s'il vous plaît, la température en 2100. A ce niveau de distorsion entre le discours et le réel, je crois que je lèverai ma coupe ce soir à la mémoire du défunt bon sens.
  25. Non, non, les amis dont je te parle ici sont clairement "deep ecology" (Lovelock and co) et savent très bien ce qu'ils disent quand ils considèrent l'espèce humaine comme "parasite". Je comprends d'ailleurs leur point de vue, même si je le trouve très excessif. Non, au contraire. C'est la raison pour laquelle je suis plutôt hostile à l'énergie fossile et inquiet du développement anarchique de l'humanité. Le réchauffement climatique me semble de ce point de vue une diversion des questions plus importantes, comme la pollution ou l'agression des écosystèmes locaux. J'aime beaucoup l'entomologie.
×
×
  • Créer...