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Des records de froid sont également tombés en Allemagne ce mardi 01/03/2005 : -18,6°C à Stuttgart (précédent record : -16,2°C le 5 mars 1949) -17,2°C à Freudenstadt (précédent record : -15,9°C le 5 mars 1971) -14,9°C à Sarrebruck (précédent record : -12,5°C le 6 mars 1971) -13,9°C à Trêves (précédent record : -12,9°C le 6 mars 1971) -13,6°C à Mannheim (précédent record : -12,2°C le 6 mars 1971) et -25,1°C à l'aéroport de Munich (record depuis le début des observations en 1993). Enfin, signalons aussi que la Suède a connu sa nuit la plus froide de l'hiver : le thermomètre est descendu jusqu'à -40°C, ou plus exactement -39,7°C à Gielas...
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On pourrait également battre cette nuit le record absolu de froid au Funtensee, notamment si le ciel reste suffisamment dégagé... A titre de comparaison, on relevait -22,7°C à 17h contre -17,8°C hier à la même heure. Petit rappel : -45,9°C le 24/12/2001 (record de froid pour l'Allemagne). Avec -43,6°C ce matin, le Funtensee a déjà établi un nouveau record de froid pour le mois de mars (un nouveau record de froid en mars pour l'Allemagne par la même occasion).
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Tout le nord de l'Italie a connu également des températures très froides cette nuit, de nombreuses stations auraient également battu des records de froid pour un mois de mars. Bologne et Trieste ont d'ores et déjà enregistré officiellement leur nouveau record de Tn pour un mois de mars : -9,7°C à Bologne (aéroport de Bourg Panigale), le précédent record datait de mars 1963 avec -8,6°C ; -6,4°C à Trieste, le précédent record datait de mars 1971 avec -6,3°C. On a relevé également -10,7°C à Bolzano, ce qui devrait constituer un nouveau record mais cela demande encore confirmation... D'autres valeurs relevées ce matin : -22,0°C à Dobbiaco et Passo Resia -21,6°C à Passo Rolle -18,4°C à Tarvisio -12,6°C à Piacenza -10,0°C à Udine -8,0°C à Trévise Istrana -7,4°C à Campobasso et Turin -7,2°C à Vérone Villafranca -6,6°C à Venise -4,2°C à Milan Linate -2,9°C à Rome Fiumicino -2,3°C à Gênes (avec -3,6°C, le précédent record de mars 1971 n'est pas battu)
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Quelques Tn du 01/03/2005 hors de nos frontières : -43,6°C au Funtensee (il faisait -34,6°C hier soir à 22h) -40,0°C au Glattalp (il faisait -34,7°C hier soir à 22h) -34,8°C à Sonnenbühl -30,0°C au Sonnblick (Tn de -30,3°C le 28/02/2005) -25,4°C au Zugspitze (Tn de -29,4°C le 28/02/2005) -26,0°C à Pian Rosa (Italie) (Tn de -26,6°C le 28/02/2005 et tout de même -24,5°C à Münich ce matin (-23,3°C hier)...
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merci m17a pour toutes ces données. Mais aussi, Genève : -9,8°C Marseille : -6,8°C Tarbes : -9,5°C Ajaccio : -1,2°C
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Nouveau bilan de la pluviométrie en Californie au 23/02/2005 : A Lindbergh Field (San Diego), le cumul pluviométrique pour février 2005 s'élève désormais à 137,2 mm (5,40 inches) au 23/02/2005 (3h). Depuis le début des observations en 1850, il s'agit d'ores et dèjà du 5e mois de février le plus pluvieux, derrière février 1905 (149,9 mm), février 1927 (169,7 mm), février 1998 (194,3 mm) et surtout février 1884 (229,9 mm). La "saison" 2004-2005 se place également au 3e rang des saisons les plus pluvieuses depuis 1850 : le cumul pluviométrique s'élève désormais à 487,9 mm (19,21 inches) depuis le 1er juillet 2004. Du côté de Los Angeles (Downtown), il est tombé 860,3 mm de pluie (33,87 inches) du 1er juillet 2004 au 23/02/2005 (6h) : il s'agit désormais de la 3e saison la plus pluvieuse depuis 1877, derrière les saisons 1889-1890 et 1883-1884. Il faut également savoir que la normale sur la période entre le 1er juillet et le 23 février n'est que de 257,8 mm (10,15 inches). Enfin, dans les montagnes californiennes, les quantités enregistrées depuis le 17/02 sont particulièrement élevées, notamment à Old Man Mtn avec 474,5 mm (18,68 inches) et surtout à Opids Camp avec 562,1 mm (22,13 inches).
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A Illoqqortoormuit (Scoresbysund), sur la côte orientale du Groenland, le thermomètre est monté jusqu'à +15,9°C le 22/02/2005. Il s'agit d'un nouveau record de Tx en février pour la côte est du Groenland. Le précédent record datait du 23/02/1965 avec seulement +8,0°C enregistré au Kap Tobin. 2 ans plus tôt, en février 1963, on avait également enregistré +8,0°C à Daneborg, station située un peu plus au nord sur la côte orientale. Après consultation des cartes synoptiques de surface qui sont en ma possession, la configuration du champ de pression est à chaque fois la même lors de ces épisodes de températures anormalement élevées : on constate un écoulement de l'air froid à l'est du Groenland responsable d'un temps anormalement froid et neigeux en Europe, un anticyclone positionné sur l'Atlantique NE qui dirige l'air froid vers le sud et la France en particulier, qui fait barrage aux perturbations atlantiques et favorise de puissantes remontées d'air chaud et humide vers le Nord et le Groenland en particulier. Dans le même contexte, on a enregistré encore aujourd'hui des températures particulièrement élevées dans la partie sud du Groenland : on relevait par exemple +11,5°C à Paamiut/Frederikshaab à 9h locales, +10,2°C à Narsarsuaq ou encore +10,2°C à Angmagssalik à 15h locales. Enfin pour terminer, il faut signaler aussi qu'à la station de Summit située à 3208 m d'altitude, on a enregistré une Tx de -11°C le 20/02/2005 : il s'agit aussi du nouveau record de Tx abs. pour un mois de février depuis 1991 (soit depuis le début des observations), le précédent record datait du 22/02/1993 avec -17,9°C (source : DMI).
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Selon le Met Office, il est tombé 126 mm de pluie en 6h, aujourd'hui mercredi 23 février entre 6h et 12h UTC, sur l'île de Takaroa située au NE de l'archipel des Tuamotu. La normale pour un mois de février n'est seulement que de 131 mm. Depuis le début du mois de février, il a déjà fortement plu dans toute cette région du Pacifique Sud, des Iles Samoa à l'archipel des Tuamotu, en passant par les Iles Cook et les Iles de la Société (dont Tahiti notamment). Cet excès de pluviométrie est principalement dû à un décalage vers le sud des structures pluviogènes (i.e. l'équateur météorologique) et à une forte activité le long de cette ligne de convergence qui s'est traduite par la naissance d'un nombre anormal de perturbations tropicales à l'Est du 180e méridien : pour mémoire, on peut citer les cyclones tropicaux MEENA et NANCY de catégorie 4 ou dernièrement le cyclone tropical OLAF de catégorie 5 qui ont déversé des quantités d'eau importantes sur les différents archipels. Comme le souligne Jean Le Borgne dans son ouvrage Les Cyclones, 16% seulement des perturbations tropicales du Pacifique Sud-Ouest naissent à l'est du 180e méridien en année "normale". Depuis le début de l'année, on peut remarquer que 4 perturbations tropicales sur 7 sont nées à l'est du 180e méridien, soit plus de la moitié...
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Effectivement Nanotech, les cumuls pluviométriques dans la vallée de la Mort sont déjà importants, la normale sur l'année étant inférieure à 50 mm. Depuis le 1er juillet 2004, il est également tombé plus de 130 mm à Furnace Creek... D'autres infos en provenance de la Californie : L'hiver 2004-2005 est d'ores et déjà le plus pluvieux à Las Vegas depuis le début des observations. La station de McCarran International Airport (Las Vegas) a enregistré 149,1 mm de pluie (5,87 inches) du 1er décembre 2004 au 22/02/2005 (13h) : le précédent record était détenu par l'hiver 1992-1993 avec 148,8 mm (5,86 inches). C'est également la deuxième fois que Las Vegas enregistre plus de 127 mm (5 inches) au cours des mois d'hiver. En outre, il faut savoir que la normale pour la période décembre/janvier/février n'est que de 42,7 mm (1,68 inches), et la normale sur l'année de 114 mm (4,49 inches). A Lindbergh Field (San Diego), il est tombé 465,6 mm de pluie (18,33 inches) du 1er juillet 2004 au 22/02/2005 (12h) : la "saison" 2004-2005 est d'ores et déjà la 5e saison la plus pluvieuse depuis le début des observations en 1850. Les 4 saisons les plus pluvieuses depuis 1850 : 1) 1883-1884 : 659,6 mm (25,97 inches) 2) 1940-1941 : 628,4 mm (24,74 inches) 3) 1977-1978 : 475,2 mm (18,71 inches) 4) 1921-1922 : 473,7 mm (18,65 inches) A Lindbergh Field, c'est également la première fois que l'on observe au cours d'une seule "saison" 4 mois dont le total mensuel s'élève à plus de 4 inches (101,6 mm) : - octobre 2004 : 126,5 mm (4,98 inches) - décembre 2004 : 101,9 mm (4,01 inches) - janvier 2005 : 114 mm (4,49 inches) - février 2005 : 114,8 mm (4,52 inches) au 22/02/2005 (12h), mais encore assez loin des records de février 1998 avec 194,3 mm (7,65 inches) et février 1884 avec 229,9 mm (9,05 inches)... Pour finir : du 17/02/2005 au 22/02/2005 (6h), il est tombé 193,3 mm (7,61 inches) de pluie au centre-ville de Los Angeles. Depuis le 1er juillet 2004, le cumul pluviométrique s'élève à 834,9 mm (32,87 inches) : la "saison" 2004-2005 se place désormais au 4e rang des saisons les plus pluvieuses depuis 1877. On se rapproche chaque jour un peu plus du record absolu de précipitations détenu par la saison 1883-1884...
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Suite des événements et toujours plus de chiffres... les cumuls pluviométriques sur la côte ouest des Etats-Unis sont tout bonnement exceptionnels ! Du 17/02/2005 au 21/02/2005 (10h), il est tombé 169,4 mm (6,67 inches) de pluie au centre-ville de Los Angeles. Il est notamment tombé 19,1 mm (0,75 inches) en 3 heures le 19/02/2005, entre 5h et 8h, provoquant d'importantes inondations dans certains quartiers de la ville. Dans les montagnes californiennes, on relève des cumuls pluviométriques très importants, jusqu'à 370,8 mm (14,60 inches) à Old Man Mtn et même 457,2 mm (18,00 inches) à Opids Camp ! A Los Angeles (Downtown), le cumul pluviométrique depuis le 1er juillet 2004 s'élève à 796,5 mm (31,36 inches), ce qui le place déjà au 5e rang des saisons les plus pluvieuses depuis le début des observations en 1877 (NB : on parle ici de "saison" au lieu d'année car on comptabilise habituellement la quantité de pluie annuelle entre le 1er juillet de l'année précédente et le 30 juin de l'année en cours). La saison 1883-1884 détient le record de la saison la plus pluvieuse depuis 1877, avec 969,8 mm (38,18 inches) tombés entre le 1er juillet 1883 et le 30 juin 1884. Les 10 "saisons" les plus pluvieuses à Los Angeles (Downtown) depuis 1877 : 1) 1883-1884 : 969,8 mm (38,18 inches) 2) 1889-1890 : 884,9 mm (34,84 inches) 3) 1977-1978 : 849,4 mm (33,44 inches) 4) 1940-1941 : 832,1 mm (32,76 inches) 5) 2004-2005 : 796,5 mm (31,36 inches) 6) 1982-1983 : 794,5 mm (31,28 inches) 7) 1997-1998 : 787,7 mm (31,01 inches) 8) 1968-1969 : 697,7 mm (27,47 inches) 9) 1992-1993 : 694,9 mm (27,36 inches) 10) 1979-1980 : 685,3 mm (26,98 inches) A titre de comparaison, voici les quantités de pluie enregistrées depuis le 1er juillet 2004 dans plusieurs villes de la côte ouest des Etats-Unis (au 21/02/2005, 8h) : - Los Angeles : 796,5 mm (31,36 inches) - Seattle : 550,2 mm (21,66 inches) - Portland : 418,3 mm (16,47 inches) - San Francisco : 493,3 mm (19,42 inches) - Eureka : 656,3 mm (25,84 inches). Au Nouveau-Mexique, la station d'Albuquerque International Sunport a enregistré plusieurs records journaliers de précipitations depuis le mois de janvier, dont le dernier en date remonte au 18/02/2005 avec 12,7 mm de pluie (0,5 inches). Le mois de février 2005 se place déjà au 2e rang des mois de février les plus pluvieux depuis le début des observations à cette station en 1931, avec 42,9 mm de pluie (1,69 inches) au 20/02/2005 (6h30), derrière février 1993 avec 46,2 mm (1,82 inches). Mais surtout, il est tombé 78,0 mm (3,07 inches) de pluie entre le 1er janvier 2005 et le 20/02/2005 (6h30) : on est tout prêt de battre le record absolu de précipitations à Albuquerque sur la période janvier-février qui date de 1863 avec 79,8 mm (3,14 inches). Et le mois de février n'est pas encore terminé...
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Le nouveau record officiel de Tx abs. pour le Groenland en février est de +16,0°C enregistré le 19/02/2005 à Paamiut et Nanortalik. Cette valeur est d'autant plus remarquable qu'elle a été enregistrée en février, ce mois étant en moyenne le plus froid de l'année dans le Sud-Ouest du Groenland. Le précédent record de février 1965 est battu de +1,8°C, le record de janvier 2003 de +0,7°C...
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A Svalbard Lufthavn, le record de Tx abs. pour un mois de février a été finalement battu le 17/02/2005 avec +6,0°C. Il s'agit donc la température la plus élevée enregistrée en février depuis 1957.
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Suite des événements... A Albuquerque International Sunport, le début de l'année 2005 (sur les 50 premiers jours) reste le plus pluvieux depuis le début des observations dans cette station en 1931. Entre le 1er janvier et le 19 février 2005 (5h), il est tombé 72,1 mm de pluie (2,84 inches). Le précédent record datait de 1978 avec 53,1 mm (2,09 inches) entre le 01/01/1978 et le 19/02/1978. Les 5 débuts de l'année (sur les 50 premiers jours) les plus pluvieux depuis 1931 : 1) 2005 : 72,1 mm (2,84 inches) (jusqu'au 19/02/2005 à 5h) 2) 1978 : 53,1 mm (2,09 inches) 3) 1983 : 44,2 mm (1,74 inches) 4) 1980 : 35,3 mm (1,39 inches) 5) 1979 : 35,1 mm (1,38 inches) Avec un cumul pluviométrique de 72,1 mm depuis le 1er janvier 2005, le précédent record sur les 2 premiers mois de l'année est d'ores et déjà battu : il datait de 1993 avec un cumul pluviométrique pour janvier et février de 70,1 mm (2,76 inches). Les 5 mois de février les plus pluvieux depuis 1931 : 1) 1993 : 46,2 mm (1,82 inches) 2) 2005 : 37,1 mm (1,46 inches) (jusqu'au 19/02/2005 à 5h) 3) 2004 : 29,7 mm (1,17 inches) 4) 1964 : 28,5 mm (1,12 inches) 5) 1978 et 2003 : 25,9 mm (1,02 inches) Après le mois de janvier, on pourrait bien battre le record mensuel de précipitations pour un mois de février... Dans cette éventualité, on pourrait également battre à Albuquerque le record absolu de précipitations sur la période janvier-février qui remonte à... 1863 avec 79,8 mm (3,14 inches) !
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L'écoulement de l'air froid à l'est du Groenland et les hautes pressions positionnées sur l'Atlantique Nord-Est constituent un véritable barrage aux perturbations océaniques : le flux d'air chaud et humide est dévié vers la côte sud et sud-ouest du Groenland. Sous l'effet des vents de sud à sud-est, le thermomètre est monté en flèche cette nuit : à 3h locales aujourd'hui (soit 0h UTC), on relevait +15,3°C à Paamiut/Frederikshaab (vent de secteur sud de 11 m/s). Il s'agit d'ores et déjà (la journée n'est pas finie !) d'un nouveau record de température pour le Groenland en février. Le précédent record de Tx abs. datait du 21/02/1965 avec +14,2°C enregistré à Narsarsuaq. A Narsarsuaq, on se rapproche également du record puisque l'on relevait déjà +13,1°C aujourd'hui à 3h locales (vent de SE de 7 m/s). On peut aussi signaler d'autres valeurs remarquablement élevées en plusieurs endroits sur la côte sud-ouest : +11,5°C à Nuuk/Godthaab à 3h locales (vent de secteur SE de 12 m/s) +9,3°C à Qaqortoq/Julianehaab à 6h (vent de NE de 9 m/s) +7,9°C à Angissoq à 6h (vent de SE de 16 m/s). On se souvient que le record de chaleur du Groenland pour un mois de janvier avait déjà été battu le 29/01/2003 à Nuuk/Godthaab avec +15,3°C. Au moins au cours de ces 3 derniers hivers, l'écoulement de l'air froid à l'est du Groenland semble avoir été plus fréquent, bloquant ainsi lors de ces épisodes le déplacement vers l'Est des perturbations océaniques et déviant les flux d'air chaud et humide vers le Nord, en direction du Groenland et de la côte sud et sud-ouest en particulier. En tout cas, affaire à suivre...
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Quelques infos supplémentaires en provenance de la station ornithologique suisse de Sempach : On apprend que cette invasion de Jaseurs boréaux a touché la Suisse dès Noël dernier. La dernière invasion importante en Suisse datait de l'hiver 1988/89 (avec un maximum de 5000 individus) : les premiers oiseaux étaient arrivés fin décembre mais l'arrivée principale avait eu lieu au début du mois de janvier 1989, avec une 2e vague dans la seconde moitié du mois de février. Certains d'entre eux étaient restés jusqu'en mars. D'après les anciennes chroniques, les arrivées les plus massives en Suisse depuis le Moyen-Age ont eu lieu au cours des hivers 1413/1414, 1519/1520, 1570/1571, 1682/1683, 1779/1780, 1794/1795, 1806/1807, 1866/1867, 1903/1904, 1941/1942, 1963/1964 et 1965/1966. On a constaté que plus les Jaseurs arrivent tôt en Suisse, plus l'invasion est massive : pendant l'hiver 1965/66, les premiers Jaseurs sont arrivés en Suisse en octobre. Début décembre, un maximum de plus de 30 000 oiseaux, calculé sur 5 jours, avait été atteint, un chiffre qui est resté inégalé. Au Nouvel An, l'invasion était cependant déjà presque terminée. Avant d'ébaucher une quelconque tentative d'explication de ces migrations exceptionnelles, il faut apprendre à connaître cette espèce. En dehors de la période de reproduction, les Jaseurs boréaux se rassemblent en grandes troupes et consomment essentiellement des fruits et des baies, notamment celles du sorbier, du gui ou de la viorne obier. De bonnes conditions météorologiques pendant la reproduction suivies d'une production abondante de baies sont des facteurs qui permettent aux effectifs de Jaseurs de croître fortement. Ces oiseaux hivernent dans leur aire de nidification ou juste au sud de celle-ci. Après une telle année faste, on observe souvent une année de faible production de baies. Ceci provoque des départs en masse, au cours desquels quelques oiseaux atteignent parfois même la Méditerranée. Mais il faut bien souligner que de telles invasions sont dues avant tout au manque de nourriture, et les conditions climatiques dans les régions nordiques ne peuvent pas visiblement expliquer à elles seules cette arrivée massive de Jaseurs boréaux. En effet, si l'hiver 1965/1966 a été l'hiver le plus froid à Haparanda (en Suède) sur la période 1873-2004, l'hiver 1988/1989 n'a pas été particulièrement froid : une température moyenne journalière (DJF) de seulement -7,6°C, soit 10°C de plus qu'au cours de l'hiver 1965/1966. Alors oui en effet, l'hiver 2004/2005 (jusqu'à aujourd'hui) n'a pas été particulièrement froid en Scandinavie. En revanche, les précipitations (neigeuses notamment) ont été relativement abondantes cet hiver : on peut notamment observer qu'en janvier, il est tombé 465 mm de précipitations à Bergen-Florida (Norvège), soit le 2e mois de janvier le plus humide depuis 1890, derrière janvier 1989 (478 mm). Cet hiver, l'épaisseur du manteau neigeux en Suède ou en Norvège est relativement important dans certaines régions. Plus encore que les températures, du moins au cours de cet hiver, ce sont peut-être les quantités de précipitations neigeuses et la couche de neige au sol qui ont participé au déclenchement de cette migration vers le sud des Jaseurs boréaux, mais rien n'est moins sûr... En outre, des ornithologues suédois soulignent que l'on peut observer des groupes de Jaseurs boréaux en pleine ville (à Umea par exemple, sur la côte NE du pays) en janvier ou en février par des températures de -20°C ou -35°C. Cet hiver, les Tn sont rarement descendues en dessous de -35°C, sauf dernièrement et en certains endroits, comme par exemple à Nikkaluokta (-37,4°C le 15/02) et Nedre Soppero (-35,8°C le 15/02). Certains ornithologues suédois considèrent que le facteur déterminant et déclencheur de ces migrations est avant tout la pénurie de baies. Dans les régions nordiques, les bourgeons de fleurs de sorbier se forment pendant l'été pour hiverner sous forme de bourgeons et mûrir l'année suivante. Un mauvais été, c'est-à-dire un nombre de jours de pluie anormalement élevé combiné à des températures fraiches pour la saison, entraînerait une mauvaise production de baies de sorbier l'année suivante. Cet hiver, le manque de nourriture (a priori par suite d'une mauvaise production de baies) aurait peut-être conduit les populations de Jaseurs du nord de l'Europe à migrer vers le sud et l'Europe centrale notamment. Les températures souvent basses cet hiver en Sibérie occidentale (au moins depuis la mi-janvier) auraient poussé également les populations de ces régions à migrer vers l'Europe centrale dans un premier temps et à rejoindre là les populations des pays scandinaves. Il y aurait eu une surpopulation et un manque de nourriture en Europe centrale dès lors que les conditions climatiques se sont sévèrement dégradées en Europe de l'Est et en Europe centrale, avec des températures anormalement basses et des chutes de neige particulièrement abondantes en janvier et notamment début février. Les Jaseurs auraient donc été contraints de se déplacer vers l'Europe de l'Ouest pour trouver des conditions climatiques plus favorables et surtout de la nourriture. Cela expliquerait pourquoi les Jaseurs sont apparus en France et qu'ils se déplacent même encore aujourd'hui vers les régions de l'Ouest de la France. On pourra les observer en particulier dans les jardins, les vergers, les buissons à baies. Mais les Jaseurs sont cependant des hôtes instables. Ils ne séjournent souvent que quelques minutes dans un jardin, où ils se gavent abondamment de baies avant de poursuivre leur chemin. Ceci dit, il arrive aussi qu'ils séjournent longuement à un endroit dès lors qu'ils ne sont pas dérangés. En règle générale, ils ne retournent souvent pas dans un endroit déjà visité, même s'il y reste encore beaucoup de nourriture. Ils mangent rapidement et peuvent avaler tout rond des baies de la taille de cerises. Ils consomment donc toutes sortes de baies et de fruits, y compris des pommes pourries tombées à terre.
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Un événement intéressant sur le plan ornithologique, a priori assez rare pour être signalé : l'invasion en France du Jaseur boréal, dont les premiers individus ont été signalés dans le nord de la France dès le début de cet hiver. Le Jaseur boréal, Bombycilla garrulus de l'ordre des Passériformes, est un oiseau arboricole du nord de l'Europe (Scandinavie) et de la Russie (Sibérie) qui se nourrit principalement de baies, avec une prédilection pour celles du sorbier et du gui. Ce très bel oiseau ne quitte généralement les régions nordiques pour migrer vers le sud que lorsqu'il y fait vraiment froid et surtout lorsqu'il n'y trouve plus sa nourriture. Ses apparitions massives sont connues de longue date et toujours associées à des hivers rigoureux ; depuis le Moyen-Age, le Jaseur boréal est même considéré comme annonciateur d'événements funestes (famine, peste, guerre), comme l'attestent les noms ("d'oiseau") que l'on a pu lui donner dans plusieurs pays : "oiseau de la peste" en hollandais, ou "oiseau de la guerre" en allemand. En périodes de grand froid, ces populations migrent vers le sud, en Europe centrale, dans les Alpes, en France, et lorsqu'il y a surpopulation, l'invasion encore plus massive peut même s'étendre jusqu'en Méditerranée. A noter que les dernières "invasions" massives ont atteint la France et les Balkans au cours de l'hiver 1965-1966. Au cours de cet événement, l'ornithologue Michel Bouillot en avait d'ailleurs observé une bonne dizaine dans la ville d'Autun. L'hiver 1965-1966 a d'ailleurs été un hiver particulièrement froid en Scandinavie : par exemple à Haparanda (en Suède), cet hiver fut le plus froid sur la période 1873-2004, avec une température moyenne journalière (DJF) de -17,6°C, une Tn moyenne de -22,3°C et une Tx moyenne de -13,4°C. Cela faisait donc 40 ans que l'on avait pas observé une telle invasion en France du Jaseur boréal : les premiers individus ont été observés dans le nord de la France dès la fin du mois de décembre 2004 et l'invasion est devenue plus massive dès le début du mois de février 2005. Comme on peut le constater sur la carte ci-dessous, toute la moitié Est de la France est concernée par le phénomène. On peut signaler en particulier que des groupes de Jaseurs ont été observés au centre-ville de Genève le 31/01/2005, dans le Massif central depuis le début du mois de février, et jusque dans l'arrière-pays niçois et le département des Bouches-du-Rhône. Depuis quelques jours, les Jaseurs sembleraient gagner également les régions de la moitié ouest de la France : les premiers ont été repérés en Bretagne (département du Finistère), et dernièrement en Charente-Maritime. Il faudra rester attentif dans les prochains jours... certains d'entre nous auront peut-être la chance d'en apercevoir pour la toute première fois...
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Selon le Met Office, le cyclone tropical OLAF a causé de fortes précipitations dans l'archipel des Samoa, puisqu'il est tombé 115 mm de pluie en 24h à Apia (la capitale), entre mardi 15/02 (12h) et mercredi 16/02 (12h UTC), soit près d'1/3 de la normale pour un mois de février (380 mm).
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Suite et petit bilan des intempéries sur la côte ouest des Etats-Unis : Les fortes précipitations qui ont affecté la côte ouest des Etats-Unis du 11/02 au 13/02/2005 ont provoqué d'importantes inondations en Arizona, suite aux crues de plusieurs rivières, en particulier de la rivière Verde aux abords de Phoenix et de la rivière Gila (près de la frontière mexicaine) qui a menaçé plusieurs dizaines d’habitations de la ville de Duncan. Les cumuls de pluie en 48h (du 12/02 au 13/02) sont assez importants pour cette région habituellement peu arrosée : Phoenix (30 mm), Apache Junction (51 mm) et Cave Creek (50 mm). Bilan des précipitations (en inches/ en mm) à la fin de cet épisode (le 13/02/2005) avec quelques valeurs remarquables : WORKMAN CREEK : 7,80 (198,1 mm) HUMBUG CREEK : 4,69 (119,1 mm) PEEPLES VALLEY : 4,39 (111,5 mm) YARNELL : 4,25 (107,9 mm) BAKER BUTTE : 4,00 (101,6 mm) PAYSON : 3,96 (100,6 mm) BAGDAD : 3,94 (100,1 mm) WHITE HORSE LAKE : 3,70 (94 mm) JEROME : 3,60 (91,4 mm) TONTO NATURAL BRIDGE : 3,53 (89,7 mm) CHERRY : 3,41 (86,6 mm) STRAWBERRY : 3,25 (82,6 mm) MUNDS PARK : 3,12 (79,3 mm) CROOK TRAIL : 3,02 (76,7 mm) SEDONA : 2,15 (54,6 mm) COTTONWOOD : 2,08 (52,8 mm) FLAGSTAFF : 1,95 (49,5 mm) PRESCOTT : 1,77 (45 mm) GRAND CANYON AIRPORT : 1,32 (33,5 mm) Depuis la fin décembre 2004, il s’agit de la 3e tempête majeure qui affecte le nord de l’Arizona avec de fortes précipitations (pluie et neige mêlées), des précipitations qui ont provoqué à chaque fois des inondations et des crues de plusieurs rivières (les rivières Verde et Oak Creek notamment). Toutefois, les cumuls pluviométriques ont été plus importants au cours de ce troisième épisode météorologique. Cette intense perturbation a également touché le Nouveau-Mexique. Le record absolu de précipitations pour un mois de janvier à Albuquerque date de 1916 avec 2,52 inches (64 mm). Mais à Albuquerque International Sunport, le mois de janvier 2005 a été le plus pluvieux depuis l'ouverture de cette station en 1931, avec 1,38 inches (35,1 mm) de pluie. 2 records journaliers de pluie ont également été battus en janvier et en février (dont le 12/02/2005 avec 0,56 inches, soit 14,2 mm). Petit bilan des 10 mois de janvier les plus pluvieux depuis les observations en 1931 à Albuquerque International Sunport : 1) 2005 : 1,38 inches (35,1 mm) 2) 1978 : 1,32 inches (33,5 mm) 3) 1941 : 1,17 inches (29,7 mm) 4) 1983 : 1,10 inches (27,9 mm) 5) 1979 : 1,07 inches (27,2 mm) 6) 1962 : 1,01 inches (25,7 mm) 7) 1993 : 0,94 inches (23,9 mm) 8) 1935 : 0,91 inches (23,1 mm) 9) 1974 : 0,88 inches (22,4 mm) 10) 1977 : 0,88 inches (22,4 mm) Le record absolu de précipitations pour un mois de février à Albuquerque date de 1863 avec également 2,52 inches (64 mm). Mais à Albuquerque International Sunport, le mois de février 2005 se place déjà au 9e rang des mois de février les plus pluvieux depuis 1931, avec 0,84 inches (21,3 mm) au 13/02/2005. Les 10 mois de février les plus pluvieux depuis 1931 à Albuquerque International Sunport : 1) 1993 : 1,82 inches (46,2 mm) 2) 2004 : 1,17 inches (29,7 mm) 3) 1964 : 1,12 inches (28,5 mm) 4) 1978 : 1,02 inches (25,9 mm) 5) 2003 : 1,02 inches (25,9 mm) 6) 1986 : 1,01 inches (25,7 mm) 7) 1975 : 0,99 inches (25,2 mm) 8) 1968 : 0,98 inches (24,9 mm) 9) 2005 : 0,84 inches (21,3 mm) (au 13/02/2005) 10) 1983 : 0,71 inches (18 mm) A Albuquerque International Sunport, le début de l’année 2005 (sur les 43 premiers jours) est le plus pluvieux depuis 1931, avec 2,22 inches (56,4 mm). Les 43 premiers jours de l'année les plus pluvieux depuis 1931 : 1) 2005 : 2,22 inches (56,4 mm) 2) 1978 : 1,77 inches (45 mm) 3) 1983 : 1,74 inches (44,2 mm) 4) 1941 : 1,25 inches (31,8 mm) 5) 1964 : 1,19 inches (30,2 mm) 6) 1986 : 1,15 inches (29,2 mm) 7) 1993 : 1,15 inches (29,2 mm) 8) 1979 : 1,08 inches (27,4 mm) 9) 1962 : 1,05 inches (26,7 mm) 10) 1939 : 1,02 inches (25,9 mm) Et ce n'est pas encore fini... la série continue avec une nouvelle forte perturbation qui aborde dès aujourd'hui la côte ouest des Etats-Unis...
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Une nouvelle perturbation océanique très intense affecte la Californie depuis vendredi 11/02/2005, surtout dans sa partie méridionale et centrale : elle a déjà entraîné d'importantes précipitations accompagnées de fortes rafales de vent (jusqu' à 111 km/h), et provoqué la mort de 3 personnes. Elle a touché également l'Arizona et l'Utah. Comme je l'ai déjà signalé dans plusieurs précédents messages, la Californie en particulier, a déjà connu des précipitations anormalement élevées depuis le milieu du mois d'octobre 2004. Après avoir connu une sécheresse historique en 2004 (182 jours sans précipitations du 18 avril au 16 octobre 2004 à Lindbergh Field/San Diego, soit le record du nombre de jours consécutifs sans pluie depuis le début des observations en 1850, et une sécheresse qui aurait même été la pire depuis 500 ans selon certains experts américains), la Californie a connu son mois d'octobre le plus pluvieux depuis 1850. Les perturbations océaniques se sont enchaînées ensuite à partir de la mi-novembre 2004, accompagnées de remontées d'air chaud et humide particulièrement intenses. De la mi-novembre 2004 au 11 février 2005, il est tombé 240,8 mm de pluie à San Diego, la normale sur la même période n'étant que de 124 mm. A San Francisco, on enregistre 312,5 mm de pluie au cours de cette période, et 351,6 mm à Los Angeles (la normale étant de 167,8 mm). Ces fortes précipitations ont touché également d'autres régions, et notamment des régions habituellement moins arrosées comme en Arizona : la ville de Yuma par exemple enregistre un cumul de 61,6 mm de pluie depuis la mi-novembre, la normale n'étant que de 20,0 mm.
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Effectivement, désolé ! J'ai besoin de lunettes...
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A signaler sur France 5, samedi 12/02/2005 à 18h, dans le cadre de l'émission Superscience, un documentaire inédit sur les éruptions volcaniques dévastatrices aux Etats-Unis. Un documentaire intitulé "Voyage au coeur de la Terre". Réalisation : Kate Hebden. Durée : 60 mn
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Article de Guy Blanchet et Roger Goullier pour Géoconfluences du 26 juillet 2004 : à lire Ici.
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Des températures supérieures à +4°C ont déjà été enregistrées en février dans les Iles Svalbard et ce, à plusieurs reprises depuis 1957. A Svalbard Lufthavn : 4,3°C en février 1975, 1991 et 1994 4,4°C en février 1976 4,5°C en février 1961. Même si la Tx observée le 09/02/2005 (+5,2°C) est exceptionnellement élevée, elle n'a pas battu le record datant de février 1980 avec +5,9°C. Elle représente toutefois la 2e Txx la plus élevée depuis 1957 pour un mois de février.
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Froid Polaire en Europe Centrale (AFP)
JBR a répondu à un sujet de pochetteblanche dans Le temps en France
Quelques coupures de journaux sur la vague de froid qui affecte la Roumanie depuis plusieurs jours : à lire Ici. -
Merci TreizeVents pour cette trouvaille. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Une approche de la géographie très pédagogique...