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todlaniug

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  1. Sauf que les précédents cycle de projections climatiques sont dans les clous des observations pour ces dernières années. Un peu d’humilité
  2. Ce qui me perturbe c'est que vous donnez votre avis sur un sujet alors que vous ne comprenez pas la construction des scénarios. D'ailleurs dans un message ultérieur, vous parlez de 'prédictions' justement les 'projections' sont des distributions statistiques pas une vision de Madame Irma. Pour cela, je vous recommande une explication complète et détaillée de Loïc Giaccone : https://climatanthropocene.com/2023/09/18/scenarios-climatiques-croissance-economique-et-decroissance/ La construction des scénarios ne se fait pas au hasard avec quelques scénarios sur la base de 'si ceci'. Il faut bien comprendre que les projections se basent sur le travail conjoint des 3 groupe de travail et donc d'approches multidisciplinaires. Le futur est décrit généralement de façon 'probabiliste' en se basant sur des notions mathématiques/physiques solides pas sur du pifomètre. C'est d'ailleurs ces approches qui permettent d'affirmer que l'on est sur un scénario 'median' en terme d'émissions : https://esd.copernicus.org/articles/13/1397/2022/ Ces scénarios sont complétés par des approches 'narratives' qui sont plus récentes. Ces trames sont construites pour compléter des scénarios futurs pour répondre à des questions de vulnérabilité/adaptations. Il faut par contre une description précise de ces approches, qu'elles rentrent dans un cadre physique réaliste et il faut estimer où elles se situent dans la distribution des ensembles. Un exemple de trame sur laquelle je travaille : co-occurence d'une vague de chaleur atmosphérique (p99 en T850), d'une vague de chaleur de marine déjà présente en Med (p99 en SST) et de conditions de sécheresse pour un niveau de +4°C France (horizon 2100 en France Métropolitaine estimée dans la TRACC).
  3. Tant mieux si vous pensez avoir un meilleur point de vue et réflexion que des personnes qui ont dédiées leur vie à étudier ces problématiques (vous pouvez d’ailleurs publier dans un journal à comité de lecture comme le fait Emmanuel). Personnellement, je préfère faire confiance à mes collègues et proposer des approches pour une adaptation, une trajectoire vers la neutralité carbone que de me cacher vers des opinions issues du discours de l’inaction (car je me répète ces arguments sont identifiés comme tel)
  4. Il ne faut peut être pas faire beaucoup d’études mais j’ai sourcé mon propos avec des études et des recommandations. Je ne vois que des opinions de votre côté et surtout vous n’avez pas lu. Malheureusement ce n’est pas réaliste sur les faits mais bien identifié dans la littérature scientifique comme un discours de l’inaction. Ce n’est pas une opinion mais un fait. D’autres faits, 200 pays émettent moins de 2%, sans eux pas de neutralité. La France comme doit donc suivre sa trajectoire.
  5. Attention à ne pas tomber facilement dans le discours de l’inaction. Sur la démographie, je recommande les travaux d’Emmanuel Pont qui montrent que la baisse de la population-baisse des émissions est un raccourci simpliste : https://podcasts.lemonde.fr/chaleur-humaine/202209270501-faut-il-faire-moins-denfants-pour-sauver-la-planete idem pour l’opposition entre émission française de GES et des pays comme l’Inde ou le Chine qui est reconnu comme discours de l’inaction. Il faut comparer les émissions par habitant et bien comptabiliser le cumul d’émissions car c’est cela qui est important dans le taux de réchauffement. Concernant les solutions, le Haut Conseil pour le Climat fait un travail exemplaire chaque année sur le sujet avec cette année pas moins de 74 recommandations : https://www.hautconseilclimat.fr/publications/rapport-annuel-2025-relancer-laction-climatique-face-a-laggravation-des-impacts-et-a-laffaiblissement-du-pilotage/
  6. Nouvelle étude sur l'Atlantique Nord en 2023 de Matt England, Rahmstorf et al. : https://www.nature.com/articles/s41586-025-08903-5 Globalement, elle confirme et complète notre étude sortie en Avril sur l'importance de la prise en compte de la variabilité interne dans l'émergence et l'intensité des extrêmes chauds océaniques. Notamment : - la configuration synoptique notamment la réduction des vents a mis en place la situation - la contribution majeure est la stratification - l'impact du rayonnement solaire et de l'IMO2020 est mineur Bonne lecture
  7. Blocage anticyclonique qui arrive après de 2 mois de SSTs très chaude et sûrement d’une belle stratification.
  8. Pour aller plus loin, on peut même remettre dans leur contexte les 3 dernières années, avec un niveau de réchauffement global respectivement de +1.26, +1.31 et +1.36°C par rapport à la période 1850-1900 (attention c'est au sens IPCC soit des fenêtre de 20 ans). Les anomalies de GSAT observées correspondent donc des périodes de retours respectivement de 2, 14 et 2 ans (si on prend en compte correctement la variabilité naturelle) https://essd.copernicus.org/preprints/essd-2025-250/
  9. Je peux enfin vous partager nos résultats concernant l'événement d'extrêmes océaniques de l'Atlantique Nord en 2023 : https://www.nature.com/articles/s43247-025-02197-1 Pour résumer : - en moyenne annuelle, le record est battu de 0.3°C - la distribution spatiale du mois de Mai-Juin est 'classique' (1er mode de variabilité) - l'apparition de cet extrême est conjoncturel : état de base chaud en surface, stratifié & chaud en subsurface et configuration synoptique extrême - le rôle amplificateur de la stratification est primordial - phénomène impossible sans réchauffement climatique anthropique mais attendu en niveau de réchauffement 2023 (+1.31°C) - les modèles climatique simulent très bien ce type d'événements et sans avoir recours à d'autres processus (type IMO2020)
  10. Un étude très intéressante sur la probabilité d’occurrence d’un écart de SST comme celui constaté en 2023/2024 : https://www.nature.com/articles/s41586-025-08674-z 2 points essentiels pour moi même si cela peut sembler évident : - ces records ne sont pas en « territoire inconnu » - les modèles de climat sont réalistes sur la reproduction de ce type d’événements
  11. Concernant le réchauffement et la stratification, il y a bien un effet conjoint. Aujourd'hui, on définit classiquement la stratification par une expression de la flottabilité : la fréquence de Brunt-Väisälä (et donc lié au gradient de densité). Au premier ordre, cette fréquence peut se décomposer en 1 contribution thermique (gradient de T sur la couche) et 1 contribution de salinité (gradient de S sur la couche). Il en va de même aujourd'hui avec la profondeur de la couche de mélange qui est définit en terme de densité (historiquement c'était en T°C). Une eau plus chaude est moins dense et reste en surface. Une eau plus douce a le même effet. Si on ajoute les 2 contributions, on se retrouve avec une tendance à la stratification plus forte. Ce qui bloque les échanges verticaux et accentue le phénomène de réchauffement et d'adoucissement. La prise en compte des glaces n'est pas chose aisée et d'ailleurs l'an dernier, une étude avec la prise en compte de l'apport d'eau douce de la calotte antarctique sur la formation d'eau dense et l'affaiblissement de circulation thermohaline : https://www.nature.com/articles/s41586-023-05762-w
  12. L'étude est ici : https://www.nature.com/articles/s41561-024-01568-1 Je n'ai pas eu le temps de la lire mais c'est prévu. Tu as accès aux articles ou tu veux que je mettes le pdf ici? (il faut juste attendre que le réseau MF revienne car je suis bloqué hors réseau pour l'instant)
  13. Avec un peu de retard, je te réponds et même si je n'ai pas encore fini la vidéo... malheureusement il faut travailler aussi parfois Tu as raison la stratification joue un rôle majeur dans les extrêmes de chaleur dans l'océan. Il existe un lien bien connu entre les conditions de subsurface et le développement de vague de chaleur marine. Généralement la stratification tend à supprimer les processus océaniques 'refroidissant' (diffusion, mélange turbulent, ...). Ensuite, il y a un effet rétroaction négative puisque la couche stratifiée se réchauffe d'autant plus. J'ai mis en PJ une très bonne review sur les mécanismes et les manques de connaissances. Pour faire simple, on observe des tendances de stratification pilotée par le thermique dans des bassins comme l'Atlantique tropical ou piloté par la salinité en subpolaire. Un point essentiel quand même est de bien dissocié stratification qui correspond à la séparation entre 2 couches et la profondeur de couche de mélange qui correspond à la profondeur à partir de laquelle la densité est homogène. C'est assez contre-intuitif mais il semblerait que l'augmentation de la stratification tend à se produire avec une couche de mélange plus profonde en été (lié à une intensification des vents). L'étude est ici. Si je ne me trompe pas, la problématique avec l'AMOC est la conséquence d'une stratification sur la stabilité de l'océan et donc de la convection au niveau de l'Atlantique subpolaire (et donc la formation d'eau dense en profondeur). 43017_2020_68_OnlinePDF_2.pdf
  14. tu ne crois pas si bien dire: https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2322597121#body-ref-r2 Je suis en conf avec des collègues américains et certains de Floride Sud… ils sont moins enthousiaste et ça se comprend
  15. Une évaluation de l'inflexion des TS a été faite dans le dernier rapport du GIEC: https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/faqs/IPCC_AR6_WGI_FAQ_Chapter_04.pdf Il y a aussi cette très bonne review sur le concept de Zero Emissions Commitment: https://www.annualreviews.org/content/journals/10.1146/annurev-environ-112320-105050 En théorie, la réponse en TS sera quasi-immédiate (autour de +/- 0.3°C) si il y a un arrêt brutal des émissions de CO2 (Fig4 du papier de Allen et al). Mais dans un monde réel, cela n'est pas envisageable car il faut aussi regarder les autres GHG et a baisse de la quantité d'aérosols. Cet effet devrait donc se produire dans un intervalle de temps de l'ordre de 20 à 30 ans et sera forcément modulé par la variabilité naturelle. Vous pouvez visualiser l'effet avec cet outils interactif: https://stujen.github.io/SPMfigure_webpage/ Cela permet de dire qu'il n'y a pas vraiment de 'warming commitment' (excepté dans les océans avec une stabilisation plus longue dû fait de leur inertie). Par contre, reste la problématique des points de bascules qui sont mal appréhendés. Il y a une nécessité d'améliorer nos systèmes d'observations notamment pour l'océan profond (mais pas que) et l'interface océan-atmosphère car il y a quand même des trous dans la raquette.
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