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todlaniug

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Altostratus (4/24)

  1. Nouvelle étude sur l'Atlantique Nord en 2023 de Matt England, Rahmstorf et al. : https://www.nature.com/articles/s41586-025-08903-5 Globalement, elle confirme et complète notre étude sortie en Avril sur l'importance de la prise en compte de la variabilité interne dans l'émergence et l'intensité des extrêmes chauds océaniques. Notamment : - la configuration synoptique notamment la réduction des vents a mis en place la situation - la contribution majeure est la stratification - l'impact du rayonnement solaire et de l'IMO2020 est mineur Bonne lecture
  2. Blocage anticyclonique qui arrive après de 2 mois de SSTs très chaude et sûrement d’une belle stratification.
  3. Pour aller plus loin, on peut même remettre dans leur contexte les 3 dernières années, avec un niveau de réchauffement global respectivement de +1.26, +1.31 et +1.36°C par rapport à la période 1850-1900 (attention c'est au sens IPCC soit des fenêtre de 20 ans). Les anomalies de GSAT observées correspondent donc des périodes de retours respectivement de 2, 14 et 2 ans (si on prend en compte correctement la variabilité naturelle) https://essd.copernicus.org/preprints/essd-2025-250/
  4. Je peux enfin vous partager nos résultats concernant l'événement d'extrêmes océaniques de l'Atlantique Nord en 2023 : https://www.nature.com/articles/s43247-025-02197-1 Pour résumer : - en moyenne annuelle, le record est battu de 0.3°C - la distribution spatiale du mois de Mai-Juin est 'classique' (1er mode de variabilité) - l'apparition de cet extrême est conjoncturel : état de base chaud en surface, stratifié & chaud en subsurface et configuration synoptique extrême - le rôle amplificateur de la stratification est primordial - phénomène impossible sans réchauffement climatique anthropique mais attendu en niveau de réchauffement 2023 (+1.31°C) - les modèles climatique simulent très bien ce type d'événements et sans avoir recours à d'autres processus (type IMO2020)
  5. Un étude très intéressante sur la probabilité d’occurrence d’un écart de SST comme celui constaté en 2023/2024 : https://www.nature.com/articles/s41586-025-08674-z 2 points essentiels pour moi même si cela peut sembler évident : - ces records ne sont pas en « territoire inconnu » - les modèles de climat sont réalistes sur la reproduction de ce type d’événements
  6. Concernant le réchauffement et la stratification, il y a bien un effet conjoint. Aujourd'hui, on définit classiquement la stratification par une expression de la flottabilité : la fréquence de Brunt-Väisälä (et donc lié au gradient de densité). Au premier ordre, cette fréquence peut se décomposer en 1 contribution thermique (gradient de T sur la couche) et 1 contribution de salinité (gradient de S sur la couche). Il en va de même aujourd'hui avec la profondeur de la couche de mélange qui est définit en terme de densité (historiquement c'était en T°C). Une eau plus chaude est moins dense et reste en surface. Une eau plus douce a le même effet. Si on ajoute les 2 contributions, on se retrouve avec une tendance à la stratification plus forte. Ce qui bloque les échanges verticaux et accentue le phénomène de réchauffement et d'adoucissement. La prise en compte des glaces n'est pas chose aisée et d'ailleurs l'an dernier, une étude avec la prise en compte de l'apport d'eau douce de la calotte antarctique sur la formation d'eau dense et l'affaiblissement de circulation thermohaline : https://www.nature.com/articles/s41586-023-05762-w
  7. L'étude est ici : https://www.nature.com/articles/s41561-024-01568-1 Je n'ai pas eu le temps de la lire mais c'est prévu. Tu as accès aux articles ou tu veux que je mettes le pdf ici? (il faut juste attendre que le réseau MF revienne car je suis bloqué hors réseau pour l'instant)
  8. Avec un peu de retard, je te réponds et même si je n'ai pas encore fini la vidéo... malheureusement il faut travailler aussi parfois Tu as raison la stratification joue un rôle majeur dans les extrêmes de chaleur dans l'océan. Il existe un lien bien connu entre les conditions de subsurface et le développement de vague de chaleur marine. Généralement la stratification tend à supprimer les processus océaniques 'refroidissant' (diffusion, mélange turbulent, ...). Ensuite, il y a un effet rétroaction négative puisque la couche stratifiée se réchauffe d'autant plus. J'ai mis en PJ une très bonne review sur les mécanismes et les manques de connaissances. Pour faire simple, on observe des tendances de stratification pilotée par le thermique dans des bassins comme l'Atlantique tropical ou piloté par la salinité en subpolaire. Un point essentiel quand même est de bien dissocié stratification qui correspond à la séparation entre 2 couches et la profondeur de couche de mélange qui correspond à la profondeur à partir de laquelle la densité est homogène. C'est assez contre-intuitif mais il semblerait que l'augmentation de la stratification tend à se produire avec une couche de mélange plus profonde en été (lié à une intensification des vents). L'étude est ici. Si je ne me trompe pas, la problématique avec l'AMOC est la conséquence d'une stratification sur la stabilité de l'océan et donc de la convection au niveau de l'Atlantique subpolaire (et donc la formation d'eau dense en profondeur). 43017_2020_68_OnlinePDF_2.pdf
  9. tu ne crois pas si bien dire: https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2322597121#body-ref-r2 Je suis en conf avec des collègues américains et certains de Floride Sud… ils sont moins enthousiaste et ça se comprend
  10. Une évaluation de l'inflexion des TS a été faite dans le dernier rapport du GIEC: https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/faqs/IPCC_AR6_WGI_FAQ_Chapter_04.pdf Il y a aussi cette très bonne review sur le concept de Zero Emissions Commitment: https://www.annualreviews.org/content/journals/10.1146/annurev-environ-112320-105050 En théorie, la réponse en TS sera quasi-immédiate (autour de +/- 0.3°C) si il y a un arrêt brutal des émissions de CO2 (Fig4 du papier de Allen et al). Mais dans un monde réel, cela n'est pas envisageable car il faut aussi regarder les autres GHG et a baisse de la quantité d'aérosols. Cet effet devrait donc se produire dans un intervalle de temps de l'ordre de 20 à 30 ans et sera forcément modulé par la variabilité naturelle. Vous pouvez visualiser l'effet avec cet outils interactif: https://stujen.github.io/SPMfigure_webpage/ Cela permet de dire qu'il n'y a pas vraiment de 'warming commitment' (excepté dans les océans avec une stabilisation plus longue dû fait de leur inertie). Par contre, reste la problématique des points de bascules qui sont mal appréhendés. Il y a une nécessité d'améliorer nos systèmes d'observations notamment pour l'océan profond (mais pas que) et l'interface océan-atmosphère car il y a quand même des trous dans la raquette.
  11. Voici un article référence accessible pour non-expert écrit par le spécialiste de l'AMOC: https://tos.org/oceanography/article/is-the-atlantic-overturning-circulation-approaching-a-tipping-point
  12. La téléconnection entre ENSO+ et les SSTs dans l'Atl N tropical est significative, je mets ici 2 références sur le sujet (mais il y en a d'autres): Huang (2004) Lopez-Parages (2021) En général, cette téléconnection est initiée par une modification des structures atmosphériques (notamment des évolutions dans les cellules de Hadley et Walker ou la propagation d'ondes de Rossby) ayant un impact sur les alizés (affaiblissement) et aussi sur l'upwelling des côtes africaines. En complément de l'article, il y a aussi une rétroaction qui se met en place au sein du bassin: les anomalies de SST en 'fer à cheval' sont généralement initiées par un NAO- qui lui même est entretenu au cours de l'hiver par la structure des SSTs. Je n'ai pas étudié les autres bassins (même si je crois me souvenir qu'il y a des téléconnections entre IOD et ENSO) donc je ne peux répondre que pour l'Alt. Nord mais pour ce bassin la principale contribution est l'affaiblissement des alizés dont l'effet direct est une réduction des flux turbulents et du mélange vertical et l'effet indirect est un transport moindre de poussière saharienne. A cela s'ajoute un mois de Mai-Juin exceptionnel avec un blocage anticyclonique sur la partie Nord-Est. Enfin une très forte stratification de la couche supérieure de l'océan principalement dû à une hausse de la T°.
  13. J'ai oublié d'en parler (déso pour l'auto-citation) mais on remarque d'ailleurs le signal du RCA sur ces figures. Dans un climat stationnaire, la moyenne 1982-2011 devrait être de 0 sur les 365 jours (ici positive). Si on analyse l'intégrale sous la courbe, la signature du RCA est plus forte pendant le mois d'été que dans les mois d'hiver (merci à Christophe C. qui l'a noté)
  14. Je dois admettre qu'autant l'année dernière, avec la bascule ENSO-/ENSO+, on pouvait expliquer une partie du rattrapage en termes de SST globales. Comme le montre @Llop, la contribution du Pacifique équatorial va diminuer et il sera intéressant de voir ce qui va suivre (surtout avec le retour de ENSO-). En ce qui concerne les causes, cette étude a été publiée récemment : https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/aop/BAMS-D-23-0209.1/BAMS-D-23-0209.1.xml Cela confirme plusieurs choses : Les flux pilotent cette hausse; La stratification exceptionnelle, notamment la contribution de la température en lien avec un réchauffement conséquent de la couche; Pas de contribution significative du forçage aérosol suite à l'IMO 2020. Il y a quelques limites, notamment le fait qu'il n'y a pas de calculs d'incertitudes et cela manque d'analyses à l'échelle des bassins. Dans notre étude (pas encore publiée et seulement sur l'Atl Nord), nous confirmons le rôle déterminant des flux sur l'initialisation de l'événement. L'intensité est ensuite modulée par une forte stratification (dont la principale contribution provient d'un réchauffement de la couche 0-200m). En complément, j'ai examiné les variations de SST par rapport au 1er Janvier pour chaque année (il y a des limites car la contribution des années N-1 ne s'arrête pas au 1er Janvier en raison de l'inertie). On peut voir que les SST record de 2024 peuvent s'expliquer par le niveau atteint en 2023. En termes de réchauffement, ce début d'année est plutôt normal. Cela pourrait tendre à valider l'idée d'un palier franchi.
  15. Quelqu'un à la source du calcul de la proba d’occurrence?
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