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Evolution du climat en France ces dernières années - méditerranéisation des étés ?
Llop a répondu à un sujet de Llop dans Evolution du climat
Je parlais des villes que j'ai données dans mon échantillon, soit Marseille, Barcelone, Gênes et Naples. Lyon est au dessus pout toutes sauf Marseille. Je le précise dans le texte au dessus pour clarifier ce point. -
Alors pour l'ensoleillement, sur les toutes dernières années, en été, Lyon a certainement rattrapé le Montélimar des années 70 (cf. topic sur évolution du climat c'est absolument impressionnant Lyon est à 331 h de soleil en juillet sur les 6 dernières années, à 311 h sur les 11 dernières années et 299 h sur les 21 dernières années. Sur les site MF, la normale 1991/2020 de juillet pour Montélimar est à 330 h). Par contre la pluviométrie est très inégale, avec des mois d'été parfois marqués par de gros orages et donc les moyennes mensuelles n'ont pas tellement baissé. A voir si les orages d'été diminuent dans 20 ou 30 ans. Constat juste pour l'été, évidemment à confirmer sur des périodes plus longues. Désolé pour le hors topic - on est sur les épisodes neigeux...
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Evolution du climat en France ces dernières années - méditerranéisation des étés ?
Llop a répondu à un sujet de Llop dans Evolution du climat
Pour compléter maintenant, pour le mêmes villes et périodes, la pluviométrie : Ca ne baisse pas à Toulouse, qui était déjà en stress hydrique sur 81/10 (je ne le mets pas là, mais pour cette ville c'est août qui s'aridifie et passe en stress hydrique). La baisse est très marquée à Paris et dans l'Ouest, Cognac se rapproche de la pluviométrie de juillet à Gênes, Barcelone et Naples. C'est plus limité à l'Est - Lyon et Colmar. Et enfin l'ensoleillement : L'augmentation est partout spectaculaire. Sur les 6 dernières années, toutes les stations (à l'exception de Paris, encore un peu à la traine mais qui partait de loin) approchent les 300 h de soleil en juillet, soit les niveaux de Gênes et Barcelone, Naples n'est pas très loin. Marseille est par contre bien au dessus. A noter Lyon qui sur 6 ans dépasse les 330h d'ensoleillement en juillet, au delà des valeurs normales de toutes les villes méditerranéennes du panel sauf Marseille. Sur les 3 critères, on voit donc (en prenant un seuil "standard" à 22°C) que Cognac aurait sur les 6 dernières années (et même les 11 dernières) des étés de type méditerranéen (août est aussi en stress hydrique, à moins de 30 mm de pluie et avec une Tm qui dépasse les 22 °C). Toulouse est à la limite (en fonction du seuil pris pour la pluviométrie, qui reste encore > 30 mm), avec 2 mois de stress hydrique (pluviométrie < 2Tm) et une Tm de juillet de 24 °C à présent. Paris s'en approche avec la même tendance à l'aridification que ce qui apparait nettement sur l'Ouest. La façade Est par contre n'est pas encore touchée très nettement par cette aridification estivale, mais voit quand même une envolée spectaculaire de l'ensoleillement estival. Evidemment tout ceci ne préjuge pas de ce qui se passera dans les années qui viennent et on ne peut pas caractériser un climat sur 6 ou 11 ans. Mais je trouve que ces tendances sont intéressantes, d'autant qu'elles recoupent certaines projections (DRIAS, bientôt Explore 2), et sont cohérentes avec la remontée de l'anticyclone subtropical sur le SO de l'Europe.- 26 réponses
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Bonjour Je lance ce sujet qui a été évoqué dans un autre fil sur la France à + 4°C. En effet, les projections d'évolution du climat (cf. DRIAS - futurs du climats - https://www.drias-climat.fr/ -basées sur les différents scénarii du GIEC) voient à la fois une augmentation des T, plus forte en été qu'en hiver et un changement des régimes de pluie (plus en hiver, moins en été). En moyenne, avec des différences régionales marquées. On accentue donc le stress hydrique estival, ce qui revient à donner/renforcer un caractère méditerranéen à nos étés y compris dans des zones en dehors des zones méditerranéennes. Pour caractériser d'éventuels prémisses de cette évolution projetée, j'ai regardé l'évolution du climat en juillet (Température moyenne °C, pluviométrie mm et ensoleillement h) sur des périodes courtes récentes dans des villes proches des zones d'extension du climat méditerranéen : vallée du Rhône, avec Lyon, Occitanie, seuil entre Pyrénées et Massif Central avec Toulouse Blagnac. J'ai complété avec l'Ouest - Nantes et Cognac, Paris Montsouris et enfin Colmar Meyenheim (loin de toute agglomération). Les données ont été prises sur Infoclimat Les périodes examinées sont la normale 1981/2010, puis les périodes 2003/2023 (21 ans), 2013/2023 (11 ans) et 2018/2023 (6 ans). J'ai enfin pris comme référence des villes proches de climat méditerranéen : Marseille Marignane, Barcelone, Gênes et Naples, sur des périodes antérieures - attention j'ai gardé la valeur pour la normale indiquée, je n'ai pas repris les valeurs pour les périodes indiquées en abscisse. L'idée étant de voir si nos villes précitées (Lyon, Toulouse...) commençaient à présenter déjà sur les dernières années des caractéristiques du climat de ces villes méditerranéennes proches de nous tel qu'il était avant 2010. Commençons par les T Forte augmentation partout, Toulouse et Lyon ont rattrapé Barcelone et Gênes, Cognac et Paris dépasse le seuil des 22 °C et rattrapent Lyon et Toulouse de la période 1981/2010. A, titre de référence aussi, Barcelone avait une Tm de juillet de 23 °C il y a moins d'un siècle.
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On reboucle par rapport à ce qui est écrit plus haut : il faut adaptation ET atténuation. Et se limiter à + 4 °C en France impliquera de gros efforts partout, pas que en France. Mais ça reste un scenario réaliste bien que volontariste. Les 1,5°C en global (et donc environ 2,2/2,3°C en France - on y sera quasiment sur la normale 2001/2030, pour laquelle on a fait la plus grande partie du chemin) sont par contre une vue de l'esprit, sauf à considérer ça comme l'objectif après l'overshoot (donc en retour après un max bien au delà de 1,5°C au global, peut-être 2,5 °C)
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Mes semis d'automne de fèves qui avaient levé en novembre ont très bien passé l'hiver et recommencent à pousser, par contre les pois lisses (plus résistant au froid que les ridés) qui avaient aussi passé l'hiver se sont fait bouffer par je ne sais quoi (probablement des pies ou des merles) et j'ai ressemé ce WE... Très peu de semis de tomates - d'habitude je fais mes greffes moi-même mais pas le temps cette année... J'en achèterai dans le commerce pour une fois ! En ce moment j'ai encore pas mal de poires de terre (ça se garde très longtemps) et d'endives à la cave, en pleine terre il reste des poireaux, des cardons et des choux frisés, les salades pain de sucre n'ont pas bronché et les blettes de l'année dernière repartent aussi. Je suis en sud île de France (mais pas un des "semi-TAF" de l'Essonne ou de Seine et Marne...).
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Yuzu effectivement sans problème presque partout en France, certaines satsuma (sur poncirus) tiennent même au delà de -10/-12°C adulte. J'ai acheté un assez gros Okitsu (80 cm, greffe de 3/4 ans. Ce n'est pas le plus rustique mais il est précoce, et à l'époque on craignait le gel en novembre...) aux Bachès et planté à 20 km à l'est de Paris mais exposé SO à 50 cm d'un mur. Pile quand il ne fallait pas, au printemps 2011 ! Protégé (double voile) quand le froid est arrivé en février 2012 (- 15°C mesuré dans le jardin), il a morflé (complétement défeuillé et perdu le haut des branches) mais a survécu, et depuis il prospère sans plus aucune protection. ll fait 3,5 m de haut et produit 5 ou 15 kg de mandarines alternativement en automne. Si vous vous promenez en proche banlieue parisienne, on commence à voir de plus en plus de mandariniers dans les jardins de ville, et des lauriers-roses partout ! Ca a bien changé en 15 ans. Sinon les kumquat résistent bien aussi et très étonnamment les hybrides de la lime du désert australien (eremocitrus) notamment l'erémorange. Celui là a pour avantage de bien résister à la sécheresse aussi, ce qui est moins le cas des mandariniers qu'il faut pas mal arroser. Et l'hybride Thomasville aussi est très bien et bien rustique, j'en ai gardé un plusieurs années en Alsace. Le yuzu, je le recommande en confiture, le parfum est incroyable, même en mélange avec les mandarines ou autre (j'ai tenté avec courge cheveux d'ange, pas mal du tout). Surtout garder le zeste c'est là qu'est le parfum. J'ai changé de jardin, 35 km de Paris maintenant et une quinzaine d'agrumes en pleine terre (et autant en pot : les citronniers notamment !) qui passent leur troisième hivers là. Qqs dégâts le premier hiver, mais plus a l'été 2022 finalement !
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Ca commence à être documenté et ca va être l'objet, en partie, de 2 PEPR qu'on vient de lancer, TRACCS et IRIMA https://anr.fr/fr/france-2030/programmes-et-equipements-prioritaires-de-recherche-pepr/traccs-transformer-la-modelisation-du-climat-pour-les-services-climatiques/ https://www.brgm.fr/fr/actualite/communique-presse/structurer-renforcer-science-risque-france-lancement-programme pepr : programme de recherche financé par France 2030 (le programme d'investissement d'avenir) Donc patience.
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Cette diminution des précipitations associée à la hausse des T ne se limite pas à Paris, on la retrouve dans l'Ouest (Nantes, ou Cognac par ex qui passe à > 22°C en juillet avec 25 mm de pluie sur les 6 dernières années). Par contre dans l'est c'est moins la baisse de pluviométrie que l'augmentation de l'ensoleillement qui est impressionnante. J'ai cité Lyon, mais Colmar passe à 300 h de soleil en juillet (et presque autant en juin) sur les dernières années.
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Pour illustrer les évolutions récentes des étés, j'ai repris la température moyenne, la pluviométrie et l'ensoleillement en juillet à Paris, Toulouse et Lyon dans ces tableaux sur les 21, 11 et 6 dernières années, en les comparant à la normale précédente - période 1981/2010. J'ai pris les données sur infoclimat. Paris Montsouris : Paris 81/10 Paris 03/23 Paris 13/23 Paris 18/23 Tm juillet 20.5 21.5 22 22.2 Pluvio juillet mm 62 51 47 40 Ensol juillet h 212 227 249 267 Pas trop la peine de commenter, c'est net et impressionnant sur les 3 critères - on arrive à la bascule de stress hydrique sur juillet (critère pluviométrie < 2xTm) Toulouse Blagnac Toulouse 81/10 Toulouse 03/23 Toulouse 13/23 Toulouse 18/23 Tm juillet 22.3 23.3 23.6 24 Pluvio juillet mm 38 36 44 34 Ensol juillet h 253 273 281 299 Pluvio aout 47 37 33 28 Réchauffement impressionnant, forte augmentation de l'ensoleillement, pas d'évolution nette pour les précipitations sur juillet mais on était déjà en stress hydrique, et avec les T qui montent, le stress s'accroit sur les dernières années. J'ai rajouté août qui ces dernières années s'aridifie. Lyon Bron Lyon 81/10 Lyon 03/23 Lyon 13/23 Lyon 18/23 Tm juillet 22.1 23.2 23.7 23.9 Pluvio juillet mm 64 68 60 58 Ensol juillet h 283 299 312 331 Même évolution impressionnante sur les T de juillet que les villes précédente, l'ensoleillement devient spectaculaire, par contre c'est moins net pour la pluviométrie (ca baisse sur les dernières années mais il suffirait d'un mois de juillet 2024 très pluvieux suite à de gros orages pour changer le constat) et on est pas encore en stress hydrique. Voilà - évidemment prendre ça avec des pincettes puisqu'on parle de périodes courtes, ça n'a guère de valeur statistique (on approche du milieu de la période 2011/2040, mais rien ne permet de dire que ces données sur 2018/2023 seront proches et caractéristiques de la future normale 2011/2040). Mais pour les végétaux des 3 régions cela fait 6 années consécutives avec un climat qui a évolué et qui présente un stress hydrique d'un mois à Paris et de 2 mois à présent à Toulouse. Si on veut pousser les comparaisons, les étés (juin, juillet et août) à Paris ces dernières années ressemblent, sur les 3 critères, aux étés toulousains de la période 1981/2010 en étant tout aussi chauds et secs mais un peu plus ensoleillés (à Paris). Et Toulouse est devenue plus chaude et plus sèche en juillet qu'à Montélimar pendant la période 1981/2010 (mais encore 10% moins ensoleillée).
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Quand on voit l'anomalie de T (depuis de nombreux mois) au NO de l'Afrique on peut effectivement s'inquiéter pour nous aussi, on risque d'avoir de jolie "plumes" torrides ce printemps. Par contre il risque de pleuvoir à nouveau pas mal au sud du Sahel avec une bonne mousson estivale, la zone de convergence risquant de monter haut cet été.
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Merci pour cette réponse. Nous avons (au moins) un point commun, je suis aussi botaniste à mes heures. Par contre je ne vous rejoins pas sur un point : le climat d'un lieu évolue, pour autant sa catégorie peut changer, et pour moi la catégorie reste liée à la flore associée (au XXIème siècle comme au XXème, pas de raison de faire évoluer les critères ou cette flore associée). Modifier les critères de chaque climat parce le climat global évolue n'est pour moi pas souhaitable. Ca revient à changer le thermomètre quand la température monte. Ainsi le climat du Roussillon pourrait dans quelques décennie ne plus être méditerranéen, mais semi-aride - comme sur une partie du levant ibérique ou des côtes d'Afrique du Nord. Ce qui est trompeur est la terminologie "méditerranéen" qu'on étend pour une zone géographique non méditerranéenne en France, mais on l'utilise déjà en Australie, Californie, Afrique du Sud...
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Pas que, loin s'en faut. Mais pas nécessairement le ressenti climatique précisément. Pour mémoire les classifications standards par type de climat (Koppen, Trewartha) ce sont basées sur la végétation qui était observée dans chaque zone (dont les climats océaniques - Cfb, méditerranéen - Csa...). Faire le lien entre climat qui évolue et la flore qui arrive encore à se développer/subsister est donc assez logique. Mais le sujet du topic c'est "qu'elle France avec +4°C", et moi je traduis ça en qu'est-ce que ça change dans notre mode de vie, pour nous et notre milieu (dont les plantes, dont les arbres qui crèvent déjà un peu partout). Et comment il faut s'adapter pour cette nouvelle donne avec notamment des étés franchement méditerranéens sur une grande partie du territoire. Il y a l'agriculture, les forêts, mais aussi les villes - le confort d'été en ville est un sujet pour le futur PNACC (plan national d'adaptation au CC), l'urbanisme, les transports (qui doivent à présent être climatisés)... Et évidemment qu'est-ce qu'on va mettre en place pour répondre à la recrudescence des phénomènes extrêmes liés au CC.
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Alors pas, mais pas du tout. Sur l'année la température moyenne de Vladivostok est inférieure de plus de 6 °C à celle de Brest, alors que la ville est située plus au sud que Marseille ! Pour trouver la même température annuelle qu'à Vladivostok (5,1°C) il faut remonter beaucoup plus haut que Brest sur la côte atlantique, très haut sur la côte de Norvège, du côté des Lofoten au niveau du cercle arctique. Mais effectivement dans tous les cas les climats sont très différents - influence continentale très forte pour la ville d'extrême-orient sibérien.
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Ce que vous dites est réducteur : non, on ne se limite pas à la T annuelle dans ces comparaisons mais aussi a l'évolution des précipitations - moins en été notamment et donc stress hydrique fort qui impose un changement de végétation et de pratiques, y compris pour M. Toulemonde - fini les belles pelouses, on ne lave plus les voitures en été... Et ça les modèles le montrent bien pour la deuxième moitié du XXIème siècle. C'est ça qu'on cherche a véhiculer en mentionnant une ville de climat méditerranéen puisque c'est ce type de végétation qu'il faudra adopter, et de pratique, même à Paris. Là sur ce graphe on a choisi de rester en France mais on aurait pu passer les Alpes ou les Pyrénées pour être plus proche des futurs climats. Dernier élément sur l'ensoleillement qui augmente beaucoup en ce moment. Sur les 6 dernières années, Lyon passe à environ 330h de soleil en juillet, Colmar à 300, Paris un peu moins de 270 Or Barcelone est à environ 300h en juillet (en fonction des stations) sur les 20 ou 30 dernières années. Rome un peu plus de 330. Alors évidemment l'ensoleillement est différent en hiver en Catalogne ou dans le Latium, mais si on reste sur cette dynamique à l'avenir (et ça reste à vérifier, mais les modèles indiquent aussi un accroissement de l'ensoleillement parce l'anticyclone sub-tropical remonte d'avantage sur l'ouest de l'Europe dorénavant) les étés sont bien en train de basculer chez nous. D'où la nécessité de changer de pratiques (et d'où aussi la mort des essences non adaptées aux étés de type méditerranéen)
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C'est ce qui est modélisé pour la fin du siècle, par DRIAS-les futurs du climat (portail construit avec MF, le CNRS...) https://www.drias-climat.fr/document/20200914_DRIAS-ScenarioRCP4.5_support_selection_modeles_v3.pdf Et la révision qu'on est en train de faire pour DRIAS - explore 2 (ressource disponible en eau, qui va sortir dans qqs mois) renforce le trait.
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Je suis quand même très surpris de ce rejet de l'adaptation ici, que vous tenez à opposer à l'atténuation C'est pourtant le sujet du groupe de travail 2 du GIEC (impact et adaptation au CC), le GT3 étant dédié à l'atténuation. Ces 2 GT (associés au premier, dédié à la physique et à la base scientifique du CC) on contribué ensemble à plusieurs rapports spéciaux notamment celui sur les conséquences du + 1,5 °C global. Ce sera la même chose sur le futur rapport ville et climat.
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En fait le + 4°C en France n'est pas basé sur des scenarii extrêmes du GIEC mais sur le médian RCP 4.5 en considérant plutôt le haut de la fourchette du réchauffement associé (jusqu'à + 3°C au global. Jusqu'à présent le réchauffement en France est 50% plus fort qu'au global, en restant sur ce ratio +3 au global donne + 4,5 en France). https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/document-reference-TRACC.pdf La TRACC décrite ici garde quand même un scénario à + 1,5°C (dont on sait tous qu'il sera dépassé, au moins temporairement - l'overshoot).
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C'est une vision un peu franco-centrée. Dans d'autres pays le critère principal est le stress hydrique estival - et il y a des exemples de villes de climat méditerranéen pas si ensoleillées que ça, en Italie - Gênes (guère plus de 2200 h/an) - voir sur la meseta espagnole. Par ailleurs, l'ensoleillement est en train d'augmenter significativement un peu partout. Enfin bref ce n'est pas très important, en pratique, on commence à implanter des espèces végétales d'origine méditerranéenne (chêne zéen, chêne chevelu...) à Orléans et ailleurs car ce qui compte c'est que ces espèces résisteront mieux au climat du XXIème siècle et seront, on l'espère, mieux adaptées que nos hêtres qui meurent un peu partout, en ce moment, ou que les chênes pédonculés (sans parler des sapins dans les massifs de l'est) Même en Lorraine on implante des chênes pubescent, des cèdres de Californie, des sapins de Turquie qui poussent naturellement en climat méditerranéen (ou sub-méditerranéen) https://www.onf.fr/+/5b2::les-ilots-davenir-des-plantations-pour-lutter-contre-le-changement-climatique.html On peut être puriste -climat pas assez ceci ou pas assez cela pour être qualifié de vrai méditerranéen à la française mais en attendant, la transition va s'opérer dans nos forêts et dans les pratiques agricoles, et ce sont des plantations d'oliviers qui se préparent en Nouvelle-Aquitaine, des pistachiers dans la vallée du Rhône (et des arganiers en Espagne qui devient trop aride et chaude pour les olivier, dans le Sud).
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Effectivement, ce sont surtout dans les latitudes moyennes et hautes qu'on explose les records absolus (y compris de l'hémisphère sud d'ailleurs - cf. récemment en Argentine), beaucoup moins dans la zone tropicale. Et malgré le changement climatique, le record absolu de la vallée de la mort n'a pas été dépassé (56,7 de mémoire, datant de plus d'un siècle) alors que beaucoup plus au nord dans l'ouest du continent le record de chaleur du Canada à pris plus de 4°C d'un coup, avec près de 50 à l'ombre à Lytton en juin 2021
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Vous avez le droit de penser ce que vous voulez et de ne pas être d'accord, mais qualifier cette comparaison (faite par des professionnels du climat) d'ineptie est pour le moins discourtois.
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Mais il ne s'agit pas d'opposer atténuation et adaptation ! Il faut bien comprendre que sur le +4 °C, 2 °C sont déjà acquis en 2024 en France (pour mémoire, en 2022 on était à +2,7 au niveau national par rapport à la normale 1961/1990, donc au delà de 3 degrés par rapport à la période préindustrielle), et avec l'inertie - et la dynamique d'émission des pays qui ne changent pas leur politique - on ne peut QUE aller au delà. Nettement au delà. Le +4°C va nécessiter des efforts d'atténuation - et pas que en France, si on ne veut pas finir à +6°C ou au delà. Donc il faut faire les deux, et qu'on le veuille ou non le climat d'hier - et même d'aujourd'hui - c'est fini, arrêtons de nous voiler la face. Opposer les deux est contre-productif, suicidaire même.
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Il y a qqs arbres qui supportent des climat plus arides : par ex l'arganier, que l'Espagne commence d'ailleurs à cultiver. Il faudra bien puisque le Sud ibérique deviendra vite impropre aux oliviers. La situation en Espagne est bien plus grave que chez nous...
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Il faut réviser vos classiques, Paris a un climat océanique et Toulouse est déjà passé en sub-tropical humide (suivant les classification de Koppen ou Trewartha). Pour Toulouse il ne manque pas grand chose pour que le stress hydrique estival le fasse basculer en méditerranéen (pas de bord de mer certes mais méditerranéen quand même) et cette bascule est probablement déjà en train de se produire...
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Oui et non. Sur l'année peu de changement, mais plus de pluie en hiver et moins en été, donc plus de risque d'inondation l'hiver et sécheresse aggravée en été. Il faudra gérer les réserves d'eau en conséquence et adapter les usages, notamment pour l'agriculture y compris dans le bassin parisien. Pour l'Est un assèchement estival est probable également mais on part de plus haut.