deanostorm

euh, par définition, si c'est une supercellule, c'est qu'il y a un mésocyclone...

Pour moi, ce n'est rien d'autre qu'une supercellule HP massive avec un arcus supercellulaire qui délimite la zone de précipitations.

Merci Jean-Luc! C'est vrai que les gars de l'équipe de tournage ont vraiment mouillé leur chemise, au propre comme au figuré. Ils se sont tellement pris au jeu de la chasse, qu'à la fin ils étaient pratiquement capables de chasser tous seuls, ce qui faisait vraiment plaisir à voir! Perso, je me faisais quand-même du souci pour Hyas, le preneur de son, avec sa perche pointée vers le ciel alors que les coups de foudre positifs tombaient tout autour de nous. Enfin, qu'on ne se méprenne pas, si j'ai dit regretter un peu qu'on ne voit pas assez les structures , c'est le chasseur d'orage qui parle, car il en veut toujours plus. Or, c'était bien un reportage sur les chasseurs d'orage destiné à un très large public, certainement pas un compte-rendu de chasse exhaustif destiné à un public de connaisseurs. Pour ça, il y a l'excellente série de Christophe Asselin, qui est à mon avis ce qui se fait de mieux (au monde) dans ce domaine.

Pas besoin d'être millionnaire pour un tel voyage. Un billet pour Denver, on peut l'avoir pour 500 euros. Pour 3 semaines et demi de chasse il faut compter un total entre 2500 et 3000 euros, tout compris. Après, tout dépend de la situation professionnelle/familiale de chacun. Peut-être, le plus dur est de négocier avec sa famille de pouvoir partir seul pendant plus de 3 semaine...

Eh oui, je suis à Archamps.

Ayant enfin pu voir le reportage, comme Louis, j'ai un peu regretté de ne pas avoir assez vu ces structures dantesques que nous avions interceptées, car peut-être un peu trop focalisé sur la tornade. Avant de visionner le reportage aujourd'hui, je ne savais pas trop à quoi m'attendre (même avec le teaser). Au final, je pense que le réalisateur à bien réussi sa mission, en restituant assez fidèlement l'ambiance de chasse, quand bien-même la chronologie réelle et la durée du séjour étaient différentes, car il fallait bien faire tenir tout ça en 28 minutes. En réalité, pour la petite histoire, nous avons eu de l'orage pratiquement tous les jours.

Superbe reportage! De plus, tu as le mérite de t'être déplacé tout exprès depuis Béziers pour cette situ orageuse. Bien vu!

Un phénomène exceptionnel sur des images d'une qualité tout aussi exceptionnelle, le rêve! Bravo Louis!

Vraiment? Franchement, je pense que tu ferais mieux de tourner 7 fois la langue dans ta bouche avant d'écrire de telles inepties. Même F2 ou F3, c'est déjà bien puissant et très largement suffisant pour te tuer. Le jour où tu te retrouveras à côté d'une F2 et que tu te seras pris un joli camion américain tombé du ciel en pleine figure, tu me rediras si c'est symbolique.

Bon allons y pour une tentative d'explication. Plus haut, j'ai écrit que le sens de rotation d'une tornade supercellulaire n'est pas directement dicté par la force de Coriolis. En effet car une structure de la taille d'une supercellule n'est que peu influencée par cette force, il faudrait au moins 3 bonnes heures pour que celle-ci soit influencée par cette force. Par contre, l'environnement général, c'est à dire le champ de vent dans lequel se forme et évolue une SC est influencé par la force de Coriolis. Ainsi, la manière dont la direction des vents change avec l'altitude (cisaillement directionnel) va dépendre de la force de Coriolis. Le sens de ce changement directionnel va directement déterminer le sens de rotation de l'orage et en principe par là-même celui de la tornade mésocyclonique qu'il va générer. Dans le cas de trombes marines, celles-ci sont souvent de nature non supercellulaires et se forment souvent dans un environnement général avec des vents plus faibles et peu cisaillés. Cela signifie que l'action indirecte de la force de coriolis est plus faible. Ces trombes se développent de préférence le long de fronts brise, en bordure d'un front de rafale d'une averse ou d'un orage. Ces zones de discontinuité vont générer de la rotation, soit déjà à axe vertical, soit à axe horizontal. La présence d'un courant ascendant lié à un nuage convectif juste au-dessus de ce tourbillon va d'abord le basculer à la verticale (pour le tourbillon horizontal) puis l'étirer. Ce "stretching" va accélérer la rotation, un peu comme lorsqu'un patineur ramène les bras contre son corps pour tourner plus vite. Comme on le voit, le tourbillon est déjà présent souvent avant même qu'un nuage convectif se soit développé. Le sens de rotation de ces tourbillons est directement dicté par le champs de vent environnant et non par le nuage convectif juste au-dessus. Si la disposition du champs de vent va plutôt favoriser la formation de tourbillons à rotation cyclonique, on peut supposer que des facteurs plus locaux comme par exemple, le relief côtier, l'interaction de flux sortants de 2 cellules différentes pourront développer des tourbillons anticycloniques, ou alors comme écrit plus haut, la proximité de deux tourbillons agissant en tandem, l'un anticyclonique, l'autre cyclonique. On le voit, des subtilités plus locales peuvent donner au tourbillon l'impulsion de tourner dans le sens anticyclonique, tout comme nous pouvons le faire dans une baignoire avec le tourbillon qui se forme sur l'orifice d'évacuation, en dirigeant avec le pied l'eau vers la gauche et faire ainsi tourner le tourbillon anticycloniquement. Concernant le pourcentage de trombes anticycloniques, je me souviens d'avoir lu quelque part qu'il serait de 15%, celui des tornades en général seulement de 1%. Pour les structures encore plus petites, comme les diables de poussière, ce serait 50/50. A vérifier... Pour terminer, j'ajouterais que ma réponse est très schématique et simplifiée, car la réalité est bien plus complexe et encore pas totalement bien comprise. Ainsi, par exemple pour les tornades supercellulaires anticycloniques, il en existe aussi dans les moteurs droits, voir le poster suivant présenté à la ECSS de Palma par H. Bluestein : Mon lien

Désolé, j'avais posté une réponse, mais finalement elle ne me convenait pas car la force de coriolis n'influence pas directement la rotation d'une tornade même de nature supercellulaire. Pour être honnête, je ne me suis pas vraiment beaucoup penché sur la question et pour l'instant je n'ai pas de réponse claire à t'apporter. Peut-être une hypothèse, tout comme pour 2 supercellules issues d'un split où une possède une rotation anticyclonique, on pourrait imaginer à une échelle beaucoup plus réduite deux trombes côte à côte dont l'une aurait une rotation anticyclonique. Il faudrait aussi que je vérifie s'il y a une différence dans le pourcentage de circulations anticycloniques entre des structures mésocycloniques et non mésocycloniques.

La saison a été excellente pour toi! Le résultat est superbe, bravo! Un plus pour les formations supercellulaires.

Pour ce genre d'expédition, mieux vaut partir à 2. Cela permet de répartir les tâches (l'un conduit, l'autre fait des photos, vidéos, etc) et de partager les frais. Concernant l'alerte météo, celle-ci était clairement affichée sur les panneaux d'informations électroniques de La Spezia lorsque nous l'avons traversée un peu après 14h.

Merci Steph, En fait, mes photos surtout bruitées et peu contrastées du fait qu'il faisait sombre, que la trombe était assez éloignée et en partie enrobée de pluie. D'un peu floues (de bougé), mis à part la première, il y en a deux, la 6 et la 9. Pour les autres, si on regarde les vagues, elles sont nettes. Mais il est clair que les conditions de prise vue n'étaient pas optimales, pas le temps de mettre le trépied, vent violent, etc. J'aurais bien aimé que la trombe soit plus proche de la côte, mais bon, ce sera pour la prochaine fois j'espère! Pour répondre à la question de savoir d'il s'agissait d'un orage en V. Je dirais qu'il s'agissait de quelque chose d'hybride, un orage à propagation rétrograde avec la présence de mésocyclones bien identifiables par la rotation visible à l'oeil nu. D'ailleurs, la trombe était de nature mésocyclonique.

Merci Fred, En fait, en empruntant l'autoroute A12 vers les 14h, nous avons traversé la zone de Brugnato. Non loin de la sortie Brugnato-Borghetto di Vara, la pluie était d'une violence inouie. De puissantes gerbes d'eau jaillissaient des murs de soutainement qui bordaient l'autoroute. Je m'attendais à les voir céder à tout moment et me suis dit qu'il ne fallait pas traîner dans le coin. Je suis habitué des chasses aux USA, mais là c'est la première fois de ma vie que je sentais un danger de mort imminent. Je suis tombé par hasard sur des photos de l'A12 où l'on voit un camion citerne renversé par un gros éboulement. Cela à du se faire peu de temps après notre passage. Malheureusement, d'autres personnes du coin ont eu nettement moins de chance que nous! Voici quelques images montrant l'éboulement sur l'autoroute A12 tirées du site www.cinqueterre.com source: www.cinqueterre.com source: www.cinqueterre.com source: www.cinqueterre.com

Bonjour, Hier j'étais en Ligurie pour chasser l'orage et les trombes marines. J'ai posté un récit dans la rubrique "photos, vidéos et matériel de prise de vue". Bon, je réalise que j'aurais peut-être du publier dans "phénomènes météorologiques violents". Si un modérateur passe par ici...

Bonjour, Cela fait un bon moment que je n'ai pas posté quelque chose ici, alors voici un petit récit de la chasse effectuée tambour battant le 25 octobre 2011 dans les Cinque Terre en Ligurie (Italie). Accompagné de Klipsi (Olivier Staiger), nous nous sommes mis en route vers 6h du matin, direction la Riviera du Levant, au sud-est de Gênes via le tunnel du Mt-Blanc. Si le temps à l'entrée française du tunnel était encore sec et relativement doux par foehn, l'accueil à la sortie italienne fut tout sauf chaleureux puisqu'il neigeait à gros flocons! Arrivés sans encombre aux environs de Gênes, l'ambiance était encore bien fraîche avec tout juste 7°C, le tout agrémenté d'un vent aigrelet de secteur nord à nord-est. Il fallait aller à une quarantaine de km plus au sud-est vers Sestri Levante pour trouver un bon vent du sud à sud-est nettement plus chaud et une température dépassant les 15°C. Le secteur intéressant était la zone de contact entre ces vents du nord-est et ceux du sud-est. Sur place, un peu au sud de Deiva marina, la convection avait déjà débuté avec un gros orage sur le secteur des Cinque Terre. Pensant qu'il valait mieux observer le flanc sud de l'orage, nous essayâmes de poursuivre vers le sud-est le long de l'impressionante corniche et traverser le coeur très pluvieux et très électrique de cet orage. Les conditions étaient tout simplement dantesques et notre avancée de plus en plus difficile. Le ruissellement devenait problématique avec un charriage sur la chaussée de pierres, branches et quantité de châtaignes avec leur bogues! Au bout de quelques km assez angoissants, je craignais à chaque instant voir tomber une grosse branche ou un arbre tellement les rafales étaient violentes, notre route fut barrée par un impétueux torrent boueux qui dévalait la chaussée. Décision fut prise de rebrousser chemin et de tenter de passer au sud vers La Spezia en empruntant l'autoroute A12. L'entreprise fut délicate car la visibilité était par moment quasi nulle, nous obligeant comme les autres automobilistes à ne pas dépasser les 40 au 50 km/h! Il était 14h mais on aurait dit que le crépuscule était bien avancé! Jamais vu autant d'eau, même dans le sud de la France. Arrivés juste au nord de la Spezia, le bord méridional de l'orage fut atteint révélant un ciel tourmenté de fin du monde. Le courant du sud drainait un paquet de nuages vers le coeur noirâtre de l'orage. Des flash incessants perçaient l'obscurité, révélant la silhouette des collines et un rideau de précipitations verdâtre caché derrière les nuages déchiquetés sombres. Pour rejoindre le sud des Cinque Terre, il n'y avait pas d'autre choix que de traverser la ville portuaire de La Spezia et de gravir la chaîne de collines qui la sépare de la côte abrupte des Cinque Terre. En approchant du but, nous sentions que nous allions avoir droit à un spectacle peu commun. La dernière ligne droite fut un petit tunnel qui débouchait directement sur le littoral en surplomb. Le spectacle dépassa nos attentes. Nous étions à plusieurs centaines de mètres au-dessus de la mer; des nuages tourmentés occupaient la moitié nord-ouest du ciel et de nombreux coups de foudre venaient frapper le relief côtier ainsi que la mer. Des nuages très bas et sombres pendaient au-dessus de l'eau et donnaient à la scène un aspect sinistre. Malheureusement j'étais au volant et je devais absolument trouver un point de vue potable. La route étant étroite et sinueuse, je ne pouvait donc pas filmer. Heureusement que klipsi put photographier et faire quelques vidéos de tout cela. A un moment donné, un tuba apparu sous une de ces bases et commença à grandir rapidement. Là, je cherchai frénétiquement un endroit pour m'arrêter. Pendant ce temps là, le tuba toucha la mer où un buisson était déjà présent. Ce tuba était sinueux, en forme de S. En désespoir de cause, je m'arrêtai au milieu de la route, contre le mur de la corniche. Heureusement que la route était à ce moment déserte. Le temps de prendre l'APN et de faire les réglages (ratés), le tuba avait déjà disparu. Ne subsistait que le buisson qui faiblissait à vue d'oeil. La photo prise à la va vite est floue, mais montre clairement le buisson résiduel Ne restait alors plus qu'un abaissement nuageux bien turbulent A un moment donné, une voiture de carabiniers remonta la route. Comme nous étions arrêtés à contre-sens, ils nous ordonnèrent sèchement de dégager "subito!". Aussitôt dit, aussitôt fait! Après un ou deux km, un point du vue décent fut trouvé. Au moment où je déployais le matos, un nouvel abaissement se mit en place. Rapidement un nouveau tuba se forma. La suite en photo. Malheureusement, la lumière était faible et je fus obligé de monter dans les iso. Mais bon, je ne vais pas faire la fine bouche. Par la suite, l'orage se décala lentement vers le sud-est, nous obligeant à retraverser La Spezia en pleine heure de pointe et sous un déluge. Nous tentâmes de poursuivre vers le sud mais l'activité électrique devint moins intéressante. De plus, je devais être de retour à Genève car le taf m'attendait le lendemain matin. C'est Dame nature qui vint bousculer tous mes plans. En effet, le déluge de 200 à 500 mm qui s'était abattu sur la Spezia ainsi que sur la région au nord de la ville ne fut pas sans conséquences. Des inondations et des glissements de terrain terribles causèrent de gros dégâts et plusieurs décès. Toutes les routes menant vers Gênes furent coupées. La police, qui avait établi des barrages, nous prévint qu'il était impossible de rejoindre le nord. Les agents nous informèrent aimablement que nous pouvions passer la nuit hébergés par la protection civile, ou alors il fallait trouver un hôtel en ville. L'autre solution était de descendre vers Pise, prendre ensuite la direction de Florence, remonter vers Bologne, puis retour sur Milan puis Genève. Un détour de plusieurs centaines de km!. Nous déclinâmes poliment l'offre pour la protection civile et décidâmes de trouver un hôtel. J'informai immédiatement mon employeur sur le fait qu'il me serait difficile d'être à Genève pour 9h du matin. Ce que nous avions oublié est que nous n'étions pas les seuls touristes à être pris au piège par les inondations et les coulées de boue. Les hôtels furent vite pris d'assaut par ces naufragés de la route et nous prîmes la décision de faire le détour par Florence. Cette décision fut aussi fondée par le fait que personne ne savait pour combien de temps les routes allaient être coupées. De plus, connaissant le tronçon montagneux entre Florence et Bologne, je savais qu'il était aussi très sensible aux inondations et glissements de terrains. Il valait au moins rejoindre Bologne et profiter de l'autoroute A1 tant qu'elle était ouverte. Nos craintes se révélèrent fondées, puisque peu de temps après notre passage, celle-ci fut fermée dans le sans nord-sud. Vers 1h30 du matin, à la hauteur de Parme, la fatigue nos obligea à faire une halte de 2h dans une stations service. Nous reprîmes ensuite la route pour arriver à Genève vers les 7h30 du matin complètement à la ramasse! Pour restituer un peu l'ambiance de cette chasse, voici la vidéo réalisée par mon pote de chasse Klipsi (Olivier Staiger) : d'autres photos de Klipsi ici : http://www.kyte.tv/ch/klipsi/cinque-terre-tornado-25102011/p=lpw&c=9038&s=1519971&l=2507

Salut Alexandre,Je partage ton analyse concernant le potentiel orageux/tornadique en France et d'une manière générale en Europe. En ce qui concerne les tornades, il faut quand-même avouer que la chasse en France est bien plus ardue qu'aux USA et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la géographie locale fait que les situations potentiellement tornadiques sont plus difficiles à appréhender. De plus, l'absence d'un réseau radar européean homogène, l'impossibilité d'avoir accès à la vélocité radiale, le terrain accidenté, le réseau routier sinueux, la densité du trafic et le prix de l'essence compliquent la tâche du chasseur de tornades européen. Chassant la tornades des 2 côtés de l'Atlantique, le résultat des courses est que j'ai plus de flops en matière de tornade en Europe qu'aux USA. Par contre, lorsque j'arrive à dégoter une tornade dans nos régions, c'est nettement plus gratifiant qu'aux USA!

Mmmmhhh, j'aurais vu plutôt çà :

Très joli, bravo!

Très beau pano. Bravo! La vidéo des violentes rafales près de Padova est très impressionnante et même si je l'avais déjà vue sur le forum italien je ne me lasse pas de la revoir. Le nord de l'Italie tient encore toutes ses promesses cette année.

Excellent, parfait, monstrueux, magique, énorme .... trouve pas les mots... Un + pour les 4 dernières avec les impacts.

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Dimanche 6 juillet

Bonjour, Voici un lien vers l'ARPAV pour les stations de mesure: ARPAV Concernant ce "mega orage", il s'agissait d'une supercellule tornadique. La tornade est passée à env. 15 km au sud de Venise. Quelques photos : et d'autres infos en italien ici: Thunderstorms.it