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Pierre (Caen)

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Tout ce qui a été posté par Pierre (Caen)

  1. A partir des années 1970, sur le plan atmosphérique, l’indice hivernal d’ONA tend à s’accroître et être positif. Les printemps restent souvent perturbés en France, avec une fraîcheur persistante : même en 1976 où la grande sécheresse démarre tôt, la chaleur ne s’installe vraiment qu’en mai...Et des flux d’ouest plus dynamiques n’empêchent pas le froid de faire encore quelques belles offensives, les hivers 1986 et 1987 (indice d’ONA plutôt neutre) illustrant assez bien ce « bras de fer » : la tiédeur océanique semble bien installée dans un premier temps, puis de l’air glacial russo-sibérien déboule… C’est finalement bien un grand flux d’ouest radoucissant qui s’impose sur l’Europe à la fin des années 1980, il paraît donc probable que la circulation océanique soit venue aider, en accélérant (les deux se renforçant mutuellement…) . A ce moment puis dans les années 1990, l’anticyclone des Açores s’étend alors davantage à l’Europe et le minimum d’Islande atteint des valeurs parfois bien basses...En France, les hivers réchauffés, peu neigeux (si vague de froid il y a, le redoux survient désormais rapidement…), et nébuleux, les printemps eux-mêmes sensiblement plus chauds et précoces constituent un changement d’ambiance significatif et durable...
  2. Bonjour, Des études récentes montrent que la circulation océanique sur le nord de l’Atlantique (et le transport méridien d’eaux chaudes en surface...) s’affaiblirait depuis le 19ème siècle. Mais une tendance de fond peut contenir des petites variations qui détermineraient des cycles climatiques de quelques décennies, en lien avec les facteurs atmosphériques (oscillation-nord-atlantique ou ONA...). Ainsi, des flux d’ouest globalement peu vigoureux durant un certain nombre d’années auraient pour effet de légèrement ralentir à terme le courant océanique, ce ralentissement favorisant lui-même des indices d’ONA bas/négatifs, avec des hautes pressions devenant plus fréquentes entre le Groenland et la Scandinavie… L’année 1962 est remarquable à plus d’un titre en France métropolitaine : printemps très frais (rien qu’en comparant avec les trois précédents...), été très sec sans être particulièrement chaud, puis fin d’année inaugurant un hiver exceptionnellement froid, et bien ensoleillé dans certaines régions… Pression atmosphérique moyenne en surface (échelle large), printemps 1962 : Cette année semble surtout marquer l’accélération d’une tendance observable lors de la décennie précédente, avec l’instauration d’un cycle frais pendant environ 25 ans, le rafraîchissement étant assez prononcé au printemps (les printemps de type 2013 étaient plutôt banals...). Le Sahel, de son côté, a connu des épisodes de sécheresse particulièrement intenses durant cette période...Ces faits climatiques ne sont-ils pas symptomatiques d’une circulation océanique plus ou moins ralentie ?
  3. Au premier trimestre 1993 en France, la rareté de la pluie (et de la neige), liée à la persistance de pressions élevées, est de nature à susciter des craintes pour la suite... A Caen, il est tombé 64 mm en janvier (essentiellement du 10 au 12), la moyenne mensuelle, et seulement 21 mm pour les mois de février et mars réunis ! Et la durée d’ensoleillement est restée modeste, avec mars un peu plus frais que janvier... L’automne avant fut certes arrosé mais l’année 1992 avait aussi débuté par une importante sécheresse hivernale, suivie d’ un mois de mai estival...Plus généralement, le pays est globalement confronté, depuis l’automne 1988, à un déficit pluviométrique et un manque d’eau (aggravé par la chaleur et le fort ensoleillement en 1989-90…). Cependant, le second trimestre 1993 se montre doux et plutôt humide, orageux...L’été ne sera pas exceptionnel côté chaleur et après un mois d’août bien sec, l’automne sera pluvieux et très frais.
  4. Il y a 30 ans, les types de temps s’enchaînaient de façon assez classique en France métropolitaine (un peu comme les dernières semaines...) : ils présentent néanmoins des caractères très affirmés… Le changement d’année se fait par un temps sec et un froid vif. Sur la carte synoptique du 1er janvier 1993 à 12h (site Météo-France, bulletins quotidiens...), on peut voir une dorsale anticyclonique s’étendant de l’Atlantique aux pays Baltes, et une situation dépressionnaire d’altitude au dessus de l’Italie ainsi que l’est et sud-est de l’Europe. En France, avec un flux continental durant plusieurs jours, les gelées sont fortes et il ne dégèle pas en journée sur plusieurs régions. Le régime océanique reviendra cependant assez vite... La synoptique du 10 janvier montre un flux d’ouest bien établi, avec 1035 hPa sur l’Espagne et 920 hPa au sud de l’Islande ! Le courant jet rapide circule principalement au dessus des îles Britanniques, et l’isobare 1015 hPa passe au nord de la France. Tout cela implique des fronts à la fois vastes, actifs et peu mobiles, les précipitations sont ainsi abondantes du 10 au 12 sur le nord du pays, de la Bretagne aux Ardennes, avec quelques inondations… Après la pluie, un temps presque printanier… : la synoptique du 16 janvier 1993 montre des hautes pressions présentes sur l’ouest de la Méditerranée en surface comme en altitude, qui entraînent un flux de SO et l’advection d’air tropical sur l’ensemble du pays. La grande douceur s’impose alors, aussi bien pour les températures minimales que maximales, ces dernières atteignent souvent 15°C au Nord ! Ensuite, le temps reste doux et calme, le flux perturbé actif circulant plus au nord...La tendance anticyclonique se renforce et se confirme largement lors du mois suivant (1035-1040 hPa sur la France début février…), avec un temps parfois ensoleillé et parfois brumeux ou nuageux, et une douceur qui devient fraîcheur compte tenu de l’évolution des flux de basses couches…
  5. Un évènement pluvieux local ne change pas la situation générale, la Bretagne est loin d’avoir été épargnée par cette sécheresse...Lors de l’été 1989, le descriptif schématique dominant était une France «jaune» située grosso modo au sud d’une ligne Dinard-Nice, et une France plus ou moins «verte» ailleurs… Pour revenir maintenant à des périodes plus récentes… Lors de l’été 2019, la sécheresse des sols (indicateur établi par Météo-France, moyenné sur trois mois) était surtout marquée dans des régions à l’est du pays, comme la chaleur… Pour l'été 2022, c'est pratiquement tout le pays qui est concerné par l'aridité des sols, et notamment les régions les plus orientales et celles au nord de la Seine, bien que les épisodes caniculaires aient été plus imposants vers l’ouest (records battus…). La durée d’ensoleillement a été une nouvelle fois très élevée dans le Nord et le Nord-Est (à Rouen, Strasbourg…), c’est un facteur qui joue aussi dans l’assèchement...
  6. Les températures plus élevées qu’il y a une trentaine d’années vont de pair avec une tendance à la baisse de la pression atmosphérique près du sol. Mais en altitude, entre le 1er décembre 2021 et le 31 août 2022, l’altitude moyenne de la valeur 500 hPa au dessus de la France est plus élevée qu’en 1989 (l'isohypse 5720 m a "franchi" les Pyrénées...). altitude moyenne de la valeur 500 hPa hiver-printemps-été 1989 : altitude moyenne de la valeur 500 hPa hiver-printemps-été 2022 :
  7. Il y a juste 30 ans, en septembre 1992, il n y avait plus trop d’inquiétude à avoir à propos de la sécheresse… Pourtant, après plusieurs années de déficit pluviométrique marqué en France métropolitaine, l’hiver 1991-92 se montre plutôt froid et, surtout, très sec. Le mois de mai est (encore) très ensoleillé avec un épisode de chaleur précoce, les 30°C sont atteints vers le 15 à Paris...Et ensuite, un peu comme une sorte d’effet « mousson », des précipitations généreuses finissent par se manifester sur une bonne partie du pays, en été et à l’automne...: au fil de l’année, la pluviométrie évolue en fait dans un sens inverse à celui de 1989. A Caen, les précipitations sont ainsi très déficitaires en janvier et février 92, elles atteignent la moyenne ensuite, juin, août et octobre sont même bien arrosés. pression moyenne en surface hiver-printemps-été 1992 : S’agissant maintenant de cette année 2022, où la grande douceur du jour de l’an semblait annoncer la couleur, elle présente bien des similitudes avec 1989 pour l’hiver, le printemps et l’été, ne serait-ce qu’au regard des régions particulièrement touchées par la sécheresse climatique et hydrique : PACA, Poitou, Vendée...et certains pays voisins (Espagne...). A Caen, le mois d’août dernier est le plus sec de la période avec moins de 10 mm, comme en août 89... pression moyenne en surface hiver-printemps-été 2022 :
  8. La sécheresse d'il y a 30 ans était principalement imputable à des hautes pressions (dynamiques-subtropicales...) renforcées et durables, repoussant souvent le flux cyclonique d'ouest assez haut en latitude. Au début de l'hiver 1988-89, l'anticyclone s'installe déjà sur l'Espagne puis sur la France, il tendra à se décaler ensuite vers l'Europe centrale (favorisant certes un temps plus variable, mais aussi une douceur marquée en mars 89 !), pour repartir finalement vers l'ouest/nord-ouest de l'Europe en mai et durant l'été... La situation actuelle semble elle liée à des facteurs plus nombreux/variés...Si la tendance anticyclonique des 9 derniers mois n'est pas aussi nette qu'il y a 30 ans, les perturbations océaniques à la fois vastes et actives ont cependant été assez rares, l'arrosage associé aux marais barométriques orageux est souvent trop localisé/inégalitaire...Et d'après Météo-France, l'été 2019 a été globalement moins sec que l'été 1989, mais aussi sensiblement plus chaud.
  9. Bonjour, Il y a 30 ans, l'ambiance climatique générale était également chaude, calme et aride, cela incite donc à faire quelques comparaisons... Entre le 1er décembre et le 31 août dernier , il est tombé à peu près 430 mm à Caen, c'est à dire 100 mm de moins que la moyenne. Et entre le 1er déc. 1988 et le 31 août 1989, avec une pression moyenne plus élevée (cartes ci dessous...) il n'était tombé que 360 mm : des précipitations proches de la moyenne jusqu'en avril 89, puis nettement déficitaires ensuite (tandis qu'en 2019, la répartition est plus équilibrée...). Pression moyenne en surface, hiver-printemps-été 1989 : Pression moyenne en surface, hiver-printemps-été 2019 : La comparaison des cartes d'altitude, elle, ne montre pas de différences notables au dessus de la France : pour chacune des deux périodes, il faut monter en moyenne jusqu'à environ 5625-5700 mètres (du nord au sud) pour retrouver la valeur 500 hPa... Rappelons brièvement le scénario climatique de 1989 en France...: le jour de noël 1988, la T° minimale avoisine souvent les 10°C sur le nord du pays, et environ un mois plus tard, la pression au sol atteint 1045 hPa (air chaud en altitude, stabilité...) ! Dès l'hiver, la douceur est bien présente et les précipitations manquent dans le Sud et le Sud-Ouest, l'enneigement est faible en montagne... Après une parenthèse fraîche et pluvieuse en avril, la saison chaude s'installe franchement en mai avec par ailleurs un ensoleillement exceptionnel (plus de 300 heures à Paris-Montsouris...). Ensuite, jusqu'en octobre, la chaleur persiste et la sécheresse s'aggrave en gagnant du terrain (avec aussi des incendies de forêts importants dans le sud...). La pluie ne revient vraiment qu'en décembre, après les premières gelées... Même sans canicule comparable à ce que nous avons connu récemment, la sécheresse de 1989 a incontestablement été sévère sur le sud et l'ouest de la France (et elle se prolongera en 1990...). En 2019, la pression moyenne des trois dernières saisons n'est pas particulièrement élevée en surface, les lignes-isobare sont aussi moins serrées sur le nord de l'Europe par rapport à 1989 (flux zonal plus faible...) : au regard des bilans de Météo-France, ce sont finalement les régions relativement épargnées il y a 30 ans qui semblent les plus affectées par la sécheresse depuis l'été 2018 (le nord-est de la France en gros...).
  10. J'ajoute pour mai à août 2018 la même carte que 1994 et 2003, la comparaison est intéressante... En 2018, avec des régimes de blocage scandinave et marais barométriques durables (et flux plutôt d'E/NE), la synoptique dominante a été un facteur positif pour des épisodes orageux sur le sud de la France, ainsi que l'ouest...Cette même synoptique a paradoxalement eu pour effet, cette fois-ci, d'atténuer les contrastes thermiques spatiaux, à l'échelle de la France (excédent thermique plus important au nord...), et de l'Europe de l'ouest (entre les îles britanniques et l'Espagne...)... Enfin, quand je parle de "chocs" entre les masses d'air, je pense bien sûr aux contrastes thermiques, mais aussi aux contrastes d'humidité, en surface comme en altitude (quand l'air chaud-humide rencontre de l'air frais qui est en plus assez sec en altitude...).
  11. Bonjour, Afin d'illustrer mon propos d'il y a quelques années, voici deux cartes NOAA reconstituées, montrant l'écart de température de surface de mai à août en 1994 et en 2003, par rapport à la moyenne 1981-2010, et mettant en évidence la différence thermique accentuée ces années là (déjà importante en temps normal...) entre la France méditerranéenne, du sud/sud-est...et le proche-Atlantique vers l'ouest/nord-ouest : une configuration favorable aux orages sur une partie de la France, le Nord-Ouest particulièrement (y compris les côtes de la Manche...), lorsque le temps est de type marais barométrique instable avec un flux plutôt de S/SW en altitude... Il est vrai que les régimes dominants évoluent au fil des décennies...Au printemps et en été, les anticyclones sont maintenant davantage présents sur le nord de l'Europe (notamment la Scandinavie...) et réchauffent cette zone, avec souvent des champs de pression lâches et indécis plus au sud, donc sur la France... : ainsi, d'un point de vue strictement barométrique-synoptique, je pense que les tendances de la décennie actuelle sont tout aussi favorables (si ce n'est plus...) aux orages que celles des années 90, mais si on raisonne à partir des contrastes/chocs entre les masses d'air, la situation paraît clairement moins "explosive"...Dans ces conditions, les orages ne se rabattent-ils pas essentiellement sur les zones qui leur sont par nature favorables, autrement dit les collines et massifs ?
  12. Je pense qu'avec le réchauffement, sur l'Atlantique-nord et l'Europe, nous allons simplement avoir une extension dans l'année des conditions qui règnent habituellement de juillet à octobre en gros : les hautes pressions subtropicales favorisent plus au nord des régimes d'ouest, souvent lents cependant, les variantes SW et NW s'imposant facilement avec les sinuosités du courant-jet polaire (ces dernières pouvant aussi aboutir à des blocages...). Enfin, la "tendance au refroidissement au sud du du Groenland" n'est-elle pas (pour le moment...) un peu trop locale...? Il faudrait sans doute des perturbations étendues et significatives sur les circulations océaniques, modifiant les transferts d'énergie et privant en partie l'Arctique et le Groenland d'un apport de chaleur, pour réactiver les gradients thermiques à grande échelle (ce qui en Europe nous ramènerait aux conditions des années 70 à 90...?) : une hypothèse de plus long terme.
  13. Pour compléter... Un réchauffement général plus marqué aux hautes latitudes pourrait ralentir le courant jet polaire, amplifier ses ondulations et donc les dorsales/talwegs sur les zones tempérées (au détriment des régimes purement zonaux-rapides, hypothèse à mon avis plus probable que l'inverse...: article dans Pour-la-Science de mars 2015) , les reliefs européens canalisant souvent les masses d'air et flux selon une direction SO-NE (dans un sens ou l'autre, en accord avec la position des centres d'action...). Dans ces conditions et malgré la variabilité interannuelle, les zones françaises directement exposées aux flux perturbés-humides de sud à ouest semblent les mieux disposées à recevoir un arrosage hivernal consistant, en contrepartie de l'aridité estivale : la pluviométrie de l'hiver 2013-14 (régions Bretagne et PACA bien arrosées, contrairement à certaines parties du Bassin-parisien et du Languedoc...) ne constitue t-elle pas un bon exemple-type ? En haute montagne, si les glaciers sont amenés à reculer, l'enneigement saisonnier-hivernal sera t-il beaucoup modifié ? La Plaine-de-Caen est surtout exposée aux flux humides de nord-est, qui sont certes moins fréquents (mais cependant en hausse...?), et assez souvent associés aux temps anticycloniques... Une carte dans ce Science-et-Vie de nov.2015 indique que c'est en gros de l'ex-Basse-Normandie à la Bretagne orientale et à la Vendée que les "précipitations extrêmes" vont s'accroître le plus...sans doute en été-automne, entre une France continentale soumise à des épisodes de chaleur intenses, et une mer proche se réchauffant elle-même davantage que l'océan plus à l'ouest (la hausse des températures paraît d'ailleurs incertaine sur une partie de l'Atlantique-Nord...: article dans un autre S&V en mai 2017). A l'échelle européenne, les évolutions les plus nettes vers le chaud et sec semblent bien devoir concerner le sud-ouest du continent, déjà largement couvert par les hautes pressions subtropicales en été : Portugal, Espagne...et aussi une partie de la France métropolitaine voisine, avec cette extension annoncée du climat méditerranéen par les vallées de la Garonne et du Rhône (article et carte dans Sciences-et-Avenir de juillet 2015...).
  14. Bonjour, Nous retrouvons donc une ambiance plutôt perturbée, après une parenthèse bien froide mais lumineuse... A Caen, le dernier mois se différencie assez nettement (et c'est tant mieux !) des six mois précédents, doux, humides et maussades...: 12 jours de gel en février 2018, dont un sans dégel, et un ensoleillement atteignant 125 heures (40 h de plus que la moyenne). A part ça, rien de spécial, je propose donc de revenir sur le temps d'il y a 5 ans... Le 9 mars 2013, par un vent faible venant plutôt de sud, le temps est assez ensoleillé et doux, la TX atteint même 15°C à Caen...Mais le 10, le vent tourne à l'E/NE, les nuages s'installent durablement et la TX chute à 6°C ! Et les 11 et 12 mars, la T° ne dépasse quasiment pas 0°C, une neige sèche et "poudreuse" tombe en grande quantité dans la région : parfois 40-50 cm dans les départements du Calvados et de la Manche, avec des rafales de NE et formation de congères, une dépression de surface passant un peu plus au sud (venant de l'ouest, envir. 995 hPa...) . A partir du 13, le vent s'oriente au N, les éclaircies reviennent et la neige commence à fondre... Ce mémorable épisode neigeux (Météo-France l'avait bien annoncé !) est finalement atypique par sa manifestation tardive, mais aussi par sa nature... Près du littoral nord-breton et (bas-)normand, les (rares) temps neigeux auxquels nous sommes habitués sont en général imputables à des blocages dépressionnaires par flux d'E/NE, avec de l'air très froid en altitude qui se déstabilise et s'humidifie sur la Manche : des giboulées ou mini-fronts organisés (quand la mer reste "chaude" par rapport au continent, un vent faible aidant...) se forment et peuvent alors déborder dans les terres, c'est ce qui se produit par exemple début décembre 2010 où il neige également beaucoup sur le Cotentin (une semaine après un orage de neige à Caen...!). Une neige assez souvent humide/collante... Les 11-12 mars 2013, les T° sont certes basses en altitude mais sans excès, et le pouvoir réchauffant de la mer est de toute façon limité en cette saison...Nous avons plutôt eu là un conflit d'échelle large entre une masse d'air d'origine russo-scandinave bien froide à tous les niveaux, et une autre masse d'air située plus au sud, également assez froide en altitude mais sensiblement réchauffée à la base (le 11, la T° dépasse encore 10°C près de la Loire, et souvent 15°C dans le sud de la France !), instable donc...: un air en mesure d'alimenter en humidité la perturbation active, cette dernière ne se déplaçant que lentement vers le sud car ralentie par un cisaillement de flux sol-altitude.
  15. Bonjour, A court terme... Ce front chaud ondulant depuis hier limite hélas la luminosité, l'ambiance devrait changer à partir de mercredi avec l'arrivée d'air froid continental par l'est, chassant l'air tropical...Une dorsale chaude d'altitude, stabilisante, surmonte tout cela au dessus du nord-ouest de la France : reste à savoir si cet air chaud d'altitude va ensuite rester...ou s'éloigner et s'isoler vers le nord de l'Europe (avec donc une vraie situation de blocage, et un froid se renforçant chez nous dans le flux d'E...). Cet hiver 2017-18 rappelle finalement assez l'hiver 2012-13 : temps d'ouest doux et perturbé au début avec quelques tempêtes, puis devenant plus indécis, frais et calme, mais sans être forcément très anticyclonique (marais barométriques froids...) en février... Plus généralement, à moyen/long terme... En ce début d'hiver, les pluies ont été bien plus copieuses que l'an passé, et côté réserves en eaux, la situation est sûrement plus enviable ici qu'au Portugal ou en Californie...Mais le soleil et le gel ont été hélas assez absents jusqu'à présent ! L'idéal serait donc que février et mars compensent un peu décembre et janvier (pour ces deux derniers mois, seulement trois jours de gel à Caen !)...et d'éviter par ailleurs aussi un démarrage trop précoce de la végétation. Je suis encore tenté de faire quelques parallèles avec les années 90. J'avais dans un premier temps comparé l'année 2017 à 1992, peut-être faudrait-il plutôt la rapprocher...de 1998 : dans les deux cas, hiver sec et ensoleillé (février 1998 : 139 heures de soleil à Caen...il sera néanmoins battu par février 2008 avec 145 heures !)...puis des flux zonaux, plutôt de NW, tendent à s'imposer à partir de l'été (l'anticyclone des Açores "retourne" simplement à sa place sur l'Atlantique !), apportant un temps d'abord nébuleux puis de plus en plus perturbé près de la Manche et vers le Nord-Est... En 1999, le zonal tend globalement à passer au SW, ce qui en fait une année bien chaude, humide et parfois orageuse sur le Nord-Ouest de la France (le scénario 1998-1999 était lui même assez comparable à celui de 1993-1994...). S'agissant des mois à venir (printemps...pas les deux semaines à venir !), les prévisions saisonnières de Météo-France suggèrent pour le moment une évolution de ce genre : chaud sur l'ensemble de l'Europe, humide sur le Nord-Ouest...
  16. Bonjour, Depuis début septembre, il est tombé en gros 50 mm à Caen-Carpiquet...et presque 100 mm de plus à Deauville-St-Gatien (altitude certes plus élevée...) ! Quand le flux perturbé est de S/SW, il ne faut pas trop espérer sur le plan pluviométrique en Plaine-de-Caen (une brève averse lors du passage d'un front froid, et ça s'arrête souvent là, sauf ondulation...). Mais dans les cas moins fréquents où le flux perturbé est plutôt de N à NW, on pourrait s'attendre à un arrosage relativement consistant et durable en fin d'été ou à l'automne (seulement 10,6 mm à Caen les 30 et 31 août derniers, juste après une journée bien chaude...)... En matière de pluies, le temps instable de type "ciel de traîne" n'est de toute façon pas le plus égalitaire...C'est comme pour les (quelques) orages de saison chaude qui, dans la région, semblent avoir une préférence pour le Bessin et le Pays-de-Caux... Au delà de la conjoncture météo actuelle... La sécheresse s'est au moins atténuée chez nous au fil de l'été, c'est déjà ça. A l'autre bout du pays, les régions méditerranéennes ont apparemment connu des conditions chaudes et arides assez sévères...et bientôt les trombes d'eau automnales à la une des médias ? En comparaison, le climat du Nord-Ouest reste quand même modéré et tranquille !
  17. Bonjour, Récapitulatif des dernières quarante-huit heures pour Caen, à midi (10h UTC) : mardi 18 : T°=27,3°C HR=57% vent d'ESE (TX=32,4°C...on a eu pire il y a deux semaines !) mercredi 19 : T°=23°C HR=66% vent de SSO (TN=18,4°C !) aujourd'hui : T°=17,3°C HR=64% vent d'O Lors des étés très chauds de 2003 et 2006, l'herbe avait pu ici rester verte quasiment toute la saison grâce à quelques pluies orageuses, il en va différemment cette année (seulement 4,8 mm à Caen depuis début juillet, et cela fait maintenant un an que le déficit persiste...) Même lorsque la synoptique et la pression sont favorables, l'aridité des sols n'est évidemment pas de nature à faciliter les pluies ou orages...L'arrivée d'air humide sur des sols secs/poussiéreux semble surtout favoriser la formation de nuages plutôt stratiformes, donnant peu ou pas de précipitations (j'ai ainsi le souvenir de fins d'été marquées par une ambiance à la fois bien sèche...et nuageuse), les pluies pouvant en plus s'évaporer avant d'atteindre le sol ! La sécheresse tend elle-même à stabiliser l'atmosphère (l'air sec se refroidit plus rapidement que l'air humide en prenant de l'altitude, l'équilibre thermique est donc atteint souvent trop vite...). elle reste cependant moins stressante en l'absence de canicule et soleil de plomb ! Pour avoir des pluies significatives, ces facteurs négatifs ne peuvent donc être compensés/contrecarrés que par des perturbations suffisamment vastes et actives (et portées par des vents marins, de S/SW près de l'Atlantique ou de N/NW près de la Manche...)...
  18. Bonjour, Aujourd'hui, le temps est beaucoup plus reposant qu'hier, et la qualité de l'air doit aussi s'améliorer d'après le site Atmonormandie... Pour récapituler les trois derniers jours à Caen : 19 juin à 15h UTC : T° = 27,3°C HR=50% vent de NNE 20 juin à 15h UTC : T° = 30°C HR=48% vent de NNE (!) hier à 15h UTC : T° = 34,1°C HR= 32% vent d'OSO Même avec le vent de NNE (brise marine...), la T° est parvenue à atteindre les 30°C, cela montre que la mer doit déjà être bien chaude pour un mois de juin... Il y a 25 ans, autre ambiance : les 20 et 21 juin 1992, il tombe 46 mm de pluie à Caen, avec une T° dépassant à peine 15°C ! Pourtant, cette année 1992 présentait des similitudes avec l'actuelle année 2017...: hiver très sec, mois de mai particulièrement ensoleillé et chaud (plus de 27°C à Caen les 14 et 15...). Les hautes pression se plaisaient également beaucoup sur l'ouest/nord-ouest de l'Europe...et fin mai, le système anticyclonique tend à se "casser en deux", permettant l'arrivée de gouttes froides (par l'OSO principalement...), et annonçant la tendance de l'été contrasté qui suivra...Fin août 1976, par une évolution synoptique comparable, une dépression arrivait enfin à atteindre le nord de la France par l'ENE... Pour avoir des précipitations copieuses-bénéfiques après une longue sécheresse, ces blocages dépressionnaires (avec l'air froid d'altitude au dessus de nous, et des fronts lents/stationnaires autour...) semblent finalement plus intéressants que les marais barométriques chauds (si orage il y a, c'est souvent trop localisé...) , ou les classiques flux zonaux d'ouest (en été, le vent est bien là, mais les pluies durables...).
  19. Mon hypothèse ne porte que sur l'évolution pour l'été 2017 (la zone de haute pression tend à se déplacer vers l'O/NO...), sans que ce soit une tendance climatique de fond... Que l'anticyclone des Açores préfère s'étendre à l'Europe (ex : 30 juin 2006...), ou la délaisser au profit de l'océan Atlantique (ex : 12 août 2006...30 mm de pluie à Deauville !), il y aura sans doute toujours une certaine variabilité, en raison de multiples facteurs (régime NAO, anomalies thermiques océaniques...)... Si le RC renforce les cellules de Hadley, et donc les hautes pressions subtropicales, est-ce que cela implique une remontée accrue de ces dernières vers le nord ? A mon avis, c'est surtout la perte de vigueur des perturbations océaniques en été, combinée aux T° plus élevées sur le continent, qui accroît le risque de sécheresse dans nos régions tempérées...Heureusement, avec un jet d'altitude moins zonal, thawegs et gouttes froides peuvent plus facilement atteindre nos latitudes, entre deux dorsales anticycloniques-chaudes : si le blocage dure deux semaines, ça peut encore aller mais s'il dure plutôt deux mois, ça devient naturellement embêtant (aussi bien pour ceux qui sont sous le thalweg...que sous la dorsale située plus à l'est !).
  20. Bonjour, A court terme L'atmosphère n'est dynamique que dans les basses couches, où des "coups de chaud" continuent à priori d'alterner avec des phases plus fraîches (mais en ville, la fraîcheur reste toujours relative en cette saison !). L'irruption d'air frais sur des sols chauds attise souvent le vent, à défaut d'ondées...L'assèchement des sols et la présence quasi-constante d'air chaud en altitude amenuisent en effet les espoirs de pluie : désormais, il faudrait sans doute passer sous les -15/-20°C à 500 hPa (avec un vent marin en surface...) pour avoir quelque chose d'étendu et significatif... A plus long terme La sécheresse de 1976 s'était produite dans un contexte climatique général différent de l'actuel (les années 70 étaient assez fraîches...). Le réchauffement semble avoir des effets ambivalents avec des anticyclones affaiblis en surface, induisant un temps plus variable en été...mais aussi un jet d'altitude plus méandreux, pouvant entraîner davantage de blocages : si une dorsale chaude s'installe plutôt vers l'Europe centrale-orientale en été, le nord-ouest se retrouve alors en situation d'interface entre un continent surchauffé et un océan frais, favorable aux temps orageux ou perturbés, comme par exemple en 2015...et 2007 (canicule dans le sud-est de l'Europe...et inondations en Angleterre !). En 2007 précisément, dans une ambiance à la fois assez chaude et pluvieuse chez nous, la végétation avait beaucoup poussé...il ne devrait pas en être de même cette année ! Depuis presque'un an, c'est bien sur l'ouest/nord-ouest de l'Europe que l'anticyclone campe...Une évolution saisonnière possible serait qu'il se décale peu à peu vers l'Océan et le Groenland, permettant l'arrivée par le nord de gouttes froides d'altitude (c'est de cette manière que les sécheresses de 1976 et 2003 avaient commencé à prendre fin...). Cela fait d'ailleurs longtemps que nous n'avons pas eu une invasion d'air arctique !
  21. Bonjour, Je ne sais pas si les marais barométriques instables de saison chaude sont plus rares actuellement...Ces situations synoptiques sont à priori suffisantes pour générer de la convection orageuse diurne en montagne, mais est-ce aussi le cas en plaine ? Dans le nord et l'ouest de la France, d'autres conditions paraissent nécessaires : convergence de flux et cisaillement directionnel entre le sol et l'altitude, air assez humide en bas... Pour le Nord-Ouest, si de forts cumuls se produisent parfois en 24 h ou quelques jours (ex : à Caen entre les 10 et 14 août 2015...), les orages véritables, avec mini-tornades, grêle, foudre...étaient effectivement plus fréquents-violents il y a 15-25 ans (ex : le 1er juin 1994 à Granville, et exactement neuf ans plus tard à Deauville...), et aussi à priori entre 1978 et 1983... Le constat est un peu comparable pour les tempêtes hivernales, il faut donc sans doute faire appel à l'évolution des contrastes thermiques pour expliquer certaines tendances décennales : contrastes entre les zones polaires et tropicales, et aussi, plus localement, entre le continent européen et l'océan Atlantique... A l'échelle annuelle-saisonnière, les épisodes de chaleur survenant brusquement après une longue période fraîche/perturbée (ex : en 2006, 2013...) semblent clairement favoriser les évolutions orageuses, l'air froid étant encore proche... Dans nos climats tempérés, la plupart des phénomènes perturbés extrêmes reposeraient sur des conflits, à différentes échelles, entre masses d'air bien différenciées (sur les plans thermique et hygrométrique, en surface comme en altitude...). J'ai d'ailleurs du mal à comprendre le raccourci consistant à associer le temps chaud et lourd (mais pas forcément instable...) au temps orageux ! Seuls les forts cumuls pluviométriques journaliers, se produisant plutôt en fin de saison chaude, seraient moins liés aux contrastes, et davantage à l'humidité de la masse d'air soulevée (humidité dépendant elle même de la température de l'air, et de la mer plus ou moins proche...).
  22. Les graphiques de l'historien E.Le Roy Ladurie montrent qu'il y a bien un léger "retour" du froid en hiver pour la décennie 2001-2010, tandis que les autres saisons se réchauffent encore (les années 2003, 2006 et 2009 illustrent la tendance...). Le contexte climatique général de la décennie 1941-1950 ressemblait à celui de ce début de 21ème siècle (T° globalement élevée, aux hautes latitudes entre autres...) en moins chaud cependant, le climat en France était également plus "continentalisé" : aux hivers 1942, 1945 et 1947 très froids succèdent ainsi des printemps (et étés...) chauds... C'est donc une différence avec d'autres hivers très froids entre ces deux périodes (dans les années 60 et 80 notamment...), qui eux étaient suivis de printemps (et parfois d'étés...) humides et frais, induisant ainsi un déficit thermique à l'échelle annuelle... En résumé, les configurations/circulations atmosphériques favorables aux vagues de froid reviennent toujours...mais le réchauffement et la diminution progressive des zones enneigées/englacées font que ces vagues de froid perdent forcément en vigueur (parallèlement aux anticyclones thermiques les impulsant...), et peinent à dépasser la seule saison hivernale...
  23. Bonjour, Hier, malgré l'anticyclone en surface, le gros de l'air chaud d'altitude était encore situé plus à l'ouest, d'où une certaine fraîcheur accompagnée de vent : à Caen à 7h UTC : T°=9,3°C HR=75% vent faible de N à 15h UTC : T°=10,4°C HR=57% "mistral" de NNE après le passage d'un front froid peu actif... En ce 18 avril, malgré un soleil bien présent, l'amplitude diurne n'aura été que de 7,1°C...contre 20,3°C le 9 avril dernier. Vu qu'il n y a rien de très particulier sur le plan météo en ce moment, autant en profiter pour prendre du recul et parler climat ! Cette saison froide qui s'achève (une trentaine de jours de gel à Caen entre le 1er nov et le 31 mars, mais pas de neige...) ne devrait pas rester inoubliable... Le Nord-Ouest de la France ne connaît-il pas finalement une phase climatique assez clémente depuis une dizaine d'années, et plus encore depuis trois ans ? Un climat globalement doux et ensoleillé, assez calme et sans grosses intempéries : pas de vagues de froid d'une sévérité comparable à celles des années 80, ni autant de tempêtes et inondations hivernales que dans les années 90 (excepté l'hiver 2013-14 pour la Bretagne...), les printemps 2013 et 2016 ont été moins maussades et pluvieux chez nous que dans beaucoup d'autres régions françaises... Tout se passe comme si l'anticyclone des Açores délaissait un peu les régions méditerranéennes, pour s'intéresser davantage au nord-ouest de l'Europe... Les travaux de l'historien E.Le Roy Ladurie suggèrent une situation relativement comparable lors de la décennie 1941-1950, où le réchauffement général connaissait également un pic (notamment vers les hautes latitudes...), avec chez nous un climat globalement chaud (malgré quelques hivers très froids...) et sec (seules les années 1944 et 1950 auraient été pluvieuses....). En regardant dans le détail le récapitulatif de chaque année sur le site de G.Séchet, l'année 1941 pourrait avoir ressemblé à l'année 2010, l'année 1943 à 2011...Mais si les scénarios climatiques présentent des tendances similaires, il fait bien sûr plus chaud actuellement qu'à l'époque.
  24. Bonjour, Encore une semaine assez calme-stable en vue...Lors des anticyclones printaniers, le littoral est à priori plus exposé à la pollution atmosphérique (quand le vent est de NE près de la Manche...), la mer fraîche ne favorisant pas la convection et le brassage de l'air... Un temps anticyclonique-sec succédant à une bouffée de douceur (avec juste quelques parenthèses perturbées...)...quoi de plus banal finalement ? L'air tropical était déjà bien perceptible chez nous la semaine dernière, sa zone de couverture est globalement étendue/décalée vers le nord/nord-ouest de l'Europe, plus particulièrement en altitude (à 500 hPa, les -20°C étaient dépassés hier au dessus du nord-ouest de la France, ce qui n'était pas tout à fait le cas le 30 mars dernier...) : les advections d'air plus frais (venant du nord ou de l'est...) dans les basses couches ne peuvent que stabiliser encore l'atmosphère... Plus généralement Le scénario actuel (déplacement progressif de l'air tropical vers le nord, et passage du zonal au blocage...) peut également se voir sur des échelles de temps plus longues, comme par exemple il y a 20 ans : la fin de l'hiver 1997 est très douce, avec un temps perturbé en février et sec en mars...puis avril se montre très sec et bien ensoleillé mais plutôt frais, avec des gelées tardives (à Caen, avril 97 est légèrement plus frais que le mois précédent !), avant le retour de la pluie, attendue, en mai.. Qu'en sera t-il cette année, après une pluviométrie hivernale assez maigre ? Les printemps des années 90 étaient contrastés par nature, mais cette tendance est atténuée depuis (effet du réchauffement de l'Arctique ?)...En avançant dans la saison, les anticyclones devraient au moins perdre en puissance sur le continent, et laisser place à des marais barométriques pouvant favoriser des situations pluvio-orageuses intéressantes (mais localisées...)...à condition toutefois que l'air chaud d'altitude cède aussi un peu de terrain, et que l'air en bas soit suffisamment humide...
  25. Bonjour, Dans l'immédiat... En pleine saison chaude, la synoptique actuelle se traduirait sans doute par des cumuls pluviométriques conséquents en certains endroits ! A partir de demain, le flux d'altitude devrait se remettre en phase avec le flux de surface, avec une hausse des pressions à tous les niveaux. Les fronts ne peuvent donc être que peu actifs, leur position restera néanmoins intéressante à observer afin d'identifier les masses d'air dans les basses couches : la probabilité d'avoir du brouillard est plus importante dans de l'air tropical... A plus long terme... Après plusieurs mois largement anticycloniques et pas très animés chez nous, on peut oser envisager, au moins, un temps plus variable... Le printemps est souvent présenté comme étant la "saison à giboulées", cette particularité saisonnière mérite à mon avis d'être nuancée pour le Nord-Ouest, notamment près du littoral : ainsi, par flux cyclonique-instable de N/NW, le ciel se dégagera souvent facilement près de la Manche avec un vent repoussant les averses dans l'intérieur. Les choses deviennent différentes si le flux cyclonique-instable est de S/SW, le littoral allant de la Normandie au Nord est beaucoup moins épargné par les averses orageuses...et inversement du sud-Bretagne à la Vendée ? Quand on fait des prévisions en cette saison, il faut juste s'habituer à l'idée que les ondées se manifestent plus facilement/intensément lorsque le vent vient d'une terre réchauffée (et où l'humidité ne fait pas encore trop défaut...)...que d'une mer encore fraîche ! Au regard des archives climatiques printanières, fraîcheur et sécheresse semblent d'ailleurs souvent faire bon ménage en cette saison (ex : en 1996, 2010...), de même que chaleur et précipitations (ex : en 1999, 2008...) : c'est à priori plus valable pour le Nord-Ouest que le reste du pays...
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