françois42

Je suis vraiment désolé ce n'était pas du tout mon intention de créer cette pente savonneuse... Merci pour les précisions sur les moyens scientifiques déployés en Grèce.

Excusez-moi pour ce débat "hors sujet", je voulais simplement et maladroitement attirer l'attention sur de possibles manques de moyens accordés à l'étude et la surveillance de zones sensibles du globe. Bonne continuation

C'est une évidence, les volcans ont par le passé conduit à plusieurs extinctions de masse et personne ne peut nier qu'à l'avenir ils recommenceront. Et dans un monde à 10 milliards d'habitants les conséquences seront inévitablement catastrophiques. C'est pour cela que l'étude de ces quelques "montres" devrait être une priorité mondiale au même titre que le changement climatique. Il s'agit de deux menaces existentielles connues et reconnues... Même si l'humanité n'a pas les mêmes leviers sur ces sujets, plus elle pourra anticiper, mieux elle pourra protéger...

Je conçois que la comparaison était en partie hors-sujet mais des milliards sont bien investis par la société Spacex et la NASA dans le but d'explorer la Lune et Mars. Monsieur TRUMP parle en tout cas beaucoup plus de Mars que de tectonique et de fonds marins... Mon propos visait simplement à noté que les moyens déployés pour explorer et étudier les entrailles de notre propre planète paraissent parfois inappropriés au regard des enjeux pour l'humanité. La connaissance de nos fonds marins, leur cartographie et le suivi de leurs évolutions (comme ici en Grèce où il serait très utile de suivre tous les mouvement du plancher de notre bonne vieille méditerranée) nécessite des moyens colossaux dont peu de projets scientifiques disposent aujourd'hui comparativement à d'autres secteurs. Mais je vous l'accord tout est une question de point de vue et toute cause peut justifier l'intérêt majeur d'un Etat ou d'un collectif. Je souhaite en tout cas aux scientifiques grecs et internationaux qui travaillent sur le sujet d'avoir tous les moyens nécessaires pour étudier ce qui se passe actuellement et anticiper au mieux la suite.

Le bassin méditerranéen est décidemment particulièrement actif ces derniers mois, nouvel essaim sismique ressenti par la population ce matin du côté des Champs Phlégréens. Ces deux exemples grecs et italiens, où bien souvent les discours des scientifiques peinent à suivre la même ligne, nous montrent à quel point nos connaissances sont limitées face à ces phénomènes. L'homme dépense actuellement des milliards pour aller sur Mars alors que nous sommes encore à des années lumières de pouvoir anticiper certaines évolutions volcaniques et tectoniques sur notre planète. Les enjeux humains sont pourtant colossaux dans un monde à près de 10 milliards d'habitants où la moindre perturbation peut faire basculer des économies déjà fragiles... Espérons que ces situations se calment dans les prochains mois...

Vous étiez totalement dans le vrai, et plusieurs jours à l'avance, pour noter la dangerosité de ce qui se passe actuellement. L'épisode n'est malheureusement pas terminé puisque la mise en place d'un retour d'Est significatif se dessine à partir de la nuit de samedi à dimanche pour presque 48h. Cette fois c'est toute la frontière italienne qui sera concernée, Arome est pour le moment le modèle qui voit les cumuls les plus importants. Seul point positif la limite pluie-neige va baisser ce qui limitera les apports en eau liquide au-dessus de 2500 m. Nos amis italiens risquent tout de même de voir leurs cours d'eau réagir violemment...

Cet après-midi au pied des pistes de Chalmazel, pas commun de voir ce phénomène filmé d'aussi prêt : https://www.facebook.com/share/v/cuwjJn2rLBmaqMK7/

La presse relate ce matin assez largement les séismes italiens, pas ou peu de dégâts mais une population locale très inquiète... Je me permets de rappeler le lien du site de l'Institut National de Géophysique et de Vulcanologie italien (INGV), organisme d'Etat qui assure la surveillance constante des Champs Phlégréens et qui est le seul à même de communiquer des informations fiables sur le sujet : https://www.ingv.it/en/press-and-urp/Press/Press-releases/5573-Campi-Flegrei-earthquake-swarm-of-20-May-2024

Les Champs Phlégréens sont concernés en cette fin de journée par un essaim sismique un peu plus conséquent que ceux connus ces dernières semaines. L'un d'eux a atteint la magnitude de 4,4 et a été bien ressenti par la population avec pas mal de réactions sur les réseaux sociaux. La profondeur des seismes est toujours identique avec une forte concentration à 2,5 kms. Cette faible activité est maintenant continue depuis près d'un an.

VEI de niveau 4 supposé pour cette nouvelle phase éruptive, toutes les explications ici : https://laculturevolcan.blogspot.com/2024/04/volcan-ruang-nouvelle-sequence.html Cette phase active est toujours surprenante et n'est en rien comparable avec les évènement connus et référencés sur ce Volcan. Le calme est revenu mais nul ne peut se prononcer sur la suite des évènements... Des images et vidéos impressionnantes circulent car l'île de Ruang se situe à quelques kilomètres de l'île de Tagulandang dont le village principal se situe justement en face du volcan (île peuplée de 20 000 habitants environ).

Du côté Italien cette fois 2 seismes de magnitude supérieure à 3 ces deux derniers jours, l'un concernant les Champs Phlégréens et le second le Vesuve cette nuit. La zone est toujours faiblement active depuis plusieurs mois maintenant.

Les éruptions se poursuivent sur le RUANG, les autorités parlent d'une quatrième éruption cette nuit. 11 000 personnes ont été évacuées en lien avec un risque de tsunami autour de l'île. Peu de données émergent sur ce volcan qui n'est pas le plus étudié du pays. Sa dernière éruption significative remonte à 2002, celle-ci avait été très brève et diffère de l'actuelle. A proximité le volcan AWU montre également des signes inquiétants, sa dernière éruption remonte à 2004.

Concernant les Champs Phlégréens ci-dessous un article intéressant publié hier suite à la dernière crise sismique, il confronte deux points de vue sur la gestion de ce volcan si particulier : https://www.bluewin.ch/fr/infos/faits-divers/leruption-du-supervolcan-des-champs-phlegreens-est-elle-proche--1904279.html Etant sur un forum météo, force est de constater les concordances dans les discours quand on parle de prévisions d’évènements météorologiques violents et volcaniques. Nous sommes face à des phénomènes concernant lesquels les scientifiques s’appuient sur des relevés, des analyses et des modèles qu’ils confrontent à des archives, des récits et des expériences. Le tout abouti à une prévision parfois largement partagée mais par moment totalement ignorée. Des ce prévisions partagées ou ignorées découlent des décisions politiques locales ou nationales qui mettent la vie d’humains en danger. Comment ne pas penser aux résidents de la vallée de la Vésubie qui vivaient en zone inondable ou à ceux de la Faute sur mer qui ont perdu la vie lors du passage de la tempête Xynthia. Pour certains le risque était infime donc on a laissé construire… Dans ces espaces comme dans la caldeira des Champs Phlégréens, ce qui est le plus fou à mon sens c’est que l’on ne saisisse pas l’occasion pour prendre le temps (sur plusieurs années voire décennies) d’évacuer ces zones de manière définitive et de les rendre à la nature. Au lieu d’engager un vaste programme de relogement des habitants situés dans les zones à haut risque, on préfère pondre des plans d’évacuation qui tourneront nécessairement à la catastrophe. Encore plus qu’une crue millénaire, la date et l’heure d’une éruption volcanique est impossible à prévoir et 72h avant aucun scientifique digne de son nom ne pourra certifier à 100% qu’une éruption interviendra dans 72h, 2 minutes et 15 secondes. C’est impossible. Donc le plan d’évacuation des Champs Phlégréens tournera à la catastrophe car aucun dirigeant politique ne prendre la décision d’évacuer des centaines de milliers de personnes sur la base d’une prévision scientifique (avec toutes les conséquences humaines, sociales et économiques que cela entrainerait). On le sait depuis des décennies avec la météo, les évacuations d’habitant en cas de crue se font quasi systématiquement sous le déluge ou trop tard car les préfectures sont frileuses à prendre ce genre de décisions. Si un jour par malheur il doit y avoir une évacuation des Champs Phlégréens, il est fort malheureusement possible qu’elle se fasse sous une pluie de cendre avec des milliers de morts à la clef. Si le volcan en laisse le temps, la plus grande sagesse serait de reloger tous les habitants de la caldeira et de rendre ces terres volcaniques à la nature. Malheureusement nos pouvoirs publics n’ont pas encore pris conscience que la maîtrise des catastrophes naturelles passera nécessairement par le fait de ne plus vivre dans certains espaces dangereux. Désolé pour le HS mais le parallèle entre risque volcanique et risque climatique est je trouve intéressant avec souvent des temps de retour similaires qui rendent aveugles nos pouvoirs publics (par exemple entre deux éruptions ou deux crues millénaires). En attendant la terre tremble toujours régulièrement en Italie, les profondeurs restent les mêmes donc en effet cela ne traduit pas une remontée de magma pour le moment. Les « coups de marteau » déforment le sol dans la région mais pour l’instant pas de signes de rupture.

Dernières heures particulièrement agitées du côté des Champs Phlégréens en Italie. Après la crise sismique des 18 et 19 août ce nouvel épisode s'avère lui aussi l'un des plus important des dernières décennies avec pour la première fois un séisme de magnitude supérieure à 4 : https://www.volcanodiscovery.com/fr/seismes/italie.html Comme au mois d'août les plus fortes secousses sont toujours enregistrées autour de 3 km de profondeur. L'activité concerne toujours deux zones de la caldeira, l'une au nord-est sur terre, l'autre au sud-ouest en mer. Rappelons que ce volcan quasiment "urbain" est certainement le plus surveillé d'Europe (voir du monde) de part sa situation. Affaire à suivre en espérant que ces deux dernières crises ne soient qu'éphémères et sans conséquences...

Arome voit l'orage en cours sur le secteur de Brioude remonter vers le nord en se renforçant... à suivre de près...

Effectivement l'orage de Saint-Céré apparaît sur les radar dès 18h10/18h15, cela fait maintenant plus de 2 heures que les précipitations sont très intenses sur une territoire très restreint avec de nombreux petits villages et hameaux. La rivière la Bave et le ruisseau le Mamoul risquent de réagir très violemment. Il semblerait que nous soyons face à un orage rétrograde qui se régénère en permanence sur la même zone. Il ne semble cependant pas prendre les caractéristique d'un orage en V... A voir ce qu'en pense les spécialistes... Courage aux habitants du secteur...

L'orage stationnaire qui sévit à la limite entre les trois départements Corrèze, Cantal et Lot (notamment au nord de Saint-Céré) est effrayant il ne bouge pas depuis maintenant presque une heure... Espérons une mobilité dans les prochaines minutes sans quoi la situation va devenir critique sur le secteur (si ce n'est pas déjà le cas). Qu'est-ce qui entraîne cette stationnarité dans le contexte actuel ?

Cazaubon s'est trouvé pile sur la trajectoire au plus mauvais moment... Le plus gros vient de passer, pensée aux habitants, espérons qu'il n'y ait pas de blessés...

Orage de très forte intensité sur Villars, ici devant un magasin de sport bien connu. Une enseigne de jardinerie voisine est fermée car inondée. Les rocades de la ville sont à l'arrêt, les accumulations de grêle parfois très importantes.

Essaim particulièrement intense cette nuit dans le Sancy : https://renass.unistra.fr/fr/zones/france/ 2 événements de magnitude supérieure à 2 ont été enregistrés ce qui rend cette crise débutée cet hiver encore plus exceptionnelle pour le secteur. Cela fait suite à une période beaucoup plus calme lors de laquelle aucun seisme n'était enregistré certains jours (chose rare depuis janvier). A noter que la zone des secousses s'est légèrement décalée vers le nord. Les capteurs installés vont certainement permettre d'en savoir plus.

Comme dit plus haut cette activité est régulière depuis le début de l'année, rares sont les jours sans une petite secousse (https://renass.unistra.fr/fr/zones/france/), encore aujourd'hui la terre a tremblé. Ceux-ci sont très faibles mais également de faible profondeur, un nombre non négligeable est même situé à seulement 1 km. Que la terre tremble régulièrement à 1 km de profondeur au cœur du Massif du Sancy n'est pas anodin. Existe-t-il, comme cela est supposé pour la Chaîne des Puys, une ancienne poche de magma (du moins de residus de magma à température plus élevée que les sous-sols environnants) en cours de refroidissement sous ce secteur ? Un tel refroidissement pourrait entraîner ce type de tremblements de faible magnitude. A l'inverse une zone comprise entre 1 et 5 km de profondeur (l'essentiel des secousses enregistrées) est-elle en cours de "réchauffement", montée en température (même limitée) qui pourrait entraîner également ce type de tremblements répétés. C'est à mon sens l'hypothèse la plus crédible étant donné les enregistrements des trois derniers mois sur une zone aussi restreinte, soit les profondeurs refroidissents, soit elles se réchauffent. Rappelons que le dernier secteur à avoir connu une activité volcanique en Auvergne ne se trouve pas dans la Chaîne des Puys mais au niveau du Lac Pavin à environ 12 kilomètres au sud de la zone évoquée. Cette activité ne pourrait bien entendu n'avoir aucune conséquence à moyen terme mais elle mériterait d'être étudiée plus en détails par les services compétents en Auvergne. C'est probablement déjà le cas. Peut-être découvrirons nous une publication à ce sujet dans les mois à venir.

Comme l'avait fait remarquer Fanfoe63 un peu plus haut ce n'est pas la première fois que le Massif du Sancy connait une crise sismique de ce type cette année. Cela fait même plusieurs mois que la terre tremble sur le même secteur de Beaune-le-froid / Le Chambon sur lac. On parle quand même de centaines de séismes de très faible à faible magnitude (entre 1 et 2 pour la plupart) en quelques mois sur une zone géographique très réduite (l'essentiel des secousses se concentrent sur une zone d'environ 5 km²). La faible profondeur de cette activité (entre 1 et 5 kilomètres en général) est également à noter. La zone étant déjà à une altitude de 1000 à 1400 m des seismes identifiés à 1000 m de profondeur peuvent laisser imaginer que des mouvements interviennent dans l'édifice volcanique (sans aucun certitude bien évidemment). Le fait que cette activité se maintienne depuis plusieurs mois au même endroit et à une faible profondeur devait toutefois encourager des recherches plus poussées de la part des autorités. Que se passe-t-il là-dessous ? Difficile de le dire pour le moment avec les seuls relevés disponibles en ligne. Peut-être qu'un intervenant du forum pourra nous dire si cette situation est déjà ou non suivie par des spécialistes (Observatoire de Clermont-Ferrand, Laboratoire Magma et Volcans)...

Et le Gier reste en Vigilence Jaune sur Vigicrue? Est-ce normal quand on sait que ce service est destiné à alerter les populations? Ne devrait-il pas passer en rouge étant donné les dangers encourues dans cette zone très urbanisée?