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Visibilité et cumulus


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Bonjour,

Faisant souvent des randonnées et des marches en altitude j'ai remarqué que souvent à la base (ou presque) des cumulus s'arrête la zone "pollué" si je puis m'exprime ainsi xD Cela se voit bien sur cette image, je me posé donc la question ; d'où cette délimitation provient, et de quoi est composé cette couche brumeuse (humidité bloqué en basse couche ou autre ?) qui gâche souvent la visibilité.

Merci d'avance pour votre aide !

 

170983main_namma_1.jpg

 

 

Modifié par Klape
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Posté(e)
Clermont Ferrand - 470 m

Je ne pense pas forcément qu'il y ai une corrélation entre couche pollueuse et arrêt du développement des cumulus. Au contraire, que ce soit pour la pollution ou pour les cumulus sur ta photo, on a surement à faire à ce que l'on appelle une couche d'inversion. C'est à dire qu'au dessus de la couche pollué, l'air est plus chaud et plus stable qu'en dessous et au niveau des cumulus. Résultat, les cumulus ne se développe plus et la pollution est plaqué elle aussi dans les basses couches.

Ce n'est que mon avis et je laisse les plus expérimentés apporter leur lumières ;).

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Bonjour, 

 

La limite entre les basses couches "polluées" dont vous parlez et l'atmosphère libre plus pure au-dessus correspond à la limite de brassage (turbulent et/ou convectif) de la couche limite. La transition est souvent caractérisée par une inversion dans le profil de température qui joue le rôle de couvercle. Ce profil dépendra des conditions de plus grande échelle, mais si on analyse ces cas, l'évolution de la couche limite s'apparente aux observations ci-dessous faites par des campagnes de mesures. 

 

46436158ee.png

 

La quantité d'aérosols est représentée en nuances de couleurs. On voit bien l’approfondissement de la couche convective au fur et à mesure de la journée, avec une transition très nette en particules à son sommet, délimité par la ligne blanche. Au-dessus se trouve l'atmosphère libre beaucoup plus pure. On s'attend donc à avoir une variation de visibilité à ce niveau, qui peut être plus ou moins forte. Sur un champ de vitesse verticale, on remarque aussi cet approfondissement au fil des heures par les panaches convectifs de basse-couche :

 

49124073ii.png

 

Les ascendances sont en rouges et leur sommet peut être coiffé de cumulus. Quand la couche convective devient très épaisse (situations instables), le brassage sera bien plus efficace et sur une profondeur plus grande, on verra donc beaucoup moins de différence visuelle entre basses et moyennes couches. Au sujet de la composition de la couche brumeuse, elle peut être composée d'une grande quantité de particules (particules fines, poussières en tout genre..) et/ou une forte humidité. Je rajoute une illustration du phénomène qui vous semblez décrire pour être sûr que l'on parle bien de la même chose.

 

404303fff.png

 

Source des illustrations : http://www.soaringmeteo.ch/emaCCRASP2.pdf 

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

A noter que la brume de pollution, aussi appelé brume sèche peut se former sans qu'il y ait besoin à l'origine d'un air humide à saturation (contrairement à un brouillard en air non pollué). Les particules de pollution sont souvent des particules qui ont la possibilité de se dissoudre dans l'eau et donc aussi dans les gouttelettes d'eau en suspension. Ce qui a pour conséquence de faire baisser le niveau d'humidité nécessaire à la croissance des gouttelettes de condensation. Donc cela permet aussi à la convection de partir à un niveau d'humidité légèrement plus faible que si l'air n'était pas pollué.

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Question Higurashi, aurais tu ta première figure dans différentes situations moins classiques et instables,  d'air froid, d'étage moyen etc?

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il y a 44 minutes, sebb a dit :

Question Higurashi, aurais tu ta première figure dans différentes situations moins classiques et instables,  d'air froid, d'étage moyen etc?

 

Je n'en ai pas vu, non. Mais de toute manière quand l'atmosphère est instable sur une grande profondeur, la notion de couche limite convective n'a plus vraiment de sens. Le brassage convectif s'étend sur toute l'épaisseur de la troposphère et on observe plus une structure bien identifiable comme dans la figure dont tu parles. 

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Très parlantes ces figures, merci @Higurashi :)

 

Pour illustrer le phénomène d'un cas concret, je me souviens d'un observation frappante que j'avais faite à ce sujet pendant un été où j'étais à Paris, ça devait être en 2005 ou 2006. C'était une de ces journées étouffantes dès la matinée avec un ciel sans nuages mais complètement délavé. En fait, il y avait un voile de pollution dense comment rarement en direction du centre de la capitale, avec sa teinte grise particulièrement marquée. Quelques heures plus tard à peine, des cumulus congestus se sont mis à gonfler rapidement, et l'horizon est devenu subitement beaucoup plus limpide, et pour cause : la pollution avait été littéralement aspirée dans les hauteurs de la troposphère.

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