El Niño - La Niña

[serge26]

Mise à jour du 12/11/2024 du bureau australien : ENSO toujours en mode neutre tendance négative. La probabilité d'un passage en statut Nina reste faible d'ici Janvier.

 

[serge26]

Mise à jour du 26/11/24 du bureau australien.

Le passage en Nina n'est toujours pas effectif. On reste toujours en regine neutre négatif.

La probabilité d'un événement Nina cet hiver reste tres faible et le mois le plus favorable a été repoussé en Janvier.

Rappel : à la fin de l'été, le mois le plus favorable etait vu en Novembre.

[serge26]

Mise à jour du 7 décembre du bureau australien :

- ENSO toujours en mode neutre

- Faible probabilité d'un bref passage en Nina en Janvier 2025

Par rapport à la dernière mise à jour, on constate un leger affaissement de tous les runs à partir de Janvier

 

 

Modifié 12 décembre 2024 par serge26

[_sb]

Citation

The MJO remains active and has propagated from the Maritime Continent into the Western Pacific since last month. The slowed progression of the MJO signal in RMM space is likely tied to emerging low frequency variability and Rossby wave activity.
• Upper-level velocity potential and zonal wind anomalies point to the MJO destructively interfering with La Nina conditions, with the former revealing the development of two separate enhanced envelopes. Both low frequency and subseasonal modes appear to be playing a strong roles in the tropics in late December.
• RMM forecasts from the dynamical models are in agreement favoring continued eastward propagation of the MJO signal across the Western Hemisphere during the next two weeks, and reaching the Indian Ocean towards the middle of January. Consequently, the return of a constructively interfering MJO could result in stronger La Nina conditions later this winter.
• An eastward propagating MJO favors increased chances for tropical cyclone development over the South Pacific and southern Indian Ocean during the next several weeks.
• The extratropical response associated with a Western Hemisphere MJO during Dec-Feb typically leads to increased troughing over the central and eastern CONUS, which is consistent with a negative Arctic Oscillation and North Atlantic Oscillation (-AO/-NAO) favored in the dynamical models.

 

Dernière analyse du CPC concernant la MJO. Le renforcement des conditions La Nina est évoqué en seconde partie d'hiver.

https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/MJO/mjoupdate.pdf

[serge26]

il y a 52 minutes, _sb a dit :

 

Dernière analyse du CPC concernant la MJO. Le renforcement des conditions La Nina est évoqué en seconde partie d'hiver.

https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/MJO/mjoupdate.pdf

 

Pour le bureau australien, pas de changement dans leur mise à jour du 21/12/24, un bref et temporaire pasage du seuil Nina sur la zone 3.4 et retour vers le neutre ensuite.

 

Pour la NOAA, au fil des diverses réactualisations cet automne, c'est l'organisme qui tendait toujours le plus vers les conditions Nina, à l'inverse du BoM qui etait le plus soft

 

 

[mike]

en effet, en regardant les anomalies Stt, on remarque qu'il y a déjà des anomalies chaudes sur l'est du pacifique. Les anomalies froides émergent à présent essentiellement sur la partie ouest ce qui ressemble clairement à une Nina CP mais en voie d'affaiblissement et surtout une Nina bien faible. Un retour d'un El nino cette année 2025 est plus que probable

 

[_sb]

Je pense qu'il y a une mésinterprétation du message du CPC.

Le CPC n'indique pas que La Nina elle-même serait plus forte en seconde moitié d'hiver mais que les influences croisées de la MJO et de La Nina se sont opposées en début d'hiver et convergeraient durant la fin de l'hiver.

[Llop]

Niña qui s'installe mais devrait ne pas ête intense et surtout être très brève avec pic prévu en janvier - probablement trop courte pour être catégorisée Niña par cpc/noaa.

https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/lanina/enso_evolution-status-fcsts-web.pdf

 

cf. planche 16, forte anomalie de vent d'est sur le centre du Pacifique qui explique le profil Nina modoki en ce moment avec anomalie froide au centre du Pacifique.

C'est sensé s'estomper rapidement et revenir vers un profil Niña plus standard.

Modifié 5 janvier par Llop

[Higurashi]

 

[serge26]

il y a 9 minutes, Higurashi a dit :

 

Les différents organismes n'ont pas tous le meme seuil. Je crois que la NOAA c'est +/-0.5° d'anomalie, alors que le BoM c'est +/-0.8°.

Après une question, pour déclarer un événement Nina, il ne faut pas qu'il dure un certain temps?

c'est ce qui dit le bureau australien dans leur dernière mise à jour du 08 Janvier :

"The Bureau considers that the El Niño Southern Oscillation (ENSO) in the tropical Pacific remains neutral. While many of the indicators have recently met the threshold for La Niña they have not been sustained for levels or duration sufficient to warrant La Niña status"

Modifié 9 janvier par serge26

[Higurashi]

il y a 23 minutes, serge26 a dit :

Après une question, pour déclarer un événement Nina, il ne faut pas qu'il dure un certain temps?

 

Oui, ça correspond à la seconde boite de l'arbre de décision. Ils expliquent très bien ça sur leur blog.

https://www.climate.gov/news-features/blogs/enso/january-2025-update-la-nina-here

Modifié 9 janvier par Higurashi

[meteomettra]

oui, je pense qu'il faut distinguer "les conditions la Nina sont présentes" (couplage ocean-atmosphère qui se fait bien), d'une période la nina qui se retrouvera dans les statistiques officielles seulement si l'index ONI atteint -0.5 (= moyenne sur 3 mois de la SST sur la zone 3.4). Et pour historiquement déclarer un épisode la nina, il faut un ONI à -0.5 ou en dessous pendant 5 mois.

 

mais en général quand ils déclarent "les conditions la Nina sont présentes", c'est qu'ils estiment que la prochaine valeur ONI, c'est-à-dire la moyenne sur nov-dec-jan sera inférieure ou égale à -0.5 (la valeur sur oct-nov-dec est -0.4)

 

voir slides 19 à 22 ici : https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/lanina/enso_evolution-status-fcsts-web.pdf

[TreizeVents]

Selon un article du Financial Times publié fin décembre, la NOAA aurait engagé des discussions en concertation avec les principaux autres grands organismes d'étude du climat sur la manière de "repenser" le suivi de l'ENSO (El Niño / La Nina). Le réchauffement brutal et global de la surface de tous les océans du globe observée en 2023 et qui s'est poursuivi en 2024 conduit en effet les chercheurs et spécialistes du sujet à s'interroger sur la fiabilité des outils actuels de suivi de l'ENSO, à savoir en premier lieu des analyses simples de la tempérture de surface dans certaines zones (SST en zones 1 à 4 et 3.4) et des raisonnements basés sur des analogues de la climatologie passée.

 

Cette réflexion est notamment poussée par le fait que depuis plusieurs années, les épisodes de l'ENSO s'accompagnent de conditions climatiques de plus en plus fréquemment divergentes des schémas traditionnels. A titre d'exemple, El-Niño génère habituellement un accroissement des précipitations hivernales en Amérique centrale, et de la sécheresse côté Australie ; or durant l'épisode El-Niño de 2023-2024, le Panama a connu une sécheresse historique au point d'être contraint de réduire le trafic dans le canal éponyme, alors que le bureau australien de météorologie a été sévèrement critiqué suite à une série d'inondations records alors qu'il avait alerté sur le risque de sécheresse. Au point d'ailleurs qu'il a acté que les outils traditionnels de suivi n'étaient plus pertinents et qu'il a en conséquence cessé de mettre à jour ses suivis de l'ENSO.

 

Désormais les chercheurs du bureau australien, de la JMA (japonais), de la NOAA (USA), de MF (Nouvelle Calédonie) et de Singapour plancheraient sur la création d'un ou plusieurs nouveaux indices de suivi de l'ENSO avec l'objectif d'être "plus adaptés à un climat actuel et qui change qu'au passé". Ce topic en est à 48 pages, et j'ai tellement l'impression de voir sous nos yeux la concrétisation officielle de problématiques qu'on pointait du doigt ici même depuis dix ans...

Modifié mardi à 16:44 par TreizeVents

[TreizeVents]

En faisant de l'archéologie pour retrouver des posts anciens où j'évoquais cette déconnexion de plus en plus flagrante entre les synoptiques traditionnelles en fonction de l'ENSO et les synoptiques réellement observées, je retombe sur message d'avril 2023 où j'avais présenté une simulation des anomalies de température globale à attendre sur l'année à venir :

 

 

Pour mémoire, voici les simulations que j'avais présentées en fonction de l'ampleur que prendrait l'épisode El-Niño qui en était alors à ses balbutiements (pour la méthodologie qui avait été appliquée, voir le post d'origine) :

 

 

 

 

 

Dans tous les cas de figure, même celui d'un épisode El-Niño limité (en terme d'anomalie de température de surface océanique), les simulations indiquaient qu'on se dirigeait vers un potentiel record de température globale. Il se trouve que j'ai gardé les données de base (si ce n'est que certaines valeurs pré-existantes ont été légèrement modifiée, ça ne change rien à la cohérence de l'ensemble), donc je me suis dit que ce serait sympa de confronter la simulation faite en avril 2023 aux données observées depuis.

 

Eh bien, je me suis planté, c'est un échec puisque les anomalies de température observées sont complètement sorties du faisceau de simulation

Mais un échec dans le sens "oh fait ch!er", ou "oh marde", m'voyez.

Parce qu'on a eu au final un épisode El-Niño limité mais que les températures ont suivi la simulation d'un épisode boosté aux stéroïdes :

 

 

 

 

Allez, pour ce que ça vaut, j'ai repris les prévisions des prochains mois avec un actuel épisode Niña bien faiblard et j'ai simulé un automne neutre en me basant sur la dernière "plume" du rapport hebdomadaire de la NOAA :

 

 

 

Voila, je ne fais pas trop de commentaires ...

 

 

 

Bon allez pour la rigolade, je me lamente un peu du décalage entre cette simulation - extrêmement simpliste - et la réalité observée, mais si vous voulez un exemple de vrai foirage, nos chers climato-sceptiques avaient beaucoup partagé sur notamment ce forum et dans leurs blogs il y a quelques années :

 

 

Bon comme d'hab sans surprise, le laïus habituel : le refroidissement est à nos portes parce que le soleil va rentrer dans un minimum d'activité et c'est lui qui contrôle le climat (et pas le CO2, bandes de moutons), tous les réchauffistes vont très vite fermer leur clapet, etc etc... Bref, quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console comme on dit.