Tendance Printemps 2012

[PaRaDoX]

Et s'il n'y a pas de SSW d'ici-là, qu'adviendra-t-il de notre été ? (mauvais topic je sais mais bon)

Moyen comme l'an dernier ou caniculaire comme on pourrait s'y attendre en regardant le temps d'aujourd'hui ?

[Invité Guest]

Après le bleu qui devient moins bleu, voila l'orange qui devient vert.

Ils ne sont pas un peu daltonien nos modèles par hasard. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

[jonathan]

Après le bleu qui devient moins bleu, voila l'orange qui devient vert.

Ils ne sont pas un peu daltonien nos modèles par hasard. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Si tu fais référence au vert qui apparaît sur les cartes d'anomalies de cumuls de précipitation de CFS, à mon avis c'est trompeur. Elles montrent un excédent de pluie sur le pourtour méditerranéen et l'Espagne, l'inverse pour le nord du pays et l'Europe Centrale. Moi, j'en déduis une forte probabilité de blocage réccurent associé à une goutte froide ibérique récalcitrante (possible excroissance sur les Baléares). Une anomalie fortement positive en zone méditerranéen, en allant sur l'été, c'est soit un ou deux épisodes costauds soit de la crasse en pagaille mais un bassin parisien suceptible de rester au sec.Après, il y aura les orages typiques de la saison, avec leur lot de disparités géographiques... mais sans doute le traditionnel axe SO/NE.

Pour info, la synthèse de Météo-France sur le trimestre A/M/J vient de tomber :

http://france.meteofrance.com/content/2012/2/26541-48.pdf

[Invité Guest]

Après le bleu qui devient moins bleu, voila l'orange qui devient vert.

Ils ne sont pas un peu daltonien nos modèles par hasard. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Quitte à passer pour un réchauffiste excité, je me demande si cela ne peut être qu'un boutade. En tropo', cela se réchauffe mais en strato' cela se refroidit et la manière et la gestion des équilibres radiatifs n'est pas le fort des modèles météo's en général. La stabilisation du VP a sans doute été favorisé par le QBO d'Ouest, mais est-ce que la baisse du rayonnement pénétrant la strato' peut aussi jouer ? Je n'en sais rien, parce que même si je me suis un peu "excité" hier soir, ce n'est pas si exceptionnel (je veux dire, ce n'est pas comme des températures d'un mois de Juin en Mars ), mais c'est quand même curieux que début Avril nous en soyons encore à envisager sérieusement un délai dans le SFW. On n'est pas dans l'HS.

Si tu fais référence au vert qui apparaît sur les cartes d'anomalies de cumuls de précipitation de CFS, à mon avis c'est trompeur. Elles montrent un excédent de pluie sur le pourtour méditerranéen et l'Espagne, l'inverse pour le nord du pays et l'Europe Centrale. Moi, j'en déduis une forte probabilité de blocage réccurent associé à une goutte froide ibérique récalcitrante (possible excroissance sur les Baléares). Une anomalie fortement positive en zone méditerranéen, en allant sur l'été, c'est soit un ou deux épisodes costauds soit de la crasse en pagaille mais un bassin parisien suceptible de rester au sec.

Après, il y aura les orages typiques de la saison, avec leur lot de disparités géographiques... mais sans doute le traditionnel axe SO/NE.

Pour info, la synthèse de Météo-France sur le trimestre A/M/J vient de tomber :

http://france.meteofrance.com/content/2012/2/26541-48.pdf

Je pense qu'il parlait des T10 /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Invité Guest]

Si tu fais référence au vert qui apparaît sur les cartes d'anomalies de cumuls de précipitation de CFS, à mon avis c'est trompeur. Elles montrent un excédent de pluie sur le pourtour méditerranéen et l'Espagne, l'inverse pour le nord du pays et l'Europe Centrale. Moi, j'en déduis une forte probabilité de blocage réccurent associé à une goutte froide ibérique récalcitrante (possible excroissance sur les Baléares). Une anomalie fortement positive en zone méditerranéen, en allant sur l'été, c'est soit un ou deux épisodes costauds soit de la crasse en pagaille mais un bassin parisien suceptible de rester au sec.

Après, il y aura les orages typiques de la saison, avec leur lot de disparités géographiques... mais sans doute le traditionnel axe SO/NE.

Pour info, la synthèse de Météo-France sur le trimestre A/M/J vient de tomber :

http://france.meteofrance.com/content/2012/2/26541-48.pdf

Ah non pas tout, je parlais des cartes de Temp 10 hPa stratosphère de Paix.

CFS connait pas moi.

[Cirus]

Pourquoi "peur", on peut rester à analyser les choses objectivement.

C'est sympa d'avoir lancé cette dynamique d'analyse de la stratosphère, même si un peu de vulgarisation ne ferait pas de mal, mais il ne faut pas déjà la détourner vers une vision bien/mal.

Le lien entre la stratosphère et la troposphère n'est quand même pas simple, donc si on s'inquiète à la moindre période sans SSW, on ne s'en sort pas. On va toujours s'inquiéter alors /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Si un SSW majeur peut changer quelque chose à la dynamique, rien ne dit que ce changement sera plus "profitable".

Ca me rappelle ceux qui voulaient absolument un blocage cet hiver, et qui ont été déçus du peu de neige... Peut-être qu'il ne fallait pas attendre un blocage alors...

Donc avant d'attendre coûte que coûte un SSW, sachant que la dynamique va de toute façon évoluer avec l'avancée du réchauffement solaire, il faudrait être sûr de ce qu'on aura à la sortie...

Il peut m'arriver de lâcher un mot par ci par là qui fait "tâche", mais ce n'est juste qu'un mot, qu'une phrase dans une analyse.

Car depuis janvier 2011 (lorsque j'ai commencé mes analyses de la stratosphère), je ne me suis jamais mis à délirer à m'inquiéter des périodes sans SSW.

Le mot "peur" fait surtout référence à la sécheresse (inquiétante!) en cours, car notre SSW futur est capable de nous faire basculer dans quelque chose de nouveau, ou pas...

[Invité Guest]

Pourquoi "peur", on peut rester à analyser les choses objectivement.

C'est sympa d'avoir lancé cette dynamique d'analyse de la stratosphère, même si un peu de vulgarisation ne ferait pas de mal, mais il ne faut pas déjà la détourner vers une vision bien/mal.

Le lien entre la stratosphère et la troposphère n'est quand même pas simple, donc si on s'inquiète à la moindre période sans SSW, on ne s'en sort pas. On va toujours s'inquiéter alors /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Si un SSW majeur peut changer quelque chose à la dynamique, rien ne dit que ce changement sera plus "profitable".

Ca me rappelle ceux qui voulaient absolument un blocage cet hiver, et qui ont été déçus du peu de neige... Peut-être qu'il ne fallait pas attendre un blocage alors...

Donc avant d'attendre coûte que coûte un SSW, sachant que la dynamique va de toute façon évoluer avec l'avancée du réchauffement solaire, il faudrait être sûr de ce qu'on aura à la sortie...

Il peut m'arriver de lâcher un mot par ci par là qui fait "tâche", mais ce n'est juste qu'un mot, qu'une phrase dans une analyse.

Car depuis janvier 2011 (lorsque j'ai commencé mes analyses de la stratosphère), je ne me suis jamais mis à délirer à m'inquiéter des périodes sans SSW.

Le mot "peur" fait surtout référence à la sécheresse (inquiétante!) en cours, car notre SSW futur est capable de nous faire basculer dans quelque chose de nouveau, ou pas...

Je me sens concerné par votre remarque Cotissois31, même si je ne suis pas cité /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour la vulgarisation, je sais. Je ne sais pas si vous avez le sentiment que Cirus largue tout le monde à chaque fois, perso je n'ai pas l'impression mais je ne suis sans doute pas le mieux placer pour le dire /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Et comme vous m'aviez déjà exprimé votre opinion à ce sujet je le prends donc aussi un peu pour moi /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> J'essaye de faire ce que je peux pour rester clair, mais je ne suis pas parfait.

Pour la vision bien/mal, je pense que Cirus est sincère dans ce qu'il dit. Personnellement hier soir, quand j'ai posté à propos de l'affaiblissement du SFW, j'ai claqué pas mal d'émoticônes dans le message, et je me suis un peu excité, mais cela n'empêche pas de rester objectif.

[Invité Guest]

Si j'ai réagi aussi, c'est aussi qu'au fond j'espère que cela n'est pas mal pris, genre sentiment d'être rabaissé ou manque de respect, ou qq chose de ce genre. Je ne suis pas sûr d'utiliser les bons termes. Honnêtement, quand je poste, je passe plein de termes techniques, j'abrège et je dois utiliser plus l'apostrophe que la virgule, mais ce n'est pas pour créer un message crypté pour initié. J'espère aussi que je ne donne pas l'impression de surréagir

[Invité Guest]

Ca va, si j'arrive à peu à suivre avec mon vieux petit cerveau, cela ne doit pas poser à toute cette bande de jeunes assoiffés de connaissances.

La vulgarisation stratosphérique ce n'est pas si facile que ca à mettre en place.

Merci Paix de nous ménager.

Honnêtement, quand je poste, je passe plein de termes techniques, j'abrège

[Cotissois 31]

mais c'est quand même curieux que début Avril nous en soyons encore à envisager sérieusement un délai dans le SFW. On n'est pas dans l'HS.

D'après Black et al, 2006, le SFW (réchauffement stratosphérique final, annonçant le régime estival de la stratosphère) a une variabilité connue comprise entre le 11 Mars et le 30 Mai, avec une date moyenne le 15 Avril.

C'est pour çà qu'il ne faut s'inquiéter d'un soit-disant retard.

Sinon n'hésitez pas à mettre de références sur les liens entre stratosphère et météo, pour qu'on voit un peu plus clair

[Invité Guest]

D'après Black et al, 2006, le SFW (réchauffement stratosphérique final, annonçant le régime estival de la stratosphère) a une variabilité connue comprise entre le 11 Mars et le 30 Mai, avec une date moyenne le 15 Avril.

C'est pour çà qu'il ne faut s'inquiéter d'un soit-disant retard.

Sinon n'hésitez pas à mettre de références sur les liens entre stratosphère et météo, pour qu'on voit un peu plus clair

À 10 hPa ? Oui, mais c'est une moyenne entre deux grandes config', celle d'un déclenchement à 10 hPa et celle d'un déclenchement à 1 hPa. Et si cela part à 10 hPa en premier, la moyenne c'est début Avril :

http://www.columbia.edu/~tas2163/Hardiman_etal_2011.pdf

Ce qui est curieux, ce n'est pas qu'on est un SFW après début Avril, c'est qu'on arrive à restabiliser le VP après le petit chahutage qu'il va subir. Quand je parle de l'HS, c'est parce que les déclenchements à 10 hPa en premier, cela n'existe pas. Il n'y a pas d'activité ondulatoire capable de faire péter le VP (pas de grandes masses terrestres qui perturbent le flux, cf Cirus et ces indices de moment angulaire). Dans l'HS, cela se produit même jusqu'au solstice, on a de la marge dans l'HN pour en arriver là. En fait, j'ai regardé vite fait les archives, je n'ai pas retrouvé trace de tendance à la baisse des T10 qui commence après le début Avril (j'ai quand même vu 2, 3 refroidissement à cheval sur le début de mois), alors que c'est ce qui est envisagé par les modèles. Dans le même temps, comme je disais, ce n'est pas exceptionnel et j'ai peut-être donné l'impression de m'exciter, mais je suis bien conscient qu'avoir un SFW après début Avril n'a rien d’exceptionnel. C'est plus la résilience du VP qui m'interpelle. D'un autre côté, l'un dans l'autre j'ai peut être semblé choisir une position différente, mais je pense que le plus probable reste un SFW tardif qui part de 1 hPa, de par l'équilibre radiatif, ce qui ferait qu'après la petite turbulence de début Avril on est reparti pour un tour. Je ne crois pas l'avoir déjà écrit, mais je verrais bien Avril être une réplique de Mars (dans l'idée du déroulement, pas dans la synoptique, et en nettement moins extrême aussi) avec une petite perturbation de début de mois aboutissant à quelque chose de frais pour la France, avant de repartir sur le même schéma que Mars en attendant le SFW.

De plus, on a une réduction du gradient méridional de température. CFS est constant dans son froid au Pôle pour Avril, mais cela me semble complétement foireux. Cela fait depuis Dieu seul sait quand qu'on n'a plus terminé Avril avec un -20°C généralisé dans le bassin Arctique, je doute franchement que cette année se soit différent. Et GFS, qui est un frangin au copain CFS, et qui était particulièrement sous refroidi avec, c'est bien calmé en 48 heures de prévi's et s'est rangé à l'IFS qui est inlassablement constant dans son option d'un début Avril "chaud" (tout est relatif ) au Pôle avec épuisement rapide du cyclonisme barotrope froid. Cela pourrait favoriser des remontées subtropicales à l'échelle hémisphérique. Cette option signifierait une circulation HN plus estivale avec possibilité d’intrusion de goutte froide sur la France.

[Invité Guest]

D'après Black et al, 2006, le SFW (réchauffement stratosphérique final, annonçant le régime estival de la stratosphère) a une variabilité connue comprise entre le 11 Mars et le 30 Mai, avec une date moyenne le 15 Avril.

C'est pour çà qu'il ne faut s'inquiéter d'un soit-disant retard.

Sinon n'hésitez pas à mettre de références sur les liens entre stratosphère et météo, pour qu'on voit un peu plus clair

Paradox aussi avait eu une réflexion pertinente à ce sujet, en évoquant 1991 et je ne sais plus quel année avec un vortex déstabilsé début Avril, qui se refait partiellement avant l'éclatement final, ce qui lui faisait évoqué un mois d'Avril frais.

[Invité Guest]

Les T10 :

On voit qu'on a déjà été froid en Mars (même si j'aurais pensé que nous aurions été plus proche des records). De plus on voit que le canal des extrêmes s'étrangle brutalement en Avril. Alors que les modèles sont constant à voir un refroidissement proche des valeurs records après le petit coup de chaud strato' -qui peine d'ailleurs à nous faire passer au dessus de la moyenne-. La dernière course de l'IFS ne fait que confirmer :

C'est aussi pour cela que je disais à Philippe69 que je me demandais si cela n'était du qu'à la variabilité intrinsèque (QBO notamment) et variabilité solaire. P'têt ben que oui, p'têt ben que non, j'en sais rien.

[Cirus]

La question à laquelle il faut se poser à présent concernerait la durée de notre nouvelle récurrence ... durable ou éphémère?

Je vais ici proposer plusieurs scénarios pour l'après SSW d'aujourd'hui. Moi-même, je ne sais pas trop où cela va nous conduire, même si j'ai bien prévu le SSW et le changement de récurrence.

En hiver, il est plus facile de prévoir ce qui va se passer après un SSW qu'au printemps ou aux alentours de la transition stratosphérique.

Ici, il sera surtout question du comportement des décrochages de NAM- après le SSW d'aujourd'hui.

Tout d'abord, il faut noter que les valeurs de NAM- ne sont vraiment pas impressionnantes à l'heure actuelle, reste à voir la suite des évènements. Mais déjà, cela peut nous aider quant à la durée de la nouvelle récurrence. On peut supposer qu'elle ne durera pas très longtemps.

Scénario 1 : propagation en escalier des anomalies négatives de Northern Annular Mode (probable)

En liaison avec la faiblesse de la circulation Brewer-Dobson, les anomalies NAM- auraient beaucoup de mal à se propager vers des altitudes plus basses de la stratosphère. La base inférieure de la Warm Pool n'atteindrait pas directement la tropopause, et seulement des vagues de NAM- négligeables parviendraient à atteindre la troposphère. Les anomalies négatives de Northern Annular Mode auraient beaucoup de mal à pénétrer dans la troposphère, et si elles y parviennent, il faudrait attendre très longtemps.

Dans une propagation en escalier, les déferlements de NAM- les plus puissants dans la troposphère se manifesteraient juste avant la dissipation complète de la warm pool. Dans ce cas là, on aurait un sacré "bouquet final" (qui peut se manifester dans 1 ou 2 mois) avec une déstructuration importante du vortex polaire troposphérique.

Une propagation en escalier peut durer deux mois aisément, mais les déferlements de NAM- dans la troposphère sont très aléatoires.

Scénario 2: Absence de Warm Pool (probable)

Le stratwarming actuel pourrait réagir comme un réchauffement stratosphérique mineur. Dans ce cas là, il n'y aurait qu'une unique vague de NAM- dans la troposphère plus ou moins négligeable selon l'intensité. Aucune réserve de NAM- ne se formerait dans le temps dans la basse stratosphère. Le vortex polaire troposphérique pourrait ainsi se restructurer au cours de la 2e quinzaine d'avril (plutôt au cours de la dernière décade).

Scénario 3: Formation d'une Warm Pool durable dans la basse stratosphère ou propagation en cascade des anomalies négatives de NAM (très peu probable)

Le stratwarming engendrerait de forts décrochages de NAM- qui atteindraient la tropopause directement ce qui permettrait de constituer des réserves assez conséquentes de NAM- dans la basse stratosphère. La récurrence durerait longtemps et le vortex polaire troposphérique serait durablement éclaté (jusqu'au mois de mai).

[Invité Guest]

Je serais plutôt pour la deuxième option, encore et toujours /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pas assez de perturbation pour en arriver à quelque chose de sérieux à l'échelle de l'HN. Je pense qu'un autre paramètre sera aussi l'évolution du VP, puisqu'on évolue vers une dominance de l'onde 1 avec un basculement du vortex sur l'Ouest :

La structure verticale du vortex pourrait renforcer le cyclonisme sur l’Atlantique Nord (pour ceux qui veuelnt de la lecture -j'en avais un plus pertinent, mais je n'arrive plus à remettre la main dessus ^^'- :

http://www.aos.wisc.edu/~mag/polarvortices.pdf

http://www.columbia.edu/~lmp/paps/waugh+polvani-PlumbFestVolume-2010.pdf

)

[Cirus]

Je serais plutôt pour la deuxième option, encore et toujours /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pas assez de perturbation pour en arriver à quelque chose de sérieux à l'échelle de l'HN. Je pense qu'un autre paramètre sera aussi l'évolution du VP, puisqu'on évolue vers une dominance de l'onde 1 avec un basculement du vortex sur l'Ouest :

La structure verticale du vortex pourrait renforcer le cyclonisme sur l'Atlantique Nord.

La propagation d'une composante à ondes n°1 vers des altitudes plus basses, si elle tend à s'effacer ou à progresser vers le surf zone, c'est-à dire à l'extérieur du vortex polaire stratosphérique, il est clair que nous avons un entretien du vortex polaire sur toute la verticale, ce qui peut conduire à terme à une cyclogénèse atlantique plus forte.

Dans le cas présent, l'entretien du vortex a beaucoup de mal à se réaliser, puisque nous avons quand même un affaiblissement prononcé du VPS dans les échéances à venir, même si ça n'accélère pas le processus conduisant à un SFW.

On peut quand même penser que le rejet du SFW par les modèles vers des échéances très lointaines peut s'expliquer par le zonal wave number 1, qui a en quelque sorte, sollicité la stabilisation du VPS.

Si on avait eu des ondes n°1 plus offensives, on aurait pu avoir un SFW tout de suite après le SSW ... mais le forçage dynamique n'a pas été assez puissant.

Les displacement events ont deux actions différentes possibles sur le vortex, mais tout dépend de la capacité des ondes n°1 à s'infiltrer vers le pôle.

[Cirus]

Ci c'est un displacement event favorable à l'entretien du vortex, il n'est pas impossible qu'on revienne à nos "conditions vorticales" que nous avons connu courant mars d'ici deux semaines.

Dans ce cas, c'est le scénario 2 qui se réalisera.

Mais le scénario 1 est toujours possible, surtout si nous avons de nouveau, quelques alimentations en NAM- venues de la haute stratosphère sur les semaines à venir ... surtout que le SFW n'est pas encore passé.

Le scénario 3, je n'y crois presque pas.

N'oublions pas non plus les valeurs fortement positives d'AAM (et hausse récente d'Asian Tm également) qui pourraient toujours se propager courant avril, et renforcer la circulation ondulatoire, même si les ondes n°1 risquent d'être favorables à un entretien du vortex.

[Cirus]

Il semblerait à l'heure actuelle que les décrochages de NAM- pourraient être relativement importantes...

La possibilité d'un changement durable n'est pas non plus à exclure.

Le scénario 1 (cf mon post un peu plus haut) paraît un peu moins probable.

[Cotissois 31]

NAM = North Annular Mode

Plus ou moins équivalent (à confirmer) de l'Oscillation Arctique : décrit si les bas géopotentiels polaires sont plutôt concentrés ou pas, en lien avec le régime de vents.

L'idée motrice de surveiller la stratosphère, c'est que les vents qui y soufflent peuvent "accélérer" ou "ralentir" les vents de la troposphère polaire. Si on "ralentit" les vents de la troposphère, on déconcentre le vortex polaire. C'est un forçage à grande échelle, dont la réponse locale n'est pas du tout simple. Mais ça tend à provoquer de gros blocages, car si on ralentit l'équilibre géostrophique à grande échelle (qui explique le vent d'ouest entre les bas géopotentiels polaires et les hauts géopotentiels tropicaux), on permet à l'atmosphère de trouver d'autres équilibres de circulation, ce sont les blocages.

[Invité Guest]

NAM = North Annular Mode

Plus ou moins équivalent (à confirmer) de l'Oscillation Arctique : décrit si les bas géopotentiels polaires sont plutôt concentrés ou pas, en lien avec le régime de vents.

L'idée motrice de surveiller la stratosphère, c'est que les vents qui y soufflent peuvent "accélérer" ou "ralentir" les vents de la troposphère polaire. Si on "ralentit" les vents de la troposphère, on déconcentre le vortex polaire. C'est un forçage à grande échelle, dont la réponse locale n'est pas du tout simple. Mais ça tend à provoquer de gros blocages, car si on ralentit l'équilibre géostrophique à grande échelle (qui explique le vent d'ouest entre les bas géopotentiels polaires et les hauts géopotentiels tropicaux), on permet à l'atmosphère de trouver d'autres équilibres de circulation, ce sont les blocages.

Merci Simon de cette explication.

Pour ma part je préfère les NEMS que la NAM.

[Invité Guest]

NAM = North Annular Mode

Plus ou moins équivalent (à confirmer) de l'Oscillation Arctique : décrit si les bas géopotentiels polaires sont plutôt concentrés ou pas, en lien avec le régime de vents.

L'idée motrice de surveiller la stratosphère, c'est que les vents qui y soufflent peuvent "accélérer" ou "ralentir" les vents de la troposphère polaire. Si on "ralentit" les vents de la troposphère, on déconcentre le vortex polaire. C'est un forçage à grande échelle, dont la réponse locale n'est pas du tout simple. Mais ça tend à provoquer de gros blocages, car si on ralentit l'équilibre géostrophique à grande échelle (qui explique le vent d'ouest entre les bas géopotentiels polaires et les hauts géopotentiels tropicaux), on permet à l'atmosphère de trouver d'autres équilibres de circulation, ce sont les blocages.

Disons plutôt que l'AO est la réponse troposphérique de la NAM. L'AAM, c'est l'Atmospheric Angular Momentum - un moment angulaire pour l'Atmosphère. C'est parce que l'atmosphère tourne plus vite que la Terre, et on doit avoir un équilibre entre les deux (si l'AAM est en hausse, la Terre ralentit sa rotation). Pour l'anecdote, durant les El Ninos, (et encore plus durant le super de 98), l'AAM tend à augmenter, donc la Terre tend à ralentir et le jour s'alonge de quelques ms

Une onde 1, c'est cela :

Un maximum et un minimum.

Une onde 2, c'est 2 max's et 2 min's.

Une onde 3,...

[Invité Guest]

[...]L'AAM, c'est l'Atmospheric Angular Momentum - un moment angulaire pour l'Atmosphère. C'est parce que l'atmosphère tourne plus vite que la Terre, et on doit avoir un équilibre entre les deux (si l'AAM est en hausse, la Terre ralentit sa rotation). Pour l'anecdote, durant les El Ninos, (et encore plus durant le super de 98), l'AAM tend à augmenter, donc la Terre tend à ralentir et le jour s'alonge de quelques ms

[...]

Je suis en train de me dire, peut-être que tout le monde ne conceptualise pas ce qu'est un moment angulaire ? Le moment angulaire sert à décrire une masse en rotation. Heu,... Je ne saurais pas trop que dire de plus. Je ne sais pas, par exemple sur une bagnole de rallye, les pares chocs sont vides. Sinon, cela ferait de la masse qui est excentrée et amplifie l'inertie de la caisse - ie. cela part plus difficilement en drift (qui n'est rien d'autre qu'une rotation autour de l'axe vertical), mais quand cela part c'est irrécupérable-. C'est ce que décrit le moment angulaire. On a aussi le cas du patineur qui étend les bras pour ralentir ou accélérer sa rotation. Pour l'atmosphère, c'est pareil, c'est de la masse en rotation excentrée. Si la masse et/ou la vitesse de rotation est modifiée, cela joue sur le moment angulaire, et comme il faut respecter les lois de conservations, cela module la rotation de la Terre.

[Cirus]

NAM-???

Les gars vous faites franchement un super boulot mais vous n'avez aucune pitié pour les non-initiés.

Nous ne demandons qu'à apprendre, mais peut-être qu'une traduction des abréviations (nombreuses) seraient les bienvenus!

Pour les abbréviations...

SSW = Stratospheric Sudden Warming (réchauffement stratosphérique soudain)

MMW = Major Mid-winter Warming (réchauffement majeur au milieu de l'hiver (janvier février en l'occurence))

SFW = Stratospheric Final Warming (réchauffement stratosphérique final délimitant l'hiver et l'été stratosphérique par le basculement définitif du vortex polaire stratosphérique)

MFW = Major Final Warming (SSW et SFW conjugués)

CW = Canadian Warming ou réchauffement canadien (réchauffements stratosphériques mineurs et peu intenses qui se déclenchent au début de l'hiver en novembre ou décembre).

RWB = Rossby Waves Breaking (ondes de Rossby)

BDC = Circulation Brewer Dobson (circulation englobant troposphère et stratosphère, c'est le prolongement dans la stratosphère de la cellule d'Hadley)

MJO = Oscillation de Madden-Julian

NAM = Northern Annular Mode (l'AO s'applique pour la troposphère, la NAM s'applique pour la stratosphère, mais bon après, si on utilise AO pour la stratosphère ou autre chose, on peut ne pas en tenir rigueur, c'est pas un souci)

Warm Pool = réserves de NAM- qui se forment à la suite d'un SSW, et en particulier d'un réchauffement stratosphérique majeur (également appelé "piscine stratosphérique" par Paix)

ENSO = El Nino Southern Oscillation

Tm = Mountain Torques

AAM = Atmospheric Angular Momentum

QBO = Quasi biennial oscillation (phase des vents au niveau de la stratosphère tropicale entre la tropopause et le niveau 10 hpa)

VP = Vortex Polaire

VPT = Vortex Polaire Troposphérique

VPS = Vortex Polaire Stratosphérique

SSN = Sunspot Number ou appelé également Nombre de Wolf (très rare) (Nombre de tâches solaires)

D'autres abbréviations souvent utilisées dans les études scientifiques, que Paix et moi, nous n'avons pas coutume d'utiliser:

ESE = Extreme Stratospheric Event (Displacement Event, Splitting Event, Omega Event, Inversion Event...)

HHFE = Hight Heat Flux Event (ie pic de flux de chaleur souvent associé à un SSW dans la moyenne stratosphère)

LHFE = Low heat Flux Event (ie "pessimum" de flux de chaleur)

SVI = Stratospheric Vortex Intensification (reconstruction du vortex polaire stratosphérique)

SVW = Stratospheric Vortex Weaking (éclatement et affaiblissement du vortex polaire stratosphérique

WP = Ondes planétaires

GP = Ondes de gravités

SAO = Semi Annual Oscillation (phase des vents au niveau de la stratosphère tropicale entre le niveau 10 hpa et la stratopause)

HLB = High-Latitude Blocking (Blocages nordiques)

Barotropic Mode = type de propagation d'une onde planétaire le long du vortex polaire stratosphérique entre deux altitudes données (surface et 10 hpa il me semble) (m= 1,2,3 ...). C'est à partir de cette notion qu'on différencie deux types de réchauffements: les réchauffements stratosphériques baroclines ainsi que barotropes.

MLT = Mesosphere Lower Thermosphere

UTLS = Upper Troposphere Lower Stratosphere

J'en oublie très certainement.

[Invité Guest]

Je sais que j'ai encore oublié des abréviations, mais ça ne me revient plus. Ca va peut-être revenir ...

De toute façon, je pense que ce sont les abréviations qui posent problème à la compréhension de nos posts.

On les utilise abusivement

Oui, ce n'est pas dans une volonté de rendre hermétique le langage /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> mais plus par mauvaise habitude.

Si je peux me permettre d'en rajouter, une oscillation :

PNA : Pacific North Atlantic Oscillation (caractérisation de la circulation zonale dans le Pacifique)

Et moins usité sur ce forum :

EP flux : Eliassen Palm flux (outils qui permettent de décrire des flux d'énergie dans 'latmosphère)

[Cirus]

Oui, ce n'est pas dans une volonté de rendre hermétique le langage /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> mais plus par mauvaise habitude.

Si je peux me permettre d'en rajouter, une oscillation :

PNA : Pacific North Atlantic Oscillation (caractérisation de la circulation zonale dans le Pacifique)

Et moins usité sur ce forum :

EP flux : Eliassen Palm flux (outils qui permettent de décrire des flux d'énergie dans 'latmosphère)

RWS = Rossby Wave Source

RWT = Rossby Wave Train

Tu les as utilisé dans le topic LT

/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

PS: je me suis permis de rajouter tes abréviations dans la rubrique "Les abréviations les plus utilisées sur le forum".