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Prévisions pour les Alpes (Automne / Hiver)


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Février 99 avait été exceptionnel avec je crois de l'ordre de 11 m de chutes cumuléesdans le Mt Blanc en un mois si ma mémoire est bonne (?)

Corrigez moi si je me trompe

Pour information, la période de retour de l'enneigement cumulé sur les Alpes entre le 15 janvier et le 1er mars 1999, est estimée entre 40 et 60 ans pour le Valais (entre 350 et 400cm de cumul sur deux épisodes extraordinaire entre le 5 et le 10.2.1999 et entre le 18 et le 23.2.99)

Pour la Savoie. Haute-Savoie je n'ai pas de données de retour, mais à mon avis ça ne doit pas être vraiment moins.

Les 60cm de Sion enregistrés en 24h, du 8.2.99, 21h au 9.2.99, 21h ont certainement une période de retour de près de 50 ans aussi.

A voir comment la situation évolue, actuellement la norme d'enneigement en Valais est de 250 à 400% de la norme (www.slf.ch), et les prévisions voient le cumul augmenter d'au moins un bon mètre au-dessus de 2500m d'ici lundi 12h !

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Posté(e)
Montlainsia (limite 01/39) 360m alt.

GFS accentue encore un peu l'ondulation, et donc retarde l'arrivée du redoux de quelques heures, ce qui est toujours bon à prendre. En tous cas un run impressionnant niveau RR, les Alpes vont avoir un sacré bilan pluvio.

Et vu ce qui se profile derrière, ce genre de déluge/gavage semble bien pouvoir se répéter dans les semaines à venir. De quel ordre sont les records en termes de RR hivernales dans les Alpes ?

Oui un poil meilleur ce soir autant CEP que GFS avec de la neige vers 1000m jusque dans la soirée de vendredi.

30 cm à priori avant passage à la pluie, par contre après ça devrait remonter rapidement jusque vers 1800m mais s'il n'y a pas trop de vent la pluie devrait rester froide et avec un peu de chance le bilan pourrait rester positif, enfin ça dépendra surtout de la suite, poursuite d'ondulations plus ou moins marquées, ou retour de l'anticyclone ?

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Posté(e)
Le Cailar (30) Capitale de la Petite Camargue

Oui un poil meilleur ce soir autant CEP que GFS avec de la neige vers 1000m jusque dans la soirée de vendredi.

30 cm à priori avant passage à la pluie, par contre après ça devrait remonter rapidement jusque vers 1800m mais s'il n'y a pas trop de vent la pluie devrait rester froide et avec un peu de chance le bilan pourrait rester positif, enfin ça dépendra surtout de la suite, poursuite d'ondulations plus ou moins marquées, ou retour de l'anticyclone ?

Une nouvelle salve semble se dessiner pour la journée de lundi mais c'est encore un peu loin..
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Posté(e)
Montlainsia (limite 01/39) 360m alt.

WRF pourtant basé sur GFS voit l'iso zero à 1500m sur les préalpes à 18h Vendredi alors que GFS le voit à 1000m ... Grosse incertitude encore donc !

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ce qui voudrait dire que, plus que la T° de l'air, c'est le dynamisme qui provoque de bons cumuls dans les massifs intérieurs ? default_mellow.png

Pourtant souvent les ciels de traîne sont "dynamiques" (courant fort en altitude) et les RR se cantonnent souvent aux préalpes dans ces cas là default_mellow.png

En effet Guillaume, la théorie associant douceur à précipitations dans les massifs internes est une simplification caricaturale des phénomènes précipitant qui ne résiste ni à l'analyse, ni à l'observation (cf situation du Valais en février 1999). Je vais développer un peu car on ne peut pas faire le tour de cette question en une ligne...

Cette théorie qui circule souvent sur les forums se base sur une vérité physique, celle qui dit que plus l'air est doux, plus il est capable de contenir de l'humidité (cf courbe du point de rosée). En conséquence, comme les massifs internes sont élevés (crêtes supérieures à 3000m), cette théorie suppose qu'au coeur des masses d'air froid, à ces altitudes, l'air ne contient plus assez d'humidité pour provoquer des précipitations importantes. Cette théorie repose donc sur une vérité physique et certains "prévisionistes" amateurs se font avoir en pensant que le raisonnement peut s'arrêter là. A ces gens là, j'aurais envie de leur poser la question suivante, comment se fait-il qu'il peut tomber 1m de neige en 24 dans le Colorado ou l'Alaska par des t850hpa de -15°c ??? Par ailleurs, question plus bête encore (en apparence), comment se fait-il que lorsqu'un anticyclone hivernal vient se poser sur les Alpes et fait remonter l'iso zéro à 3000m il ne neige pas pour autant ?? (Je reconnais, cette question est très conne, mais elle est pourtant suffisante à faire tomber cette fameuse théorie...)

Manifestement, si cette théorie se base sur quelque chose de solide, elle est bien loin d'être suffisante. Comme la plupart des personnes ici, je penses que tu sais que les précipitations sont toujours liées à la baisse de température d'une masse d'air saturée et que cette baisse de température est presque toujours liées à l'élévation de cette même masse d'air. Trois paramètres au moins doivent donc être impérativement étudiés pour expliquer l'intensité d'une précipitation : La quantité totale d'eau disponible dans la masse d'air, les vitesses et "profondeurs" des ascendances, ainsi que l'humidité relative de la masse d'air avant ascendance.

En général sur les Alpes, aux altitudes qui nous concernent, on a en situation froide des températures de -15°c environ à 3000m contre environ -5°c en situation de redoux à la même altitude. Si les paramètres d'humidité relative (saturation) et d'ascendances sont comparables ont peut pronostiquer des précipitations deux fois plus importantes en situation "douce" qu'en situation "froide" car le niveau du point de rosée double quasiment à chaque fois que la température augmente de 10°c. Voilà donc un exemple qui conforte la fameuse théorie....

Sauf, sauf, sauf, que l'humidité relative de départ et les ascendance ne sont jamais comparables d'une situation à l'autre ! Dans les Alpes, les précipitations sont liées à trois types d'ascendances principales, en été, ce sont surtout les ascendances thermiques, en hiver c'est une association d'ascendances synoptiques (passages de fronts) et surtout orographiques (liées à la vitesse des flux). C'est essentiellement sur la question orographique que se trouve la réponse à notre problème. L'ascendance orographique est proportionnelle à la vitesse de flux, par conséquent, à une altitude donnée, si la vitesse du flux est de 100km/h en situation froide, on se retrouvera avec des précipitations équivalentes à celle d'une situation douce avec un flux de 50km/h (toutes choses égales par ailleurs). Or, la vitesse des flux est extrêmement variable à ces altitudes, bien plus que la quantité d'eau contenue par la masse d'air (qui ne varie jamais vraiment pluss que d'un ratio de 1 à 2, maxi 3). Ainsi, si les vents à 3000m sont de 200km/h en situation froide, on pourra observer des précipitations doubles à celle d'une situation douce associée à des vents de 50km/h dans les massifs internes.

Enfin, l'exemple que tu prends (celui du ciel de traîne très favorable aux préalpes) est très intéressant et illustre surtout le rôle de l'humidité relative de la masse d'air avant ascendance. Tu as raison de dire que dans ces situations les massifs internes ne gagnent pas grand chose, mais la température de l'air n'a pas grand chose à voir là-dedans... En ciel de traine, les basses couches sont souvent bien plus humides que les couches moyennes (humidité souvent inférieure à 30%) car les basses couches ont souvent eu le temps de s'enrichir en humidité au contact même de la mer, sans que cette humidité n'ait le temps de se communiquer aux couches moyennes (ca se voit d'ailleurs souvent très bien en région de plaine ou sur les profils d'atmosphère). En conséquence, les ascendances de basse-couche précipitent facilement alors qu'aux altitudes moyennes correspondant aux massifs internes, les ascendances ont toute la peine du monde à provoquer un abaissement de la température suffisant pour que la masse d'air atteigne le point de rosée et précipite.

Pour avoir une idée des précipitations à attendre sur les MI, il faut donc au moins regarder 2 paramètres majeures : vitesse du flux à cette altitude (les cartes à 700hpa font très bien l'affaire) et l'humidité relative à cette altitude (profils d'atmosphère car pas de cartes disponibles à cette altitude sur le net).

Il faut reconnaitre en revanche que les situations douces hivernales (flux de SO à ONO) sont souvent particulièrement dynamiques et bien pourvues en humidité, cela contribue, statistiquement à augmenter les précipitations sur les massifs internes en situation douce, mais scientifiquement, la corrélation n'est ni sérieuse, ni convenable.

En espérant avoir été à peu près compréhensible.default_confused1.gif

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En effet Guillaume, la théorie associant douceur à précipitations dans les massifs internes est une simplification caricaturale des phénomènes précipitant qui ne résiste ni à l'analyse, ni à l'observation (cf situation du Valais en février 1999). Je vais développer un peu car on ne peut pas faire le tour de cette question en une ligne...

Cette théorie qui circule souvent sur les forums se base sur une vérité physique, celle qui dit que plus l'air est doux, plus il est capable de contenir de l'humidité (cf courbe du point de rosée). En conséquence, comme les massifs internes sont élevés (crêtes supérieures à 3000m), cette théorie suppose qu'au coeur des masses d'air froid, à ces altitudes, l'air ne contient plus assez d'humidité pour provoquer des précipitations importantes. Cette théorie repose donc sur une vérité physique et certains "prévisionistes" amateurs se font avoir en pensant que le raisonnement peut s'arrêter là. A ces gens là, j'aurais envie de leur poser la question suivante, comment se fait-il qu'il peut tomber 1m de neige en 24 dans le Colorado ou l'Alaska par des t850hpa de -15°c ??? Par ailleurs, question plus bête encore (en apparence), comment se fait-il que lorsqu'un anticyclone hivernal vient se poser sur les Alpes et fait remonter l'iso zéro à 3000m il ne neige pas pour autant ?? (Je reconnais, cette question est très conne, mais elle est pourtant suffisante à faire tomber cette fameuse théorie...)

Manifestement, si cette théorie se base sur quelque chose de solide, elle est bien loin d'être suffisante. Comme la plupart des personnes ici, je penses que tu sais que les précipitations sont toujours liées à la baisse de température d'une masse d'air saturée et que cette baisse de température est presque toujours liées à l'élévation de cette même masse d'air. Trois paramètres au moins doivent donc être impérativement étudiés pour expliquer l'intensité d'une précipitation : La quantité totale d'eau disponible dans la masse d'air, les vitesses et "profondeurs" des ascendances, ainsi que l'humidité relative de la masse d'air avant ascendance.

En général sur les Alpes, aux altitudes qui nous concernent, on a en situation froide des températures de -15°c environ à 3000m contre environ -5°c en situation de redoux à la même altitude. Si les paramètres d'humidité relative (saturation) et d'ascendances sont comparables ont peut pronostiquer des précipitations deux fois plus importantes en situation "douce" qu'en situation "froide" car le niveau du point de rosée double quasiment à chaque fois que la température augmente de 10°c. Voilà donc un exemple qui conforte la fameuse théorie....

Sauf, sauf, sauf, que l'humidité relative de départ et les ascendance ne sont jamais comparables d'une situation à l'autre ! Dans les Alpes, les précipitations sont liées à trois types d'ascendances principales, en été, ce sont surtout les ascendances thermiques, en hiver c'est une association d'ascendances synoptiques (passages de fronts) et surtout orographiques (liées à la vitesse des flux). C'est essentiellement sur la question orographique que se trouve la réponse à notre problème. L'ascendance orographique est proportionnelle à la vitesse de flux, par conséquent, à une altitude donnée, si la vitesse du flux est de 100km/h en situation froide, on se retrouvera avec des précipitations équivalentes à celle d'une situation douce avec un flux de 50km/h (toutes choses égales par ailleurs). Or, la vitesse des flux est extrêmement variable à ces altitudes, bien plus que la quantité d'eau contenue par la masse d'air (qui ne varie jamais vraiment pluss que d'un ratio de 1 à 2, maxi 3). Ainsi, si les vents à 3000m sont de 200km/h en situation froide, on pourra observer des précipitations doubles à celle d'une situation douce associée à des vents de 50km/h dans les massifs internes.

Enfin, l'exemple que tu prends (celui du ciel de traîne très favorable aux préalpes) est très intéressant et illustre surtout le rôle de l'humidité relative de la masse d'air avant ascendance. Tu as raison de dire que dans ces situations les massifs internes ne gagnent pas grand chose, mais la température de l'air n'a pas grand chose à voir là-dedans... En ciel de traine, les basses couches sont souvent bien plus humides que les couches moyennes (humidité souvent inférieure à 30%) car les basses couches ont souvent eu le temps de s'enrichir en humidité au contact même de la mer, sans que cette humidité n'ait le temps de se communiquer aux couches moyennes (ca se voit d'ailleurs souvent très bien en région de plaine ou sur les profils d'atmosphère). En conséquence, les ascendances de basse-couche précipitent facilement alors qu'aux altitudes moyennes correspondant aux massifs internes, les ascendances ont toute la peine du monde à provoquer un abaissement de la température suffisant pour que la masse d'air atteigne le point de rosée et précipite.

Pour avoir une idée des précipitations à attendre sur les MI, il faut donc au moins regarder 2 paramètres majeures : vitesse du flux à cette altitude (les cartes à 700hpa font très bien l'affaire) et l'humidité relative à cette altitude (profils d'atmosphère car pas de cartes disponibles à cette altitude sur le net).

Il faut reconnaitre en revanche que les situations douces hivernales (flux de SO à ONO) sont souvent particulièrement dynamiques et bien pourvues en humidité, cela contribue, statistiquement à augmenter les précipitations sur les massifs internes en situation douce, mais scientifiquement, la corrélation n'est ni sérieuse, ni convenable.

En espérant avoir été à peu près compréhensible.default_confused1.gif

@Quercus: merci pour ces explications, passionnant default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

@Tous les autres: désolé pour les 11 mètres cumulés à Cham en 99 default_laugh.png , j'avais fini un Chateauneuf du Pape hier soir default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

et sinon: véritable orgie en vue ces prohaines 72 heures avec MF Montagne Savoie qui attend au moins 60 cm vendredi soir vers 2000m sur tous les massifs de Savoie, et encore par endroits une trentaine jusqu'à samedi soir !

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Posté(e)
Chavagneux nord Isère 220m et Lyon 3ème en semaine

Ben non t'as pas trop le droit c'est le bulletin complet de MF Montagne Savoie soumis à Copyrignt default_unsure.png

Mais c'est pas mon problème à moi default_shifty.gif

Pourtant il est en accès libre sur le site Internet des Menuires, de méribel ect...

Bon, je l'enlève dans le doute.

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Posté(e)
Au NE de Pont de Beauvoisin Savoie, Alt. 280 m. Et fréquemment à Chambéry Centre-Ouest (270m), à 18 km Est à vol d'oiseau, trajets étagés entre 250 m et 630 m d'altitude, de part et d'autre de l'Epine (Jura Sud) / Chartreuse (Préalpes N-O).

En effet Guillaume, la théorie associant douceur à précipitations dans les massifs internes est une simplification caricaturale des phénomènes précipitant qui ne résiste ni à l'analyse, ni à l'observation (cf situation du Valais en février 1999). Je vais développer un peu car on ne peut pas faire le tour de cette question en une ligne...

Cette théorie qui circule souvent sur les forums se base sur une vérité physique, celle qui dit que plus l'air est doux, plus il est capable de contenir de l'humidité (cf courbe du point de rosée). En conséquence, comme les massifs internes sont élevés (crêtes supérieures à 3000m), cette théorie suppose qu'au coeur des masses d'air froid, à ces altitudes, l'air ne contient plus assez d'humidité pour provoquer des précipitations importantes. Cette théorie repose donc sur une vérité physique et certains "prévisionistes" amateurs se font avoir en pensant que le raisonnement peut s'arrêter là. A ces gens là, j'aurais envie de leur poser la question suivante, comment se fait-il qu'il peut tomber 1m de neige en 24 dans le Colorado ou l'Alaska par des t850hpa de -15°c ??? Par ailleurs, question plus bête encore (en apparence), comment se fait-il que lorsqu'un anticyclone hivernal vient se poser sur les Alpes et fait remonter l'iso zéro à 3000m il ne neige pas pour autant ?? (Je reconnais, cette question est très conne, mais elle est pourtant suffisante à faire tomber cette fameuse théorie...)

Manifestement, si cette théorie se base sur quelque chose de solide, elle est bien loin d'être suffisante. Comme la plupart des personnes ici, je penses que tu sais que les précipitations sont toujours liées à la baisse de température d'une masse d'air saturée et que cette baisse de température est presque toujours liées à l'élévation de cette même masse d'air. Trois paramètres au moins doivent donc être impérativement étudiés pour expliquer l'intensité d'une précipitation : La quantité totale d'eau disponible dans la masse d'air, les vitesses et "profondeurs" des ascendances, ainsi que l'humidité relative de la masse d'air avant ascendance.

En général sur les Alpes, aux altitudes qui nous concernent, on a en situation froide des températures de -15°c environ à 3000m contre environ -5°c en situation de redoux à la même altitude. Si les paramètres d'humidité relative (saturation) et d'ascendances sont comparables ont peut pronostiquer des précipitations deux fois plus importantes en situation "douce" qu'en situation "froide" car le niveau du point de rosée double quasiment à chaque fois que la température augmente de 10°c. Voilà donc un exemple qui conforte la fameuse théorie....

Sauf, sauf, sauf, que l'humidité relative de départ et les ascendance ne sont jamais comparables d'une situation à l'autre ! Dans les Alpes, les précipitations sont liées à trois types d'ascendances principales, en été, ce sont surtout les ascendances thermiques, en hiver c'est une association d'ascendances synoptiques (passages de fronts) et surtout orographiques (liées à la vitesse des flux). C'est essentiellement sur la question orographique que se trouve la réponse à notre problème. L'ascendance orographique est proportionnelle à la vitesse de flux, par conséquent, à une altitude donnée, si la vitesse du flux est de 100km/h en situation froide, on se retrouvera avec des précipitations équivalentes à celle d'une situation douce avec un flux de 50km/h (toutes choses égales par ailleurs). Or, la vitesse des flux est extrêmement variable à ces altitudes, bien plus que la quantité d'eau contenue par la masse d'air (qui ne varie jamais vraiment pluss que d'un ratio de 1 à 2, maxi 3). Ainsi, si les vents à 3000m sont de 200km/h en situation froide, on pourra observer des précipitations doubles à celle d'une situation douce associée à des vents de 50km/h dans les massifs internes.

Enfin, l'exemple que tu prends (celui du ciel de traîne très favorable aux préalpes) est très intéressant et illustre surtout le rôle de l'humidité relative de la masse d'air avant ascendance. Tu as raison de dire que dans ces situations les massifs internes ne gagnent pas grand chose, mais la température de l'air n'a pas grand chose à voir là-dedans... En ciel de traine, les basses couches sont souvent bien plus humides que les couches moyennes (humidité souvent inférieure à 30%) car les basses couches ont souvent eu le temps de s'enrichir en humidité au contact même de la mer, sans que cette humidité n'ait le temps de se communiquer aux couches moyennes (ca se voit d'ailleurs souvent très bien en région de plaine ou sur les profils d'atmosphère). En conséquence, les ascendances de basse-couche précipitent facilement alors qu'aux altitudes moyennes correspondant aux massifs internes, les ascendances ont toute la peine du monde à provoquer un abaissement de la température suffisant pour que la masse d'air atteigne le point de rosée et précipite.

Pour avoir une idée des précipitations à attendre sur les MI, il faut donc au moins regarder 2 paramètres majeures : vitesse du flux à cette altitude (les cartes à 700hpa font très bien l'affaire) et l'humidité relative à cette altitude (profils d'atmosphère car pas de cartes disponibles à cette altitude sur le net).

Il faut reconnaitre en revanche que les situations douces hivernales (flux de SO à ONO) sont souvent particulièrement dynamiques et bien pourvues en humidité, cela contribue, statistiquement à augmenter les précipitations sur les massifs internes en situation douce, mais scientifiquement, la corrélation n'est ni sérieuse, ni convenable.

En espérant avoir été à peu près compréhensible.default_confused1.gif

Moyennement,

Tout d'abord il ne s'agit pas vraiment de théories, mais plutôt d'observations.

Ensuite, toutes les théories ont leurs propres limites et en météo les circonstances dans lesquelles un grain se sable viendra mettre à mal une théorie ne sont pas rares, tout simplement parce qu'une théorie ne s'applique pas indépendamment d'autres théories...

Ainsi la théorie qui voudrait qu'un flux dynamique permette systématiquement aux précipitations de rentrer facilement dans les massifs internes se retrouvera assez régulièrement confrontée à la réalité du terrain, et on pourra parfois observer un déversement dans des zones plus externes à celles attendues, en tout cas si on se basait uniquement sur cette théorie-là...

Sans oublier le fait qu'un flux dynamique est souvent lié à une masse d'air plutôt douce sur nos secteurs alpins, la théorie du flux dynamique allant de fait de paire avec la théorie de températures douces...

Cela étant, la température de l'air emmagasiné à l'intérieur des massifs et liée au timing assez précis des précipitations ne devrait pas être caricaturée et balayée aussi facilement d'un revers de main : S'il y a beaucoup d'air très froid emmagasiné à l'intérieur des massifs, mais aussi à l'extérieur, il y a des chances pour que cet air froid résiste plus longtemps y compris face à un flux dynamique : il faudra alors en plus un flux persistant, qui finira par effacer l'air froid.

Cela dépendra de la masse d'air froid emmagasiné, mais cela dépendra aussi de l'angle d'attaque de ce flux dynamique (un flux à composante S ou SO balaiera plus facilement l'air froid dans nos secteurs nord-alpins)...

Bref, contrairement à ce que l'on aurait pu croire en lisant ta phrase surlignée en noir, la théorie de la masse d'air emmagasinée avant le passage des précipitations conserve une réelle importance en soi, et n'est pas simplement une caricature !

C'est un élément à prendre en compte parmi d'autres (mais en général ces autres éléments sont remplis tacitement lorsque l'on évoque cette théorie sur les forums), comme on peut le lire dans le reste de ton intervention, intéressante effectivement.

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Posté(e)
Chavagneux nord Isère 220m et Lyon 3ème en semaine

Oui mais ils payent (très) cher pour ça default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ok, merci Guillaume.

Bon sinon le bulletin correspond bien à ce que nous donne les modèles.

Encore un très bel épisode durable au dessus de 1800. Entre 1000 et 1800, ça devrait varier au gré des redoux et des massifs.

Mais 2 journées semblent les plus prometteuses, c'est demain et lundi, tant en terme de précipitations que de limite pluie-neige. Bref si on s'ennuie ferme en bas cette année, les Alpes tirent globalement leur épingle du jeu.

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La limite pluie-neige se situera vers 400m demain matin, avec une neige tenant au sol à partir de 500m. En cours d'après-midi, la lpn remontera vers 600m, sauf dans les vallées Alpines protégées du redoux.

Samedi dans la nuit, la limite de la neige remontera vers 1000 à 1200m, sauf dans les vallées Alpines de l'est encore protégée ou la neige résistera jusque vers 600m, comme le Valais.

Au plus tard samedi vers midi, la limite pluie-neige se relevera vers 1400m en toute région, y compris les vallées alpines de l'est. Samedi après-midi, les précipitations continueraient mais en diminuant toutefois d'intensité. Dimanche s'annonce instable avec de la neige au-dessus de 1600m.

Dans l'ensemble, on peux espérer les cumuls suivants sur l'épisode (Vendredi 00h - Dimanche 00h)

<400m : Pluie mêlée à la neige, pas de couche au sol.

500-600m : 5-10cm avant le redoux, localement 20-30cm en Valais Central

600 - 1200m : 30-40cm

1200 - 1600m : 50-60cm,

>1600m : 80 à 100cm,

>2000m : Plus d'1m, notamment dans l'extrême Est de la Haute-Savoie et l'Ouest du Valais. .

Ce cumul est mesuré jusqu'à dimanche 00h, et on peux donc tabler sur une vingtaine de cm's supplémentaire d'ici à dimanche soir en fonction de l'intensité de la traine.

Pour rappel, je ne connais pas les valeurs sur la région alpine française, mais en Valais les hauteurs actuelles de neige sont comprises entre 150 et 220cm à des altitudes comprises entre 2100 et 2900m.

PS : MétéoSuisse va lancer un avis de vigilance de niveau 3/5 pour forts cumuls de neige en montagne (50cm / 24h) et probablement pour des altitudes supérieures à 600m.

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Ok, merci Guillaume.

Bon sinon le bulletin correspond bien à ce que nous donne les modèles.

Encore un très bel épisode durable au dessus de 1800. Entre 1000 et 1800, ça devrait varier au gré des redoux et des massifs.

Mais 2 journées semblent les plus prometteuses, c'est demain et lundi, tant en terme de précipitations que de limite pluie-neige. Bref si on s'ennuie ferme en bas cette année, les Alpes tirent globalement leur épingle du jeu.

En tout cas MF Montagne Savoie ne voit pas de LPN au dessus de 1200/1400m avant dimanche (de mémoire) je crois, donc ce premier épisode dans la majorité des stations devrait être bien bon default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">
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En tout cas MF Montagne Savoie ne voit pas de LPN au dessus de 1200/1400m avant dimanche (de mémoire) je crois, donc ce premier épisode dans la majorité des stations devrait être bien bon default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

J'avoue que c'est possible, mais ça reste optimiste. Selon GFS 0.5, la température à 850 hpa ne dépassera pas 2-3°C ce qui reste bon pour des stations situées à plus de 1500m. Si on considère une pluie-neige avec 1°C à 1200m, ce ne sera en effet pas du tout désastreux pour la couche déjà tombé et cela ne fera que la tasser. Je ne pense pas que cet épisode sera critique pour la neige en-dessous de 1200m, puisqu'il devrait tomber entre 30 et 50cm à cette altitude d'ici samedi 3h, heure à laquelle le redoux sera vraiment en place.

GFS 0.5°C 6z atténue et retarde le redoux d'un poil de C**, ce qui veux dire qu'on pourra gagner 1-2h de précipitations sous forme neigeuse. A mon avis au-dessus de 1500m, aucun crainte à avoir, même si la neige pourra devenir par moment plus humide, surtout dimanche.

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Posté(e)
Saint-Pierre de Chartreuse (890 m) / Grenoble pour le boulot

En tout cas MF Montagne Savoie ne voit pas de LPN au dessus de 1200/1400m avant dimanche (de mémoire) je crois, donc ce premier épisode dans la majorité des stations devrait être bien bon default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Euh non, 1300m dès la nuit de vendredi à samedi et 1500-1800m ensuite.

Bon les CDM ne sont pas en accord avec nos modèles qui voient l'air froid résister jusqu'en milieu de nuit de vendredi à samedi. La neige remonterait à 800-1000m dès la mi journée pour eux alors que les modèles voient un iso 0 ne dépasser 800m qu'après 1h du mat.

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Euh non, 1300m dès la nuit de vendredi à samedi et 1500-1800m ensuite.

Bon les CDM ne sont pas en accord avec nos modèles qui voient l'air froid résister jusqu'en milieu de nuit de vendredi à samedi. La neige remonterait à 800-1000m dès la mi journée pour eux alors que les modèles voient un iso 0 ne dépasser 800m qu'après 1h du mat.

Je dirais même que la neige résistera à 1200m au moins jusqu'à samedi 6-9h, et qu'ensuite elle resterait mêlée à de la neige entre 1200 et 1500m, et que c'est dimanche qu'éventuellement cette lpn remonterait à 1500m, mais sous des RR diminuant nettement.

Pour les stations de plaine, il est clair qu'il sera difficile d'avoir une couche de neige au-dessous de 400-500m, principalement sur le Bassin Lémanique, mais la neige se mélangera nettement à la pluie à partir de 400m, jusqu'à vendredi midi au moins.

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Posté(e)
Montlainsia (limite 01/39) 360m alt.

Les deux derniers GFS se sont considérablement refroidis notamment sur les préalpes, la LPN devrait rester vers 700m jusque Vendredi minuit !

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Posté(e)
Viroflay (78) / Puteaux (92)

Ben non t'as pas trop le droit c'est le bulletin complet de MF Montagne Savoie soumis à Copyrignt default_unsure.png

PS quelles stations le mettent en ligne, qu'on aille voir ? default_blush.png

En bas de cette page le bulletin MF73 : http://www.lesmenuires.com/hiver/meteo-112.htm (n'hésitez pas à supprimer le lien si ca pose problème)
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default_mellow.png effectivement on dirait que le redoux samedi s'annonce plus prononcé, MF 73 Montagne a revu à la nette hausse la LPN samedi matin et samedi après midi (au plus haut vers 1600/1800m)... Il aura beaucoup neigé avant, et les PP seront moins abondantes en principe à ce moment là.

Et puis, c'est une année à bonne surprise, alors pourquoi pas une de plus sur la LPN samedi ?... default_clover.gif

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Chélieu 38 (554 m ) et hauteur de Mieussy/Thyez (965 m )

En bas de cette page le bulletin MF73 : http://www.lesmenuir...r/meteo-112.htm (n'hésitez pas à supprimer le lien si ca pose problème)

Merci pour l'info Edel ! default_flowers.gif Chut , il ne faut pas l'ébruiter !default_tongue_smilie.gif

En revanche que 56 cm à 1450 m ( St Martin ) et 93 cm à 1850 ( Menuires ) , c'est quand même faiblard comme enneigement surtout que çà vient en plus de l'office du tourisme !

Les choses devraient évoluer favorablement vers ces altitudes dans les prochaines 36/48 h !default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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default_mellow.png effectivement on dirait que le redoux samedi s'annonce plus prononcé, MF 73 Montagne a revu à la nette hausse la LPN samedi matin et samedi après midi (au plus haut vers 1600/1800m)... Il aura beaucoup neigé avant, et les PP seront moins abondantes en principe à ce moment là.

Et puis, c'est une année à bonne surprise, alors pourquoi pas une de plus sur la LPN samedi ?... default_clover.gif

Le commentaire de MF73 Montagne ci-dessus, pour la journée de samedi, ont été rédigé la veille, c'est à dire mercredi à la mi-journée !

Or, les derniers modèles de MF ont évolué dans la résistance plus tardive de l'air froid dans les vallées intérieures des Alpes.

Ce que l'on peut dire ce soir :

Demain vendredi, il neigera toute la journée de Albertville à Moutiers ainsi que sur le secteur de Bellegarde.

Sur Bourg Saint Maurice, il neigera sans cesse jusqu'à samedi matin ( en accord avec le SM73 ) !

A suivre...

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