Youri Posté(e) 14 avril 2018 Partager Posté(e) 14 avril 2018 Bonjour, Merci mottoth pour toutes ces fiches climatiques très complètes, très détaillées sur la région. Je me retrouve parfaitement dans ces explications, car ce sont des réalités que je vis justement sur le terrain, et que j'essaye souvent d'expliquer sur mon topic de suivi, d'une manière certes moins technique, en fonction de mon ressenti personnel et avec le plus d'info possibles grâce à ma Vantage Vue sur place! Je ne peux que t'encourager à continuer ce passionnant topic, que je suivrai à chaque nouvelle fiche climatique que tu posteras. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peki2 Posté(e) 14 avril 2018 Saint-Etienne (42), quartier de Terrenoire (alt. 500m) Partager Posté(e) 14 avril 2018 (modifié) Il y a 22 heures, mottoth a dit : #494. Ouagadougou. ... Climat quasi identique à celui de Bamako, avec pour principale différence la lame d'eau annuelle, qui autour de 800mm place l'agglomération de Ouaga à la limite entre le Sahel et le domaine Soudanien. Avec 11 jours de précipitations significatives de moins par an, Ouaga est donc un peu plus sèche de Bamako, malgré la latitude identique (Ouaga est même 11' plus au sud, soit 19kms). Cet assèchement en allant vers l'est semble se confirmer à Niamey (540 mm/an), bien que cette ville soit plus nord d'un degré. ... Durant la transition ouest-est le long autour de 13°N j'ai remarqué une augmentation sensible des épisodes de poussière durant la saison sèche, ainsi en mars lorsque ce phénomène est le plus fréquent les mauvaises visibilités (5kms ou moins) se produisent deux fois plus souvent à Ouaga qu'à Bamako, et encore deux fois plus à Niamey qu'à Ouaga: ... Celà est dû à la plus ou moins grande proximité de chacune de ces stations avec le Sahel, qui ne suit pas lui-même de parallèle, comme on peut le voir sur le shéma suivant. Et donc cette plus ou moins grande proxmité doit les rendre plus ou moins sujettes aux poussières accompagnant l'Harmattan. Modifié 14 avril 2018 par Peki2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 14 avril 2018 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 14 avril 2018 Le 13/04/2018 à 11:30, mottoth a dit : Ouagadougou On retrouve encore des roses des vents parfaitement partagées entre l'harmattan de nord-est et la mousson de sud-ouest, c'est limpide: Oui, et on peut aussi dire cela : la position moyenne de la ZCIT passe par Ouagadougou vers mars-avril (et remonte vers le nord), et elle y repasse (en redescendant vers le sud) en octobre-novembre. Sinon, les indices hydriques sont les suivants : - indice de la saison sèche : Ihsec = -46,8 => la saison sèche est évidemment très intense. - indice de saison des pluies : Ihe = 71,1 => grande humidité - indice annuel : IhA = -22 => climat xérique modéré. On n'est donc normalement pas dans le Sahel, car si j'ai bien lu, le Sahel correspond à la zone semi-aride. Seul le nord du Burkina Faso en ferait donc partie. D'ailleurs, cela correspond apparemment bien à la limite de IhA = -45. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 14 avril 2018 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 14 avril 2018 Le 11/04/2018 à 05:56, mottoth a dit : #493. Bamako. puisque que l'on sort de la zone sahélienne pour rentrer dans le domaine Soudanien, une bande de savane qui s'étend du Sénégal jusqu'au sud de Soudan. Ces précipitation plus abondantes et plus régulières évitent normalement les sécheresses catastrophiques, hors accident climatique. L'isohyète 800mm/an délimite habituellement le Sahel du domaine Soudanien. Oui, Bamako ne fait clairement pas partie du Sahel. En effet, le climat de la capitale malienne n'est absolument pas semi-aride. Ni même xérique d'ailleurs. On est entré ici dans le domaine de la forêt tropicale décidue (càd le climat tropical humide et sec). D'un point de vue biogéographique, on peut également considérer que l'on se trouve ici dans le domaine de la savane arborée (tout dépendant de l'impact humain). Je dirais même qu'au même titre que l'extrême sud-ouest du Burkina Faso, Bamako fait partie du domaine soudano-guinéen. Bamako localisée par le point rouge Si j'applique les indices hydriques, il en sort ceci : - saison sèche : Ihsec = -46 - saison des pluies : Ihe = 92 => les sécheresses sont effectivement en principe impossibles durant cette saison - indice annuel IhA = +14 => climat sub-xérique. Je parlerais donc d'un climat tropical humide et sec. Alors que Ouagadougou est, selon moi, en climat tropical sec. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Youri Posté(e) 15 avril 2018 Partager Posté(e) 15 avril 2018 (modifié) Il y a 13 heures, dann17 a dit : Je parlerais donc d'un climat tropical humide et sec. Alors que Ouagadougou est, selon moi, en climat tropical sec. Effectivement, Bamako et Ouagadougou sont différentes en terme de climat: en saison sèche c'est pratiquement pareil (presque la même durée, car si les premières pluies semblent survenir un peu plus tard qu'à Ouagadougou, les dernières pluies tombent aussi plus tard qu'à Ouaga, et plus on va vers l'ouest, plus la saison pluvieuse semble commencer tard et se terminer tard: la ZCIT met en effet beaucoup plus de temps à conquérir le sud du Sénégal, un bon gros mois après Ouagadougou qui est à la même latitude, mais elle met aussi beaucoup plus de temps à abandonner le Sud du Sénégal, là encore un mois plus tard. Ce qui ne change du coup presque pas la durée de la saison pluvieuse malgré qu'elles soient un peu décalées.) En revanche cette saison pluvieuse, elle est plus intense, plus marquée, plus régulière à mesure qu'on va vers l'ouest: comme le dit dann17, les épisodes de sécheresse en pleine saison sont improbables à Bamako, et plus encore à Kédougou (sud-est Sénégal), alors qu'à Ouaga et un peu plus au Nord, il n'est pas rare que l'herbe et autre végétaux superficiels aient le temps de "faire la gueule" entre deux pluies, même en plein mois de juillet. Le cumul pluviométrique augmente considérablement en allant vers l'ouest, même si la durée de la saison change peu. On pourrait comparer Bamako à Bobo-Dioulasso en terme de hauteur pluviométrique, mais pas en température, qui sont elles presque aussi chaudes à Bamako qu'à Ouaga (latitude oblige). Cela fait un genre d'hybride... La saison des pluies est aussi plus longue à Bobo (latitude oblige, une nouvelle fois). Concrètement, en saison pluvieuse, je vois régulièrement des lignes de grains à moitié avortées en passant à Ouaga (donner un coup de vent et 3 gouttes), se réactiver à l'ouest et donner 30mm ou + à Bamako une demi-journée plus tard. Je confirme donc que la saison est bien plus intense par là-bas. La faiblesse relative et surtout l'irrégularité des pluies plus à l'est explique que le Sahel commence beaucoup plus bas en latitude par là-bas! Modifié 15 avril 2018 par Youri 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 15 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 15 avril 2018 Le 14/04/2018 à 10:42, Youri a dit : Bonjour, Merci mottoth pour toutes ces fiches climatiques très complètes, très détaillées sur la région. Je me retrouve parfaitement dans ces explications, car ce sont des réalités que je vis justement sur le terrain, et que j'essaye souvent d'expliquer sur mon topic de suivi, d'une manière certes moins technique, en fonction de mon ressenti personnel et avec le plus d'info possibles grâce à ma Vantage Vue sur place! Je suis un lecteur silencieux mais assidu de ton suivi depuis plusieurs années, et j'ai largement pioché dans celui-ci pour décrire au mieux les climats d'Afrique de l'Ouest que nous sommes en train de passer en revue. Le 14/04/2018 à 14:08, Peki2 a dit : Celà est dû à la plus ou moins grande proximité de chacune de ces stations avec le Sahel, qui ne suit pas lui-même de parallèle, comme on peut le voir sur le shéma suivant. Et donc cette plus ou moins grande proxmité doit les rendre plus ou moins sujettes aux poussières accompagnant l'Harmattan. Évidemment, plus on est proche de la source de poussière plus celle ci sera présente, mais tout de même une augmentation aussi rapide est inattendue pour moi. La bande sahélienne est effectivement pas tout à fait orienté exactement est-ouest, elle descend en latitude en allant vers l'est, avec une extension des domaines arides et semi-arides vers le sud; et donc des zones sujettes à la poussière. Une remarque sur la carte que tu as postée: la bande Sahélienne me semble trop étroite, d'après les définitions les plus communes elle englobe Niamey et descend quasiment jusqu'à Ouaga où l'on trouve l'isohyète 800mm/an. Merci à @dann17 pour les précisions, je ne m'attendais pas à autant de différences entre Ouaga et Bamako. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 15 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 15 avril 2018 (modifié) #495. Sikasso. On progresse vers le sud et des climats de plus en plus humides. Sikasso est la deuxième plus grande ville du Mali, avec 225 000h. Bamako est à 280kms, Mopti 395kms, Ouagadougou 470kms. Une zone de hautes terres s'étend de Sikasso (Alt 410m) jusqu'à la ville Burkinabé de Bobo Dioulasso, deuxième ville de ce pays, à environ 450m d'altitude et 150kms de distance. La station étudiée est à environ 3kms du centre et 60m plus haut que le lit de la rivière. La ville de dispose pas d'aéroport mais on distingue au nord-est de la station une longue piste rectiligne orientée ENE-OSO qui doit servir de piste d'atterrissage de temps en temps, une pratique commune en Afrique. C'est un climat tropical humide et sec, avec des saisons bien équilibrées: 6 mois de saison sèche, 6 mois de saison humide. Par rapport à Bamako on gagne 17% de RR annuelles et 15 jours (+22%) de précipitations significatives. Le minimum thermique d'hivernage, en aout, est aussi prononcé que celui de janvier, avec une Tm de 25.0°c. La saison chaude est atténuée par rapport au nord du pays, ici les 40°c sont plus rares (5 à 6 jours par an seulement). Ce climat est au final beaucoup moins spectaculaire que ceux du centre et du nord de Mali mais nettement plus vivable, avec moins de chaleurs écrasantes, moins de poussière et de conditions hygrométrie extrêmement basses, et une saison des pluies confortable pour l'agriculture. La transition entre la domination de l'Harmattan et celle de la mousson se fait en mars et en novembre, et au final on passe plus de temps sous l'influence plus ou moins constante de la mousson (7 mois). En mars, mois de transition, il est toujours intéressant d'observer les fortes variations du Td selon que souffle l'Harmattan (secteurs 10° à 100°) ou la mousson (secteurs 190° à 250°). Les exemples de saisons présentés ne sont pas toujours complets, n'ayant pas de METARs pour compléter les trous de données des synops. "L'hiver" (décembre-janvier) est déjà chaud mais sec. Les nombreuses fumées reportées sont peut-être dues au pratiques d'écobuage, mais je n'en suis pas sur. Voici la première moitié de la saison chaude, que l'on peut considérer débuter dès le mois de février: jusqu'en mars l'Harmattan reste majoritaire, mais dès février la mousson fait déjà quelques incursions. Fin mars le pic de chaleur annuel est déjà atteint, il ne fera pas plus chaud en avril. Voici la deuxième partie de la saison chaude, en avril et mai, dominée par le vent de mousson et déjà ponctuée par des orages assez fréquents. Sur cet exemple la chaleur fait de la résistance, avec une txx annuelle tardive début mai, puis des chaleurs record début juin. Juin est un mois de transition entre les chaleurs et le gros de la saison des pluies. Les pluies tombent régulièrement et parfois abondamment durant 3 mois, du juillet à septembre. Cette saison n'est pas si désagréable: le Td est élevé (22°c en moyenne) mais pas excessif, et les températures pas trop chaudes, notamment les nuits souvent confortables (tnm 22°c); il faut attendre fin septembre pour retrouver des Tx voisines ou supérieures à 35°c. De plus le soleil est assez présent, aout étant le mois le plus gris avec quand même plus de 190h d’ensoleillement moyen. Enfin en octobre les pluies s'espacent mais la mousson et une humidité élevée perdurent, puis novembre est un mois de transition avec en courant de mois un retour rapide et quasi-définitif de l’Harmattan pour l'hiver. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! Modifié 1 septembre 2019 par mottoth Liens morts réparés 4 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 15 avril 2018 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 15 avril 2018 (modifié) Il y a 2 heures, mottoth a dit : #495. Sikasso. On progresse vers le sud et des climats de plus en plus humides. C'est un climat tropical humide et sec, avec des saisons bien équilibrées: 6 mois de saison sèche, 6 mois de saison humide. Par rapport à Bamako on gagne 17% de RR annuelles et 15 jours (+22%) de précipitations significatives. La transition entre la domination de l'Harmattan et celle de la mousson se fait en mars et en novembre, et au final on passe plus de temps sous l'influence plus ou moins constante de la mousson (7 mois). Exact, un climat soudano-guinéen subissant de plus en plus franchement l'influence de la ZCIT et de la « mousson » de l'hémisphère sud (8 mois au sud de cette dernière, contra 7 mois à Ouagadougou). Je mets un guillemet à « mousson », car le phénomène n'est ici absolument pas aussi tranché et marqué qu'en Asie. Quant aux indices hydriques, j'obtiens les suivants : - saison sèche : Ihsec = -40,8 => celle-ci est un peu moins intense que plus au nord. - saison des pluies : Ihe = 107,0 => très humide : sécheresses écologiques logiquement impossibles au coeur de cette saison - indice annuel IhA = 34 => le climat est sub-humide. On est encore un peu plus enfoncé dans le domaine soudano-guinéen qu'à Bamako. Bref, encore un climat tropical humide et sec, dont le biome naturel est celui de la forêt tropicale décidue. Il y a 2 heures, mottoth a dit : Fin mars le pic de chaleur annuel est déjà atteint, il ne fera pas plus chaud en avril. En revanche, de mon point de vue, j'accorderais plus d'importance à la teneur en vapeur d'eau visiblement nettement plus présente en avril que durant la dernière décade du mois de mars que tu nous as présenté : la chaleur (couplage de la température et de la vapeur d'eau) est tout de même plus élevée encore en avril. Comme tu le sais, je trouve l'humidex un peu plus réaliste que l'indice Biometéo, et sa valeur moyenne qui était de 33 pour la fin mars (Tm de 32,5°C et HRmoy de 25%), atteignait 38 pour le mois d'avril (Tm de 31,8°C, mais HRmoy de 43,6%). Ce surplus d'humidité (de vapeur d'eau) couplé à des températures sensiblement égales occasionne une élévation assez sensible du niveau de chaleur, comme nous en témoigne fréquemment Youri. Modifié 15 avril 2018 par dann17 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 15 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 15 avril 2018 il y a 46 minutes, dann17 a dit : En revanche, de mon point de vue, j'accorderais plus d'importance à la teneur en vapeur d'eau visiblement nettement plus présente en avril que durant la dernière décade du mois de mars que tu nous as présenté : la chaleur (couplage de la température et de la vapeur d'eau) est tout de même plus élevée encore en avril. Comme tu le sais, je trouve l'humidex un peu plus réaliste que l'indice Biometéo, et sa valeur moyenne qui était de 33 pour la fin mars (Tm de 32,5°C et HRmoy de 25%), atteignait 38 pour le mois d'avril (Tm de 31,8°C, mais HRmoy de 43,6%). Ce surplus d'humidité (de vapeur d'eau) couplé à des températures sensiblement égales occasionne une élévation assez sensible du niveau de chaleur, comme nous en témoigne fréquemment Youri. Oui bien sur, je parlais de la t° mesurée, pas de la t° ressentie qui est maximale en avril et jusqu'à début mai. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Youri Posté(e) 15 avril 2018 Partager Posté(e) 15 avril 2018 Il y a 3 heures, mottoth a dit : "L'hiver" (décembre-janvier) est déjà chaud mais sec. Les nombreuses fumées reportées sont peut-être dues au pratiques d'écobuage, mais je n'en suis pas sur. Oui, en plus du fait qu'une écrasante majorité de familles cuisinent au feu de bois dans une pièce ouverte sur l'extérieur. Et, je l'ai très souvent remarqué, les inversions thermiques matinales en saison sèche font que ces fumées montent puis s'étalent pendant quelques heures comme s'il y avait un plafond. Comme il y en a un peu partout, ca doit suffire pour que la station reporte de la fumée. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 19 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 19 avril 2018 (modifié) #496. Gaoua. Dernière étape au Burkina Faso avec Gaoua, une ville d'environ 30 000h au sud du pays. Sikasso est à 295kms, Ouaga 280kms, Bamako 575kms. Cette région du sud du Burkina ("Red earth, green hills") est parsemée de petite collines et d'un dense réseau de rivières souvent presque à sec à la fin de la saison sèche. La Ghana n'est pas loin, avec notamment la ville de Wa à 80kms. Bobo Dioulassso, la 2e plus grande ville du Burkina, est à 150kms de distance. Il m'a fallu une bonne semaine pour localiser la station étudiée, qui n'est pas à Gaoua même mais 7kms plus au nord à côté de l'aérodrome local, dans le village de Tonkar. On est plutôt en fond de vallée (290m d'altitude), certains quartiers de Gaoua sont à 350m en haut de colline. Encore une fois je suis surpris: je m'attendait à trouver une pluviométrie comparable à celle de Sikasso, et finalement malgré la perte d'un degré en latitude ce climat se révèle plus sec: 1069mm/an en 72j de RR significatives, contre 1211mm/an en 82j à Sikasso... on est plus proche des valeurs de Bamako que de Sikasso. En plus d'un assèchement de la saison des pluies en allant vers l'est, la topographie joue certainement un rôle avec probablement un surplus de nature orographique à Sikasso (et probablement à Bobo Dioulasso). En revanche la descente en latitude (ici 10°N) provoque bien un allongement de la saison des pluies par un démarrage plus précoce: mars et avril sont ici plus arrosés qu'à Sikasso, et le maximum thermique est un peu plus précoce ici si l'on ne considère que les Txm: le 7/03 ici (Txm 38.4°c) contre le 30/03 à Sikasso (Txm 38.5°c). Contrairement à Sikasso le vent de mousson est déjà dominant en mars ici, et le Td est en moyenne 4°c plus haut durant ce même mois. Donc, pour résumer, une saison des pluies qui démarre logiquement un peu plus tôt, mais plus irrégulière. Continuons la comparaison entre Sikasso et Gaoua: ici les tn "hivernales" sont plus basses, ce qui est à première vue surprenant vue l'abaissement en altitude et en latitude mais au final logique considérant la topographie: fond de vallée ici, sommet d'une colline à Sikasso. L'opposition entre vallée/cuvettes et crêtes/collines se retrouve même sous ces latitudes et s'exprime très bien durant le beau temps calme de la saison sèche. Ainsi l'amplitude thermique moyenne diurne de janvier est de 17.5°c dans cette vallée, 14.7°c sur la colline de Sikasso. Les roses des vents ne sont pas très belles en raison du manque de résolution des mesure de direction, mais on retrouve nettement la saison sous l'harmattan et celle sous la mousson, ainsi que les transitions en début mars et novembre. La saison sèche est marquée même à cette latitude, avec des HR moyennes comprises entre 10% et 15% durant les après-midis de décembre à février. Voici un "hiver" classique, après un dernier coup de mousson début décembre. Lorsque le vent est faible - et c'est souvent -, l'amplitude thermique avoisine facilement les 20°c. Voici la première partie de la saison chaude: pas mal de poussière sur cet exemple, qui finit par être balayée par la mousson fin février/début mars. L'harmattan cède assez tôt face à la mousson, passé le 10/03 il reviendra peu. Le réveil de la mousson apporte des tn particulièrement hautes en plus d'un forte hygrométrie. BONUS: mars 2018. Marqué comme ailleurs dans la région par la domination précoce de la mousson, puis par un fort coup d'harmattan en dernière décade (et une transition diluvienne). Cependant ici l'hygrométrie n'est pas retombée très bas, avec un Td moyen de 12°c autour des 24 et 25/03 alors que Ouaga ou Bamako sont tombés à -15°c en moyenne (et -25°c à -30°c en pointe). Impossible de trouver un exemple de fin de saison chaude vraiment normal, j'en ai donc bricolé un à partir de 3 années différentes: - Avril est le mois au ressenti le plus chaud, même si les plus hautes Tx sont plutôt vécues en mars. Le Td évolue déjà quasiment à son niveau maximal annuel, et le vent de mousson nocturne ainsi que les nuages élevés bien présents garantissent de hautes tn. - La baisse des tx et de tn est graduelle et irrégulière en mai et juin, avec de fréquents retours de la chaleur. On constate que les orages restent assez discrets malgré l'avancement de la saison, ce début de période pluvieuse est bien irrégulier. Cet exemple de juillet certes plus sec que la normale montre encore le caractère pas très bien établi de la saison des pluies, avec parfois 1 semaine sans pluie. Tout rentre dans l'ordre en aout, avec un rythme plus régulier de deux à trois bons arrosages par semaines. La chaleur revient en octobre, mois forte qu'en mars ou avril, et les orages deviennent plus secs. Novembre est un mois de transition qui connait des alternances entre harmattan et mousson, avec pas mal d’hésitations: c'est en fait le mois le moins venté de l'année, et lorsque l'hygrométrie est faible cela conduit parfois à de fortes amplitudes thermiques diurnes. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Il semble que le mécanisme de mousson soit un peu moins fort, moins régulier, moins bien installé ici et sur le reste du Burkina que plus à l'ouest au Mali ou au Sénégal (ou en Guinée, souvenez vous la fiche de Conakry et ses pluies diluviennes). Cette fiche est prête depuis lundi mais j'ai pris mon temps pour la poster: en effet je rencontre pas mal de déconvenues pour la suite, j'avais prévu un programme sympa en Côte d'Ivoire pour continuer à voir en détail la transition des climats de la région en allant vers le sud, mais au final il s'avère que toutes les stations retenues disposent de nettement moins de données qu'initialement envisagé... J'ai bien peur de devoir passer direct à Abidjan, à moins de poster des fiches avec moins de 10 ans de données... je réfléchis encore un peu. Modifié 1 septembre 2019 par mottoth MAJ -> aout 2019 6 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 19 avril 2018 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 19 avril 2018 (modifié) Il y a 6 heures, mottoth a dit : #496. Gaoua. Encore une fois je suis surpris: je m'attendait à trouver une pluviométrie comparable à celle de Sikasso, et finalement malgré la perte d'un degré en latitude ce climat se révèle plus sec: 1069mm/an en 72j de RR significatives, contre 1211mm/an en 82j à Sikasso... on est plus proche des valeurs de Bamako que de Sikasso. En plus d'un assèchement de la saison des pluies en allant vers l'est, la topographie joue certainement un rôle avec probablement un surplus de nature orographique à Sikasso (et probablement à Bobo Dioulasso). En revanche la descente en latitude (ici 10°N) provoque bien un allongement de la saison des pluies par un démarrage plus précoce: mars et avril sont ici plus arrosés qu'à Sikasso, et le maximum thermique est un peu plus précoce ici si l'on ne considère que les Txm: le 7/03 ici (Txm 38.4°c) contre le 30/03 à Sikasso (Txm 38.5°c). Contrairement à Sikasso le vent de mousson est déjà dominant en mars ici, et le Td est en moyenne 4°c plus haut durant ce même mois. Donc, pour résumer, une saison des pluies qui démarre logiquement un peu plus tôt, mais plus irrégulière. Oui, c'est pas mal ce que je me disais en voyant déjà les données de Tamale au Ghana, plus à l'est, qui est, elle, située dans une vaste dépression. Ces régions sont sans doute un peu abritées de la mousson de sud-ouest. Pour Gaoua, j'obtiens ceci (données 2000-2018) : - indice hydrique de saison sèche : Ihsec = -37,8 (donc naturellement un peu moins intense que plus au nord) - indice hydrique de saison des pluies : Ihe = 73,1 (bien humide, mais pas tant que ça non plus) - indice annuel : IhA = 16 => climat subxérique. On a donc bien affaire à un biome forestier tropical décidu, mais non xérophile. La forêt naturelle devrait être assez claire et pas trop haute, étant donné l'IhA assez faible (approximativement corrélé - ici en zone tropicale - à la quantité de biomasse). Bref, un climat là-encore tropical humide et sec continental. Nous sommes donc bien dans le domaine soudano-guinéen. Modifié 19 avril 2018 par dann17 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 24 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 24 avril 2018 #497. Yamoussoukro. Yamoussoukro est la capitale de la Côte d'Ivoire depuis 1983, et a en grande partie été construite sur plan comme d'autre capitales déjà vues dans ce fil (Brasília ou Astana pour la plus récente). Elle compte environ 300 000h. Abidjan est à 230kms, Gaoua 455kms, Sikasso 490kms, Bamako 685kms et Conakry 955kms. La ville est construite dans la Région des Lacs et on en trouve en effet un important qui débute 12kms au nord ouest. La région est peuplée de basses collines ne dépassant généralement pas 350m d’altitude, et quelques reliefs qui dépassent 600m. La région est très verte, et la station étudiée bien campagnarde, sur le site de l'aéroport à 13kms du centre ville. Seulement 9 années de données suffisamment potables pour être intégrées dans cette fiche: j'ai hésité avant de la poster, mais finalement cette courte période d'étude suffit à faire ressortir tout ce que je voulais trouver dans cette étape. Et il y a en effet du changement et des nouveautés par rapport aux dernière étapes dans la frange sud du Mali et du Burkina: Le régime de précipitations montre un minimum secondaire et deux maximums, ce qui rappelle les climats équatoriaux. Seule la courte saison sèche de décembre et janvier empêche ce climat d'être officiellement un climat équatorial (il ne faudrait aucun mois sec), mais on retrouve en effet tout au long de l'année la mécanique de ces climats: - les deux pics de pluviométrie en lien avec la proximité de la ZCIT, aux saisons intermédiaires ("printemps" et "automne" de l'hémisphère nord). - les deux saisons les plus sèches sont en fait deux "hivers": celui déjà vu sur les fiches précédentes de l'hémisphère nord en décembre et janvier, sous l'influence épisodique de l'harmattan, et celui de l'hémisphère sud en juillet et aout, sous l'influence des alizés de l’hémisphère sud (on constate un renforcement du vent à cette période). Ces deux "hivers" sont bien différents l'un de l'autre: janvier et décembre sont dominés par le beau temps, juillet et aout par la grisaille: cela est du au fait que les alizés proviennent en cette saison de l'Atlantique équatorial, ils ont donc une origine océanique qui donne à cette saison une humidité de basse couche importante. Confirmation de mes dires sur les roses des vents: l'Harmattan (sui souffle ici du nord) n'est surtout présent qu'en décembre et janvier - et encore par intermittence -, pour le reste de l'année le flux de mousson de sud-ouest domine, il est particulièrement bien établi en juillet et aout où il n'est plus qu'un pur alizé, la convergence étant située bien plus au nord à cette période. Les tableaux horaires montrent une forte tendance à la grisaille matinale en toutes saison, ce qui n'est pas surprenant compte tenu du milieu très vert et très humide autour de la station. Ici vers 7°N l'harmattan ne dicte pas sa loi durant les mois d'hiver de l'hémisphère nord, il fait à peine jeu égal avec la mousson de sud-est. La sécheresse n'est pas très longue, et on note presque toujours une forte humidité matinale même en régime d'harmattan. Ce vent apporte beaucoup de brume sèche, composée à priori de pas mal de poussière saharienne et aussi surement de fumées (d'écobuage ou d'origine domestique). Le vent reste faible, et les séquences d'harmattan sont favorables à de fortes amplitudes thermiques diurnes. Le pic de chaleur survient principalement en février et mars, c'est une chaleur déjà humide à part encore quelques jours d'harmattan en février. Les orages sont fréquents mais encore souvent secs. On n'atteint ou ne dépasse plus les 40°c ici, et on note également une quasi disparition des hautes tn encore communes à Gaoua ou Sikasso: ici elles dépassent rarement 25°c. Cette saison n'est donc pas aussi pénible que quelques centaines de kms plus au nord, malgré la forte hygrométrie qui arrive plus tôt dans l'année. Voici le 1er pic de pluviométrie, en mai et juin. La physionomie de cette saison et la nature des pluies varie peu des saisons de pluies du Mali ou du Burkina: des orages fréquents et répartis un peu aléatoirement dans le temps et l'espace apportent la quasi totalité des pluies. Avant ces orages qui se déclenchent le plus souvent en fin de journée / début de nuit le soleil est présent quelques heures, après la dissipation des stratus matinaux. J'ai eu du mal à trouver un bon exemple du deuxième "hiver", celui de juillet et aout, sous l'alizé d'origine Atlantique. Cet exemple est donc bricolé à partir de deux années différentes. Les pluies sont nettement plus espacées, mais les journées souvent grises sous ce vent de sud-ouest l'origine océanique: bien que le littoral soit à 200kms, les quelques heures de voyage sur le continent Africain n'ont pas le temps de dénaturer cette masse d'air et l'hygrométrie reste élevée. De temps en temps une nuit moins grise peut permettre aux tn de passer sous les 20°c, c'est vraiment "l'hiver" ! Enfin un petit exemple de mois d'octobre normal, durant le 2e pic pluviométrique. Une saison identique au 1e pic, 5 mois plus tôt. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Comme craint il y a 10 jours plus de 95% des fiches postées dans ce fil ne sont plus visibles du au énième changement de domaine de mon principal hébergeur d'image (postimage), je suis donc en train d'en tester un autre: les images et infographies de la fiche d'aujourd'hui ainsi que de la remise à jour d'Oulan Bator (post d'ouverture) sont hébergées chez ImgBB, faites moi part de vos retours si vous rencontrez des problèmes à visualiser ces deux fiches. Une fois le nouvel hébergeur validé il me faudra quelques mois pour tout remettre en ordre dans ce topic... 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 24 avril 2018 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 24 avril 2018 il y a 6 minutes, mottoth a dit : Comme craint il y a 10 jours plus de 95% des fiches postées dans ce fil ne sont plus visibles du au énième changement de domaine de mon principal hébergeur d'image (postimage), je suis donc en train d'en tester un autre: les images et infographies de la fiche d'aujourd'hui ainsi que de la remise à jour d'Oulan Bator (post d'ouverture) sont hébergées chez ImgBB, faites moi part de vos retours si vous rencontrez des problèmes à visualiser ces deux fiches. Une fois le nouvel hébergeur validé il me faudra quelques mois pour tout remettre en ordre dans ce topic... Pas de problème ici ! Attends peut-être un peu avant de vouloir tout migrer vers un autre hébergeur. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 26 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 26 avril 2018 Le 24/04/2018 à 14:43, Thundik81 a dit : Pas de problème ici ! Attends peut-être un peu avant de vouloir tout migrer vers un autre hébergeur. Non, postimage m'a fait accumuler les déboires depuis 1 an ou 2, leur extension de domaine est passée de .org à .io puis à nouveau .org et finalement .cc aujourd'hui. De plus pour limiter le hotlinking sur les plus grosses images ils ont compliqué l'accès à l'URL direct de celle ci en rajoutant des tailles intermédiaires et en présentant en premier lieu les liens vers celles ci... et il y a aussi les .jpg qui sont recompressés salement avec de nettes dégradations de la qualité visuelle (raison pour laquelle depuis l'été dernier j'utilisais déjà un 2e hébergeur pour les jpg, imgur). Bref, après quelques jours d'utilisation je suis entièrement satisfait de ImgBB avec notamment une ergonomie d'upload et d'obtention des liens directs qui correspond exactement à ce que je recherchai. Du coup depuis hier j'ai réparé déjà 80 fiches, dont toutes celle postées ces 6 derniers mois. Je devais pressentir le coup (6e sens ? ) car depuis 3 semaines je me suis lancé dans une massive série de remise à jour de mes fiches avec mise à niveau et ajout des derniers mois/années de données: plus de 150 en 20 jours... Il me reste le plus rébarbatif à faire: les infographies et l'upload / mise à jour sur le forums, mais une bonne partie du travail de fond est déjà réalisé et la plupart des fiches qui restent à "réparer" le seront avec des données mises à jour. En revanche le rythme sera évidemment bien plus lent que celui de 40 fiches / jour maintenu depuis hier: il me faudra bien plusieurs mois pour finir le travail, au terme duquel chacune des fiches de ce sujet aura au moins 17 ou 18 années de données et la présentation aux standards actuels. 2 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 26 avril 2018 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 26 avril 2018 Il y a 3 heures, mottoth a dit : Non, postimage m'a fait accumuler les déboires depuis 1 an ou 2, leur extension de domaine est passée de .org à .io puis à nouveau .org et finalement .cc aujourd'hui. De plus pour limiter le hotlinking sur les plus grosses images ils ont compliqué l'accès à l'URL direct de celle ci en rajoutant des tailles intermédiaires et en présentant en premier lieu les liens vers celles ci... et il y a aussi les .jpg qui sont recompressés salement avec de nettes dégradations de la qualité visuelle (raison pour laquelle depuis l'été dernier j'utilisais déjà un 2e hébergeur pour les jpg, imgur). Bref, après quelques jours d'utilisation je suis entièrement satisfait de ImgBB avec notamment une ergonomie d'upload et d'obtention des liens directs qui correspond exactement à ce que je recherchai. Du coup depuis hier j'ai réparé déjà 80 fiches, dont toutes celle postées ces 6 derniers mois. Je devais pressentir le coup (6e sens ? ) car depuis 3 semaines je me suis lancé dans une massive série de remise à jour de mes fiches avec mise à niveau et ajout des derniers mois/années de données: plus de 150 en 20 jours... Il me reste le plus rébarbatif à faire: les infographies et l'upload / mise à jour sur le forums, mais une bonne partie du travail de fond est déjà réalisé et la plupart des fiches qui restent à "réparer" le seront avec des données mises à jour. En revanche le rythme sera évidemment bien plus lent que celui de 40 fiches / jour maintenu depuis hier: il me faudra bien plusieurs mois pour finir le travail, au terme duquel chacune des fiches de ce sujet aura au moins 17 ou 18 années de données et la présentation aux standards actuels. Cela aurait été facile de changer les noms de domaine dans la BD... Le plus sûr serait que les images soient hébergées par IC... (lors de ma sauvegarde de l'été passé, 2 Go de fiches -images seules) Je pense que tu devrais en parler avec les admins. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 26 avril 2018 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 26 avril 2018 Euh oui Motthoth, si tu as besoin, on t'ouvre un espace FTP avec 10 ou 20 Go, sur lequel tu pourras déposer et archiver tranquillement tes incontournables fiches climatos 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 26 avril 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 26 avril 2018 il y a 20 minutes, Sebaas a dit : Euh oui Motthoth, si tu as besoin, on t'ouvre un espace FTP avec 10 ou 20 Go, sur lequel tu pourras déposer et archiver tranquillement tes incontournables fiches climatos Merci, ma m’intéresse en effet, pour ne plus dépendre d’hébergeurs gratuits mais instables. Actuellement les 5800 images utilisées pèsent 2.55 Go, donc 10Go suffiraient largement. Je te recontacte bientôt (lundi au plus tard) par MP pour discuter. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 2 mai 2018 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 2 mai 2018 Joyeux anniversaire @mottoth ! Encore merci pour tout le travail accompli 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 3 mai 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 18 heures, Thundik81 a dit : Joyeux anniversaire @mottoth ! Encore merci pour tout le travail accompli Merci beaucoup ! Peu de temps libre cette semaine, je me contente donc de réparer les liens cassés des images avec le nouvel hébergement proposé par infoclimat On termine (provisoirement) avec l'Afrique de l'Ouest la semaine prochaine, avec 2 dernières fiches sur le littoral Ivoirien dont Abidjan. 2 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 3 mai 2018 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 2 heures, mottoth a dit : Merci beaucoup ! Peu de temps libre cette semaine, je me contente donc de réparer les liens cassés des images avec le nouvel hébergement proposé par infoclimat On termine (provisoirement) avec l'Afrique de l'Ouest la semaine prochaine, avec 2 dernières fiches sur le littoral Ivoirien dont Abidjan. Et tu n'as pas demandé aux admins ??? Comme ton ancien hébergeur conservait les noms de fichiers, cela doit être possible de faire quelque chose avec la base de données (je demande ?) Style (Regex) : (https|http):\/\/s[0-9]+\.postimg\.(org|cc|io)\/[a-z0-9]+\/ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 3 mai 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 3 mai 2018 Il y a 3 heures, Thundik81 a dit : Et tu n'as pas demandé aux admins ??? Comme ton ancien hébergeur conservait les noms de fichiers, cela doit être possible de faire quelque chose avec la base de données (je demande ?) Style (Regex) : (https|http):\/\/s[0-9]+\.postimg\.(org|cc|io)\/[a-z0-9]+\/ Si il y a une solution de ce genre en tout cas elle n'est pas à ma portée. J'ai bien sur essayé un "replace .org par .cc" dans l'édition d'un post mais cela ne touche pas aux url des images... je ne m'attendais pas à un autre résultat mais j'ai quand même tenté ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 7 mai 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 7 mai 2018 #498. Tabou. Tabou est une ville côtière d'environ 40 000h au sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Yamoussoukro est à 355kms, Conakry 895kms et Sikasso 790kms. Le Cap Palmas, très proche, marque la frontière avec le Liberia (20 à 30kms). L’arrière pays est parfois un peu rugueux, certains reliefs montent jusqu'à 700m d'altitude mais n'occupent pas de grandes superficies. La station étudiée est un peu à l'écart de la ville, à 1900m du rivage de l'Atlantique. C'est un climat hybride entre le climat équatorial et le climat tropical de mousson: - on retrouve un minimum secondaire de précipitation peu marqué en juillet (pour le nombre de jours de pluie) et aout (pour la lame d'eau mensuelle moyenne), un trait équatorial. - la timide saison "sèche" de début d'année fait cependant sortir ce climat des critères normalement reconnus pour la classification en climat équatorial (aucun mois avec mois de 60mm de RR). C'est la même mécanique qu'à Yamoussoukro, si ce n'est qu'ici l'Harmattan est encore plus rare durant l'hiver boréal, il n'atteint pas souvent la côte. Les données de vent ne sont disponibles que depuis mi-2014 donc ces roses des vents risquent d'évoluer encore un peu, mais le flux de sud-ouest de mousson semble dominer toute l'année... de juillet à septembre, lorsque ce flux est maximal et un peu plus infléchit vers le sud, il conviendrais peut-être plutôt de parler carrément d'alizés (ceux de l'hémisphère sud). Les tableaux horaires montrent un phénomène de convection diurne important de décembre à avril, et une tendance prononcée à la grisaille matinale de juin à octobre. Les exemples de saisons seront souvent bien incomplets en raison du fort taux de données manquantes. Voici un exemple de début d'année, durant le principal minimum pluviométrique annuel: - janvier montre un cas d'épisode d'harmattan vers le milieu de mois: il fait alors très beau, un peu moins humide que d'habitude avec quelques tn inférieures à 20°c, mais la région est envahie d'une épaisse brume sèche composée d'un mélange de poussières et de fumées. - le reste du temps il fait assez beau mais avec une humidité tropicale et quelques orages de temps en temps. En février en mars les txx annuelles se produisent généralement, elles ont du mal à dépasser 35°c dans ce milieu presque constamment tempéré par le vent marin. Le premier pic de pluviométrie, centré sur mai et juin, est le plus abondant. On retrouve une répartition des pluies déjà vue sur certaines côtes du Brésil au climat équatorial ou pseudo-équatorial, et à rebours de l'intérieur des terres: le plus gros des pluies tombe de façon assez irrégulières durant quelques ondes tropicales formées au large plutôt que lors d'averses convectives quasi quotidiennes. Voici enfin les mois de juillet à septembre, avec un minimum relatif de RR en juillet/aout et le minimum thermique annuel en aout. J'ai utilisé 2 saisons différentes (2016 et 2010) pour bricoler un exemple à peu près correct. Cette saison se déroule habituellement sous une forte grisaille d'origine océanique. - de temps en temps un temps moins nébuleux donne quelques belles journées aux tn presque "fraiches" (20°c à 21°c voire un peu moins). - occasionnellement des ondes de pluie touchent encore cette côte, donnant souvent en quelques jours la totalité des précipitations de juillet à mi-aout. - dès la mi-aout le mauvais temps revient plus régulièrement pour le 2e pic pluviométrique annuel, mais avec des pluies moins violentes: septembre est le mois de l'année avec le plus grand nombre de jours de précipitations, et pourtant il tombe deux fois moins d'eau qu'en juin. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! 4 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 10 mai 2018 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 10 mai 2018 (modifié) #499. Abidjan. Près de 5 millions d'habitants vivent dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Yamoussoukro est à 240kms, Tabou 390kms, Ouagadougou 830kms. Même constat qu'à Tabou: si quelques reliefs parsèment ça et là l'intérieur du pays, aucun ne semble devoir influencer le climat de la côte. La station étudiée est sur l'aéroport, à 13 kms du centre ville. Cette station a déménagé à priori début 2012, elle est passée d'un milieu cloisonné et bétonné à seulement 180m de l'océan vers un milieu plus "vert" et dégagé, à 3.5kms de l'océan. J'ai constaté une baisse des Tx moyennes mensuelles de 0.4°c à 1°c (0.8°c en moyenne) après ce déplacement; les tn ne semblent par contre pas vraiment affectées. Les température sont à peu près les mêmes que celles de Tabou, à part des tn nettement plus haute: le minimum annuel se situe en aout, et en toutes saisons le vent océanique dominant modère largement les Tx qui n'arrivent pas à dépasser 36°c. En revanche le régime de précipitation connait ici un deuxième minimum en aout bien plus marqué de celui de Tabou: on a ici une variante sèche de climat équatorial, avec 2 nets maximums de précipitation en lien avec la proximité de la ZCIT. Une interrogation demeure: pourquoi ce minimum aussi net en aout, alors que Tabou reste bien humide (180mm) ? La réponse semble venir des courants marins, et en particulier du courant de Benguela: ce courant froid, responsable notamment des déserts côtiers de la côte Namibienne, semble connaître son extension maximale vers le nord en aout au large d'Abidjan où il vient contrarier le courant chaud de Guinée qui alimente la mousson d'Afrique de l'Ouest en humidité. Avec le recul, cela explique probablement aussi la saison des pluies un peu moins intense au Burkina Faso (directement au nord d'Abidjan) qu'au Mali. En tout cas les vents de sud-ouest (mousson / alizés sud-atlantiques) sont majoritaires toute l'année, donc il ne faut pas chercher ici une explications au minimum de RR d'aout: le régime des vent est exactement le même qu'à Tabou, avec les mêmes incursions très temporaires de l'Harmattan en hiver. Une tendance à la grisaille matinale (entrées maritimes) se dessine toute l'année sur les tableaux horaires: Durant le 1er minimum de précipitations en début d'année, le temps est déjà chaud, nuageux et très moite, sauf lors de rares épisodes d'Harmattan qui apportent une hygrométrie inhabituellement basse mais aussi beaucoup de brume sèche. BONUS: février 2012. Dans toute l'Afrique de l'Ouest début février 2012 a été marqué par une tempête d'Harmattan remarquable par son intensité et son extension, avec aussi une fraicheur records dans certains pays (Mali, Sénégal, Mauritanie). Cet épisode est due à la propagation vers l'ouest et le sud de l'onde qui fut responsable quelques jours plus tôt de l'advection froide initiale en Europe de la vague de froid de février 2012. Voici donc ce qu'est devenue cette onde à Abidjan, plus de 10 jours après son impulsion initiale quelque part entre Russie d'Europe et Sibérie: un beau coup d'Harmattan, déjà tardif pour la saison (ils se concentrent normalement en janvier), avec une épaisse brume sèche (visi moyenne 1.2kms pendant 3 jours) due aux poussières Sahariennes. Les mois de mars et avril sont vraiment pénibles en raison des hautes tn et de l'humidité accablante. Les orages sont fréquents et souvent secs, mais lorsqu'ils précipitent ils apportent une "fraicheur" bienvenue et les premiers abats significatifs annonciateurs du maximum pluviométrique de mai/juin. Mai et juin: premier pic pluviométrique. Les dégradations orageuses sont de plus en plus longues et précipitantes. Mai est encore chaud, ce n'est qu'en juin que la température baisse sensiblement avec une majorité de Tx inférieures à 30°c. C'est donc en aout qu'il fait le moins chaud. Cette saison est très grise, et si les abats de pluie sont faibles les gouttes sont tout de même assez fréquentes sous les entrées maritimes. Cette saison déborde souvent largement sur une partie de juillet et de septembre. Enfin le deuxième pic pluviométrique annuel, avec un exemple particulièrement orageux ici en novembre avec le retour de la chaleur pénible: Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La suite probablement samedi, avec une fiche spéciale 500e ! Modifié 10 mai 2018 par mottoth 2 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Canada Goose Posté(e) 10 mai 2018 Partager Posté(e) 10 mai 2018 Il y a 4 heures, mottoth a dit : #499. Abidjan. Près de 5 millions d'habitants vivent dans la capitale de la Côte d'Ivoire. La capitale... économique. C'est vraiment très humide sinon, avec un Td moyen de folie. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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