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Climat Saint Martin de Londres


adri34
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Pas seulement lié au climat ! C'est tout simplement qu'on est dans la cuvette, avec des sols plus profonds, des secteurs qui ont accumulés les colluvions de tous les versants décharnés par l'érosion d

- Bonjour. Je viens de lire avec intérêt vos divers avis sur le climat de Saint-Martin de Londres. Connaissant bien ce village depuis ma prime jeunesse, y ayant une partie de mes enfants y résid

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

en effet, où qu'on aille aux alentours la végétation est + méditerranéenne.

Non, pas vraiment. Voir la carte de l'IFN (et ne me dites surtout pas que cette carte officielle présentant les résultats des spécialistes botanistes du territoire français en termes de peuplements forestiers et des groupes paysagers existant actuellement - nen 2007 - n'est pas digne de mention !) que j'avais déjà présentée :

150810032917408822.png

On voit bien que la cuvette de St-Martin n'est pas un cas isolé, en terme de type de végétation dominante.

ET quand bien même elle le serait... et alors ? cela signifierait bien que le topo-climat des lieux y est légèrement différent. On tourne en rond. J'ai déjà expliqué tout ça.

Je vous répondrai demain à vous tous (adri, lupo et boomslang), sur le reste...smile.png

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Saint-Alban-Leysse - 311 m (Est Chambéry) -(73) et ponctuellement sur Palette-Le-Tholonet -158 m (Aix sud-est) (13) et Mazamet(81) - (ville : 266 m)

Merci pour le document très intéressant.

Effectivement, et je n'ai jamais dit le contraire, les facteurs limitants pour le pin d'Alep ne sont pas que la Tnn et les ressources hydriques. Mais, à la lecture de ce doc, c'est pourtant pas mal ce qui est sous-entendu : la Tnn absolue (dont ils ne parlent pas) constitue bien un critère vital, donc absolu (il est de -18°C environ pour le pin d'Alep, je l'avais lu qqpart). Ensuite, ils parlent d'une Tm annuelle de 11°C. Moi je pense qu'il faut que la Tm de juillet soit supérieure à 22°C. Cela correspond sûrement, sur les petites hauteurs par exemple. Il n'y aurait qu'à vérifier. Mais ils mentionnent également l'humidité : il ne faut pas d'été « trop humides » (je suis entièrement d'accord : pour moi, il faut que l'été soit au moins à la limite de la « sécheresse écologique » et il faut que l'année entière soit suffisamment sèche également (compte-tenu des températures). Ils parlent par exemple d'une pluviométrie qui doit rester inférieure à 1000 mm, ce qui correspond à ce que je pense.

S'agissant des exemples que tu donnes :

- Aix-les-Mille : nous en avons déjà discuté. Je suis persuadé que dans cette cuvette, aucun pin d'Alep ne pourrait pousser, se développer, et faire germer « tranquillement » et naturellement d'autres pins d'Alep. Car ceux-ci gèleraient assez rapidement au bout de quelques années, ou au mieux au bout de quelques petites décennies. Les pins d'Alep qu'on y trouve sont très probablement plantés vers des zones habitées voire carrément en ville, bref dans des zones sûrement bien moins froides qu'en plein champ vers l'emplacement de la station météo.

- St-Martin de Londres : idem !

- Gréoux-les-Bains : étant donnée la topographie des lieux, en admettant que ces pins d'Alep ne soient pas situés en zone réchauffée artificiellement (proximité de bâtiments, de routes, etc...), il est fort possible (pour ne pas dire certain !) qu'on trouve ces pins d'Alep sur les pentes bien exposées, un peu en hauteur par rapport à la ville, càd là où la Tnm de janvier est évidemment bien supérieure à -1,9°C !

Je pense que - et tu dois sans doute le savoir bien mieux que moi étant donné que tu y vis et que tu as sûrement dû effectuer des observations de ce genre - tu sais très bien que dans ce genre de vallée, et notamment dans ce coin, les Tn varient grandement en fonction de la topographie. N'est ce pas ? wink.png

Je ne sortirai pas la carte (dernière version) de l'IFN pour le département des Alpes de Haute Provence, sur laquelle il est pourtant assez nettement visible que les peuplements de pins d'Alep (qui sont effectivement présents tout près de ce village) se retrouvent exclusivement sur les petites hauteurs, sur les pentes sud...

Alors je n'ai pas eu le temps de répondre avant mais pour Gréoux les bains je parlais des oliviers pas du pins d'Alep ! (Bien qu'il y en ait également). Pour ce qui est de la variabilitée des tn en Janvier en fonction de la topographie, en effet on a parfois de belles différences suivant les secteurs, cependant la moyenne (tnm) va tout de même lisser cette dernière, et je rajouterai que les oliviers se retrouvent également dans les fonds de cuvettes les plus froids dans le secteur (par exemple la CIRAME agro de Gréoux est située en plein champs en aval du village, ou la tnm doit bien avoisinner les -2°C en Janvier, et des oliviers se trouvent à proximité). Pour le village même, par contre je suis d'accord pour dire qu'elle doit être sensiblement plus élévée, mais pas certain que l'on y dépasse les 0°C de tnm. Je rajouterai une station chez ma grand mère pour essayer d'évaluer les différences justement smile.png .
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

13.6 pour saint martin de Londres Dann.

14.3 pour prades le lez valflaunes le nord hérault 14/14.3 en plaine.

Eh bien ces 0,7°C font déjà une petite différence, et une différence qui est clairement exacerbée par la différence de pluviométrie annuelle :

(carte des données de la période climatique 1951-80)

3935.jpg

Il tombait donc environ 1190 mm à St-Martin, contre 950 mm à Valflaunès, soit 240 mm de moins !

Bref, il va de soi que cette nette différence en termes de pluviométrie (combinée en plus à une petite différence thermique) contribue visiblement et logiquement à une différence notoire dans le type de végétation. Et en l'occurrence, à Valflaunès, la végétation méditerranéenne peut pousser sans problème (on y retrouve donc le pin d'Alep), alors que ce n'est pas le cas à St-Martin trop humide, et en plus trop froide en Tnn.

A saint martin il y a la culture de la vigne au moins. Ça a l'air bien plat au fond de la cuvette et relativement cultive à en voir les carrés sur map. Que des champs de vigne probablement.
La vigne n'est pas - tout comme le chêne vert - un élément exclusivement méditerranéen, loin de là ! Et je dirai même plus : la vigne pousse très mal en climat "purement" méditerranéen, c'est trop sec. La vigne n'est pas du tout une espèce xérophile. Elle a besoin de lumière et de chaleur l'été.

Mais même si le pin d'alep est absent (il est par exemple très rare au zoo du lunaret de Montpellier qui est une immense zone boisée par le chêne vert, c'est une "forêt primaire" méditerranéenne faite de cet arbre. Quelques peuplements de pins mais peut être 5% du total. C'est minime. Et encore comment sont ils arrives la.
Il n'est pas nécessaire qu'il y ait une grosse proportion de pins d'Alep. Qu'il y en ait 5%, 20%, ou même 3%, cela ne change rien à l'analyse : si on en trouve, c'est qu'il peut pousser. Evidemment, les conditions édaphiques et la concurrence font en sorte qu'il se "plaira" ou non à tel ou tel endroit. Mais on voit clairement et indiscutablement sur la carte de l'IFN (quelques post plus haut) que la ligne rouge que j'ai tracée approximativement (mais de façon assez précise tout de même) correspond très probablement à la limite climatique au-delà de laquelle le pin d'Alep ne peut plus pousser, quelque soit le type de sol. Alors qu'au sud de cette limite, les conditions climatiques ne sont pas, là, un obstacle.
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Posté(e)
St Gély du Fesc- 10 km NNO de Montpellier- 125m

Non, pas vraiment. Voir la carte de l'IFN (et ne me dites surtout pas que cette carte officielle présentant les résultats des spécialistes botanistes du territoire français en termes de peuplements forestiers et des groupes paysagers existant actuellement - nen 2007 - n'est pas digne de mention !) que j'avais déjà présentée :

150810032917408822.png

On voit bien que la cuvette de St-Martin n'est pas un cas isolé, en terme de type de végétation dominante.

ET quand bien même elle le serait... et alors ? cela signifierait bien que le topo-climat des lieux y est légèrement différent. On tourne en rond. J'ai déjà expliqué tout ça.

Je vous répondrai demain à vous tous (adri, lupo et boomslang), sur le reste...smile.png

relis bien je dis +méditerranéen ( pas méditerranéen), cela est surement dû, à l'ouest et au nord, aux effets de relief permettant à certaines plantes de pousser

à l'est, on est méditerranéen ( Valflaunès, Prades...: moindre pluviométrie, Tm + haute): j'ai déjà parler du col, barrière climatique entre ces 2 bassins

la question reste donc: la végétation, peu méditerranéenne, du bassin de "Londres" est-elle dûe à son climat spécifique uniquement ou à d'autres facteurs comme le sol voire même l'homme ( peut-être le peu de relief a permis une exploitation max par la culture ou simplement le pâturage)???

en effet, où qu'on aille aux alentours la végétation est + méditerranéenne.

je crois qu'on peut effectivement parler d'un "micro-climat" ou topo-climat, quand on voit la carte en relief du coin, on s'aperçoit bien de la spécificité du lieu;

alors oui le climat a façonné ce paysage mais pas uniquement: la géographie, la nature des sols et l'emprise humaine aussi; je cherche juste à savoir à quelle hauteur....

Ta carte est pas mal, elle correspond assez bien à celle entre plaine et plateaux/causses/reliefs: limites climatiques mais aussi de nature de solsflowers.gif ( me semble-t'il)

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Le Pin d'Alep est un pionnier qui disparaît des peuplements en cours de maturation par défaut de compétitivité (absence de régénération sous couvert trop dense), même si on reste encore vraiment très très loin de stades climaciques, qui n'existent de toute façon quasiment plus.

Nous sommes d,accord, mais encore une fois, comme je viens de l'expliquer à l'instant, l'important (d'un point de vue climatique) est de savoir s'il est capable de pousser et de prospérer à tel ou tel endroit. Qu'importe le fait qu'il ne soit qu'une espèce pionnière, et qu'importe le fait qu'on atteigne ou non l'état de climax. Je suis sûr que tu comprends mon raisonnement.

Si de nombreux botanistes semblent estimer en effet que les forêts méditerranéennes primaires étaient principalement constituées de chênes pubescents, c'est avant tout parce que les sols étaient alors beaucoup plus épais qu'à l'heure actuelle et retenaient donc beaucoup mieux l'humidité hivernale. Les dégradations drastiques engendrées par des siècles d'activités humaines intenses nous ont surtout laissé des sols squelettiques incapables de retenir l'eau et favorisant donc les garrigues et les chênes verts, autrefois principalement cantonnés aux arrêtes et forts versants sud.

Les sols que j'ai pu voir dans cette cuvette en fin-février étaient très gras et humides, avec pas mal de cours d'eau et de mares à bétail.

Attention tout de même : l'étage optimum pour le chêne pubescent est bel et bien l'étage dit « supra-méditerranéen », ou encore dit « subméditerranéen ». Je dirais même que c'est son étage exclusif ! On peut (ou l'on pourrait, s'il n'y avait pas eu de perturbations anthropiques majeures) le trouver dans la région méditerranéenne au sens strict (méso, voire thermo-, mais jamais en xérothermo-) lorsque le sol s'y prête, effectivement : càd lorsque le sol est suffisamment épais et frais (cela peut être dans des gorges, etc...). Or, bien souvent, pour qu'un sol soit épais, il faut que les conditions climatiques restent suffisamment fraîches et humides...

Et inversement, dans les contrées plus nordiques (Europe centrale), il recherche les zones en adret... bref des conditions subméditerranéennes...

(voir p. 11) :

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/42518/FM_I_1_7.pdf?sequence=1?

Donc le fait qu'on retrouve cette espèce beaucoup plus loin au nord indique clairement que le climat "purement méditerranéen" ne lui sied pas.

Voir p. 327 :

https://books.google.ca/books?id=Uysj75g4m0MC&pg=PA328&lpg=PA328&dq=quercus+pubescens+southern+limit&source=bl&ots=e8seHwiKTS&sig=hrvH5mOUfte2agq02Q_IcSabp9s&hl=fr&sa=X&ved=0CC8Q6AEwAmoVChMIn7Kxs_K3xwIV1hKSCh2v9A60#v=onepage&q=quercus%20pubescens%20southern%20limit&f=false

Si le sol des environs de St-Martin est « gras et humide » comme tu l'as constaté, c'est peut-être tout simplement parce que les conditions climatiques (suffisamment humides) le permettent...! Non ?

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Dann, on est d'accord pour le pin d'Alep, c'était juste pour justifier son absence locale dans certains peuplements mâtures en zone purement méditerranéenne, il n'est pas omniprésent.

Par contre concernant le chêne pubescent, le supra-méditerranéen est incontestablement son optimum actuel mais certainement pas son étage exclusif : il en sort largement de tous les côtés... CF. tableau III page 17 de ta première référence... La dernière référence a l'air vraiment passionnante, mais je n'ai malheureusement pas accès à la page 327.

La végétation est le reflet du climat en quelques siècles, mais c'est aussi le cas du sol à une échelle de temps beaucoup plus longue, quelques millénaires. Beaucoup de sols originelles sous climat méditerranéen moyen sont des sols relativement épais favorables à ce chêne qui, selon certains botanistes, devait être l'espèce dominante dès les situations de plaine moyenne avant l'intervention de l'Homme. Localement en plein cœur du méso-méditerranéen, il peut être encore à l'heure actuelle plus courant que le chêne vert, et il est considéré en expansion suite au relâchement récent de la pression anthropique favorisant le chêne vert et le pin d'Alep. En fait, il occuperait beaucoup des sols actuellement utilisés par l'agriculture. En Corse, les groupements méso-méd. à chênes pubescents sont étonnamment proches de ceux à chênes verts, les espèces les plus thermophiles et xérophiles étant juste remplacées par des mésophiles, mais avec encore beaucoup d'espèces en commun, ce qui n'est plus du tout le cas dans le supra-méd.. D'ailleurs, beaucoup d'espèces sempervirentes de sous-étage bénéficient largement de l'ensoleillement hivernal, alors que les sous-bois de chênes verts denses, très sombres toute l'année, leur sont vraiment peu favorables.

Page 27 en haut : https://books.google.fr/books?id=P282nNjQq50C&pg=PA11&lpg=PA11&dq=flore+foresti%C3%A8re+fran%C3%A7aise+tome+3&source=bl&ots=T0zLqttZ6p&sig=0t16MOGg3hQFS8q_-8T-j7wqChQ&hl=fr&sa=X&ved=0CGsQ6AEwDmoVChMI2PSK_K64xwIVgj4UCh0HuwsD#v=onepage&q=flore%20foresti%C3%A8re%20fran%C3%A7aise%20tome%203&f=false

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Si le sol des environs de St-Martin est « gras et humide » comme tu l'as constaté, c'est peut-être tout simplement parce que les conditions climatiques (suffisamment humides) le permettent...! Non ?

Pas seulement lié au climat ! C'est tout simplement qu'on est dans la cuvette, avec des sols plus profonds, des secteurs qui ont accumulés les colluvions de tous les versants décharnés par l'érosion durant tout le Quaternaire.

Si tu fais 10-15 km plus au Nord (donc en s'éloignant du méditerranéen pur), sur les contreforts cévenols autour de Ganges / St Hippolyte etc... la pluviométrie augmente trés sensiblement et pourtant tu retrouves des chênes verts, des chênes kermès, des sols secs...

Faut prendre aussi prendre en compte les conditions météo des mois précédents : les sols ne sont pas aussi humides et saturés tous les hivers à St Martin de Londres loin de là ! Je rappelle que cet automne a été un des plus arrosés des 100 dernières années dans le coin donc forcémment en février c'était encore très "gras", jusque sur le littoral d'où l'observation de boomslang !

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Non, pas vraiment. Voir la carte de l'IFN (et ne me dites surtout pas que cette carte officielle présentant les résultats des spécialistes botanistes du territoire français en termes de peuplements forestiers et des groupes paysagers existant actuellement - nen 2007 - n'est pas digne de mention !) que j'avais déjà présentée :

150810032917408822.png

On voit bien que la cuvette de St-Martin n'est pas un cas isolé, en terme de type de végétation dominante.

ET quand bien même elle le serait... et alors ? cela signifierait bien que le topo-climat des lieux y est légèrement différent. On tourne en rond. J'ai déjà expliqué tout ça.

Je vous répondrai demain à vous tous (adri, lupo et boomslang), sur le reste...smile.png

Quelles sont les légendes pour les couleurs ? J'imagine que rose c'est le pin d'alep.
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Dann, on est d'accord pour le pin d'Alep, c'était juste pour justifier son absence locale dans certains peuplements mâtures en zone purement méditerranéenne, il n'est pas omniprésent.

Ça marche.

Par contre concernant le chêne pubescent, le supra-méditerranéen est incontestablement son optimum actuel mais certainement pas son étage exclusif : il en sort largement de tous les côtés... CF. tableau III page 17 de ta première référence... La dernière référence a l'air vraiment passionnante, mais je n'ai malheureusement pas accès à la page 327.

La végétation est le reflet du climat en quelques siècles, mais c'est aussi le cas du sol à une échelle de temps beaucoup plus longue, quelques millénaires. Beaucoup de sols originelles sous climat méditerranéen moyen sont des sols relativement épais favorables à ce chêne qui, selon certains botanistes, devait être l'espèce dominante dès les situations de plaine moyenne avant l'intervention de l'Homme. Localement en plein cœur du méso-méditerranéen, il peut être encore à l'heure actuelle plus courant que le chêne vert, et il est considéré en expansion suite au relâchement récent de la pression anthropique favorisant le chêne vert et le pin d'Alep. En fait, il occuperait beaucoup des sols actuellement utilisés par l'agriculture. En Corse, les groupements méso-méd. à chênes pubescents sont étonnamment proches de ceux à chênes verts, les espèces les plus thermophiles et xérophiles étant juste remplacées par des mésophiles, mais avec encore beaucoup d'espèces en commun, ce qui n'est plus du tout le cas dans le supra-méd.. D'ailleurs, beaucoup d'espèces sempervirentes de sous-étage bénéficient largement de l'ensoleillement hivernal, alors que les sous-bois de chênes verts denses, très sombres toute l'année, leur sont vraiment peu favorables.

Page 27 en haut : https://books.google... tome 3&f=false

Oui, c'est vrai, j'ai un peu exagéré en parlant d'étage optimum exclusif. Mais tu comprends l'idée : s'il déborde, c'est parce qu'en mésomédit, il recherche la fraîcheur et l'humidité ou un sol profond (ce sol profond pourrait effectivement exister par endroit à l'état de climax en mésomédit supérieur voire median sans perturbations anthropiques, entretenu par la présence même de cette forêt qui maintiendrait (qui maintenait !) des zones de sols épais). Tandis qu'en "montagnard méditerranéen" ou en "euro-sibérien" extra-supramédit, il a plutôt tendance à chercher des sols secs ou bien des expositions en adret.

Sinon, je te remercie pour ce que tu m'as appris s'agissant des peuplements de chênes pubescents en Corse. C'est très intéressant.

En fait, ce que je veux dire, c'est que la répartition en peuplements majoritaires (et en végétation de climax) du chêne pubescent ne couvrirait pas toute la région méditerranéenne française de nos jours. En fait, il suffit de regarder la carte de végétation potentielle :

img-3.jpg

En fait, d'après cette carte, le chêne pubescent se retrouverait, à l'état de climax, dans les zones situées au sud d'une ligne passant par Saint-Vallier et Saint-Marcelin (nord de la Drôme et extrémité sud-ouest de l'Isère) et au nord d'une ligne (très approximativement) passant par Nîmes, Orange, et Manosque.

Au sud de cette dernière (Nîmes-Orange-Manosque), le chêne pubescent n'est plus présent de façon marquée (je parle toujours de végétation de climax, càd potentielle) : c'est l'étage 23211 (Chênaie verte et garrigue xérocalcicole).

À titre d'information, cette limite coïncide avec la valeur de mon indice IhA = 0 (càd limite entre les climats et les biomes xériques et non-xériques).

Ce que je veux dire également, c'est que les chênes pubescents se trouvent à mon avis (en l'état de climax, à quelques exceptions édaphiques près) en climat non xérique. Le chênes verts, quant à eux, ne sont pas nécessairement corrélés au climat méditerranéen. On les trouve là où au moins l'été est suffisamment sec, mais pas forcément chaud ! Les chênes verts appartiennent aux biomes des forêts xérophiles tempérées : si seul l'été est sec (mais pas l'année entière), ils sont présents en peuplements minoritaires ; si le climat est xérique (càd que l'année entière est suffisamment sèche), alors ils peuvent être majoritaires.

La forêt méditerranéenne est une particularité des forêts xérophiles tempérées, mais qui déborde un peu en zone non xérophile, càd dans la zone sud (et l'étage inférieur) de la zone de prédilection du chêne pubescent à l'état de climax.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Merci Thundik81.

Des fois, je me demande si certains prennent le temps de lire ce qu'on poste (lorsque ceux-là imaginent que les arguments avancés n'iront pas dans leur sens), sachant qu'en plus, on tâche de tout bien détailler et expliquer... hein, adri34...! sleep.png

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Si tu fais 10-15 km plus au Nord (donc en s'éloignant du méditerranéen pur), sur les contreforts cévenols autour de Ganges / St Hippolyte etc... la pluviométrie augmente trés sensiblement et pourtant tu retrouves des chênes verts, des chênes kermès, des sols secs...

Merci pour cette remarque pertinente.

Je vais tenter d'y répondre : comme je l'ai expliqué, on retrouve des peuplements de chênes verts dès lors que l'été est suffisamment sec (« écologiquement sec »).

Or, sur les données 1951-80, on a les valeurs suivantes (Tnm/Txm) pour juin, juillet et août :

- St-Martin : 13/24 , 14/28 , 24/28 ; précipitations au cours de ces 3 mois : 170 mm

- Ganges : 15/27 , 17/30 , 17/30 ; précipitations au cours de ces 3 mois : 170 mm également.

Bref, l'été est du coup un peu plus sec à Ganges qu'à St-Martin, car il semble qu'il y fasse un peu plus chaud. Par conséquent, même si l'année entière est un peu trop humide pour une végétation majoritairement xérophile (P annuelles de 1200 mm à Ganges, contre 1190 mm à St-Martin), les peuplements de chênes verts sont en revanche logiquement facilement présents.

Cependant, on constate qu'il n'y a pas non plus de peuplements de pins d'Alep à Ganges. Ceci est dû à la trop grande humidité annuelle. D'ailleurs, dans un des documents que j'ai postés, il est écrit qu'au-delà de 1000 mm annuels, on ne trouvait pas de pins d'Alep en France. Cela correspond bien à mes postulats et à mes calculs.

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Je pense qu'on est d'accord maintenant.laugh.png

Pour les groupements végétaux de la Corse, c'est dans "La Végétation de la Corse", Jacques Gamisan, 1999, notamment les pages 154 et 155. J'avais oublié un autre élément pourtant fondamental là-bas, c'est que la géologie (quasiment jamais calcaire) ne favorise pas du tout le chêne pubescent dans le méso-méd inférieur où le chêne-liège est omniprésent sur les sols pas trop superficiels.

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Je trouve les valeurs pour ganges un peu hautes quand même.

Pour la période 1981/2010 c'est 14/27 16.5/30 16/30 donc à l'époque peut être un peu moins. Cette station de ganges ayant disparu aujourd'hui je ne sais pas si la série était complète.

J'ai regardé les photos de la station de Laroque à côté de ganges et il semblerait que sur la photo il y ait un pin d'alep à gauche, mais bon comment est-ils arrivé là ?

Au camping l'an dernier entre saint martin et ganges justement il y avait quelques pins d'alep à l'entrée du camping. Sinon c'était majoritairement chènes pubescents et verts.

Cette carte de France ne montre pas la répartition du pin d'alep seulement du chène vert et pubescent en régions méditerranéennes. C'est normal ça ?

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Cette carte de France ne montre pas la répartition du pin d'alep seulement du chène vert et pubescent en régions méditerranéennes. C'est normal ça ?

Tu as loupé la deuxième colonne :

i0Za8C.jpg

ElMrlw.jpg

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En effet merci wink.png Mais même il n'y en a vraiment que très peu et répartis sur de très faibles zones ! Ce n'est vraiment pas l'espèce dominante et pas partout.

Là je ne comprends pas il y a des pins d'alep sur les contreforts cévenols mais pas dans la zone méditerranéenne franche ! C'est n'importe quoi cette carte ! confused1.gifconfused1.gif

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En effet merci wink.png Mais même il n'y en a vraiment que très peu et répartis sur de très faibles zones ! Ce n'est vraiment pas l'espèce dominante et pas partout.

Là je ne comprends pas il y a des pins d'alep sur les contreforts cévenols mais pas dans la zone méditerranéenne franche ! C'est n'importe quoi cette carte ! confused1.gifconfused1.gif

Son titre est Carte de la végétation potentielle harmonisée de la France ;-)

Relis l'article pour mieux comprendre, et en particulier la paragraphe 29.

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Posté(e)
Pertuis (84) / Gréasque (13) / Clairvaux d’Aveyron (12)

En effet merci wink.png Mais même il n'y en a vraiment que très peu et répartis sur de très faibles zones ! Ce n'est vraiment pas l'espèce dominante et pas partout.

Là je ne comprends pas il y a des pins d'alep sur les contreforts cévenols mais pas dans la zone méditerranéenne franche ! C'est n'importe quoi cette carte ! confused1.gifconfused1.gif

Mais ça veut rien dire, tout dépend des sols aussi wink.png Tu peux très bien avoir un secteur de zone méditerranéenne mais avec une végétation toute autre que des pins, par exemples sur des plaines où les sols sont riches, tu n'aura que des peupliers, des saules, des chênes, des frênes etc.. wink.png

Le pin d'alep est signe d'un sol pauvre, donc dans les Cevennes il se peut que ce soit le cas sur certains secteurs (après je ne connais pas la région).

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Mais d'après Dann il faut une certaine pluviométrie et température. Et de toute façon il est omniprésent à l'est du département et ce n'est pas répertorié

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  • 4 months later...

-

Bonjour.

Je viens de lire avec intérêt vos divers avis sur le climat de Saint-Martin de Londres.

Connaissant bien ce village depuis ma prime jeunesse, y ayant une partie de mes enfants y résidant, je peux peut-être vous amener ici quelques informations sur le lieu.

Tout d'abord le nom "Londres" vient de "loundro" qui en langue romane signifiait "lieu boueux', à "eaux croupies" ...

Il a toujours été considéré comme un TAF par les montpelliérains, ainsi qu'empreint d'une certaine humidité permanente.

La raison s'en trouve peut-être dans ses origines :

En 1103, Austorgie de Montarnaud cède (à tempérament), après bien des pérépéties, la Seigneurerie de Saint-Martin de Londres à l'Abbaye voisine de Gellone, fondée deux cents ans plustôt par Guilhem (St Guilhem le Désert), pour autant que les moines défrichent et assainissent le marécage naturel qui s'étendait dans la plaine en contrebas du village original (quelques maisons) sur plusieurs hectares, et approvisionnent les marchés locaux en fruits et légumes (dont d'ailleurs ils ne percevaient qu'une partie !). Cela s'arrangea bien plus tard avec le Comte de Montferrand !

Voici donc un premier indice pour les questions d'humidité y résidant. Dans ma jeunesse, cette surface (où on a fait des lotissements aujourd'hui) était plantée de vignes fournissant, les pieds dans l'eau, un piètre raisin (qui ne pouvait, malgré les efforts des viticulteurs, que donner une piètre bibine appelée "vin" !) Ces vignes étaient parcourues par des "ruisseaux" (plutôt des exsudats du terrain) où les pêcheurs venaient faire des "vifs" pour la pêche dans le proche Lamalou. C'est vous dire l'humidité !

Quant à la qualification de son climat en "méditerranéen xxxx" je ne saurais vous dire, mais ce qui est sûr, c'est que, lorsqu'il y a les remontées maritimes qu'on connait sur Montpellier, elles atteignent, très dissolues, rarement le Village. L'Hortus et le Pic St Loup en sont sans doute responsables. Que ce soit pour les T° min , l'air froid, lourd, aime à stagner dans cette cuvette l'hiver, ainsi que la ventilation quasi inexistante l'été.

Côté végétation , il est vrai qu'elle est un peu différente de celle autour de Montpellier : Une de mes filles n'arrive pas à y trouver par exemple du "Thym" alors qu'il abonde ici, en pleine garrigue à qques kilomètres.

Adrian, je vois que tu as bien bossé sur le sujet !

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Un marécage ? Carrément. En même temps beaucoup de coins ici étaient autrefois des terres peu attractives.

Saint martin jy suis passé à l'automne (mi octobre un matin par -1) et hier ^^

Ce qui est assez frappant, il n'y a que des feuillus comme arbres ! Pas un seul conifère ! Alors que lorsque l'on monte sur le vigan ou valleraugue les sapins et epiceas se font plus fréquents voir même dominants. Mais la non hier plus une feuille sur les arbres (normal mais il y a toujours des pins ou sapins n'importe ou)

Sinon pour ce qui est du froid j'ai récemment installé une station dans la vallée de sainte croix de quintillargues a l'est fu pic saknt loup à 117 m et pour le mois de décembre j'obtiens la même Tnm et 0.4 de moins en txm de souvenir que daint martin ! En tnn -2.9 contre -4.2 a saint martin et en tx 16.7 contre 17.8. Il semblerait donc que ce lieu soit encore plus froid, à voir les prochains mois mais pour janvier je pense que c'est fort bien parti pour être plus froid.

Mais la vallée est sûrement moins humide que saint martin avec au moins 200 mm de moins (humide en pluie car en taux de hr je frôle les 100% chaque matin

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Tout d'abord le nom "Londres" vient de "loundro" qui en langue romane signifiait "lieu boueux', à "eaux croupies" ...

Il a toujours été considéré comme un TAF par les montpelliérains, ainsi qu'empreint d'une certaine humidité permanente.

La raison s'en trouve peut-être dans ses origines :

En 1103, Austorgie de Montarnaud cède (à tempérament), après bien des pérépéties, la Seigneurerie de Saint-Martin de Londres à l'Abbaye voisine de Gellone, fondée deux cents ans plustôt par Guilhem (St Guilhem le Désert), pour autant que les moines défrichent et assainissent le marécage naturel qui s'étendait dans la plaine en contrebas du village original (quelques maisons) sur plusieurs hectares, et approvisionnent les marchés locaux en fruits et légumes (dont d'ailleurs ils ne percevaient qu'une partie !). Cela s'arrangea bien plus tard avec le Comte de Montferrand !

Ça m'embête un peu ses erreurs onomastique et historique... mais ce n'est pas l'endroit pour développer (je le ferai avec plaisir par MP, si quelqu'un est intéressé).

Ce qui n'enlève en rien les caractéristiques géologique et pédologique du lieu.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Tout d'abord le nom "Londres" vient de "loundro" qui en langue romane signifiait "lieu boueux', à "eaux croupies" ...

Moi, je vois partout que "Londres" vient initialement de la racine celtique "lund" = "marais"...

Il faut rendre à César ce qui appartient à César (enfin, ici, en l'occurrence, c'est justement pas à César, mais bien aux ancêtres gaulois qui devaient sans doute peupler les lieux).

Ce qui est assez frappant, il n'y a que des feuillus comme arbres ! Pas un seul conifère ! Alors que lorsque l'on monte sur le vigan ou valleraugue les sapins et epiceas se font plus fréquents voir même dominants. Mais la non hier plus une feuille sur les arbres (normal mais il y a toujours des pins ou sapins n'importe ou)

Les conifères (sapins, épicéas) prospèrent si l'été n'est pas suffisamment chaud et/ou long. En France, j'ai remarqué que la limite d'apparition de conifères correspondait approximativement avec la moyenne du mois le plus chaud inférieure à 17-18°C. La Tm de juillet de St Martin est évidemment largement supérieure à ce seuil.

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Eh bien pourtant a valleraugue on doit être à 21/22 et ils s'y plaisent fort bien ! Même des le vigan on en trouve sur les flans des collines, moins. C'est vraiment à partir de valleraugue

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