gardiendelombre Posté(e) 20 décembre 2010 Partager Posté(e) 20 décembre 2010 Les lignes isobares . Les lignes isobares sont bien jolies et aussi bien circonvoluées sur terre que sur mer . Mais comment est ce qu'on fait pour les tracer "sur mer" ? Le nombre de stations de mesures doit être très réduit . Et même si les bateaux sont très nombreux,ils le sont sur des routes maritimes et pas ailleurs . Donc comment est ce qu'on fait ? Est ce qu'on sait le faire de façon indirecte par un traitement quelconque des images satellites ? Ca veut dire quoi les curieuses indentations de ces 2 courbes isobarres (meteo du jour)en haut et de la courbe isobarre du bas ? Ca représente le passage d'un front ? Merci . A + Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gombervaux Posté(e) 21 décembre 2010 Partager Posté(e) 21 décembre 2010 Les lignes isobares . Est ce qu'on sait le faire de façon indirecte par un traitement quelconque des images satellites ? Ca veut dire quoi les curieuses indentations de ces 2 courbes isobarres (meteo du jour)en haut et de la courbe isobarre du bas ? T'as bien vu le début de réponse : oui c'est le traitement indirect d'une image satellite. L'image vapeur d'eau de 00H. Sur cette image vont être calés les jets d'altitude et les lignes de tourbillon potentiel. Puis par le processus d'inversibilité du tourbillon potentiel, tous les autres paramètres vont être définis, en particulier la pression. Il va sans dire que l'introduction de données au sol risque de perturber ces calculs. Il sera fait alors un choix entre l'élimination de la mesure au sol et son intégration dans le modèle. Même si la mesure a lieu plusieurs dizaines de minutes après 00H (3D et 4D VAR) . Le modèle sera recalé à ce moment là, puis son initialisation ramenée à 00H. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gardiendelombre Posté(e) 21 décembre 2010 Auteur Partager Posté(e) 21 décembre 2010 Grand merci . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kuban Posté(e) 21 décembre 2010 Partager Posté(e) 21 décembre 2010 Sur ta carte gardiendelombre, les isobares n'ont pas été tracés à la main. C'est un champ de pression au niveau de la mer calculé par un modèle. Les fronts ont ensuite été tracés par un prévisionniste avec un outil graphique. Pour les indentations, ça ne représente rien de particulier ici. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gombervaux Posté(e) 22 décembre 2010 Partager Posté(e) 22 décembre 2010 Les lignes isobares . Les lignes isobares sont bien jolies et aussi bien circonvoluées sur terre que sur mer . Mais comment est ce qu'on fait pour les tracer "sur mer" ? Et maintenant, quand tu comprends que les cartes isobares résultent d'un calcul d'inversibilité du tourbillon potentiel, tu ne peux qu'en déduire que c'est uniquement l'évolution de ce tourbillon potentiel qui pilote l'état de l'atmosphère. Contrairement à ce qui est prétendu dans la théorie norvégienne qu'on trouve par exemple dans cette page ; où on trouve cette phrase typique : Les systèmes dépressionnaires ou anticycloniques sont les responsables de cette circulation. Selon leur positionnement, ces centres d'action génèrent une circulation atmosphérique provenant du Nord, du Sud, de l'Est ou de l'Ouest. Ben non, c'est pas eux les responsables, ils ne sont apparus qu'après le tracé sur la carte qui va bien...La gymnastique intellectuelle la plus compliquée dans ce cas, c'est de mettre en oeuvre une théorie bien définie (prévisions sur la base norvégienne par exemple) avec des cartes de modèles qui n'utilisent pas cette théorie... Je n'ai toujours pas réussi à assimiler cette contradiction. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gardiendelombre Posté(e) 23 décembre 2010 Auteur Partager Posté(e) 23 décembre 2010 Je comprends pas fort vite,mais je suis tenace . Tenace et observateur .... Je suis tombé "là dessus" : Est ce que ça se passe "toujours" comme çà ? Est ce que les fronts chaud et froid se rencontrent toujours au centre de la dépression ? Est ce qu'une fois qu'ils se sont rencontrés,est ce qu'ils y restent toujours accrochés ? ++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Ici je suis tombé sur cette image d'aujourd'hui . Dans le quadrant inférieur gauche entre l'isobarre 985 et 995,on dirait qu'un front c'est "cassé" en 2 fragments . Un fragment toujours relié à sa dépression,et l'autre apparement "libre" . Apparement ,ce deuxième fragment va vivre sa vie .... ?????? Je comprends plus très fort .... Dans mon schéma "à moi" ,on est soit devant,soit derriere un front,et ici on peut très bien etre "nulle part" par rapport à un front ???? Ou alors c'est comme "à la guerre",ou l'exemple du "front continu" de 14-18 était une exception; toutes les guerres se sontr déroulées avec des zones de front et des zones sans front,bref un front "discontinu". Avec des soldats,je veux bien ; il suffit qu'à certains endroits il n'y ait pas de combattants sur toute une zone . Mais ici... il y a de l'air et des températures absolument "partout" ... Bref je vois mal cette affaire de façon "concrète" ... Désolé ,mais j'ai toujours pas compris la différence entre un FRONT et une COURBE ISOBARE ..... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 24 décembre 2010 Brest Partager Posté(e) 24 décembre 2010 Une courbe isobare est une simple représentation de la pression. A cause de la rotation terrestre, les isobares sont presque des lignes de flux. Un front est avant tout une zone de fort contraste de température. Dans un idéal total, un front peut exister sans cassure de vent, sans dépression, rien. Mais dans l'atmosphère soumise à la rotation terrestre, la situation d'un front est tellement instable que la moindre advection chaude et humide créée des ascendances donc une dépression. A partir de ce moment, un front sera toujours à la fois : une zone de contraste de température, une zone d'ascendance, une dépression, une zone de cassure de vent, une zone de cassure des isobares, une zone de fort tourbillon, etc. On voit donc qu'il y a redondance et risque de raisonnement circulaire dès qu'on va faire une analyse. Il est bien plus avantageux de raisonner en terme de vent, tourbillon et température, et d'oublier la pression. On va pouvoir analyser mieux une perturbation si on trace ces 3 paramètres plutôt que tracer la pression. Ainsi, on peut oublier la position des fronts par rapport aux isobares dans le raisonnement. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
gardiendelombre Posté(e) 24 décembre 2010 Auteur Partager Posté(e) 24 décembre 2010 Super merci Ca,ça avance sérieusement le schmiliblick . Un grand merci encore . Bon Noël à tous aussi . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Previ83D Posté(e) 24 décembre 2010 Partager Posté(e) 24 décembre 2010 Désolé ,mais j'ai toujours pas compris la différence entre un FRONT et une COURBE ISOBARE ..... Un front est une zone de rupture des températures.Une ligne isobare relie des points de même pression. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 25 décembre 2010 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 25 décembre 2010 Une courbe isobare est une simple représentation de la pression. A cause de la rotation terrestre, les isobares sont presque des lignes de flux. Un front est avant tout une zone de fort contraste de température. Dans un idéal total, un front peut exister sans cassure de vent, sans dépression, rien. Mais dans l'atmosphère soumise à la rotation terrestre, la situation d'un front est tellement instable que la moindre advection chaude et humide créée des ascendances donc une dépression. A partir de ce moment, un front sera toujours à la fois : une zone de contraste de température, une zone d'ascendance, une dépression, une zone de cassure de vent, une zone de cassure des isobares, une zone de fort tourbillon, etc. On voit donc qu'il y a redondance et risque de raisonnement circulaire dès qu'on va faire une analyse. Il est bien plus avantageux de raisonner en terme de vent, tourbillon et température, et d'oublier la pression. On va pouvoir analyser mieux une perturbation si on trace ces 3 paramètres plutôt que tracer la pression. Ainsi, on peut oublier la position des fronts par rapport aux isobares dans le raisonnement. Très bien décrit ça /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Il n'y a pas grand chose à rajouter. On peut juste préciser, comme Gombervaux nous l'a suffisamment rappelé à l'époque où moi aussi je débutais, que la pression c'est simplement le poids de la colonne d'air situé au-dessus de nous. Lorsqu'on va faire de la météo, on va chercher à comprendre surtout les variations de pression d'une parcelle d'air qui se déplace, notamment la rapidité des variations de pressions à un point donné, ce qui va nous renseigner sur une quantité d'énergie thermodynamique disponible, un gradient thermique barocline par exemple (énergie cinétique avec carte de jet-stream : http://www.meteociel.fr/modeles/gfse_cartes.php?ech=6&code=0&mode=5 ). En revanche c'est un peu le raisonnement à l'envers par rapport à la météorologie préhistorique du fameux baromètre où à partir d'une valeur de pression (+ ou - 1015 hpa) on était censé décrire le temps qu'il fait et c'est aussi le raisonnement inverse de la théorie norvégienne avec la dépression et l'anticyclone comme étant un "centre d'action principal". Aujourd'hui un anticyclone et une dépression sont considérés simplement comme une conséquence des tourbillons de vents qui naissent et meurent sans fin tout autour de la terre (carte d'anomalie de tropopause : http://www.meteociel.fr/modeles/gfse_cartes.php?ech=6&code=0&mode=4 ) et qui indirectement déplacent des parcelles d'airs au sol avec telle valeur de température et d'humidité (carte de ThétaE : http://www.meteociel.fr/modeles/gfse_cartes.php?ech=6&code=0&mode=6 ), dans un sens horaire ou anti-horaire (Rotation de la terre et Coriolis), la pression n'a plus son rôle principal d'antan. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
northern lights Posté(e) 25 décembre 2010 Partager Posté(e) 25 décembre 2010 Ces explications m'aide beaucoup à me déconditionner de mes anciennes perceptions et conceptions qui dates de 30 ans, pas facile à faire quand on est une "tête de mule", merci Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gombervaux Posté(e) 25 décembre 2010 Partager Posté(e) 25 décembre 2010 Est ce que ça se passe "toujours" comme çà ? Est ce que les fronts chaud et froid se rencontrent toujours au centre de la dépression ? Est ce qu'une fois qu'ils se sont rencontrés,est ce qu'ils y restent toujours accrochés ? A la première question j'ai déjà répondu : ça se passe souvent comme ça entre le 40ème et le 60ème parallèle , mais pas ailleurs. Ensuite, en général on considère que c'est la D3 de ton shéma qui évolue vers D2 puis D1 vers l' Est. Pour les deux autres questions faut d'abord que je te raconte comment se passe la genèse du phénomène: Au début, on n'a que les deux masses d'air: la chaude au sud, la froide au nord, entre les deux, un front rectiligne. Survient du Nord une anomalie de tropopause et son jet qui l'enveloppe en altitude. Arrivée à proximité de la zone frontale (gradient de Théta devient nul), une interaction barocline va élever de l'air, disons au sol , au niveau de D3. (les parcelles d'air à Théta constant sont projetées en altitude à la moindre sollicitation). Si tu imagines un tire_bouchon centré en D3, les deux branches // au front. Au dédut du soulèvement, ton tire-bouchon va commencer à tourner (pour respecter le déplacement, dans le sens anti-horaire): la branche droite va vers le Nord, la branche gauche du tire bouchon va vers le sud. Tu vois là, la représentation conceptuelle de tes deux fronts. Celui de droite marque l'intrusion d'air chaud dans l'air froid c'est le front chaud. Celui de gauche allant vers le sud , marque l'intrusion d'air froid dans l'air chaud. c'est le front froid. Tu vois que tes deux dernières questions sont inappropriées. Tes deux fronts ne sont qu'une seule et même entité, mais distordue. Le centre de la distorsion ne correspond qu'à la résultante des forces d'ascendances, qui elles dépendent: au sol , du gradient (horizontal) de Théta, en altitude, de la position du minimum de tropo, ainsi que les positions d'entrées et sorties de rapide du jet d'altitude qui accompagne ce minimum. Pas grand chose à voir avec le champs de pression, qui ne va qu'accompagner ce phénomène de cyclogénèse de façon passive. (adieu les centres d'action) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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