dann17 Posté(e) 20 septembre 2009 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 20 septembre 2009 Bonjour Gaël. D'accord avec toi, il y a de quoi douter: à Névache (1600m d'altitude dans les Alpes du Sud) la température moyenne, Tm, de janvier n'est pas aussi basse que -12°C. D'ailleurs si elle l'était, cela voudrait dire qu'en janvier en moyenne il ferait à peu près aussi froid à Névache qu'à Québec. Et ce n'est pas le cas évidemment! D'ailleurs Emma n'a pas du tout voulu affirmer ce qui est ici mis en doute. Je rappelle le post 'taf95' 14/07/2009 00:51 où j'ai parlé de la moyenne des trente Tnm et de celle des trente Txm pour chaque mois de l'année à Mouthe (1971-2000). Pour bien préciser de quoi Emma a voulu parler. Revoyons maintenant le post 'Emma' 16/07/2009 16:46, que tu as cité à propos de Mouthe et de Névache. Il faut bien lire ce post. En ce qui concerne Mouthe, Emma a voulu dire qu'à -9°C étaient égales la moyenne des 930 températures minimales journalières (ces fameuses Tn) des trente mois de janvier des années 1971 à 2000, c'est-à-dire la moyenne de leurs trente Tnm respectives, soit encore la température minimale journalière normale en janvier (période 1971 à 2000). De la même façon, concernant Névache, elle voulut dire qu'à -12°C était égale, évidemment non pas la température moyenne de janvier, mais la température minimale journalière normale en janvier (1971-2000). Ceci veut dire tout simplement que de nos jours à Névache au cours d'une nuit normale de janvier la température va descendre jusqu'à -12°C, pas mal quand-même si on garde en tête qu'en IDF il faut se contenter de grosso modo zéro°C. Marc. Oups, Marc, désolé de t'avoir fait écrire ces explications "pour rien"... je veux dire par là (et surtout, ne te vexes pas !) que je sais parfaitement à quoi correspondent les Tnm, Txm , et Tm ! Je sais aussi parfaitement comment elles sont calculées d'un point de vue statistique et climatologique ! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">Non, pour être clair et pour en finir, j'ai juste mal lu le message d'Emma qui parlait de Tnn (et non de Tnm), pour parler ensuite de "moy"... et à ce terme "moy", j'ai compris "moyenne mensuelle", alors que lorsqu'elle parlait de "Tnn", je pensais Tnm... /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> bref ! On se comprend ? Par contre Marc, si tu peux répondre à monprécédent post, là ça m'intéresserait bcp plus ! Merci, et désolé Emma pour le malentendu ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 21 septembre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 21 septembre 2009 [name=dann17' date='21 septembre 2009 - 00:54' timestamp='1253487282' post='1070020] Oui, autant pour moi, en effet, mais c'est quand même curieux des températures aussi "élevées" compte tenu de l'altitude! Même si en effet, je me rappelle que les valeurs de Briançon, Névache et cnie sont bien celles que tu as écrites, mais c'est tout de même très bizarre puisque ça ne correspond pas du tout à la logique (normalement quasi-infaillible, à part phénomènes très locaux) de la diminution de la moyenne de 0.65°C/100m. Parce que, je le répète, il me semble bien que l'isotherme de janvier au niveau de la mer dans ce coin tourne dans les 0 à +2°C... donc y a un "bin's"...serait-ce dû au fait que l'air froid serait plutôt situé en basses couches? (mais même...) au bout d'un moment, y a pas à "ch...", le -0.65°C/100m est bien là! Je pense que cette question de climatologie régionale a été étudiée en détail par E. Bénévent dans son livre, déjà très ancien: "le climat des Alpes françaises", Mémorial O.N.M., 14, Paris, 1926, 435 p., 90 fig. Les Alpes du Sud sont très différentes de celles du Nord, cette opposition est mise en valeur dans tous les manuels de géographie. Elles sont très ensoleillées et relativement sèches, contrairement à celles du Nord. La proximité de la Méditerranée, mais aussi la superficie importante de cette partie des Alpes doivent être en cause. Aussi la végétation des Alpes du Sud est très différente de celle des Alpes du Nord. J'ai lu autrefois que la Haute-Ubaye mais aussi le Queyras faisaient penser, par leur relief et leurs paysages ocres et désertiques, à ceux du Tibet. Cela m'a étonné. Mais rendu dans les Alpes du Sud, au Queyras et en Ubaye, j'ai trouvé que ces remarques n'étaient pas dépourvues de sens, même si les altitudes et l'ampleur des paysages ne sont pas comparables. En tout cas cet aspect spécial, particulièrement prononcé à certains endroits, confère à cette partie des Alpes une originalité très particulière. Les phénomènes radiatifs sont très accentués. En hiver, avec ces ciels dégagés et cet air sec et pur, l'ensoleillement important permet à la température de monter très rapidement au cours de la journée, mais aussi la radiation infrarouge nette la fait descendre très bas durant la nuit. D'où des oscillations thermiques haut de gamme entre le jour et la nuit. Cela doit ressembler à ce qui est observé à la saison froide dans les montagnes sèches et sur les plateaux du Tibet et de la Bolivie: des nuits glaciales et des journées plutôt tièdes. La vallée de Névache, ou vallée de la Clarée, se trouve en Briançonnais, c'est-à-dire dans la partie des Alpes du Sud la plus éloignée de la mer. Cette vallée est au nord du Queyras et de l'Ubaye, non loin de la frontière italienne et du rebord de la plaine du Pô. C'est donc une situation relativement continentale. Celle-ci met cette vallée à l'abri de l'influence méditerranéenne et des perturbations océaniques, mais aussi, paraît-il, à l'abri des masses d'air venant du nord, puisqu'elles seraient bloquées plus au nord par l'écran des Alpes. C'est donc une vallée très abritée, où peu de masses d'air peuvent arriver. Le beau temps est donc une caractéristique de cette vallée, notamment à la saison froide. Je pourrai poster quelques images montrant l'aspect particulier de certains des paysages que j'ai pu voir aux alentours de Névache, ou au Queyras et en Ubaye. Je vais maintenant dormir, parce qu'ici, à l'est de l'Atlantique, il est trois heures du matin. On pourra revenir plus tard sur ces questions. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 21 septembre 2009 Partager Posté(e) 21 septembre 2009 A 1600m d'altitude, on est au-dessus des inversions d'où des Tx pas trop froides en hiver notamment en cas d'inversions et vu l'ensoleillement du sud. -12°C de Tnm, c'est quand même énorme. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 21 septembre 2009 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 21 septembre 2009 Merci beaucoup, Marc, pour cette réponse détaillée et "nocturne". /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais cela ne m'explique malheureusement toujours pas (je suis un peu pénible... ) pourquoi les cartes d'isothermes ramenés au niveau de la mer indiquent (pour le Briançonnais notamment) que ce sont les isothermes 0 à +2°C qui passent dans cette région ! Moi je veux bien qu'il y ait des phénomènes locaux de bilans radiatifs plutôt "positifs" en hiver, avec des Txm aussi élevées, mais au bout du compte, comment peut-on alors expliquer que, d'une manière générale, les isothermes (niv. mer) soient aussi bas en température. Si l'on s'en tient uniquement aux Tm de janvier de Briançon, Névache, et cnie, cela voudrait dire que l'isotherme ramené au niveau de la mer serait d'environ +6 à +8°C, ce qui n'est pas du tout le cas ! Même à Gap, pourtant plus au sud, et seulement à 735m d'altitude, la moyenne n'est "que " de +0.6°C en janvier, soit vraiment pas bcp moins qu'à Briançon (pourtant à 1350m), où cette moyenne de janvier n'est que de -0.1°C ! Bref, où est (et comment a été calculé, estimé...) ce fameux isotherme (niveau mer) de +2°C ?? on est très loin des -0.65°C/100m ! Comprends-tu où je veux en venir ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 21 septembre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 21 septembre 2009 A 1600m d'altitude, on est au-dessus des inversions d'où des Tx pas trop froides en hiver notamment en cas d'inversions et vu l'ensoleillement du sud. -12°C de Tnm, c'est quand même énorme. Oui, énorme. C'en est impressionnant. Surtout que Névache ne montre rien de ces capacités d'exception au visiteur de passage. En effet celui qui n'est pas au courant ne va pas d'emblée les deviner en observant le paysage autour de lui. Mouthe, par contre, est plus marquant à mon avis, même si beaucoup plus bas. En hiver, par beau temps calme sur l'Ouest de l'Europe, Névache, comme Mouthe, sont systématiquement bien au-dessus du niveau supérieur de la mer de nuages qui recouvre les grandes dépressions périphériques, telles que l'immense bassin du Pô, le petit fossé du Grésivaudan ou encore la plaine de la Saône, ce qui met ces hautes terres proches des sources de la Clarée et du Doubs hors d'atteinte des brumes et brouillards si fréquents à plus basse altitude. Dans ces conditions il est évident que les températures diurnes peuvent être nettement plus agréables dans ces hautes vallées baignées de lumière qu'au fond des grands bassins brumeux ou couverts de stratus. Par contre la nuit la température sera peu différente en bas du fait de ce couvercle nuageux ou brumeux qui fait un effet de serre. Tandis qu'à Mouthe et Névache ciel noir peuplé d'étoiles et air immobile feront baisser la température de façon vertigineuse dès le soir venu, surtout si en plus il y a de la neige au sol. En effet, alors là... Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 21 septembre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 21 septembre 2009 Merci beaucoup, Marc, pour cette réponse détaillée et "nocturne". /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais cela ne m'explique malheureusement toujours pas (je suis un peu pénible... ) pourquoi les cartes d'isothermes ramenés au niveau de la mer indiquent (pour le Briançonnais notamment) que ce sont les isothermes 0 à +2°C qui passent dans cette région ! Moi je veux bien qu'il y ait des phénomènes locaux de bilans radiatifs plutôt "positifs" en hiver, avec des Txm aussi élevées, mais au bout du compte, comment peut-on alors expliquer que, d'une manière générale, les isothermes (niv. mer) soient aussi bas en température. Si l'on s'en tient uniquement aux Tm de janvier de Briançon, Névache, et cnie, cela voudrait dire que l'isotherme ramené au niveau de la mer serait d'environ +6 à +8°C, ce qui n'est pas du tout le cas ! Même à Gap, pourtant plus au sud, et seulement à 735m d'altitude, la moyenne n'est "que " de +0.6°C en janvier, soit vraiment pas bcp moins qu'à Briançon (pourtant à 1350m), où cette moyenne de janvier n'est que de -0.1°C ! Bref, où est (et comment a été calculé, estimé...) ce fameux isotherme (niveau mer) de +2°C ?? on est très loin des -0.65°C/100m ! Comprends-tu où je veux en venir ? Je pense que le gradient thermique dont tu parles (0,65°C par 100m) doit être modulé en fonction de la saison. Eté-hiver. C'est connu qu'en France en hiver le gradient est nettement plus faible qu'en été, à cause de la stagnation d'air froid qui affecte fréquemment et de façon durable les zone basses à cette saison (inversion du gradient vertical de température en hiver), phénomène dépourvu d'importance en été. Il n'y a qu'à voir, par exemple, les températures de Strasbourg et celles des sommets des Vosges en hiver pour se convaincre que ce gradient doit présenter une variation saisonnière; à ce propos je parle des températures à un même moment, mais aussi de celles moyennes. Il ne reste qu'à supposer que c'est en tenant compte de cette variation saisonnière et en appliquant un gradient thermique beaucoup plus faible que ces 0,65°C/100m que les climatologues ont établi pour les Alpes du Sud leurs cartes de températures moyennes de janvier ramenées au niveau de la mer. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Canada Goose Posté(e) 21 septembre 2009 Partager Posté(e) 21 septembre 2009 Ben oui, en hiver, avec toutes les inversions caractéristiques de cette saison, il ne fait pas systématiquement plus froid en altitude, même sur une moyenne. Il y a un exemple tout simple au Canada, c'est Calgary : en hiver, il fait plus froid dans les stations avoisinantes qui sont plus basses en altitude. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
snowman43 Posté(e) 21 septembre 2009 Le Puy en Velay Partager Posté(e) 21 septembre 2009 Névache est dans une vallée et bénéficie d'un climat d'abris très ensoleillé, ce qui implique que la température monte facilement l'après-midi mais baisse très rapidement la nuit venue (quand le ciel est clair, évidemment). cela n'enlève quasiment rien au fait que les températures moyennes doivent respecter la "loi de l'altitude". En effet, d'une manière assez précise, on baisse de 0.65°C/100m d'altitude. Ca ne s'applique qu'en atmosphère libre dans les zones exposées directement aux flux. Le climat sera bien différent entre une vallée entourée de montagnes et une colline très dégagée, même si l'altitude est la même. Les inversions rentrent également en jeu. Dans le Massif-Central il y a quelques taf sympas : Saugues en Haute-Loire, Saint genest malifaux dans la Loire et Coltines dans le Cantal. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 22 septembre 2009 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 22 septembre 2009 Oui oui je sais bien tout ça... mais c'est juste que j'ai été induit en erreur par ces fameux isothermes de 0 à +2°C dans le Briançonnais. Ces isothermes sont fausses en réalité. Mais je suis bien conscient de ces inversions dues au froid des basses couches, bien sûr. Et c'est vrai que les Hautes Alpes sont plus souvent soumises au beau temps sec en hiver, donc à ces inversions. Ce qui est bcp moins le cas dans les Alpes du nord... d'où ma méprise. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 22 septembre 2009 Partager Posté(e) 22 septembre 2009 Sinon, combien a-t-il fait l'après-midi du matin où il a fait -41°C à Mouthe? Quelqu'un aurait-il des relevés journaliers à Mouthe? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
catlino Posté(e) 23 septembre 2009 Ban de Laveline alt 420 m Partager Posté(e) 23 septembre 2009 Marc. Avec un peu de retard: à propos du bouleau nain, espèce très rare (relique glaciaire) inscrite sur la liste nationale des espèces protégées, tu cites: Je fais allusion aux mousses, sphaignes, canneberges et andromèdes etc...pour ne pas citer le bouleau nain que je n'ai pas vu, mais dont la présence ici est attestée. Mouthe est la seule station française de ce petit arbre, bien que signalé en Margeride (Flore forestière de JC Rameau). Je ne l'ai pas trouvé à Mouthe, par contre, en passant en Suisse, nous en avons vu de beaux peuplements, quelque part du côté de la Brévine. Une telle plante est un témoin d'une autre époque, d'un tout autre climat. On reste bien dans le sujet météo/climato. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 23 septembre 2009 Partager Posté(e) 23 septembre 2009 Sinon, qui a mesuré le -41°C à Mouthe et pourquoi n'a-t-on pas tous les records mensuels de Mouthe? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 23 septembre 2009 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 23 septembre 2009 Sinon, qui a mesuré le -41°C à Mouthe et pourquoi n'a-t-on pas tous les records mensuels de Mouthe? Oui, ça c'est une bonne question... et comment a t-il été mesuré ? (à la station officielle ? j'en doute... avec un abri normalisé, ou en tout cas dans les conditions les plus "réglementaires", c'est à dire pas à 5cm au dessus du sol, pas à "nu" (rayonnement du capteur) ?)... d'autant que le record officiel de Mouthe tourne dans les -36/-37°C je crois.Il me semble ce soi-disant -41°C aurait été mesuré il n'y a pas très longtemps... quelqu'un en saurait-il plus ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
alex67 Posté(e) 23 septembre 2009 Schleithal (extrême nord Bas-Rhin/155m) et Niederbronn-les-Bains (Vosges du Nord/220m-581m) Partager Posté(e) 23 septembre 2009 Oui, ça c'est une bonne question... et comment a t-il été mesuré ? (à la station officielle ? j'en doute... avec un abri normalisé, ou en tout cas dans les conditions les plus "réglementaires", c'est à dire pas à 5cm au dessus du sol, pas à "nu" (rayonnement du capteur) ?)... d'autant que le record officiel de Mouthe tourne dans les -36/-37°C je crois. Il me semble ce soi-disant -41°C aurait été mesuré il n'y a pas très longtemps... quelqu'un en saurait-il plus ? Le record officiel de froid à Mouthe est bien de -36,7° en 1968. Voilà ce que l'on peut lire sur wikipedia à propos de ce record non validé de -41° en 1985: "Le village de Mouthe est situé au sud du département du Doubs, près de la frontière suisse. Il est entouré de forêts qui couvrent 60 % du territoire du canton. Le village est parfois surnommé « village le plus froid de France » ou « La petite Sibérie » car plusieurs records de température (-36,7 °C en 1968, -35 °C en 1971 et -41 °C en 1985), ont été relevés. Le Doubs, rivière qui donne son nom au département, prend sa source à deux kilomètres de Mouthe. Le "record" de 1985 n'est pas officialisé car certaines données semblent s'y opposer : le village de La Brévine (situé à une trentaine de kilomètres de Mouthe) en Suisse est connu pour ses records de froids à répétition. La Brévine connait toujours des températures inférieures, et cette fois là, ce ne fut pas le cas... Cependant plusieurs lieux-dits à proximité de Mouthe atteignirent ce matin là, des températures inférieures à -39 °C et il est à signaler que certains thermomètres au mercure gelèrent (la température était donc inférieure à -38,8 degrés Celsius). La commune d'Andelot-en-Montagne a connu des températures similaires." Les -39° ont donc à priori été approchés ou dépassés ce jour-là aux alentours de Mouthe, encore faudrait t'il savoir les conditions de mesure de ces valeurs. Sinon à La Brévine (1050m), le record absolu est de -41,8° le 12 Janvier 1987... /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 7 octobre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 7 octobre 2009 "Cependant plusieurs lieux-dits à proximité de Mouthe atteignirent ce matin-là, des températures inférieures à -39°C et il est à signaler que certains thermomètres au mercure gelèrent (la température était donc inférieure à -38,8 degrés Celsius). La commune d'Andelot-en-Montagne a connu des températures similaires." Les -39°C ont donc à priori été approchés ou dépassés ce jour-là aux alentours de Mouthe, encore faudrait-il savoir les conditions de mesure de ces valeurs. Bonjour. La commune d'Andelot-en-Montagne aurait donc connu des températures similaires ce matin-là? Veut-on dire du -39°C? Ma question est plus importante que celle posée au sujet des -41°C de Mouthe, qui n'ont, soit dit en passant, rien d'étonnant. En effet l'altitude du centre du village d'Andelot-en-Montagne n'est que de l'ordre de 610m. Cela fait donc 320m de moins qu'à Mouthe! Ce n'est pas peu. Je connais un peu l'endroit pour y être passé jadis plusieurs fois en train, venant de Paris (c'est sur la ligne Paris-Lausanne via Frasne), mais aussi pour avoir planté ma tente un soir de l'été 1977 dans un bois au sud de la gare, en correspondance pour Chapelle-des-Bois via Morez. Certes c'est au fond d'une grande dépression marécageuse que j'ai pu observer le lendemain, en passant par le train. Celle-ci s'étend vers le sud au-delà de Vers-en-Montagne, en direction de Champagnole. Mais pour la production d'un tel extrême thermique, l'altitude manque singulièrement, à mon avis. Ce n'est en effet pas beaucoup plus haut que Besançon, où une température de cet ordre est impensable. Je sais qu'en janvier 1985 c'est descendu jusqu'à -40°C à un thermomètre min-max accroché au flanc d'une cabane de rondin située au bord de l'étang de Frasne, soit à égale distance de Mouthe et d'Andelot-en-Montagne. Cette cabane était à proximité du bois du Vernon et non loin de l'endroit où aboutit le bief du Cernois. J'étais sur place quelques années plus tard, d'où cette communication orale des propriétaires des lieux, d'ailleurs déjà reportée par moi sur le forum IC (voir sur 'Trous à froid en France': 'taf95' 29 avril 2009 - 14:15). Mais ici, également au fond d'une dépression, on est quand même déjà un peu plus haut, puisque sur le plateau de Nozeroy (altitude d'environ 835m). Alors saurait-on à quel endroit et comment la température était observée à Andelot? Une variation locale due au relief ou une autre cause (hauteur au-dessus du sol...) pourrait peut-être tout expliquer à propos d'un tel extrême...Voilà une question posée aux Francs-Comtois. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Big-Winter Posté(e) 7 octobre 2009 Massif du Jura // La-Chaux-de-Gilley (25), 895m (Village Alt. mini/maxi : 880-1120m) Partager Posté(e) 7 octobre 2009 Bonjour. La commune d'Andelot-en-Montagne aurait donc connu des températures similaires ce matin-là? Veut-on dire du -39°C? Ma question est plus importante que celle posée au sujet des -41°C de Mouthe, qui n'ont, soit dit en passant, rien d'étonnant. En effet l'altitude du centre du village d'Andelot-en-Montagne n'est que de l'ordre de 610m. Cela fait donc 320m de moins qu'à Mouthe! Ce n'est pas peu. Je connais un peu l'endroit pour y être passé jadis plusieurs fois en train, venant de Paris (c'est sur la ligne Paris-Lausanne via Frasne), mais aussi pour avoir planté ma tente un soir de l'été 1977 dans un bois au sud de la gare, en correspondance pour Chapelle-des-Bois via Morez. Certes c'est au fond d'une grande dépression marécageuse que j'ai pu observer le lendemain, en passant par le train. Celle-ci s'étend vers le sud au-delà de Vers-en-Montagne, en direction de Champagnole. Mais pour la production d'un tel extrême thermique, l'altitude manque singulièrement, à mon avis. Ce n'est en effet pas beaucoup plus haut que Besançon, où une température de cet ordre est impensable. Je sais qu'en janvier 1985 c'est descendu jusqu'à -40°C à un thermomètre min-max accroché au flanc d'une cabane de rondin située au bord de l'étang de Frasne, soit à égale distance de Mouthe et d'Andelot-en-Montagne. Cette cabane était à proximité du bois du Vernon et non loin de l'endroit où aboutit le bief du Cernois. J'étais sur place quelques années plus tard, d'où cette communication orale des propriétaires des lieux, d'ailleurs déjà reportée par moi sur le forum IC. Mais ici, également au fond d'une dépression, on est quand même déjà un peu plus haut, puisque sur le plateau de Nozeroy (altitude d'environ 835m). Alors saurait-on à quel endroit et comment la température était observée à Andelot? Une variation locale due au relief ou une autre cause (hauteur au-dessus du sol...) pourrait peut-être tout expliquer à propos d'un tel extrême...Voilà une question posée aux Francs-Comtois. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 7 octobre 2009 Partager Posté(e) 7 octobre 2009 Sur MF, on peut peut-être télécharger en payant les relevés de Mouthe. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 7 octobre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 7 octobre 2009 Sur MF, on peut peut-être télécharger en payant les relevés de Mouthe. Aujourd'hui ce sont les relevés d'Andelot-en-Montagne qui m'intéressent. En effet que la commune d'Andelot ait connu -39°C en janvier 1985, j'ai du mal à le croire. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 7 octobre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 7 octobre 2009 Mais, 'Big-Winther', où est la réponse? Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chapin2570 Posté(e) 8 octobre 2009 Partager Posté(e) 8 octobre 2009 Mais, 'Big-Winther', où est la réponse? Marc. Bonsoir, tout d'abord bravo pour la qualité des informations de ce sujet. Ensuite juste ue petite rectification quant à votre remarque "Ce n'est en effet pas beaucoup plus haut que Besançon, où une température de cet ordre est impensable". Besançon n'est qu'à 250 mètres d'altitude (soit env. 400 m + bas) dans une configuration topo différente donc la comparaison est impossible. Quant à cette T° de 39°c, cela ne me semble pas irréaliste. Pour circuler souvent dans le secteur je remarque toujours une différence de t°C entre le Latet et Pont d'Héry. De + la configuration : vaste combe au pied de la Joux constitue un magnifique lac d'air froid. Et n'oublions pas que Champagnole et La Chaux-Denis ne sont pas là et apportent souvent de belles surprises matinales.... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 9 octobre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 9 octobre 2009 Bonsoir, tout d'abord bravo pour la qualité des informations de ce sujet. Ensuite juste une petite rectification quant à votre remarque "Ce n'est en effet pas beaucoup plus haut que Besançon, où une température de cet ordre est impensable". Besançon n'est qu'à 250 mètres d'altitude (soit env. 400 m + bas) dans une configuration topo différente donc la comparaison est impossible. Quant à cette T° de -39°C, cela ne me semble pas irréaliste. Pour circuler souvent dans le secteur je remarque toujours une différence de t°C entre le Latet et Pont d'Héry. De + la configuration: vaste combe au pied de la Joux constitue un magnifique lac d'air froid. Et n'oublions pas que Champagnole et La Chaux-Denis ne sont pas là et apportent souvent de belles surprises matinales.... Bonjour. D'accord sur ce point: la comparaison entre Andelot-en-Montagne et Besançon n'était pas à faire. Besançon est beaucoup trop bas et ce n'est pas un trou à froid, alors qu'Andelot-en-Montagne doit être dans un fameux trou à froid. Je me fais de plus en plus à cette idée en auscultant des cartes de la région montrant les courbes de niveau. J'ai traversé cette dépression en été, c'était riant, bien vert et ne laissait pas supposer de tels excès de froid pour l'hiver. Les sources d'air froid semblent vastes. A ce propos, il existe à l'ouest une espèce de plateau, autour de Valempoulières, qui semble un bon candidat pour la fabrication de l'air froid à destination du bassin adjacent, où notamment se trouve le Latet. Il se pourrait donc que les particularités thermiques de Mouthe trouvent un concurrent sérieux et peu connu en cette localité d'Andelot-en-Montagne. Parce que -39°C à seulement 610m, cela "vaut" bien -41°C à 930m. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
soleil Posté(e) 9 octobre 2009 Le Cerneux-Péquignot (1107m) Partager Posté(e) 9 octobre 2009 Habitant à 12km du célèbre village je ne peux m'empêcher d'ajouter quelques éléments, même si l'essentiel à déjà été dit. Tout d'abord, pour ceux qui n'y sont jamais allés, La Brévine n'est pas un Bourg comme j'ai pu le lire, mais un modeste village bien plus proche du hameau que du Bourg. Il y a 680 habitants à La Brévine, mais seulement 400 vivent aux villages, le reste étant éparpillés dans les fermes et lieux dits alentours. Autre petit détail... Il n'y a pas de feu rouge à la Brévine comme j'ai pu le lire dans un post précédent ! Altitude de la place du village : 1043 mètres Pour y avoir transité quotidiennement en voiture il y a quelques années, je me souviens d'un matin ou en venant depuis Fleurier, le thermomètre de bord affichait déjà -24° alors que dans le dernier kilomètre, en descendant sur La Brévine, la température a subitement plongé à -33°: La pellicule d'air glacial n'est jamais très épaisse dans le fond de la vallée, 20-40 mètres d'épaisseur maximum. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 9 octobre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 9 octobre 2009 Pour y avoir transité quotidiennement en voiture il y a quelques années, je me souviens d'un matin où en venant depuis Fleurier, le thermomètre de bord affichait déjà -24°C alors que dans le dernier kilomètre, en descendant sur la Brévine, la température a subitement plongé à -33°C: la pellicule d'air glacial n'est jamais très épaisse dans le fond de la vallée, 20-40 mètres d'épaisseur maximum. Bonjour. Témoignage très intéressant de quelqu'un qui habite dans le coin, à seulement 12km de la Brévine. Des comme ça, on en redemande évidemment. Le lac d'air froid est donc très fin: 20-40m d'épaisseur seulement. Mais quels gradients thermiques superficiels inversés cela suppose! /emoticons/ph34r@2x.png 2x" width="20" height="20"> Merci. Marc. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 11 octobre 2009 Partager Posté(e) 11 octobre 2009 Ce sont des lieux records qui ne sont pas représentatifs du climat du coin. C'est comme ça qu'on obtient les records de froid nationaux. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
taf95 Posté(e) 12 octobre 2009 Neubois (Bas-Rhin) Partager Posté(e) 12 octobre 2009 A supprimer Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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