25 ans en arriere?

[hugogo]

Depuis maintenant plus d'un mois les modeles sont completement HS en quasi permanence a partir de J+7, si bien que si vous prenez tous les topics de previsions a moyen terme, Les analyses du debut de la semaine sont systematiquement a des annees lumieres des observations.

Mi fevrier, un episode hivernal assez intense devait concerner la France [-10 a 1400m sur toute la moitie Est pendant plusieurs jours, et un blocage anticyclonique puissant]. En gros, on y etait: tous les modeles presentaient des scenarios similaires et on etait plus qu'a 96h du debut de l'episode. Seulement GFS puis les autres modeles ont retourne leur veste: on a gagne 10 degres en 24h a une echeance de 4 jours. Au sol, la ou avant on pouvait esperer des tn de -10 generalises et des tx negatives en fonction de la nebulosite, on passait en flux maritime de nord ouest avec AF sur la Bretagne, ce qui a apporte la douceur.

Cette semaine, on est passe en 12h d'un coup de froid qui aurait surement battu de nombreux records decadaires avec -10 a 850hpa, a coup de froid simple de saison avec -5 a 1500m puis temeratures de saison avec -2 a 1500m. On etait a seulement 96h d'echeance.

Ce sont les plus gros exemples, mais on peut aussi parler des descentes arctiques mirages a 180h: depuis mi fevrier, la moyenne des t850hpa a 200h sur GEFS doit tourner a -5, et la moyenne observee legerement positive. Cherchez l'erreur...

Bref vraiment pietre performances des modeles depuis un mois: on se croirait revenus dans les annees 80, ou on arrive meme pas a faire une previs correcte a 4/5 jours.

Quelqu'un a t il une explication? Les modeles manquent ils d'infos dans leurs calculs de depart?

[TreizeVents]

Même s'il est vrai que depuis un bon mois cette tendance est particulièrement marquée, ce n'est pas la première fois que les modèles présentent des difficultés d'appréhension généralisées avec des retournements nombreux, et accessoirement toujours dans le même sens. Pas plus tard que pour la première moitié de cet hiver, ce sont les prévisions de périodes douces qui passaient presque systématiquement à la trappe alors qu'elles étaient initialement majoritaires. On peut aussi penser par exemple à l'hiver 2006/2007 où toutes les fenêtres se fermaient systématiquement les unes après les autres aux alentours de J+6, ou à l'inverse j'ai de souvenirs de ce mois d'août 2007 où les modèles nous projettaient de manière quasi-systématique le retour des hautes pressions açoriennes à J+6, retour dont on n'a jamais vu la couleur. Mais c'est vrai qu'on risque de très longtemps se souvenir de ce retournement de février 2009, et du coup de poker de Ukmo qui n'a pourtant pas été le premier du genre, car je me souviens que ce modèle nous avait déjà "pondu" un coup de maître contre tous les autres, en 2005 ou 2006.

Peut-être qu'il existe certains types de récurrences qui sont très mal appréhendés par les modèles...?

[Gaël13]

Ce que l'on peut dire aussi c'est que le déterministe GFS fut très souvent beaucoups plus réactifs , si bien que même il était le seul à voir du -2°C à 850 hPa contre une zone resserait vers les -10°C , et bien il finit par l'emporter et ceux plusieurs fois de suites ( comme dernièrement lol ) ! Il faut dire que la situation est au gros anti aux alentours de la France depuis Février , peut être que c'est lui qui donne du mal à gerer la situation synoptique !

[calou34]

On développe ici un raisonnement par l’absurde, dans le sens entendu que des prévisions à moyen et long terme ne se fondent pas sur l’interprétation et les "commentaires" de run opérationnels.

Passé l’échéance de 5 jours, le support numérique doit faire l’objet d’"expertises" ou d’"analyses" à partir de la prévision d’ensemble pour justement estimer la densité de probabilité d’erreur inhérente à la problématique des conditions initiales.

Passé 7 jours, quelque soit le modèle, une prévision déterministe isolée est sujette aux croissances d’erreurs et tend vers la non linéarité, et trop d’intervenants négligent le fait de resituer un run dans sa prévision d’ensemble.

On a malheureusement trop rarement l’occasion de comparer ENS à la PE du CEP, et la comparaison multi modèles tourne souvent à la subjectivité d’un choix préférenciel.

En gros, remettons d’abord en cause notre vision de la prévision numérique avant de se demander si c’est elle qui régresse.

[PaRaDoX]

En tout cas, on remarque qu'à chaque fois depuis un mois, c'est toujours la même situation qui se répète : c'est toujours le froid (parfois exceptionnel) qui a été prévu au départ, et finalement l'anticyclone nous colle au basques, empêchant la situation de se réaliser, arrivés à une échéance inférieure à 4 jours. Moi j'ai une question : comment se fait-il que l'anticyclone soit si résistant et ne veuille pas quitter la France ? J'ai entendu parler d'une activité trop dépressionnaire sur l'Atlantique ou quelque chose comme ça, bref je suis débutant, alors je vous serai très reconnaissant si vous pouviez m'expliquer tout ça, merci.

En tout cas, si ça continue comme ça, c'est la grosse sécheresse qui se profile...

[pinthotal]

Quelqu'un a t il une explication? Les modeles manquent ils d'infos dans leurs calculs de depart?

Le nombre de données assimilées ne fait qu'augmenter d'année en année. Ce sont les situations météo qui peuvent être plus ou moins propices à une dispersion des résultats à longue échéance.