Aller au contenu
Les Forums d'Infoclimat

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Klaus: un cyclone?


Messages recommandés

Bonjour,

Continuons un peu de théorie, ce que je ne saisis pas bien, c'est comment une divergence positive produit de l'ascendance.

En reprenant le cours Anasyg, on dit que les variations du champ de vent génèrent des zones de divergences/convergences auxquelles l'atmosphère répond par un mouvement vertical

Il est dit aussi : En météorologie la divergence est une grandeur scalaire qui mesure le taux de variation relatif d'un volume d'air sous l'effet du champ de vitesse. Une divergence positive correspond à une augmentation de volume. La divergence horizontale est la divergence du vecteur vent horizontal

Donc, en divergence +, c'est la variation du volume d'air qui va produire une espèce d'aspiration ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 71
  • Créé
  • Dernière réponse

Les plus actifs

D'un point de vue "mécanique des milieux continus", la divergence horizontale du vent conduit à une dilatation horizontale des particules qui doit être compensée par un amincissement vertical : le volume ne doit pas changer. A partir de là ça induit par continuité une remontée des particules en-dessous et une chute des particules au-dessus (convergence verticale)

En effet la divergence du vent donne la variation du volume. En 2D, la dilatation c'est une augmentation de surface. En 3D le volume ne change pas (condition d' incompressibilité) car divergence horizontale+convergence verticale = 0

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Voilà en attendant tes autres questions (pas du tout "stupides" !) j’espère que ça a pu t’éclaircir un peu. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Merci pour le temps que tu prends à me répondre et désolé si j’avance trop lentement (j’ai une excuse : il fait beau et la neige est bonne default_laugh.png

Bon, j’ai vu, merci pour le marquage : je ne cherchais pas à cet endroit là. Je

On peut le voire sur ce schéma conceptuel : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/comm...f/Jetstreak.gif (la cyclogenèse profite ici des deux divergences avec les deux rapides de jets). Alors le morceau de jet au sud est en situation de diffluence (sortie de jet), mais celui du nord est en confluence au niveau de la cyclogenèse (entrée de jet).

tu parles ici de l’interaction du jet scindé en deux (donc de tes marques blanches) avec la divergence positive ?

Je suppose que positif signifie dans le sens trigonométrique Ca, c’est essentiel pour la compréhension !

Je comprends mal la terminologie : pourquoi parler d’entrée de jet ou de sortie de jet quand c’est toujours le jet qui entre et que c’est plutôt la zone de divergence qui entrerait ou sortirait du jet ?

Ou alors, je suis complètement à côté de la plaque !

Pour moi, le jet sud accélère la mise en rotation de la masse d’air mais celui du nord la ralentit (c’est in,versé, si positif signifie le sens des aiguilles d’une montre mais ça serait bizarre, de choisir ça)

Mais je ne vois pas trop de forçage dû au jet nord si la convention est trigonométrique alors, je patauge…..

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

En fait, on parle toujours en terme de divergence. Une divergence positive, c'est une divergence et une divergence négative, c'est une convergence.

Sinon voici un autre schéma pour mieux comprendre, en relation aux ondes de Rossby : 31.gif

Le dédoublement du jet pour la tempête de 2009 nous donnait en effet une sortie gauche de jet pour sa partie sud et une entrée droite pour sa partie nord. Autant dire qu'en matière de divergence d'altitude c'était le top malgré que le jet était modéré. Mais il était loin d'être modéré lors de la naissance de l'onde barocline sur l'atlantique où le courant-jet était en pleine accélération.

PS : je découvre ce sujet suite à ma semaine d'absence pour cause de panne d'éléctricité dû à la tempête et je dois dire que ce sujet est très intéressant. Merci à tous. default_flowers.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci pour le temps que tu prends à me répondre et désolé si j’avance trop lentement (j’ai une excuse : il fait beau et la neige est bonne default_laugh.png

Bon, j’ai vu, merci pour le marquage : je ne cherchais pas à cet endroit là. Je

tu parles ici de l’interaction du jet scindé en deux (donc de tes marques blanches) avec la divergence positive ?

Je suppose que positif signifie dans le sens trigonométrique Ca, c’est essentiel pour la compréhension !

Je comprends mal la terminologie : pourquoi parler d’entrée de jet ou de sortie de jet quand c’est toujours le jet qui entre et que c’est plutôt la zone de divergence qui entrerait ou sortirait du jet ?

Ou alors, je suis complètement à côté de la plaque !

Pour moi, le jet sud accélère la mise en rotation de la masse d’air mais celui du nord la ralentit (c’est in,versé, si positif signifie le sens des aiguilles d’une montre mais ça serait bizarre, de choisir ça)

Mais je ne vois pas trop de forçage dû au jet nord si la convention est trigonométrique alors, je patauge…..

Interprétation débile, pardon.

J'ai bien lu et retenu divergence ...;et j'ai raisonné rotationnel

merci Damien , c'est ta réponse qui m'a permis de trouver ma bêtise.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J’ai bien vu que tu avais compris Sirius mais je j’apporte tout de même ces quelques schémas que j’ai fais aujourd’hui au cas où ça permet à d’autres lecteurs qui étaient en limite de suivi de mieux comprendre.

Sur cette première image, j’ai représenté un rapide de jet :

Diapositive1gax0_mini.png

Le but c’est d’expliquer d’où proviennent les forçages associés à ces rapides et de bien situer les zones de div/conv par rapport au rapide. Donc aussi de bien faire la différence avec la confluence et la diffluence qui sont bien différentes de la div/conv. La confluence c’est la convergence des lignes de flux (en entrée de jet donc) mais dont le bilan de masse (le vent en première approximation) peut être divergent si les advections de TA sont positives ou convergent dans le cas contraire.

En effet, un rapide jet se forme généralement par la présence d’une dorsale et d’un thalweg. Ils sont marqués respectivement par des axes négatifs et positifs de vorticité relative, donc respectivement par des basses valeurs ou des hautes valeurs de Tourbillon Absolu (TA). Or il y a une règle en météo qui dit, qu’en première approximation, les advections positives de vorticité génèrent de la divergence et les advections négatives de voticité de la convergence.

Plongé dans l’écoulement, on identifie bien sur le schéma 4 zones distinctes d’advection de TA (positives ou négatives) … et donc un quadripôle de div/conv.

J’espère que c’est plus explicite avec ce premier schéma.

C’est pourquoi la présence du dédoublement de jet fait exploser la divergence avec l’effet des deux rapides de jet qui s’ajoutent. C’est ce que montre le schéma suivant :

Diapositive2cua9_mini.png

Comme je l’avais déjà précisé dans un message précédent, c’est une situation qu’on voit pas mal dans les grosses cyclogenèses, car très favorable, mais qui assez peu présente de ce côté-ci de l’Atlantique. En effet, généralement on est en bout de course du jet, donc il est peu fréquent d’avoir un rapide de jet à l’est de la cyclogenèse sur l’est de l’Atlantique et ce type d’évolution à plutôt lieu sur l’ouest de l’Atlantique là où climatologiquement on est davantage au milieu du jet.

J’avais d’ailleurs montré précédemment que même la tempête qui avait touché les îles Britanniques la semaine précédente la notre n’était pas du à un dédoublement de jet. Et la plupart des cyclogenèses modérées qui nous concernent croissent principalement en sortie gauche du jet (noyau de div au nord-est du rapide de jet). Généralement les cyclogenèses qui croissent par dédoublement de jet (avec donc un appui significatif de la div du sud-ouest d’un rapide de jet) arrivent en fin de vie sur l’est de l’Atlantique, sauf de temps à autre où ça peut faire mal (1999 et 2009 notamment).

C’est donc ce que l’on voit bien sur ces cartes :

http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012312_38.gif

(ici pour le balisage de la zone : http://images.meteociel.fr/im/9692/Diapositive2_rdy1.GIF )

On voit bien le max de div entre les deux rapides de jet.

Associé à celle-ci :

http://www2.wetter3.de/Archiv/GFS/2009012312_8.gif

Elle représente les advections de TA. En effet on a vu que, dans la théorie, ce n’est pas véritablement la position dans le rapide de jet qui implique la divergence, mais c’est plutôt les advections de TA. Cette carte balise donc les zones que le modèle envisage comme réellement forcé.

Et du coup, je me suis amusé à la replacer au milieu du jet sur ce schéma :

Diapositive3qcl3_mini.png

Placé dans la carte du jet à 300 hPa, j’ai mi à l’intérieur de petit cadre blanc les forçages en advections de TA : les vrais forçages du modèle. On peut remarquer en suivant les lignes isohyspses noires qu’il est exactement à la bonne place (juste leur résolution est deux fois meilleures sur la carte des forçages). Et bien ça tombe nickel : le max d’advection de TA tombe parfaitement entre les deux jets et au niveau du max de div. Le modèle conceptuel marche vraiment bien (ouf, on est rassuré ! !). En fait c’est logique car le rapide de jet est forcé par des ondes (axe de thalweg et de dorsale) qui, plongées dans l’écoulement, forcent aussi ces advections TA.

Par contre, là où je voulais en venir, il est parfaitement faux de dire « La cyclogenèse va être très importante car les forçages d’altitude –advections positives de TA- sont prévues importants ET on se situe en sortie gauche de jet –par exemple-). Le « ET » ne convient pas car on regarde la même chose différemment (le forçage du modèle –advections de TA- et le forçage en s’identifiant au modèle conceptuel).

Voili-voilou … En espérant que ce soit suffisamment accessible !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci MeteoFun pour le temps que tu prends à expliquer.

Je trouve plus clair avec ton montage de cartes, cela permet de bien placer les choses dans le bon ordre. C'est aussi plus facile à comprendre que de se dire que la subsidence se situe en amont du minimum de gradient de Geop. à 1.5pv et l'ascendance en aval de ce même gradient.

Merci aussi à Cotissois pour ta réponse

Bon WE

yves

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

En effet merci Météofun pour tes explications toujours aussi juste et détaillés. Ton schéma est très intéressant, me permettrais-tu de l'utiliser ? J'essaye d'expliquer sur un autre forum (FS pour ne pas le citer) que ce n'est pas la force du jet-stream qui renforce la tempête comme on l'entend souvent dans les médias mais son positionnement particulier et ton schéma répond beaucoup mieux que tous mes messages bien obscures pour les non-passionnés ^^

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Oui je viens de voir çà sur FS : les concepts de météorologie dynamique commencent à intéresser default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Merci à Damien et Yvo de transmettre la "bonne parole" sur des forums moins spécialisés !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Voili-voilou … En espérant que ce soit suffisamment accessible !

Tes schémas y aident beaucoup.

Je réalise aussi que tout ça, je l'avais plus ou moins lu ici sur IC ou chez Malardel ou encore dans les notes du CNRM mais c'est pas comme le vélo: on ne peut pas vraiment dire qu'une fois qu'on a roulé qq minutes, on n'oublie plus default_laugh.png

Il faut manifestement pratiquer et pratiquer encore ..d'où l'intérêt du forum de prévision par exemple.

Ceci dit, on peut maintenant en revenir à mes question initiales :

Je me demande si un modèle peut pévoir à 48h que le jet va se dédoubler ce qui permettra cette cyclogénèse explosive. A priori, il me semble que non mais qu'est ce qui fait que le modèle prévoit néanmoins une situation aussi active?

Qu'est ce qui lui a permis d'arriver à ce résultat? Quelles observations ont été critiques?

On risque d'en revenir aux fondamentaux : les ondulations du jet, les anomalies de tropo, le vortex polaire, non?

Et du coup, j'en reviens au rôle possible du stratwarm dans tout ça.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Si on en revient à la prévision, je me souviens que dès le lundi 19, soit 5 jours avant, le modèle GFS voyait la tempête de samedi se profiler. Personnellement je n'y croyais pas du tout, alors que pour celle de vendredi sur le nord-ouest j'y croyais pas mal : /index.php?showtopic=33006&st=844'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...3006&st=844

Le lendemain GFS avait annulé la tempête de samedi et renforcé celle de vendredi, ce qui me confortait dans mon idée, puis replaça la tempête de samedi dès le run du soir de ce 20 janvier. Par la suite le modèle GFS (ainsi que d'autres) confortèrent cette idée d'une tempête pour le samedi 24 sans plus jamais l'enlever et même en la renforçant de jour en jour. On peut donc en effet dire qu'elle fut très bien prévu par les modèles. Surtout GFS.

Cependant, même si le 19-20 janvier on n'était pas encore tout à fait certain que les modèles tombent juste 96 à 120h après, déjà à cette échéance on pouvait parler d'une situation synoptique d'ensemble très favorable à un environnement tempétueux sur l'atlantique nord et d'une probabilité que cela puisse toucher la france. On avait cependant encore du mal à définir avec certitude quelle onde barocline allait donner une tempête explosive.

Cette situation synoptique avec un environnement favorable a commencé à se mettre en place dès le 11 janvier comme on le voit sur mon post du 10 janvier : /index.php?showtopic=33006&st=560'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...3006&st=560

Ainsi on peut dire qu'entre le 11 et jusqu'au 26 janvier on a eu un belle situation synoptique de rail à tempête en direction de l'europe de l'ouest (Irlande - GB - France - Espagne) avec plusieurs ondes baroclines successives qui auraient put se diriger vers nous. La tempête klaus fut une des dernières offensive et le 26-27 janvier dernier le rail à tempête rectiligne et zonal fini par disparaitre, ne laissant plus aucunement présager de nouvelles tempêtes par chez nous avant un moment.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ton schéma est très intéressant, me permettrais-tu de l'utiliser ?

Juste un passage en coup de vent (et même tempête ... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> OK c'est par là la sortie ! ==> ), mais oui, oui bien sûr y'a pas de problèmes !
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Si on en revient à la prévision, je me souviens que dès le lundi 19, soit 5 jours avant, le modèle GFS voyait la tempête de samedi se profiler. Personnellement je n'y croyais pas du tout, alors que pour celle de vendredi sur le nord-ouest j'y croyais pas mal : /index.php?showtopic=33006&st=844'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...3006&st=844

Merci Damien mais ça ne répond pas vraiment à la question.

Même moi, je pouvais prévoir que la situation devenait favorable à des tempêts sur nos régions.

Je voudrais aller un peu au delà:

1 qu'est ce qui permettait de prévoir une tempête explosive ..et très à l'Est?

2 en amont de cette question: qu'est ce qui a permis le basculement disons d'un rail de dépressions à l'autre et qu'est ce qui permettait de le prévoir?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Ce que je voulais démontrer, c'est que très généralement en prévision, on ne prévoit pas au-delà de 72h - 48h voir même parfois 24h (très courant), qu'une tempête explosive va arriver, mais on donne plutôt une tendance synoptique favorable à une possible situation explosive, tant les modèles numériques sont sensibles à la variation chaotique sur ce genre d'événement. Donc pour répondre à ta question, tout dépend de l'échéance. Ce n'est pas parce qu'un modèle donne une tempête sur la france à J+5 qu'on va tout de suite crier au loup avec branle-bas de combat et toute l'appel à la vigilance que les français sont en droit d'attendre. Et heureusement sinon cela aurait été très souvent des coups d'épées dans l'eau. Il faut au moins attendre H-48h et avoir suffisamment de modèles numériques qui se calent ensemble pour avoir bon un faisceau de présemption et ensuite espérer qu'ils ne se soient pas trompé (ce qui arrive d'ailleurs fréquemment en fait, même si de moins en moins). Là pour cette tempête à J-3, il y avait suffisamment de modèles numériques de calé pour avoir une bonne certitude, mais ça sera jamais du 100% et d'ailleurs jusqu'à la dernière minute on ne pensait pas que cette tempête durerait si longtemps car seul GFS la voyait rentrer autant dans les terres (et même un peu moins que la réalité finalement).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ce que je voulais démontrer, c'est que très généralement en prévision, on ne prévoit pas au-delà de 72h - 48h voir même parfois 24h (très courant), qu'une tempête explosive va arriver, mais on donne plutôt une tendance synoptique favorable à une possible situation explosive, tant les modèles numériques sont sensibles à la variation chaotique sur ce genre d'événement. Donc pour répondre à ta question, tout dépend de l'échéance. Ce n'est pas parce qu'un modèle donne une tempête sur la france à J+5 qu'on va tout de suite crier au loup avec branle-bas de combat et toute l'appel à la vigilance que les français sont en droit d'attendre. Et heureusement sinon cela aurait été très souvent des coups d'épées dans l'eau. Il faut au moins attendre H-48h et avoir suffisamment de modèles numériques qui se calent ensemble pour avoir bon un faisceau de présemption et ensuite espérer qu'ils ne se soient pas trompé (ce qui arrive d'ailleurs fréquemment en fait, même si de moins en moins). Là pour cette tempête à J-3, il y avait suffisamment de modèles numériques de calé pour avoir une bonne certitude, mais ça sera jamais du 100% et d'ailleurs jusqu'à la dernière minute on ne pensait pas que cette tempête durerait si longtemps car seul GFS la voyait rentrer autant dans les terres (et même un peu moins que la réalité finalement).

Tout ça, je le saisis fort bien. Je sais ce qu'est une prévi d'ensemble etc.. et j'ai fait assez de montagne pour savoir utiliser une prévi météo de cette manière, cad en suivant l'évolution au fur et à mesure qu'on se rapproche de la date de la course et en voyant ainsi la robustesse de la prévi.

J'essaie d'aller plus loin: y a t il qq chose critique dans cette situation qui a permis aux modèles d'avoir une assez bonne prévi ?

Entre parenthèses, il me semble bien à vous lire que GFS soit un peu biaisé , non?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Là où finalement ça simplifiait le problème je pense c'était l'ampleur du forçage (double sortie gauche entrée droite) lié à la cassure du jet qui est toujours assez prévisible. Du coup les modèles ont rapidement prévu la cyclogénèse associée. Tellement fort le forçage que la tempête a explosé 12h avant ce qui était prévu.

Alors que si on reprend la situation de la veille, c'était "explosif" sur la forme, à condition qu'un phasage ait lieu au bon moment mais comme l'anomalie de tropopause était diffuse sur tout le côté nord du jet (ce que j'appelle la tranchée), on n'avait aucune certitude de comment elles décrocheraient et si ce serait avec le bon phasage . Avec Lothar en 1999 on a vu ce que ça faisait un bon phasage au bon moment avec une tranchée de tropopause au nord du jet... La seule vraie différence c'est que Lothar contenait une forte anomalie interne qui a aidé la tropopause à décrocher au "bon" moment. Là, comme Christophe l'avait senti, c'était un poil mal organisé en anomalie de basses-couches...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'essaie d'aller plus loin: y a t il qq chose critique dans cette situation qui a permis aux modèles d'avoir une assez bonne prévi ?

Une des principales raisons, comme l’a dit Simon (j’avais commencé à rédiger mon message avant que tu ne poste le tiens -ça m’a pris pas mal de temps de tout faire et j’ai pas mal de boulot par ailleurs en ce moment …-, et j’ai pas eu le courage de modifier les redites) c’est bien dans la très franche anomalie d’altitude. Et on a de la chance sur cet épisode on a eu un cas de possible cyclogenèse très incertaine et un autre parfaitement prévisible. La principale différence réside dans les anomalies d’altitude.Voilà la situation le 22 au matin, soit 12 à 18 h seulement avant la supposée explosion de la cyclogenèse.

Diapositive1gaq5_mini.png

On note bien dans le rail d’altitude une vaste zone pas très claire mais c’est difficile d’y déceler quoique soit ! ! Et pourtant on n’est que quelques heures avant la supposée cyclogenèse ! ! Alors là-dessus c’est clair que les modèles ne peuvent qu’avoir du mal à cerner la situation … Dans la pratique la plupart d’entre eux voyait plutôt une réaction sur l’avant de l’anomalie d’altitude et pas celle de l’arrière qui était visiblement un peu plus marquée :

Prévision à 18h : http://91.121.94.83/modeles/gfs/archives/g...2200-4-18.png?0

Or finalement on se souvient que les vents les plus forts dans l’intérieur de la France ont été causés le lendemain après-midi sous l’impulsion de l’anomalie plus franche qui poussait derrière.

Pour Klaus, rien de tout ça … au contraire, une énorme patate qui descend bien au sud :

Diapositive2mfk5_mini.png

Elle est bien identifiée, large, donc en fait pas trop mal gérée par les modèles plutôt que cette sorte de nid à micro-anomalie pour la précédente cyclogenèse où les modèles ont bien du mal à discerner quoique se soit (et d’ailleurs, on ne voyait rien de flagrant sur le cartes comme on vient de le montrer jusque au-dessus …).

On note bien qu’on ne regarde là et pour ce qui suit que la structure et le contexte de grande échelle, celle que les modèles ne représente pas trop mal à quelques jours, et non les anomalies fines qui ont déjà été discuté avant (même si, comme dans le paragraphe précédent j’y fais parfois allusion). En effet les évolutions plus fines sont conditionnées par la représentation de grande échelle, on regarde donc quelle est la possibilité pour le modèle d’évaluer de façon satisfaisante l’évolution fine pour un contexte donné.

Bon très bien, mais on sait que les cyclogenèses c’est une interaction barocline entre les structures d’altitude et les structures de basse couche.

Voilà la situation pour le 22 au matin :

Diapositive3nru6_mini.png

Les lignes noires sont le tourbillon relatif de basse couche nettement positif. Effectivement comme Simon en avait la remarque dans un message précédent les modèles gèrent parfois pas très bien la chose, mais c’est lorsqu’on regarde à l’échelle fine (et c’est d’ailleurs une des cause de « dérapage » des modèles). Ici c’est le contexte global qui nous intéresse, donc il n’y a pas de problème.

On note toujours la zone de troposphère où on ne sait pas trop ce qui s’y passe. Et, vraiment pas de bol, y compris à grande échelle, le tourbillon de basse couche n’est visiblement pas très clair non plus … On a une espèce de vaste zone dans le sens de l’écoulement, mais impossible d’y discerner une anomalie quelconque nettement plus prononcée. Par contre, on sait maintenant que le contexte est très favorable avec une sérieuse réserve. On comprend pourquoi les modèles ont eu du mal, et comprendra d’autant mieux en comparent avec le cas de Klaus.

Donc voici pour Klaus :

Diapositive4ipj0_mini.png

On retrouve l’anomalie d’altitude. Mais surtout à première vue on ne voit pas trop ce qui change pour le tourbillon de basse couche du cas précédent : il conserve une forme allongée. Et en plus de ça, si dans le cas précédent une grande partie de l’anomalie restait sous le jet, ici une grande partie est assez nettement décalé au sud du jet (regarder le jet avec les barbules). Pourquoi est-ce que cette situation était « beaucoup moins incertaine » alors ?

On voit bien que là il n’est pas de question de savoir quel micro-décrochement de tropo va réagir avec quel micro-décrochement de basse couche puisque l’anomalie altitude va tout balayer. Là au moins c’est clair. Et ça ça l’était du coup bien avant que la tempête nous tombe dessus, on ne regarde pas trop les détails de la trajectoire ou de l’intensité, mais là au moins on avait des éléments consistants.

Donc le premier point de changement avec le cas précédent c’est que là l’anomalie d’altitude est située bien en amont de l’anomalie de basse couche. Et il faut savoir que le flux d’altitude étant bien plus rapide, l’anomalie d’altitude va se déplacer bien plus vite que celle de basse couche.

Et on montre (je vais pas expliquer ici car ça compliquerai inutilement mon message –même si ça se comprend en fait assez bien, mais ça peut être développé dans un autre sujet-, donc il faut l’admettre) que l’interaction barocline freine l’anomalie d’altitude et accélère l’anomalie de basse couche. On est sauvé : « grâce » à ce mécanisme on maintient plus longtemps l’interaction sans que l’anomalie d’altitude ne file par l’avant trop vite. Mais du coup, le corolaire, c’est que comme la cyclogenèse va débuter sur le bord ouest de l’anomalie de tourbillon de basse couche (associé à une anomalie chaude) et donc qu’il va y avoir une accélération du déplacement de l’anomalie de tourbillon de basse couche de ce côté par l’intéraction barocline, elle va se nourrir de tout le tourbillon situé à l’est. C’est ce que j’ai représenté sur cette petite séquence :

Diapositive5odn2_mini.png

Là encore cette évolution était relativement certaine au regard du contexte général (mais ne suffis pas à tout expliquer car c’est finalement pas si rare que ça).

Et enfin, troisième point, on a vu que la partie Est de notre anomalie de base couche était décalée au sud du jet. Et bien, ce qui aurait pu être un désavantage pour les cyclogenèses plus classique de l’est de l’Atlantique qui croissent surtout en sortie de jet, se transforme ici en élément favorable à cause du dédoublement de jet lié à la très puissante anomalie qui s’enfonce profondément et qui a bien réagit (de façon assez sûr comme on vient de le voir). Du coup, cette partie du tourbillon est idéalement bien placé pour les forçages liés à l’entrée droite du jet au nord-est de la cyclogenèse.

Voilà globalement les principaux points lié au contexte de grande échelle auquel il faut bien sûr associé un jet qui se prolongeait suffisamment vers l’Europe.

Du coup, si on revient au cas de la cyclogenèse avorté, comme dit Simon, les modèles attendaient un vrai forçage de l’anomalie de basse couche liée à une advection chaude. C’est pourquoi les modèles la voyaient démarrer sur le bord est de l’anomalie de basse couche, chose beaucoup plus incertaine car très tributaire d’un certain forçage de basse couche. De même elle est moins « nourrie » par le tourbillon plus à l’ouest. En revanche l’anomalie était globalement très bien positionnée par rapport au jet, d’où le caractère potentiellement très dangereux qui compliquait encore plus la prévi.

Et du coup, j'en reviens au rôle possible du stratwarm dans tout ça.

Ensuite pour la relation avec le réchauffement strato … j’en sais pas trop grand-chose, je connais mal se domaine. Ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas d’action directe et que, d’un autre côté, cette cyclogenèse s’inscrit dans le contexte du réchauffement strato. Il ya surement certains liens indirects entre les ondes de grande échelle strato et ce qui a pu influencer à plus petite échelle les ondes troposphériques. Mais j’ai essayé de regarder un peu la chose …

Déjà, pour quelque bases, je repointe un message que j’avais écrit sur une autre partie du forum :

/index.php?showtopic=33645&st=1100&p=915634'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?show...;p=915634

Il y a un truc qui peut être important et que j’ai oublié de dire de lien c’est que généralement les ondes atmosphériques planétaires possèdent un certain déphasage vers l’est lorsqu’on descend de la haute stratosphère vers la basse stratosphère.

Voilà une petite chronologie que j’ai faite avec les cartes d’altitude géopotentielle à différents niveaux (50 hPa, 100 hPa et 300 hPa) et une dernière qui représente la hauteur de la tropopause :

1mpz7_mini.png 2dhl2_mini.png 3qvb9_mini.png

Juste une petite précision quand même, mais les cartes en noire ne sont pas très lisibles (mais c’est suffisant pour voir ce qui est nécessaire), mais c’est une projection polaire avec le pôle nord au centre et, attention, on voit l’Afrique et l’Europe en haut (je suis désolé, y’avait surement moyen de faire une représentation plus pratique, mais j’ai pas pris le temps de chercher …) et l’Amérique qui part vers la droite. La carte de la tropopause concerne le bassin Atlantique. Pour vous aider à mieux vous repérer je vous donne ici une carte plus grosse :

http://images.meteociel.fr/im/3729/86.217....4.8.45_btg4.png

http://images.meteociel.fr/im/5204/dtTheta...011000_mde2.jpg

Les données viennent de ces sites :

http://www.cdc.noaa.gov/data/gridded/reanalysis/

http://www.atmos.albany.edu/facstaff/rmctc.../animSelect.php

On note très bien que les ondes les plus courtes sont filtrées lorsqu’on est dans la stratosphère (50 hPa). J’ai commencé le 10 Janvier lorsque le vortex polaire stratosphérique était bien en place et je suis allé jusqu’au 26 janvier avec un pas de 2 jours à chaque fois.

Je vous laisse regarder, mais on peut retenir quelques points principaux :

1) Si on regarde les cartes à 50 hPa, le réchauffement strato se met en place très franchement du 10 jusqu’au 14 avec un vortex polaire très chahuté ; mais on note très globalement moins d’évolution du 14 au 22 alors que c’est la période intéressante pour la mise en place de la cyclogenèse qui nous concerne.

2) On a le décalage très visible sur les cartes colorisées de la tropopause, mais on le voit aussi sur les autres, d’un thalweg entre le 10 et le 20. Au début on le voit en haut à gauche, les 16 et 18 il passe au milieu de l’image et le 20 plutôt au milieu-gauche et toujours au nord (lien avec le vortex polaire). C’est ce que j’ai représenté sur cette image avec le cercle bleu :

4hiw7_mini.png

A 50 hPa, l’influence est bien plus légère mais on détecte quand même une extension du thalweg vers l’Europe, notamment le 20, c’est qu’on voit en comparant les cartes du 16 et du 20 :

5uja8_mini.png

3) Sur la carte à 50 hPa, on note le 24 un vortex polaire temporairement à nouveau mieux organisé, notamment au niveau de l’Atlantique et de l’Europe. C’est visible aussi sur la carte de tropopause où on remarque un comportement nettement plus zonal et moins fortement ondulé lorsqu’on compare avec les autres cartes. C’est ce qu’on voit sur cette image :

6spi3_mini.png

4) Associé au point 2) et le décalage de cette onde de très grande échelle, on note une très forte poussés des hauts géopotentiels associée à une poussée tropicale, sur le flanc ouest du thalweg vue dans le 2). Cette poussée est associée à une dorsale et des hautes valeurs de hauteur de tropopause qui apparaissent très lentement sur l’extrême gauche de la carte de tropopause entre le 10 et 20. C’est ce que l’on voit sur cette image dans les cercles rouges :

4hiw7_mini.png

Or, on le voit sur les cartes de géopotentiel (très bien pour les 2 premiers niveaux et même un peu –certes atténuée- sur celle à 50 hPa), cette dorsale s’effondre complètement entre 20 et 22. C’est ce que l’on voit ici :

7muv5_mini.png

De plus on note que cet effondrement à rongé le thalweg (axe bleu) plus à l’est. Ce même thalweg est aussi influencé par la dorsale Atlantique. Résultat notre thalweg est de plus courte longueur d’onde et file donc vers l’est (on le voit un peu avec le déphase de l’axe à 300 hPa le 22 en comparant avec à 300 hPa le 20 tandis qu’il y a moins de décalage entre ces deux jours pour les niveaux plus élevés) en servant de précurseur d’altitude pour notre cyclogenèse. On a ainsi formé notre anomalie d ‘altitude très franche.

Juste une petite remarque : le thalweg se met à filer vers l’ouest lorsque sa longueur d’onde diminue car il n’est plus en équilibre avec l’effet dit « bêta ». Si on prend un simple thalweg, la divergence qu’il produit en aval du flux avec les advections de TA et la convergence en amont le force à se décaler dans le flux. Mais on sait aussi que le paramètre de Coriolis varie en latitude, avec donc un TA globalement bien plus élevé en valeur absolu près des pôles que près de l’équateur. Et sur ce type de grande onde ça devient significatif. Autrement dit, là où le flux a une composante nord (en amont du thalweg) on a une advection positive de TA (donc divergence) par cet effet, et là on le flux à une composante sud (en aval du thalweg) on a plutôt une advection négative de TA. On en déduit que l’effet de la variation du paramètre de Coriolis est d’entraîner les ondes à l’opposé du flux. J’ai représenté ces deux effets bien séparé sur le schéma suivant (comme Sirius, tu n’aimes pas les trucs lié en météo, j’espère que là, avec ce net découpage, tu seras comblé ! ! lol) :

8cce7_mini.png

On remarque donc que les advections de l’effet bêta sont l’exact opposé de ce que produit les advections de TA lié à la vorticité du thalweg. Les ondes stationnaires correspondent à un équilibre de ces effets : dans ce cas le champ de TA et le champ de géopotentiel sont parfaitement superposés (iso-TA et isohypses confondues). Et lorsque la longueur d’onde est plus petite, la courbure du thalweg devient plus forte, le TA augmente aussi, tout comme les advections de TA liées à la courbure plus grande du thalweg : ces advections dominent celles de l’effet bêta : résultat un petit thalweg part dans le flux.

Par ailleurs, une augmentation du vent entraine une augmentation des advections de TA, ce qui là ne change rien (l’advection est plus forte tant pour l’effet de courbure que pour l’effet bêta. Mais c’est pas tout, lorsque le vent augmente le tourbillon augmente pour une courbure donnée, résultat le TA du à l’ondulation augmente et lorsque le vent augmente les advections de TA du à la courbure augmente plus vite que celle du à l’effet bêta : l’onde tend à partir dans le flux et l’équilibre est atteint pour des longueur d’onde plus grande. Ce qui se passe souvent et un peu ici aussi d’ailleurs, c’est que c’est pas forcément tout le thalweg qui part, mais souvent la pointe qui accélère davantage dans le flux car la pointe recueil d’avantage de tourbillon que l’ensemble du thalweg dans sa globalité qui est lui encore significativement influencé par l’effet Bêta. Bref tout ça c’était une (petite) parenthèse pour comprendre ce qui se passe, c’est un peu technique, si c’est pas clair je pourrai peut-être y revenir ultérieurement, mais peut-être sur un autre sujet.

On comprend donc pourquoi l’érosion du thalweg sur les bords, ce qui a modifié sa longueur d’onde mais moins son amplitude à permis sa migration vers l’est. En revanche le lien avec le réchauffement strato n’est pas évident. Même si on voit une réaction à 50 hPa, j’ai du mal à voir ce qui est cause et conséquence (tout est lié default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">). Mais là mon absence de réponse (si ce n’est que si y’en a une elle est probablement assez peu direct et plutôt faible) vient peut-être d’un manque de connaissances dans le domaine.

Voili-voilou … bonne lecture !

Et d’ailleurs, application direct d’une tempête très prévisible (pas dans le détail mais pour le risque) pour lundi soir et la nuit de lundi à mardi. Même si c’est pas aussi fort que Klaus, probablement encore quelques dégâts en perspective …

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Gros travail Christophe. Ton explication sur la localisation de la cyclogénèse par rapport à la zone barocline et son accélération qui permet de récupérer le tourbillon avant est très intéressante.

Si j'avais le pouvoir je t'embaucherai au CNRM default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Gros travail Christophe. Ton explication sur la localisation de la cyclogénèse par rapport à la zone barocline et son accélération qui permet de récupérer le tourbillon avant est très intéressante.

Si j'avais le pouvoir je t'embaucherai au CNRM default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Gros ravail en effet. Ca ne débouche pas sur une réponse évidente et simplissime, tant pis. de toute façon, les réponses simples sont devenues rares default_laugh.pngJe crois avoir saisi des bribes mais, honnêtement pas tout.

El tout cas, merci et je suis d'accord sur le fond avec Cotissois , ça serait dommage de ne pas utiliser cet enthousiasme et cette capacité d'analyse.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

Estofex modelmaps propose des cartes en test qui semblent reprendre la hauteur de la tropopause et le tourbillon de basses-couches.

On a accès à l'historique. On peut par exemple voir le cas Joris :

prévision du jeudi midi http://www.estofex.org/modelmaps/maps/2009...212/12_trop.png Situation potentiellement explosive !

analyse aproximative du vendredi minuit http://www.estofex.org/modelmaps/maps/2009...2300/0_trop.png Explosion ratée...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 8 months later...
Posté(e)
Saint-Quentin-la-Poterie (30)

J'ai bien vu que tu avais compris Sirius mais je j'apporte tout de même ces quelques schémas que j'ai fais aujourd'hui au cas où ça permet à d'autres lecteurs qui étaient en limite de suivi de mieux comprendre.

Sur cette première image, j'ai représenté un rapide de jet :

Diapositive1gax0_mini.png

Le but c'est d'expliquer d'où proviennent les forçages associés à ces rapides et de bien situer les zones de div/conv par rapport au rapide. Donc aussi de bien faire la différence avec la confluence et la diffluence qui sont bien différentes de la div/conv. La confluence c'est la convergence des lignes de flux (en entrée de jet donc) mais dont le bilan de masse (le vent en première approximation) peut être divergent si les advections de TA sont positives ou convergent dans le cas contraire.

En effet, un rapide jet se forme généralement par la présence d'une dorsale et d'un thalweg. Ils sont marqués respectivement par des axes négatifs et positifs de vorticité relative, donc respectivement par des basses valeurs ou des hautes valeurs de Tourbillon Absolu (TA). Or il y a une règle en météo qui dit, qu'en première approximation, les advections positives de vorticité génèrent de la divergence et les advections négatives de voticité de la convergence.

Plongé dans l'écoulement, on identifie bien sur le schéma 4 zones distinctes d'advection de TA (positives ou négatives) … et donc un quadripôle de div/conv.

J'espère que c'est plus explicite avec ce premier schéma.

C'est pourquoi la présence du dédoublement de jet fait exploser la divergence avec l'effet des deux rapides de jet qui s'ajoutent. C'est ce que montre le schéma suivant :

Diapositive2cua9_mini.png

Comme je l'avais déjà précisé dans un message précédent, c'est une situation qu'on voit pas mal dans les grosses cyclogenèses, car très favorable, mais qui assez peu présente de ce côté-ci de l'Atlantique. En effet, généralement on est en bout de course du jet, donc il est peu fréquent d'avoir un rapide de jet à l'est de la cyclogenèse sur l'est de l'Atlantique et ce type d'évolution à plutôt lieu sur l'ouest de l'Atlantique là où climatologiquement on est davantage au milieu du jet.

J'avais d'ailleurs montré précédemment que même la tempête qui avait touché les îles Britanniques la semaine précédente la notre n'était pas du à un dédoublement de jet. Et la plupart des cyclogenèses modérées qui nous concernent croissent principalement en sortie gauche du jet (noyau de div au nord-est du rapide de jet). Généralement les cyclogenèses qui croissent par dédoublement de jet (avec donc un appui significatif de la div du sud-ouest d'un rapide de jet) arrivent en fin de vie sur l'est de l'Atlantique, sauf de temps à autre où ça peut faire mal (1999 et 2009 notamment).

C'est donc ce que l'on voit bien sur ces cartes :

http://www2.wetter3....09012312_38.gif

(ici pour le balisage de la zone : http://images.meteoc...itive2_rdy1.GIF )

On voit bien le max de div entre les deux rapides de jet.

Associé à celle-ci :

http://www2.wetter3....009012312_8.gif

Elle représente les advections de TA. En effet on a vu que, dans la théorie, ce n'est pas véritablement la position dans le rapide de jet qui implique la divergence, mais c'est plutôt les advections de TA. Cette carte balise donc les zones que le modèle envisage comme réellement forcé.

Et du coup, je me suis amusé à la replacer au milieu du jet sur ce schéma :

Diapositive3qcl3_mini.png

Placé dans la carte du jet à 300 hPa, j'ai mi à l'intérieur de petit cadre blanc les forçages en advections de TA : les vrais forçages du modèle. On peut remarquer en suivant les lignes isohyspses noires qu'il est exactement à la bonne place (juste leur résolution est deux fois meilleures sur la carte des forçages). Et bien ça tombe nickel : le max d'advection de TA tombe parfaitement entre les deux jets et au niveau du max de div. Le modèle conceptuel marche vraiment bien (ouf, on est rassuré ! !). En fait c'est logique car le rapide de jet est forcé par des ondes (axe de thalweg et de dorsale) qui, plongées dans l'écoulement, forcent aussi ces advections TA.

Par contre, là où je voulais en venir, il est parfaitement faux de dire « La cyclogenèse va être très importante car les forçages d'altitude –advections positives de TA- sont prévues importants ET on se situe en sortie gauche de jet –par exemple-). Le « ET » ne convient pas car on regarde la même chose différemment (le forçage du modèle –advections de TA- et le forçage en s'identifiant au modèle conceptuel).

Voili-voilou … En espérant que ce soit suffisamment accessible !

Tout d'abord, chapeau concernant l'explication technique que tu nous donne.

C'est un des sujets les plus intéressants du forum concernant les tempêtes.

Je me pose une question, tes shémas sont très biens détaillés, on comprends facilement le mécanisme conv/div mais à quoi reconnaît on concrètement une ED ou une SG ou inversement. J'ai beau cherché, je n'arrive pas vraiment à reconnaître le bon positionnement.

Quelqu'un peut donner une explication? Je pense que ça en intéressera plus d'un ici.

Merci.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...