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Petite balade dans un monde un peu plus hivernal que Paris.


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Personne ne pense à aller dans le bois de St Cucufa à Rueil Malmaison, bizarre...

J'y avais relevé 20 cm en 2005, et ce n'est pas loin de Paris pour aller faire une balade.

Et oui il y en d'autres des endroits en IDF qui recueillent autant de neige qu'a Montmorency et qui offrent des paysages tout aussi beau si ce n'est plus! mais math est amoureux de cette forêt et comme on dit l'amour rend aveugle default_laugh.png
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Et oui il y en d'autres des endroits en IDF qui recueillent autant de neige qu'a Montmorency et qui offrent des paysages tout aussi beau si ce n'est plus! mais math est amoureux de cette forêt et comme on dit l'amour rend aveugle default_laugh.png

Mmmm dans les épisodes comme cela c'est surs les différences de neige sont du plutôt liès aux intensités local, et durée des pps ect...

Mais dans les cas ou c lié a l'altitude je pense que montmorency et les autres collines alentour s'en sortent bien mieux! et je ne penses pas que mon attrait pour elle me rende aveugle. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le mardi 9 décembre dernier par exemple la neige a tenu jusque samedi 13 décembre avec l'arrivé de pluies. Je ne suis pas surs que les autres coins aient aussi bien gardé pendant 5 jours! default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je penses vraiment que momo n'est pas commune en IDF et n'est pas représentative de la région et même les autre forêt, il y a un micro climat là. default_cat.gif

PS : par exemple pour les 5 mars 2005 j'ai mesuré facilement entre 10 et 20cm en forêt de montmorency et seuleument 5 à 15cm en forêt de senart! ou j'étais en stage alors.

Momorency garde bien mieux la neige! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Mmmm dans les épisodes comme cela c'est surs les différences de neige sont du plutôt liès aux intensités local, et durée des pps ect...

Mais dans les cas ou c lié a l'altitude je pense que montmorency et les autres collines alentour s'en sortent bien mieux! et je ne penses pas que mon attrait pour elle me rende aveugle. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le mardi 9 décembre dernier par exemple la neige a tenu jusque samedi 13 décembre avec l'arrivé de pluies. Je ne suis pas surs que les autres coins aient aussi bien gardé pendant 5 jours! default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je penses vraiment que momo n'est pas commune en IDF et n'est pas représentative de la région et même les autre forêt, il y a un micro climat là. default_cat.gif

PS : par exemple pour les 5 mars 2005 j'ai mesuré facilement entre 10 et 20cm en forêt de montmorency et seuleument 5 à 15cm en forêt de senart! ou j'étais en stage alors.

Momorency garde bien mieux la neige! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ah oui le moindre relief est de toute façon plus froid que les plaines alentours, c'est le cas pour Montmorency mais aussi tout les plateaux d'IDF>150m ou autre revers de cuesta orientés plein nord.

Par exemple ici je vais souvent du côté de Mondeville, c'est un village au bout d'un plateau "culminant" à 150m d'altitude j'y ai relevé des hauteurs comparable à la forêt de Momo en 2004, il y en avait même plus en 2005 (mais c'est parceque le front avait stagné plus lgtps sur le sud de la région) mais aussi cette année lors des petits épisodes de décembre. La neige y resiste aussi longtemps en particulier sur les rebords boisées du plateau.

C'est ce que je connais ic.,i mais il y en partout en IDF, on a l'impression que le coin que l'on connaît est le mieux placé parcequ'on a les yeux fixés dessus, c'est humain default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Concernant la fôret de Senart tu ne peux comparer celle-ci se situe 100m plus bas que Montmorency il n'y a aucun relief, de plus c'est une forêt très urbanisée sur ses franges Nords Ouest et Est (tout comme Momo remarque)

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ok thib! c'est vrai je connais moins les autres massif > 150m! interessant ce que tu dis.

Il me semblais aussi que montmorency étant une vaste foret "d'altitude" et bien cela augmentait l'effet "froid" et "maintien de la neige au sol", plus que les autres forets/collines plus petite et un peu plus basse aussi. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Par exemple aussi même en montant sur la forêt il m'arrive de voir une net différence entre 150m et au dessus dans la foret! default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Comme par exemple en 2004 ou encore le 10 décembre dernier.

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ok thib! c'est vrai je connais moins les autres massif > 150m! interessant ce que tu dis.

Il me semblais aussi que montmorency étant une vaste foret "d'altitude" et bien cela augmentait l'effet "froid" et "maintien de la neige au sol", plus que les autres forets/collines plus petite et un peu plus basse aussi. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Par exemple aussi même en montant sur la forêt il m'arrive de voir une net différence entre 150m et au dessus dans la foret! default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Comme par exemple en 2004 ou encore le 10 décembre dernier.

Tu as raison sur le fait que cette forêt est située sur une sorte de plateau dont l'altitude varie entre 180 et 200m et donc plus froide. J'ai une hypothèse, si les effets de l'altitude (ils doivent bien rigoler les mecs de RA et du SE en lisant le poste default_laugh.png ) peuvent être "spectaculaires" en forêt de Momo c'est d'une part que la différence avec les plaines environnantes est d'un peu plus de 100m mais surtout que celles-ci sont relativement urbanisées.

Donc si tu ajoute la différence de température due à 100/150m de différence d'altitude associée à la différence liée à l'effet urbain entre plaine urbanisé et le plateau fait de forêts et d'espaces agricoles, on se retrouve sans doute avec des différences assez importantes sur un espace relativement restreins. Ce sont ces différences importantes qui sont marquantes. Les autres espaces semblables climatiquement à la forêt de Momo ont des différences climatiques sans doute moins marquées avec leurs environnements immédiat on les remarques donc moins.

Voilà aucune valeur scientifique juste une hypothèse default_cat.gif

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Posté(e)
Cournon (2km La Gacilly) Est Morbihan Alt 10 m

Dans le genre coin intéressant pour la neige, il y aussi la forêt de l'Hautil qui culmine à 191 m, du côté de Triel sur Seine, Menucourt. J'essayerai d'y prendre quelques photos un jour default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Mais c'est une forêt dangereuse, en raison d'anciennes carrières souterraines default_ermm.gif

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Posté(e)
Melun (surtout), montois (Donnemarie-dontilly) dans l'Est 77 (parfois)

Mais c'est une forêt dangereuse, en raison d'anciennes carrières souterraines default_ermm.gif

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sinon ouai ballade sympa mercredi la haut dans la neige! toujours une atmosphère sympa

merci pour les tofs math default_rolleyes.gif

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Dans le genre coin intéressant pour la neige, il y aussi la forêt de l'Hautil qui culmine à 191 m, du côté de Triel sur Seine, Menucourt. J'essayerai d'y prendre quelques photos un jour default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Mais c'est une forêt dangereuse, en raison d'anciennes carrières souterraines default_ermm.gif

default_blink.png ???!

Philippe nous en dira peut-être un peu plus si il passe par la? mais il me semble que montmorency a aussi état exploité au niveau sous terrain? et qu'il y a quelques galeries ou des trucs comme ca?

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Voilà voilà les photos ont un peu tardé mais je n'ai pas eu le temps de les transférer jusque maintenant. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Donc voila les photos de la forêt, de dimanche, lors du dernier jour de "vrai" froid! Une petite balade de 3 heures en dehors des sentiers fréquenté par les promeneurs du dimanche. default_wub.png

Je n'ai encore pas eu de bol, le soleil a été légèrement gêné par un voile d'altitude!

Dimanche 11 janvier :

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Voila voila! Franchement lorsque l'on voit ca et que l'on se promène dans ce cadre, cette passion pour cet or blanc ne peut que s'entretenir et s'amplifier! C'était vraiment "kiffant" (même mieux que ca, je ne trouve pas les mots) de ce promener sur cette neige craquante sous le soleil d'hiver! Et ca donne quand même la larme à l'œil de ce dire que ce n'est pas gagner de voir cela ici et qu'en plus tout cela est en train de disparaitre à l'heure ou j'écris ces lignes. Vraiment quelle dommage! default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je ne demande pas des -10° tous les jours mais des petits -2° pour garder tout ca et des nouvelles chutes de neige sous 0° pour entretenir au minimum cette couche et surtout l'augmenter! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Aller j'essaie de me remotiver pour l'hiver mais c'est dur là! J'espère quel va nous revenir nous voir cette dame blanche avant début mars (un peu à la style février-mars 2005 cela serait fort sympa default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">).

Bonne semaine.

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On a l'impression qu'il y a plus de neige qu'en forêt de Rambouillet et tout cela a-t-il fondu aujourd'hui?

En fait vu les altitudes de la forêt de Rambouillet que tu as donné et la surface, je pense que la forêt de Rambouillet garde moins bien la neige. Au départ il devait surement y en avoir autant mais les journée de dégel de jeudi et dimanche + le soleil omniprésent ont dûs avoir plus d'impact en dessous de 150m qu'au dessus!

Sinon pour aujourd'hui je n'en sait rien! peut-être que quelqu'un du coin passera ici pour nous le dire?

Je dirais que vu le minimum de flotte qui est tombé qu'il ne doit plus rien avoir (mais peut-être que quelques plaques résistent comme je l'ai lu dans le topic suivi pour d'autres secteurs franciliens).

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  • 3 weeks later...

Mercredi 4 février :

Restes de neige de l'épisode du lundi 2 février apportant jusque 7 cm en IDF. Aujourd'hui il ne reste plus que des traces à 1cm de neige bien gelée! Il faut s'entrainer de courir sur tout type de terrain et bien là je viens d'inaugurer la courses sur de la neige patinoire. default_laugh.png Je dirais qu'au dessus de 150m 70% de la foret est encore recouverte de microtraces à 1cm (voir vraiment 2cm pas ci par la). default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Et pour le fun la belle couche chez moi à 7h30 du matin lundi. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Belles tofs,il reste pas mal de neige dans cette forêt default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> ,ici en tout cas il n'y en a presque plus,au fait,elle est ou déjà cette forêt?

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Posté(e)
Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Belles tofs,il reste pas mal de neige dans cette forêt default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> ,ici en tout cas il n'y en a presque plus,au fait,elle est ou déjà cette forêt?

Dans le Val d'Oise au pied de Montmorency, Saint Prix, Saint leu la foret, Taverny etc..Elle a l'avantage de "l'altitude" de 180 a 200 mètres en moyenne avec des vallons a 140 mètres, on a l'impression d'être dans un petit massif.

Philippe

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  • 3 weeks later...

[quote name='math92' date='8/01/2009 - 00:16' post='903978

Mercredi 7 janvier 2009

Tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency)

:

Photo A (perdue au fond d'un bois oublié, la tourbière n°2)

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Photo B (le chemin des Fonds, à gauche la tourbière n°3, à droite la tourbière n°2)

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Photo C (vue du chemin des Fonds, la tourbière n°2: un paysage de Sibérie)

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Photo D (végétation basse dans la tourbière n°3)

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Photo E (l'endroit le plus froid du TAF: la partie peu boisée de la tourbière n°3)

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Photo F (ruisselet sur le chemin des Fonds)

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Photo G (le ruisselet au chemin des Fonds: l'eau phréatique, "tiède", gèle difficilement)

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Photo H (au loin: la tourbière n°2)

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[/quote]

Math bonsoir, voici quelques-unes des photos que tu as prises l'après-midi du 7 janvier 2009 en forêt de Montmorency. Ces photographies sont de "math92".

Elles montrent bien comment se présente la tourbière de la Cailleuse, au fond d'un trou à froid (TAF).

Durant la nuit précédente, il y avait du vent sur place, comme l'a montré Philippe ("psncf"), qui est descendu au fond du TAF pour observations: la température n'est, de ce fait, en absence de stagnation d'air froid, descendue que jusqu'à -15,8°C à sa sonde amateur à l'air libre. Certes c'est froid. Mais il peut faire encore beaucoup plus froid, si certaines conditions sont réunies.

Cette nuit-là, en forêt de Montmorency, toutes les conditions étaient réunies pour produire un froid intense dans ce TAF, sauf l'absence de vent, malheureusement. Sinon, ce serait descendu sans doute au-dessous de moins vingt degrés, comme cela arrive de temps en temps.

Il faut noter en effet que de décembre 1970 à juillet 1997 j'observe au fond du TAF à l'air libre au moins dix températures minimales journalières égales ou inférieures à -18°C (voir à ce propos: décembre 1970, janvier 1979, janvier 1985, février 1986, janvier 1987 et janvier 1997) et même quatre égales ou inférieures à -20°C (notamment trois en janvier 1985). Résultats non encore divulgués.

Merci Math pour tes photos.

Marc.

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Bonjour, Philippe ("psncf"), je réponds ici à ton message du 17/02/2009 14:06 sur "suivi du temps en Ile-de-France en février 2009", puisque je ne puis continuer de poster sur ce sujet et que le sujet ouvert par Math ("math92") sur la forêt de Montmorency est approprié pour des posts concernant aussi la tourbière de la Cailleuse, dont nous discutions jusqu'alors, toi, Math et moi-même des particularités climatiques dues à sa situation au fond d'un trou à froid.

Philippe, je cite ici le contenu de ton message, que je divise en paragraphes auxquels je réponds:

"Je me suis rendu à la tourbière en empruntant le chemin des Fonds, je n'ai pas remarqué de baisse de température particulière au fur et à mesure de mon déplacement dans les tréfonds du chemin des Fonds".

Ce soir du 6 janvier 2009: absence de stagnation d'air froid dans le haut vallon de la Cailleuse.

"Sur place je constate une brise avec quelques rafales suffisamment fortes pour bien faire bouger les branches des bouleaux, la température observée laissait supposer que la chute serait terrible dès que le vent se calmerait".

A 20h30, au fond de la cuvette de la Cailleuse, il y a donc pas mal de vent, bien que cet endroit fort encaissé soit peu sensible à l'anémométrie régionale (effet d'abri). Ceci montre la force du souffle du "Moscou-Paris" qui règne ce soir-là au-dessus des plateaux et qui arrive à agiter notablement les arbres du TAF.

Plus tard, le vent ne s'est pas calmé. De ce fait, la température du TAF n'a pas pu s'effondrer par stagnation d'air froid. Résultat: une température minimale de seulement -15,8°C.

"Cette nuit-là il n'y avait pas d'inversions, en témoignent les valeurs de -12°C à -13°C relevées à 850 hpa".

Ceci indique que la température était bien basse à l'altitude de 1500m. Pas d'air doux à cette altitude au-dessus d'IDF évidemment: la langue d'air froid est très épaisse, mais, malheureusement pour la stagnation, très agitée.

"Par contre j'ai observé deux autres cas où le frigo a fonctionné, ce furent les nuits du 8 au 9 et du 9 au 10 avec une inversion très nette, au thermomètre de ma voiture la température était plus élevée de 3°C à la butte des Pins Brûlés qu'au chemin des Fonds en contrebas du Faisan Doré, je sentais le froid qui me saisissait à chaque fois que je progressais vers la dépression, il n'y avait pas de vent, le ciel était parfaitement limpide, pourtant le lendemain matin la température était relativement décevante avec -13,1°C le 9/01/09 et -12,9°C le 10/01/09 contre -10,7°C et -11,1°C dans mon jardin à l'air libre".

Deux belles nuits d'inversion thermique entre les plateaux et le TAF de la Cailleuse et de stagnation d'air froid dans celui-ci. J'aurais aimé y être pour ressentir cette accentuation du froid. Ces deux fois-là le frigo a réellement fonctionné à merveille, semble-t-il. Pour terminer on a l'impression que tu habites dans un TAF.

"Voici le résumé de ma modeste contribution sur les expériences que l'on a tentées Math et moi-même durant cette vague de froid.

Philippe".

Merci à toi, beau témoignage.

J'aurais aimé être de l'équipe sur le terrain.

Marc.

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Citation (babe 12/11/2006-12:51 sur "Trous à froid en France").

"En idf il y a également des trous à froid, situés à 20/25km du centre de Paris, entre 150 et 200m d'altitude, près de forêts.

Dans certaines conditions synoptiques (absence de vent, ciel clair...) il peut y avoir 6/7°C de différence entre par exemple Toussus-le-Noble et Paris intra-muros.

La différence record est de 14°C en moins de 50km en 1974 je crois (?)".

Tout ceci est bien vrai et je peux en témoigner, par un bel exemple.

A la tourbière de la Cailleuse, située à 139m d'altitude au fond d'un trou à froid de la forêt de Montmorency, la température hors abri à 1m70 au-dessus du sol est descendue jusqu'à -20°C durant la nuit du 30 au 31 décembre 1970, alors qu'elle n'est descendue que jusqu'à -10°C au sommet de la butte voisine des Pins Brûlés (altitude 191m) (: forte inversion thermique); mais aussi, la température sous abri n'a atteint que -10°C au Bourget et -7°C à Paris-Montsouris.

Il est vrai que cette longue nuit-là, une dizaine de centimètres de neige fraîche recouvrait la forêt de Montmorency, qu'il n'y avait pas de vent et que le ciel s'était complètement éclairci en fin de soirée après la neige: de longues éclaircies avec un ciel noir rempli d'étoiles furent interrompues par quelques brefs passages nuageux.

Personne ne l'a appris à l'époque. Ce TAF était alors à peu près inconnu; sauf de moi, mais aussi de mes proches qui avaient la patience d'écouter des récits qui ne leur disaient évidemment rien. Il l'est resté jusqu'à la publication de ces résultats à "La Météorologie" en 1979. Ensuite ces recherches, d'ailleurs initiées avant les années 70, alors que j'avais moins que vingt ans, et encouragées par divers scientifiques, comme le climatologue P. Pédelaborde et le biologiste M. Bournérias, entre autres, se sont poursuivies jusqu'au milieu des années 80 (mon départ en Alsace).

Voir, à ce propos, mes commentaires sur le "Suivi du temps en Ile-de-France" de décembre 2008 et celui de février 2009, que j'aimerais déplacer sur un topic plus pertinent, concernant la climatologie de la forêt de Montmorency (Val d'Oise). Je vous invite aussi à y consulter les commentaires de mes confrères Math ("math92") et Philippe ("psncf"), qui se sont beaucoup intéressés à ce TAF, mais aussi m'invitent vivement à déménager mon hors sujet.

Voir aussi le sujet titré: "Les trous à froid en France", sur le forum: "Climatologie". Je serais enclin à y poster.

Jean-Marc Chipoulet, dit "Marc".

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(Citation ('math92' 12/11/2006-13:32 sur "Trous à froid en France"):

"Salut Babe, je pense que tu parles du jour où il faisait -10°C à Roissy et +10°C à Orly. Non? C'est vrai que ce devait être spectaculaire, mais cela n'est pas dû à trou à froid ou je ne sais quoi, mais à une descente polaire bien costaude. D'ailleurs 30 minutes plus tard il faisait aussi -10°C à Orly. J'aimerais bien vivre ça".

J'ai suivi cela en Ile-de-France: advection d'air polaire (vague de froid sensu stricto) occasionnant en un lieu une chute spectaculaire de la température dans le temps, mais aussi à un moment donné des différences considérables entre des stations éloignées de seulement quelques dizaines de kilomètres.En forêt de Montmorency, ce qui était surprenant au début de l'offensive du froid était cette lutte incessante entre l'air absolument glacial qui poussait du nord et l'air très doux qui résistait à cette poussée. Un va-et-vient de l'un et de l'autre: le thermographe sous abri au fond du TAF de la Cailleuse l'a parfaitement enregistré au cours d'une nuit (celle du 30 au 31 décembre 1978) où il y eut beaucoup de vent et des sautes brutales de température: hausse subite de +3°C à +7°C, palier vers +8°C, puis chute de 8°C en 2 heures!

A l'occasion de l'installation définitive de l'air froid il s'est mis à geler, dès lors la pluie s'est mise à produire du verglas, puis elle s'est changée peu à peu en neige.

31/12/1978: http://img27.imageshack.us/img27/1296/001uw.jpg

Au cours de la nuit suivante le ciel s'est éclairci. Alors la température a accentué sa chute pour atteindre sous abri -16,3°C et au thermomètre min-max à l'air libre -16,7°C.

01/01/1979: http://img27.imageshack.us/img27/5193/002gd.jpg

Sur place la chute fut donc vertigineuse lors de cette invasion d'air polaire.

Il a fallu attendre quelques jours pour que le TAF produise de nouveau de telles températures.

En effet au cours d'une nuit de rêve, marquée sur place par la stagnation d'air froid, la température descendit un peu plus bas encore: jusqu'à -17,1°C sous abri et -17,9°C à l'air libre. C'était vers la fin de la nuit du 5 au 6 janvier 1979.

06/01/1979: http://img27.imageshack.us/img27/152/003lw.jpg

Edit 04/02/2010 = Temps utilisé: TU. Ajout de liens (thermographe).

Marc.

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Photo Philippe ("psncf")

tourbiere005ku2.jpg

Voici le panneau qui renseigne sur la tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency). Cette photo a été prise par Philippe ("psncf") en décembre 2008. Comme à l'écran on a du mal à lire le texte, voici une copie de celui-ci, que j'ai pu déchiffrer en zoomant sur la photo:

......................................

"

LA TOURBIERE DE LA CAILLEUSE"

Classée en réserve biologique dirigée (RBD) en 1980, d'une surface de 12,40 hectares, la tourbière de la Cailleuse fait partie, avec la RBD du Nid d'Aigle (9,40 ha), d'un vaste complexe humide de 41,80 hectares. Ce biotope unique de plus en plus rare en région parisienne, est un milieu naturel remarquable, fragile, à forte valeur patrimoniale.

La bonne dynamique de cet écosystème est tributaire de l'eau, élément naturel indispensable à la survie de certaines espèces comme les sphaignes, inféodées plus particulièrement à ce type de milieu.

La sphaigne est une plante vivace qui se développe dans l'eau, s'allonge sans arrêt "par le haut" tant que la station lui demeure favorable: elle a la particularité d'acidifier le milieu et autre élément fort, cette plante possède une très forte capacité à retenir l'eau.

Le processus de décomposition, très lent, de l'ordre de un à quelques millimètres par an, est lié à l'absence d'oxygène dans un milieu saturé en eau bien souvent stagnante: elle forme donc en phase finale une véritable roche fossile végétale, la tourbe, utilisée, encore de nos jours, comme combustible.

Véritables archives millénaires, les tourbières se sont formées il y a environ 12000 ans après le retrait de la dernière glaciation (Würm): l'étude de la tourbe, prélevée par carottage permet de retracer les variations climatiques d'un endroit donné par l'examen des pollens retrouvés (palynologie).

Cette tourbière à sphaignes est associée à un microclimat particulier, étudié précisément par M. CHIPOULET en 1979; le fait le plus marquant de cette étude: le scientifique relève plus de 120 jours par an de gel en moyenne au-dessus de la tourbière, alors que la station météo du Bourget en enregistre seulement une cinquante.

Aussi, pour conserver en l'état le potentiel génétique de cette réserve, des travaux d'amélioration et de rénovation ont été entrepris pour le maintien, le développement, voire la recherche d'espèces floristiques rares: Drosera rotundifolia (disparue depuis 1980), Eriophorum polystachion, Menyanthes trifoliata, Osmunda regalis, Blechnum spicant...

Ce biotope tourbeux, très spécifique, abrite insectes, papillons (Apatura ilia, Callimorpha quadripunctata) ou libellules (Cordulegaster boltonii, Orthetrum coerulescens) qui bien souvent se reproduisent sur ce type d'habitat. Ces invertébrés, établis sur des milieux "extrêmes", aux conditions de vie très réduites, sont classés en espèces déterminantes ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique).

On ne peut oublier reptiles et batraciens parfaitement intégrés à ce type d'écosystème; on notera la présence de la vipère péliade (Vipera berus), de la couleuvre à collier (Natrix natrix) ou du lézard des souches (Lacerta agilis), plus rare.

Afin de créer une dynamique et un équilibre à ce cortège d'insectes, de plantes, il a été nécessaire de réaliser quelques petits travaux de mise en lumière: par le cernage de quelques arbres dépérissants et dans un même temps, en traitant mécaniquement par cisaillement, les rejets de bouleaux, d'aulnes et de saules sous le fil de l'eau.

Le cernage est l'opération qui consiste, à bloquer la circulation de la sève, et à maintenir sec sur pied des arbres sans valeur marchande mais véritables supports naturels pour l'entomofaune, l'avifaune et les chiroptères. Par ce procédé, le milieu naturel n'est pas perturbé ou détruit par le passage des tracteurs de débardage; cette opération évite donc le prélèvement d'une certaine quantité d'eau: nous diminuons ainsi l'évapotranspiration et favorisons la remontée de la nappe aquifère.

En complémentarité, nous avons positionné deux "seuils" ou petits barrages naturels en argile marneuse capables de maintenir des réserves hydriques en période de sécheresse.

Cette remontée du plan d'eau nous permet de lutter, contre l'envahissement de la fougère aigle et la reprise des rejets ligneux récemment extraits du site.

Retenir l'eau étant notre premier objectif, nous avons également implanté 3 "gouilles" ou petites mares afin de créer, renouveler ou réveiller des milieux naturels trop longtemps fermés, inaptes au développement des espèces en dormance.

Sur ces petits placeaux expérimentaux observés régulièrement par un comité de suivi écologique composé de quelques scientifiques du Muséum, nous commençons à découvrir des résultats prometteurs: les rejets et la fougère aigle sont stabilisés, la linaigrette (Eriophorum), se développe et refleurit, les odonates (libellules) occupent tous les milieux ouverts, une nouvelle biodiversité s'installe...

Toutes ces actions ont été choisies, implantées sur des milieux improductifs commercialement, mais très riches par leurs multiples écosystèmes retenus sur la liste de la directive habitat:

-La lande humide à Erica tetralix ou bruyère à 4 angles.

-La lande sèche.

-La tourbière acide à sphaigne.

-La forêt tourbeuse à bouleau.

Notre gestion, nos efforts se sont concentrés sur une petite surface de 2 hectares; un premier suivi floristique établi en 2004 avec cartographie va nous permettre de suivre, noter, l'évolution des zones travaillées et d'adapter les techniques utilisées.

PROMENEURS.

Aidez-nous à préserver la biodiversité et l'écosystème unique de cette tourbière, excellent régulateur naturel de l'eau au cours des saisons. Observez cette zone humide sur la périphérie, milieu stabilisé: ne marchez pas sur le sol tourbeux, souvent inondé, instable et spongieux formé de sphaigne. Le danger existe pour vos enfants.

Ne cueillez, n'arrachez ou ne prélevez aucune plante de ce biotope classé au plan national, et ne jetez aucun déchet susceptible de défigurer le site. MERCI

Dominique VARDON ONF

......................................

Marc.

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tourbiere005ku2.jpg

Citation (taf95 17/12/2008-16:21 sur sujet: "Suivi du temps en Ile-de-France, décembre 2008").

Bonjour, Philippe ("psncf") et Math ("math92").

Voici quelques rectifications au sujet du thermomètre min-max utilisé pour mes études sur le climat de la tourbière de la Cailleuse.

Le début de la période d'enregistrement est le 14 septembre 1972, date de l'installation de l'appareil. Le dernier relevé de température actuelle et de températures minimale et maximale eut lieu le 12 juillet 1997 et non aux alentours de l'année 2002.

Pour cette sentinelle thermique la période d'enregistrement n'est donc pas de trente ans, mais d'à peine vingt-cinq ans, puisque courant du 14/09/1972 jusqu'au 12/07/1997.

A ma visite suivante, le 18 décembre 2000, je n'ai plus trouvé l'appareil, ni l'arbre qui le portait, d'ailleurs. Tout avait disparu à l'occasion, je suppose, de travaux forestiers de restauration de la tourbière. Il faut dire qu'au moment de mon dernier relevé, celui de 1997, l'arbre, un bouleau, était déjà réduit à une souche: pourrie, tronquée à deux mètres du sol, prête à s'effondrer.

Par ailleurs, voici les résultats, encore non divulgués, des cinq derniers relevés du thermomètre min-max installé dans le trou à froid de la tourbière de la Cailleuse. Je choisis de mettre en relief les températures minimales, puisqu'il s'agit d'un TAF, à côté des températures maximales:

Période du 01/10/1985 au 26/12/1986, -18,2°C et +34,5°C. Minimum en février 1986?

Période du 26/12/1986 au 07/11/1987, -18,7°C et +34,5°C. Minimum en janvier 1987?

Période du 07/11/1987 au 21/01/1989, -13,9°C et +32,6°C. Minimum en ?

Période du 21/01/1989 au 25/06/1994, -17,0°C et +36,0°C. Minimum en février 1991, le 07?

Période du 25/06/1994 au 12/07/1997, -18,7°C et +34,4°C. Minimum en janvier 1997, le 01?

Avez-vous une idée précise sur les dates auxquelles les minimales ont eu lieu? (cf. mes points d'interrogation)

Bonne lecture.

Marc.

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Mmmm dans les épisodes comme cela, c'est sûr, les différences de neige sont dues, plutôt liées, aux intensités locales, et à la durée des précipitations etc...

Mais dans les cas où c'est lié à l'altitude, je pense que Montmorency et les autres collines alentour s'en sortent bien mieux! et je ne pense pas que mon attrait pour elle me rende aveugle. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Le mardi 9 décembre dernier par exemple la neige a tenu jusque samedi 13 décembre avec l'arrivée de pluies. Je ne suis pas sûr que les autres coins aient aussi bien gardé pendant 5 jours! default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je pense vraiment que momo n'est pas commune en IDF et n'est pas représentative de la région et même les autres forêts, il y a un microclimat là. default_cat.gif

PS : par exemple pour le 5 mars 2005 j'ai mesuré facilement entre 10 et 20cm en forêt de montmorency et seulement 5 à 15cm en forêt de Sénart! où j'étais en stage alors.

Montmorency garde bien mieux la neige! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

C'est indiscutable, c'est indéniable. Math n'a pas inventé. Il suffit d'aller sur place faire les observations. C'est près de Paris, ce n'est pas dans l'Oural.

A diverses époques, j'ai pu moi-même faire des observations semblables à celles récentes reportées par Math. Et même déjà fin des années cinquante-début des années soixante. Précisément entre la rentrée de 1959 et l'été de 1962. Et comment donc?

A cette époque, j'étais gamin; on m'avait dégagé avec mon frère dans un collège de Picardie. Alors une fin de semaine sur deux je faisais l'aller-retour entre collège, à Beauvais et maison familiale, à Saint-Leu-la-Forêt. Le trajet était divisé en deux parties. D'abord en voiture: traversée de la forêt de Montmorency puis plaine de France jusqu'au carrefour de la Croix-Verte près de Moisselles. Je haïssais ce carrefour... en plus la nuit c'était lugubre. Il fallait monter dans le car où étaient montés des internes parisiens et qui ensuite faisait le ramassage de franciliens et de quelques picards, avant d'atteindre Beauvais, via Persan et Noailles.

Les hivers de ces années-là, la neige au sol n'était pas rare en Ile-de-France. Alors durant plusieurs des trajets effectués en saison froide, j'ai pu voir quelque chose de surprenant.

Au départ des coteaux de Saint-Leu, il n'y a pas de neige au sol. La route de Chauvry monte. La traversée de la forêt de Montmorency est engagée. On atteint le plateau. On aperçoit désormais par endroit un peu de neige en bord de route, mais cette vision s'accentue au cours de la descente du pas des Pins Brûlés au Faisan Doré, où le paysage est tout blanc. Puis on monte sur l'autre côté du vallon, et alors la neige se fait plus rare en bordure de route, alors qu'on retrouve de l'altitude avant d'arriver sur le plateau. Ensuite pas de neige vue au bord de la route durant le restant du trajet, qui se termine à Beauvais après des dizaines de kilomètres parcourus, bien que celle-ci passe par des altitudes appréciables lors de la traversée des collines du Thelle, notamment à Sainte-Geneviève, peu avant cette grande descente rectiligne qui aboutit dans le fond de la boutonnière du pays de Bray.

Cette observation, je l'ai faite, dans ce sens, mais aussi dans l'autre, plusieurs fois.

Alors, en fonction du temps, je pouvais prévoir que je trouverais de la neige ici, au coeur de la forêt de Montmorency, dans ce que j'appelais alors les "bas-fonds", et nulle part ailleurs sur la ligne.

Dans ces années-là, j'étais encore loin d'apprendre l'existence d'une tourbière: la tourbière de la Cailleuse, située au fond d'un trou à froid, en forme de bassin, perdu dans ces "bas-fonds" à l'époque oubliés de tous. Je les connaissais encore très mal pour y être rarement descendu. La tourbière, je l'ai vue pour la première fois, plus tard, au cours d'une balade en forêt en compagnie d'un voisin promenant son chien, dont j'ai déjà parlé.

De telles observations sont toujours faisables aujourd'hui, comme il y a quarante ans. Il suffit d'aller observer au bon moment. Comme fait Math.

J'ai signalé cette originalité dans plusieurs articles, déjà anciens. Mais c'est toujours valable. Le climat de la forêt de Montmorency est spécial; c'est dû à l'altitude appréciable mais aussi au sous-sol sablonneux, isolant thermique qui par temps clair permet à la surface du sol de s'échauffer rapidement le jour mais encore de se refroidir rapidement la nuit, comme à Fontainebleau. Lisez un peu les travaux de Pierre Doignon à ce sujet, avant de mettre en doute ce qu'on dit sur Montmorency.

Marc.

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  • 1 month later...
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Neubois (Bas-Rhin)

Sphaigne :

p1030805xc3.jpg

Photo "math92".

Bonjour.

Voici une photo que Math a prise le 3 janvier 2009 à la Tourbière de la Cailleuse. Il s'agit du tapis de sphaignes qui recouvre la tourbière.

Dans mon article Connaissance et sauvegarde de la tourbière de la Cailleuse (Forêt de Montmorency, Val d'Oise). Pour la création d'une réserve naturelle, paru en 1981 au Bulletin de l'Association des Amis des Forêts de Montmorency, L'Isle-Adam et Carnelle (AFOMIC), N°2, pp. 16-26, j'écris ceci:

"Dans la tourbière de la Cailleuse, les Sphaignes, disposées côte à côte, forment une carpette verte continue où alternent les replats, les bosses et les creux."

"Le fonctionnement des Sphaignes, groupe spécial de Mousses, est remarquable. Plantes molles d'environ un centimètre de diamètre et vingt centimètres de long, formées d'une tige bordée de feuilles, elles contiennent, grâce à des cellules spéciales, les hyalocystes, petits sacs troués de pores, une masse d'eau égale à quarante fois leur masse sèche. Desséchées, elles ont la consistance du coton et sont utilisées par les Indiens pour soigner leurs blessures. Les Sphaignes, grâce à des pigments chlorophylliens disposés dans des cellules spéciales, les chlorocystes, captent l'énergie solaire et fabriquent leur propre matière. Elles croissent par leur bourgeon apical, tandis que leur tige est rongée vers le haut par la mortification en absence de lumière et se tourbifie à l'abri de l'air. De plus les Sphaignes produisent des complexes organiques à caractère acide et antibiotique (bactéricides) qui empêchent la putréfaction des débris végétaux."

A propos du peuplement de sphaignes, voir deux articles anciens:

L'un, de F. A. Camus Excursion bryologique à la tourbière de la Fontaine du Four (forêt de Montmorency), paru en 1892 au Bull. Soc. Bot. Fr., t. 39, pp. 171-179.

L'autre, de G. Bimont Excursion bryologique à la tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Seine-et-Oise), paru en 1945 dans Extr. Rev. Bryol., t. XV, pp. 114-117.

Extraits de Camus: "Le 20 mars dernier, le hasard d'une promenade me conduisit dans une petite tourbière, située entre Saint-Leu et Chauvry, qui paraît avoir été peu visitée. La présence dans cette tourbière de six espèces de Sphaignes, dont deux nouvelles et une très rare pour les environs de Paris, la présence de plusieurs autres Muscinées également intéressantes, soit dans la tourbière même, soit aux alentours, m'engagent à la signaler à l'attention des bryologues. Puis la localité est restreinte; des travaux d'assèchement et l'enlèvement trop fréquent de Sphaignes, pour le compte des horticulteurs de la région, entraîneront à bref délai des modifications incompatibles avec la richesse de formes de Sphagnum qu'on y trouve actuellement. D'ici à quelques années, plusieurs d'entre eux auront probablement disparu."

"L'existence près de Paris du Sph. Girgensohni, qui jusqu'ici n'a été signalé en France d'une façon certaine que dans la zone montagneuse, présente un certain intérêt au point de vue de la géographie botanique. Malheureusement la plante n'a plus que peu de temps à vivre à la Fontaine du Four. Sa gracilité prouve qu'elle souffre, et son extrême rareté montre qu'elle succombe dans la lutte avec les Sphaignes qui l'entourent."

Extraits de Bimont: "Une de nos premières visites a été pour une tourbière de la Forêt de Montmorency explorée en 1892 par le Dr Camus."

"Dans son récit, le Dr Camus mentionnait six espèces de Sphaignes; nos recherches poursuivies jusqu'à ce jour nous permettent d'en citer quatorze dont le rare Sphagnum Russowii Warnst., découvert en 1933."

"Nous prenons la route des Fonds, à gauche, et à 70 mètres environ de la route de Chauvry, nous sommes à la tourbière.

En réalité, nous avons affaire le long de la route des Fonds à trois petites tourbières situées dans un vallon de peu d'étendue, s'étendant sur une longueur de 700 mètres.

Chaque tourbière possède des espèces caractéristiques, c'est ainsi que le Sphagnum Russowii est cantonné dans la deuxième et ne se retrouve pas dans les deux autres."

"La deuxième tourbière, séparée de la première par le sentier des Six-Chiens, s'étend sur une longueur de 250 mètres, parallèlement au ruisseau qui devient de plus en plus encaissé, et dont les environs cessent d'être tourbeux, mais sont riches en Muscinées des lieux humides.

La troisième tourbière se trouve à gauche de la route des Fonds, à 500 mètres de la route de Chauvry, dans un vallon très encaissé, très tourbeux, coupé de fossés d'assèchement. C'est ce vallon que le Dr Camus désignait sous le nom de vallon sud ou affluent."

"En 1892, le docteur Camus avait recueilli à cet endroit le Sphagnum Girgensohnii Russ., à qui il donnait peu de temps à vivre, vu sa rareté et son étouffement par les autres Sphaignes qui l'entouraient. Le 13 novembre 1932, nous avons pu en récolter deux ou trois tiges; depuis, nous ne l'avons pas revu, mais il n'est pas prouvé qu'il n'existe plus."

"L'exploration des tourbières se termine au carrefour des Six-Routes."

Un exemple de plus de raréfaction d'espèces patrimoniales aboutissant pour le site à leur perte.

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour Math et Philippe et à tous ceux qui s'intéressent à cette forêt, particulièrement ceux qui ont déjà posté ici-même.

J'ai été témoin autrefois de l'extension envahissante de l'agglomération parisienne dans la plaine de Montmorency et par conséquent de celle de la pollution lumineuse. C'était jusqu'à 1985. Ensuite j'étais en Alsace.

Mais à cette époque en forêt de Montmorency, quand les conditions météorologiques s'y prêtaient, le ciel nocturne pouvait être encore très beau malgré la proximité de Paris. C'est-à-dire une voûte céleste noire et ponctuée de nombreuses étoiles discernables à l'oeil nu, plus ou moins brillantes et scintillantes.

Le lien photo ci-dessous témoigne de la qualité qu'avait alors le ciel la nuit, lorsqu'on l'observait en direction du nord, du sommet de la butte des Pins Brûlés, ou bien du fond du TAF de la tourbière de la Cailleuse à condition qu'il n'y eût pas de brume dans le vallon. C'est un scan d'une diapo 24-36 (Kodachrome) exposée le 17/02/1978 à 21hTU dans la tourbière n°3 (Voigtländer Vitomatic IIIb, pose de cinq minutes avec trépied, ouverture maximale). Au fond du TAF l'ambiance était alors particulière. Le ciel était clair. L'air était calme, le sol enneigé : aussi un grand silence régnait sur les lieux tant que je ne faisais pas craquer de mes pas la croûte superficielle de la neige tolée... Il faisait assez froid (-9,1°C au thermomètre min-max). La lune, presque au zénith et pleine aux 3/4, était très brillante. Elle inondait la tourbière de sa lumière blanche, ce qui rendait lumineux le tapis de neige, dont la surface étincelait, mais aussi l'écorce des troncs des bouleaux et la neige qu'ils portaient. Notons ici que, si l'air n'est pas limpide, la lumière arrivant de la lune peut évidemment être diffusée par des constituants de l'atmosphère, de même que celle réfléchie vers le haut par la neige. Ce qui contribue à atténuer la noirceur du ciel et à le rendre un peu laiteux, ce qui rend indiscernables des étoiles qui seraient visibles à l'oeil nu en absence de lune. Or le ciel était bel et bien noir. L'atteste le fait que l'exposition de cinq minutes n'a pas été suffisante pour impressionner la pellicule de façon notable, comme on voit sur l'image : le ciel, en arrière-plan, est très peu lumineux, on le devine à peine entre les branches des bouleaux qui font écran. Pour éviter d'être ébloui et de ne rien distinguer du ciel à cause de cela : remplir la fenêtre du moniteur avec l'image (éviter les bords blancs, éblouissants). Mais aussi éteindre les sources de lumière à proximité : elles jettent en plus évidemment un voile laiteux sur l'image.

Source: http://img193.images...mrisation01.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1978.

Des Pins Brûlés la nuit on ne voyait aucune lumière, sauf dans la direction du nord-ouest : quelques points lumineux, très peu marqués car très éloignés, indiquaient en effet une vague présence humaine de l'autre côté de la vallée de l'Oise, dans le Vexin Français. C'était tout.

Depuis, presque vingt-quatre ans se sont écoulés. La qualité du ciel nocturne au milieu de la forêt de Montmorency, quelle est-elle aujourd'hui ? Je n'en ai aucune idée, puisque les quelques fois que j'y ai été depuis, il faisait jour. Peut-être Philippe ("psncf"), qui habite juste à côté de la forêt et y est allé la nuit encore récemment, et Math ("math92") peuvent-ils en témoigner.

Ces remarques, pour vanter le ciel noir, espèce en voie de disparition, et mener à un météore dont celui-ci, entre autres facteurs, favorise l'observation.

Je ne m'intéressais pas autrefois au phénomène auroral, mais je m'y suis mis depuis. J'étais alors bien loin d'apprendre que des aurores polaires pouvaient être observées ailleurs qu'aux hautes latitudes.

D'Ile-de-France je n'ai jamais vu une aurore boréale, alors qu'au maximum du cycle solaire, qui a lieu tous les onze ans, il peut s'en voir dans le ciel de France, particulièrement dans la moitié Nord. Mais, comme beaucoup d'autres, par manque d'information je n'étais pas en quête. Animal diurne dormant la nuit, j'avais fort peu de chance de tomber dessus par hasard. Les gens ne s'intéressant pas à ces phénomènes, visibles uniquement la nuit, ont vraiment peu de chances de voir une aurore polaire durant leur vie.

Ce sont des phénomènes météorologiques bien particuliers et bien discrets, propres à la haute atmosphère. Ils ne s'imposent pas à nos sens, contrairement aux tempêtes, par exemple, qui nous secouent régulièrement.

Aujourd'hui il y a un système très efficace de surveillance et d'alerte sur internet. Celui-ci prévoit les aurores en observant l'activité du soleil et les événements susceptibles de produire ce genre de phénomène.

Quelqu'un d'entre vous a-t-il déjà observé une aurore polaire d'Ile-de-France ? Je pense à celles, très nombreuses, étalées sur plusieurs années, qui se sont produites de part le monde au début des années 2000 à l'occasion du maximum d'un cycle solaire. Et spécialement à celles du 6 avril 2000, visibles du Nord de la France, notamment d'Alsace et d'IDF. J'étais alors en Alsace, je les ai ratées, n'étant pas informé. J'étais devant la télé quand ça s'est passé. Les journaux ont recueilli les récits de divers témoins. Ceux-ci ont parlé de quelque chose de merveilleux...

On attend toujours l'arrivée du début du prochain cycle.

Alors le spectacle magique d'une aurore boréale découverte en direction du nord depuis le chemin des Fonds au fond du trou à froid de la tourbière de la Cailleuse, avec une grosse lune brillante haut dans le ciel pour éclairer un peu la végétation, mais dans le dos pour ne pas éblouir, cela ne ferait pas tache au-dessus de ce paysage nordique de taïga à bouleaux et à mousses.

Chanceux, celui qui aurait été au fond du trou à froid la nuit du 6 au 7 avril 2000. Je donnerais tout pour y avoir été... Une nuit calme, claire et étoilée avec un très fin croissant de lune. Le ciel, totalement dégagé, n'aurait pas manqué de lui offrir ce spectacle entre vingt-deux heures (20hTU) et trois heures du matin (1hTU). Transis par cette nuit glaciale de printemps - d'après le contexte, température probablement très au-dessous de 0°C au fond du trou à froid -, il l'aurait arpenté sans cesse par allées et venues le long du chemin des Fonds. Bien sûr pour se dégourdir, mais surtout de multiples fois saisir sur une image des motifs à l'aide de son appareil photographique. Avant tout ceux changeant peu à peu au fil du temps, de l'aurore boréale développée dans l'ionosphère à des centaines de kilomètres de là en ligne droite ; mais aussi ceux, divers, de la végétation nordique de la tourbière, en premier plan.

Cette nuit-là, en effet, certains ont pu voir des aurores polaires d'autres endroits d'Ile-de-France comme, par exemple, Gretz-Armainvilliers en Seine-et-Marne, mais aussi de Normandie (Saint-Saens et Fécamp en Seine-Maritime) ou de Picardie (Bacouël dans l'Oise). Quelques liens témoignent de ces observations. En voici quelques-uns.

Source: http://uranos.club.f...ora/aurore.html

"Une aurore boréale à Gretz-Armainvilliers!"

Images Guillaume Dubos, Arnaud Leroy et Thierry Lambert.

Source: http://www.experienc..._74.html?phs=57

"Aurore boréale en Picardie."

Images Estelle Lesieur.

Source: http://www.astrosurf.com/toussaint/dossiers/auroresboreales/recit/recit.htm

"Jeudi 6 avril 2000. Une aurore boréale en Normandie"

Images Jean-Jacques Hélié.

Source: http://astrosurf.com...l/auroredu6.htm

"L'Aurore Boréale du 6 Avril 2000."

Images Jean-Christophe Dalouzy.

Une aurore polaire observée d'Ecquevilly (Yvelines) le 11 avril 2001 était certainement visible aussi de la Cailleuse.

Source: http://djoye.perso.l...11-04-2001.html

"Aurore boréale du 11 avril 2001"

Images Denis Joye.

Source: http://djoye.perso.l...f.fr/Aurore.gif

"Animation de l'aurore"

Images Denis Joye.

En plus il est, paraît-il, très facile de photographier une aurore polaire. Il suffit de disposer d'un appareil argentique ou numérique (étant très sensible, ce type d'équipement rend très bien), d'un pied photographique, indispensable pour faire une pose plus ou moins longue, d'une grande sensibilité, ouverture maximale et mise au point à l'infini. C'est vraiment très simple. C'est la rareté du sujet qui pose le vrai problème, dans une moindre mesure les conditions météorologiques, puisqu'il peut la nuit, notamment au fond du TAF de la Cailleuse, cailler terriblement, ce qui peut engourdir les doigts s'ils ne sont pas gantés.

Aussi, j'attends toujours le démarrage du nouveau cycle d'activité solaire pour m'y mettre à l'aide d'un petit APN ultrasensible, que j'ai depuis cet automne surtout pour ça.

Pour terminer, une dernière image d'aurore polaire, peut-être la plus belle à mes yeux de celles que j'ai vues jusqu'à présent. Il s'agit d'une composition panoramique. Au Champ du Feu, dans les Vosges alsaciennes, durant la nuit du 20 au 21 novembre 2003 une fenêtre immense s'ouvre sur un ciel rouge. Plein écran et même plus. Regardez de près : on s'y croirait. J'aimerais avoir assisté du fond du TAF de la Cailleuse à un tel spectacle au moins une nuit. Quelle atmosphère !

Source: http://www.pbase.com...517126/original

"Champ du Feu, 1100m"

Image Martial Figenwald.

Je note qu'avec les aurores polaires on n'est pas hors sujet, puisque pour le Petit Larousse le mot météore signifie phénomène qui a lieu dans l'atmosphère ; et météorologie c'est étude des phénomènes atmosphériques, notamment en vue de la prévision du temps. Dans le cas des aurores polaires, les phénomènes lumineux se produisent dans la haute atmosphère.

Edit = dernière révision des liens: 01/06/2013.

Marc.

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  • 1 month later...
Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Voici quelques images (numérisation de diapositives 24x36 mm de la fin des années soixante-dix) montrant certains des appareils que j'ai utilisés pour l'étude du caractère particulier du climat local (topo-climat) du trou à froid de la tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Val-d'Oise). Voir le sujet Suivi du temps en Ile-de-France de décembre 2008, ainsi que celui de février 2009, pour des discussions entre Philippe ("psncf"), Math ("math92") et moi-même, Marc ("taf95"), sur l'installation de ces appareils et leurs emplacements respectifs dans la tourbière.

Sur cette image prise du Chemin des Fonds le 17/03/1979 à 10h30TU on voit la partie située au sud de ce chemin (dite "tourbière n°3"), où furent installés auparavant ces appareils:

Source: http://img80.imagesh...iatourbired.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1979.

Au fond un peu à gauche on aperçoit un abri contenant un thermographe à relevés hebdomadaires (Richard-Peckely). Celui-ci a enregistré les variations de la température au cours d'une année météorologique (juin 1978-mai 1979). Plus près et plus à gauche on devine une girouette. Celle-ci m'a renseigné sur l'orientation du vent catabatique, le vent local qui, par beau temps calme (conditions radiatives), se lève le soir dès qu'arrivent au fond du TAF, par vagues successives, des pellicules denses d'air froid formées au contact du sol des versant environnants refroidi par le rayonnement infrarouge net; ce qui aboutit bientôt à la stagnation d'air froid au fond et à l'édification progressive d'un lac d'air froid dans la cuvette, avec pour conséquence au fond du TAF une inversion du gradient de température sur une hauteur croissante. Encore plus près on pourrait discerner parmi les arbustes un thermomètre min-max, à lair libre. Celui-ci a apporté de nombreuses données sur une période d'environ vingt-cinq ans.

Sur ces images prises de l'intérieur de la tourbière n°3 le 21/01/1978 à 9h30TU et le 22/01/1978 à 16h00TU (entre chien et loup), on distingue bien un thermomètre min-max au centre de la fenêtre un peu à gauche:

Source: http://img20.imagesh...atourbiredy.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1978.

Source: http://img20.imagesh...atourbiredl.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1978.

Ce thermomètre a été cloué quelques années en arrière sur la face Nord d'un bouleau. Cette face de l'arbre "voyait" les troncs et les branches des autres bouleaux qui formaient dans le Nord de la tourbière n°3 une bordure arbustive. Une condition qui permettait par nuit radiative d'échapper aux inconvénients d'ordre thermique qu'aurait présentés une position moins exposée au contre-rayonnement infrarouge. Aussi le réservoir d'alcool du thermomètre, abrité du soleil comme de la grêle par un petit toit, "voyait" peu de ciel et beaucoup de végétation, ce qui par nuit radiative gardait à un bon niveau le contre-rayonnement infrarouge et empêchait ainsi que la température de l'alcool fût nettement inférieure à celle de l'air qui l'entourait. Il est à noter que durant les nuits radiatives de l'année météorologique où le thermographe a fonctionné en parallèle avec le thermomètre min-max, on n'a pas observé de différence bien importante entre la température mimimale de l'un et celle de l'autre: en général la température est descendue un tout petit peu plus bas au min-max, mais sans que la différence fût supérieure à quelques dixièmes de degrés Celsius! Par ailleurs le thermomètre min-max, puisqu'il regardait dans la direction du nord, était, même en été, peu influencé par le rayonnement solaire direct, en effet l'appareil jouissait de la protection du tronc qui faisait un écran contre ce rayonnement. En plus on sait que le réservoir d'alcool était abrité par un petit toit et on voit que la plaque d'aluminium qui supportait le tube était munie de rebords. Tout ceci fait que par beau temps ensoleillé, durant l'année météorologique étudiée en détail, il y avait peu de différence de température entre les deux appareils.

Sur ces images prises le 28/03/1977 à 15h30TU puis le 02/09/1977 à 0hTU à l'occasion d'un relevé thermique lors d'une nuit de lune on voit bien de quel type de thermomètre min-max il s'agit:

Source: http://img822.imagesh...atourbired.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1977.

Source: http://img20.imagesh...atourbiredo.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1977.

La lueur de la lune était bien insuffisante pour réussir une photo de nuit, c'est pourquoi j'ai fait une pose de dix secondes et balayé l'appareil du faisceau lumineux d'une lampe électrique.

Sur cette image prise de l'extérieur de la tourbière n°3 le 17/03/1979 à 10H00TU on voit l'abri contenant le thermographe à relevés hebdomadaires:

Source: http://img20.imagesh...ourbirednsl.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1979.

Les piliers supportant l'abri étaient enfoncés dans la tourbe.

Sur ces images prises le 05/06/1978 on peut observer les détails de l'abri du thermographe:

Source: http://img20.imagesh...atourbireda.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1978.

Source: http://img251.imagesh...atourbired.jpg

©Jean-Marc Chipoulet 1978.

Je l'avais fabriqué en utilisant pas mal de matériaux de récupération (volets en bois).

Bonne lecture à tous, notamment à Philippe et Math que ces images vont certainement intéresser même si elles sont bien loin d'être techniquement parfaites. A cette époque j'étais très sobrement équipé: un appareil photo argentique Voigtländer Vitomatic IIIb et je maîtrisais peu certains aspects de la prise de vue, notamment les problèmes de profondeur de champ. Mais bon, ces diapositives et bien d'autres, que je vais scanner et vous montrerai plus tard sur ce forum, ont le mérite d'exister et, comme toutes images, elles permettent d'arrêter le temps qui passe: c'est l'aspect le plus magique de la photographie, à mon avis.

NB: dernière révision des liens: 06/11/2010.

Marc.

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  • 3 weeks later...
Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Ma balade à pied au trou à froid de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency le 21/01/1978. Une trentaine d'années séparent donc cette balade de celle faite par Math le 07/01/2009 (voir le post sur le même sujet: 'math92' 08/01/2009 - 00:16). Même mois, même type de temps (sol enneigé).

De Saint-Leu-la-Forêt, je suis monté sur le plateau, que j'ai traversé avant de descendre jusqu'au fond du vallon du ruisseau de la Cailleuse. Ensuite je suis allé dans le TAF, puis ce fut la montée au sommet de la butte des Pins Brûlés, étape finale avant le retour à Saint-Leu.

Voici quelques photos prises durant cette petite balade:

Image n°1 (1/4 s).

Source: http://img265.images...mrisation01.jpg

Il est 7h30TU. J'arrive alors au carrefour des Six Routes sur le chemin des Fonds. C'est le lever du soleil. Dans le vallon la nuit a été en partie claire, en partie couverte. De ce fait il n'y a pas fait très froid cette nuit. Ce matin, en balayant du regard le chemin des Fonds, on remonte le vallon en longeant le thalweg situé à gauche à faible distance. On finit par arriver au fond de la cuvette qu'on devine au loin. Au-delà, une montée raide donne sur un autre replat du chemin.

Image n°2 (1/15 s).

Source: http://img265.images...mrisation15.jpg

7h45TU. Je suis sur le chemin des Fonds, dans le bas du val affluent, au fond du TAF. A gauche, la tourbière n°2 et à droite, la tourbière n°3. En arrière, une rupture de pente, par laquelle on peut sortir de la cuvette. Il fait -3°C au thermomètre min-max à l'air libre au fond du TAF.

Image n°3 (1/30 s).

Source: http://img265.images...mrisation16.jpg

8hTU. Presqu'au même endroit que précédemment. A gauche, la tourbière n°3 et à droite, la tourbière n°2. Au loin, le carrefour des Six Routes.

Image n°4.

Source: http://img265.images...mrisation17.jpg

Beaucoup plus tard (10h10TU). Mais encore au fond du TAF. Il y fait un peu moins froid (-1°C). Il y a de la brume dans la cuvette. La tourbière n°3, située dans le val affluent, est recouverte par la neige (4,5 cm).

Image n°5.

Source: http://img265.images...mrisation18.jpg

10h15 TU. Toujours au fond du TAF. La température a augmenté (0°C). Le dégel est bien là. Et l'air est encore un peu trouble: ambiance magique...!

Image n°6.

Source: http://img146.images...risation01t.jpg

10h45TU. Il fait 0,1°C au fond du TAF (léger dégel). La tourbière n°2, située dans le val principal, tapissée de sphaignes et peuplée de bouleaux pubescents et de pins sylvestres, est recouverte par la neige (4 cm). Un petit air de taïga. On se croirait aussi dans une tourbière des Vosges du Nord.

Image n°7.

Source: http://img265.images...mrisation03.jpg

11hTU. De la pente raide que gravit le chemin des Fonds avant de quitter le TAF, je regarde la partie du sentier parcourue depuis le carrefour des Six Routes qu'on aperçoit au loin. On voit, situées au fond de la cuvette, à droite la tourbière n°2 (val principal) et à gauche la tourbière n°3 (val affluent). Il fait 0,2°C au fond du TAF.

Image n°8.

Source: http://img265.images...mrisation04.jpg

11hTU. Quelques pas encore pour remonter la pente et j'arrive sur un replat. Comme on le voit bien d'ici, le chemin plonge dans la cuvette. La vue est alors plus étendue. Surtout on saisit bien la forme en creux des lieux. Celle-ci en fait un trou à froid et, compte tenu de la latitude, spécialement un trou à gel. A gauche une plantation occupe le versant droit du val affluent. Ce val, où il y a la tourbière n°3, est très encaissé, comme les deux images suivantes le montrent.

Images n°9 et n°10.

Sources: http://img265.images...risation01b.jpg et http://img265.images...mrisation14.jpg

11hTU. Je me rapproche de la cuvette. Cet endroit a une belle vue sur le TAF. Pour la partie inférieure du val affluent, c'est même le point de vue; d'ailleurs, on voit d'ici-même combien l'encaissement du relief y est marqué. Au fond du val, la tourbière n°3, bordée à l'est par une lande humide.

Image n°11.

Source: http://img265.images...mrisation11.jpg

11h30TU. Je remonte le val affluent en longeant la lande humide, puis arrive dans la partie supérieure du val. Ici on est au pied de la butte des Pins Brûlés. On aperçoit au loin le centre de la cuvette et au-delà l'adret du val principal. Il fait 0,9°C.

Image n°12.

Source: http://img265.images...mrisation12.jpg

11h30TU. Le vallon du ruisseau de la Cailleuse, vu du haut de l'ubac du vallon, un peu au sud des Pins Brûlés. On voit bien combien le relief de la butte de Montmorency est accidenté. On se croirait en montagne.

Image n°13.

Source: http://img265.images...mrisation07.jpg

11h30TU. Le sommet de la butte des Pins Brûlés. La neige ne couvre pas complètement cet endroit (75% d'occupation) et il y fait 2,8°C.

Image n°14.

Source: http://img265.images...mrisation06.jpg

11h30TU. Du haut de la butte des Pins Brûlés, la vue porte vers le vallon du ruisseau de la Cailleuse et plus loin la vallée de l'Oise et le Vexin Français.

Ces photos ont été faites avec un appareil, bien évidemment argentique (Voigtländer Vitomatic IIIb). Il s'agit de diapositives 24x36 Kodachrome, que je viens de scanner. Le temps d'exposition a été retenu pour certaines.

NB: dernière révision des liens d'image: 29/08/2009.

Bonne lecture à tous, spécialement Math ('math92') et Philippe ('psncf').

Marc.

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