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Banquise Antarctique


grecale2b
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Messages recommandés

je crée un sujet car depuis quelques temps, et alors que la banquise antarctique battait des records d'extension, celle-ci s'est soudain mise à stagner... en plein coeur de l'hiver austral!

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autre chose, mais qui a tout l'air d'un méchant bug: une partie du continent aurait fondu... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> :

antarctic.jpg

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je crée un sujet car depuis quelques temps, et alors que la banquise antarctique battait des records d'extension, celle-ci s'est soudain mise à stagner... en plein coeur de l'hiver austral!

autre chose, mais qui a tout l'air d'un méchant bug: une partie du continent aurait fondu... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> :

Hello,

Ce n'est pas si rare : c'est arrivé aussi l'an dernier comme on le voit sur le graphe, mais il est vrai unemois plus tard (de fin juillet à mi août 2007).

Difficile de faire des pronostiques pour la suite.

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je crée un sujet car depuis quelques temps, et alors que la banquise antarctique battait des records d'extension, celle-ci s'est soudain mise à stagner... en plein coeur de l'hiver austral!

On est au dessus de l'année dernière et légèrement au dessus de la moyenne, l'anomalie de l'extent de l'antarctique est importante en été, en hiver la banquise ne peut pas s'étendre à l'infini à cause du courant circumpolaire, il faudrait un refroidissement plus important ou une situation barométrique exceptionnelle qui permettrait au détroit de Drake de s'englacer.
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On est au dessus de l'année dernière et légèrement au dessus de la moyenne, l'anomalie de l'extent de l'antarctique est importante en été, en hiver la banquise ne peut pas s'étendre à l'infini à cause du courant circumpolaire, il faudrait un refroidissement plus important ou une situation barométrique exceptionnelle qui permettrait au détroit de Drake de s'englacer.

ce n'est pas le fait d'être au dessus de l'année dernière ou au dessus de la moyenne qui doit ne pas alerter... on constate un arrêt de la formation des glaces dans cette zone en plein coeur de l'hiver austral, je trouve que ça interpelle. il manque encore 2,5 millions de km² de banquise à creer d'ici la fin de l'hiver austral pour rester dans cette moyenne... default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Comme Tomar l'a dit, il est déjà arrivé d'avoir des pauses durant l'englacement et rien n'indique que cette stagnation devrait se poursuivre. Je pense que la reprise de l'englacement ne devrait pas tarder, mais il semble fort peu probable par contre que l'on reprenne facilement le million et demi de kilomètres carrés d'excédent perdu au cours des derniers jours.

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Comme Tomar l'a dit, il est déjà arrivé d'avoir des pauses durant l'englacement et rien n'indique que cette stagnation devrait se poursuivre. Je pense que la reprise de l'englacement ne devrait pas tarder, mais il semble fort peu probable par contre que l'on reprenne facilement le million et demi de kilomètres carrés d'excédent perdu au cours des derniers jours.

j'avais bien compris, et je n'ai pas dit le contraire. j'imagine bien que l'englacement va se poursuivre. non, ce qui m'interpelle, c'est le moment auquel cette stagnation arrive. quelles sont les conditions météo là-bas, en ce moment?
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Je viens de tomber sur une brève en date du 10 juillet :

Wilkins Ice Shelf, Near Antarctica, Hanging By Its Last Thread

ScienceDaily (July 10, 2008) — The Wilkins Ice Shelf is experiencing further disintegration that is threatening the collapse of the ice bridge connecting the shelf to Charcot Island. Since the connection to the island in the image centre helps to stabilise the ice shelf, it is likely the break-up of the bridge will put the remainder of the ice shelf at risk.

080710115142.jpg

This animation, comprised of images acquired by Envisat’s Advanced Synthetic Aperture Radar (ASAR) between 30 May and 9 July 2008, shows the break-up event which began on the east (right) rather than the on west (left) like the previous event that occurred last month. By 8 July, a fracture that could open the ice bridge was visible.

According to the image acquired on 7 July 2008, Dr Matthias Braun from the Center for Remote Sensing of Land Surfaces at Bonn University estimates the area lost on the Wilkins Ice Shelf during this break-up event is about 1350 km² with a rough estimate of 500 to 700 km² in addition being lost if the bridge to Charcot Island collapses.

This break-up is puzzling to scientists because it has occurred in the Southern Hemispheric winter and does not have characteristics similar to two earlier events that occurred in 2008, which were comparable to the break-up of the Larsen-A and -B ice shelves.

"The scale of rifting in the newly-removed areas seems larger, and the pieces are moving out as large bergs and not toppled, finely-divided ice melange," said Ted Scambos from the National Snow and Ice Data Center who uses ASAR images to track the area.

"The persistently low sea ice cover in the area and data from some interesting sources, electronic seal hats [caps worn by seals that provide temperature, depth and position data] seems to suggest that warm water beneath the halocline may be reaching the underside of the Wilkins Ice Shelf and thinning it rapidly - and perhaps reaching the surface, or at least mixing with surface waters."

Prof. David Vaughan of the British Antarctic Survey (BAS) said: "Wilkins Ice Shelf is the most recent in a long, and growing, list of ice shelves on the Antarctic Peninsula that are responding to the rapid warming that has occurred in this area over the last fifty years.

"Current events are showing that we were being too conservative, when we made the prediction in the early 1990s that Wilkins Ice Shelf would be lost within thirty years - the truth is it is going more quickly than we guessed."

The Wilkins Ice Shelf, a broad plate of floating ice south of South America on the Antarctic Peninsula that is connected to Charcot and Latady Islands, had been stable for most of the last century before it began retreating in the 1990s.

By studying ESA ERS SAR satellite images since the 1990s, Braun and his colleague Dr Angelika Humbert from the Institute of Geophysics, Münster University, have found the Wilkins Ice Shelf has break-up events with loss of large areas rather than underlying ordinary, continuous calving.

For instance, in February 2008 an area of about 400 km² broke off from the Wilkins Ice Shelf, narrowing the ice bridge that connects it to Charcot and Latady Islands down to a 6 km strip. From 30 to 31 May 2008 it experienced further break-up with an area of about 160 km² breaking off, reducing the ice bridge to just 2.7 km.

Braun and Humbert are monitoring the ice sheet daily via Envisat acquisitions as part of their contribution to the International Polar Year (IPY) 2007-2008, a large worldwide science programme focused on the Arctic and Antarctic.

Satellite data are essential for observing polar regions. Envisats ASAR instrument is able to produce high-quality images, even through clouds and darkness. Therefore, it is particularly suited to acquire images over Antarctica during the local winter period where hours of daylight are limited and cloud cover is quite frequent.

"ESA provides daily ASAR images that are easily accessible to scientists. It is particularly rewarding for us to see that the Envisat data are essential for scientists to quickly and easily observe these ice-shelf phenomena a luxury that was not available to the scientific community a few years ago," ESA Envisat Mission Manager Henri Laur said.

"ESA is committed to continue monitoring the polar areas with Envisat and in the future with the GMES Sentinel-1 satellite."

In an effort to ensure as much SAR data as possible is made available to scientists and polar region projects during IPY, ESA is coordinating with other space agencies worldwide, such as Japan’s JAXA, the Canadian Space Agency and the German and Italian space agencies, to acquire additional SAR data over these areas with their own satellites.

Source de l'article.

Assez curieux en effet pour la période (à savoir le plein hiver la bas).

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  • 2 weeks later...
Invité Guest

La banquise antarctique continue de piquer du nez, et l'area bascule en anomalie négative.

La fin de l'extension exceptionnelle puis la stagnation actuelle semblent coïncider avec la fin de la Nina, sans doute conjuguée à d'autres phénomènes. Quelles sont les conditions météo autour de l'antarctique en ce moment ? Quels cycles peuvent être en jeu dans la tendance observée ?

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La fin de l'extension exceptionnelle puis la stagnation actuelle

On ne peut dire ça avant l'été prochain, si tu regardes les courbes on est exactement comme l'année dernière, si ça suit la même tendance il devrait y avoir une forte hausse de la surface à partir de la mi-août.

C'est à suivre.

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Invité Guest

On ne peut dire ça avant l'été prochain, si tu regardes les courbes on est exactement comme l'année dernière, si ça suit la même tendance il devrait y avoir une forte hausse de la surface à partir de la mi-août.

C'est à suivre.

Forte hausse en août, c'est très probable.

Je doute néanmoins qu'on atteigne l'area maximum de l'an passé (et plus encore qu'on la dépasse, ça paraît exclu). Il m'est avis que la fin de la Nina (qui, semble t-il, avait pour effet de refroidir significativement les eaux péri-antarctique) tende à remettre la banquise australe dans une area globalement normale, soit légèrement inférieure ou légèrement supérieure à la moyenne. Mais comme tu dis : on verra !

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  • 3 weeks later...

La banquise arctique continue de pas trop mal se porter, bien que les valeurs tant d'area que d'extent sont devenues beaucoup plus instables depuis la fin de la Niña. L'area a notamment progressé d'un peu plus d'un million de km² depuis le début du mois, passant d'un léger déficit à un excédent avoisinnant les +0,7 millions de km². Elle est un peu plus importante que l'année dernière à la même époque, mais un nouveau petit "hoquet" commence à se dessiner :

current.365.south.jpg

Je pense que l'area maximale devrait se situer entre 15,5 et 16 millions de km² d'ici fin septembre, ce qui pourrait classer (selon situation dans cette fourchette) le pic de 2008 entre la seconde et la sixième valeur la plus importante depuis 1979. Je ne pense cependant pas que le pic record de l'année dernière à 16,2 millions de km² soit battu, même s'il pourrait être approché. En effet contrairement à l'année dernière, l'englacement en cette fin d'hiver se montre particulièrement instable : contre une seule véritable pause l'année dernière en cette même période, nous avons déjà enregistré pas moins de quatre "hoquets" et le cinquième semble être en gestation. Cela réduit selon moi les chances de battre le record de l'année dernière, qui avait profité d'une progression d'area beaucoup plus stable, après ce n'est qu'un pronostic personnel, réponse fin septembre.

D'ailleurs je me demande si la fin de la Niña n'est pas directement responsable de cette progression par accoups : il me semble avoir lu dans un rapport que les conditions ENSO neutres avaient tendance à favoriser les cyclogénèses autour du continent antarctique : se pourrait-il que ces accoups dans les courbes d'area soient causées par des tempêtes successives cassant les fronts d'avancée de la banquise ? Avis aux spécialistes...

J'en profite pour poster aussi les courbes d'extent du NSIDC, qui confirment cette grosse quinte de toux de la banquise antarctique depuis fin juin :

nsidcjn4.png

C'est plus difficile de faire un pronostic pour l'extent qui se montre beaucoup plus variable que l'area, mais je pense qu'il est raisonnable de tabler pour fin septembre sur une valeur maximale comprise entre 18,5 millions de m² (soit la norme 79-00) et 19,0 millions de km² (le maximum de l'an dernier). A supposer bien sûr que la tendance actuelle à une progression irrégulière se poursuive.

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  • 2 weeks later...

Le nouveau "hoquet" que l'on voyait se profiler il y a dix jours s'est bien confirmé, avec un recul d'area d'environ 700000 km² selon cryosphère, faisant ainsi passer l'anomalie par rapport à 79-00 de +0.5 millions de km² à -0.3 millions de km². Ce recul est également bien visible sur les courbes d'extent du NSIDC. M'est avis qu'il faut rester prudent dans les estimations du prochain maximum, dans un sens comme dans l'autre.

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  • 1 month later...
Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

la débâcle antarctique semble avoir bel et bien repris, et le déficit se creuse à vitesse grand V. espérons que ça ne dure pas.

Ah si faut que ça fonde et vite, faut que l'Astrolabe puisse nous amener jusqu'à la base de Dumont d'Urville début décembre, l'année dernière la forte extension de banquise avait bloqué le bateau assez loin de la base.

Je plaisante bien sûr, de toutes façons il y a un hélico pour terminer l'acheminement sur les derniers kilomètres.

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Ah si faut que ça fonde et vite, faut que l'Astrolabe puisse nous amener jusqu'à la base de Dumont d'Urville début décembre, l'année dernière la forte extension de banquise avait bloqué le bateau assez loin de la base.

Je plaisante bien sûr, de toutes façons il y a un hélico pour terminer l'acheminement sur les derniers kilomètres.

quoi de mieux pour une arrivée là-bas que de marcher sur la banquise? default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Je ne suis pas convaincu non plus que la banquise antarctique prend des vitamines...

La fin de l'embâcle et le début de la fonte semblent prendre quelques jours de retard pour l'extent (pour l'area la fonte semble désormais bien entamée) mais cela reste pour le moment relativement peu signifiant pour cet hémisphère qui présente des écarts-type plus importants que l'hémisphène nord en ce qui concerne les jours de minimums comme de maximums par rapport à la moyenne.

Ce qui est plus significatif, c'est qu'avec un maximum d'area avoisinnant les 15 millions de km² (données cryosphère), l'Antarctique enregistre cette année son maximum le plus faible depuis 2002 (peut-être même depuis 1986 si 2002 a été battu, ce n'est pas très bien visible sur les graphes cryosphère et cela a l'air de ne pas se jouer à grand chose). Ce qui fait en outre entrer cette année 2008 dans le "top 5" des maximums d'area les plus faibles depuis 1979. On a vu mieux comme vitamines !

Cependant pour rester objectif et voir les choses sous un autre angle, on peut rappeller que les trois dernières années sont toutes entrées dans le "top 5" des plus grands maximums observés depuis 1979. Donc maintenant, est-ce que 2008 marque un simple accident dans la tendance franche de ces dernières années à voir la banquise antarctique progresser, ou est-ce le premier pas d'un changement de tendance à venir, je pense que personne n'a la réponse. Reste que le décrochage par rapport aux années précédentes et surtout à l'an dernier est impressionnant.

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Désormais tant pour l'extent que pour l'area, le recul semble définitivement engagé et le maximum est derrière nous.

Côté area, il semble se confirmer (en attente des valeurs définitives..) que le maximum 2008 d'area antarctique est le plus faible depuis 1986, et qu'il est le troisième ou le quatrième le plus faible depuis 1979. Je n'ai pas trouvé d'informations précises sur l'extent (j'ai pas trop eu le temps de chercher faut dire), mais on doit être dans les mêmes ordres de grandeurs.

Ce resultat est particulièrement étonnant, eu égard au comportement de la banquise antarctique ces trois dernières années et même au dela default_huh.png

Même s'il semble facile de faire un raccourci avec la fin de la Niña -cette fin coïncidant de manière frappante avec le décrochage observé par la banquise antarctique qui survolait les normes depuis des mois-, je pense que l'ENSO seule ne peut expliquer un tel changement. Comme je l'ai dit précedemment, il faudra suivre l'évolution de la débâcle antarctique pour voir s'il ne s'agit que d'un accident dans une tendance à l'accroissement de la banquise antarctique depuis plusieurs années, ou le début d'un changement plus durable. De toute manière personne n'en a pour le moment la réponse.

Reste que le décrochage entre les maximums d'area de 2007 et 2008 aura été vraiment très impressionnant :

current.area.south.jpg

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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Elle a confondu la boite de vitamines avec celle des somnifères (voir lien NSIDC) default_huh.pngdefault_mellow.png

Chose bizarre cette pente abrupte de la courbe... Je la consulte régulièrement et j'ai l'impression qu'elle a été modifiée/réajustée récemment car je ne me souviens pas d'une telle baisse ces derniers jours.... En tous cas, "belle" chute... Les courants marins chauds ont du être plus puissants cette année...
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Je m'étonne également de cette baisse soudaine surtout lorsque l'on compare le graphique suivant qui donne des courbes inverses malgré les quelques jours de décalage.

current.365.south.jpg

je crois qu'il est bon de rappeler que la banquise est, par définition, de la glace flottante, et par conséquent sa superficie peut augmenter ou diminuer sans pour autant qu'il n'y ait d'englacement ou de fonte véritable.imagine une nappe d'hydrocarbures après un dégazage sauvage: elle est d'abord bien étalée, puis fini par se concentrer à l'approche des côtes, et pourtant sa quantité n'a pas changé.

en l'occurence, l'area (concentration de glace >80%) peut donc augmenter en même temps que l'extent (>20%) diminue: c'est juste que les zones de glaces les moins concentrées se sont rapprochées des zones les plus concentrées.

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