fin de l'instabilité avec la tombée de la nuit

[jojo82]

bonjour,

j'ai fait des recherches et je ne pense pas que le sujet ait été abordé (dumoins je n'ai rien trouvé), j'ai souvent observé que l'instabilité surtout lors de giboulées cesse pratiquement lorsque la nuit tombe et durant toute celle ci également dans la majorité des cas. J'aimerai avoir une explication il se peut aussi que ce soit une coincvidence ( mais je ne compte plus les fois où des giboulées neigeuses ont cessées avec la tombée de la nuit alors que si elles avaient eu lieu pendant celle ci elles auraient eu le temps de blanchir le sol et de tenir.

[lorenz]

Peut être que l'absence de contraste thermique entre un sol qui n'est plus chauffé par le soleil ajouté à ça moins de courants ascendants (absence d'air chaud au sol), donc l'instabilité ne serait plus alimenté.

Enfin je dis ça, mais des spécialistes de la question me corrigeront ou seront plus précis que moi... /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Damien49]

Ce n'est pas une coïncidence. Et l'explication de lorenz est la bonne. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

C'est surtout vrai avec les situations de petits monocellulaires à faible ascendance. Dès que la température baisse au sol, pfiouuu plus d'ascendance, donc plus de convection, donc plus d'averses.

[sebb]

c'est aussi vrai l'été pour les mêmes raisons avec les monocellulaires comme le dit damien, lors des situations orageuses, les orages se déclenchent en apres-midi en raison des ascendances et lorsque celles-ci cessent, on constate leur dissipation, sauf parfois ou bizarrement certains ce renforcent pour éclater durant la première partie de la nuit.

peut-être que cela est du a plus d'humidité avec la nuit, ou alors ils s'auto-alimentent tout seul un certain temps grace a un écart de température avec l'air autour.

[chris68]

Le jour, et notamment pendant les heures chaudes (mi journée et après midi) la température au sol augmente fortement ce qui accentue le gradient (différence) de température avec l'altitude, donc l'air s'instabilise et les ascendances commencent.

A la nuit tombée, les sols se refroidissent, le gradient faibli et les Cb ne peuvent plus se nourir d'air chaud --> crevage généralisé. C'est particulièrement vrai pour la période actuelle où les nuits sont encore plutot fraiches.

parfois ou bizarrement certains ce renforcent pour éclater durant la première partie de la nuit.

peut-être que cela est du a plus d'humidité avec la nuit, ou alors ils s'auto-alimentent tout seul un certain temps grace a un écart de température avec l'air autour.

Les orages nocturnes nécessitent des forçages autrement plus considérables et seront le plus souvent liés à des changements d'échelle synoptique (passage d'un Talweg d'Ouest en Est généralement). Les nuits chaudes d'été favorisent également le maintien de l'activité électrique.

J'ai encore souvenir de cette ligne de grains monstrueuse du 02 Aout dernier qui a traversé tout le pays en cours de nuit et qui arrivée sur le département des Vosges s'est en quelques dizaines de minutes subitement dégonflée avec quasi disparition de l'activité électrique. Le CDM local nous avait alors expliqué:

un fort décalage entre la présence d'air très chaud et l'arrivée de l'anomalie de tropopause. L'air chaud (16 à 18°C en nocturne et hautes valeurs en TPE) s'est évacué très rapidement (trop rapidement...) vers l'Allemagne en fin de nuit de mercredi à jeudi. Celui-ci n'a pas eu le temps d'interagir avec l'anomalie de tropopause pour donner un épisode orageux vraiment actif

[lorenz]

C'est quand même plus clair et plus complet avec vos explications...merci pour toutes ces infos /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

[jojo82]

/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> merci à tous pour ces explications.

Donc si je comprends bien lorsque l'instabilité resiste la nuit c'est soit un petit front organisé soit que la différence de température entre le sol et en altitude est marquée.

[Arkus]

Pour les orages nocturnes il y a un cas supplémentaire : les masses d'air tropicales uniformes. On observa parfois des cellules isolées stationnaires et très actives électriquement jusqu'à des heures avancées de la nuit. Pour ce cas, bien sûr c'est dû à l'air qui reste relativement chaud au sol mais je pense qu'il y a un autre phénomène : la convergence au sol de l'air qui entoure ces cellules et qui alimente les ascendances (par pompage) malgré le refroidissement.