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Pre print sur l'effet de serre


Marot
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Merci Meteor pour tes réponses. Je suppose que les modèles climatiques font des calculs de moyenne sur l'énergie (ou la puissance) , et donnent à la fin un résultat sous forme de "tempéature équivalente" ? Ce qui dans ce cas est mathématiquement correct (l'inverse serait faux, sauf bien sûr dans le cas linéaire).

Un question, à propos du PRG de l'eau : je lis dans Wiki : " Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est le facteur par lequel il faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre". Sur ce on annonce que le PRG de l'eau est "sans objet". Est-ce vraiment impossible de définir un PRG pour l'eau (PRG "virtuel" ? "Equivalent" ?? "spécifique" ???), sachant que, toujours Wiki dixit, "l'effet de serre, principalement dû à la vapeur d'eau (0,3% en volume, 55% de l'effet de serre) et aux nuages (17% de l'effet de serre)" default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

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il ne faut pas raisonner en énergie mais en flux.

1er cas: supposons que l'atm est parfaitement transparente aux IR

la surface reçoit 242 W/m2 hors albédo.

on suppose que c'est un CN parfait.

Elle réémet intégralement les 242 W/m2 et sa température est = (242/sigma)^0.25 = 256°K

Oui sauf que si elle réémet ces 242 W/m2, elle les perd au passage.Sinon d'où viendraient les 121 W/m2 que tu refais apparaître en 2 ème cas ?

Si on raisonne dans un intervalle t, par exemple 1 h, la surface a reçu en 1 h 242 Wh par m2

Prenons une surface de 1 m2 et supposons qu'elle irradie non pas instantanément mais avec un décalage d'une heure :

de 9h à 10 h la surface reçoit 242Wh

A 10h elle est à 256°K

Jusque là tout va bien

Mais de 10h à 11h elle réémet ces 242Wh

A 11h elle est donc de nouveau froide

Ta couche isotherme CN renvoie alors 121 W/m2 vers la surface pendant 1h et autant vers l'espace.

Au bout d'une heure la surface (froide au départ) a reçu les 121 Wh que lui renvoie le CN

Sa température ne monte plus à 256°K mais bien moins.

(Je laisse la suite de ton post partiellement pour que tout le monde comprenne)

2 ème cas j'ajoute une couche isotherme de CN

cette couche est opaque aux IR mais laisse passer le rayt solaire

les 242 W/m2 sont absorbés par le CN (atm) 121w/m2 partent vers l'espace et 121 W/m2 partent vers la surface.

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Oui, mais je vois pas comment la surface pourrait garder ces 10

ça finirait par exploser.

Merci Sirius mais le raisonnement s'est perdu en chemin : Je le reprends ici :1/ Au début de l'expérience la surface a reçu l'énergie 10. Elle renvoie l'énergie 8 réchauffer l'atmosphère. Elle perd 8, il lui reste alors 10-8 = 2

2/ L'atmosphère à l'équilibre a reçu 8 et renvoyé 4 vers la surface et 4 vers l'espace et comme elle a restitué autant d'énergie qu'elle en a absorbé sa température n'a pas bougé.

3/ La surface a maintenant récupéré 4 mais il ne lui restait plus que 2 de la phase 1/. Elle a donc maintenant seulement 6

Donc la surface s'est refroidie par rapport à l'étape 1, elle a commencé avec 10 et elle en est à 6

Le bilan est négatif : la partie perdue, 4, est ce qui est allé dans l'espace.

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Un question, à propos du PRG de l'eau : je lis dans Wiki : " Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est le facteur par lequel il faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre". Sur ce on annonce que le PRG de l'eau est "sans objet". Est-ce vraiment impossible de définir un PRG pour l'eau (PRG "virtuel" ? "Equivalent" ?? "spécifique" ???), sachant que, toujours Wiki dixit, "l'effet de serre, principalement dû à la vapeur d'eau (0,3% en volume, 55% de l'effet de serre) et aux nuages (17% de l'effet de serre)" default_shifty.gif

gaz à effet de serre formule durée de séjour (ans) PRG à 100 ansvapeur d'eau H2O < 1 s.o.

dioxyde de carbone CO2 200 (variable) 1

méthane CH4 12 ± 3 2

C'est normal car la vapeur d'eau évolue facilement en d'autres formes, de telle sorte que la quantité totale de vapeur d'eau ne peut augmenter significativement dans l'atmosphère (à moins peut-être de vider l'atmosphère de ses aérosols) et donc ne peut pas produire d'effet de serre supplémentaire sur 100 ans.

Notons que si l'air est réchauffé, la vapeur d'eau pourra s'accumuler dans l'atmosphère plus qu'avant, et donc là ça risque bien d'augmenter l'effet de serre, si je raisonne bien.

C'est aussi pour çà que ce n'est pas conseillé de réchauffer l'atmosphère, car c'est augmenter le rapport de mélange, ce qui équivaut à peu près à augmenter la theta-E. A partir de là on comprend qu'on risque plus de phénomènes violents...

C'est beaucoup plus difficile d'évaluer quantitativement aussi bien le réchauffement que ses effets.

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oui cotissois.

on peut donner aussi la définition du PRG (GWP en anglais) qui fait intervenir la durée de vie:

(extrait glossaire de IPCC AR4 GrI)

Global Warming Potential (GWP) An index, based upon radiative

properties of well-mixed greenhouse gases, measuring the

radiative forcing of a unit mass of a given well-mixed greenhouse

gas in the present-day atmosphere integrated over a chosen time

horizon, relative to that of carbon dioxide. The GWP represents

the combined effect of the differing times these gases remain in the

atmosphere and their relative effectiveness in absorbing outgoing

thermal infrared radiation.

le "chosen time horizon" est égal à 100 ans dans ton extrait.

si l'on veut comparer les pouvoirs radiatifs purs de CO2 et H2O il faut faire du LBL (ligne par ligne) mais on peut avoir une première approche en considérant que la vapeur d'eau pure est responsable de 56W/m2 et le CO2 responsable de 23 W/m2.

Etant donné que la vapeur a une teneur de 9600 ppm volume et que le CO2 a une teneur de 380 ppm volume on peut dire que le CO2 a un effet radiatif 10 fois plus élevé que la vapeur d'eau.

Bien entendu il s'agit des forçages TOA des espèces considérées comme seules.

En mélange il y a des parties d'absorption communes.

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il ne faut pas raisonner en énergie mais en flux.

prenons le pb autrement car tu t'embrouilles les pinceaux.

[...]

2 ème cas j'ajoute une couche isotherme de CN

cette couche est opaque aux IR mais laisse passer le rayt solaire

les 242 W/m2 sont absorbés par le CN (atm) 121w/m2 partent vers l'espace et 121 W/m2 partent vers la surface.

ces 121 W/m2 reçus par la surface sont réémis par cette dernière vers le CN .

Ce dernier réémet 60.5W/m2 vers l'espace et 60.5W/m2 vers la surface.

et ainsi de suite.

Au final on a la surface qui reçoit [...]242 W/m2 de l'atm.

Pour complèter l'explication, la surface reçoit (121 + 60.5 + 30.35 +....) W/m2.

On a ainsi la somme infinie S = Uo + Uo/2 + Uo/4 + Uo/8 +... de termes d'une suite géométrique de premier terme Uo = 121 et de raison 1/2. Ce qui fait au final S = 2*Uo, soit S = 2*121 = 242 W/m2.

Ce raisonnement est fait en W/m2, mais il pourrait très bien être fait en termes d'énergie (en J).

Je pense que ce qui a légitimement interpelé Raymiss, c'est le fait que ce processus est considéré en situation d'équilibre, et non comme si la Terre était éclairée par le Soleil dans les premiers instants de son existence, ou dans une phase de déséquilibre...comme ceux qui nous intéressent dans le cadre de ce forum.

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Je voulais prendre du recul et ne plus intervenir dans les forums d'InfoClimat, malheureusement trop souvent pollués par les réflexions malveillantes et les élucubrations de certains septiques (je fais une exception pour plusieurs, dont Charles Muller, dont les positions sont à mon avis discutables, mais qui est ouvert à un dialogue constuctif).

Mais je me suis dit qu'il pourrait être interessant de présenter un texte de synthése simple concernant le topic du présent débat.

Alors je vous envoie (sans l'appareillage de notes qui l'accompagnait) le texte que j'avais rédigé pour le premier chapitre de la première édition de "Terre, fin de partie?", en début 2005.

J'avais essayé de présenter simplement et correctement les choses pour un large public.

J'aimerais avoir particulièrement les opinions de Sirius et de Météor.

Alain

TEXTE (extraits) :

Ce qui est probablement le plus fragile en ce qui concerne la Terre, et les hommes n’en ont pas toujours conscience, c’est son équilibre. Les écosystèmes terrestres ne perdurent que grâce au maintien de certains équilibres, eux même liés à divers cycles naturels : le cycle de l’eau, celui du carbone, etc. Mais le premier des équilibres est celui qui égalise normalement l’énergie reçue et l’énergie évacuée par la surface terrestre, conditionnant ainsi la température moyenne de notre planète.

Au niveau de l’équilibre thermique, la Terre recevait ou produisait autant d’énergie qu’elle en émettait vers l’espace, du moins jusqu’à ce que les activités humaines changent la donne.

L’énergie reçue naturellement vient principalement du Soleil. La chaleur en provenance des profondeurs du globe est en effet environ dix mille fois moins importante que celle qui nous arrive de l’astre du jour, et celle qui provient du reste de l’univers est totalement négligeable.

L’énergie qui nous parvient du Soleil est essentiellement composée de rayonnement infrarouge (50 %), visible (40 %) et ultraviolet (10 %). Cette énergie équivaut en moyenne à 342 watts par mètre carré (soit 342 joules par seconde).

Environ 30 % de cette énergie est réfléchi vers l’espace et ne contribue donc pas à chauffer la Terre. L’albédo mesure ce taux de réflexion, variable de fait avec les zones : nuages, neiges, glaces, forêts, déserts, océans… L’énergie solaire réellement disponible pour chauffer la Terre est donc limitée à 235 W/m². Cependant seule une partie de cette énergie arrive réellement à la surface, soit 168 watts/m², le reste (67 W/m²) étant retenu au passage par l’atmosphère. À cela s’ajoute la part du rayonnement infrarouge émis par l’atmosphère qui est réfléchie vers la Terre, soit 324 W/m². Au total, l’énergie dont bénéficie réellement la surface de la planète est donc égale à 168 + 324 watts/m² et s’élève en moyenne à 492 watts par mètre carré, soit l’équivalent du tiers de la chaleur générée par un fer électrique pour chaque mètre de la surface terrestre.

Il est évidemment tenu compte dans ces données du fait que seule la partie de la Terre tournée vers le soleil reçoit de l’énergie de celui-ci et que la surface d’interception de ce rayonnement (l’équivalent de la surface d’un cercle de diamètre égal à celui de notre globe) est égale au quart de la surface d’une sphère de même diamètre.

À l’équilibre, la surface terrestre évacue normalement son énergie essentiellement par rayonnement infrarouge (390 W/m² pour une température moyenne de quinze degrés Celsius), par effet de refroidissement dû à l’évaporation (78 W/m²) et en cédant de la chaleur à l’atmosphère (24 W/m²). Soit au total, également 492 watts par mètre carré.

L’effet de serre

L’effet de serre provient de l’écart entre l’énergie infrarouge qui est absorbée et celle qui est émise par la surface terrestre en fonction d’éléments comme l’albédo et les caractéristiques des éléments présents dans l’atmosphère.

Nous venons de voir que la surface de notre planète émet en moyenne 390 W/m² sous forme de rayonnement infrarouge alors que l’énergie solaire absorbée et l’énergie infrarouge renvoyée vers l’espace sont en équilibre à 235 W/m².

L’écart entre ces 235 W et les 390 W rayonnés en moyenne pour chaque mètre carré de surface, soit 155 W/m², permet de mesurer l’importance de l’effet de serre. Celui-ci s’établit normalement à trente-trois degrés Celsius (33°C).

Pour aller un peu plus loin :

Il est permis de critiquer la formulation selon laquelle la Terre émet 390 watts/m², cette valeur étant celle du rayonnement d’un « corps noir » à 288 K, soit 15°C (quinze degrés Celsius).

En fait, le profil d’émission de la Terre ne ressemble que partiellement à celui d’un corps noir de référence (il existe d’importantes variations locales d’albédo et d’émission en fonction de la nature de la surface terrestre et de la couverture nuageuse), mais le calcul n’en reste pas moins globalement valable.

Un certain effet de serre est non seulement chose naturelle, mais il est nécessaire à la vie : Sans lui, la température moyenne du globe resterait très en dessous du point de congélation – -18°C en moyenne au lieu de +15° – et la Terre revêtirait l’aspect mortel d’une gigantesque boule de neige.

C’est d’ailleurs ce qui semble s’être produit au moins à deux reprises dans un très lointain passé, au précambrien, à une époque où l’énergie rayonnée par le Soleil était un peu plus faible que de nos jours : le taux de gaz carbonique atmosphérique était alors tombé trop bas pour compenser cette faiblesse et la température avait partout chuté au dessous de zéro. Une chape de neige et de glace avait recouvert notre planète jusqu’à ce que l’accumulation des gaz à effet de serre émis par les volcans fasse reculer les glaces. La première fois voici environ 2,4 milliards d’années, la seconde fois entre 800 et 600 millions d’années. Les caractéristiques du rayonnement solaire ont très certainement joué un rôle important dans ces épisodes, beaucoup moins par la suite. Ce rayonnement était en effet plus faible que maintenant d’environ 20 % aux tout débuts de l’histoire de la Terre et ce déficit était encore égal à 6 % voici 800 millions d’années.

D’autres éléments ont alors pu exercer également une influence dans les anciennes variations climatiques: les variations cycliques de l’excentricité de l’orbite terrestre et de son inclinaison, ou paramètres de Milankovitch , l’évolution de la répartition des masses continentales et des océans, les aérosols et poussières d’origine volcaniques, les fluctuations du taux de vapeur d’eau atmosphérique et les éventuels impacts météoritiques majeurs, certainement plus nombreux dans les premiers âges de la Terre. Mais la principale raison de ces épisodes glaciaires très anciens parait bien tenir à la réduction de l’abondance du CO2 et du méthane gazeux. Essentiellement sous l’influence des bactéries pour le premier épisode et sous celle de la végétation – algues unicellulaires et autres – pour le second en ce qui concerne le gaz carbonique.

Il est donc absolument souhaitable que l’atmosphère conserve une certaine proportion de dioxyde de carbone – idéalement entre 0,026 et 0,030 % – pour assurer une température moyenne compatible avec la vie, bien que le principal gaz à effet de serre soit normalement la vapeur d’eau et que l’importance du rôle du CO2 soit parfois discutée. La teneur en gaz carbonique était effectivement égale à 0,028 % voici deux siècles, aux tout débuts de la première révolution industrielle, et n’avait jusqu’ici jamais dépassé 0,030 % pendant toute la durée de l’ère quaternaire.

La présence de ce gaz est également indispensable pour permettre aux plantes de se développer. Sans CO2, pas de végétaux, pas d’écosystème complexe comme le nôtre.

Un équilibre menacé par les activités humaines

Le problème est qu’actuellement, avec 0,038 %, la proportion de gaz carbonique est probablement plus élevée qu’elle ne l’a été depuis des dizaines de millions d’années – au moins vingt millions d’années d’après le GIEC – et qu’elle continue à croître de plus de 0,4 % par an en raison des activités humaines. Les trois quarts de cette augmentation sont dus à l’utilisation de combustibles fossiles – charbon, pétrole, gaz naturel – et le dernier quart à la déforestation et à certaines pratiques culturales. Ainsi les arbres ne recouvrent plus aujourd’hui que moins de vingt pour cent de la surface des continents terrestres. L’équilibre climatique de la Terre est donc de plus en plus fortement menacé par les activités humaines. Quant aux « puits de carbone » que sont les océans – dont l’inertie thermique contribue à donner l’illusion d’une dérive climatique encore acceptable – et la végétation, ils ne captent ensemble que la moitié des émissions anthropiques de CO2. De plus, cette proportion ne pourra que diminuer si, par exemple, les forêts tropicales continuent à disparaître au rythme actuel et si les océans poursuivent leur réchauffement.

De plus, d’autres gaz provenant des activités humaines ont une action non négligeable. Il s’agit essentiellement des gaz fluorés, des oxydes nitreux et surtout du méthane, dont la teneur atmosphérique a augmenté de plus de 150 % depuis les débuts de l’ère industrielle et qui est déjà responsable de 10 % environ de l’effet de serre total hors vapeur d’eau et de près de 20 % du renforcement actuel de ce même effet de serre.

Les premiers de ces gaz sont créés par l’industrie et ne constituent potentiellement un danger que depuis quelques dizaines d’années. Par contre, le dernier – le méthane – est essentiellement d’origine biologique et a déjà joué un rôle dans le passé de la Terre, particulièrement lors d’une meurtrière extinction de masse survenue voici deux cent cinquante deux millions d’années.

Pour aller un peu plus loin :

On trouve assez souvent une estimation « à la louche » selon laquelle le CO2 serait responsable d’environ un tiers de l’effet de serre « normal » et la vapeur d’eau des deux autres tiers.

Autre estimation : H2O : 60 % et CO2 : 40 % de l’effet de serre hors renforcement.

Il ne s’agit là bien évidemment que d’approximations.

En fait, la vapeur d’eau n’est évidemment pas présente partout dans les mêmes proportions. D’une part parce que la pression partielle de H2O atmosphérique correspondant au taux de saturation (point de condensation) varie plus que proportionnellement à la hausse de la température. D’autre part parce que l’on est plus ou moins proche de ce point selon les régions du globe, de moins de 20 % au Sahara à 100 % en zone intertropicale pendant la saison des pluies.

Pour tout compliquer, la vapeur d’eau n’est pas seulement un gaz à effet de serre mais exerce aussi un rôle régulateur des écarts entre températures diurnes et nocturnes. La preuve en est l’extrême écart observé au Sahara, de +55°C le jour (à l’ombre, s’il y en a !) à -5°C la nuit, en raison du très faible taux d’humidité de l’atmosphère.

En ce qui concerne le CO2, il est également permis de se poser quelques questions. Tout d’abord, ce gaz étant nettement plus lourd que l’air, les mesures de concentration atmosphérique que l’on nous cite sont-elles réellement valables ? En toute logique, le CO2 devrait former une couche au niveau zéro, sur environ trois mètres d’épaisseur si les calculs de sa pression partielle sont exacts. On ne constate en fait rien de tel, et pour cause : le taux de CO2 est pratiquement le même, quelle que soit l’altitude à laquelle est réalisée la mesure. Ainsi les mesures effectuées à l’observatoire du Mauna Kea à 4 000 m d’altitude confirment celles qui sont réalisées en plaine. De plus, l’observation par satellite permet de détecter les bandes d’émission-absorption du CO2 (4,3 et 15 µm) à toutes les altitudes, y compris dans la haute stratosphère, au-dessus de trente mille mètres. Il y a donc brassage efficace et complet des composants atmosphériques, (hormis l’hydrogène et l’hélium, vraiment trop légers et qui se sont depuis longtemps évanouis dans l’espace), quelle que soit leur densité. Ce brassage provient bien évidemment des courants ascendants et descendants et des turbulences atmosphériques de toute nature, dues aussi bien aux gradients de température et de pression qu’aux phénomènes météorologiques et à l’influence du relief

Quand à l’effet de serre exercé par le CO2, il serait puéril de tenter de le vérifier en en injectant un peu dans une petite serre, alors que la présence des vitrages est alors déterminante, que la pression relative du CO2 dans l’atmosphère correspond à un volume supérieur par m² de surface et que, de toute façon, l’effet de serre additionnel dû à tout accroissement de cette pression relative est heureusement très inférieur à cet accroissement. Il y a effet un phénomène de saturation de l’effet de serre pour tout gaz concerné, toujours caractérisé par une action sur certaines « fenêtres » correspondant à des longueurs d’onde déterminées.

Cependant, bien que presque indétectable au niveau d’expériences de laboratoire réalisées à très petite échelle, l’effet de serre du dioxyde de carbone est absolument certain à grande échelle. Ainsi, seule sa présence massive dans l’atmosphère vénusienne permet d’expliquer la température extrêmement élevée – de l’ordre de 450°C, soit au-delà de la température de fusion du plomb – mesurée au niveau du sol sur cette planète. En effet, la seule prise en compte de la pression atmosphérique et de la proximité relative du soleil suffiraient d’autant moins à expliquer cette situation que l’albédo élevé de la couche nuageuse – environ 0,8 contre 0,4 pour la Terre – renvoie vers l’espace une forte proportion du rayonnement solaire reçu par Vénus.

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TEXTE (extraits) :

L’énergie reçue naturellement vient principalement du Soleil. La chaleur en provenance des profondeurs du globe est en effet environ dix mille fois moins importante que celle qui nous arrive de l’astre du jour, et celle qui provient du reste de l’univers est totalement négligeable.

L’énergie qui nous parvient du Soleil est essentiellement composée de rayonnement infrarouge (50 %), visible (40 %) et ultraviolet (10 %). Cette énergie équivaut en moyenne à 342 watts par mètre carré (soit 342 joules par seconde).

Environ 30 % de cette énergie est réfléchi vers l’espace et ne contribue donc pas à chauffer la Terre. L’albédo mesure ce taux de réflexion, variable de fait avec les zones : nuages, neiges, glaces, forêts, déserts, océans… L’énergie solaire réellement disponible pour chauffer la Terre est donc limitée à 235 W/m².

342*0.7= 239,4 W/m2 en tout cas pas 235 , détail certes par rapport au fond du papier mais quand même. En général, on trouve 240 W/m2 (sauf dans le dernier GIEC c'est vrai) ce qui est cohérent avec une température radiatice de -18 quand toi , tu es plus proche de -20°
Cependant seule une partie de cette énergie arrive réellement à la surface, soit 168 watts/m², le reste (67 W/m²) étant retenu au passage par l’atmosphère. À cela s’ajoute la part du rayonnement infrarouge émis par l’atmosphère qui est réfléchie vers la Terre, soit 324 W/m².

Si tu as lu correctement ce qu'on racontait ici meteor et moi tu as dû lire que l'énergie IR n'est pas réfléchie. D'ailleurs ta phrase ne va pas: l'émission qui est réflechie vers la surface: non, l'émission est isotrope, donc, forcément une partie de cette émission est vers la surface, l'autre partie vers le haut, pas besoin d'employer le mot réflexion qui est faux dans ce contexte .

Au total, l’énergie dont bénéficie réellement la surface de la planète est donc égale à 168 + 324 watts/m² et s’élève en moyenne à 492 watts par mètre carré, soit l’équivalent du tiers de la chaleur générée par un fer électrique pour chaque mètre de la surface terrestre.

Il est évidemment tenu compte dans ces données du fait que seule la partie de la Terre tournée vers le soleil reçoit de l’énergie de celui-ci et que la surface d’interception de ce rayonnement (l’équivalent de la surface d’un cercle de diamètre égal à celui de notre globe) est égale au quart de la surface d’une sphère de même diamètre.

À l’équilibre, la surface terrestre évacue normalement son énergie essentiellement par rayonnement infrarouge (390 W/m² pour une température moyenne de quinze degrés Celsius), par effet de refroidissement dû à l’évaporation (78 W/m²) et en cédant de la chaleur à l’atmosphère (24 W/m²). Soit au total, également 492 watts par mètre carré.

L’effet de serre

L’effet de serre provient de l’écart entre l’énergie infrarouge qui est absorbée et celle qui est émise par la surface terrestre en fonction d’éléments comme l’albédo et les caractéristiques des éléments présents dans l’atmosphère.

?????????????????????????????????????????

Nous venons de voir que la surface de notre planète émet en moyenne 390 W/m² sous forme de rayonnement infrarouge alors que l’énergie solaire absorbée et l’énergie infrarouge renvoyée vers l’espace sont en équilibre à 235 W/m².

L’écart entre ces 235 W et les 390 W rayonnés en moyenne pour chaque mètre carré de surface, soit 155 W/m², permet de mesurer l’importance de l’effet de serre. Celui-ci s’établit normalement à trente-trois degrés Celsius (33°C).

Pour aller un peu plus loin :

Il est permis de critiquer la formulation selon laquelle la Terre émet 390 watts/m², cette valeur étant celle du rayonnement d’un « corps noir » à 288 K, soit 15°C (quinze degrés Celsius).

En fait, le profil d’émission de la Terre ne ressemble que partiellement à celui d’un corps noir de référence (il existe d’importantes variations locales d’albédo et d’émission en fonction de la nature de la surface terrestre et de la couverture nuageuse), mais le calcul n’en reste pas moins globalement valable.

Pour ce qui concerne l'émission par la surface (ce qui est en cause ici), l'émission est très proche de celle du corps noir pour ce qui concerne la partie essentielle de l'émission, cas l'IR thermique, elle s'en éloigne de façon signicative dans les microondes et dans le visible et très proche IR mais l'émission correspondante contribue très peu au total. Les exceptions sont surtout les surfaces désertiques, le sable en particulier dont l'émissivite est nettement inférieure à 1 mais , dans ce cas il faut ajouter la part du rayonnement IR qui (cette fois ci) est réfléchie par la surface.

Non, ce qui se différencie sensiblement du spectre du CN , c'est ce qui sort de l'atmosphère, cad les 240 W/m2 , pas les 390.

Un certain effet de serre est non seulement chose naturelle, mais il est nécessaire à la vie : Sans lui, la température moyenne du globe resterait très en dessous du point de congélation – -18°C en moyenne au lieu de +15° – et la Terre revêtirait l’aspect mortel d’une gigantesque boule de neige.

C’est d’ailleurs ce qui semble s’être produit au moins à deux reprises dans un très lointain passé, au précambrien, à une époque où l’énergie rayonnée par le Soleil était un peu plus faible que de nos jours : le taux de gaz carbonique atmosphérique était alors tombé trop bas pour compenser cette faiblesse et la température avait partout chuté au dessous de zéro. Une chape de neige et de glace avait recouvert notre planète jusqu’à ce que l’accumulation des gaz à effet de serre émis par les volcans fasse reculer les glaces. La première fois voici environ 2,4 milliards d’années, la seconde fois entre 800 et 600 millions d’années. Les caractéristiques du rayonnement solaire ont très certainement joué un rôle important dans ces épisodes, beaucoup moins par la suite. Ce rayonnement était en effet plus faible que maintenant d’environ 20 % aux tout débuts de l’histoire de la Terre et ce déficit était encore égal à 6 % voici 800 millions d’années.

Non, ce n'est certainement pas l'effet de serre qui a permis de sortir de cet épisode si il a bien eu lieu. Une boule de glace correspond à un climat extrêmement stable. C'est mêm le seul cas où le climat est vraiment stabilisé. Il y a plus rapide: qui dit éruptions volcaniques dit émission depoussières qui retombent au voisinage des volcans et formation d'aérosols stratosphériques.

J'ai dit que la boule de glace correspond à un équilibre très stable mais c'est vrai tant que la boule est toute blanche. Dès que l'albédo chute qq part, la neige fond et l'albédo augmente encore , la convection transporte la chaleur dégagée là où l(albédo a chuté et ça se propage à toute allure.

Quant aux aérosols stratosphériques, ils provoquent des réflexions multiples entre la surface et la couche d'aérosols et cela accrôit l'absorption de rayonnement solaire.

Ensuite l'augmentation du CO2 vient s'ajouter à ça pour amplifier le processus.

D’autres éléments ont alors pu exercer également une influence dans les anciennes variations climatiques: les variations cycliques de l’excentricité de l’orbite terrestre et de son inclinaison, ou paramètres de Milankovitch ,

Pour que les paramètres orbitaux aient une influence importante il faut que les continents se trouvent dans une configuration favorable (pas à l'équateur)

l’évolution de la répartition des masses continentales et des océans, les aérosols et poussières d’origine volcaniques, les fluctuations du taux de vapeur d’eau atmosphérique et les éventuels impacts météoritiques majeurs, certainement plus nombreux dans les premiers âges de la Terre. Mais la principale raison de ces épisodes glaciaires très anciens parait bien tenir à la réduction de l’abondance du CO2 et du méthane gazeux. Essentiellement sous l’influence des bactéries pour le premier épisode et sous celle de la végétation – algues unicellulaires et autres – pour le second en ce qui concerne le gaz carbonique.

Oui et non, donc
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Merci Sirius mais le raisonnement s'est perdu en chemin : Je le reprends ici :

1/ Au début de l'expérience la surface a reçu l'énergie 10. Elle renvoie l'énergie 8 réchauffer l'atmosphère. Elle perd 8, il lui reste alors 10-8 = 2

2/ L'atmosphère à l'équilibre a reçu 8 et renvoyé 4 vers la surface et 4 vers l'espace et comme elle a restitué autant d'énergie qu'elle en a absorbé sa température n'a pas bougé.

3/ La surface a maintenant récupéré 4 mais il ne lui restait plus que 2 de la phase 1/. Elle a donc maintenant seulement 6

Donc la surface s'est refroidie par rapport à l'étape 1, elle a commencé avec 10 et elle en est à 6

Le bilan est négatif : la partie perdue, 4, est ce qui est allé dans l'espace.

Je ne comprends pas très bien : la Terre n'arrête pas d'être chauffée, donc elle reçoit l'énergie 10 en permanence, sans passer par la phase 0. Elle a donc 10+4 dans ton exemple et à l'équilibre (10 étant ce qu'elle reçoit en permanence, 4 étant la fraction renvoyée en surface et en permanence par l'ES). Si l'ES change, 10 ne bouge pas, mais 4 devient 3 ou 5.
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si l'on veut comparer les pouvoirs radiatifs purs de CO2 et H2O il faut faire du LBL (ligne par ligne) mais on peut avoir une première approche en considérant que la vapeur d'eau pure est responsable de 56W/m2 et le CO2 responsable de 23 W/m2.

Etant donné que la vapeur a une teneur de 9600 ppm volume et que le CO2 a une teneur de 380 ppm volume on peut dire que le CO2 a un effet radiatif 10 fois plus élevé que la vapeur d'eau.

L'"effet radiatif" n'est pas une notion connue. On parle de PRG, qui est défini par unité de masse et non de volume.

De toutes façons ce sont les quantités réelles de chaque gaz qu'il faut considérer, ainsi que leur répartition dans l'atmosphère.

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(...)

C'est normal car la vapeur d'eau évolue facilement en d'autres formes, de telle sorte que la quantité totale de vapeur d'eau ne peut augmenter significativement dans l'atmosphère (à moins peut-être de vider l'atmosphère de ses aérosols) et donc ne peut pas produire d'effet de serre supplémentaire sur 100 ans.

Notons que si l'air est réchauffé, la vapeur d'eau pourra s'accumuler dans l'atmosphère plus qu'avant, et donc là ça risque bien d'augmenter l'effet de serre, si je raisonne bien.

C'est aussi pour çà que ce n'est pas conseillé de réchauffer l'atmosphère, car c'est augmenter le rapport de mélange, ce qui équivaut à peu près à augmenter la theta-E. A partir de là on comprend qu'on risque plus de phénomènes violents...

C'est beaucoup plus difficile d'évaluer quantitativement aussi bien le réchauffement que ses effets.

Je ne comprends pas bien ton propos, qui semble contradictoire : tu dis que la VE n'a pas d'ES sur 100 ans, mais tu soulignes ensuite que la quantité de VE peut augmenter (c'est la principale rétroaction, de fait). Evidemment, la durée de vie dune molécule H2O doit être quelques heures, ce n'est pas elle qui agit 100 ans plus tard. Mais c'est bien à humidité relative constante l'augmentation de la quantité atm. de VE au point de saturation qui va accroître l'ES sur 100 ans, donc le RC.
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C'est normal car la vapeur d'eau évolue facilement en d'autres formes, de telle sorte que la quantité totale de vapeur d'eau ne peut augmenter significativement dans l'atmosphère (à moins peut-être de vider l'atmosphère de ses aérosols) et donc ne peut pas produire d'effet de serre supplémentaire sur 100 ans.

Notons que si l'air est réchauffé, la vapeur d'eau pourra s'accumuler dans l'atmosphère plus qu'avant, et donc là ça risque bien d'augmenter l'effet de serre, si je raisonne bien.

Oui mais non. Si la température de l'air augmente, la pression de vapeur saturante est relevée et l'air peut emmagasiner davantage d'eau (ça peut, ça ne veut pas dire que ça va avoir lieu). Mais on peut aussi dire pour la raison inverse que si la température diminue, il peut y avoir davantage de condensation, brouillards, nuages, etc.

Or la grosse difficulté de l'analyse de l'eau est le fait qu'elle n'est pas sensiblement homogène dans l'atmosphère contrairement à l'essentiel des gaz de l'atmosphère (à part l'ozone), et que son effet refroidissant/réchauffant dépend de sa structure (les cirrus par exemple sont tenus pour avoir des effets réchauffants à ceux des strato-cumulus refroidissants.) Donc il n'y a pas que la quantité globale qui compte, loin de là. D'où l'énorme difficulté d'intégrer l'eau dans les modèles, et la fiabilité de ces derniers s'en ressent.

Donc à mon sens dire que le PRG de l'eau est "sans objet" vient du fait qu'il est impossible à calculer dans l'absolu, à commencer par son signe. Ca ne veut pas dire que l'eau n'a aucun rôle majeur dans les températures...

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Je ne comprends pas très bien : la Terre n'arrête pas d'être chauffée, donc elle reçoit l'énergie 10 en permanence, sans passer par la phase 0. Elle a donc 10+4 dans ton exemple et à l'équilibre (10 étant ce qu'elle reçoit en permanence, 4 étant la fraction renvoyée en surface et en permanence par l'ES). Si l'ES change, 10 ne bouge pas, mais 4 devient 3 ou 5.

Tu n'as peut-être pas bien suivi, je parlais en bilan d'énergie et non en flux.Reprenons cet exemple en flux.

Supposons une surface de 1 m2 qui reçoit 242 W/m2 et

limitons-nous à un temps d'irradiation de la surface de une heure :

En 1 h, la surface recevra une énergie totale de 242 Wh

Supposons qu'elle irradie à son tour, non pas instantanément mais avec un décalage d'une heure. Voilà alors le déroulé de l'expérience :

1/ de 9h à 10 h la surface reçoit 242Wh

2/ A 10h elle est à 256°K, elle s'est échauffée

Jusque là tout va bien

3/ de 10h à 11h elle réémet ces 242Wh vers l'atm (supposée être une couche isotherme CN)

4/ A 11h la surface ayant réémis l'énergie reçue s'est donc refroidie à 0°K

Intéressons-nous maintenant à l'atm

5/ elle a absorbé les 242 W/m2 émis par la surface

6/ elle renvoie les 242 Wh qu'elle a reçus : 121 W/m2 vers la surface et autant vers l'espace.

7/ La surface qui est dans l'état 4 (froide) reçoit les 121 Wh que lui renvoie le CN

Elle n'est donc pas maintenant à 256°K mais moins chaude, donc dans l'opération elle n'a pas acquis de chaleur supplémentaire.

Ma question est donc : Où retrouve-t-on l'ES là dedans ?

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Oui mais non. Si la température de l'air augmente, la pression de vapeur saturante est relevée et l'air peut emmagasiner davantage d'eau (ça peut, ça ne veut pas dire que ça va avoir lieu). Mais on peut aussi dire pour la raison inverse que si la température diminue, il peut y avoir davantage de condensation, brouillards, nuages, etc.

Or la grosse difficulté de l'analyse de l'eau est le fait qu'elle n'est pas sensiblement homogène dans l'atmosphère contrairement à l'essentiel des gaz de l'atmosphère (à part l'ozone), et que son effet refroidissant/réchauffant dépend de sa structure (les cirrus par exemple sont tenus pour avoir des effets réchauffants à ceux des strato-cumulus refroidissants.) Donc il n'y a pas que la quantité globale qui compte, loin de là. D'où l'énorme difficulté d'intégrer l'eau dans les modèles, et la fiabilité de ces derniers s'en ressent.

Donc à mon sens dire que le PRG de l'eau est "sans objet" vient du fait qu'il est impossible à calculer dans l'absolu, à commencer par son signe. Ca ne veut pas dire que l'eau n'a aucun rôle majeur dans les températures...

Ce que tu dis est juste mais pas la conclusion.

Le GWP, on le définit pour des gaz à effet de serre dont l'augmentation est externe au système cliumatique. Le reste est rétroaction, c'est donc, effectivement sans objet.

Le seul cas où l'on pourrait dire que l'augmentation de vapeur d'eau constituerait un forçage serait les cas des grands barrages parce qu'ils accroissent l'évaporation, la désertification d'origine humaine car elle la diminue, les tours de refroidissement parce qu'elles forcent l'évaporation. Mais comme la vapeur d'eau se condense et précipite tout de suite, l'effet de ces injections ne se cumule pas . On tient bien compte de la désertification via l'estimation des échanges surface - atmosphère qui dépend du type de surface et de son hygrométrie.

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L'"effet radiatif" n'est pas une notion connue. On parle de PRG, qui est défini par unité de masse et non de volume.

De toutes façons ce sont les quantités réelles de chaque gaz qu'il faut considérer, ainsi que leur répartition dans l'atmosphère.

Le PRG est une notion qui permet de comparer l'effet radiatif d'un gaz en IR à l'effet du CO2, pas autre chose.

Lorsqu'on compare des ccions on peut très bien les comparer en volume.

Le rapport de ccion en volume est bien tel que je l'ai indiqué c'est à dire 9600/380.

Accessoirement cela permet aussi de se rendre compte du rapport molaire.

Donc bien qu'il y ait 25.3 fois plus de molécules d'H2O que de CO2, l'effet radiatif , cad, puisqu'il faut préciser, l'absorption dans le domaine IR qui nous intéresse, n'est que 56/23 = 2.43 fois plus élevé pour H2O que pour CO2.

Ceci dit cela ne me dérange absolument pas de parler en masse.

La masse d'eau est 10 fois plus élevée que celle du CO2.

Et donc, à masse égale, la vapeur d'eau est 4.12 fois moins absorbante en IR que le CO2.

Il est bien entendu, pour qui sait lire les liens mis dans le post précédent, que cette absorption est traduite en forçage radiatif TOA.(avec le forçage à concevoir comme variation de flux TOA instantanée avant et après introduction de la quantité idoine du composé qu'on veut étudier)

Il est bien évident que ces calculs et chiffres ne tiennent pas compte de la condensation et donc des aérosols, mais telle n'était pas la question initiale posée.

Soyons donc précis et sérions les pbs afin d'éviter toute confusion.

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Je ne comprends pas bien ton propos, qui semble contradictoire : tu dis que la VE n'a pas d'ES sur 100 ans, mais tu soulignes ensuite que la quantité de VE peut augmenter (c'est la principale rétroaction, de fait). Evidemment, la durée de vie dune molécule H2O doit être quelques heures, ce n'est pas elle qui agit 100 ans plus tard. Mais c'est bien à humidité relative constante l'augmentation de la quantité atm. de VE au point de saturation qui va accroître l'ES sur 100 ans, donc le RC.

sirius a répondu : le PRG ne tient pas compte du fait que la composition des gaz peut évoluer sous l'effet du réchauffement rapide. C'est en ce sens que la vapeur d'eau n'est pas responsable du réchauffement.

Mais évidemment elle va jouer un rôle primordial à partir du moment où le réchauffement rapide est enclenché.

Sur la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère en cas de réchauffement rapide, je n'affirme rien finalement, car il faut voir l'équilibre entre l'eau de surface et la vapeur d'eau dans l'atmosphère, (indépendamment du rôle des nuages sur le rayonnement)

Si la pression de vapeur est trop importante dans l'air, ça limitera l'évaporation, donc finalement ce n'est pas facile de l'évaluer comme çà.

edit : les recherches semblent bien vérifier que la vapeur d'eau augmente et va continuer à augmenter dans l'atmosphère suite au réchauffement.

"According to a team of Swiss scientists, heat from other greenhouse gases is causing more water to evaporate, releasing the vapor into the atmosphere above Europe. That vapor in turn, adds to the greenhouse effect, further warming the region" (2005)

Je débarque peut-être, car la discussion a sans doute déjà été évoquée sur les forums, mais il y a une chose de sûre, ça ne rassure pas quant au climat futur.

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Ce que tu dis est juste mais pas la conclusion.

Le GWP, on le définit pour des gaz à effet de serre dont l'augmentation est externe au système cliumatique. Le reste est rétroaction, c'est donc, effectivement sans objet.

Si on reprend la définition du PRG donnée par le GIEC (1 des derniers posts de Meteor):

"Global Warming Potential (GWP) An index, based upon radiative

properties of well-mixed greenhouse gases, measuring the

radiative forcing of a unit mass of a given well-mixed greenhouse

gas in the present-day atmosphere integrated over a chosen time

horizon, relative to that of carbon dioxide."

...Le problème est que l'eau atmosphérique n'est pas "well-mixed" comme je le disais, et c'est bien ce caractère hétérogène qui empêche de donner un PRG bien défini. C'est en tous cas une raison suffisante.

La notion "extérieur/intérieur au système", "issu d'une rétroaction ou non", c'est-à-dire la question de l'origine, n'apparaît pas dans cette définition. A moins que tu trouves un complément du GIEC qui aille en ce sens.

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La notion "extérieur/intérieur au système", "issu d'une rétroaction ou non", c'est-à-dire la question de l'origine, n'apparaît pas dans cette définition. A moins que tu trouves un complément du GIEC qui aille en ce sens.

Cette dernière remarque signifie que tu n'as pas compris et que tu mélanges tout.

[ar4wg1ch026pm8.th.jpg

regarde bien ce qui est marqué dans les deux losanges de droite

et lis attentivement la légende

Pour comprendre, il faut cesser de se buter.

dixit un pseudo -spécialiste qui n'a cessé d'expliquer à toi et à d'autres des concepts qu'ils croient avoir compris pour les avoir lus en diagonale.

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Le seul cas où l'on pourrait dire que l'augmentation de vapeur d'eau constituerait un forçage serait les cas des grands barrages parce qu'ils accroissent l'évaporation, la désertification d'origine humaine car elle la diminue, les tours de refroidissement parce qu'elles forcent l'évaporation. Mais comme la vapeur d'eau se condense et précipite tout de suite, l'effet de ces injections ne se cumule pas .

Et ça c'est encore une erreur de raisonnement, indépendamment de la question du caractère homogène ou non de l'eau dans l'atmosphère.

Pour schématiser, tu imagines que l'on construise une centrale thermique en plein Sahara, qui émet massivement de la vapeur d'eau vers un air chaud et sec, loin d'être saturé en eau.

Bilan du cycle de l'eau: ce qui retombe sous forme de précipitations n'est pas ce qui est émis, mais la différence de ce qui est émis et ce qui peut rester dans l'atmosphère.

Au final, cette centrale thermique a bien créé un forçage radiatif, puisque le nouvel état de l'atmosphère stocke désormais davantage d'eau.

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sirius a répondu : le PRG ne tient pas compte du fait que la composition des gaz peut évoluer sous l'effet du réchauffement rapide. C'est en ce sens que la vapeur d'eau n'est pas responsable du réchauffement.

Mais évidemment elle va jouer un rôle primordial à partir du moment où le réchauffement rapide est enclenché.

Sur la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère en cas de réchauffement rapide, je n'affirme rien finalement, car il faut voir l'équilibre entre l'eau de surface et la vapeur d'eau dans l'atmosphère, (indépendamment du rôle des nuages sur le rayonnement)

Si la pression de vapeur est trop importante dans l'air, ça limitera l'évaporation, donc finalement ce n'est pas facile de l'évaluer comme çà.

Ah d'accord, je ne suivais pas trop sur le PRG. En fait, je me demande à quoi sert cette notion ou ce qu'elle amène, à part pour faciliter des calculs pratiques sur les émissions (dans le cadre de Kyoto ou autre). En outre, comme c'est notamment une fonction du temps, cela suppose aussi de bien connaître le cycle de vie de l'espèce considérée, et il me semble que les calculs divergent un peu pour le CO2 selon les modèles.

edit : les recherches semblent bien vérifier que la vapeur d'eau augmente et va continuer à augmenter dans l'atmosphère suite au réchauffement.

"According to a team of Swiss scientists, heat from other greenhouse gases is causing more water to evaporate, releasing the vapor into the atmosphere above Europe. That vapor in turn, adds to the greenhouse effect, further warming the region" (2005)

Je débarque peut-être, car la discussion a sans doute déjà été évoquée sur les forums, mais il y a une chose de sûre, ça ne rassure pas quant au climat futur.

Difficile de savoir de quelle étude tu parles default_dry.png Comme cela mentionne la Suisse, je pense que c'est Philipona et al. 2005 dans les GRL. Mais attention, si c'est le cas, ce n'est pas tout à fait la VE comme rétroaction au sens habituel. Raymond Pierrehumbert avait fait un papier précis à ce sujet sur Real Climate :

http://www.realclimate.org/index.php/archi...gswitch_lang/in

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Et ça c'est encore une erreur de raisonnement, indépendamment de la question du caractère homogène ou non de l'eau dans l'atmosphère.

Pour schématiser, tu imagines que l'on construise une centrale thermique en plein Sahara, qui émet massivement de la vapeur d'eau vers un air chaud et sec, loin d'être saturé en eau.

Bilan du cycle de l'eau: ce qui retombe sous forme de précipitations n'est pas ce qui est émis, mais la différence de ce qui est émis et ce qui peut rester dans l'atmosphère.

Au final, cette centrale thermique a bien créé un forçage radiatif, puisque le nouvel état de l'atmosphère stocke désormais davantage d'eau.

Et alors......lis tu ce qui est écrit?

comprends tu ce que tu lis?

dans l'exemple de la centrale que j'ai moi même cité, j'ai bien dit que ça serait un forçage mais ce qui compte c'est ce qui rstera dan sl'atmosphère

or la durée de vie de la vapeur d'eau est de moins de deux semaines

donc ce qui compte au total c'est la quantité de vapeur d'eau ajoutée en deux semaines

c'est tout

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Tu n'as peut-être pas bien suivi, je parlais en bilan d'énergie et non en flux.

Reprenons cet exemple en flux.

Supposons une surface de 1 m2 qui reçoit 242 W/m2 et

limitons-nous à un temps d'irradiation de la surface de une heure :

En 1 h, la surface recevra une énergie totale de 242 Wh

Supposons qu'elle irradie à son tour, non pas instantanément mais avec un décalage d'une heure. Voilà alors le déroulé de l'expérience :

1/ de 9h à 10 h la surface reçoit 242Wh

2/ A 10h elle est à 256°K, elle s'est échauffée

Jusque là tout va bien

3/ de 10h à 11h elle réémet ces 242Wh vers l'atm (supposée être une couche isotherme CN)

4/ A 11h la surface ayant réémis l'énergie reçue s'est donc refroidie à 0°K

Intéressons-nous maintenant à l'atm

5/ elle a absorbé les 242 W/m2 émis par la surface

6/ elle renvoie les 242 Wh qu'elle a reçus : 121 W/m2 vers la surface et autant vers l'espace.

7/ La surface qui est dans l'état 4 (froide) reçoit les 121 Wh que lui renvoie le CN

Elle n'est donc pas maintenant à 256°K mais moins chaude, donc dans l'opération elle n'a pas acquis de chaleur supplémentaire.

Ma question est donc : Où retrouve-t-on l'ES là dedans ?

tant que tu t'obstineras à raisonner en énergie et pas en flux tu auras un peu de mal à comprendre les rudiments de l'ES.

d'ailleurs peut-être involontairement tu y réponds même avec ton exemple un peu bancal (désolé).

en effet quand tu supposes dans ton chemin énergétique que la surface s'est refroidie à O°K,sans atmosphère, elle restera à 0°K.

avec l'atm elle reçoit 121 W/m2 et donc elle est à 215°K donc elle est plus chaude qu'à 0°K (et pas 256°K)

donc, une dernière fois, raisonne en flux et pas en faisant des bilans énergétiques partiels qui ne tiennent pas compte de tous les flux.

je te l'ai expliqué clairement dans un post précédent.

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Ah d'accord, je ne suivais pas trop sur le PRG. En fait, je me demande à quoi sert cette notion ou ce qu'elle amène, à part pour faciliter des calculs pratiques sur les émissions (dans le cadre de Kyoto ou autre).

Je pense et ce serait assez logique que c'est avant tout démonstratif : plus le gaz a un grand PRG, moins il faut en émettre dans l'atmosphère.
Difficile de savoir de quelle étude tu parles default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Comme cela mentionne la Suisse, je pense que c'est Philipona et al. 2005 dans les GRL. Mais attention, si c'est le cas, ce n'est pas tout à fait la VE comme rétroaction au sens habituel. Raymond Pierrehumbert avait fait un papier précis à ce sujet sur Real Climate :

http://www.realclimate.org/index.php/archi...gswitch_lang/in

Je ne sais pas exactement. C'est repris d'un article du genre AFP, les références ont l'air sérieuses.

Real Climate pense ce qu'ils veulent.

Ce que montre le genre d'études comme celles-là c'est que si la vapeur d'eau augmente dans l'atmosphère, on risque d'avoir une amplification du réchauffement. Or il n'est pas insensé que la vapeur d'eau augmente en ce moment. Conclusion : il n'est pas insensé de penser que le réchauffement PEUT s'amplifier.

Donc il n'est pas insensé de penser que c'est dangereux tout çà.

De façon objective avec des gens tous formés (je suis étudiant, donc j'ai des bases mais pas l'expérience pour faire la synthèse de tel ou tel sujet), on pourrait discuter de telle ou telle étude. Mais trop souvent, ça tourne à semer le doute dans ce qui est émis, par principe.

Il n'y a qu'une seule chose utile pour l'avenir : c'est de préciser le scénario du climat et non pas de dire que la tendance est encore complètement inconnue.

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Ce que montre le genre d'études comme celles-là c'est que si la vapeur d'eau augmente dans l'atmosphère, on risque d'avoir une amplification du réchauffement. Or il n'est pas insensé que la vapeur d'eau augmente en ce moment. Conclusion : il n'est pas insensé de penser que le réchauffement PEUT s'amplifier.

Donc il n'est pas insensé de penser que c'est dangereux tout çà.

Je pense que l'étude fait allusion à un effet local d'augmentation de la teneur en VE au cours de l'été 2003 ou 2005 en Europe.

Sinon toute augmentation de température due aux GES, ou au solaire, par exemple, augmente la teneur globale en VE si on suit Clapeyron.

Ce qu'il faut déterminer c'est aussi l'évolution du RH global.

A savoir ce RH va t'il rester à 70% comme les modèles ont l'air de le suggérer, ou alors va t'il augmenter ou se réduire.

Avec aussi la nébulosité qui vient mettre son grain de sel.

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