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Refroidissement en Europe


andy94
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Messages recommandés

J'ai entendu parler que l'autre conséquence du réchauffement climatique pouvait être l'arrêt du Gulf-stream ce qui provoquerait une chute spectaculaire des températures en Europe.

Pourquoi on ne parle jamais de cette hypothèse?Semble t'elle surréaliste?Le gulf-stream peut-il s'arréter comme ça du jour au lendemain?

Merci par avance

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

On en a déjà parlé mille fois ici même, les sujets ne devraient pas être très difficiles à retrouver default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Un arrêt complet du GS en quelques décennie est peu réaliste, seule une perturbation partielle est envisageable. Après ça part dans un peut tous les sens, entre ceux qui voient que cette possible rétroaction négative ne sera pas suffisante pour contrer le RC et d'autres qui voit la banquise déferler sur Paris default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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On en a déjà parlé mille fois ici même, les sujets ne devraient pas être très difficiles à retrouver default_dry.png

Un arrêt complet du GS en quelques décennie est peu réaliste, seule une perturbation partielle est envisageable. Après ça part dans un peut tous les sens, entre ceux qui voient que cette possible rétroaction négative ne sera pas suffisante pour contrer le RC et d'autres qui voit la banquise déferler sur Paris default_laugh.png

Ah mince je n'avais pas vu qu'on avait déjà traiter de ce sujet, je vais donc aller m'informer sur cette hypothétique refroidissement.

Merci de ta réponse

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bonjour,

faut arrete de dire peu probable car depuis quelques années certains chercheurs annoncent un arret du GS dans tres peu de temps meme plus tot que prevu et nous sommes a l'heure actuel dans un tournant dramatique pour notre planète .....

le problème c'est que aujourd'hui nous parlons que du recaufement climatique qui serai la seul hypotèse mais c'est faut tout le monde le sais le GS RISQUE DE S' ARRETé DU JOUR AU LENDEMAIN

VOILA

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bonjour,

faut arrete de dire peu probable car depuis quelques années certains chercheurs annoncent un arret du GS dans tres peu de temps meme plus tot que prevu et nous sommes a l'heure actuel dans un tournant dramatique pour notre planète .....

le problème c'est que aujourd'hui nous parlons que du recaufement climatique qui serai la seul hypotèse mais c'est faut tout le monde le sais le GS RISQUE DE S' ARRETé DU JOUR AU LENDEMAIN

VOILA

J'aimerai bien savoir sur quelles hypothèses tu te base pour dire ca. Moi je que je remarque c'est que le GS n'a jamais été aussi présent que cette année default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Aucun signe d'affaiblissement depuis que je suis la météo (6/7 ans) . Je suis ouvert a toutes hypothèses mais je ne vois pas comment celui ci pourrait être coupé!
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J'aimerai bien savoir sur quelles hypothèses tu te base pour dire ca. Moi je que je remarque c'est que le GS n'a jamais été aussi présent que cette année default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Aucun signe d'affaiblissement depuis que je suis la météo (6/7 ans) . Je suis ouvert a toutes hypothèses mais je ne vois pas comment celui ci pourrait être coupé!

Voila moi aussi je me pose la même question!

Sur quoi se base les scientifiques pour dire que le GS va s'arréter, ça paraît assez "dingue"!

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bonjour,

faut arrete de dire peu probable car depuis quelques années certains chercheurs annoncent un arret du GS dans tres peu de temps meme plus tot que prevu et nous sommes a l'heure actuel dans un tournant dramatique pour notre planète .....

le problème c'est que aujourd'hui nous parlons que du recaufement climatique qui serai la seul hypotèse mais c'est faut tout le monde le sais le GS RISQUE DE S' ARRETé DU JOUR AU LENDEMAIN

VOILA

Non, c'est insensé, le GS ne peut pas s'arrêter ainsi du jour au lendemain car cela supposerait l'arrêt de ses facteurs causaux (pression, vent, Coriolis, différence température, salinité et densité de l'eau dans la circulation océanique globale, etc.) et c'est évidemment fantaisiste. A nouveau, voir (et prendre surtout le temps de lire !) le dossier de B. Voituriez sur FS :

http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier637-1.php

Quant aux checheurs, c'est l'inverse : Bryden a récemment reconnu que son papier dans Nature 2005 était peut-être prématuré vu la variabilité interannuelle importante du courant sur les zones mesurées. D'ailleurs, Bryden trouvait de mémoire que le GS est stable, c'est la boucle de retour en eaux profondes qui avait le plus changé. Il est donc faux de dire "certains chercheurs" annoncent un arrêt du GS, tout au plus certains suggèrent un possible ralentissement dans les décennies à venir.

On en a en effet parlé ici des centaines de fois rien qu'au cours des derniers mois, cela serait quand même bien que ces efforts ne soient pas vains et que l'on ne voit pas toujours resurgir les mêmes serpents de mer.

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je veux bien que le GS ne s'arrête pas du jour au lendemain, mais il faut aussi arrêter de dire que c'est impensable qu'il s'arrête. cela est déjà arrivé par le passé, DONC cela arrivera dans le futur. le tout est que les conditions soient réunies, et ça nous ne sommes pas en mesure de le dire.

tempérer les ardeurs c'est bien, mais il ne faut pas non plus faire de la désinformation! default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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je veux bien que le GS ne s'arrête pas du jour au lendemain, mais il faut aussi arrêter de dire que c'est impensable qu'il s'arrête. cela est déjà arrivé par le passé, DONC cela arrivera dans le futur. le tout est que les conditions soient réunies, et ça nous ne sommes pas en mesure de le dire.

tempérer les ardeurs c'est bien, mais il ne faut pas non plus faire de la désinformation! default_sorcerer.gif

Ah, du jour au lendemain ? A quelle époque et sous quelles conditions, au juste ?

Parce que rester flou sur les mécanismes, les échelles de temps et les ordres de grandeur, c'est aussi une manière de désinformer. Exemple : la Terre était une quasi boule glace, elle peut bien le redevenir, arrêtons de parler du réchauffement. (Précision utile : c'était au Cryogénien, voici 850-630 Ma, époque où la Terre état fort différente, et même le soleil).

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Ah mince je n'avais pas vu qu'on avait déjà traiter de ce sujet, je vais donc aller m'informer sur cette hypothétique refroidissement.

Merci de ta réponse

Voir /index.php?showtopic=17592&st=0&p=356111'>notamment ici (je pointe sur mon post car c'est celui que je connais le mieux mais les autres contributions sont bien plus intéressantes bien sûr default_online2long.gif )
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Voir /index.php?showtopic=17592&st=0&p=356111'>notamment ici (je pointe sur mon post car c'est celui que je connais le mieux mais les autres contributions sont bien plus intéressantes bien sûr default_wub.png )

Je te remerci miniTAX default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

En tout cas je vois que les avis sont partagés et je pense que charles.muller n'a pas tort et que le GS ne peut pas s'arréter du jour au lendemain sinon il faut m'expliquer comment?Cependant j'avais vu un reportage sur la 5 à ce sujet et un monsieur que l'on voit souvent sur des sujets météo dont je ne me rapèl jamais son nom (il a un oeil qui louche fortement) disait qu'un arrêt du GS est possible dans les décennies à venir mais que c'est un phénomène qu'on maîtrise mal

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Je te remerci miniTAX default_wub.png

En tout cas je vois que les avis sont partagés et je pense que charles.muller n'a pas tort et que le GS ne peut pas s'arréter du jour au lendemain sinon il faut m'expliquer comment?Cependant j'avais vu un reportage sur la 5 à ce sujet et un monsieur que l'on voit souvent sur des sujets météo dont je ne me rapèl jamais son nom (il a un oeil qui louche fortement) disait qu'un arrêt du GS est possible dans les décennies à venir mais que c'est un phénomène qu'on maîtrise mal

Le GS ne peut PAS s'arrêter, ni du jour, ni du lendemain.Et celui dont tu parles, c'est Jouzel, auteur de Climat: Jeux Dangereux (tout un programme quoi).
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Ah, du jour au lendemain ? A quelle époque et sous quelles conditions, au juste ?

Greecale n'a pas parlé d'un arrêt possible de la THC du jour au lendemain.La DNA existera même sans la THC. Mais dans quelle mesure la THC dépend-elle de la DNA ?

Parce que rester flou sur les mécanismes, les échelles de temps et les ordres de grandeur, c'est aussi une manière de désinformer. Exemple : la Terre était une quasi boule glace, elle peut bien le redevenir, arrêtons de parler du réchauffement. (Précision utile : c'était au Cryogénien, voici 850-630 Ma, époque où la Terre état fort différente, et même le soleil).

Rappel important, la grosse boule de neige reste une hypothèse, bien etayée certes, mais une hypothèse. L'étendue de la calotte est incertaine. Les arrêts de la THC sont infiniment mieux documentés.Donc l'exemple est mal choisi.
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Greecale n'a pas parlé d'un arrêt possible de la THC du jour au lendemain.

La DNA existera même sans la THC. Mais dans quelle mesure la THC dépend-elle de la DNA ?

Rappel important, la grosse boule de neige reste une hypothèse, bien etayée certes, mais une hypothèse. L'étendue de la calotte est incertaine. Les arrêts de la THC sont infiniment mieux documentés.

Donc l'exemple est mal choisi.

Fondamentalement, je réagissais ici à l'info initiale : la soi-disant hypothèse soutenue par des chercheurs d'un arrêt du jour au lendemain du GS.

Ensuite, je ne demande justement qu'à être informé de ce que toi et Grecale2b avancez : quand donc le GS ou la THC ont-ils été "arrêtés" au cours des derniers siècles, millénaires ou millions d'années ?

Pour ce que j'en ai lu, les hypothèses initiales de Broecker sur le rôle de la THC dans certains changements rapides sont toujours discutées. Et il s'agit souvent de détournements de certains flux océaniques (sur le bassin Atlantique Nord par les variations des pôles ou calottes), mais pas d'un "arrêt", selon ton terme et celui de Grecale2b pour le GS. Cela dit, je n'ai pas plus creusé que cela, donc les références de ces épisodes apparemment bien connus m'intéressent.

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Fondamentalement, je réagissais ici à l'info initiale : la soi-disant hypothèse soutenue par des chercheurs d'un arrêt du jour au lendemain du GS.

Ensuite, je ne demande justement qu'à être informé de ce que toi et Grecale2b avancez : quand donc le GS ou la THC ont-ils été "arrêtés" au cours des derniers siècles, millénaires ou millions d'années ?

Pour ce que j'en ai lu, les hypothèses initiales de Broecker sur le rôle de la THC dans certains changements rapides sont toujours discutées. Et il s'agit souvent de détournements de certains flux océaniques (sur le bassin Atlantique Nord par les variations des pôles ou calottes), mais pas d'un "arrêt", selon ton terme et celui de Grecale2b pour le GS. Cela dit, je n'ai pas plus creusé que cela, donc les références de ces épisodes apparemment bien connus m'intéressent.

effectivement je n'ai jamais parlé d'un arrêt "du jour au lendemain", et je te serais gré de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.pour en revenir au sujet, il me semble bien avoir vu des études sur des refroidissements brutaux de l'hémisphère nord (ou tout au moins l'europe) grâce des relevés glaciaires ou géologiques, qui étaient survenus selon certaines hypothèses en une trentaine d'années (tu admettras qu'à l'échelle géologique, trente ans c'est un pet de mouche). cependant, je suis incapable de préciser si le GS s'était "arrêté" ou s'il s'était détourné de son chemin actuel, mais toujours est-il qu'il ne passait plus au large de l'europe pour lui servir de chauffage central. et ça, qu'on m'en garde, je ne l'ai pas inventé... default_flowers.gif

pour retrouver ces études, j'irais faire un tour sur la toile pour essayer de les retrouver, mais tu peux en faire autant. et effectivement on en a largement discuté déjà ici, par le passé. certainement que ces infos sont disséminées sur quelques messages (que je n'ai pas forcément envie de redécortiquer).

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effectivement je n'ai jamais parlé d'un arrêt "du jour au lendemain", et je te serais gré de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.

pour en revenir au sujet, il me semble bien avoir vu des études sur des refroidissements brutaux de l'hémisphère nord (ou tout au moins l'europe) grâce des relevés glaciaires ou géologiques, qui étaient survenus selon certaines hypothèses en une trentaine d'années (tu admettras qu'à l'échelle géologique, trente ans c'est un pet de mouche). cependant, je suis incapable de préciser si le GS s'était "arrêté" ou s'il s'était détourné de son chemin actuel, mais toujours est-il qu'il ne passait plus au large de l'europe pour lui servir de chauffage central. et ça, qu'on m'en garde, je ne l'ai pas inventé... default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

pour retrouver ces études, j'irais faire un tour sur la toile pour essayer de les retrouver, mais tu peux en faire autant. et effectivement on en a largement discuté déjà ici, par le passé. certainement que ces infos sont disséminées sur quelques messages (que je n'ai pas forcément envie de redécortiquer).

Eh bien j'en fais autant (aller sur la toile pour trouver et lire des études) et c'est bien la raison de mon étonnement initial. A ma connaissance, les phases abruptes les mieux documentées sont les événements de Dansgaard-Oeschger et de Heinrich, en phase glaciaire ou de déglaciation. Mais je n'ai jamais lu à leur sujet l'hypothèse d'un arrêt de la THC (ou du GS en particulier). Je t'accorde volontiers que tu n'as pas dit "du jour au lendemain". Accorde-moi que tu as écrit : "Je veux bien que le GS ne s'arrête pas du jour au lendemain, mais il faut aussi arrêter de dire que c'est impensable qu'il s'arrête. cela est déjà arrivé par le passé, DONC cela arrivera dans le futur." De toute façon, c'est le comportement de la DNA plus que du GS qui importe si l'on a en tête un refroidissement européen (qui serait d'ailleurs surtout nord-européen et hivernal, car c'est en hiver que l'apport relatif de chaleur océanique est le plus important / chaleur atmosphérique, et plus on va vers le sud moins cet apport est important).

Il est probable en revanche qu'il y ait des "déplacements" de cette circulation, ayant des conséquences régionales (plutôt que globales) significatives. (De toute façon, en phase glaciaire, les banquises descendent bcp plus bas, donc la circulation est déjà déplacée en HN et en Atlantique en particulier). Il est aussi possible que les situations glaciaires soient une des conditions nécessaires à ce genre d'épisodes abrupts (notamment des déversements rapides d'eau froide et douce dans le bassin Atlantique, plus salé que la moyenne il me semble, cf. le lien de miniTax sur le possible rôle de la calotte Laurentide ; cf. aussi notre discussion récente sur le "seasaw" Groenland / Antarctique et les cycles de 1470 ans).

A l'horizon 2100, la seule hypothèse

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Eh bien j'en fais autant (aller sur la toile pour trouver et lire des études) et c'est bien la raison de mon étonnement initial. A ma connaissance, les phases abruptes les mieux documentées sont les événements de Dansgaard-Oeschger et de Heinrich, en phase glaciaire ou de déglaciation. Mais je n'ai jamais lu à leur sujet l'hypothèse d'un arrêt de la THC (ou du GS en particulier). Je t'accorde volontiers que tu n'as pas dit "du jour au lendemain". Accorde-moi que tu as écrit : "Je veux bien que le GS ne s'arrête pas du jour au lendemain, mais il faut aussi arrêter de dire que c'est impensable qu'il s'arrête. cela est déjà arrivé par le passé, DONC cela arrivera dans le futur." De toute façon, c'est le comportement de la DNA plus que du GS qui importe si l'on a en tête un refroidissement européen (qui serait d'ailleurs surtout nord-européen et hivernal, car c'est en hiver que l'apport relatif de chaleur océanique est le plus important / chaleur atmosphérique, et plus on va vers le sud moins cet apport est important).

Il est probable en revanche qu'il y ait des "déplacements" de cette circulation, ayant des conséquences régionales (plutôt que globales) significatives. (De toute façon, en phase glaciaire, les banquises descendent bcp plus bas, donc la circulation est déjà déplacée en HN et en Atlantique en particulier). Il est aussi possible que les situations glaciaires soient une des conditions nécessaires à ce genre d'épisodes abrupts (notamment des déversements rapides d'eau froide et douce dans le bassin Atlantique, plus salé que la moyenne il me semble, cf. le lien de miniTax sur le possible rôle de la calotte Laurentide ; cf. aussi notre discussion récente sur le "seasaw" Groenland / Antarctique et les cycles de 1470 ans).

A l'horizon 2100, la seule hypothèse

A propos du Gulf Stream, se courant marin ne doit pas pourvoir S'ARRETER mais plutot se DECALER, et ou S'AFFAIBLIR a cause de tel ou tel evenement.

Car les courants comme le Gulf Stream et le Courant du Labrador dans l'Atlantique nord, le Kuroshlo et bien d'autres dans le Pacifique sont causés par les vents comme les Alizés, Cinquantièmes Hurlants... et à la rotation de la Terre. Donc seul un arret du vent pourait etre la cause de cet arret de ce courant marin le Gulf Stream.

Williams

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  • 1 month later...

Un mécanisme d'amplification du changement climatique

Communiqué du CNRS

Paris, 22 février 2007

Lors des derniers 90 000 ans, des périodes chaudes et froides de quelques milliers d'année ont alterné, entraînant une modification de la circulation océanique globale. A l'aide d'indicateurs paléoclimatiques et paléo-océanographiques, des chercheurs du CEREGE (1) ont mis en évidence un mécanisme de rétroaction de la circulation océanique sur le climat, qui renforce le réchauffement ou le refroidissement. Ce mécanisme repose sur un lien étroit entre la circulation Atlantique Nord et l'hydrologie tropicale de l'Amérique centrale. Ces travaux, publiés dans la revue Nature du 22 févier 2007, doivent permettre de mieux comprendre, et donc de mieux prévoir, les effets du changement climatique sur la circulation océanique.

Dans le passé, les variations climatiques rapides et de grande ampleur qui ont eu lieu notamment pendant la dernière glaciation (périodes de Heinrich) ont perturbé la circulation océanique. Les archives climatiques (sédiments marins et lacustres, glaces polaires, stalagmites), montrent la relation étroite existant entre variations climatiques et circulation océanique. Or, les changements de circulation océanique dans l'Atlantique Nord ont une influence à l'échelle planétaire, en affectant en particulier le cycle de l'eau : ils s'accompagneraient d'un déplacement de l'équateur climatique séparant les systèmes d'alizés des deux hémisphères, vers le sud lors d'événements froids et vers le nord lors d'événements chauds.

L'Amérique centrale, bande continentale étroite séparant l'océan Atlantique de l'océan Pacifique, joue un rôle clé dans ce système. Du côté de l'Atlantique, les eaux de surface s'évaporent, ce qui augmente leur salinité. La vapeur d'eau est transférée par les alizés vers le Pacifique, où elle retombe sous forme de pluie, diminuant la salinité. Cet énorme transfert d'eau (plusieurs centaines de milliers de mètres cube par seconde) maintient un contraste de salinité entre les deux océans. Les eaux de surface de l'Atlantique tropical sont ensuite transportées, via le Gulf Stream, vers les hautes latitudes, où elles réchauffent l'atmosphère, avant de plonger vers les abysses dans des zones de convection situées dans les mers de Norvège, du Groenland et du Labrador. Les eaux profondes ainsi formées vont ensuite se propager dans l'océan mondial, purgeant l'Atlantique Nord d'une partie de son excès en sel.

Les chercheurs du CEREGE(1) ont reconstitué les variations de salinité des eaux de surface, dans la zone de dépôt de la vapeur d'eau provenant de l'Atlantique. Pour cela, ils ont travaillé sur les mesures réalisées dans les sédiments marins prélevés en 2002 à l'ouest de l'Isthme de Panama, par le navire océanographique français Marion Dufresne. Cette étude montre que les périodes froides de Heinrich correspondent à des augmentations de salinité dans la zone Est Pacifique, synonyme d'une réduction du transfert de vapeur d'eau. En comparant leurs résultats à d'autres études réalisées dans le secteur Atlantique et en Amérique du sud, les chercheurs ont mis en évidence un mécanisme de rétroaction qui a amplifié la perturbation climatique. Lors des épisodes froids, les alizés chargés d'humidité ont migré vers le sud ; ne pouvant pas franchir la Cordillère des Andes, une partie des pluies qui normalement adoucissaient le Pacifique Est s'est déposée sur le bassin versant de l'Amazone. Cette rétroaction a eu pour effet de réinjecter les eaux de pluie dans l'Atlantique et de diminuer ainsi la salinité des eaux de cet océan.Ces eaux transportées ensuite vers les hautes latitudes ont donc contribué à l'affaiblissement de la circulation océanique profonde, renforçant encore le refroidissement au-dessus et autour de l'Atlantique Nord.

Aujourd'hui, le fait que le réchauffement climatique pourrait perturber le cycle de l'eau et induire un ralentissement de la circulation Atlantique Nord est un réel sujet d'inquiétude. Les données océanographiques des 50 dernières années suggèrent que des changements hydrographiques (température et salinité) ainsi qu'une diminution du flux d'eau transporté par certains courants marins, en surface et en profondeur, se sont déjà produits en Atlantique Nord. Le risque d'une variation encore plus importante de la circulation océanique à l'échelle de la fin du siècle, ou du début du siècle prochain, doit être pris au sérieux et étudié activement.

(1) Centre européen de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement (CNRS, Universités Aix-Marseille 3 et 1, IRD et Collège de France).

cdp_web.jpg

Anomalie moyenne des pluies simulée par les modèles après un effondrement de la circulation océanique profonde (augmentation en bleu, diminution en rouge). La flèche en pointillés représente le transport actuel de la vapeur d'eau. Les flèches pleines indiquent le transport multiple (alizés -> fleuves -> courants marins) durant l'anomalie climatique. Les croix localisent les sites d'études paléoclimatiques.

© G. Leduc - CNRS 2007 (cette image est disponible auprès de la photothèque du CNRS, 01 45 07 57 90, phototheque@cnrs-bellevue.fr)

Références :

Moisture transport across Central America as a positive feedback on abrupt climatic changes, Leduc G., Vidal L., Tachikawa K., Rostek F., Sonzogni C., Beaufort L., Bard E., Nature, 22 février 2007.

Source : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1039.htm

Florent.

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Ce qui prouve que les conséquences du réchauffement climatique ne sont pas totalement bien perçues !

Etant donné qu'une multitude de paramètres sont à prendre en considération, il est très compliqué d'émettre des perspectives d'avenir fiables.

Nous ne savons pas tout, et prendre du recul est nettement plus sage que de prédire "le type de temps" qu'il fera avec "quasi-certitude" en 2100...

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le document CNRS est intéressant.

2 choses

la première: Sait-on quantifier la baisse de température qu'il faut pour faire descendre à ce point les alizés?

la seconde: on parle de rétroaction positive, dans ce cas, mais dans le cas d'un réchauffement, dans quel sens global serait la rétroaction?

Négative sur l'Atlantique Nord OK mais en global?

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Vu ces 2 derniers etes particuliers sur le nombre et l'intensites des cyclones dans l'Atlantique nord et vu les hivers particuliers qui les ont suivi ceci peut montrer que le CNRS ne se trompent pas sur les consequences des variations de salinité des eaux de surface, dans la zone de dépôt de la vapeur d'eau provenant de l'Atlantique..

- l'ete 2005 a eu des cyclones importants et avec un nombre record donc beaucoup d'evaporation en zone Caraïbe pour l'hiver 2005/06 et la teneur en sel de l'eau de mer s'y est accroît dans cette zone. Donc Le courant marin (Gulf Stream) ne peut plus évacuer vers les hautes latitudes sur un long chemin l'excès de chaleur accumulé dans les régions équatoriales, ce qui fait que la chaleur va jusqu'au USA et donc entraîne un refroidissement du climat des zones Europeennes et Asiatique. Donc l'hiver 2005/06 froid chez nous et doux en Amerique du nord.

- Puis l'ete 2006 c'est tout le contraire comme peu de cyclones alors l'automne et l'hiver 2006/2007 doux.

En plus l'ENSO (El Nino et La Nina) sont a l'avantage de la secheresse ou pluie du cote de l'Amerique central... ce qui amplifie tout ceci sur sur le golf du Mexique et donc le Guf Stream.

Williams

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

J'aimerai bien savoir sur quelles hypothèses tu te base pour dire ca. Moi je que je remarque c'est que le GS n'a jamais été aussi présent que cette année default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Aucun signe d'affaiblissement depuis que je suis la météo (6/7 ans) . Je suis ouvert a toutes hypothèses mais je ne vois pas comment celui ci pourrait être coupé!

Mais keskiraconte lui?

Eh bien! ton impression doit etre subjective ou tu confonds GS et flux d'Ouest ce qui est impardonnable aprés 6/7 ans de suivi meteo ... Parce que si tu regardais les cartes de Mercator ou de l'US Navy et les données qui vont avec tu n'affirmerais pas ce genre d'énormités.

Débrouille toi pour trouver les liens utiles sur les deux organismes qui devraient eclairer ta lanterne et te faire réviser tes certitudes.

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ainsi qu'une diminution du flux d'eau transporté par certains courants marins, en surface et en profondeur, se sont déjà produits en Atlantique Nord. Le risque d'une variation encore plus importante de la circulation océanique à l'échelle de la fin du siècle, ou du début du siècle prochain, doit être pris au sérieux et étudié activement.

Ceci est peut-être la réponse à l'observation et la question posée par Florence sur ce sujet /index.php?s=&showtopic=15439&view=findpost&p=276730'>ici le 21 juin 2006

Bonjour à tous,

Pratiquant la voile légère et travaillant dans l'éducation à l'environnement sur l'île Marguerite à Cannes, j'ai constaté que depuis le mois de Mars le niveau de la mer est anormalement bas quelque soit la pression atmosphèrique et les phases lunaires. Qui pourrait m'expliquer ce phénomène ?.

Merci d'avance.

Florence

Une carte des courants marins montrerait comment l'eau se déverse dans la méditerannée et si les flux de courants transportés ont diminué dans l'Atlantique Nord, la méditerannée est de ce fait aussi concernée.

Amicalement

Patricia Régnier

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