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Tempêtes et tornades


Messages recommandés

J'ai entendu Allègre parler de tornades à propos des tempêtes de 1999. Une honte !

Cela dépends si il parlait du phénomène en général ou de quelques observations locales effectuées durant la tempête.

Dans le massif vosgien, on a relevé la trace de ce qui pourrait être des tornades au plus fort de la tempête, sur-aggravation locale sous forme de vents tourbillonnant de l'onde de tempête très puissante qui a traversé le pays.

Florent.

Non mais fait une recherche sur les sujet liés à la tempête de 99.

Quoi qu'il en soit cela ne pouvait pas être des tornades au sens stricte du terme. Tempête - tornade. Mmmhhh default_laugh.png

Je n'ai pas trouvé, désolé... J'ai vu ça dans le reportage sur de la France 2 sur les tempêtes de 1999. Des arbres ont été vrillé localement ce qui ne peut être le fait que de tourbillon bien plus petits que la tempête elle-même.Florent.
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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Oui et alors. Personne ne conteste le fait qu'il y ai des tourbillons locaux plus importants lors d'une tempête, c'est même très fréquent à vrai dire.

Mais une tornade ? default_innocent.gif Euh, une tornade tu connais quand même, tu vois ce que c'est ?

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  • 3 weeks later...

Non mais fait une recherche sur les sujet liés à la tempête de 99.

Quoi qu'il en soit cela ne pouvait pas être des tornades au sens stricte du terme. Tempête - tornade. Mmmhhh default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pas sûr, ce jour là, le 26 décembre 1999, il y avait de l'instabilité de ciel de traîne sur la moitié nord de la France avec des CB polaires. On ne peut donc pas exclure la formation de tornades liées à des orages de traîne. Evidemment pas des F-5, mais même une tornade de faible intensité incrustée dans un vent de gradient de 80 à 100 km/h, cela peut facilement donner 170 à 180 km/h lorsque l'on additionne les deux vecteurs.
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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Je demande à voir Dean. Franchement... default_devil.gif

De plus si c'était le ciel de traine qui a suivi, ce n'était donc pas pendant la tempête. Je viens de vérifier, le ciel de traine (certe actif) n'est arrivé en france que le 28 décembre et sur les vosges (car Florent parle des Vosges) que le 29.

Faudrait pas tout mélanger donc...

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Je demande à voir Dean. Franchement... default_devil.gif

De plus si c'était le ciel de traine qui a suivi, ce n'était donc pas pendant la tempête.

Dans maints endroits, les vents les plus forts ont soufflé juste derrière le front froid, et même au beau milieu de la traîne, les vents restaient soutenus. Au niveau du front, il y avait localement de l'orage noyé dans la masse.

Pour être clair, je ne dis pas que c'était forcément des tornades, mais que l'on ne peut pas les exclure.

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Je demande à voir Dean. Franchement... default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

De plus si c'était le ciel de traine qui a suivi, ce n'était donc pas pendant la tempête. Je viens de vérifier, le ciel de traine (certe actif) n'est arrivé en france que le 28 décembre et sur les vosges (car Florent parle des Vosges) que le 29.

Faudrait pas tout mélanger donc...

pas vu ta modif...

d'abord je ne mélange pas.

deuxièmement, je me souviens très bien de ces journées des 25-26-27-28 décembre 1999 puisque je les ai filmées... alors pas besoin de vérifier.

tu peux jeter un oeil sur cette image satellite du 26

http://www.deanostorm.ch/media/ch4.jpg

il y a bien eu une brève traîne (pas super active mais avec de l'orage quand-même) derrière le front froid, mais vu la vitesse du jet, elle s'est très vite décalée vers l'est. J'ai une vidéo de l'éclaircie post frontale avec la nébulosité cumuliforme associée.Rsfloc219991226.gif

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Ok. Mais faudrait savoir dans ce cas de ce que l'on parle. Car une traine active et le coeur de la tempête avec vent violent, ce n'est pas la même chose. Lors d'une traine active, c'est le secteur froid qui est déjà passé, et donc plus de vent tempétueux. Donc les dégats ont ils été enregistrés pendant la tempête proprement dit ou pendant l'intervalle de jour ?

Moi je dis et j'affirme qu'il ne peut y avoir de convection orageuse au coeur d'une tempête explosive. Sur la traine active, sans aucun doute...

De quoi vous me parlez dans ce cas pour affirmer qu'on a des tornades pendant une tempête ? Ca serait un scoop en tout cas...

PS : ouvrons un nouveau post pour en parler sérieusement. Je suis près à un débat sur la question, mais pas sur ce sujet.

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Ok. Mais faudrait savoir dans ce cas de ce que l'on parle. Car une traine active et le coeur de la tempête avec vent violent, ce n'est pas la même chose. Lors d'une traine active, c'est le secteur froid qui est déjà passé, et donc plus de vent tempétueux. Donc les dégats ont ils été enregistrés pendant la tempête proprement dit ou pendant l'intervalle de jour ?

Les vents les plus intenses ont été mesurés au sud-ouest du minimum dépressionnaire, pendant la phase de hausse très rapide de la pression assoicée à l'irruption de l'air plus frais et aussi après le passage du front froid secondaire. L'air frais s'est engouffré à grande vitesse derrière le front froid, un peu à l'image d'un puissant RFD d'une supercellule.

Quant à la convection orageuse dans une dépression explosive, je ne vois pas ce qui pourrait l'empêcher et cela arrive.

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Donne moi la preuve dans ce cas là et je te croirais. Le vent tempetueux est trop destructurant pour pouvoir maintenair un CB en place, surtout une tempête aussi forte que celle de 1999. Je vois très mal comment une convection peut réussir à se maintenir avec son cycle classique.

Dire et affirmer que ce sont des tornades qui ont causé des dégats locaux pendant la tempête de 1999, je suis désolé, mais jamais je n'adhérerais à cette thèse tiré par les cheveux, selon moi. Confondre tornade et tourbillon locaux de vent est pour moi, toute la raison d'être de ce sujet.

A t'on une preuve de cela ? Montre moi des preuves. Je suis pas obtu, mais je ne suis pas pour l'instant convaincu.

Les vents les plus intenses ont été mesurés au sud-ouest du minimum dépressionnaire, pendant la phase de hausse très rapide de la pression assoicée à l'irruption de l'air plus frais et aussi après le passage du front froid secondaire. L'air frais s'est engouffré à grande vitesse derrière le front froid, un peu à l'image d'un puissant RFD d'une supercellule.

Ca je suis Ok. Mais ca fait encore partie du systeme tempetueux. Ce n'est pas encore la vaste zone froide où la traine active a lieu.
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Confondre tornade et tourbillon locaux de vent est pour moi, toute la raison d'être de ce sujet.

1) Quelle est la différence entre les deux quand tes tourbillons locaux sont des vents à plus de 150km/h ???2) Une tornade n'a pas forcément lieu par temps d'orage, c'est dans la majeure partie des observations le cas, mais cela en serait une définition bien restrictive qui n'existe pas.

Florent.

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

En tout cas, je peux confirmer l'activité foudre présente sur le NE ce matin là (les taches bleues sur la carte donnée par dean) puisque des coups de tonnerre ont retentis quelques temps avant le plus fort de la tempête (en début-milieu de matinée alors que les vents les plus forts se sont produits entre 11h00 et 13h00)

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Je serais plutôt d'accord avec Damien. Dans la zone la plus dynamique avec du vent fort, le développements de nuages orageux me paraît peu probable : trop sec et trop cisaillé.

Ton témoignage chris68 tend à confirmer que les orages se sont développés assez logiquement à l'avant du max de vent, sous l'influence de l'anomalie de tropopause mais dans une dynamique pas trop subsidente.

Sinon la définition d'une tornade est quand même bien plus restrictive que la notion de tourbillon.

On peut penser que dans une atmosphère très turbulente, des rafales tourbillonaires se produisent, mais rien à voir avec la structure ascendante d'une tornade qui nécessite un environnement assez stationnaire.

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Dire et affirmer que ce sont des tornades qui ont causé des dégats locaux pendant la tempête de 1999, je suis désolé, mais jamais je n'adhérerais à cette thèse tiré par les cheveux, selon moi. Confondre tornade et tourbillon locaux de vent est pour moi, toute la raison d'être de ce sujet.

euh, je n'ai rien affirmé du tout, j'ai simplement dit que ce n'est pas exclu, ce qui n'est pas du tout la même chose (on parle le français ici?)Par contre, tu dis et affirmes plein de choses de manière un peu trop peremptoire à mon goût.
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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Ok ok. J'affirme juste au départ qu'une tornade orageuse n'est pas un vortex tourbillonaire issu d'un vent tempetueux. Je me contente de cette seule affirmation. Le reste je veux bien supposer mais je ne suis juste pas convaincu qu'un orage puisse se développer dans le corps même d'une tempête (convaincu ne veut pas dire affirmatif, soit). Mais juste avant et juste après, pas de probleme.

J'étais un peu énervé pour d'autres raisons ce soir (rien à voir avec ici), donc mes propos étaient un peu vif, désolé Dean.

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Je ne me mêlerai pas à la conversation sur le plan strictement climatologique, mais je voudrais juste apporter deux pierres au débat :

- Calou34 a été témoin de la tornade de St Georges de Didonne survenue en novembre 1996 dans le contexte d'une tempête, apportant la confirmation qu'il s'agissait bien d'une tornade au sens strict du terme. Et justement, Calou a décrit un phénomène surprenant :

Un gros coup de vent mêlé d'orage sévissait ce jour-là sur le littoral charentais. Il a alors vu se former une trombe marine non loin du rivage, et à ce moment-là le vent s'est brusquement arrêté. La trombe a filé vers le rivage et s'est enfoncée dans les terres, causant des dégâts de type F2 à F3 sur 10 km jusqu'à Sémussac. Dès que la trombe a commencé à s'éloigner dans les terres, le vent est réapparu sur le littoral.

Manifestement on voit ici que les deux phénomènes se sont côtoyés. Ceci dit, ça n'infirme peut-être pas non plus complètement les hypothèses inverses : peut-être existe-t-il par exemple un seuil d'intensité des tempêtes, notamment concernant le vent moyen, au-delà duquel les tornades deviennent impossibles (ici les vents ont soufflé en rafales jusqu'à 110 km/h) (??). Mais je pense sincèrement concernant ces tornades de contexte tempétueux qu'on devrait mettre tout à plat pour reconsidérer les choses avec un oeil neuf. Je crois également qu'il faut voir les choses en train de se produire pour vraiment pouvoir en parler. D'où l'intérêt des observations de terrain qui peuvent révéler des bizarreries de ce genre.

- Quand après une tempête, on découvre des dégâts de type tourbillonnaire, le phénomène peut très bien avoir eu lieu avant la tempête (comme ça s'est passé dans le Calvados le 25 déc 99 et peut-être aussi dans d'autres régions), ou juste après. Difficile de faire le tri quand les dégâts d'un tel phénomène se retrouvent noyés dans ceux de la tempête...

Bon ça je sais que c'est davantage admis. Mais justement on est bien obligés d'y penser face à des dégâts retrouvés a posteriori un certain temps après la fin de la tempête.

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J'étais un peu énervé pour d'autres raisons ce soir (rien à voir avec ici), donc mes propos étaient un peu vif, désolé Dean.

Y-a pas d'mal, on a le droit d'être énervé de temps en temps default_flowers.gif

Sinon pour le fun j'ai retrouvé ma vidéo du 26 décembre 1999. Elle a été tournée dans la région genevoise.

http://www.deanostorm.ch/videos/1999.wmv

Pour le reste, je dirais que je suis tout à fait d'accord avec Nicolas 17/69 et que tornades ou pas, je n'en mettrais pas ma main à couper...

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Juste pour illustrer les débat sur le sujet avec je pense un des exemples les plus spectaculaire de ces dernières années en terme de creusement explosif : la tempête de novembre 2002 qui a décimé la flotte de la Route du Rhum. Sa particularité : des développements convectifs de partout qui donne une impression de boursouflures assez caractéristique sur les images sat.

On voit très bien les différents types orageux. Ce type d’orage n’a pas forcément une activité électrique phénoménale, mais question vent et pluies, ils sont pas mal du tout dans leur style … On a des orages dans l’advection chaude issu de la forte advection de thêtaE et de l’air froid qui arrive en altitude associé à des forçages à n’en pas douter colossaux. Ensuite, on a les orages du front froid. Pas de doute, ils sont violents dans ce cas çi … Puis on a les orages de traîne. On note que les orages de la traîne sont invisible sur l’image vapeur mais bien présents en IR : on est sous l’anomalie basse de tropo.

Concernant le vent, avec le relief de la partie ouest de la péninsule Ibérique, le jet d BC est très fortement accéléré avec de fort renforcements sous les grain. Puis très faible et peu durable atténuation juste avant le passage de la ligne de grain puis, max du vent au passage du front froid. Dans ce type de situation, le max du vent au sol a lieu quasiment au moment du passage de la ligne de grain et faiblit très rapidement après. Les indices pour supposer cela : ligne très convective, anomalie de tropo extrêmement brutale après le front froid (le max semble longer le front) et reprise rapide de la traîne à l’arrière visible sur l’IR. La zone sans traîne est très étroite : et reprend par une ligne de grain secondaire : le max du vent est donc passé depuis un moment avant le passage de cette petite ligne.

Au final, effectivement, les CB ne se développent pas juste sous le max de l’intrusion sèche qui correspond souvent au maximum du vent en surface (mais pas toujours). Par contre, ils sont parfois très présent dans l’advection chaude dynamique et forme aussi parfois une ligne d’une violence extrême au passage du front froid. Si on reprend le cas de 1999, on est loin d’être dans la même situation de 2002 avec des phénomènes convectifs qui font pâle figure, voire rigoler, à côté de cet extrême (même si l’activité électrique est comparable, mais ce n’est pas du tout le facteur déterminant pour les tornades).

Les tornades de type B et autre petits gustnadoes sont tout à fait possibles dans l’environnement de fronts froids comme ceux-ci, malgré la dynamique et la faible stabilité de la structure. Ceci est du aux valeurs extrêmes de cisaillement, notamment avec l’aide du relief. Mais effectivement, ce n’est jamais il me semble pendant le maximum du vent au sol. C’est dans ces cas là, très souvent sous la pompe ascendante des CB qui correspond généralement à la période juste avant (quelques secondes à quelques minutes) le front de rafale. Par contre, quand à savoir s’il y en a eu en 1999 … D’ailleurs sur ce sujet, il faut bien se mettre d’accord sur ce qu’on entend par le terme de tempête et de maximum du vent. Je pense que l’incompréhension vient de là.

Juste une petite remarque : vous avez remarqué l’évolution en moins de 4H entre 0HUTC et un peu avant 4H UTC pour la tempête de 2002. Impressionnant … default_w00t.gif

@+

Christophe

PS : désolé, les images sont particulièrement mauvaises, j’essaierai de faire mieux ce soir …

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Les tornades de type B et autre petits gustnadoes sont tout à fait possibles dans l’environnement de fronts froids comme ceux-ci, malgré la dynamique et la faible stabilité de la structure. Ceci est du aux valeurs extrêmes de cisaillement, notamment avec l’aide du relief. Mais effectivement, ce n’est jamais il me semble pendant le maximum du vent au sol. C’est dans ces cas là, très souvent sous la pompe ascendante des CB qui correspond généralement à la période juste avant (quelques secondes à quelques minutes) le front de rafale. Par contre, quand à savoir s’il y en a eu en 1999 … D’ailleurs sur ce sujet, il faut bien se mettre d’accord sur ce qu’on entend par le terme de tempête et de maximum du vent. Je pense que l’incompréhension vient de là.

Juste une petite remarque : vous avez remarqué l’évolution en moins de 4H entre 0HUTC et un peu avant 4H UTC pour la tempête de 2002. Impressionnant … default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

@+

Christophe

PS : désolé, les images sont particulièrement mauvaises, j’essaierai de faire mieux ce soir …

Je pense également à ce type de phénomène, déconnecté du plus fort de la tempête elle-même. Je tiens ces faits du reportage qui était passé sur France 2 à la fin 2000 je crois sur la tempête de 1999 et dans lequel était fait un long récit de la périlleuse journée de deux ou trois bûcherons qui se trouvaient dans le massif vosgien et qui étaient allé à toute jambe se réfugier dans un chalet où ils ont passé plusieurs longues dizaines de minutes à craindre pour leur vie étant donné que les arbres s'abbataient tout autour d'eux.Si certains pouvaient retrouver ce reportage et voient de quoi je parle... Je me souvient très bien qu'il était question de tornades dans le reportage selon l'hypothèse émise par les spécialistes et vu les dégats relevés très localement (arbres vrillés) sur place qui n'auraient pas pu être occasionné par un autre phénomène.

Florent.

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Juste pour illustrer les débat sur le sujet avec je pense un des exemples les plus spectaculaire de ces dernières années en terme de creusement explosif : la tempête de novembre 2002 qui a décimé la flotte de la Route du Rhum. Sa particularité : des développements convectifs de partout qui donne une impression de boursouflures assez caractéristique sur les images sat.

On voit très bien les différents types orageux. Ce type d’orage n’a pas forcément une activité électrique phénoménale, mais question vent et pluies, ils sont pas mal du tout dans leur style … On a des orages dans l’advection chaude issu de la forte advection de thêtaE et de l’air froid qui arrive en altitude associé à des forçages à n’en pas douter colossaux. Ensuite, on a les orages du front froid. Pas de doute, ils sont violents dans ce cas çi … Puis on a les orages de traîne. On note que les orages de la traîne sont invisible sur l’image vapeur mais bien présents en IR : on est sous l’anomalie basse de tropo.

Concernant le vent, avec le relief de la partie ouest de la péninsule Ibérique, le jet d BC est très fortement accéléré avec de fort renforcements sous les grain. Puis très faible et peu durable atténuation juste avant le passage de la ligne de grain puis, max du vent au passage du front froid. Dans ce type de situation, le max du vent au sol a lieu quasiment au moment du passage de la ligne de grain et faiblit très rapidement après. Les indices pour supposer cela : ligne très convective, anomalie de tropo extrêmement brutale après le front froid (le max semble longer le front) et reprise rapide de la traîne à l’arrière visible sur l’IR. La zone sans traîne est très étroite : et reprend par une ligne de grain secondaire : le max du vent est donc passé depuis un moment avant le passage de cette petite ligne.

Au final, effectivement, les CB ne se développent pas juste sous le max de l’intrusion sèche qui correspond souvent au maximum du vent en surface (mais pas toujours). Par contre, ils sont parfois très présent dans l’advection chaude dynamique et forme aussi parfois une ligne d’une violence extrême au passage du front froid. Si on reprend le cas de 1999, on est loin d’être dans la même situation de 2002 avec des phénomènes convectifs qui font pâle figure, voire rigoler, à côté de cet extrême (même si l’activité électrique est comparable, mais ce n’est pas du tout le facteur déterminant pour les tornades).

Les tornades de type B et autre petits gustnadoes sont tout à fait possibles dans l’environnement de fronts froids comme ceux-ci, malgré la dynamique et la faible stabilité de la structure. Ceci est du aux valeurs extrêmes de cisaillement, notamment avec l’aide du relief. Mais effectivement, ce n’est jamais il me semble pendant le maximum du vent au sol. C’est dans ces cas là, très souvent sous la pompe ascendante des CB qui correspond généralement à la période juste avant (quelques secondes à quelques minutes) le front de rafale. Par contre, quand à savoir s’il y en a eu en 1999 … D’ailleurs sur ce sujet, il faut bien se mettre d’accord sur ce qu’on entend par le terme de tempête et de maximum du vent. Je pense que l’incompréhension vient de là.

Juste une petite remarque : vous avez remarqué l’évolution en moins de 4H entre 0HUTC et un peu avant 4H UTC pour la tempête de 2002. Impressionnant … default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Christophe

PS : désolé, les images sont particulièrement mauvaises, j’essaierai de faire mieux ce soir …

Effectivement, l'aspect convectif de la tempête de 2002 saute vraiment à la figure...

Je pense aussi qu'il y a un léger malentendu par rapport au terme "tempête", "maximum de vent" et aussi de "corps".

En ce qui me concerne, je parlais de la dépression tempétueuse dans son ensemble et j'imagine que Damien désignait spécifiquement la zone de vents les plus intenses.

J'ai quand-même jeté un oeil aux images radar de MétéoSuisse du 26 décembre 1999 ainsi qu'aux données foudre. L'on note en deuxième partie de matinée quelques lignes convectives (pas des plus intenses il est vrai) le long du Jura et sur le Doubs et une activité éléctrique faible à modérée autour des stations proches du Jura.

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Je pense aussi qu'il y a un léger malentendu par rapport au terme "tempête", "maximum de vent" et aussi de "corps".

En ce qui me concerne, je parlais de la dépression tempétueuse dans son ensemble et j'imagine que Damien désignais spécifiquement la zone de vents les plus intenses.

J'ai quand-même jeté un oeil aux images radar de MétéoSuisse du 26 décembre 1999 ainsi qu'aux données foudre. L'on note en deuxième partie de matinée quelques lignes convectives (pas des plus intenses il est vrai) le long du Jura et sur le Doubs et une activité éléctrique faible à modérée autour des stations proches du Jura.

J'étais dans le vosges au moment de la tempête... Il semble qu'elle soit passé en tout cas dans des circonstances un peu différentes par rapport à ailleurs. Je me souviens très bien que les vents ont forci petit à petit sous un ciel couvert... Puis une grande éclaircie s'est dessinée vers 11h dans le ciel par l'ouest et c'est à ce moment là que sont passées les rafales les plus puissantes : sous un ciel bleu éclatant, le vent couchait presque les peupliers à l'horizontale tandis que l'on entendais des craquement sinistres depuis la forêt derrière : du jamais vu dans notre vallée habituellement peu ventée ! Je me souviens de cette impression de ciel qui s'ouvrait que ça m'a laissé. Les nuages sont rapidement revenus par l'ouest tandis que les vents ont rapidement et fortement faiblis ensuite... Le plus fort de la tempête n'a pas du durer plus d'une demi heure.Est-ce qu'on a noté cette grande éclaircie au pire de la tempête ailleurs ?? Est-ce le relief qui est la cause de cela ?? Est-ce que cela correspondait à l'intrusion sèche que vous décrivez ??

Florent.

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J'étais dans le vosges au moment de la tempête... Il semble qu'elle soit passé en tout cas dans des circonstances un peu différentes par rapport à ailleurs. Je me souviens très bien que les vents ont forci petit à petit sous un ciel couvert... Puis une grande éclaircie s'est dessinée dans le ciel par l'ouest et c'est à ce moment là que sont passées les rafales les plus puissantes : sous un ciel bleu éclatant, le vent couchait presque les peupliers à l'horizontale tandis que l'on entendais des craquement sinistres depuis la forêt derrière : du jamais vu dans notre vallée habituellement peu ventée ! Je me souviens de cette impression de ciel qui s'ouvrait que ça m'a laissé. Les nuages sont rapidement revenus par l'ouest tandis que les vents ont rapidement et fortement faiblis ensuite... Le plus fort de la tempête n'a pas du durer plus d'une demi heure.

Est-ce qu'on a noté cette grande éclaircie au pire de la tempête ailleurs ?? Est-ce le relief qui est la cause de cela ?? Est-ce que cela correspondait à l'intrusion sèche que vous décrivez ??

Florent.

A Genève il y a eu deux pics, l'un vers 10h sous un ciel très nuageux et faiblement pluvieux puis un deuxième pic vers la mi-journée avec des éclaircies mais aussi quelques averses (que l'on voit dans ma vidéo avec l'arc-en-ciel). Cela pourrait effectivement correspondre à l'intrusion sèche.
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Au fait florent76, sur quel versant des Vosges étais-tu?

à Genève, le fait d'être sous le vent du Jura a certainement amplifié les rafales en ajoutant une composante catabatique au vent soufflant sous l'éclaircie juste à l'arrière du corps nuageux principal de la dépression.

En gros, sous les nuages le vent était de sud-ouest alors que sous l'éclaircie il avait tendance à s'orienter à l'ouest, voire à l'WNW et donc à descendre du Jura (vent appelé Joran).

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

A votre lecture, je me rend mieux compte de mon erreur d'intérprétation. Désolé il y a des choses que j'ignorais, comme cette tempête de 2002, mais surtout au départ la conversation concernait spécifiquement la tempête de 1999. On a dépassé ensuite ce simple constat d'exemple en parlant de façon plus générale, et j'ai sans doute été trop affirmatif, je le reconnais. J'avais besoin d'un bon petit cours aussi, merci Météofun default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Maintenant après, il est vrai que chaque tempête possède en quelques sortes sa particularité. Une tempête explosive, pour moi c'est le mécanisme théorique, pure dans sa forme, au moment justement du fort cisaillement.... Donc à une heure et à une dimension donné de son développement.

Imaginons un scénario possible. Que l'avection chaude d'une tempête explosive soit amené par un reste de tempête tropicale encore bien active. On peut très bien imaginer dans ce cas de figure en effet qu'au moment de son couplage avec l'anomalie de tropopause, elle garde des aspects encore fortement tropicaux, au moins pendant un moment. Tout est une question de juste dosage aux évenements capricieux et parfois hasardeux, je le reconnais volontier maintenant. J'ai connu une tempête tropicale, je peux vous dire que de l'orage y'en a ^^

J'avais du mal à penser ça aussi :

Les tornades de type B et autre petits gustnadoes sont tout à fait possibles dans l’environnement de fronts froids comme ceux-ci, malgré la dynamique et la faible stabilité de la structure. (...) C’est dans ces cas là, très souvent sous la pompe ascendante des CB qui correspond généralement à la période juste avant (quelques secondes à quelques minutes) le front de rafale.

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Au fait florent76, sur quel versant des Vosges étais-tu?

à Genève, le fait d'être sous le vent du Jura a certainement amplifié les rafales en ajoutant une composante catabatique au vent soufflant sous l'éclaircie juste à l'arrière du corps nuageux principal de la dépression.

En gros, sous les nuages le vent était de sud-ouest alors que sous l'éclaircie il avait tendance à s'orienter à l'ouest, voire à l'WNW et donc à descendre du Jura (vent appelé Joran).

Sur le versant ouest à Remiremont pour être précis ! Je crois me souvenir que les vents ont effectivement eu tendance à tourner un peu du SW à l'ouest au moins au moment de l'éclaircie où j'ai pour ma part et de loin noté les vents les plus violents de la tempête. Je ne me souviens pas d'un deuxième temps fort plus tôt dans la matinée, mais j'ai peut-être raté quelque chose car en ce lendemain de Noël, je m'étais levé relativement tard. Il eut fallu qu'il se produise au moins 2h plus tôt en tout cas...Florent.
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Les tornades de type B et autre petits gustnadoes sont tout à fait possibles dans l’environnement de fronts froids comme ceux-ci, malgré la dynamique et la faible stabilité de la structure.

Connaissant le sujet des tornades non mésocycloniques/non supercellulaires, je n'ai par contre pas le souvenir d'avoir entendu parler ni lu de publications concernant cette subdivision en tornades de type A et B, que ce soit lors de mes 4 chasses aux tornades au States ou ailleurs. Sur le net la seule trace se trouve dans le quiz météo de ce forum où l'un des participants affirme que "chacun sait que les tornades se divisent en A et B..." mais sans donner la source de cette classification.

Pourrais-tu donner l'origine de cette classification?

Merci

Dean

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