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Les trous à froid en France


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Neubois (Bas-Rhin)

Joli récit très prenant, bienvenue sur le Vercors.

Bonjour et merci à toi.
La différence entre la civilisation à Corrençon et les Hauts Plateaux est très saisissante. L'arrivée sur Darbounouze est unique, quelque soit l'endroit d'où l'on vient.

Oui, une fois quittés golf et parkings, on se retrouve rapidement dans la mountain wilderness. J'ai longtemps attendu d'arriver sur Darbounouze. La montée n'en finissait pas et faute de points de vue, de repères et de carte adéquate, c'était difficile de se repérer. Alors on avançait dans la forêt, on suivait le chemin. Jusqu'à ce qu'apparût enfin ce regain de pente et cet éclaircissement du couvert végétal donnant sur l'immense clairière que faisait la doline. C'était magnifique.

La station météo du CREA est bien cachée. Elle est au nord de l'arrivée du GR à Darbounouze. L'emplacement n'est pas dans la combe où arrive par le nord la piste blanche mais la combe d'où part vers le nord le sentier en direction de la doline de la Coinchette. La station est visible sur quelques mètres sur la droite en hauteur à 200 mètres.

La station météo du CREA, je ne l'ai pas vue au cours de ma visite de la doline et ai même carrément oublié de la chercher, me concentrant sur l'observation de la doline et la photographie. Ce ne fut pas une balade de la journée. Retardés, nous ne sommes partis du parking que vers midi. C'était évidemment trop tard pour passer suffisamment de temps sur les lieux, compte tenu de différentes choses. D'abord du temps nécessaire pour y arriver: je voyais ça plus court, aussi j'ai été surpris par la longueur du chemin et le temps que cela a pris. Ensuite du temps pris par le retour. En plus une dégradation du temps était en cours. Assez tôt dans l'après-midi le ciel s'est rapidement couvert. Le paysage de la doline, jusque-là baigné de soleil, s'est assombri et j'ai senti venir la pluie et même l'orage. Surtout il fallait revenir avant la nuit. Une seule lampe, ce n'est pas très rassurant, même si elle est à dynamo. En plus j'eus droit à des réflexions décourageantes sur la monotonie du paysage rencontré sur le chemin menant à la doline, sur la rareté des points de vue. On aurait dû, paraît-il, faire autre chose de l'après-midi, par exemple grimper sur une montagne, voir quelque chose de spectaculaire. En bref elles n'appréciaient pas ces hauts plateaux. Elles avaient l'impression de s'être fait promener. Ce jour-là j'aurais dû y aller seul et partir tôt. Forêt nordique, tourbières et dolines ne plaisent pas à tout le monde, qu'on se le dise...
Ce matin, les conditions étaient favorables à l'inversion avec les tn suivantes: 17°C à Grenoble, 7.7°C à Lans-en-Vercors, 3.7°C à Darbounouze

Que c'est parlant et va dans le sens de nos suppositions! A Darbounouze il aurait donc gelé, et largement, en bas, tout au fond?
Si tu es peut-être là ces jours sur le Vercors, je suis joignable avec mon numéro de téléphone sur ton MP d'Infoclimat.

L'accès rapide à Darbounouze depuis Villard-de-Lans se fait en un peu plus d'une heure via Herbouilly.

Je suis revenu à Strasbourg le lendemain de la balade dans le Vercors. Cette descente à Grenoble était nécessitée par la recherche d'une location pour ma fille, étudiante, sur le domaine universitaire de Saint-Martin-d'Hères. Cela m'a permis de profiter de cette visite à Darbounouze. Je serai amené à me rendre de temps en temps à Grenoble, comme je le suis du côté de Saint-Gervais pour d'autres raisons familiales. Je vois que c'est plus facile d'accéder à Darbounouze par un autre chemin. Merci du tuyau.Marc.
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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

Bonsoir Marc,

A ton prochain passage sur Grenoble, fais moi signe. Je serai ravi de t'accompagner jusqu'à Darbounouze.

Le 15 juillet, j'avais relevé qu'un degré de différence entre la station et le fond de la doline. Ce matin là, le brouillard empêchait une inversion efficace. L'avant veille, il était tombé 40-60 mm de pluie. J'attends que les conditions redeviennent plus favorables pour y retourner. D'ailleurs, aujourd'hui, le vent de sud était ressenti à Darbounouze avec sûrement un effet de foehn.

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D'ailleurs, aujourd'hui, le vent de sud était ressenti à Darbounouze avec sûrement un effet de foehn.

Je voulais en parler : un beau coup de vent cette nuit !

Pas besoin de voir un effet de foehn : il faisait très doux en altitude.

Lien vers les courbes des 7 derniers jours :

http://tinyurl.com/CREA-Darbounouze

Edit :

Sur ce graphe XXL, les légendes étant absentes c'est la courbe rouge, ou utiliser le lien suivant : http://tinyurl.com/CREA-Darbounouze2

Capture :

437a.th.png

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Ah si seulement quelqu'un pouvait mettre une petite station tout au fond pour quelques jours en plein hiver...

Bonjour Gaël.L'analyse que tu avais liée à ton message m'a bien plu et j'y adhère complètement. Comme je me suis absenté peu après, je n'ai pas pu y répondre sur le coup. C'est sûr que la prochaine étape pour la connaissance du topoclimat de la doline de Darbounouze consiste tout d'abord en des sondages au thermomètre itinérant et ensuite, comme tu le dis, en l'installation d'une station tout au fond. C'est heureux que "riri vertacorien", qui habite à proximité (Lans-en-Vercors), soit intéressé par le sujet et se propose d'aller là-bas quand les conditions météorologiques régionales seront prometteuses.

Si au fond de cette doline il fait aussi froid qu'on le soupçonne au cours des nuits d'hiver présentant des conditions radiatives avec vent nul et neige au sol, celui qui est décidé à faire des excursions aux premières lueurs du jour dans le but de le vérifier aura intérêt à prendre connaissance des remarques d'ordre vestimentaire faites par les météorologues qui ont étudié les dolines les plus extravagantes sur le plan qui nous intéresse. Je pense par exemple à ceux qui ont découvert les particularités de la doline de Peter's Sink en Utah et dont les sensations et impressions ont été recueillies par des journalistes. C'est instructif. Voir sur ce topic mes messages précédents concernant ce genre de doline et notamment Peter's Sink.

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

C'est sympa d'avoir l'article d'Elsa Rothschild. La topographie du terrain fait varier plus les carastéristiques climatiques des trois stations que l'altitude sur les hauts plateaux.

Le Jardin du Roi est quasiment sur un petit sommet secondaire, un climat avec peu d'amplitude, beaucoup de journées dans les nuages, venté et avec des températures qui suivent directement celles des masses d'air. Gerland est sur un terrain plat à quelques mètres au-dessus du fond d'une combe à inversion. Le genévrier est nain, les feuillus sont absents. Pour celle de Darbounouze, la position exacte n'est pas tout à fait celle mise sur Google, d'où la difficulté de trouver la station. La station est environ à une dizaine de mètres au-dessus d'une dépression secondaire d'altitude 1345 mètres.

En mars 2011 (photo dans le topic), j'étais à Darbounouze à 8h00 du matin après 1h30 de skating, 45 minutes environ après le lever du soleil. Ce qui m'a frappé, c'est le froid sec qui régnait dans la doline après une nuit à -12°C. La cabane du berger qui a été construite vers 1992 est très proche du point bas de Darbounouze. Pour la végétation des épicéas, il n'y a pas d'étage de combat mais une limite nette façonnée par l'homme vers les 1340 mètres. Le seul arbre présent au milieu de la doline (1310 mètres environ) sur les photos des années 70-80 a été mis à terre par une violente tempête.

Bonjour 'riri vertacorien'.Tes remarques sur le moteur de la différenciation climatique sur les hauts plateaux du Vercors sont pertinentes. En effet il s'agit bien du relief (convexité vs concavité) plutôt que de l'altitude elle-même.

Quant à tes observations de mars 2011, je suppose que les -12°C que tu indiques concernent la station du CREA "Darbounouze 1350". Est-ce bien ça? Ce matin-là as-tu ressenti des différences de température en parcourant la doline, notamment en descendant jusqu'au fond si tu le fis? Par ailleurs, comme tu dis, l'homme est intervenu sur la végétation en imposant aux arbres une limite altitudinale complètement artificielle vers 1340 mètres. Cette limite fut façonnée puis entretenue au fil des siècles au profit d'espaces nus servant à l'alimentation du bétail (pâture).

C'est ainsi que se trouve masquée la répartition naturelle de la végétation. Ce potentiel, si on lui avait donné libre cours, pourrait montrer aujourd'hui une zone altitudinale de combat, comme on en voit dans des dolines libres d'intervention humaine, avec les représentants de telle ou telle espèce qui se montrent de plus en plus chétifs et clairsemés au fur et à mesure d'une approche du fond, au point de disparaître complètement.

Il s'agit d'une inversion de la végétation (végétation inversée). C'est le symétrique de ce qu'on observe habituellement en montagne lorsqu'on gagne de l'altitude. En effet dans le cas particulier d'une doline le phénomène se produit dans l'autre sens, c'est-à-dire vers le bas, ce qui au premier abord peut sembler très bizarre, car cela défie le schéma classique. Dans le premier cas cette zone de combat est due à un abaissement de la température moyenne du mois le plus chaud de l'année au fur et à mesure d'une augmentation de l'altitude, ce qui rend finalement la production de bois impossible au-dessous des 10°C. Par contre, concernant la doline, cette zone de combat est plutôt due aux températures minimales journalières, tout à fait particulières, qu'on y rencontre tout au fond à la belle saison. Celles-ci, parfois même extraordinairement basses pour la saison, sont en tout cas sans commune mesure avec ce qu'on observe durant une même période dans les environs immédiats. Il faut rappeler qu'à cette époque de l'année le gel peut en effet blesser les arbres du fait qu'ils lui sont alors moins endurcis, de même qu'il peut y avoir une atteinte répétée des plantules par celui-ci, ce qui finit par les détruire, empêchant installation et propagation de l'espèce au fond de la doline.

Marc.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour 'riri vertacorien'.

Tes remarques sur le moteur de la différenciation climatique sur les hauts plateaux du Vercors sont pertinentes. En effet il s'agit bien du relief (convexité vs concavité) plutôt que de l'altitude elle-même.

Quant à tes observations de mars 2011, je suppose que les -12°C que tu indiques concernent la station du CREA "Darbounouze 1350". Est-ce bien ça? Ce matin-là as-tu ressenti des différences de température en parcourant la doline, notamment en descendant jusqu'au fond si tu le fis? Par ailleurs, comme tu dis, l'homme est intervenu sur la végétation en imposant aux arbres une limite altitudinale complètement artificielle vers 1340 mètres. Cette limite fut façonnée puis entretenue au fil des siècles au profit d'espaces nus servant à l'alimentation du bétail (pâture).

C'est ainsi que se trouve masquée la répartition naturelle de la végétation. Ce potentiel, si on lui avait donné libre cours, pourrait montrer aujourd'hui une zone altitudinale de combat, comme on en voit dans des dolines libres d'intervention humaine, avec les représentants de telle ou telle espèce qui se montrent de plus en plus chétifs et clairsemés au fur et à mesure d'une approche du fond, au point de disparaître complètement.

Il s'agit d'une inversion de la végétation (végétation inversée). C'est le symétrique de ce qu'on observe habituellement en montagne lorsqu'on gagne de l'altitude. En effet dans le cas particulier d'une doline le phénomène se produit dans l'autre sens, c'est-à-dire vers le bas, ce qui au premier abord peut sembler très bizarre, car cela défie le schéma classique. Dans le premier cas cette zone de combat est due à un abaissement de la température moyenne du mois le plus chaud de l'année au fur et à mesure d'une augmentation de l'altitude, ce qui rend finalement la production de bois impossible au-dessous des 10°C. Par contre, concernant la doline, cette zone de combat est plutôt due aux températures minimales journalières, tout à fait particulières, qu'on y rencontre tout au fond à la belle saison. Celles-ci, parfois même extraordinairement basses pour la saison, sont en tout cas sans commune mesure avec ce qu'on observe durant une même période dans les environs immédiats. Il faut rappeler qu'à cette époque de l'année le gel peut en effet blesser les arbres du fait qu'ils lui sont alors moins endurcis, de même qu'il peut y avoir une atteinte répétée des plantules par celui-ci, ce qui finit par les détruire, empêchant installation et propagation de l'espèce au fond de la doline.

Marc.

Bonjour Marc,Ce que tu dis là est très intéressant. Et je trouve que cette relation entre les conditions climatiques particulières et la physiononmie de la végétation dans cette doline - qui avait d'ailleurs été évoquée il y a quelques semaines - a été bien trop rapidement balayée de la présente discussion.

Certes, on sait maintenant que cette "trouée" dans la forêt au niveau du TAF est d'origine anthropique. Donc on pourrait en déduire que l'on ne peut justement plus rien déduire de cette relation climat-végétation. Mais en fait, je pense qu'il est tout de même possible d'effectuer cette corrélation : en effet, il faudrait aller vérifier sur place à quelle vitesse croissent les épinettes ou les sapins situés les plus bas, au plus près du fond de la doline. Puis de comparer cette vitesse de croissance avec ceux qu'on trouve au bord de la doline (voire au niveau de la station de Darbounouse), et une 3ème comparaison encore avec les sapins qui poussent sensiblement à la même altitude, mais véritablement hors de l'influence de la doline.

Il est très probable qu'on constate que la vitesse de croissance des sapins les plus proches du fond du TAF soit très faible. Il ne devrait donc pas être impossible d'en déduire que, quelques mètres plus bas vers le fond, la vitesse de croissance deviendrait nulle. C'est à dire qu'on aurait effectivement, à l'état naturel, une "tree line" inversée due à ce TAF...

Gaël

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Bonjour Marc,

Ce que tu dis là est très intéressant. Et je trouve que cette relation entre les conditions climatiques particulières et la physiononmie de la végétation dans cette doline - qui avait d'ailleurs été évoquée il y a quelques semaines - a été bien trop rapidement balayée de la présente discussion.

Certes, on sait maintenant que cette "trouée" dans la forêt au niveau du TAF est d'origine anthropique. Donc on pourrait en déduire que l'on ne peut justement plus rien déduire de cette relation climat-végétation. Mais en fait, je pense qu'il est tout de même possible d'effectuer cette corrélation : en effet, il faudrait aller vérifier sur place à quelle vitesse croissent les épinettes ou les sapins situés les plus bas, au plus près du fond de la doline. Puis de comparer cette vitesse de croissance avec ceux qu'on trouve au bord de la doline (voire au niveau de la station de Darbounouse), et une 3ème comparaison encore avec les sapins qui poussent sensiblement à la même altitude, mais véritablement hors de l'influence de la doline.

Il est très probable qu'on constate que la vitesse de croissance des sapins les plus proches du fond du TAF soit très faible. Il ne devrait donc pas être impossible d'en déduire que, quelques mètres plus bas vers le fond, la vitesse de croissance deviendrait nulle. C'est à dire qu'on aurait effectivement, à l'état naturel, une "tree line" inversée due à ce TAF...

Gaël

Pendant mes recherches sur la Darbounouze, j'avais justement lu une étude hors TAF de la croissance du pin à crochets et de l'épicéa dans le Vercors :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1995_num_83_1_3788

Autres publis que j'avais notées sans les lire toutefois sur Persee :

Les étages de végétation du massif du Vercors (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1920_num_8_1_2221 )

Note sur l'agressivité potentielle des eaux de percolation de différents sols dans le Vercors, en fonction de la nature de la couverture végétale (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1978_num_66_2_2121 )

Les forêts du canton du Villard-de-Lans (massif du Vercors) (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1927_num_15_1_5018 )

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Je l'avais signalé en privé à Marc, il n'y a pas de raison que ça le reste :

Concernant la question du point le plus bas de la doline, les cartes IGN sont nettes (geoportail.fr), malgré l'absence de repère géodésique pour la dépression dans la base de données en ligne de l'IGN (http://geodesie.ign.fr/ ).

Tes récits m'ont fait penser à ce que j'avais lu dans un livre numérisé sur Gallica :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102389t.r=.langFR

Pages concernant la Darbounouze :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102389t/f48.image.r=.langFR (ou un toponyme éponyme *)

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102389t/f83.image.r=.langFR (il faudrait consulter l'ouvrage de MELLIER pour une plus ample description)

J'avais signalé quelques écrits sur les pelouses de la Darbounouze (1ère moitié 19ème siècle).

* : /topic/34725-les-noms-des-villes-et-villages-ayant-un-rapport-avec-la-meteo/page__view__findpost__p__1582774'>http://forums.infoclimat.fr/topic/34725-les-noms-des-villes-et-villages-ayant-un-rapport-avec-la-meteo/page__view__findpost__p__1582774

Dans le DT26, il faut chercher à Arbounouze (mécoupure) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k392934/f95.image.r=.langFR

On trouve de nombreuses photos de la dépression homonyme sur internet. Exemple avec la même réinterprétation : http://www.gonterre.com/france/fra-dro/pages/0531-008.htm

Pour la 1ère mention de l'ouvrage de FERRAND c'était une précaution inutile d'évoquer un toponyme éponyme : les distances entre les lieux évoqués dans la série sont grandes mais on reste dans le même ensemble.

Rappel du lien vers les pelouses du Vercors (1838) : http://books.google.fr/books?id=9yYUAAAAYAAJ&pg=PA490

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Pour passer des nuits fraîches les TAF ont du bon : Tn de 7,12° à la Darbounouze ce matin.

3 heures plus tard (10h15) la même sonde indiquait déjà 28,12°... quelle chaleur là-haut !

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Il existe aussi la prairie de Derbounouze sur la commune de la Chappelle en Vercors. A ne pas confondre avec Darbounouze.

Derbounouze se situe sur le dans la forêt de Lente à proximité de la station de Chaux Clappier.

Darbounouze est sur St-Agnan cotrairement à ce que indique le CREA.

Demain matin, je tente une 2ème tentative de mesure au fond de la doline si les conditions sont favorables.

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Il existe aussi la prairie de Derbounouze sur la commune de la Chappelle en Vercors. A ne pas confondre avec Darbounouze.

Derbounouze se situe sur le dans la forêt de Lente à proximité de la station de Chaux Clappier.

Darbounouze est sur St-Agnan cotrairement à ce que indique le CREA.

Demain matin, je tente une 2ème tentative de mesure au fond de la doline si les conditions sont favorables.

Je croyais que la station du CREA était au Nord de la doline donc sur la Chapelle (où se situe la majeure partie de la dépression). La pelouse de la Darbounouze est partagée entre la Chapelle, Saint-Agnan et Saint-Andéol.

La doline éponyme est sur Bouvante. [derbounouse est plus conforme à la prononciation locale... darbounouse appartient à la tradition graphique -scripta régionale].

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Je croyais que la station du CREA était au Nord de la doline donc sur la Chapelle (où se situe la majeure partie de la dépression). La pelouse de la Darbounouze est partagée entre la Chapelle, Saint-Agnan et Saint-Andéol.

La doline éponyme est sur Bouvante. [derbounouse est plus conforme à la prononciation locale... darbounouse appartient à la tradition graphique -scripta régionale].

Oui, tu as raison, c'est bien la Chapelle-en-Vercors. 60% de la surface se situe sur cette commune et le reste est réparti sur les 2 autres communes, St Agnan et St Andéol (département de l'Isère).
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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Je l'avais signalé en privé à Marc, il n'y a pas de raison que ça le reste...

Bonjour à toi et merci pour les références. Oui, tu fais bien. A mon avis les informations échangées sur ce forum, à conditions bien sûr qu'elle ne contiennent pas de données ou remarques confidentielles (adresse de courriel, n° de tél., etc...) doivent pouvoir profiter au plus grand nombre, déjà à tous les inscrits mais aussi toutes les autres personnes qui viendraient lire ce forum de part le monde.

Alors, de mon côté, voici une référence sur le relief de la Chartreuse et du Vercors. On s'y étend beaucoup sur la géologie du Vercors: "La carapace calcaire et son socle friable", par Jules Blache, Revue de Géographie Alpine, année 1931, vol. 19, n°3, pp 608-673 (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1931_num_19_3_4785). Notamment, y voir page 634-636 ce qui concerne trois poljés (vastes dépressions fermées dans les régions karstiques), parmi lesquels justement se trouve celui de Darbounouze:

Les poljés. — Un deuxième élément d'information, c'est l'existence de véritables poljés, les seuls du massif. Il est bien entendu que nous ne pouvons nous en tenir à l'étymologie, désigner par là toutes les « plaines », c'est-à-dire toutes les surfaces à peu près horizontales, ce qui nous amènerait à y joindre des étendues d'origine structurale échancrées par des vallées, comme à la montagne de la Varème; ou des zones de confluence de vallées normales, comme la plaine de Lente; ou des dépressions d'origine structurale, mais raccordées par un tronçon de vallée à des dépressions voisines, comme le bassin de Presles. Il ne peut être question que de ces dépressions fermées de grande étendue, dont J. Gvijic distingue plusieurs types (20).

Or, la partie septentrionale du Grand-Plateau rassemble trois poljés alignés: ceux de Darbounouse, de la Coinchette et de la Sambue. Tous trois sont séparés du synclinal de Vercors par le prolongement du bourrelet anticlinal que traversent, plus au Sud, les vallées de Tiolache, de Pré-Rateau et de Pré-Grandu. Il faut avouer que les raisons pour lesquelles ce bourrelet, tronçonné au Sud, enferme encore au Nord des bassins intérieurs bien clos, sont très difficiles à démêler. Peut-être remarquera-t-on que les eaux — et les glaces — descendues de la haute région de la Moucherolle, étaient ici appelées par le bassin synclinal de Corrençon, et dérivées hors du Grand-Plateau sans avoir à en franchir la bordure occidentale; tout le coin Nord-Ouest du plateau, à l'écart des grands courants, pouvait conserver des formes structurales presque indemnes, tandis que le pli de bordure, plus au Sud, devait s'entr'ouvrir au passage des eaux et des glaces que le repli synclinal ne pouvait drainer vers des cluses trop éloignées. Cette explication, valable pour les poljés les plus septentrionaux, semble moins indiquée pour celui de Darbounouse. Peut-être faut-il faire la part de conditions structurales particulières: des fossés synclinaux profonds et abrités. Tous trois se révèlent à coup sûr des poljés synclinaux aux bords plus ou moins faillés à la Sambue, et peut-être à la Coinchette; ici la falaise en fer à cheval qui enferme de trois côtés la plaine centrale, longue de 2 km. et large de moitié, a pu se trouver avivée par le processus karstique, mais paraît un peu trop régulière et continue, à l'Est surtout, pour ne pas dépendre de quelque origine structurale. Le fond des deux poljés du Nord est rocheux; la terre végétale, guère plus abondante que sur les plateaux voisins. A la Coinchette en particulier, un lapiaz profondément buriné couvre la plus grande partie du fond. A Darbounouse, le plus long de ces poljés, — plus de 2 km —, le fond n'est pas délimité par des falaises, et les versants s'inclinent tout autour sans accident notable; mais cette sorte de carène est tapissée de matériaux terreux, rappelant ceux de Lente et de Vassieux; la surface presque horizontale, longue pelouse dans un cadre de montagnes boisées, est ici aussi percée de quelques dolines, et d'un gouffre, le « puits » d'Arbounouse. A la plaine aboutit au Sud une sorte de longue vallée, au profil régulier, descendue en droite ligne du voisinage de la Fontaine de Tiolache, sur plus de 3 km (21); mais cet aspect fluviatile s'éteint dans le poljé, qui se place tout entier une cinquantaine de mètres en contrebas de sa bordure montagneuse, que l'on franchit à l'Ouest au col de la Sarna.

Il serait difficile de suspecter l'origine structurale de ces poljés, dans lesquels les traits karstiques resteraient des accidents superficiels. Leur alignement caractéristique le long d'un axe synclinal qui se poursuit encore presque 20 km plus au Sud, leur situation à l'écart des grandes artères de drainage, la prédominance des formes de lapiaz, très superficielles, sur les entailles profondes des gouffres et des dolines, l'absence des bogaz, la régularité des lignes dans les fonds, guère plus affectés par le karst que les croupes voisines, tous ces traits nous détournent d'hésiter sur leur origine.

(20) Les poljés d'origine tectonique et les poljés d'origine érosive, avec trois subdivisions dans le premier: poljé fosse d'effondrement, poljé lié à une faille et poljé synclinal. J. Cvijic, Hydrographie souterraine et évolution morphologique du karst (Recueil des Travaux de l'Institut de Géographie alpine, VI, 1918, p. 421-26).

(21) La rive droite de cette vallée de Tiolache-Arbounouse présente un relief structural typique: un versant peu ondulé, à peine éraflé de sillons élémentaires et étroits; seul le lapiaz a laissé son empreinte dans leur intervalle. Les ondulations régulières figurées par l'Etat-Major ne répondent à aucune réalité.

Citation de Jules Blache.

Reste maintenant à montrer que le relief spécial de Darbounouze, cette vaste dépression en forme de carène et fermée de tous côtés, est bien à l'origine d'un climat hors-norme au fond.

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Habitant à Stuttgart jusqu'en décembre prochain, je suis allé faire un tour du côté de Sonnenbühl hier.

Bonjour.Ah! Là tu en es à côté.

Merci, tout ceci complète bien ce que j'ai mis sur ce topic il y a plusieurs mois au sujet du climat des dolines du Jura souabe. On suit la piste: /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1582300.'>http://forums.infoclimat.fr/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1582300.

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Il faudrait aller vérifier sur place à quelle vitesse croissent les épinettes ou les sapins situés le plus bas, au plus près du fond de la doline. Puis comparer cette vitesse de croissance avec ceux qu'on trouve au bord de la doline (voire au niveau de la station de Darbounouze), et une troisième comparaison encore avec les sapins qui poussent sensiblement à la même altitude, mais véritablement hors de l'influence de la doline.

Bonjour Gaël.Je pense que tu sais tout ce que je vais raconter ici. Mais je l'explique parce que ce n'est pas forcément le cas de tous.

Oui, pour telle ou telle espèce d'arbre (je pense à l'épicéa en particulier), étudier sur une période de plusieurs années la croissance de certains individus poussant dans l'espace de la doline de Darbounouze (on parlerait même de poljé de Darbounouze...) en des sites de diverses altitudes échelonnés du pourtour vers le fond. Il s'agirait d'évaluer l'accroissement du tronc tant en hauteur qu'en largeur, c'est-à-dire en volume. Quant au contenu total de l'arbre en bois, il doit tenir compte aussi des branches et des racines, mais c'est plus compliqué à calculer.

On sait que la production de bois, matière constituée surtout d'hydrates de carbone, dépend de l'efficacité de la photosynthèse, moteur de la fabrication de ces molécules. Ce moteur dépend de la lumière, de la température, de l'eau et de la teneur de l'air en gaz carbonique. A côté il y a ces mécanismes venant contre la photosynthèse, que sont la respiration (dégradation des mêmes hydrates de carbone certes indispensable au fonctionnement des mécanismes permettant la vie), à laquelle s'ajoutent des pertes d'hydrates de carbone par prédation sur la matière organique des tiges et des feuilles (broutage par les animaux) et aussi par accidents (gels, vents violents), plus ou moins aléatoires et provoquant perte du feuillage ou chutes de branches.

Il s'agirait de relier les croissances annuelles de chaque tronc aux conditions météorologiques locales censées avoir affecté ces croissances. Il s'agit des conditions de l'année en cours évidemment, puisqu'il s'agit de l'apport en bois de la photosynthèse de l'année en cours, mais en plus il intervient une influence des conditions de l'année précédente qui ont joué sur la santé de l'arbre (sécheresse, insectes..). Et alors on verrait si certains troncs, notamment ceux des zones plus basses comme on le suppose, pâtiraient d'une position trop au fond en stockant moins de bois dans leur tronc au cours de l'année.

Maintenant on ne s'attend pas du tout à une température inférieure à 10°C pour le mois le plus chaud de l'été (juillet), on n'est pas ici au-dessus de la zone de combat du subalpin ou encore au nord de la limite entre la taïga et la toundra. En effet en été dans la journée, surtout l'après-midi, ce fond de doline doit quand même être relativement chaud, du fait de l'intensité de l'ensoleillement due à l'altitude et à la hauteur du soleil au-dessus de l'horizon, mais aussi d'une mauvaise ventilation. Des facteurs qui doivent en faire un trou à chaud temporaire, du moins dans la journée, ce qui doit être temporairement très favorable à la photosynthèse. Une bonne façon de garder la température moyenne de juillet au-dessus de 10°C, ce qui permet chaque année une fabrication de bois en quantité suffisante pour l'édification d'un tronc.

Par contre je verrais une influence très négative du côté des fortes gelées qui doivent ne pas manquer de se produire au fond durant les nuits radiatives en été, comme on le suppose. Je pense à de fortes gelées, éventuellement même à répétition. Celles-ci pourraient venir d'un coup à bout du feuillage des arbres concernés, nécessitant un rétablissement de l'appareil foliaire en urgence. L'arbre, au lieu de profiter de sa photosynthèse pour contribuer au maximum à sa vie et à l'accroissement de son tronc, vouerait une partie de sa fabrication d'hydrates de carbone à la reconstitution, éventuellement répétée quelques fois, d'un appareil foliaire. Sans être systématiquement tué par le gel, qui ne serait pas suffisant à cette saison pour provoquer des dégâts léthaux, malgré le désendurcissement au gel, plutôt il verrait de temps en temps ses feuilles grillées et donc perdues, au moins en partie. Ce qui détournerait aussi régulièrement les produits de la photosynthèse dans la direction du rétablissement des feuilles. L'arbres s'épuiserait à ce jeu et finirait par ne plus s'accroître du tout, ne stockant plus que très peu de bois dans son tronc. On voit qu'à un certain degré des atteintes, il n'est plus viable, ce qui pourrait empêcher l'espèce de coloniser un espace rendu inadéquat par la sévérité de certaines conditions survenant durant la belle saison.

Quant au stockage de bois dans le tronc au cours d'années passées, même très lointaines et remontant à des dizaines voire centaines d'années, elle est accessible par l'étude des cernes de bois qu'y s'y forment annuellement. On peut carotter le tronc et en évaluer épaisseur et qualité des cernes. Ceci donne, après un exercice de datation de ceux-ci, des indications sur la production de bois de telle ou telle année passée. Ce qui peut donner des indications sur les conditions météorologiques locales d'années anciennes. Je pense à l'histoire du climat de la doline et particulièrement du fond, qui pourrait être approchée par ce moyen, mais je dirai que les arbres manquent pour le faire.

Il est très probable qu'on constate que la vitesse de croissance des sapins les plus proches du fond du TAF soit très faible. Il ne devrait donc pas être impossible d'en déduire que, quelques mètres plus bas vers le fond, la vitesse de croissance deviendrait nulle. C'est à dire qu'on aurait effectivement, à l'état naturel, une "tree line" inversée due à ce TAF...

Oui. Le problème est qu'on ne voit pas d'arbres sur les zones les plus basses de la doline et même un peu plus en hauteur, ce qui rendrait l'expérience hélas infaisable. Voir: /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1618098.'>http://forums.infoclimat.fr/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1618098. On n'a pas fini de se poser des questions sur cette doline...Marc.
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Demain matin, je tente une 2ème tentative de mesure au fond de la doline si les conditions sont favorables.

Bon relevés ! 7,5 à 6h... ici, dans la vallée près de 1000m plus bas, on est passé sous les 14° (encore 20° sur les hauteurs).
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Petit compte rendu chiffré de ma randonnée à Darbounouze.

Jolie randonnée ce matin à Darbounouze, j'ai bien apprécié la fraîcheur. En ces temps de canicule, c'est appréciable...

Ce matin, je me suis levé à 5h10 pour être bien en avance sur le soleil.

Avant le petit déjeuner, je vérifie si les conditions sont adéquates pour aller mesurer les températures à Darbounouze. Ma station méteo indique 12.4°. Cela s'annonce bien. Je regarde le site du CREA. La courbe de température sur Darbounouze plonge et à 4h00 l'abri indique 8.5°. C'est tout bon, je me prépare. A 5h50, je pars, alors que ma station indique 12.1°. La baisse nocturne se poursuit.

Cette fois-ci, je me gare à proximité d'Herbouilly. Je pense aller visiter ce lieu après celui de Darbounouze, du moins si j'ai le temps. 6h10: je quitte la voiture en direction de Darbounouze. L'air est relativement plus sec qu'à Lans, mais reste frais. La température descend et se stabilise autour des 11.5° sur la piste de fond d'herbouilly. En comparaison des 19.4° de Tn à Chamrousse à 1780 mètres d'altitude, l'inversion est déjà présente sur ce plateau forestier.

Après avoir quitté les pistes de fond, je poursuis par le chemin en lapiaz. Au petit collu, l'air semble plus doux temporairement. Je descends en direction de Darbounouze,10 mètres plus bas. Je rentre dans de l'air nettement plus frais, et la rosée devient très importante. Je prends la direction de la station du CREA. Je mesure 6° sur la dépression avant le site. En remontant au CREA, le thermomètre remonte aussi à 7°.

Direction Darbounouze, je rejoins le GR en direction du Pot du Play pour éviter patous et clôtures électriques. A darbounouze, je suis déçu, le thermomètre se stabilise à 7°. Arrivé à la limite sud de Darbounouze, je quitte le GR pour descendre au fond de la doline. Vers 1300 mètres, surprise ,le froid devient plus sensible. Je ne pourrais pas atteindre le point bas de Darbounouze, faute de pouvoir franchir la clôture électrique. Je mesure 4° à 1290 mètres, 10 minutes avant le lever du soleil.

Je remonte sur la piste blanche. Herbouilly est plus encaissé et garde la fraicheur nocturne plus longtemps. De retour sur les pistes de fond le thermomètre remonte à 11°. A 8h30, au point bas d'herbouilly,le thermomètre replonge et mesure 6°.

Je suis satisfais de la sortie. Je note 3° de différence entre Herbouilly et la station du CREA de la Chapelle-en-Vercors et presque 8° avec le CREA de Lans-en-Vercors. La station du CREA est bien sûr mal positionnée sur Darbounouze. Je continuerai volontiers l'expérience cet automne, en évitant l'activité pastorale pour aller au fond de la doline, puis en hiver sur sol enneigé.

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Neubois (Bas-Rhin)

En ce moment, les nuits dégagées en fond de vallée sont vite saturées et le brouillard est de la partie comme en octobre. Ce matin, le brouillard ne s'est levé qu'à 10 heures sur Méaudre.

Bonjour.Ma réponse tardive:

Oui, en conditions radiatives (ciel dégagé) avec absence de vent trop de vapeur d'eau atmosphérique est terriblement nuisible au refroidissement nocturne de l'air. Et ce notamment au fond des TAF. La vapeur d'eau est un facteur tampon dont on a souvent parlé sur ce topic pour ses effets nuisibles à l'obtention de grosses Tn en ces lieux si particuliers sur le plan thermoclimatique. En court répétons que c'est dû tout simplement au dégagement de chaleur latente dans le milieu ambiant, occasionné par des phénomènes de condensation de l'eau, mais aussi à l'effet de serre produit par cette vapeur d'eau et le brouillard présents dans l'air au-dessus des lieux, ce qui augmente le contre-rayonnement infrarouge, rayonnement infrarouge thermique venant d'en haut, c'est-à-dire de l'atmosphère.

Pour le Vercors, ce que j'attends déjà et qui à présent n'est pas près d'arriver puisque c'est encore l'été, ce sont ces belles nuits étoilées et sans vent avec neige au sol et air très sec (Td très bas) qui ne devraient pas manquer d'y avoir lieu dès l'hiver prochain. En effet ce n'est quand même pas une rareté. Ces nuits-là, on verra comment le fond de la doline de Darbounouze s'exprime. C'est bien ça qu'on attend tous ici.

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Pour passer des nuits fraîches les TAF ont du bon: Tn de 7,12°C à la Darbounouze ce matin.

3 heures plus tard (10h15) la même sonde indiquait déjà 28,12°C ... quelle chaleur là-haut !

Bonjour.Comme je viens de le signaler dans un message tout récent adressé à Gaël ('dann17'), au fond d'un TAF fermé, comme la doline de Darbounouze, en été il peut faire relativement très chaud par rapport aux alentours. Mais c'est de façon temporaire et notamment dans l'après-midi. A Darbounouze l'emballement observé de la température est dû à la hauteur du soleil à ces moments qui sont une après-midi de mi-août, mais en plus à l'orientation méridienne de la dépression et à l'encaissement des lieux, fermés de toute part. Cela ferait alors plutôt penser à un four. Un trou à chaud temporaire, donc. Et, à propos des TAF clos, cet emballement diurne de la températurne est parfaitement connu.

Marc.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour à tous,

Merci 'riri vertacorien' pour tes mesures. C'est très intéressant et excitant à la fois.

Comme le dit Marc ('taf95'), nous avons hâte de voir ce que ça va donner cet hiver ! Le potentiel semble véritablement être bien là...

Sinon, pour répondre à Marc à propos de la vitesse de croissance des épiceas, je me demande s'il ne serait pas tout de même possible d'effectuer un extrapolation. En effet, bien qu'il n'y ait effectivement aucun arbre tout au fond (cause seulement anthropique ? ou bien aussi climatique ?), les épiceas les plus bas semblent être au-dessous du niveau de la station de Darbounouze. Ainsi, je pense qu'en effectuant la comparaison entre l'estimation de la vitesse de croissance des sujets les plus bas à celle des épiceas situés plus haut (par ex sur le pourtour du poljé), il serait possible par extrapolation d'estimer l'altitude (si elle existe) en deça de laquelle la croissance deviendrait nulle. Je ne sais pas si je me suis bien expliqué...

Gaël

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Neubois (Bas-Rhin)

Petit compte rendu chiffré de ma randonnée à Darbounouze.

Jolie randonnée ce matin à Darbounouze, j'ai bien apprécié la fraîcheur. En ces temps de canicule, c'est appréciable...

Ce matin, je me suis levé à 5h10 pour être bien en avance sur le soleil. Avant le petit déjeuner, je vérifie si les conditions sont adéquates pour aller mesurer les températures à Darbounouze. Ma station méteo indique 12.4°C. Cela s'annonce bien. Je regarde le site du CREA. La courbe de température sur Darbounouze plonge et à 4h00 l'abri indique 8.5°C. C'est tout bon, je me prépare. A 5h50, je pars, alors que ma station indique 12.1°C. La baisse nocturne se poursuit.

Cette fois-ci, je me gare à proximité d'Herbouilly. Je pense aller visiter ce lieu après celui de Darbounouze, du moins si j'ai le temps. 6h10: je quitte la voiture en direction de Darbounouze. L'air est relativement plus sec qu'à Lans, mais reste frais. La température descend et se stabilise autour des 11.5°C sur la piste de fond d'Herbouilly. En comparaison des 19.4°C de Tn à Chamrousse à 1780 mètres d'altitude, l'inversion est déjà présente sur ce plateau forestier.

Après avoir quitté les pistes de fond, je poursuis par le chemin en lapiaz. Au petit collu, l'air semble plus doux temporairement. Je descends en direction de Darbounouze,10 mètres plus bas. Je rentre dans de l'air nettement plus frais, et la rosée devient très importante. Je prends la direction de la station du CREA. Je mesure 6°C sur la dépression avant le site. En remontant au CREA, le thermomètre remonte aussi à 7°C.

Direction Darbounouze, je rejoins le GR en direction du Pot du Play pour éviter patous et clôtures électriques. A Darbounouze, je suis déçu, le thermomètre se stabilise à 7°C. Arrivé à la limite sud de Darbounouze, je quitte le GR pour descendre au fond de la doline. Vers 1300 mètres, surprise, le froid devient plus sensible. Je ne pourrai pas atteindre le point bas de Darbounouze, faute de pouvoir franchir la clôture électrique. Je mesure 4°C à 1290 mètres, 10 minutes avant le lever du soleil.

Je remonte sur la piste blanche. Herbouilly est plus encaissé et garde la fraîcheur nocturne plus longtemps. De retour sur les pistes de fond le thermomètre remonte à 11°C. A 8h30, au point bas d'Herbouilly, le thermomètre replonge et mesure 6°C.

Je suis satisfait de la sortie. Je note 3°C de différence entre Herbouilly et la station du CREA de la Chapelle-en-Vercors et presque 8°C avec le CREA de Lans-en-Vercors. La station du CREA est bien sûr mal positionnée sur Darbounouze. Je continuerai volontiers l'expérience cet automne, en évitant l'activité pastorale pour aller au fond de la doline, puis en hiver sur sol enneigé.

Bonjour.Merci à toi de t'être mis en route pour Darbounouze par Herbouilly bien avant l'aube de cette caniculaire journée d'été. Toutes ces données, recueillies in situ bien avant le lever du soleil sur les Hauts-Plateaux mais aussi un peu après, sont très parlantes. Pour la suite, attendons l'hiver et ses fameuses nuits radiatives avec absence de vent et neige au sol! Alors il y aura de l'ambiance dans ces solitudes glacées et redevenues complètement silencieuses. Surtout, sur ces terrains karstiques attention au froid mais aussi aux pièges que la couche de neige pourrait cacher. On se méfie des lapiaz.

Edit: à comparer avec la station STATIC de Selonnet-Village(04)-France [1052m], située au fond d'un TAF réputé des Préalpes de Digne. A 7h00 (HL) ce 22 août 2011 il y faisait 9,1°C...

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Sinon, pour répondre à Marc à propos de la vitesse de croissance des épiceas, je me demande s'il ne serait pas tout de même possible d'effectuer une extrapolation. En effet, bien qu'il n'y ait effectivement aucun arbre tout au fond (cause seulement anthropique ? ou bien aussi climatique ?), les épiceas les plus bas semblent être au-dessous du niveau de la station de Darbounouze. Ainsi, je pense qu'en effectuant la comparaison entre l'estimation de la vitesse de croissance des sujets les plus bas à celle des épiceas situés plus haut (par ex sur le pourtour du poljé), il serait possible par extrapolation d'estimer l'altitude (si elle existe) en deçà de laquelle la croissance deviendrait nulle. Je ne sais pas si je me suis bien expliqué...

Bonjour Gaël.Pour les températures de Darbounouze, mais aussi celles d'Herbouilly, attendons l'hiver! En tout cas, oui, il y a du potentiel. Par ailleurs, comme tu dis, à Darbounouze les épicéas les plus bas ne sont pas au fond de la doline, où il n'y a plus aucun arbre, mis à part peut-être quelques genévriers rabougris. Cause anthropique ou climatique pour cette absence? Je ne sais pas. Il faudrait connaître l'histoire humaine de cette doline. C'est vrai que les images montrent que les épicéas les plus bas sont bien au-dessous du niveau de la station du CREA ("Darbounouze 1350m"), située sur le pourtour de la doline. Et je pense que l'extrapolation dont tu parles - faite à partir d'une comparaison entre vitesses de croissance des sujets les plus hauts, de ceux intermédiaires et de ceux les plus bas - et qui mènerait en continuant la courbe, mais en pointillés, à l'altitude où la croissance devient nulle, est tout à fait logique. Et alors on se demanderait si cette altitude est au-dessus de celle du point le plus bas de la doline ou pas, pour juger la valeur de l'hypothèse d'une limite altitudinale naturelle d'ordre climatique dans la doline.

Marc.

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Bonjour Gaël.

Pour les températures de Darbounouze, mais aussi celles d'Herbouilly, attendons l'hiver! En tout cas, oui, il y a du potentiel. Par ailleurs, comme tu dis, à Darbounouze les épicéas les plus bas ne sont pas au fond de la doline, où il n'y a en plus aucun arbre, mis à part peut-être quelques genévriers rabougris. Cause anthropique ou climatique pour cette absence? Je ne sais pas. Il faudrait connaître l'histoire humaine de cette doline. C'est vrai que les images montrent que les épicéas les plus bas sont bien au-dessous du niveau de la station du CREA ("Darbounouze 1350m"), située sur le pourtour de la doline. Et je pense que l'extrapolation dont tu parles - faite à partir d'une comparaison entre vitesses de croissance des sujets les plus hauts, de ceux intermédiaires et de ceux les plus bas - et qui mènerait en continuant la courbe, mais en pointillés, à l'altitude où la croissance devient nulle, est tout à fait logique. Et alors on se demanderait si cette altitude est au-dessus de celle du point le plus bas de la doline ou pas, pour juger la valeur de l'hypothèse d'une limite altitudinale naturelle d'ordre climatique dans la doline.

Marc.

Ce matin, j'ai déterminé l'épicéa le plus bas, vers l'altitude de 1310 mètres. Je l'ai sur ma pellicule photo et espère la mettre d'ici quelques jours sur le forum.Au niveau de l'étagement de végétation, le pin à crochet prend le relais à l'étage subalpin sur le Vercors vers 1500 mètres.

Au niveau des extrêmes de l'altitude du pin à crochet, il pousse en bosquet jusqu'à 2100 mètres sur la Grande Moucherolle, 2200 sur le versant du Grand Veymont. Il dépasse de 100 mètres l'épicéa. A l'inverse, le pin crochet descend plus bas que le subalpin,dans les clairières et dolines. Je l'ai observé ce matin à Herbouilly ou encore plus bas au champ de la Bataille.

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Cause anthropique ou climatique pour cette absence? Je ne sais pas. Il faudrait connaître l'histoire humaine de cette doline.

Déjà rien que par les archives on peut se faire une idée de l'occupation de la doline sur plus de 600 ans. Les fonds du Vercors sont assez fournis. L'histoire des transhumances provençales vers le Vercors et le Trièves est également bien connue et les voies, d'une antiquité certaine, n'ont guère évoluées. J'ai scanné une carte avec quelques voies médiévales... et du 20ème siècle (le point 34 est Saint-Agnan) :

bouviertranshumance.th.jpg

Les cartes IGN représentent bien tous les arbres isolés de la doline... il faut dire qu'il n'y a pas eu besoin de faire de grosses mises à jour. Il y a 60 ans (photo aérienne de 1948) on remarque les mêmes arbres : http://tinyurl.com/IGN-Darbounouze

Le cadastre napoléonien n'est ici pas très utile pour la Darbounouze (montagne et plaine d'Albounouse sur la Chapelle, Puits d'Arbounouse comme limite communale sur Saint-Agnan). [pour certaines communes certaines végétations sont représentées]. N'hésitez pas à consulter le site des AD26 (http://archives.ladrome.fr/ ) pour trouver les cotes intéressantes (inventaires et répertoires en ligne).

Quoiqu'il en soit sur la carte de Cassini c'était déjà, sans surprise, en pâturage.

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