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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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D'accord, mais la profondeur de l'océan lui-même, qu'en est-il de son influence sur la vulnérabilité (forcément différenciée suivant les zones) de la banquise face au réchauffement du climat arctique ? C'était surtout là-dessus que je demandais l'avis d'experts. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> À moins que cette question vous paraisse d'une absurdité sans borne... default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Non, la question n'est pas absurde, puisque le réchauffement des océans est plus sensible en ce qui concerne les couches les moins profondes.Mais pour l'Arctique, ce n'est pas l'élément essentiel, et de très loin. Si tu remarques, ce sont généralement (mais pas toujours, car rien n'est simple) les zones périphériques qui sont les plus vite libérées des glaces. Donc les zones les plus éloignées du pole nord géographique, donc encore, les zones correspondant aux plateaux continentaux. Mais ce n'est pas vraiment question de profondeur. La preuve en est que la plus forte concentration de glace se trouve juste au nord du Groenland et de l'archipel canadien, même si les fonds n'y sont pas toujours très profonds. Puis, outre le Soleil estival, il y a des calories apportées par les vents et les courants. Par exemple, les eaux de la branche nord du GS ne s'enfoncent plus dans des puits verticaux comme c'était encore le cas voici quelques années à peine, mais se diffusent en oblique dans la masse océanique.

D'après les dernières observations, le passage nord-ouest est maintenant débarassé de ses glaces et ouvert pour la première fois à la navigation. Et il le restera pendant probablement plus de deux mois, sauf si les vents ramenaient un pack de glace flottante. Une situation qui, à ma connaissance, ne s'était jamais produite de mémoire d'homme (mais personne ne sait ce qu'il en était pendant "l'optimum climatique" du Moyen âge).

Avec à peine 4 millions de Km², l'area de la banquise a retrouvé le minimum de l'an passé avec près de 2 mois d'avance. On pourrait froler les 3 millions de Km² début octobre.

Pauvres ours polaires... Mais c'est comme pour les dauphins blancs d'un grand fleuve de Chine anéantis jusqu'au dernier par la pollution des eaux (mais pas par le réchauffement climatique contrairement à ce qu'a dit hier une journaliste de la télé) : presque tout le monde s'en fout.

Tiens, à ce sujet: si le recul de la banquise avait été plus important pendant l'optimum du Moyen-âge, les ours blancs auraient probablement disparu, surtout étant donné la longueur de cet épisode chaud. Or, ce n'a pas été le cas.

Curieux que personne (semble-t'il) n'ait encore fait cette remarque...

Alain

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Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Tiens, à ce sujet: si le recul de la banquise avait été plus important pendant l'optimum du Moyen-âge, les ours blancs auraient probablement disparu, surtout étant donné la longueur de cet épisode chaud. Or, ce n'a pas été le cas.

Curieux que personne (semble-t'il) n'ait encore fait cette remarque...

Alain

Peut-être que le réchauffement lors de l'optimum du Moyen-âge a été moins brutal? Alors les espèces ont pu et su s'adapter. Ce qui fait disparaître une faune est souvent son manque de rapidité à l'adaptation. A voir donc.

A+!

Alex.

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Peut-être que le réchauffement lors de l'optimum du Moyen-âge a été moins brutal? Alors les espèces ont pu et su s'adapter. Ce qui fait disparaître une faune est souvent son manque de rapidité à l'adaptation. A voir donc.

Alex.

Sûr que l'accélération actuelle ne va pas arranger les choses pour les ours. J'ai relevé les estimations de l'évolution de l'extent estival de la banquise arctique depuis un siècle. Elle était en moyenne de 11 millions de Km² (avec une variabilité dans l'intervalle 10/12 millions) jusqu'en 1950. Elle a ensuite progressivement diminué jusqu'à un peu moins de 8 millions en 2005 et 2006. Au tout début août 2007 (donc exactement au milieu de l'été), elle n'atteignait plus que 6,5 millions de Km². Et elle diminuera sans doute encore au moins jusqu'à la fin de l'été. Si on tient compte des estimations et sondages concernant la réduction d'épaisseur, c'est quelque chose comme les 2/3 de la masse de la banquise estivale jadis permanente (et peut-être plus) qui ont probablement déjà disparu.

Il est donc malheureusement possible qu'une sorte de point de non-retour ait été franchi cette année en ce qui concerne la banquise arctique. Les prochaines années le confirmeront probablement, mais il sera beaucoup trop tard pour réagir.

Ceux qui disent "attendons d'être sûrs, il est trop tôt pour décider, rien ne prouve encore que... etc." portent sûrement déjà une énorme responsabilité.

Alain

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Invité Guest

Non, la question n'est pas absurde, puisque le réchauffement des océans est plus sensible en ce qui concerne les couches les moins profondes.

Mais pour l'Arctique, ce n'est pas l'élément essentiel, et de très loin. Si tu remarques, ce sont généralement (mais pas toujours, car rien n'est simple) les zones périphériques qui sont les plus vite libérées des glaces. Donc les zones les plus éloignées du pole nord géographique, donc encore, les zones correspondant aux plateaux continentaux. Mais ce n'est pas vraiment question de profondeur. La preuve en est que la plus forte concentration de glace se trouve juste au nord du Groenland et de l'archipel canadien, même si les fonds n'y sont pas toujours très profonds. Puis, outre le Soleil estival, il y a des calories apportées par les vents et les courants. Par exemple, les eaux de la branche nord du GS ne s'enfoncent plus dans des puits verticaux comme c'était encore le cas voici quelques années à peine, mais se diffusent en oblique dans la masse océanique.

Alain

Merci beaucoup pour ces indications, Alain ! default_flowers.gif
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Invité Guest

Communiqué de "the cryosphere today" - Université de l'Illinois

Thursday, August 9, 2007 - New historic sea ice minimum

Today, the Northern Hemisphere sea ice area broke the record for the lowest recorded ice area in recorded history. The new record came a full month before the historic summer minimum typically occurs. There is still a month or more of melt likely this year. It is therefore almost certain that the previous 2005 record will be annihilated by the final 2007 annual minima closer to the end of this summer.

In previous record sea ice minima years, ice area anomalies were confined to certain sectors (N. Atlantic, Beaufort/Bering Sea, etc). The character of 2007's sea ice melt is unique in that it is dramatic and covers the entire Arctic sector. Atlantic, Pacific and even the central Arctic sectors are showing large negative sea ice area anomalies.

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Et comme d'habitude ce fait va mettre 3 mois avant d'être relayé par les médias. Ils ne parlent que maintenant de l'extinction du dauphin blanc (constatée dès le mois d'Avril) (dont parlait Alain). A si, pour l'instant les médias sont focalisés sur les ouvertures économiques de cette fonte, puisque les Russes revendiquent à présent l'Arctique. default_unsure.png

Devait pas y avoir une expédition française actuellement en dirigeable pour mesurer l'état de la banquise?

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Et comme d'habitude ce fait va mettre 3 mois avant d'être relayé par les médias. Ils ne parlent que maintenant de l'extinction du dauphin blanc (constatée dès le mois d'Avril) (dont parlait Alain). A si, pour l'instant les médias sont focalisés sur les ouvertures économiques de cette fonte, puisque les Russes revendiquent à présent l'Arctique. default_rolleyes.gif

Devait pas y avoir une expédition française actuellement en dirigeable pour mesurer l'état de la banquise?

Je pense que c'est pour début 2008 que Jean-Louis Etienne entreprendra cette expédition. Ce sera intéressant de voir l'état global de l'épaisseur des glaces arctiques, notamment là où elles semblent résister le mieux, à savoir au nord du Groenland.
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Les ours blanc, lors de l'optimum du Moyen-âge n'ont peut être pas disparu car leur population était plus élevée.

De plus la pollution et non le réchauffement entraine une hausse de la mortalité des ours blanc notemment à cause des métaux lourds qui s'accumulent principalement dans leur graisse.

Le réchauffement climatique et la fonte actuel de la banquise n'est pas responsable de tout.

Sans lieu d'habitation l'ours ne peut pas vivre, mais comme il est en haut de la chaîne trophique l'ours subit tout les problèmes qui sont "en dessous " de lui. Ces problèmes sont loin d'être exclusivement le climat, nous somme tous en interrelation sur cette planète et même s'il y a un effet tampon, quand il y a une mer** quelque part nous sommes sucéptible d'en subir les conséquences.

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Voilà, on parle enfin de l'état de la banquise arctique du côté des US.

Gageons que les médias français, toujours en retard d'une guerre, vont embrayer.

Sinon on en parle sur Realclimate ainsi que sur le New York Times.

dont j'ai extrait quelques passages:

"The area of floating ice in the Arctic has shrunk more this summer than in any other summer since satellite tracking began in 1979, and it has reached that record point a month before the annual ice pullback typically peaks, experts said yesterday.

The cause is probably a mix of natural fluctuations, like unusually sunny conditions in June and July, and long-term warming from heat-trapping greenhouse gases and sooty particles accumulating in the air, according to several scientists.

....

Dr. Serreze said that a high-pressure system parked over the Arctic appeared to have caused a “triple whammy” — keeping away clouds, causing winds to carry warm air north and pushing sea ice away from Siberia, exposing huge areas of open water."

Il semble donc bien que l'on soit, au moins selon un organisme, déjà en dessous du record d'extension minimale de septembre 2005.

Il semble aussi, comme nous l'avons déjà dit, que la cause soit un "mix" de conditions climatiques exceptionnelles (large anti stationnant sur l'Arctique, provoquant un ensoleillement sur juin-juillet très important) et de tendance climatique plus lourde (RC anthropique entr'autres).

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Merci pour l'info Meteor, la presse de vulgarisation parle plutôt des effets sensibles du RC en 2009.

Il est certain que si des fluctuations naturelles auraient suffi à elles seules à provoquer l'actuelle situation, on en aurait probablement déjà connu des exemples dans le passé. Ce qui ne semble pas avoir été le cas. C'est en tout cas absolument sûr depuis le début des relevés satellites, ç'est-à-dire depuis 1979.Quant à imputer comme le fait Fred la réduction des populations d'ours blancs essentiellement à la pollution (métaux lourds), j'avoue que je n'y crois guère: les phoques aussi sont des carnivores et ne connaissent pas - pas encore - la même situation. Et que dire des Inuits, qui consomment traditionnellement eux aussi du phoque et du poisson ? Et puis il ne me semble pas que les zones arctiques soient les plus polluées de la planète ou que la pression de l'homme sur la nature y soit plus forte qu'ailleurs !

Ceci dit, même faible, la pollution ne peut pas arranger les choses pour une espéce déjà affaiblie par la transformation de son habitat par le RC.

Alain

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Quant à imputer comme le fait Fred la réduction des populations d'ours blancs essentiellement à la pollution (métaux lourds), j'avoue que je n'y crois guère: les phoques aussi sont des carnivores et ne connaissent pas - pas encore - la même situation

Oui mais la différence est que l'ours est au dessus du phoque dans la chaine alimentaire étant donné que le phoque fait parti de son repas.Etant donné que l'organisme stoque la totalité des métaux lourds sans les éliminer, un ours qui mange 50 phoques chaque année (chiffre pris au hasard), accumulera en 1 année 50 fois plus de métaux lourds qu'un phoque dans toute sa vie.

D'après ce que j'ai lu, le problème est que les ours deviennent stériles à causes des métaux lourds, ce qui évidemment pese sur leur nombre.

Quand à la banquise, il me semble avoir lu qu'elle pourrait affecter les ours polaires dans le futur, je ne suis pas sur que ce soit déja le cas actuellement. Dans tous les cas c'est l'homme qui est responsable.

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Quand à la banquise, il me semble avoir lu qu'elle pourrait affecter les ours polaires dans le futur, je ne suis pas sur que ce soit déja le cas actuellement. Dans tous les cas c'est l'homme qui est responsable.

Malheureusement l'homme est responsable de bp de disparitions ou fortes diminitions d'animaux default_rolleyes.gif

Quand on voit dans les Pyrenees les ours comme les problemes avec qu'il y a eu surtout avec Franska... tout comme si les Pyrenees étaient qu'a lhomme alors que les ours y étaient avant l'homme. Ou bien a cause de la deforestation depuis des siecles et que ca continue surtout avec l'Amazone... Ou bien les animaux perturbés avec ce changement de climat ou bien par des technologies de l homme...

Williams

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Invité Guest

Voilà, on parle enfin de l'état de la banquise arctique du côté des US.

Gageons que les médias français, toujours en retard d'une guerre, vont embrayer.

Justement, Le Monde a sorti un petit article dans son numéro d'aujourd'hui. Mais alors quand je dis petit, c'est vraiment petit : une simple dépêche AFP en bas de page...le minimum syndical, quoi.

Citation :

La fonde des glaces s'est accélérée cette année dans l'Arctique et la banquise a atteint son plus bas niveau historique dans l'hémisphère Nord, affirment des cherheurs américains qui estiment que les records seront "pulvérisés" avant la fin de l'été. Selon des données publiées jeudi 9 août, sur le site de la revue The Cryosphere Today, par des chercheurs de l'université de l'Illinois, le niveau des glaces dans la région de l'Arctique a franchi un seuil record, trente jours avant la date à laquelle le plus bas niveau est habituellement enregistré chaque année.

En gros, cet article est ni plus ni moins qu'une paraphrase traduite du communiqué de l'université de l'Illinois.
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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Oui mais la différence est que l'ours est au dessus du phoque dans la chaine alimentaire étant donné que le phoque fait parti de son repas.Etant donné que l'organisme stoque la totalité des métaux lourds sans les éliminer, un ours qui mange 50 phoques chaque année (chiffre pris au hasard), accumulera en 1 année 50 fois plus de métaux lourds qu'un phoque dans toute sa vie.

D'après ce que j'ai lu, le problème est que les ours deviennent stériles à causes des métaux lourds, ce qui évidemment pese sur leur nombre.

Quand à la banquise, il me semble avoir lu qu'elle pourrait affecter les ours polaires dans le futur, je ne suis pas sur que ce soit déja le cas actuellement. Dans tous les cas c'est l'homme qui est responsable.

Quand on voitr qu'il y a de sombres abrutis friqués qui payent une fortune pour aller au Groënland assassiner des ours blancs à coups de fusil, exactement comme quand ils vont massacrer des lions ou des léopards dans des Safaris en Afrique, on peut se dire que tant qu'on n'interdira pas à ces sinistres individus qui pretextent que ceci est un sport de nuire, ou d'autres qui veulent reprendre la chasse aux Cétacés pour cause de "culture alimentaire japonaise" il y aura danger pour les espèces animales, evidemment la pollution ou la réduction de la banquise n'arrangent pas les choses.

On a les méfaits indirects de l'activité humaine mais aussi sa cupidité, sa courte vue et son gout morbide du massacre gratuit quelles qu'en soient les conséquences.

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Le Canada avance maintenant son pion sur le grand échiquier de l'Arctique, aprés le roque habile des Russes. Voici l'article du Devoir sur cette question. Visiblement, l'enjeu économique et militaire préoccupe davanatage l'humanité que le danger écologique. Mais cela n'étonnera personne, excepté les naïfs. default_sleeping.gif

http://www.ledevoir.com/2007/08/11/153118.html

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Le Canada avance maintenant son pion sur le grand échiquier de l'Arctique, aprés le roque habile des Russes. Voici l'article du Devoir sur cette question. Visiblement, l'enjeu économique et militaire préoccupe davanatage l'humanité que le danger écologique. Mais cela n'étonnera personne, excepté les naïfs. default_laugh.png

http://www.ledevoir.com/2007/08/11/153118.html

J'ajouterai deux remarques à cette désolante information.1) Elle ne surprendra personne (sauf les naïfs, s'il y en a) parmi ceux qui savent combien M. Harper est politiquement proche de l'abominable G W Bush et donc (comme tous les "amis" de ce dernier) des milieux d'affaire les plus rapaces.

2) Sa position est toutefois inadmissible au regard du droit maritime car le chenal principal de ce fameux passage nord-ouest est deux fois plus large que la Manche. Revendiquer la souveraineté d'un pays sur un tel bras de mer n'est pas vraiment sérieux : On peut revendiquer des eaux territoriales, mais l'axe central de ce passage est bien au delà des eaux territoriales du Canada. Ce pays peut par contre en revendiquer l'exclusivité de l'exploitation économique, c'est à dire la pêche et l'éventuelle exploitation du sous-sol océanique correspondant. Mais il ne peut prétendre en contrôler l'utilisation par le trafic maritime international. Ce serait comme si les Britaniques revendiquaient le contrôle du trafic dans la Manche, au prétexte que ce trafic passe entre la GB et les iles anglo-normandes, elles aussi possession (abusive) du royaume de sa gracieuse majesté.

Par contre, le Canada a évidemment bien le droit de construire un port en eau profonde sur n'importe quelle cote de son archipel arctique, même si ce n'est peut-être pas la meilleure nouvelle possible pour l'environnement...

Par ailleur, je reviens sur la prévision d'accélération de la disparition estivale de la banquise. J'ai essayé de relativiser les divers facteurs entrant en jeu, ce qui est tout sauf facile. Pour résumer, il me semble qu'on est allé un peu vite au vu des dernières évolutions. Etant donné que le recul particulièrement spectaculaire de cette année ne découle pas seulement de la tendance lourde à moyen terme, mais aussi de la conjonction de cette tendance avec des éléments naturels particuliers à 2007 et entrant en jeu dans la variabilité naturelle du climat, il n'est pas du tout sûr que la disparition totale (ou quasi totale) survienne avant 2017. Je pencherai donc sur une quasi disparition (il ne resterait que les quelques % les plus épais) entre 2020 et 2025.

Alain

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Posté(e)
Merry la vallée 280m d'alt.

En tout cas la suie me semble l'explication la plus probable!

Les suies font fondre plus la vite la neige et la glace au printemps! la température augmente ainsi plus, à cause de l'albedo en baisse! Toutes les zones polaires sont touchés la siberie, canada alaska! Cette fonte accélérée, entraine un plus gros débit des fleuves. Ceux qui se jettent dans le bassin artic apportent par ce fait une plus grande quantitée d'eau tiede qui font fondre prématurement la banquise près de leur embouchure.

De plus, la banquise au fil des années devient "sale", se fragilise devient plus mince et avec tous ces facteurs, on arrive à la situation actuelle! Où il reste seulement la banquise perenne. default_dry.png

Et l'albédo expliquerait pourquoi l'hémisphere sud n'est pas touché par le réchauffement climatique ou presque! Si c'etait le C02, les 2 hémispheres seraient touchés ! non?

En tout cas quand on regarde ce site http://rapidfire.sci.gsfc.nasa.gov/firemaps/?2007201-2007210, ca "crame" vraiment partout...... dommage j'ai pas trouvé de carte a l'année mais ca serait pratiquement tout rouge partout default_dry.png! En tout cas en effet que de suie...

Donc normalement si la cause de la suie est vraie, l'année prochaine la banquise devrait moins fondre pendant l'été... Mais pour ca il faudrait qu'elle puisse se reformer suffisament avec l'eau sans suie en plus.

quel conséquence peut-on avoir cet automne de toute cette chaleur emmagasinée dans la mer du basin artic ? Vortex polaire plus fort?

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En tout cas la suie me semble l'explication la plus probable!

....

Donc normalement si la cause de la suie est vraie, l'année prochaine la banquise devrait moins fondre pendant l'été... Mais pour ca il faudrait qu'elle puisse se reformer suffisament avec l'eau sans suie en plus.

quel conséquence peut-on avoir cet automne de toute cette chaleur emmagasinée dans la mer du basin artic ? Vortex polaire plus fort?

l'explication de la suie pour expliquer quoi exactement?

1- cet effet n'a pas été quantifié

2- c'est un effet à long terme

voir cet extrait de l'article de FS:

Deux siècles

d’industrie en Amérique du nord ont chargé les glaces arctiques de poussière de charbon, réduisant leur pouvoir réfléchissant et accélérant la fonte. L’effet vient d’être mesuré avec précision…

Pourquoi le réchauffement est-il si rapide dans la région arctique ? Une équipe américaine pense avoir découvert un élément de réponse dans la glace elle-même: la suie, qui augmente l’absorption de la chaleur solaire. Sur des carottes prélevées au Groenland, sa teneur a pu être mesurée sur plus de deux siècles avec une précision inégalée, venant confirmer de précédents résultats.

« La concentration a varié significativement entre 1788 et 2002, explique Joe McConnell, l’un des auteurs de l’étude. Elle a particulièrement augmenté durant la révolution industrielle en Amérique du nord, à partir de 1850. » Les quantités déposées dans la glace suivent aussi un rythme saisonnier, avec un pic en hiver. Dans ce cas, il s’agit du carbone provenant des feux de forêt survenant l’été.

Les apports de ces deux sources ont pu être déterminés par la mesure de l’acide vanillique (signature des feux de forêt) et du soufre (produit par l’utilisation de combustibles fossiles). « Il est clair que l’essentiel de l’augmentation de concentration en suie à la fin du 19ème siècle et au début du vingtième provient des émissions de l’industrie, probablement de la combustion du charbon » analyse Joe McConnell. Le pic d’émission semble être intervenu entre 1906 et 1910, période pendant laquelle le dépôt de suie a été huit fois supérieur à ce qu’il était avant l’ère industrielle.

En conséquence l'explication de la fonte plus importante cette année n'est pas, d'après cet article, l'arrivée brutale de suies au cours de ce printemps-été 2007.

Nous avons indiqué plus haut les circonstances climatiques particulières qui ont régné sur l'Arctique.

Cela me semble bp plus pertinent pour expliquer l'extension estivale de la banquise cette année.

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Pour le Groenland, la suie ne peut "s'exprimer" que dans les zones à bilan annuel d'enneigement négatif (avec plus de fonte estivale que de précipitations hivernales). Dans ce cas il y a un effet cumulatif de suies, d'étés en étés, avec baisse progressive de l'albédo estival.

Dans les zones d'accumulation annuelle de neige il n'y a qu'une partie des dépots de l'hiver précédent qui est mis à jour chaque été. Il n'y a donc pas de cumul aggravant.

Mais bon, c'est de la théorie, la réalité est peut-être plus complexe!

Pour la banquise on pourrait se poser la question de la durée de vie maximale et moyenne d'un m2 de surface de glace par exemple? Ca circule pas mal non? En interne .....et en externe rien qu'en considérant que 2000 à 3000 km3 de glace s'évadent chaque année par le détroit de Fram (ça fait combien: 1, 2, 3...ou 6 millions de km2 par an?).

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

L'accumulation des suies donnerait un élement de réponse cohérent, la croissance industrielle Chinoise basée sur le charbon et extrêmement rapide ces temps ci pourrait avoir apporté un surcroit de suies dans l'Arctique Oriental en passant au dessus de la Sibérie, cumul donc de fontes de neiges sales et de banquise elle même salie par les suies et c'est justement l'Arctique Oriental qui est essentiellement en trés fort recul, on ne peut pas en dire autant de la zone Barents-Spitzberg-Groenland pourtant à priori la plus fragile à cause de la DNA, il est vrai que la DNA est déja probablement en forte baisse ainsi qu'en temoigne la visu des SST dans l'Atlantique Nord mais je ne pense pas que cela suffise à expliquer la relative bonne tenue de cette partie de la banquise Arctique.

Il était evident, sauf pour les économistes qui eux s'emerveillent de la croissance Asiatique que ceci provoquerait un seuil climatique majeur, si pendant 150 ans un milliard d'Occidentaux industrialisés ont reussi à faire monter la T° moyenne du globe de 0,8° avec ce même milliard plus 3 autres qui legitimement se disent qu'ils ont le droit au même niveau de vie, on arrive à un resultat désastreux et qui met la planète en péril.

La réponse n'est pas seulement technique, elle est surtout politique, la décroissance devient une necessité vitale, c'est donc toute un système de valeurs qui est à mettre en place et une nouvelle finalité.

Et là dessus je ne suis pas pessimiste non, je ne me fais aucune illusion, non seulement on y va tout droit mais on appuie sur l'accélerateur...

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Il était evident, sauf pour les économistes qui eux s'emerveillent de la croissance Asiatique que ceci provoquerait un seuil climatique majeur, si pendant 150 ans un milliard d'Occidentaux industrialisés ont reussi à faire monter la T° moyenne du globe de 0,8° avec ce même milliard plus 3 autres qui legitimement se disent qu'ils ont le droit au même niveau de vie, on arrive à un resultat désastreux et qui met la planète en péril.

La réponse n'est pas seulement technique, elle est surtout politique, la décroissance devient une necessité vitale, c'est donc toute un système de valeurs qui est à mettre en place et une nouvelle finalité.

Et là dessus je ne suis pas pessimiste non, je ne me fais aucune illusion, non seulement on y va tout droit mais on appuie sur l'accélerateur...

Tant qu'on en est au HS, il est évident que la probabilité que les économistes + plus de 2 milliards de Chinois et Indiens qui veulent de la croissance aient tort que toi seul (plus quelques autres) qui prône une idéologie qui s'est avérée invariablement fausse depuis Malthus aient raison est quasiment proche de zéro. Si on devait aller droit au mur, ce serait non pas à cause des Chinois, mais à cause de notre arrogance à vouloir dicter aux autres notre idéologie qu'elle est juste qu'elle est la meilleure.

Quant à la planète, elle n'est PAS en péril même si ça t'arrange de le faire croire ainsi. Elle a survécu aux météorites cataclysmiques, au déluge de feu des volcans, à trop de CO2, à pas assez de CO2, à la dérive des continents, aux dinosaures (qui ne sont pas très futés côté conscience écologique à ce qu’on me dit), aux âges glaciaires, aux mamouths, aux éléphants, aux souris, aux insectes… et elle vivra très bien avec et après l'homme, petite poussière insignifiante qui se complaît dans sa vanité à gonfler son importance.

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