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Le Groenland a déversé deux fois plus de glace dans l'Atlantique


gxxiii
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Donc, sur les trois dernières décennies 1976-2005, on ne peut pas dire grand chose sur 90% des glaces terrestres du globe et leur contribution à la hausse du niveau des mers, sinon que les chercheurs ont des mesures encore contradictoires et que certains croient discerner un début de tendance plus prononcée depuis quelques années. C'est bizarre, parce que cette conclusion n'est pas celle que l'on entend habituellement.

Bien au contraire : on a des éléments qui indiquent que la déstablisation des calottes polaires est en cours, ce que l'on attend (et que l'on craint) dans un monde qui se réchauffe.

- Perte de masse en Antarctique, désintégration rapide de la péninsule

- Perte de masse au Groenland, avec accélération du processus

Ce processus est pour l'instant freiné par l'intensification des précipation neigeuses (intensification qui se comprend très bien dans un monde qui se réchauffe par augmentation de l'évaporation), en particulier au Groenland (plus délicat en Antactique). Mais la perte de masse est là et elle contribue à l'élévation du niveau des mers : l'eau de fonte va bien quelque part.

Bref les changements sont en cours, et cela n'est pas du tout rassurant. Et il est tout naturel que l'on en parle dans la presse de vulgarisation car cela nous concerne tous.

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Bien au contraire : on a des éléments qui indiquent que la déstablisation des calottes polaires est en cours, ce que l'on attend (et que l'on craint) dans un monde qui se réchauffe.

- Perte de masse en Antarctique, désintégration rapide de la péninsule

- Perte de masse au Groenland, avec accélération du processus

Ce processus est pour l'instant freiné par l'intensification des précipation neigeuses (intensification qui se comprend très bien dans un monde qui se réchauffe par augmentation de l'évaporation), en particulier au Groenland (plus délicat en Antactique). Mais la perte de masse est là et elle contribue à l'élévation du niveau des mers : l'eau de fonte va bien quelque part.

L'eau de fonte va bien quelque part, mais la précipitation neigeuse vient bien de quelque part... default_wacko.png

De toute façon, le gros souci (et les incertitudes qui vont avec) n'est pas autour du bilan de masse, au sens accumulation moins ablation par fonte, mais autour de la stabilité d'une portion des calottes de glace. Les phénomènes observés sur les glaciers émissaires du Groenland et de l'Antarctique sont préoccupants. C'est comme un glacier de montagne qui surge.

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La NAO : un acteur parmi d'autres

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/bib...oscillation.htm

La NAO qui est certes le mode de variabilité dominant, n'explique en fait au maximum que la moitié de la variance totale interannuelle en hiver. D'autres modes tels le «blocage» ou le «régime dorsale» jouent également un rôle important et se trouveraient même davantage associés aux «extrêmes météorologiques».

Le régime dorsale (figure 3a) se caractérise par un gonflement de l'Anticyclone des Açores recouvrant tout le bassin Atlantique pouvant éventuellement conduire à un courant de Nord/Nord-Ouest sur le continent européen favorable à des épisodes neigeux importants sur les massifs montagneux exposés.

Le blocage ou «régime Groenland-Scandinavie» (figure 3b) se réfère au dipôle Est-Ouest de pression où un anticyclone persistant recouvre le nord de l'Europe et la Scandinavie induisant des coulées d'air sec sibérien sur le continent européen. Notons que les anomalies de pression associées à ces deux régimes affectent les stations météorologiques traditionnellement utilisées pour calculer l'indice NAO. Ce dernier, dans certains cas, peut ainsi s'avérer trompeur ou incomplet, et, comme tout indice climatique (analogie avec les indices ENSO par exemple), il doit être considéré avec précaution.

Ces régimes, dorsale et blocage, avec les deux phases de la NAO constituent les principaux modes de variabilité climatique de l'Atlantique Nord. La compréhension de leur occurrence plus ou moins privilégiée selon les hivers et la prise en compte des interactions d'échelleà la fois spatiale (de la tempête à la structure globale sur le bassin) et temporelle (du jourà la tendance sur plusieurs décennies) qui leur sont associées, apparaissent comme le défi des futurs axes de recherche en variabilité et prévision climatique.

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L'eau de fonte va bien quelque part, mais la précipitation neigeuse vient bien de quelque part... default_wacko.png

Bien entendu : c'est bien le bilan qui compte pour le niveau marin.

De toute façon, le gros souci (et les incertitudes qui vont avec) n'est pas autour du bilan de masse, au sens accumulation moins ablation par fonte, mais autour de la stabilité d'une portion des calottes de glace. Les phénomènes observés sur les glaciers émissaires du Groenland et de l'Antarctique sont préoccupants. C'est comme un glacier de montagne qui surge.

Oui, avec l'effet lubrifiant de l'eau de fonte...De gros blocs de glace qui foncent vers la mer, cela risque de sérieusement agraver le bilan de masse et donc l'augmentation du niveau marin.
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Merci de ces différentes précisions.

Donc, à part (probablement) la période très récente marquée par une phase de fonte accélérée aux marges selon GRACE et le modèle Hanna 2005 (mais pas Zwally 2005 sur 1990-2003 et voir Johanessen 2005 pour les gains au centre), on ne peut pas dire grand chose du comportement du Groenland sur les trente dernières années, sur le thème initial de ce post, à savoir sa contribution à la hausse du niveau des mers.

On ne peut pas non plus dire grand chose de l'Antarctique sur ce même thème, vu que là aussi les études se succèdent avec des conclusions contradictoires sur l'ensemble du continent, une petite majorité trouvant quand même un gain du bilan de masse.

Donc, sur les trois dernières décennies 1976-2005, on ne peut pas dire grand chose sur 90% des glaces terrestres du globe et leur contribution à la hausse du niveau des mers, sinon que les chercheurs ont des mesures encore contradictoires et que certains croient discerner un début de tendance plus prononcée depuis quelques années.

C'est bizarre, parce que cette conclusion n'est pas celle que l'on entend habituellement.

Attention toutefois au fait que nous sommes tout juste entrain de sortir de la zone de variabilité climatique naturelle des ces derniers siècles, voire de ces 2 derniers millénaires.

C'est la même chose pour l'élévation des températures que pour la fonte des glaces en passant par les phénomènes extrèmes.

Trop tôt donc pour trancher avec certitude.

Reste à apprécier, comme j'en parlais récemment, si le faisceau d'indices est suffisant ou pas.

Pour ma part je n'ai pas trop de doutes à ce sujet (même aucun à vrai dire).

Mais bien entendu à chacun son interprétation des phénomènes.

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Bien au contraire : on a des éléments qui indiquent que la déstablisation des calottes polaires est en cours, ce que l'on attend (et que l'on craint) dans un monde qui se réchauffe.

[...]

Bref les changements sont en cours, et cela n'est pas du tout rassurant. Et il est tout naturel que l'on en parle dans la presse de vulgarisation car cela nous concerne tous.

Ce qui est extraordinaire, c'est que tu continues à ne prendre en compte que la moitié des études postées, y compris parfois celles que tu postes toi-même !

A propos, je t'en signale encore une récente sur l'Antarctique, avec un beau modèle comme tu les aimes default_wacko.png Bon, la conclusion est que l'on sous-évalue le SMB de l'Antarctique et qu'il représente une baisse du niveau des mers de 0,6 mm/an sur 1980-2004. Mais ce n'est pas grave, oublie-la vite et continue de clamer que tous les chercheurs concluent à la gravité exceptionnelle du réchauffement récent et à venir...

JOURNAL OF GEOPHYSICAL RESEARCH, VOL. 111, D11104, doi:10.1029/2005JD006495, 2006

Reassessment of the Antarctic surface mass balance using calibrated output of a regional atmospheric climate model

W. J. van de Berg, M. R. van den Broeke, C. H. Reijmer, E. van Meijgaard

Abstract - A detailed comparison of model-simulated and observed Antarctic surface mass balance (SMB) is presented, using output of a regional atmospheric climate model (RACMO2/ANT) for the period 1980 to 2004. All available SMB observations from Antarctica (N = 1900) are used for the comparison, except clearly erroneous observations and data which are in areas where dominant SMB patterns occur on scales smaller than the model resolution. A high correlation is found (r = 0.82), while the regression slope (1.2) indicates that the model slightly overemphasizes SMB gradients. Comparing the model SMB with the latest SMB compilation, a similarly high correlation is found (r = 0.79), but the regression slope is much too steep because model-simulated SMB agrees less with the compilation in data-sparse regions. Model-simulated SMB resembles the observed SMB as a function of elevation very well. This is used to calibrate model-simulated SMB to reassess the contemporary Antarctic SMB. Compared to the latest SMB compilation, calibrated model-simulated SMB is up to 1 m yr−1 higher in the coastal zones of East and West Antarctica, which are without exception in areas with few observations. As a result, the SMB integrated over the grounded ice sheet (171 ± 3 mm yr−1) exceeds previous estimates by as much as 15%. Support or falsification of this model result can only be found in new SMB observations from high accumulation regions.

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Ce qui est extraordinaire, c'est que tu continues à ne prendre en compte que la moitié des études postées, y compris parfois celles que tu postes toi-même ! ...continue de clamer que tous les chercheurs concluent à la gravité exceptionnelle du réchauffement récent et à venir...

Ce qui est extraordinaire c'est que tu continues à nier que le réchauffement anthropique a de lourdes conséquences et que cela ne fait malheureusement que commencer.

Oui, l'immense majorité des scientifique affirme cela, que cela te plaises ou non. http://www.ipcc.ch

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Pour ma part je n'ai pas trop de doutes à ce sujet (même aucun à vrai dire).

Mais bien entendu à chacun son interprétation des phénomènes.

Il y a 3 choses à vérifier lorsque les résultats des modèles collent trop avec ses convictions: 1-les mesures

2-les mesures

3-les mesures

Manque de pot, les mesures remontant à 50 ans, on n'en pas ni en qualité, ni en quantité, ni en homégéinité.

Il reste plus que la foi. Ca tombe bien, la foi religieuse est morte, vive la foi en la religion du RC. default_wacko.png

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Il reste plus que la foi. Ca tombe bien, la foi religieuse est morte, vive la foi en la religion du RC. default_wacko.png

Justement, le journal La Croix en parle dans une synthèse de Marie VERDIER :La bombe climatique

9-10-2006

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?...&rubId=5547

...Dans son dossier spécial publié le 24 mars 2006, la revue Science rapporte un autre phénomène : celui de l’écoulement de la calotte elle-même. L’eau de fonte à la surface des glaciers s’engouffre dans les crevasses et s’infiltre jusqu’à la base des glaciers où elle joue un rôle de lubrifiant accélérant l’écoulement des glaciers...

Référence (pour les "pros" qui ne se contentent pas des échos dans la presse default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

Climate Change -- Breaking the Ice

http://www.sciencemag.org/sciext/ice

Greenland Rumbles Louder as Glaciers Accelerate

http://www.sciencemag.org/cgi/content/summary/311/5768/1719

A Worrying Trend of Less Ice, Higher Seas

http://www.sciencemag.org/cgi/content/summary/311/5768/1698

Et aussi :

Climatic warming: a trigger for glacial iceberg surges

(`Heinrich events') in the North Atlantic?

http://www.geus.dk/publications/bull/nr7/nr7_p53-56-dk.htm

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Pour revenir sur la nouvelle étude de Lutchke et al. (2006) parue dans Science, je constate qu'elle revoit finalement à la baisse les premières estimations sur la base de GRACE. Elle le fait sur deux ans seulement, les autres mesures ont au mieux quatre ou cinq ans, tout cela avec une nouvelle technique et sur des phénomènes essentiellement constatés sur les marges, là où on sait que la variabilité annuelle est de toute façon la plus prononcée.

A la limite, je ne comprends pas très bien pourquoi ces études sont publiées dans les revues généralistes, et non dans les revues de climatologie ou de glaciologie. On parle là de simples mesures, sur des périodes très courtes, avec une méthode très neuve, sans hypothèse de recherche derrière. A part s'assurer une bonne publicité sur le thème toujours vendeur du RC, ce n'est guère compréhensible pour Science ou Nature du point de vue de la stratégie rédactionnelle. C'est un peu comme si en biologie, je lisais tous les six mois la carte d'un demi-chromosome d'une levure réalisée avec un nouveau séquenceur : aucun intérêt, sauf pour certains professionels de bioinformatique (mais ils ont justement leurs revues spécialisées, et les généralistes ne publient pas ce genre de choses).

J'en profite pour reproduire ici quelques précisions d'A. Cazenave (même numéro de Science 2006) sur les incertitudes entourant encore GRACE :

However, the GRACE-based mass-balance estimates are

highly scattered (see the figure). One reason is the short time

span of the analyses (2 to 4 years, depending on the study).

Over Greenland, ice mass varies widely from year to year.

Because the analyses do not overlap exactly in time, different

trend estimates are to be expected.

Another cause of scatter is contamination from

geodynamic processes related to Earth’s response to ice melt

from the last deglaciation. This effect, which depends on

poorly known parameters, is mainly available from modeling,

with important differences between models. Moreover, over

Antarctica, this effect is of the same order of magnitude as

present-day ice-mass change.

A third source of uncertainty is the coarse resolution (400

to 600 km) of most GRACE results (14, 19). As a result, the

estimated ice-sheet mass change includes contributions not

only from small isolated glaciers in the vicinity of the ice

sheets, but also from other gravity signals (of oceanic,

hydrologic, and tidal origin) from surrounding regions. These

perturbing signals are still poorly known, and therefore

difficult to be corrected for.

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Un article de synthèse de Scientific american sur le sujet

Gravity Measurements Confirm Greenland's Glaciers Precipitous Meltdown

http://www.sciam.com/article.cfm?chanID=sa...71783414B7F016F

Geophysicist Scott Luthcke and glaciologist Jay Zwally of NASA's Goddard Space Flight Center :

"What we see is a massive amount of mass shedding that far outweighs an interior growth."

"The glaciers are accelerating,"

"We are now losing 20 percent more coming out each year than goes in as snowfall."

"There has been a significant change in a short period of time"

"We believe that we are seeing the effects of climate warming in Greenland."

Glaciologist Eric Rignot of NASA's Jet Propulsion Laboratory :

"This study and other GRACE studies published by [others] all agree that there is significant mass wastage of Greenland into the ocean"

"None of this has been predicted by numerical models, and therefore all projections of the contribution of Greenland to sea level [rise] are way below reality."

NB - Voir aussi les liens en bas de l'article dont :

Greenland's Glaciers: Melting and On The Move

http://www.sciam.com/article.cfm?articleID...37C83414B7F0000

Kangerdlugssuaq Glacier went from standing still in 1996 to flowing at a rate of 14 kilometers a year by 2005, making it one of the fastest moving glaciers in the world. According to a new study, all of Greenland's coastal glaciers are already experiencing or may soon experience such speedups, meaning that Greenland's ice will contribute even more than expected to the world's rising seas.

Sauf erreur de calcul :

14 kilomètres par an = 1,60 mètres par heure = 2,6 centimètres par minute = environ un demi millimètre par seconde (0,4mm/seconde).

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Glaciologist Eric Rignot of NASA's Jet Propulsion Laboratory :

"This study and other GRACE studies published by [others] all agree that there is significant mass wastage of Greenland into the ocean"

"None of this has been predicted by numerical models, and therefore all projections of the contribution of Greenland to sea level [rise] are way below reality."

Quand je lis Rignot, je me demande parfois si c'est scientifique ou un propagandiste. Je ne doute absolument pas de ses qualités de chercheur, mais il fait partie de ceux qui en rajoutent des tartines dans leurs déclarations à la presse. En quoi les modèles numériques travaillant sur les projections à long terme du niveau de la mer sont-il censés avoir prévu quoi que ce soit sur le comportement des marges du Groenland entre 2002 et 2005 ? En quoi ces quatres années de mesure peuvent-elles servir de quelconque fondement à la la réestimation de ce qui va se passer dans les 96 années suivantes ? C'est sans doute extrait de son contexte, mais lu comme cela, on dirait la réaction du gars qui dit : "oh la la, cela fait quatre ans que je n'ai pas vu la neige en hiver, c'est clair que le réchauffement climatique s'accélère".
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climatescience_greenlandicesheet.jpg

Groenland + ouest Antarctique (dont péninsule) + autres glaciers + dilatation thermique de l'eau = niveau marin de +....?...mètres

Et si ça alait encore plus vite que prévu ?

iceflow.jpghttp://www.physicscentral.com/action/2006/...e-research.html

A meltstream in high summer on the Greenland ice sheet,

(photo by Roger J. Braithwaite, The University of Manchester)

After taking into account all the above effects, the GRACE scientists find that from 2002 through 2005, the volume of the Antarctic ice sheet decreased substantially, corresponding to .4 mm plus or minus .2 mm of sea-level increase per year. This result was a surprise, both because of the extremely low temperatures in Antarctica, as mentioned above, and because forecasts of global warming had predicted increased snowfall in Antarctica.

In an earlier study, GRACE determined that the Greenland ice sheet is melting more rapidly than previously thought—in fact, the melting in Greenland and in Antarctica each produce about the same rate of sea level rise. So these ice sheets together add about .8 mm/yr. The overall rate of sea level rise over the last ten years, as obtained from statistical studies of radar measurements, is about 3 mm/year, and roughly half of this increase is due to thermal expansion of the oceans.

Hypothèse basse : avec un taux constant de 3mm/an (et il peut bien sûr augmenter d'un facteur 2 ou 3 si la température continue d'augmenter, augmentation prévue dans les rapports du GIEC + inertie du sytème) , on arrive déjà à 30 cm/siècle ce qui est énorme. Combiné à une augmentation de la fréquence des cyclones très violents, cela donne une véritable bombe pour les générations futures. Et mieux vaut ne pas imaginer une hausse de 60 ou 90cm...

Dans le doute il vaut mieux réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre non ?

Greenland_%E2%80%93_Global_Warming.jpg

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Groenland + ouest Antarctique (dont péninsule) + autres glaciers + dilatation thermique de l'eau = niveau marin de +....?...mètres

Et si ça alait encore plus vite que prévu ?

Dans le doute il vaut mieux réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre non ?

Attends, je lis bien ? Ce sont les prévisions pour l'an 5000 ? Est-ce que tu as aussi pour cette même date les prévisions de précipitations moyennes en France, du moins la partie émergée ? Parce que je voulais justement planter un ginkgo biloba...
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Parce que je voulais justement planter un ginkgo biloba...

C'est une bonne idée pour séquestrer un peu de C02...

Un élément de réponse à ta question :

CO2ConcentrationTemperatureSeaLevel.png

Oui, le réchauffement conduira très vraissemblablement à la disparition complète de la calotte groenlandaise dans quelques milliers d'années (inertie du système). Mais les attaques latérales (+ mécanisme de lubrification-glissement) peuvent être plus rapides que prévu. Idem au niveau de la péninsule Antarctique.

Si le réchauffement est modéré, la calotte Antarctique devrait résister, c'est du moins ce qui a été observé dans le passé lors des épisodes de réchauffement. Si le réchauffement est important et bien on n'en sait rien (en particulier à l'ouest)...

Bilan : mieux vaut agir dès à présent pour réduire l'ampleur du réchauffement. Cela passe par une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.

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1995 - Modélisation de la calotte du Groenland : tests de sensibilité et expérience d'évolution avec un nouveau modèle 3D

(Modelling of the Greenland ice cap : sensitivity test and development experiment using a new 3D model)

FABRE A. ; LETREGUILLY A. ; RITZ C. ; MANGENEY A. ;

CNRS, lab. glaciologie géophysique environnement, Grenoble, FRANCE

http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=3685001

...Pour des climats plus chauds, on ne connaît pas la paramétrisation de l'accumulation, car aucune donnée ne vient appuyer la théorie. Selon que l'on choisit une paramétrisation ou une autre de l'accumulation, la calotte peut, pour un forçage climatique de +5°C, se retirer très peu, ou bien disparaître complètement...

Le facteur accumulation de neige semble donc capital. A suivre.

Voir aussi : http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/equipes/rh...gie/modcap.html

Modèle d'ice-shelf

Les shelves sont des langues de glace flottante rattachées à la calotte posée sur le continent. Ils interagissent avec l'océan et l'atmosphère et leur vitesse d'écoulement très élevée les conduit à avoir des temps de réponse aux variations climatiques beaucoup plus faibles que ceux de la calotte posée. Enfin ils présentent un intérêt considérable en cela qu'ils pourraient avoir un effet sur la stabilité des calottes.

Un modèle aux différences finies a été développé et la loi de comportement de la glace ajustée sur les données de terrain par résolution du problème inverse.

Le Larsen B est un exemple d'ice-shelf

waisschem.gif

Quelques thèses ici : http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/publiscien...es/theses.shtml

Des études plus récentes sur le sujet ?

ça ronge par les cotés, ça s'accumule au milieu...On va obtenir une colonne de glace ? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Attends, je lis bien ? Ce sont les prévisions pour l'an 5000 ? Est-ce que tu as aussi pour cette même date les prévisions de précipitations moyennes en France, du moins la partie émergée ? Parce que je voulais justement planter un ginkgo biloba...

Oui, oui, tu as bien lu, c'est bien pour l'an 5000 après Jésus Christ default_crying.gif Infoclimat est devenu officiellement un forum pour amoureux de Science Fiction tu ne savais pas? Quant aux précipitations en France à cette date là, t'oublies. Notre beau pays sera un désert.

Maintenant, tu comprends mieux pourquoi les français sont les champions du monde en conso d'anxiolytique default_devil.gif

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Oui, oui, tu as bien lu, c'est bien pour l'an 5000 après Jésus Christ default_crying.gif Infoclimat est devenu officiellement un forum pour amoureux de Science Fiction tu ne savais pas?

Quant aux précipitations en France à cette date là, t'oublies. Notre beau pays sera un désert.

Maintenant, tu comprends mieux pourquoi les français sont les champions du monde en conso d'anxiolytique default_devil.gif

Tu as raison, à quoi bon. Le temps qu'il fera demain est bien plus important. C'est comme ceux qui se grattent la tête sur les conditions d'apparition de la vie il y a quelques milliards d'années. Qu'en a-t-on à faire, alors que connaître l'évolution des cours de la bourse depuis une semaine suffit amplement à occuper une existence et à lui donner du sens. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Quant aux précipitations en France à cette date là, t'oublies. Notre beau pays sera un désert.

Ah non, objection votre honneur : dans mon modèle pour l'an 5000, la France sera un chapelet d'îles ! J'obtiens une augmentation de 397,25 mètres du niveau de la mer (+/- 500 m il est vrai, mais nous ne sommes pas à quelques incertitudes près, tout de même).

Il est donc temps d'agir, et très très vite encore. J'hésite pour ma part entre abattre mes six chats, qui produisent beaucoup de méthane en raison de croquettes de mauvaise qualité, ou revendre mes trois 4x4 afin d'acheter un bateau pneumatique. Pour me décider, je crois que je vais attendre la publication du prochain papier de l'ami Jim (Hansen, bien sûr). On murmure qu'il a obtenu un résultat époustouflant en comparant le taux de calcium d'un coquillage contemporain et de son ancêtre presque direct ayant vécu voici 38 millions d'années. D'après ce proxy infaillible, la Terre pourrait atteindre la température de Vénus ou celle de Mars, selon les mesures prises le 31 mars 2007 au plus tard.

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Un peu plus sérieusement, et pour revenir au post initial, voici une synthèse des travaux parus cette année sur les pertes du Groenland, uniquement dans Science et Nature (cinq études !), et les quatre dernières d'après GRACE (je ne mets pas les marges d'erreur pour simplifier la lecture) :

Rignot 2006 (février, Nature) : perte de 91 à 224 km3 de 1996 à 2005 (pas de moyenne)

Velicogna 2006 (mars, Science) : perte de 152 Gt/an sur 2002-2005

Chen 2006 (août, Science) : perte de 239 km3/an sur 2002-2005

Velicogna 2006 (septembre, Nature) : perte de 248 km3/an sur 2002-2006

Luthcke 2006 (octobre, Science) : perte de 101 Gt/an sur 2003-2005

Cela varie du simple au double, et même au-delà, la valeur la plus récente (en publication) étant la plus faible (et aussi celle qui inclut de nouvelles corrections).

Mon amicale et gratuite suggestion aux personnes angoissées par l'accélération inouie de la fonte des glaces groenlandaises : le stress étant très mauvais pour votre santé, ne regardez plus les résultats GRACE avant cinq ans, lorsque nous aurons un premier bilan décennal un peu mieux calibré et faisant l'unanimité des équipes.

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Un peu plus sérieusement, et pour revenir au post initial, voici une synthèse des travaux parus cette année sur les pertes du Groenland, uniquement dans Science et Nature (cinq études !), et les quatre dernières d'après GRACE (je ne mets pas les marges d'erreur pour simplifier la lecture) :

Tu oublies :

- Ramillien et al., Global Planet. Change, SEP 2006; 53 (3) : 198-208

- Wu et al., JOURNAL-OF-GEOPHYSICAL-RESEARCH-SOLID-EARTH. SEP 6 2006; 111 (B9) : NIL_39-NIL_58

- Gregory and Huybrechts, PHILOSOPHICAL-TRANSACTIONS-OF-THE-ROYAL-SOCIETY-A-MATHEMATICAL-PHYSICAL-AND-ENGINEERING-SCIENCES. JUL 15 2006; 364 (1844) : 1709-1731

- Box et al., JOURNAL-OF-CLIMATE. JUN 15 2006; 19 (12) : 2783-2800

- Hall et al., GEOPHYSICAL-RESEARCH-LETTERS. JUN 8 2006; 33 (11) : NIL_46-NIL_50

- Thomas et al., GEOPHYSICAL-RESEARCH-LETTERS. MAY 27 2006; 33 (10) : NIL_51-NIL_54

- Dyurgerov and McCabe, ARCTIC-ANTARCTIC-AND-ALPINE-RESEARCH. MAY 2006; 38 (2) : 190-197

- Plag, PHILOSOPHICAL-TRANSACTIONS-OF-THE-ROYAL-SOCIETY-A-MATHEMATICAL-PHYSICAL-AND-ENGINEERING-SCIENCES. APR 15 2006; 364 (1841) : 821-844

Et j'en ai peut-être raté d'autres au passage...

Quand on fait de la bibliographie sur un sujet, il ne faut pas s'arrêter à Science et Nature, Charles. Tu le sais bien, tu as fait de la science... default_blink.png

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Quand on fait de la bibliographie sur un sujet, il ne faut pas s'arrêter à Science et Nature, Charles. Tu le sais bien, tu as fait de la science... default_w00t.gif

Je m'étais en effet limité au plus simple d'accès (et au plus révélateur de l'agitation éditoriale des deux mastodontes autour du RC). Merci donc pour ces nouvelles références, cela donne :

Thomas et al. (2006, GRL) : perte de 4-50 Gt/an (1993-98) à 57-105 Gt/an (1999-2004)

Ramillien et al. (2006, Glob Plan Ch) : perte de 129 km3 /an (2002-2005)

Box et al. (2006, J Clim) : perte de 100 km3 /an (1988-2004)

Wu (2006, JGR Solid Earth) : pas trouvé de données (dans l'abstract, mais il y en a dans le papier)

On note que ces valeurs (toutes négatives) sont proches du bas de la fourchette.

Sources mesure

Thomas : ERS

Wu : GRACE

Ramillien : GRACE

Box : Polar MM5 d'après MODIS et AVHRR

Autres

Gregory et Huybrecht (Ph Trans Roy Soc A) : projection pour 2100

Dyurgerov (Glob Plan Ch) : analyse locale temp. / glac.

Hal et al. (GRL) : analyse temp/ saison des fontes

Plag (Ph Trans Roy Soc A) : analyse niveau de la mer

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c'est curieux ceci me laisse froid default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ; je repense à l'optimum climatique du début du deuxième millénaire, avec la colonisation du Groenland par les islandais, colonisation qui s'achève vers l'an 1500 en raison du refroidissement climatique. La mer ne semble pas avoir tellement monté au moment de l'optimum climatique dont on sait parfaitement qu'il a été général sur l'ensemble du globe.

par profession le catastrophisme ne m'inspire pas du tout ! default_w00t.gif

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lc30

L'histoire de la colonisation de Groenland de la part de Viking qui se resume en:fait-chaud-on-va-a-Groenland-fait-froid-on-meurt-de-faim etait deja montre plusieurs fois d'etre completement simpliste et faut. Ca reste combien de temps comme legende urbaine dans la communauté?Meme chose pour le vin anglais pendant le medieval, mais bon. Probablement c'est pour cela c'est une légende. C'est immortel.
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L'histoire de la colonisation de Groenland de la part de Viking qui se resume en:fait-chaud-on-va-a-Groenland-fait-froid-on-meurt-de-faim etait deja montre plusieurs fois d'etre completement simpliste et faut. Ca reste combien de temps comme legende urbaine dans la communauté?

Meme chose pour le vin anglais pendant le medieval, mais bon. Probablement c'est pour cela c'est une légende. C'est immortel.

Ouh là, tu (re)lances un sujet qui va faire à nouveau couler du pixel ! Je suggère que ceux qui veulent te répondre lancent deux nouveaux sujets :

Viking, Groenland et optimum médiéval : mythe ou réalité ?

Le vin anglais au Moyen Age : imbuvable ?

Ou, mieux encore, relancent les topiques déjà existant et concernés.

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Ouh là, tu (re)lances un sujet qui va faire à nouveau couler du pixel ! Je suggère que ceux qui veulent te répondre lancent deux nouveaux sujets :

Viking, Groenland et optimum médiéval : mythe ou réalité ?

Le vin anglais au Moyen Age : imbuvable ?

Ou, mieux encore, relancent les topiques déjà existant et concernés.

Le vin anglais au Moyen Age : imbuvable ? ça dépend avec un peu de menthe . default_pinch.gifdefault_chris.gifdefault_blushing.gif
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