Phobies météorologiques

[TreizeVents]

Un peu de vocabulaire météorologique, mais celui que l'on emploie pas souvent sur les forums. Si chez la plupart des gens d'ici, les phénomènes météo sont des évènements passionnants que l'on rêve d'avoir tous les jours à sa fenêtre, chez d'autres personnes ils suscitent, plus que la peur, de véritables phobies. C'est ainsi que certains paniquent véritablement au moindre éclair ou coup de tonnerre, ce sont les astraphobes

(et j'en connais); d'autres ne craignent pas les éclairs mais le tonnerre, et peuvent aller jusqu'à faire des crises d'épilepsie voire des convulsions rien qu'au bruit d'un impact : ce sont les brontophobes

. Inversement, certaines personnes ne craignent pas le roulement de tonnerre mais l'éclair qui le précède; ils sont atteints de straphobie

ou sélaphobie

.

Si les orages, de loin les phénomènes les plus puissants par chez nous, ont un impact considérable sur les peurs ou les attirances, il existe bien d'autres phénomènes météo qui peuvent rendre la vie intenable à certaines personnes. Un exemple concret : le vent. Certaines personnes craignent autant le bruit qu'il fait que la sensation qu'il procure, et peuvent aller jusqu'au malaise : on les appele les ancraophobes

. Il arrive souvent que ces peurs viennent d'un évènement qui a beaucoup marqué et même traumatisé quelques années plus tôt; il y a par exemple beaucoup plus d'ancraophobes depuis 1999, tout comme le midi regorge d'antlophobes

(comprenez : ce qui ont peur des inondations). Que dire des personnes auroraphobes

, qui peuvent faire des crises à la moindre vue d'une aurore boréale ?

Il existe aussi des personnes chionophobes

, qui s'enferment chez elles et font des crises de panique à la moindre vue de quelques ... flocons de neige ! D'autres ont exactement la même réaction avec le brouillard : ce sont les homichlophobes

. Plus grave, certains psychologues ont rencontré des personnes atteintes de néphophobie

, c'est à dire peur des nuages.

Les hivers froids quand à eux inquiètent les cheimatophobes

(ce qui ont peur du froid) alors que la canicule de 2003 a laissé des sequelles aux thermophobes

(la pas besoin de vous faire un dessin).

Bref, cela fait beaucoup d'uranophobes

(peur des cieux) qui nous rappellent que les évènements météos son aussi parfois dangeureux, et qu'aujourd'hui encore ils peuvent susciter de l'appréhension.

En attendant, j'espère qu'il n'y a pas non plus sur le forum un Triskaïdékaphobe (phobie du chiffre 13) et qui aurait mon pseudo en travers de la gorge...

[Damien49]

Très intéressant. J'ai appris plein de nouveaux mots qui feront j'en suis sûr sensation dans les soirées lol.

Sinon il existe aussi les agoraphobes qui ne peuvent aller à l'extérieur courrir au milieu des grands espaces. Difficile d'être passionné de météo en étant agoraphobe.

J'ai entendu dire aussi dans des revues étrangères parlant de la France que nous étions considérés comme étant culturellement claustrophile par nos amis étrangers. (Je vous laisse deviner ce que cela sous-entend).

[lyon69]

interresssant.....

et ceux qui ont peur de la pluie......????.

[victor]

trés interressant treize vent! ont en apprend tout les jours! des gens qui ont peur des nuages et des aurores boréales!

[Benjamin GADRAT]

Très intéressant TreizeVents! Pour ma part je n'ai aucune de ces phobies. Je connais des astraphobes mais par contre j'ai du mal à comprendre certaines phobies comme par exemple la chionophobie.

[Nicolas 17/69]

Difficile de "comprendre" une phobie effectivement, souvent en rapport avec des éléments propres à la personne.

Par contre, je profite de ce post pour bien faire la différence entre la phobie en tant que telle (avec tous les termes fleuris que vient de nous énoncer Treizevents) et le syndrome post traumatique, directement provoqué par un évènement précis (violent et traumatisant) et qui se prolonge durant des années, avec cauchemars et réactions incontrôlables à la clé... à des degrès de gravité divers.

On a souvent tendance à mélanger, moi le premier d'ailleurs.

Mais faut dire que les deux s'interpénètrent beaucoup évidemment...

[Damien49]

On a souvent tendance à mélanger, moi le premier d'ailleurs.

Mais faut dire que les deux s'interpénètrent beaucoup évidemment...

Ne peut-on pas devenir bidulophobe après justement un SPT ?

Ou bien cela sont vraiment deux mécanismes différents ?

Je sais qu'un SPT se caractérise par des insomnies, des stress, des cauchemards et autres trucs difficile à vivre au quotidien. Mais un SPT pourrait aussi se traduire par des phobies, non ? Je me pose la question à vrai dire.

Le cerceau est quelque-chose de fragile et étrange.

[Nicolas 17/69]

En fait tout dépend de ce qu'on appelle une phobie. Les psys de tout poil lui donnent une définition très précise un peu différente, liées aux inévitables et discutables théories sur l'inconscient etc...

Je ne m'avance pas plus dans ce domaine qui n'est pas le mien.

Par contre si on considère une définition plus générale, plus grand public de la phobie avec son cortège de réactions et de difficultés au quotidien, alors oui évidemment cette dernière figure en bonne place parmi les symptômes du SPT.

Je crois que c'est pour ça qu'on a tendance à mélanger les deux termes dans le langage quotidien.

[Ed.]

salut!

une petite précision pour Damien"forty nine"

def. de l'agoraphobie:

"Lorsque les symptômes du trouble panique poussent le sujet à éviter les situations d’où il pourrait être difficile de s’enfuir ou dans lesquelles il pourrait ne pas trouver de secours en cas d’attaque de panique inattendue ou facilitée par la situation, on posera le diagnostic d’agoraphobie.

Terme qui désigne un ensemble de phobies apparentées, en particulier la crainte de quitter son domicile, la peur des magasins, des foules et des endroits publics. Ce terme comprend aussi la peur de voyager seul en bus, avion ou train.

http://www.caducee.net/DossierSpecialises/...obie1.asp"

voila, donc tu peux aller courir les grands espaces tranquilement!

A+