lolo44 Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Même si la crainte d'une diminution des ressources pétrolières est un fait avéré dans cette flambée , je ne sais pas si c'est bien la raison principale de cette envolée du prix du baril : 1 ) D'abord il y a un contexte géopolitique qui fait que la moindre "pseudo-tension " politique ou événement climatique ( cf l'ouragan Katrina ) dans une région productrice ou de raffinage sert de prétexte à une spéculation ( n'oublions pas que plus il y a crise , plus les bénéfices des grandes compagnies augmentent /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) 2 ) Et puis surtout les capacités de production ne sont plus adaptées à la demande , aucun pays n'a investi dans ses infrastructures de raffinage depuis longtemps . J'ai bien l'impression que même si demain on nous annonçait des réserves insoupçonnées jusqu'à alors qui permettraient de faire face à la demande , s'il n'y a pas les infrastructures derrières pour les exploiter , le baril restera à ce niveau . D'ailleurs l'AIE soulignait ce problème il y a peu de temps dans un rapport sur les perspectives énergétiques : " si les pays producteurs d'or noir n'augmentent pas de façon significative leur investissement dans les infrastructures pétrolières, le prix du baril restera élevé " Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 (...) Mais je souhaiterais vraiment me détacher de ce topic fourre-tout, pour parler de l'adéquation réserves/scénarii GIEC. C'est un problème à part entière qui ne doit pas être pollué par le catastrophisme si prisé de nos contemporains. Bon pour l'instant je n'ai pas suffisamment préparé l'introduction pour le lancer mais si quelqu'un s'en sent. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Je n'avais pas répondu, mais j'y suis bien sûr favorable (une discussion séparée pour une analyse serré des SRES). L'énergie m'intéresse, mais je n'ai pas eu le temps de synthétiser mes vues et de les confronter aux scénarios GIEC. Mais cela serait extrêmement utile, car les SRES sont finalement un sujet que l'on aborde peu. Donc, comme toi, s'il y a un volontaire pour lancer un topic avec deux ou trois problématiques. Une simple reproduction des bases chiffrées des scénarios d'émission / concentration atm., avec en deux-trois lignes la "philosophie énergétique/économique/démographique" de chaque scénario serait déjà un bon début. Là, je suis trop pris pour m'y mettre. EDIT DAMIEN49 : Je répond ici. Si vous lancez ce nouveau sujet, je ferais en sortes de déplacer les posts appropriés d'ici vers celui que vous aurez créé. Soyez si possible, explicite dans le titre et en rapport à "Evolution du Climat". Merci. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Catastrophistes ! On en reparlera et très vite... Les plus gros consommateurs de carburant qui ont en même temps les plus faibles marges financières sur leur activité sont déjà au bord de l'asphysxie... Aujourd'hui les marins-pêcheurs. Demain : les petits transporteurs, les particuliers au revenus les plus modestes ??? Après-demain... Nous avons vécu des chocs pétroliers conjoncturels... Le choc à venir sera structurel et il sera infiniment plus important et totalement différent au point de vue des conséquences et des solutions envisageables. L'envisager comme un éniemme choc pétrolier avant un retour à la normale serait une erreur colossale. Florent. Je ne dis pas que les particuliers les plus modestes ou certaines activités industrielles ne souffrent pas d'un prix élevé du pétrole, donc du carburant. Je dis que cela ne signifie pas la fin de la société industrielle et le chaos généralisé. S'il y avait une grande crise (de quelque nature que ce soit, financière, énergétique, environnementale), cela conduirait soit à une rétraction sur des politiques locales (nationales ou fédérales), soit à une accélération vers une gouvernance globale, mais je ne pense pas un instant que cela remettrait durablement en cause le processus de modernisation (= développement de l'économie, de la technique et de la science en vue d'assurer un bien-être matériel minimal au plus grand nombre d'individus, de manière plus ou moins égalitaire selon la voie choisie de modernisation). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Même si la crainte d'une diminution des ressources pétrolières est un fait avéré dans cette flambée , je ne sais pas si c'est bien la raison principale de cette envolée du prix du baril : 1 ) D'abord il y a un contexte géopolitique qui fait que la moindre "pseudo-tension " politique ou événement climatique ( cf l'ouragan Katrina ) dans une région productrice ou de raffinage sert de prétexte à une spéculation ( n'oublions pas que plus il y a crise , plus les bénéfices des grandes compagnies augmentent /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) 2 ) Et puis surtout les capacités de production ne sont plus adaptées à la demande , aucun pays n'a investi dans ses infrastructures de raffinage depuis longtemps . J'ai bien l'impression que même si demain on nous annonçait des réserves insoupçonnées jusqu'à alors qui permettraient de faire face à la demande , s'il n'y a pas les infrastructures derrières pour les exploiter , le baril restera à ce niveau . D'ailleurs l'AIE soulignait ce problème il y a peu de temps dans un rapport sur les perspectives énergétiques : " si les pays producteurs d'or noir n'augmentent pas de façon significative leur investissement dans les infrastructures pétrolières, le prix du baril restera élevé " 1- Il n'y a pas aujourd'hui de réeles tensions géopolitiques; si il y en avait, je n'ose immaginer l'évolution du cours du brut ! 2- Les infrastructures ne sont pas adaptées à la demande, c'est vrai, entre autre le raffinage, et cela crée un goulot d'étranglement qui tire les prix vers le haut; pour autant, les réserves économiquement exploitables à 100 dollars sont aujourd'hui en baisse, et c'est bien la 2ème cause de la hausse: bien sûr, nous aurons encore du pétrole demain, car des gisements ne sont pas encore exploités du fait de leur côut; mais il faudra payer bien plus: 150 voire 200 dollars, c'est ce qui crée la bulle pétrolière aujourd'hui: on achète sur le marché, car on sait que demain, il sera plus cher. Déjà, à 100 dollars, les dégats sur l'économie vont être majeurs: déficit grandissant de notre balance commerciale, donc appauvrissement à terme; inflation innévitable, donc hausse des taux d'intérets, donc rallentissement de l'activité économique..à très court terme; les instituts internationaux revoient à la baisse les perspectives de croissance pour 2008 et 2009, et nous serons évidemment les 1èrs touchés. Si le baril devait passer à 150 dollars, ce ne sera pas la fin de la civilisation, mais il faut s'attendre à de très sérieuses difficultés, du fait de notre impréparation à nous sortir de l'ère "pétrole". Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Mon dernier graphique n'est pas honnête, car il donne le prix moyen du pétrole en euro/baril pour 2007, alors que le prix vient de remonter beaucoup.. J'ai remplacé ce prix par le dernier prix connu (7 novembre 2007), ce qui est plus significatif. Du coup, le prix d'aujourd'hui est un peu plus haut que le prix de 1981, et ma première affirmation n'est plus valable. Voici le graphique rectifié : Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Pour les anxieux de l'importance du pétrole dans le monde actuel : Je vous engage à lire le document suivant : L'énergie en France, Chiffres-Clés. Un certain nombre de questions posées dans ce fil y sont traitées avec précision Vous y apprendrez, entre autres, que la facture énergétique totale de la France s'est élevée en 2006 à 4,5 % du PIB. Ce qui signifie que si le prix du pétrole (et de toutes les autres énergies) était doublé en 2007, cela représenterait toujours moins de 10 % du PIB. Autrement dit, la "crise absolue" venant d"un monde exclusivement fondé sur le pétrole" est un mythe. Le pétrole est aujourd'hui disponible et abondant. Si son prix monte, eh bien, il montera jusqu'à ce que les achats se mettent à baisser. Le jour où il se fera rare, (dans 20 ans, dans 100 ans, on ne sait pas trop) il sera remplacé par autre chose. Les substituts ne manquent pas. Et le monde ne s'écroulera pas pour autant. Autre document à consulter avec intérêt : "Annual Energy outlook 2007" du très respectable DOE américain, qui fait des projections jusqu'en 2030. On y apprendra que les solutions alternatives existent, qu'elles seront plus employées qu'aujourd'hui, mais pas tellement plus. On y apprendra également que la quantité d'énergie consommée aux USA per capita est appelée à être divisée par 2 en une vingtaine d'années. Ce document est destiné à montrer calmement où se situe le business futur, et comment y arriver. Sans "Grenelle" nos amis américains savent étudier posément et à fond les problèmes et se saisir des filons futurs. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
florent76 Posté(e) 7 novembre 2007 Auteur Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Pour les anxieux de l'importance du pétrole dans le monde actuel : Je vous engage à lire le document suivant : L'énergie en France, Chiffres-Clés. Un certain nombre de questions posées dans ce fil y sont traitées avec précision Vous y apprendrez, entre autres, que la facture énergétique totale de la France s'est élevée en 2006 à 4,5 % du PIB. Ce qui signifie que si le prix du pétrole (et de toutes les autres énergies) était doublé en 2007, cela représenterait toujours moins de 10 % du PIB. Autrement dit, la "crise absolue" venant d"un monde exclusivement fondé sur le pétrole" est un mythe. Le pétrole est aujourd'hui disponible et abondant. Si son prix monte, eh bien, il montera jusqu'à ce que les achats se mettent à baisser. Le jour où il se fera rare, (dans 20 ans, dans 100 ans, on ne sait pas trop) il sera remplacé par autre chose. Les substituts ne manquent pas. Et le monde ne s'écroulera pas pour autant. Autre document à consulter avec intérêt : "Annual Energy outlook 2007" du très respectable DOE américain, qui fait des projections jusqu'en 2030. On y apprendra que les solutions alternatives existent, qu'elles seront plus employées qu'aujourd'hui, mais pas tellement plus. On y apprendra également que la quantité d'énergie consommée aux USA per capita est appelée à être divisée par 2 en une vingtaine d'années. Ce document est destiné à montrer calmement où se situe le business futur, et comment y arriver. Sans "Grenelle" nos amis américains savent étudier posément et à fond les problèmes et se saisir des filons futurs. Ce n'est pas une crise absolue, on peut s'adapter à tout... Ce qui est certain, c'est que nous ne pourrons pas fonctionner comme hier avec la demande croissante en énergie fossile.Le problème est que tu n'envisages aucunement les effets collatéraux des chiffres que tu avances ! Le doublement de la facture énergétique de la France, ça signifie l'étranglement des secteurs qui en dépendent le plus. Certes l'industrie de l'informatique ne va pas s'écrouler demain : elle a même de beaux jours devant elle tant cette technologie permet le déplacement immatériel. Je n'en dirais pas autant pour les transporteurs. Et si le prix du pétrole double encore en 2008, il se passe quoi ??? Actuellement, on a une crise pétrolière si la production est inférieure même d’un demi pour cent à la demande, alors cette crise ne peut être que bien plus sévère ! Il restera évidemment encore du pétrole pour quelques années, mais il sera cher. Très cher. "Si son prix monte, eh bien, il montera jusqu'à ce que les achats se mettent à baisser". Exact et on en revient à ce que j'ai dit : "nous ne pourrons pas fonctionner comme hier avec la demande croissante en énergie fossile". Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ardeche07 Posté(e) 7 novembre 2007 Nord du Gard - Saint-Ambroix - Alt: 151 m Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Il est important de rappeler que lorsqu'on fait le plein de notre voiture on paye en fait une bonne partie de nos impots. Voici quelques chiffres: Cout du brut : autour de 30 centimes le litre, aussi bien pour l'essence que pour le gasoil (en 2005) . Ce sont les taxes propres à chaque pays qui font monter ou descendre le tarif. Au Royaume-Uni, l'essence est ainsi taxée à 67% dès sa sortie de la raffinerie. En Allemagne, 70% de la note réglée par l’automobiliste revient également à l'Etat. En France, la part des taxes représente environ 74% pour l'essence, et 67% pour le gasoil.L'Europe, forte importatrice de pétrole, a toujours fixé des taux plus élevés que dans le reste du monde. Par comparaison, aux Etats-Unis (premier consommateur mondial de carburant), les carburants sont taxés à hauteur de 25%. Il est donc bien inférieur au prix européen, à environ 60 cents US (0,50 euro) le litre de sans plomb. Un inconvénient cependant : les variations du prix du brut sont du coup beaucoup plus perceptibles qu'en Europe, et la flambée actuelle est durement ressentie par les consommateurs dans une société basée sur le tout-voiture. http://www.linternaute.com/savoir/classeme...ce-europe.shtml Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 7 novembre 2007 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Le problème est qu'une baisse de la consommation en Occident ne fera pas baisser les prix pour la raison suivante: En Amerique du Nord et en Europe le mode de vie est basé sur les deplacements et la voiture, y compris pour aller au travail tous les jours, l'habitat et les moyens de communcations sont aussi issus de cette donne, c'est Monsieur tout le monde qui utilise le petrole, y compris les economiquements faibles de ces pays. En Chine et en Inde seule la classe aisée dispose de voitures, pour l'immense majorité les transports sont collectifs, à pied ou en velo, le pétrole est utilisé la bas pour faire tourner la machine industrielle proprement dite et les approvisionnements. Une baisse de la consommation dans un contexte d'offre qui plafonne entrainera un surcout énorme sur les bourses des consommateurs Americains et Européens entrainant une baisse du pouvoir d'achat, des faillites par baisse de la consommation, chomage et recession. En Chine et Inde le cout du travail restera toujours competitif par rapport à l'Occident pour que la croissance puisse se poursuivre, les gens trés aisés ne rechigneront pas à depenser plus, eux le pourront comme la classe aisée occidentale. L'economie Indienne ou Chinoise sera peu atteinte, il y aura augmentation des prix, mais pas de perte de competitivité à l'exportation, ceci dit la demande Occidentale sera en baisse mais le marché interieur permettra encore de bonnes marges de croissance. Actuellement les grands gisements de Ghawar, de Cantarell et du Koweit declinent, l'exploitation est hasardeuse en Irak vu le contexte, je ne crois pas à un conflit avec l'Iran car la le baril bondirait à des sommets enormes et l'economie Occidentale serait par terre trés rapidement, les Iraniens ayant en cas de bombardement les moyens de perturber ou même de bloquer la navigation dans le détroit d'Ormuz pour des semaines ou des mois. A mon avis le peak oil est atteint ou c'est une phase en plateau avant une baisse inexorable, croire qu'on va remplacer le petrole leger par du lourd issu de sables alphaltiques est d'un cout d'extraction énorme et surtout on est trés loin de pouvoir avoisiner les débits des puits de petrole light. Sur des images de Google Earth on voit sur le gisement de Ghawar des forêts de derricks, mauvais signe quand on multiplie les forages pour maintenir le débit c'est que c'est le gisement est en depletion, à savoir Ghawar est le gisement le plus grand du monde. Croire qu'il y aura du pétrole encore pour 40 ans est un leurre, nous sommes déja au début d'une baisse inexorable et d'ici 20 ans il sera devenu impensable d'utiliser ce qui reste pour des transports individuels. Le pic Gazier serait aussi atteint et bien plus tôt que prévu, donc pas la peine de compter dessus comme alternative. Autre pseudo alternative les biocarburants sont une heresie, et ne seront jamais suffisants ils peuvent au plus egaler 10% du petrole actuellement consommé au prix de surfaces manquantes pour l'alimentaire, la famine pour certains alors que d'autres rouleront en voiture est humainement inacceptable. La transformation du charbon en essence ou gazole sera trés polluante et implique des volumes qui sont actuellement hors de portée industriellement avant 30 ans et le pic du charbon pourrait de plus avoir lieu vers 2050. Plus grave l'agriculture actuelle utilise des engrais et pesticides issus du petrole, quand vous mangez un kilo de boeuf vous mangez en fait plusieurs litres de petrole transformés successivement en maïs puis viande plus energie de transport. Pas besoin d'être devin pour comprendre que nous allons à l'apocalypse, elle ne se produira pas d'un coup mais je suis prêt à parier qu'avant 5 ans nous serons dans une pente de recession dont nous ne sortirons jamais contrairement aux autres phases. Un autre monde devra naitre, en tout cas le liberalisme sera incapable d'assurer la transition car il ne peut fonctionner qu'en periode d'abondance de ressources primaires et ce temps la est terminé. La seule solution est une cooperation mondiale, definition des quotas par pays, fixation des prix et repartition equitable des ressources mondiales, sans cela nous allons droit à des conflits pour les dernieres reserves et ceci est porteur de tous les dangers y compris la destruction totale de l'humanité. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Tout à fait OK avec Florent; Bien sûr que la civilisation ne va pas s'écrouler, mais la hausse du pétrole va déjà, dans les mois qui viennent avoir des conséquences douloureuses chez nous, plus importantes encore que de payer un plein de plus en plus cher: -l'inflation repart en europe, ruinant toute idée de baisse des taux directeurs: de l'argent plus cher , c'est moins d'investissement dans les entreprises, donc un chomage qui va inévitablement repartir à la hausse; Plus de chomage, alors que l'Etat et toutes les caisses sont en déficit, c'est moins de consommation, c'est moins de rentrées fiscales , donc un désengagement de l'Etat qui ne peut que s'accelerer...etc, etc,.. Bref, nous alons rentrer dans les mois qui viennent dans un resserement de la crise, et contrairement à 73, avec des fondamentaux en France qui sont mauvais, et une crise pétrolière qui n'est pas politique, mais géologique, donc le bout du tunnel n'est pas pour demain... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
ardeche07 Posté(e) 7 novembre 2007 Nord du Gard - Saint-Ambroix - Alt: 151 m Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Le but de mon message et de montrer que si l'essence et le gasoil sont chers, ce n'est pas à cause du prix du Baril mais de la politique fiscale de notre pays. De plus les écologistes sont largement favorables à une hausse des carburants. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 7 novembre 2007 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Pour Ardèche07 ... à 95$ le baril, et à 1,45$ pour 1 Euro et le baril faisant 159 litres cela fait le litre de brut à 0,41€ et non 0,30€ cout du raffinage et rendement on arrive à un gazole sans taxes pour les marins par exemple à 0,52e environ. Fuel domestique qui est la même chose mais avec 19,6 de Tva on arrive à 0,72€ le litre transport compris. Gazole avec TIPP 1,14€ le litre Essence SP 95 1,35€ En gros le prix de 0,50€ est le prix de revient du litre au mieux. Donc 56% toutes taxes comprises pour le gazole et 62% pour l'essence ... et non 67% et 75%. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 7 novembre 2007 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Le but de mon message et de montrer que si l'essence et le gasoil sont chers, ce n'est pas à cause du prix du Baril mais de la politique fiscale de notre pays. De plus les écologistes sont largement favorables à une hausse des carburants. La fiscalité ne reduira pas la demande mondiale comme je l'ai expliqué, de plus nous sommes au taquet de la production donc la consommation ne pourra que decroitre, plus besoin de taxer pour forcer à reduire, les prix de base s'en chargeront tout seuls. Cette option aurait pu etre choisie il y a 20 ans pour financer des alternatives au niveau transport et habitat, maintenant il va falloir agir dans l'urgence et sans avoir le temps ni les moyens de financer. Enfin si ! mais il faudrait une décision politique internationale pour cela, effacer purement et simplement la dette, on aura les moyens de financement deja mais le temps je ne pense pas sans énorme casse sociale et industrielle. Ce qu'il faut c'est donc changer de système. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
chris68 Posté(e) 7 novembre 2007 Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Je ne crois pas que ce site ait déjà été mentionné, c'est sans doute le site francophone qui donne le plus d'infos sur tout ce qui touche au pétrole (avertissement: le point de vue de l'auteur peut être qualifié de catastrophiste par certains) : http://www.terredebrut.org/ Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 7 novembre 2007 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Je le connais un peu, trop noir je pense, il y a un arrière gout de théorie du complot, je prefère les forums d'oleocene il vaut mieux sur un sujet s'en tenir aux thèmes proprement dits et non pas se disperser au risque de tout melanger. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Je ne crois pas que ce site ait déjà été mentionné, c'est sans doute le site francophone qui donne le plus d'infos sur tout ce qui touche au pétrole (avertissement: le point de vue de l'auteur peut être qualifié de catastrophiste par certains) : http://www.terredebrut.org/ je ne sais pas s'il est catastrophiste mais c'est bourré d'infos et de liens intéressants sur le pétrole et l'énergie. merci bien. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Torrent Posté(e) 7 novembre 2007 34230 Paulhan - Centre Hérault Partager Posté(e) 7 novembre 2007 je ne sais pas s'il est catastrophiste mais c'est bourré d'infos et de liens intéressants sur le pétrole et l'énergie. merci bien. Finalement interessant si on les fouille bien en effet ... la barre des 100$ n'est sans doute pas pour l'immediat, de plus pour l'immediat pas de grande vague de froid en vue du coté du NE des Etats Unis et les marchés sont assez sensibles à ces prévisions. Attention toutefois à 240h ... le froid pourrait bien debouler sur le NE des USA justement http://www.meteociel.fr/modeles/gfse_carte...e=1&carte=1 si cela se confirme cela suffira sans doute pour que la barre des 100$ soit franchie. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 7 novembre 2007 Partager Posté(e) 7 novembre 2007 Bon. Vous n'avez manifestement pas lu dans mon post que les achats d'énergie correspondent en tout et pour tout (en 2006) à 4,5 % de la totalité de la production française. C'est à dire 4,5 % de la totalité des productions et des ventes, tout ce qui se vend ou s'achète quoi. 4,5 %, c'est très faible. Ça signifie que, contrairement à ce qu'on entend tous les jours, le doublement de la facture pétrolière ne va pas bouleverser le système économique. Le boeuf sera plus cher, oui, et le pain aussi, et les taxis, et les loyers mais de + 4,5 % (si le pétrole double). Le doublement du prix du pétrole, ça signifierait, en gros, que les gens verraient leur pouvoir d'achat diminuer de 4,5 % Un mouvement de cette ampleur, c'est la seulement la moitié de l'inflation annuelle des années 70. Sans compter que le mouvement serait probablement marqué par une augmentation du taux de l'euro par rapport au dollar, comme on le voit en ce moment, et que cette évolution de taux absorberait donc une partie de l'augmentation. Compte tenu de ces chiffres, ce n'est vraiment pas une catastrophe qui se prépare, tout juste une péripétie... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 8 novembre 2007 Partager Posté(e) 8 novembre 2007 (...) Autre document à consulter avec intérêt : "Annual Energy outlook 2007" du très respectable DOE américain, qui fait des projections jusqu'en 2030. On y apprendra que les solutions alternatives existent, qu'elles seront plus employées qu'aujourd'hui, mais pas tellement plus. On y apprendra également que la quantité d'énergie consommée aux USA per capita est appelée à être divisée par 2 en une vingtaine d'années. Ce document est destiné à montrer calmement où se situe le business futur, et comment y arriver. Sans "Grenelle" nos amis américains savent étudier posément et à fond les problèmes et se saisir des filons futurs. Merci des références. Je n'ai pu les parcourir que rapidement, pour calmer mon anxiété /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">. Il est à noter tout de même que le DOE est optimiste sur les prix du pétrole (figure 1 page 4 de la brochure), censé être moins cher en 2030 qu'en 2007 ou 1980 (en dollars constant 2005). Là, je suis sceptique (mais je fais peut-être un contresens économique). Sinon, l'unité Btu British thermal units, c'est quelle équivalence ? Un des points agaçants de la littérature énergétique, c'est que chacun y va de son unité de mesure. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lolo44 Posté(e) 8 novembre 2007 Partager Posté(e) 8 novembre 2007 En fouillant hier soir sur internet , je me suis rendu compte que selon les études et leurs auteurs il y a quand même pas mal de divergences sur cette crise pétrolière parce que la prévision des réserves doit prendre en compte ce qu'on appelle les " réserves prouvées " , " réserves probables " , " réserves possibles " et " réserves ultimes " Plus d'explication sur ce lien pour ceux qui comme moi ne connaisaient pas ces notions /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> D'ailleurs malgré la hausse de la consommation , ce graphique issu du BP Statistical Review of World Energy : http://www.erdoel.ch/doc/324550807515082007.pdf est surprenant ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
th38 Posté(e) 8 novembre 2007 Partager Posté(e) 8 novembre 2007 On peut tout faire dire à la notion de réserves; Les réserves totales suffiront à plus de un ou deux siecles de consommation; et on peut compter sur le progrès technologique pour aller le chercher où qu'il se trouve. Mais quel intérêt si il coute 500 dollars le baril ? Car pourquoi le pétrole flambe ? Il n'y a ni problème climatique (ouragan dévastateur, vague de froid...) ni problème géopolitique : le moyen orient est "calme", le nigéria aussi, idem pour les pays d'amérique centrale. Oui les capacités de livraison (extraction et raffinage) peinent à suivre la demande. Mais il y a surtout SPECULATION. Les argentiers achètent du pétrole parceque ce qu'il reste à extraire devient de plus en plus cher, et si ils le font, c'est que le mouvement va s'accelerer. Les gros gisements très rentables déclinent(cf ceux d'arabie !), et on va devoir chercher ce qui coute beaucoup plus cher; La hausse évidemment en dents de scie , va se poursuivre, tant que les energies de substitution n'auront pas pris le relais; Mais vu notre impreparation, il va y avoir des grincements de dents, parcequ'en attendant, il va falloir payer, et pas seulement les pleins pour la voiture,... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 8 novembre 2007 Partager Posté(e) 8 novembre 2007 Merci des références. Je n'ai pu les parcourir que rapidement, pour calmer mon anxiété . Il est à noter tout de même que le DOE est optimiste sur les prix du pétrole (figure 1 page 4 de la brochure), censé être moins cher en 2030 qu'en 2007 ou 1980 (en dollars constant 2005). Là, je suis sceptique (mais je fais peut-être un contresens économique). Sinon, l'unité Btu British thermal units, c'est quelle équivalence ? Un des points agaçants de la littérature énergétique, c'est que chacun y va de son unité de mesure. 1000 Btu = 0,293 kWh (Référence) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 8 novembre 2007 Partager Posté(e) 8 novembre 2007 Même si la crainte d'une diminution des ressources pétrolières est un fait avéré dans cette flambée , je ne sais pas si c'est bien la raison principale de cette envolée du prix du baril : 1 ) D'abord il y a un contexte géopolitique qui fait que la moindre "pseudo-tension " politique ou événement climatique ( cf l'ouragan Katrina ) dans une région productrice ou de raffinage sert de prétexte à une spéculation ( n'oublions pas que plus il y a crise , plus les bénéfices des grandes compagnies augmentent ) 2 ) Et puis surtout les capacités de production ne sont plus adaptées à la demande , aucun pays n'a investi dans ses infrastructures de raffinage depuis longtemps . J'ai bien l'impression que même si demain on nous annonçait des réserves insoupçonnées jusqu'à alors qui permettraient de faire face à la demande , s'il n'y a pas les infrastructures derrières pour les exploiter , le baril restera à ce niveau . D'ailleurs l'AIE soulignait ce problème il y a peu de temps dans un rapport sur les perspectives énergétiques : " si les pays producteurs d'or noir n'augmentent pas de façon significative leur investissement dans les infrastructures pétrolières, le prix du baril restera élevé " Attention : 1) le prix du baril ne dépend que de la production du brut, pas du raffinage. (Si les boulangers venaient à manquer de fours, ce serait le prix du pain qui monterait, pas celui de la farine). Les producteurs n'ont aucun intérêt à augmenter la production, car cela ferait baisser le prix de vente. L'OPEP va même jusqu'à organiser la pénurie en limitant la production de chacun de ses membres à un certain quota (ce qui, entre parenthèses, est une action sévèrement punie par la loi en Europe et aux USA). 2) Le temps nécessaire pour monter une nouvelle unité de raffinage (from scratch, c'est à dire à partir de rien du tout), c'est de 3 à 5 ans. Ça peut probablement être descendu à 2 ans si nécessaire. S'il n'y a pas assez de capacité de raffinage, c'est le prix des produits aval qui monte : naphta, éthylène/propylène, carburants. Pas celui du brut. Aujourd'hui, ces derniers prix suivent fidèlement le prix du brut. Donc, on peut affirmer que la capacité de raffinage est exactement au niveau de la demande. 3) La spéculation n'a pas besoin de "prétexte". Le prix des produits reflète très fidèlement leur disponibilité. La spéculation consiste à stocker un produit abondant (donc bon marché) dans l'espoir de le voir devenir rare et de pouvoir ainsi le vendre plus cher. Compte tenu des quantités mondiales en jeu, personne, aujourd'hui n'aurait l'idée de stocker du brut pour spéculer. Le seul phénomène qui se rapproche de cette hypothétique "spéculation", c'est l'achat à terme, mais il faut savoir qu'à ce jeu, il y a exactement autant de perdants que de gagnants (Ou plutôt, non, il y a les intermédiaires financiers qui eux, gagnent (payés en % sur l'opération) à tous les coups). Tout le monde peut acheter du brut ou n'importe quelle matière première, à terme. Si vous croyez tous à l'augmentation prochaine du brut, vous pouvez le faire, mais il faut savoir que les prévisionistes new-yorkais évaluent actuellement les prix futurs aux niveaux suivants : décembre 2007 : 95.93, janvier 2008 : 94.99, février 2008 : 94.15. (source) Donc, je vous conseille la prudence... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Ernest Posté(e) 9 novembre 2007 Partager Posté(e) 9 novembre 2007 On peut tout faire dire à la notion de réserves; Les réserves totales suffiront à plus de un ou deux siecles de consommation; et on peut compter sur le progrès technologique pour aller le chercher où qu'il se trouve. Mais quel intérêt si il coute 500 dollars le baril ? Car pourquoi le pétrole flambe ? Il n'y a ni problème climatique (ouragan dévastateur, vague de froid...) ni problème géopolitique : le moyen orient est "calme", le nigéria aussi, idem pour les pays d'amérique centrale. Oui les capacités de livraison (extraction et raffinage) peinent à suivre la demande. Mais il y a surtout SPECULATION. Les argentiers achètent du pétrole parceque ce qu'il reste à extraire devient de plus en plus cher, et si ils le font, c'est que le mouvement va s'accelerer. Les gros gisements très rentables déclinent(cf ceux d'arabie !), et on va devoir chercher ce qui coute beaucoup plus cher; La hausse évidemment en dents de scie , va se poursuivre, tant que les energies de substitution n'auront pas pris le relais; Mais vu notre impreparation, il va y avoir des grincements de dents, parcequ'en attendant, il va falloir payer, et pas seulement les pleins pour la voiture,... Si le prix du pétrole passait à 500 $ / baril, le pouvoir d'achat des Français diminuerait de 22,5 %. Le prix de l'essence passerait, en gros, à 3,60 € le litre (si la TIPP n'était pas changée). C'est certes, beaucoup, mais certainement pas aussi dramatique que les tableaux apocalyptiques qu'on nous dépeint... Et le peu de réaction de la plupart des gens envers le phénomène démontre, en fait, une sagesse populaire bien plus grande que celle des peintres de l'apocalypse... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 9 novembre 2007 Partager Posté(e) 9 novembre 2007 Je n'avais pas répondu, mais j'y suis bien sûr favorable (une discussion séparée pour une analyse serré des SRES). L'énergie m'intéresse, mais je n'ai pas eu le temps de synthétiser mes vues et de les confronter aux scénarios GIEC. Mais cela serait extrêmement utile, car les SRES sont finalement un sujet que l'on aborde peu. Donc, comme toi, s'il y a un volontaire pour lancer un topic avec deux ou trois problématiques. Une simple reproduction des bases chiffrées des scénarios d'émission / concentration atm., avec en deux-trois lignes la "philosophie énergétique/économique/démographique" de chaque scénario serait déjà un bon début. Là, je suis trop pris pour m'y mettre. oui je ne voulais pas aborder le détail des scénarios SRES, c'est très compliqué. Je voulais surtout voir l'adéquation entre les émissions de C sous forme de CO2 et les réserves ou ressources de fossile. Bon j'ai pas mal avancé mais comme tu as pu le constater ce projet de topic a été refusé de la part de la modération lorsqu'une personne s'y est opposée avec une certaine virulence énervée, mais il est accepté, avec condescendance, lorsque tu y es favorable. Mon avis ne comptant donc pas, cela se fera sans moi, faudrait pas pousser non plus! d'ailleurs lorsque je vois la multitude de nouveaux topics plus futiles les uns que les autres qui s'ouvrent en permanence et sans autorisation sur ce forum, je me demande encore ce que je fabrique ici à devoir faire des courbettes devant n'importe qui. enfin tout cela est plutôt pitoyable mais ça m'apprendra. /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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