néoulous Posté(e) 6 février 2017 Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m Partager Posté(e) 6 février 2017 Mesdames (quoique cela m’étonnerait fortement qu’elles soient nombreuses à lire ce genre de récit complètement puéril et inutile mais, dans le doute et surtout dans le cas de figure ou je me ferai honteusement laminer en tant que macho si je ne le faisais pas, je propose donc également cette formule de politesse et je ne vois franchement pas pourquoi vous êtes en train de me faire un caca nerveux pour si peu de choses : si ça continue comme ça, je vais faire 8 pages là-dessus et on aura toujours pas attaqué le vif du sujet ! Bon sang mais c’est vraiment terrible ce comportement, on ne peut vraiment plus rien dire sous peine d’être tout de suite classé dans une catégorie de personnages ignominieux dont je ne fait absolument pas partie… Quoique… Bref, à cause de vous on perd du temps et je suis actuellement comme un crétin à tapoter sur mon clavier pour ne finalement rien dire du tout… Ce sera donc votre punition pour m’avoir tant enquiquiné sur un sujet aussi fallacieux… Oui, je suis fou mais j’assume complètement) Messieurs, (là, c’est propre, net et sans bavure : comme quoi, nous, les mecs, on ne cherche pas midi à quatorze heures, on se prend pas la tête… On agit efficacement sans tergiverser… J’aime cet accès de mauvaise foi, ça me met de bonne humeur ce soir) Chers tous donc, au vu de la convention du post n°5728 de l’autre abruti de normand qui a été démoulé trop chaud et qui se cache sous le pseudo mongol de « Néoulous », au vu de la résolution de l’énigme à la mords-moi-l’nœud qu’un posteur fou au Q.I. inférieur à 2 avait honteusement proposé il y a peu de temps et qui concernait la reconnaissance d’un véhicule totalement enfoui sous la neige par un détail aussi sommaire qu’un bas de portière et un morceau de roue, au vu de la récompense complètement débile promise en cas de succès, je me vois donc dans l’obligation de perdre quelques minutes de mon précieux temps (à cause de vous, je vais rater camping paradis ce soir bande de salaupiauds) afin de vous narrer avec une verve déplorable une des aventures débilitante du Néoulous qui, en vieillissant, devient de plus en plus immature à l’instar des attardés mentaux les plus atteints… Qu’on se le dise tout net, ce soir, j’ai très exactement 1h45 et pas une minute de plus pour vous produire mon anecdote : autant vous dire qu’au vu de la virulence azertienne dont je suis doté en ce moment même, parti comme je suis parti, ça va vous faire de la lecture durant au moins les 25 prochaines minutes… Ce sera donc votre pénitence, vils forumeurs, pour vous délecter ainsi de mes malheurs ô combien vaudevillesques Nonobstant, je vous prie néanmoins de garder pour vous vos réflexions désagréables que j’entends d’ici et qui donnent peu ou prou ce genre de chose : - T’ain, il est encore en train ne nous noyer le poisson sous une tonne de texte rien que pour faire durer le suspense, - T’ain, il est vraiment chiant, il va nous la sortir son histoire oui ou mayrde ? – T’ain, m’en fout, je vais lire en diagonale pour en arriver directement au fait parce que j’ai pas une demi-heure à perdre à lire ses conneries… - T’ain, m’enfin pourquoi il fait des intros aussi longues alors que ça pourrait être torché en trois lignes ? – T’ain, ras le bol, c’est trop long son truc, je le lirai plus tard quand je serai motivé… - T’ain, ça me gave, je vais plutôt aller regarder camping paradis sur la une, ça sera sans doute moins con… Bref, comme le Néoulous a tout particulièrement envie d’être long ce soir (à défaut d’être toujours trop court le reste du temps ), attendez vous donc à une avalanche de mots pour une histoire qui somme toutes, aurait pu être racontée en cinq lignes… En outre, je suis plutôt en forme en ce moment après avoir fait de nombreuses sessions de ski tout au long de la semaine dernière dans mon immonde région et cela dans l’extase la plus totale : à ce sujet, j’en ai gardé un souvenir impérissable sur le nez lors d’un schuss en forêt où une ronce (c’est très con une ronce) s’est malencontreusement accrochée à l’intérieur de mes narines à pleine vitesse… On se fait plaisir comme on peut… Donc, la voilà cette anecdote tant réclamée et qui est en fait un medley de très mauvaises idées que le Néoulous a régulièrement au quotidien, d’où la résultante d’une vie aventurière aussi passionnante qu’une tranche de vie d’un François Perrin de Veber… Ajoutez à cela une faculté tout particulière à tenter de résoudre les problèmes tout en ayant la particularité d’en fabriquer d’autres biens plus pénibles et vous aurez un aperçu de la vie trépidante d’un Néoulous et de sa grosse. Sa grosse, parlons-en de sa grosse… Qui ce cache derrière ce mot honteusement misogyne et méprisable ? Je vais vous avouer une grande vérité ici même et cela en toute exclusivité : attention, l’information est tout à fait démentielle et je vous prierai de rester tout à fait discret quant à son contenu… Si ça sort d’ici, je saurai que c’est vous… Alors voilà, la grosse du Néoulous est tout simplement une victime… Une victime torturée par un esprit vil et manipulateur qui oblige une pauvre femme à vivre des aventures totalement improbables et hautement pénibles dans certains cas… Cette femme, compagne du Néoulous depuis près de vingt années, subit les affres de celui-ci chaque jours de sa vie et pour cela, elle devrait pourvoir obtenir une palme du mérite qui… Ouf, c’est bon elle est partie, elle regarde plus derrière mon épaule, je peux redevenir moi-même : j’ai eu peur un moment donné parce que j’ai bien cru qu’elle resterait là toute la soirée et du coup, mon anecdote en serait devenue une ode à la grosse qui aurait nuit de façon drastique à la… Mayrde, elle revient !!! Oui chers tous, c’est donc d’une femme admirable, d’une femme méritante, d’une femme splendide que je vous parle afin que vous puissiez mieux la situer pour que… Wow, ça y est, elle partie voir camping paradis, ch’uis tranquille… T’ain la suée que j’ai eue Du coup, je sais plus où j’en étais avec toutes ces calembredaines là ! Ah bah oui, j’étais en train de vous faire une prévision météo ! Alors, donc, pour demain, neige faible dans l’aprèm à partir de 1200m et… Ah bah non crotte de bique, c’est pas ça, j’étais parti pour vous conter une anecdote : perd la boule moi, c’est à force de skier, ça doit être pour cette raison… Bien, je vous laisse donc vous préparer psychologiquement à recevoir un flot de conneries powpowtesques assez important, je vous laisse également vous mettre en condition pour lire le texte en toute sérénité : si vous êtes au boulot, fabriquez donc une pancarte NE PAS DERANGER que vous crocherez à votre porte… Si vous êtes à la maison, mettez vos gosses devant Gulli et votre femme devant le dernier film de Ben Afflek puis, enfermez-vous… Si vous êtes dans le train ou autre et que vous lisez ça sur votre S4 dernier cri (comment ça il est pas encore sorti ? ), gaffe aux maux de têtes après parce qu’il y a du texte ! Petit conseil si vous êtes au boulot et que vous pouvez être vu à vous esclaffer tout seul devant l’ordi, vu que ça ferait mauvais genre : il y a la technique du « pince-couilles » dès que vous sentirez le rire monter… Vous verrez c’est radical…A noter que ça marche mieux sur la couille gauche que sur la couille droite mais peut-être est-ce le fait que je sois droitier… A tester… Pour les femmes, pas de soucis de rigolade puisqu’il ne devrait vous apparaitre qu’un sourire méprisant de ci de là au cours de la lecture, associé à un dodelinement de tête qui risquera d’être continu tout au long du texte, et voire même perdurer après la lecture... Allez, je crois que je me suis bien bordé là, nous allons donc passer dans le vif du sujet (comment ça c’est pas trop tôt ?) Ah bah non, j’oubliais un truc vital : pour vivre correctement cet instant, il vous faudra absolument instaurer une ambiance particulière dans votre lieu de lecture… Ainsi, il est conseillé vivement de couper le chauffage, d’ouvrir toutes les fenêtres pour faire courant d’air et, si possible, de se mettre un ventilateur en vitesse 4 avec des pains de glace juste devant. Certes, vous choperez une bonne crève mais au moins, vous aurez pu lire dignement le récit ci-dessous. Zou, c’est parti… En ces temps immémoriaux, car il faut préciser que l’action se déroule en décembre 1999 (T’ain, 14 ans ! Ch’uis qu’un vieux con ), le Néoulous est encore vierge de toute descendance infâme, c’est donc en homme libre (enfin pas tout à fait, il a sa grosse) et heureux (enfin pas tout à fait, il a toujours sa grosse) qu’il traine donc ses pénates un peu partout à chaque période de congé. Jeune et vigoureux, celui-ci tente régulièrement les aventures les plus improbables et cela – et c’est ça qui est le plus terrible – de façon tout à fait inconsciente… Pour bien comprendre la première mauvaise idée d’une longue série qui va suivre, il vous faut savoir que le Néoulous est à cette époque tout particulièrement short niveau financier : il est donc à l’affut de toutes astuces visant à rentabiliser ou économiser ci et là pour s’adonner au max à ses passions les plus absurdes (défonçage de congère, nage dans la pow, holiday on ice dans le sous-sol, etc&hellip Ainsi, nous voici donc à la veille du départ pour Chastreix, le Néoulous, tout particulièrement rusé et organisé, prépare tout le matos pour que cela soit paré et opérationnel pour le départ le lendemain… Les prévisions météos sont optimales : la neige sera présente sur la route de Clermont à Chastreix où il devrait s’agir d’une véritable tempête de neige à l’arrivée. Le Néoulous a tout prévu et, pour ce départ là, il prévoit de se faire vivre le plus bel anniversaire de sa vie puisque le jour du départ est un 17 décembre, jour de naissance du fou glissant… Au moment de charger le coffre, la grosse du Néoulous l’interpelle d’une façon suspecte qui lui fait penser qu’il va se prendre une charge dans la tronche d’ici pas tard : - Dis donc, viens un peu par ici ! - Oui mon pompon rose ! - Je ne peux rien mettre dans le coffre : y’a 4 roues toutes dégueulasses ! Qu’est –ce que ça fout là ? - Bah c’est les roues neige ma colombe parfumée aux fleurs des îles ! - Non mais je vois bien que ce sont les roues neige mais ce que je veux savoir c’est ce qu’elles foutent dans le coffre ? - Ah, ça ? Ah bah je vais t’expliquer… C’est une idée à moi… - Dis toujours mais je sens bien le plan pourri… - Alors voilà, tu sais que des pneus neige, ça s’use vachement si on roule avec sur le goudron : ça les bouffe en un rien de temps… Pi on les a payé bonbon ces pneus là… Alors je me suis dit que, pour les faire durer au max, je les mettrai que quand il y aura de la neige au sol… Pas con, hein ? - Mais c’est complètement débile, on va quand même pas se trimballer les 4 roues dans le coffre ! Pi tu les mettras quand tes roues neige, sur la bande d’arrêt d’urgence ? - Meuhhh non, sotte : j’ai tout prévu ! On va plier la banquette arrière et là on pourra mettre les bagages ! Les roues, les changerai après Clermont : on sera plus sur l’autoroute, en 10 minutes ce sera fait ! - Mouais… Dit-elle en arborant une moue dubitative... Le véhicule chargé et prêt, le Néoulous décide de prendre le cric roulant à levier de façon à mettre un temps minimal à changer les 4 roues sur la route lors du voyage : comme vous le voyez, il est perspicace, prévoyant et tout particulièrement malin… Viens l’heure du départ : le Néoulous est excité comme une nymphomane végétarienne en hiver devant la carotte d'un bonhomme de neige et il sautille sur son siège à l’instar une puce à marée basse. Il est aux anges car c’est aujourd’hui son anniv et il va le vivre dans SA pow qu’il s’attend à avoir épaisse à son arrivée. Passé Clermont-Ferrand, le Néoulous commence la montée vers les Monts Dores et, arrivé à Theix, la route est de plus en plus blanche et l’auto commence à déraper sérieusement… - Dis donc, tu devrais pas mettre les roues neige là ? - Les grands esprits se rencontrent ma crotte, j’avais justement l’intention de m’arrêter ici, sous le lampadaire, pour les mettre ! Dis-je en me garant sur le bas côté de la route en serrant bien le talus pour que l’auto ne dépasse pas sur la chaussée… Et voici le Néoulous qui commence à sortir tout son petit merdier sous une neige tombante bien sympathique : le cric 3,5 tonnes, la croix, les roues, les enjoliveurs, les gants et la maglite. Doté d’un sens tout particulièrement poussé de la gestion du temps, le Néoulous décide de s’essayer à une nouvelle technique de changement de roues afin de grignoter quelques précieuses minutes pour rejoindre au plus vite la pow épaisse qu’il l’attend patiemment. - Tu veux que je sorte t’aider ? - Pas la peine mon canari au miel, j’ai pris le cric 3,5 tonnes pour que tu puisses rester dans l’auto pendant que je change les roues : ça devrait aller ! Le Néoulous s’attaqua donc au flanc conducteur du véhicule en mettant très judicieusement le cric au centre de l’auto afin de soulever les deux roues en même temps dans l’objectif de gagner un temps précieux. La grosse du Néoulous se retrouve complètement en biais dans l’auto avec la tronche écrasée contre la vitre : le fou glissant est hilare et monte encore plus le cric histoire de se marrer un peu plus. Et c’est avec un brio tout à fait remarquable associé à une rapidité d’action digne de Speedy Gonzalès que le Néoulous s’acquitte de cette tâche en une poignée de minutes seulement, tout fier de sa nouvelle technique… Viens maintenant l’autre côté du véhicule à faire et, tel un expert aguerri des centres euromasters, le Néoulous renouvelle donc l’opération côté passager cette fois. Une fois l’auto montée bien haut, les deux roues enlevées et sa grosse cramponnée au levier de vitesse : quelle bonne surprise de voir que le véhicule glissait lentement mais surement vers le talus ! - T’ain mais quel est le con qui a prévu de mettre des roues au cric bon sang, se dit-il avec un visage exprimant un mélange de béatitude et d’affolement… - Hey, c’est normal que la voiture se décale vers le talus alors que t’as pas encore remis les roues ? - Euh, oui oui, t’inquiète pas, elle va pas aller loin, y’a le talus ! - Non mais si je m’inquiète, y’a pas les roues ! - Je gère, je gère… Reprenant ses esprits, le Néoulous se décide d’agir quand tout à coup, le cric rippe complètement et l’auto retombe lourdement du côté passager, sans les roues… La grosse du Néoulous, secouée, râle : - Qu’est-ce qui s’est passé, arrête tes conneries, ça me fait plus rire : on dirait que l’auto est retombée d’un coup ! - Oui, bah elle tombera pas plus bas comme ça. - Pourquoi tu la redescendue d’un seul coup, tu vas esquinter quelque chose avec tes conneries ! - Non mais ça a glissé un peu en fait mais pas grave, je gère… Dit-il en constatant que les moyeux des roues étaient enfoncés jusqu’à la garde dans une boue glaço-neigeuse épaisse, le fond de l’auto complètement posé sur le sol et le cric coincé dessous… Mû par un énervement qui commençait à poindre, le Néoulous fit alors fonctionner son cerveau à la vitesse de l’éclair : - Bon, je vais sortir le cric à manivelle du coffre et je vais tenter de remonter tout ça. - Bah pourquoi tu prends pas ton cric de compet ? - C’est d’la’mayrde le cric nonoto : un ingénieur de haut niveau de mes couilles a cru intelligent de mettre des roues sur le cric et le machin a glissé et il est maintenant coincé sous l’auto. Et comme j’ai enlevé deux roues d’un coup pour aller plus vite.. - Comment ça tu as enlevé deux roues d’un coup ? Mais c’est complètement débile ! - Oh bon eh, ça va hein ! Au bout d’une heure à se battre avec son cric à manivelle tout rouillé sous la neige, le Néoulous réussi enfin soulever l’auto afin de mettre les deux roues neige restantes. - Ah bah quand même : 1h30 pour changer 4 roues, tu me la copieras ! - Forcément aussi, si j’avais pas eu du matériel de mayrde, ça serait pas arrivé ! - Mouais, c’est de la faute au matériel, c’est cela oui… Les mauvais ouvriers ont toujours du mauvais matériel… - Tu veux un coup’d’pelle ? Ayant repris la route, le Néoulous voit avec une joie non dissimulée que la neige tombe de plus en plus fortement. La neige au sol sur la route est épaisse et pourtant, la voiture ne patine pas un poil et monte avec maestria toutes les côtes. Arrivés au village de Chastreix, à 8 kms de la station, il se produisit un phénomène paranormal… - Dis donc, pourquoi tu fais des appels de phares ? - Je fais pas d’appel de phares ! - Bah si regarde là, encore un ! C’est pas toi qui le fait ? Arrête donc, le mec devant va se demander ce qu’il se passe ! - Non non, je t’assure ! C’est bizarre cette histoire ! C’est vrai qu’on croirait qu’il y a des baisses de tension : même le tableau de bord faibli et revient ! - Qu’est-ce qu’il pue l’autre devant là ! - Vache oui, c’est une infection, ça sent le cramé dis donc : je vais le doubler et comme ça on aura de l’air pur. - Tiens c’est marrant ça sent toujours et pourtant on est devant ! - Normal, c’est le temps que l’air vicié s’évacue ! - Dis donc, ça pue de plus en plus tu ne trouve pas ? Pourtant, le mec est derrière maintenant. - C’est vrai que ça schlingue bien le cramé : commence à me demander si ça serait pas nous… - T’ain, t’as vu, on dirait qu’il fume le capot ! - Vache, t’as raison, je m’arrête ! Inquiet, le Néoulous sort de son véhicule le front plissé par une sombre présomption de panne. Le capot ouvert, c’est avec le sourire jusque derrière les oreilles qu’il dit à sa grosse : - C’est pas grave, ce sont les motoventilateurs de refroidissement qui ont cramés parce qu’il étaient pris dans la neige : le fusible a pas du marcher... Mais on peut repartir tranquille, on est pas en panne. - Comment ça, c’est pas grave ? Mais tu me dis que ça a cramé ! - Oui mais ça n’empêche pas de rouler, elle refroidit plus, c’est tout : allez hop, on y go ! - Je te comprends pas, tu as l’air content alors qu’on a un truc qui a cramé dans le moteur et que ça va nous coûter une blinde ! - Oui mais le principal c’est qu’on puisse arriver au chalet : demain ski ! ça m’aurait bien fait chier de tomber en panne à 6 kms de la station ! - Bah faudra faire réparer quand même ! - Pô pô pô, on verra ça dans le 76, je la pousserai pas trop pour qu’elle chauffe pas et ça fera le taf ! Et le Néoulous de remonter gaiement dans sa poubelle puante sous le regard fatigué de sa grosse. Arrivés en station sous une belle tempête de neige, devant la route des chalets, il est 3 heures du mat et il y a une bonne vingtaine de cm sur la route : une idée lumineuse germe alors dans l’esprit du Néoulous et il s’arrête juste devant le chemin des chalets sans s’y engager… - Qu’est ce que tu fais, pourquoi tu t’arrêtes là en plein milieu ? - Bah, j’ai pas envie de me faire avoir comme la dernière fois où on est restés bloqués là dedans plusieurs heures : je vais d’abord aller voir à pied et regarder si le chemin des chalets est faisable en voiture et si c’est pas le cas, on déchargera du parking du haut. - Ouais pas con, va mais dépêche toi, j’en ai ma claque là. Quelques minutes plus tard, la grosse vit son Néoulous revenir avec une crise de fou-rire naissante, celui-ci pousse des petits jappements de joie… - Qu’est-ce qui te fait rire comme ça ? - T’ain la couche de neige est démente : il y a plus du mètre, c’est trop top ! - Mais je m’en fous moi de ça : je veux savoir si ça passe, c’est tout ! - Non, ça passe pas, j’ai bien fait d’aller voir tu vois, sinon on se serait coincé là dedans ! Tu vois que j’ai pas tout le temps des idées à la con ! Et le Néoulous de remonter dans l’auto pour atteindre le parking du haut… Sauf que… Le véhicule était arrêté dans une montée et que, même avec les pneus neige, impossible d’avancer. Voulant tout de même persister, le Néoulous réussi à faire bouger l’auto mais celle-ci parti complètement en crabe se mettre en travers, complètement bloquée de l’arrière dans le mur de neige qui bordait la route ! Marche arrière impossible, marche avant impossible… - Mais qu’est-ce que tu fabriques bon sang !! - C’est mort, on est bloqué là comme deux cons… - C’est toi le con, qu’est-ce que tu as été foutre à t’arrêter comme ça en plein milieu de la côte aussi ! - M’enfin, j’avais confiance à mes michelin alpin 4 étoiles moâ ! - Bon, et on fait quoi maintenant : on va pas laisser la voiture en plein milieu comme ça toute la nuit ! - Non non mais pas de soucis, je vais chainer et puis c’est tout : et comme ça je testerai les chaines toutes neuves qu’on a acheté la semaine dernière ! Aaahhh, c’est le plus bel anniv de ma vie ! - J’ose espérer que c’est ironique ce que tu dis, sinon, t’es bon à claquer à l’asile… - Boâh, souris un peu, on est en vacances ! Allez viens donc m’éclairer pour que je chaine… - Ah parce qu’il faut que je sorte par ce temps en plus ! Chastreix de mayrde tiens ! Une fois à l’extérieur, sous un vent violent et une chute de neige modérée à forte, le Néoulous sors le plan de montage des chaines et commence à l’étudier sous le halo de maglite que sa grosse tiens avec un air contrarié… - T’aurais pu quand même essayer de les monter avant pour savoir comment ça se met… - Pas la peine, hop, c’est enfantin : il suffit d’enrouler ça autour de la roue et de crocher là et là. - Dis donc, il pas manque des maillons à tes chaines là ? - Non non mais c’est normal : elles sont pile poil la taille parce que les roues sont en 15 pouces et elles vont du 13 au 15 pouces max… Donc y’a pas trop de marge quoi… - T’as encore acheté le premier prix, forcément… - Oh ben oui, y’avait une promo sur celles là. Le Néoulous eu effectivement un mal de chien à tenter de mettre les chaines car elles étaient vraiment trop courtes ; associez à cela le fait que les maillons se comblaient de neige à chaque fois qu’ils frottaient au sol, le fait que les passages de roues soient remplis de glace dense ne laissant aucune marge de manœuvre et vous comprendrez que cette affaire là s’est très vite transformée en galère… Surtout que c’était seulement pour faire quelques mètres afin de rejoindre le parking. Sans se départir de son sourire légendaire qui devenait de plus en plus crispé au fur et à mesure que ses mains gelaient, le Néoulous réussit tant bien que mal à mettre ces saletés de chaines au bout d’une bonne demi-heure et ce fut presque déçu qu’il arriva à sortir du bas côté avec une facilité déconcertante maintenant que les chaines étaient en place. Une fois sur le parking, deux solutions s’offraient au Néoulous : décharger tranquillement son bordel ou enlever les chaines tout de suite afin de rendre l’auto opérationnelle pour les courses le lendemain… Bien évidemment, consciencieux et méthodique, il choisit l’option n°2. - Bon maintenant, je retire les chaines… - Ah pourquoi donc, et si on en a besoin demain ? - Bah ça descend pour aller faire les courses demain donc on n’en aura pas besoin et j’ai pas envie de me trainer ces merdes là qui me brideront à 30 km/h… T’inquiète, en 30 secondes chrono, c’est rangé. - Je me méfie toujours quand tu me dis que ça va être rapide… Comme il l’avait prévu, le Néoulous enleva la première chaine en quelques secondes. C’est à la deuxième qu’il y eu un tout petit problème… - Bon, tu la retire la deuxième : qu’est-ce que tu fais à rester planté devant la roue à te gratter la tête ? - C’est que… C’est marrant… - Quoi donc, qu’est-ce qu’il y a encore ? - Ben la chaine, elle n’y est plus… - Ah bah tu l’as déjà enlevée ? Parfait, allez hop on décharge et on va au chalet. - Non non, mais t’as pas compris : elle n’y est plus, on a du la perdre en route ! Allez viens donc avec moi avec la maglite, on va facilement la retrouver : on a fait que quelques dizaines de mètres avec, elle doit pas être loin. Par contre, il faut se dépêcher parce que vu comment ça neige, elle va vite être recouverte et ça va être chiatique pour la retrouver. - Vacances de mayrde tiens, on était mieux dans le 76, je te le dis moi : au moins on était tranquilles ! - Cesse donc tes blasphèmes malheureuse, c’est horrible ce que tu dis là ! Au bout de 20 minutes, toujours pas de traces de la chaine manquante : le Néoulous, persuadé que la neige a déjà recouvert l’objet depuis sa perte, entreprend de sortir sa fidèle pelle US ARMY afin de tenter de la retrouver sous cette épaisse couche de neige. Une demi-heure plus tard, c’est l’œil hagard et le sourire figé qu’il revient bredouille à l’auto. Néanmoins, à cet instant précis, un éclair de génie tout simplement miraculeux illumine le crâne étroit du Néoulous : il va aller ausculter minutieusement sous l’auto, au cas où. Bien lui en a pris et quel beau cadeau d’anniversaire que de retrouver sa chaine perdue, consciencieusement enroulée autour du cardan ! Au bout de 30 minutes d’effort pour retirer la chaine sans niquer le cardan, l’heure est enfin venue de regagner le chalet. Je vous épargne volontairement l’épisode du déchargement avec la dernière invention du Néoulous (une grande caisse d’environ 5m² sous laquelle j’avais fixé des vieux skis Alpin en guise de patins afin de descendre tous les bagages du coffre en un seul voyage) dans le but d’éviter d’éventuelles petites longueurs sur le récit puisque l’engin fantastique du Néoulous a vu ses patins pétés net en deux à la première petite bosselette un peu dure… Nous obligeant donc finalement à tout se coltiner à la main (je rappelle que le parking est à 300m du chalet) Bref, le début des vacances s’annonçait sous les meilleurs auspices et à cette époque lointaine et reculée, le Néoulous ne savait pas encore bien prévoir le temps et ne s’imaginait pas qu’il allait vivre une tempête tout à fait exceptionnelle dans le lieu de France considéré comme l’un des plus venteux. Ainsi, le jour même de la tempête, bien avant qu’elle ne commençât réellement, j’étais très loin de m’imaginer que le vent se mettrait à souffler à plus de 200 km/h toute la soirée et une bonne partie de la nuit… - Ah tiens, tu as vu à la météo sur la deux, Romejko a dit qu’il y allait avoir une tempête violente dès ce soir… - Pfff, c’est qu’un gros blaireau doublé d’un trouduc : ça ventera juste un poil mais de là à parler de « grosse tempête », veulent encore faire du sensationnalisme de pacotille ces cons là ! - Oui enfin bon, ils ont quand même dit qu’il fallait faire gaffe. - Boâ, ch’uis un homme moi, ch’uis pas une fiote : ça m’inquiète même pas une seule seconde et puis j’ai hâte de voir ce que ça va donner avec mon anémomètre tout neuf que Pôpâ Noyel m’apporté hier : j’ai d’ailleurs bien fait de le haubaner ce matin si ça souffle un peu fort, ça me ferait bien chier qu’il tombe. Cet après-midi là, le retour du ski fut assez compliqué : non seulement il tombait une pluie diluvienne mais en plus, lors des descentes même les plus pentues, impossible de prendre un minimum de vitesse à cause du vent. Désagréable donc. La fin d’après-midi fut bizarrement assez calme avec un vent devenant faible voire inexistant : je vous laisse donc imaginer la déception qui laissait poindre un monceau de mépris envers les médias qui avaient « promis » une belle tempête ! C’est en début de soirée que les choses commençaient à devenir sérieuses, pile poil à l’heure de l’apéro. Le Néoulous, l’œil rivé sur l’écran de sa belle station météo flambante neuve observait, bave aux lèvres, l’évolution de la force de Coriolis. Lors du repas, les premières rafales supérieures à 100 km/h commençaient à s’afficher sur la station, des sifflements aigus se faisaient entendre, la pluie cinglait les vitres avec de plus en plus de force, l’air faisait bouger un peu les rideaux : j’étais en ébullition, heureux, excité, comme un gosse à qui on a promis son premier tour de manège… Vers la fin du repas, juste avant le dessert, l’anémomètre tournait à plus de 150 km/h, le bruit du vent devenait insistant : l’exaltation était presque à son comble lorsque tout d’un coup, nous nous retrouvâmes dans l’obscurité la plus totale… - Ah chouette, une coupure : génial, comme ça on aura une ambiance idéale pour vivre cette petite tempête ! - Cela ne me fait pas rire du tout, avec tout ce qu’il y a dans le congélo, si ça dure, on va perdre pas mal de bouffe ! - Ah mince, j’avais pas pensé à ça… Pas de problème, j’ai THE solution ! - Tu vas faire quoi : pédaler dans le sous-sol pour fabriquer du courant ? - Meuh non, sotte : je vais creuser un gros trou dans la congère du chemin et je vais vider le congelo là dedans… - Tu vas creuser un trou par cette tempête dehors : t’es vraiment pas bien toi… - Tu as une autre solution peut-être ? - Je pense surtout que tu as trouvé un prétexte pour aller faire le con dehors par des vents à 150 ! Le Néoulous, muni de sa fidèle pelle, sortit alors dans la tumulte avec un sourire niais. En ouvrant la porte du garage, celle-ci s’arracha de ses mains et alla se fracasser contre le montant du perron extérieur, laissant ainsi un trou béant dans le bas de la porte… - C’était quoi ce bruit énorme ? - Ah heuuu, c’est rien, c’est juste la porte de cave qui m’a légèrement échappée… - Et le boum que j’ai entendu ? Y’a du dégât ? - Oh ben oui, la porte est niquée dans le bas mais pas grave, je réparerai ça demain… Enfin, si c’est réparable… Hem hem…. Non sans mal, le Néoulous arriva à creuser son trou dans la congère et y plaça le contenu du congélateur tout en prenant soin de bien recouvrir le tout dans la perspective où un petit malin irait fouiller dans SA congère afin de lui dérober sa barbaque. Le vent à l’extérieur est démentiel, il est difficile de tenir debout et les rafales sont tellement puissantes qu’on a l’impression, si un petit saut était réalisé, de pouvoir s’envoler comme un brin de paille. Le maniement de la pelle en est d’ailleurs délicat et il est presque dangereux de la lever un peu haut sous peine qu’elle fasse un retour en pleine tronche… De retour au chalet, l’ambiance est magique : la grosse du Néoulous a allumé les bougies un peu partout, le chalet craque de toute son ossature bois, le vent violent provoque une sonorité troublante, les éléments qui se déchainent sur la grande baie vitrée de la terrasse donnent un spectacle grandiose… Bref… Tous les ingrédients sont là pour que le Néoulous entre dans une phase d’exaltation tout particulièrement prononcée… - Qu’est-ce que tu as à te frotter contre moi comme ça, me dit pas que tu veux une gâtée par ces conditions ? - Bah forcément que si, l’ambiance est magique et puis il fait chaud dans le chalet… Allez hop ma poule, la soirée va être magnifique ! - C’est que je suis pas trop rassurée avec la tempête : il y a des bruits de craquements partout et j’ai l’impression que ça souffle encore plus que tout à l’heure. A ces mots, tel un diable en boîte projeté par son ressort, le Néoulous se précipite vers l’écran de sa station météo… - Vache, on tape des rafales à 180 km/h actu : ça commence à ressembler à quelque chose de sympatoche ! Allez zou, de toute façon, y’a rien d’autre à faire ce soir, ça tombe bien ! Et puis y’a rien à craindre : c’est pas comme si on était dehors sous une tente hein ! Hop hop hop, action ! Les minutes qui suivirent furent épiques ; la tempête se déchainait de plus en plus et cela commençait franchement à être impressionnant. En pleine action, la grosse du Néoulous hurla… Tout particulièrement content de lui de cet état de fait, celui-ci se donna encore plus… - Aaaaaaaaaahhhhh mais arrête donc !! - Hé hé hé, ch’uis en forme ce soir hein ! - Aaaaahhh mais je vois passer des gros morceaux !!! - Des gros morceaux ? Comment ça des gros morceaux ? Tu veux parler de ce gros morceau là ? - Arrête tes idioties : regarde donc par la fenêtre, y’a des gros morceaux qui passent, c’est pas normal… Plutôt déconfit de perdre sa concentration, le Néoulous jeta un œil à la fenêtre… - Vâche mais tu as raison, on dirait des morceaux de Toisite dis donc ! - Toisite ? C’est quoi de la toisite ? C’est pas grave au moins ? - Bah la toisite, c’est comme qui dirait les tuiles du toit quoi… Reste à savoir maintenant si c’est celles de notre toit ou celles du toit des voisins ! - Faudrait peut-être que tu ailles voir, non ? - Bah ça changera pas grand-chose tu sais : bon on termine ? - Pas fou non ? Allez, remballe ton matériel et va voir ! - Pfff, vais me la mettre derrière l’oreille, j’la fumerai plus tard ! Mû par une déception qui n’avait d’égal que la force de la tempête, le Néoulous alla tout de même vérifier de quoi il s’agissait non sans avoir jeté un coup d’œil à sa fidèle station météo qui indiquait que le vent dépassait maintenant les 200 km/h. A cet instant précis, l’affichage de l’anémomètre passa à 0,0 et c’est avec des rides de front profondément marquées que le Néoulous tapota d’une façon complètement débile l’écran de sa station. - Aaaahhh, c’est horrible ! - Alors, c’est grave ? - Affreux, je te dis. - Le chalet s’écroule ? - Arrête donc, c’est ma station qui marche plus : j’ai plus la vitesse du vent et on arrive à l’apogée de la tempête, la vie est vraiment trop injuste. - On s’en tape de ton anémo, et le toit alors, c’est le notre qui part en mayrde ou pas ? - Ch’ais pas, vais aller voir. Ouvrant le Velux latéral et passant la tête par l’ouverture, c’est avec une violence inouïe que le Néoulous augmenta ce jour là l’importance de son alopécie androgénique, le vent lui arrachant littéralement une dizaine de cheveux de par sa force incroyable. - Aïe, mes cheveux bourdel ! Oh non, mon mat !!! Mon mat !! Mes coupelles !!! Oh c’est horrible !! Arrggg !! - Quoi ? Qu’est-ce que tu baragouine, je ne comprends rien : et le toit ? - Mon mat que j’avais pourtant bien haubané s’est arraché et mon anémo est pété : je vois de là qu’il y a une coupelle en moins ! - On s’en fout, et le toit ? - Ah bah le toit, il se fait la paire… - Tu déconnes ? - Du tout, y’a déjà au moins 3 ou 4 m² de toisite en moins et ça continue… - Aaaaahhh, on va mourir !! Fuyons ce Chastreix de maaayyrrrde !! - Meuhh non, on craint rien voyons : si le toit se barre, on ira au sous-sol et puis c’est tout, tu t’en fais toujours pour un rien… - ça me rassure vachement ce que tu me dis là. A ce moment, la tempête redoubla d’intensité, les murs tremblaient, les flammes des bougies vacillaient, le sol vibrait, la charpente craquait à l’instar d’un galion en pleine tempête : on se serait cru dans un bateau en perdition. Plus impressionnant encore, les grandes baies vitrées de la terrasse arrivaient à se gonfler, se dilater sous l’action du vent intense… - Bon ma poulette, t’inquiète pas si tu entends une explosion, ça sera normal : les vitres des baies vont pas tarder à casser, tu as vu comment elles se gondolent ! C’est génial ! - Barrons-nous ! - M’enfin ma duduche rose, arrête d’avoir peur comme ça, c’est d’un ridicule ! - T’es con ou tu le fait exprès ? - Meuh non, la baie vitrée est sur la partie loggia, il y a encore les portes-fenêtres derrière donc on risque rien… Question de logique ! - Tu m’énerves, temps de mayrde, patelin de mayrde, chalet de mayrde et bonhomme de mayrde tiens !! A l’énoncé litanique de sa grosse qui s’énervait de plus en plus surtout en voyant que son homme arborait un visage à se foutre du monde, comme de par un signe de mécontentement des Dieux, un grand CRAAAACC se fit entendre, suivi d’un violent bruit d’apocalypse tandis que le vent forcissait toujours. - Bah voilà, je l’avais dit, le chalet s’écroule : barrons-nous ! - Meuh non, c’est juste une plaque de CTBH qui s’est barrée : on va pas en faire un plat ! Second CRAAAACC, encore plus impressionnant celui-là… - Et là, c’est quoi, une autre plaque de CTBmachintruc peut-être ? - Exact ! Tu vois, y’a pas de quoi s’inquiéter… Moi ce qui m’emmerde dans l’histoire, c’est que mon anémomètre est OUT et que je ne peux plus mesurer la vitesse du vent. - Pfff, dis donc, y’a quoi sur le toit, maintenant que la toisite et le CTBmachin se sont fait la malle ? - Bah y doit rester que le placo… La laine de verre a du s’envoler aussi… - Et ça ne t’inquiète pas plus que ça ? - Si si mais je n’y peux pas grand-chose : on verra ça demain après le ski, il fera jour… De toute façon, c’est à l’étage, donc on craint rien ici au rez-de-chaussée… Bon, on la finit cette gâtée ? - Après le ski ? Surement pas ! Je rêve, mais t’es définitivement pas fini ! Un fou… Je vis avec un fou ! Et puis ta gâtée, tu sais où tu peux te la mettre… C’est résigné et honteusement sali par des propos si blessants (privé de ski demain matin, c’est ce qu’on verra !) que le Néoulous alla s’installer devant la fenêtre pour observer la beauté de cet évènement climatique hors du commun, les yeux rivés sur son thermomètre qui ne cessait de descendre depuis les 10 dernières minutes tandis que sa grosse fulminait. - Bon allez, vas-y, pourquoi tu te marre là, on croirait que tu es content ! - Je le suis : il commence à neiger, regarde, la température arrive à 0°c, ça va plâtrer sévèrement ! - Mais qu’est-ce qu’on s’en contre-fout ! - Dis pas ça, regarde, le vent se calme : ça va te convenir ça ! Et effectivement, maintenant que la neige était arrivée, le vent avait pas mal faiblit : certes cela soufflait encore à plus de 100 km/h mais rien à voir avec les plus de 200 km/h qu’on avait connu juste avant… L’épisode se terminait en laissant un Néoulous heureux et une grosse soulagée malgré tout que tout cela soit en passe d’être fini. Le lendemain, le spectacle était magnifique : tout le paysage était pris dans une gangue de glace saupoudrée d’une petite couche de neige. Le vent était complètement tombé, on se serait cru un lendemain d’apocalypse. Environ 30% du côté Ouest de la toiture s’était fait la malle et, juste avant le ski, il y eu ce matin là une chasse au CTBH qui fut retrouvé une bonne centaine de mètre plus loin, afin de tenter de le ré-utiliser pour une réparation de fortune en attendant une intervention d’un couvreur. L’électricité étant revenue dès le midi, le Néoulous se dépêcha donc d’aller reprendre la bouffe dans le trou de neige afin de le ré-injecter dans le congélo à nouveau fonctionnel. Arrivé devant le freezer naturel, le Néoulous se retrouvât devant une surprise qui le pris au dépourvu : à l’emplacement du trou, tout avait été labouré, creusé grossièrement et surtout, plus de la moitié de la bouffe était déchiquetée voire carrément disparue ! Quelle excellente idée avait encore eu le Néoulous qui, furieux, allât annoncer la mauvaise nouvelle à sa grosse… - On s’est fait baisé presque toute la bouffe : les steaks, rotis, poulet, foudue… C’est la cata. - Je comprends pas, tu n’avais pas recouvert le trou de neige ? - Bah si mais il doit y avoir des bestioles qui ont le nez fin et qui se sont fait un bon festin hier : pourtant, c’était congelé mais ça les a pas dérangés apparemment ! - Alors ça c’est encore tes idées à la con, tu aurais laissé tout dans le congélateur, on aurait rien perdu vu que le courant est revenu ce midi ! Mis à part donc ces quelques petits légers désagréments, ce jour là, toutes les forêts étaient interdites d’accès par les pisteurs : tous les arbres étaient figés dans un cocon de glace épaisse et de nombreuses têtes cassaient dès la moindre brise. Il y eu un véritable soulagement sur le visage de la grosse du Néoulous, dès le début de la matinée, quand celle-ci a constaté que le temps s’était remis au calme, avec quelques rayons de soleil sans vent. Du coup, fidèle à son altruisme légendaire, le Néoulous, affichant un air d’un sadisme particulièrement malsain, s’est empressé de lui annoncer qu’une autre tempête, au moins aussi violente, était prévue le surlendemain… - Quoi ? Tu plaisantes j’espère ? Non ? Bon, on rentre à Dieppe : ras le bol. - Meuh non, tu vas voir, maintenant que tu es habituée, t’auras même plus la trouille… Blasée que tu seras… Après moult argumentaires déployés en masse dans l’objectif de convaincre sa dulcinée de rester dans ce paradis climatique (ce qui a bien entendu été un succès), ce sont, une fois de plus, des vacances inoubliables que nous avons vécus et qui se sont ancrés nos mémoires. Et c’est d’ailleurs avec le fol espoir de vivre autant de bonheur à chaque vacances que le Néoulous arrive à survivre dans son infâme Normandie… Parfois, osons le dire, le Néoulous se dit qu’il ne serait pas plus mal dans des montagnes où le vent est presque inexistant, où l’enneigement est garanti, où les redoux noirs n’existent qu’exceptionnellement et où le soleil est souvent présent… Mais… Finalement… A bien réfléchir… Que ce serait monotone et fade : on est bien mieux en Auvergne 16 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sebaas Posté(e) 6 février 2017 Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37) Partager Posté(e) 6 février 2017 Tu nous fais une réédition au format Poche ou collection La Pléiade? Pour ceux (trop jeunes) qui ne connaîtraient pas le loustic, cela fait suite à une séance "revival" sur le topic MC: il y a une heure, Sebaas a dit : Excellent, @le-planezard commence à nous faire du @néoulous dans le texte (même s'il manque encore les legos éparpillés, la voiture noyée sous 2 tonnes de neige bétonnée (et les 7h de travail pour la dégager) ou bien ripant sur le cric , ou à laquelle manque les essuies-glace, les canalisations gelées, le tout sous le regard atterré de "la grosse" ) A lire sans modération, mais à condition d'avoir un peu de temps devant vous - et de pas être au bureau parce que vous allez avoir du mal à rester discret 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
néoulous Posté(e) 6 février 2017 Chastreix-Sancy (63), Alt. :1420m Auteur Partager Posté(e) 6 février 2017 Toujours à l'affut ma poule : à peine postée, déjà commentée ! Le pire c'est que j'en ai plein d'autre : faudrait juste que je trouve du temps pour les écrire quoi... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
manu59 Posté(e) 7 février 2017 Flers en escrebieux , près de Douai Partager Posté(e) 7 février 2017 Pas le temps de lire maintenant,la s je garde ça au chaud pour ce soir car une histoire de Neoulous ne se rate pas! Ceux qui n'ont pas encore lu ses histoires,chercher sur le forum c'est un régal... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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