Mises à jour des modèles de prévisions

[_sb]

https://www.ecmwf.int/en/forecasts/accessing-forecasts/payment-rules-and-options/tariffs

https://www.ecmwf.int/en/forecasts/access-forecasts/use-cases-and-licence-conditions/guidelines-interpretation-rules-and

https://products.ecmwf.int/shopping-cart/

[_sb]

Le 10/05/2024 à 22:04, _sb a dit :

ICON-ART (tous domaines, déterministes et ensembles) pourrait également passer en open-data. En tout cas, l'idée serait dans les tuyaux. Sur le serveur open data du DWD, les répertoires sont déjà visibles mais les droits non alloués au public.

 

Un an après, c'est fait.

 

ICON-ART (prévisions des aérosols et gaz), domaine global et domaine européen (semblable à ICON-EU) sont disponibles en données ouvertes et gratuites sur les serveurs du DWD. Leurs ensembles respectifs le sont également.
 

ICON-D2 version RUC, déterministe et ensemble, sont également distribués sous licence ouverte. La version RUC (rapid update cycle) est disponible toutes les heures avec une échéance max de 14 heures. L'ensemble compte 20 membres.

 

Notez que toutes ces données sont en grille native.

https://dwd-geoportal.de/products/?query={"location"%3Atrue,"fulltext"%3A"Numerische Wettervorhersage"}

[alexyvdv]

Merci pour l’info! 
Les données de pollen issues d’ICON-ART ne semblent pas concernées par cette élargissement ? 

https://opendata.dwd.de/climate_environment/health/forecasts/pollen/

[_sb]

C'est plus compliqué pour les pollens notamment en raison de hétérogénéité des réseaux d'observations et, par conséquent, des données assimilables par le modèle. Il n'y a pas de détection par satellites comme pour certains aérosols et gaz.

Le DWD propose la diffusion et la concentration polliniques sur l'Allemagne et les secteurs immédiatement frontaliers en fonction des données du réseau allemand d'observations et de la modélisation de la flore du pays (et de son évolution au fil des saisons). Les données ne sont calculées que sur certaines périodes d'activités de la plante.

MF les calcule via MOCAGE avec ISBA si je ne dis pas de bêtises, mais les données ne sont pas accessibles.

La météo finlandaise propose en données ouvertes quelques pollens sur un domaine européen. Les données sont accessibles (au format NetCDF 3 ou 4, sinon via OpenDAP / GrADS) avec la possibilité de régionaliser le domaine (le lien est en haut à droite). Elle utilise son propre modèle et je présume qu'elle doit avoir un processus d'assimilation pondéré.

https://silam.fmi.fi/pollen.html

[alexyvdv]

Ok merci pour les infos. 
Effectivement, il y a le SILAM chez les finlandais et le CAMS Europe via Copernicus qui fournit les mêmes pollens, limités (6 au max), empêchant d’avoir un scope suffisamment large pour avoir une vision totalement complète de la situation.  
 

Le RNSA fournissait des données via ICON-ART sur la zone France mais je doute que ce soit viable vu la situation du RNSA. 

https://www.pollens.fr/cartes-de-modelisations

[Matpo]

Je vois de nouveaux modèles dispo sur météologix sous le nom de Icon ch1, ch2, et icon-ruc (ruc @_sb tu l avais déjà mentionné 👌) ... Sont-ce de nouveaux modèles à maille fines ou bien simplement un ajout de modèles déjà existants ?

[_sb]

Il y a 2 heures, Matpo a dit :

Je vois de nouveaux modèles dispo sur météologix sous le nom de Icon ch1, ch2, et icon-ruc (ruc @_sb tu l avais déjà mentionné 👌) ... Sont-ce de nouveaux modèles à maille fines ou bien simplement un ajout de modèles déjà existants ?

 

Permets-moi de faire un historique et de donner quelques ordres de grandeur. Plutôt que de répondre par oui ou non.

 

GFS et IFS approchent de la quarantaine, « GEM » approchent de la trentaine (1996 ou 97 pour la première version opérationnelle), pour citer trois modèles existants aujourd'hui.

L'Allemagne avait développé un modèle, GME, dont la sortie opérationnelle date de 1999. Au milieu des années 2000, ce modèle ne donnait pas la satisfaction attendue. Le gouvernement et les scientifiques prirent la décision de repartir de zéro, avec une approche conceptuelle différente. Le DWD, le MPI-Met, le KIT, le DKRZ qui sont des instituts allemands, ont travaillé sur le projet. Une dizaine d'années plus tard, ICON remplaça opérationnellement GME. ICON a ainsi 10 ans, un ado en quelque sorte ! 😉 

L'une des particularité de la conception d'ICON est sa modularité. Ce n'est pas le seul (cf les WRF par exemple) mais peut-être est-il le modèle le plus poussé dans cette voie.

Il est conçu pour être utilisable dans différents environnements et à différentes échelles. C'est un modèle non hydrostatique (ICOsahedral Non-hydrostatic).

Initialement, la première version opérationnelle est ICON « global » atmosphérique couplé à un modèle océanique de surface et un modèle des glaces sur un domaine couvant la totalité de la surface terrestre, ce qui est encore le cas aujourd'hui.

Pour les domaines régionaux à mailles plus fines, l'Allemagne participait au projet international COSMO et développait les versions COSMO-D2 et COSMO-D7, D pour Deutsch, 2 et 7 pour la résolution horizontale, en km). D'autres pays tels que l'Italie, la Pologne, Israël, ... et la Suisse y participait et développait leurs propres versions de COSMO.

Comme dit, ICON est modulaire. Une fois ICON validé opérationnellement, la suite des opérations a débuté. L'Allemagne a progressivement remplacé en premier COSMO-D7 par ICON-EU qui a ses spécificités propres [modularités] dans l'écosystème ICON (ce n'est pas juste un même calcul sur un domaine restreint) puis COSMO-D2 par ... ICON-D2, à chaque fois dans les versions déterministes et d'ensemble.

Ces versions sont basées sur ICON-LAM, pour Limited Area Model, avec le cœur d'ICON et des modules autour.

Dans le même temps, le consortium COSMO a officiellement appelé à migrer progressivement vers ICON-LAM. Surtout que la validation opérationnelle des modèles régionaux allemands le qualifiait haut la main. Plusieurs pays ont travaillé à leur propre migration.

Ainsi en fin 2024 et début 2025, l'Italie est passée, en opérationnel, de COSMO-I2 et I5 à ICON-I2 et ICON-I5, en suivant la même nomenclature. La Suisse a fait de même, en passant de COSMO_S1 et COSMO-S2 à ICON-CH1 et ICON-CH2. La Roumanie et Israël sont sur les rails aussi. Si je ne dis pas de bêtises, un pays d'Amérique latine l'est aussi, Brésil ou Argentine, je ne sais plus ? La Pologne opère davantage avec le Met'Off dont le modèle UM (« UKMO») s'exporte aussi (avec le BOM par exemple : ACCESS-G(lobal), ACCESS-R(egional) et ACCESS-S(easonal)).

Ce sont donc des modèles qui étaient en phase de test durant plusieurs années et qui sont devenus opérationnels. Meteologix appartient à Kachelman, un groupe privé suisse achetant les données à MeteoSuisse.

 

L'Allemagne, en partenariat avec d'autres organisations travaillent aussi sur un ICON-E (Earth, dans sa globalité : océan, glace, atmosphère, terre, biomasse, etc) grâce à cette modularité. Le NCEP et ECMWF ont des projets similaires, tels que DESTIN-E.

 

Le DWD développe également une version encore plus fine que ICON-D2, ICON-D05 avec une résolution horizontale de 500 m, uniquement centrée sur le pays, opérationnelle depuis fin février. Pour une échéance max de 48h, le modèle est exécuté toutes les 3 heures. Seule la version déterministe existe et n'est pas, pour le moment en tout cas, en open data.

 

Enfin, pour être exhaustif sur ICON, il y aussi ICON-ART pour le transport dans l'atmosphère : aérosols, gaz, pollens, fumées, etc.

J'en profite pour rappeler que de nombreux paramètres des versions globales et régionales d'-ART sont en open-data.

 

Concernant ICON-D2 RUC, déterministe et ensemble, c'est une déclinaison d'ICON-D2 pour du nowcasting et un peu plus. RUC veut dire Rapid Update Cycle. Il est exécuté toutes les heures sur une échéance max de 14h, en version déterministe et d'ensemble. Ils sont tous disponible en open-data.

 

https://isabel.dwd.de/DWD/forschung/nwv/fepub/icon_database_main.pdf

https://www.cosmo-model.org

[Matpo]

Il y a 3 heures, _sb a dit :

 

Permets-moi de faire un historique et de donner quelques ordres de grandeur. Plutôt que de répondre par oui ou non.

 

GFS et IFS approchent de la quarantaine, « GEM » approchent de la trentaine (1996 ou 97 pour la première version opérationnelle), pour citer trois modèles existants aujourd'hui.

L'Allemagne avait développé un modèle, GME, dont la sortie opérationnelle date de 1999. Au milieu des années 2000, ce modèle ne donnait pas la satisfaction attendue. Le gouvernement et les scientifiques prirent la décision de repartir de zéro, avec une approche conceptuelle différente. Le DWD, le MPI-Met, le KIT, le DKRZ qui sont des instituts allemands, ont travaillé sur le projet. Une dizaine d'années plus tard, ICON remplaça opérationnellement GME. ICON a ainsi 10 ans, un ado en quelque sorte ! 😉 

L'une des particularité de la conception d'ICON est sa modularité. Ce n'est pas le seul (cf les WRF par exemple) mais peut-être est-il le modèle le plus poussé dans cette voie.

Il est conçu pour être utilisable dans différents environnements et à différentes échelles. C'est un modèle non hydrostatique (ICOsahedral Non-hydrostatic).

Initialement, la première version opérationnelle est ICON « global » atmosphérique couplé à un modèle océanique de surface et un modèle des glaces sur un domaine couvant la totalité de la surface terrestre, ce qui est encore le cas aujourd'hui.

Pour les domaines régionaux à mailles plus fines, l'Allemagne participait au projet international COSMO et développait les versions COSMO-D2 et COSMO-D7, D pour Deutsch, 2 et 7 pour la résolution horizontale, en km). D'autres pays tels que l'Italie, la Pologne, Israël, ... et la Suisse y participait et développait leurs propres versions de COSMO.

Comme dit, ICON est modulaire. Une fois ICON validé opérationnellement, la suite des opérations a débuté. L'Allemagne a progressivement remplacé en premier COSMO-D7 par ICON-EU qui a ses spécificités propres [modularités] dans l'écosystème ICON (ce n'est pas juste un même calcul sur un domaine restreint) puis COSMO-D2 par ... ICON-D2, à chaque fois dans les versions déterministes et d'ensemble.

Ces versions sont basées sur ICON-LAM, pour Limited Area Model, avec le cœur d'ICON et des modules autour.

Dans le même temps, le consortium COSMO a officiellement appelé à migrer progressivement vers ICON-LAM. Surtout que la validation opérationnelle des modèles régionaux allemands le qualifiait haut la main. Plusieurs pays ont travaillé à leur propre migration.

Ainsi en fin 2024 et début 2025, l'Italie est passée, en opérationnel, de COSMO-I2 et I5 à ICON-I2 et ICON-I5, en suivant la même nomenclature. La Suisse a fait de même, en passant de COSMO_S1 et COSMO-S2 à ICON-CH1 et ICON-CH2. La Roumanie et Israël sont sur les rails aussi. Si je ne dis pas de bêtises, un pays d'Amérique latine l'est aussi, Brésil ou Argentine, je ne sais plus ? La Pologne opère davantage avec le Met'Off dont le modèle UM (« UKMO») s'exporte aussi (avec le BOM par exemple : ACCESS-G(lobal), ACCESS-R(egional) et ACCESS-S(easonal)).

Ce sont donc des modèles qui étaient en phase de test durant plusieurs années et qui sont devenus opérationnels. Meteologix appartient à Kachelman, un groupe privé suisse achetant les données à MeteoSuisse.

 

L'Allemagne, en partenariat avec d'autres organisations travaillent aussi sur un ICON-E (Earth, dans sa globalité : océan, glace, atmosphère, terre, biomasse, etc) grâce à cette modularité. Le NCEP et ECMWF ont des projets similaires, tels que DESTIN-E.

 

Le DWD développe également une version encore plus fine que ICON-D2, ICON-D05 avec une résolution horizontale de 500 m, uniquement centrée sur le pays, opérationnelle depuis fin février. Pour une échéance max de 48h, le modèle est exécuté toutes les 3 heures. Seule la version déterministe existe et n'est pas, pour le moment en tout cas, en open data.

 

Enfin, pour être exhaustif sur ICON, il y aussi ICON-ART pour le transport dans l'atmosphère : aérosols, gaz, pollens, fumées, etc.

J'en profite pour rappeler que de nombreux paramètres des versions globales et régionales d'-ART sont en open-data.

 

Concernant ICON-D2 RUC, déterministe et ensemble, c'est une déclinaison d'ICON-D2 pour du nowcasting et un peu plus. RUC veut dire Rapid Update Cycle. Il est exécuté toutes les heures sur une échéance max de 14h, en version déterministe et d'ensemble. Ils sont tous disponible en open-data.

 

https://isabel.dwd.de/DWD/forschung/nwv/fepub/icon_database_main.pdf

https://www.cosmo-model.org

Woaw, merci pour ton explication, j ignorais tout de la modularité de ICON !  Merci beaucoup 😊

 

[_sb]

Tant mieux si cela apporte un éclairage supplémentaire.

Hier, dans l'écosystème ICON, j'ai oublié de préciser que son code source est ouvert également, gratuit, qu'on peut le faire tourner @home, moyennant quelques connaissances. Je l'avais fait avec WRF et Meson-NH. C'est extrêmement instructif car paramétrer un modèle implique de comprendre la météo, au sens de science.

Accessoirement, on devient plus humble sur les résultats des sorties et sur soi-même...

[_sb]

Il y a 5 heures, _sb a dit :

Hier, dans l'écosystème ICON, j'ai oublié de préciser que son code source est ouvert également

 

Avec l'url, c'est mieux.

Code source, docs en tout genre, tutos,...

https://www.icon-model.org/

L'Allemagne a un temps d'avance sur la France et ce n'est pas qu'un slogan...  

Les mises à jour sont quasi hebdomadaires.

 

Précisons malgré tout qu'en dehors de MF, des efforts sont réalisés dans ce domaine de l’accessibilité aux modèles et aux documentations avec Meso-NH par exemple : http://mesonh.aero.obs-mip.fr/mesonh57/

 

Par ailleurs, le JMA avait effectué une mise à jour majeure en mars de son modèle global, surnommé ici « JMA ». La doc complète correspondante a été publiée en conséquence :

https://www.jma.go.jp/jma/jma-eng/jma-center/nwp/outline2025-nwp/index.htm

 

Côté outre-atlantique, la NOAA mettra à jour mercredi prochain GFS vers la version 16.4. Quelques bugs sont fixés et des ajouts / améliorations seront effectives au niveau des données d'observations et de la phase d'assimilation.

 

Début avril, le CMC a réalisé une mise à jour mineure de ses modèles globaux, déterministe et ensemble, sur l'intégration des données d'observation.

[F-GAHX]

Si je ne dis pas de bêtise, la Suisse est en pleine ouverture de ses données MTO, ce qui expliquerait l’apparition des modèles sur Météogix et Météociel. 

https://opendatadocs.meteoswiss.ch/e-forecast-data/e2-e3-numerical-weather-forecasting-model

 

 

[_sb]

Le DWD, ce mois-ci, a mis à jour sa version opérationnelle de son modèle saisonnier GCFS à la version 2.2.

 

https://www.dwd.de/EN/ourservices/kvhs_en/help/1_bkgrd_info/03_prediction_models/start_node.html

https://www.dwd.de/EN/ourservices/seasonals_forecasts/project_description.html?nn=631502&lsbId=619784

Modifié vendredi à 18:01 par _sb
second lien oublié