BrunoC Posté(e) 1 août 2019 Seine Saint Denis Partager Posté(e) 1 août 2019 Bonjour à tous, Ma question peut paraitre stupide ... et elle l'est sûrement, mais je ne sais comment y répondre. En cette période de sécheresse qui s'éternise, je me dis que l'eau qui s'évapore passe bien quelque part. Alors où ? Pas dans les rivières et les fleuves dont le niveau est bas, pas dans les glaciers qui fondent ... comme neige au soleil, pas dans les nappes phréatiques qui sont bien basses. Dans les océans ? Dans l'atmosphère sous forme de nuages ? Mais dans ce cas il devrait bien finir par pleuvoir, non ? Est-ce que cette eau ne se répartit différemment dans certaines régions du globe et que ce qui manque chez nous provoque des inondations ailleurs ? J'aimerais bien avoir quelques éclaircissements sur cette question toute simple qui m'intrigue tant. Je vous remercie. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
paysdaix Posté(e) 1 août 2019 Bordeaux Partager Posté(e) 1 août 2019 (modifié) Oui, par chez nous, c'est dans le pastis qu'elle va... Bon sinon, en effet, les différences climatiques consistent à répartir parfois inéquitablement les retombées d'eau entre les régions qui ont pu beaucoup donner et celles potentiellement moins. Globalement, l'eau s'évapore très fortement sous les tropiques pour souvent se redéverser dans les zones tropicales mais aussi au-delà, à savoir nos zones tempérées. Pour ce qui est du peu d'eau qui s'évapore par chez nous, elle peut nous retomber sur la tête ou bien sur celle de nos voisins plus ou moins lointains selon les aléas climatiques. A échelle climatique, que je sache, il n'y a pas d'évolution constatée actuellement en termes de pluviométrie dans nos régions d'Europe occidentale. Pour avoir étudier un peu les statistiques du pourtour méditerranéen, la tendance est globalement à la stabilité, certains diront que la répartition temporelle est moins lissée qu'avant mais cela reste encore à confirmer... Pour autant, j'ai l'impression de constater que des alertes sècheresse arrivent de plus en plus fréquemment dans l'ouest de la France, là où on l'attendrait le moins...encore que... loin des montagnes, si la météo n'apporte pas son lot de pluie atlantique, on pourrait comprendre cette tendance, mais bon, là encore, ça reste à confirmer... En gros, si la tendance majoritaire du régime zonal venait à laisser place à plus de régimes méridiens, là oui, l'ouest de la France pourrait en pâtir...est-ce que cette tendance est avérée ? j'en sais rien du tout...faut se rapprocher des topics du style "changement climatique en France" très animés Modifié 1 août 2019 par paysdaix 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Discolulu Posté(e) 1 août 2019 Dijon, Bellefond Partager Posté(e) 1 août 2019 Une étude de l'évolution de l'eau douce sur terre.. https://global-climat.com/2018/05/28/les-donnees-grace-du-bilan-deau-douce-sur-terre/ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
BrunoC Posté(e) 1 août 2019 Seine Saint Denis Auteur Partager Posté(e) 1 août 2019 Merci pour vos réponses et pour le lien. Si je résume il n'y a donc pas pour l'instant en Europe occidentale de changement notable (pas de péril pour le pastis ;-), mais peut être des phénomènes plus brutaux et localisés (sécheresses, inondations). A l'échelle mondiale par contre il semblerait qu'il existe un changement de répartition de l'eau, des zones sèches devenant plus arides, au profit des zones humides. De plus l'activité humaine peut encore accentuer le phénomène de sécheresse dans certaines zones. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Antoine Coeuré Posté(e) 9 septembre 2019 Richardménil (54630) Partager Posté(e) 9 septembre 2019 (modifié) Le 01/08/2019 à 20:21, BrunoC a dit : Merci pour vos réponses et pour le lien. Si je résume il n'y a donc pas pour l'instant en Europe occidentale de changement notable (pas de péril pour le pastis ;-), mais peut être des phénomènes plus brutaux et localisés (sécheresses, inondations). A l'échelle mondiale par contre il semblerait qu'il existe un changement de répartition de l'eau, des zones sèches devenant plus arides, au profit des zones humides. De plus l'activité humaine peut encore accentuer le phénomène de sécheresse dans certaines zones. Les dernières études confirment que même pour l'Europe, on assistera à un changement de répartition de l'eau et ce de manière annuelle. Il en ressort une chose intéressante d'après la simulation sous forme de vidéo et disponible à l'adresse suivante : https://www.notre-planete.info/terre/climatologie_meteo/changement-climatique-GIEC.php En France, des précipitations déficitaires seraient probables en moyenne annuelle (ce phénomène étant de plus en plus visible et intense au fur et à mesure de l'évolution dans le temps) : notamment à 2'59/3'00 avec un zoom sur l'Europe. Avec le scénario de type RCP8.5 du GIEC, c'est-à-dire sans aucune intervention concernant la baisse de CO2 dans l'atmosphère (les émissions continueraient dans ce cas à augmenter), on aboutirait à ce régime de précipitations (en concordance avec ce que j'ai dis au-dessus) : Figure 1. Source : PNAS / Maisa Rojas Les couleurs jaunes, oranges et rouges indiquent une baisse des précipitations annuelles tandis que les couleurs qui tendent vers le bleu indiquent, au contraire, une augmentation des précipitations annuelles. Plus généralement d'autres études indiquent que les précipitations seraient proches de celles que nous connaissons actuellement mais plus intenses en hiver et moins intenses en été donc à long terme une apparition régulière de sécheresse qui couvriraient plus ou moins une bonne partie de la France tandis qu'en hiver, des pluies plus ou moins fortes surtout pour la moitié Nord seraient observées et donc des phénomènes tels que des inondations. Enfin, un autre scénario prévoit une situation contrastée même à l'échelle de notre pays. Le Nord de la France verrait des précipitations annuelles excédentaires par rapport à la situation actuelle et inversement au Sud de la France. La zone de démarcation entre précipitations excédentaires et déficitaires serait située quelque part entre la moitié Nord et Sud de la France : Figure 2. Source : Evolution des précipitations annuelles entre 1951 et 2010, GIEC 2014, rapport synthèse En bref, pour les précipitations, il n'y a pas un mais plusieurs scénarios possibles car contrairement aux températures, il n'y a pas de consensus sur les précipitations. La meilleure réponse qu'on peut apporter dans l'état actuel des choses est que les précipitations globales annuelles vont différer dans l'avenir par rapport à la situation actuelle. La Figure 2 juste ci-dessus pourrait s'interpréter comme ça pour ma part aussi : peut-être beaucoup plus de pluies en hiver et moins de précipitations en été, mais l’excédent hivernal pourrait l'emporter sur le déficit estival. Moyennant, quoi même les régions du Nord qui verraient plus de pluies en hiver par rapport à la situation actuelle pourraient subir des sécheresses plus ou moins longues et sévères en été. Modifié 9 septembre 2019 par Antoine Coeuré 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 30 septembre 2019 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 30 septembre 2019 Le 01/08/2019 à 13:32, BrunoC a dit : Bonjour à tous, Ma question peut paraitre stupide ... et elle l'est sûrement, mais je ne sais comment y répondre. En cette période de sécheresse qui s'éternise, je me dis que l'eau qui s'évapore passe bien quelque part. Alors où ? Pas dans les rivières et les fleuves dont le niveau est bas, pas dans les glaciers qui fondent ... comme neige au soleil, pas dans les nappes phréatiques qui sont bien basses. Dans les océans ? Dans l'atmosphère sous forme de nuages ? Mais dans ce cas il devrait bien finir par pleuvoir, non ? Est-ce que cette eau ne se répartit différemment dans certaines régions du globe et que ce qui manque chez nous provoque des inondations ailleurs ? J'aimerais bien avoir quelques éclaircissements sur cette question toute simple qui m'intrigue tant. Je vous remercie. La majeur partie de l'eau atmosphérique est sous forme de vapeur. Invisible et gazeuse. Cette quantité varie de 0.1% à 5% en moyenne de l'air sec, ce qui représente en moyenne 18 mille milliards de tonnes d'eau contenu dans l'air. Cette quantité que l'air peut contenir varie en fonction de la température. A 30°C, l'eau peut contenir 30g par mètre cube. A 2°C, 5g. A -10°C, 2g. Donc plus il fait chaud, plus l'air peut contenir de la vapeur d'eau. Pour que l'air condense ensuite en pluie, soit il faut que cet air se refroidisse, soit que sa pression partielle diminue (en montant en altitude donc) jusqu'à son niveau de saturation. Si l'un de ces 2 paramètres n'est pas réuni, aucune raison que la vapeur d'eau ne reste pas gazeuse. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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