Invité Guest Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Bonjour à tous , Ce sujet a pour but, dans un premier temps, de démontrer les évolutions climatiques spécifiques de l’automne observées sur les dix dernières années environ. Pour cela il a été nécessaire de consulter moult données climatologiques de toutes sortes (cartes, graphiques… et aussi la mémoire d’homme !) et de les compiler en tableaux visant à conclure. Pour les tableaux présentés dans ce topic, la ville de référence est Besançon (25). Voici donc ce sujet que nous intitulerons : Dans un second temps, et là j’en appelle à tout le forum, tenter d’en expliquer les causes. Températures de surface de la mer, courant jet, oscillation Nord Atlantique, El Nino, … bref passons au peigne fin tout paramètre ayant pu être sujet à des modifications majeures sur la période qui nous intéresse ! Je suis navré pour les tableaux, pour les faire apparaître je n'ai pas eu d'autre choix que de les photographier sur l'écran! C'est dire que je suis une burne en informatique lol ) 1) PLUVIOMETRIE Décennie 1980-1989 Source: Meteociel Décennie 2003-2012 Source: Meteociel Conclusions : Pas de modification particulière pour les deux premiers mois de l’automne. En revanche, hausse assez significative des précipitations pour le mois de novembre. L'impression de sécheresse parfois éprouvée en automne est donc fausse généralement. Flux océaniques plus présents ? Pour l'instant, difficile d'en tirer autre chose. Allez, encore un petit effort, passons aux températures! 2) TEMPERATURES Source: Meteociel Conclusions : Dans l’absolu, les températures de l’automne météorologique augmentent c’est certain. C’est d’ailleurs démontré par ce graphe de Météo-France : Source: Meteo France Toutefois cette hausse corrobore avec celle observée pendant le reste de l’année. J’ai en effet comparé les diagrammes des anomalies de températures moyennes entre l’automne et le reste de l’année. On observe ceci : MOYENNE ANOMALIE : Très proche de zéro, au centième près ! On constate donc que la hausse des températures en automne ne serait pas forcément due à un changement synoptique typique de l’automne, mais au réchauffement global sous-jacent. Toutefois, en décortiquant un peu mieux les relevés de températures de l’automne, on peut y déceler des variations qui peuvent laisser sous-entendre à des modifications d’ordre synoptique spécifiques à l’automne. Octobre indique en effet des hausses alarmantes concernant les températures maximales du mois (Txx) et dans une moindre mesure dans les températures maximales moyennes (Txm) comme l’indique le tableau précédent. Cela suggère deux causes: l’augmentation significative du nombre de jours avec flux de Sud et l’augmentation de la durée des jours consécutifs marqués par ce flux. Le fléchissement des températures minimales du mois (Tnn) semble indiquer la présence accrue d’air froid d’inversion (amplification de la différence Tx – Tn), et donc de celle de l’anticyclone peu dynamique. Ces Txx très élevées s’expliquent par ce phénomène : Regardons l’évolution des températures entre le 19 et le 26 octobre 2006 à Dijon. On observe une hausse linéaire des températures. Et pourtant entre les deux jours, la synoptique globale ne change que peu (ci-dessous). Cela implique que le flux de Sud doit être durable pour induire de fortes Tx comme celles relevées le 26 octobre. La hausse des moyennes des Txx ces dix dernières années s’expliquent donc non seulement par la présence de flux de Sud, mais par sa durée de plus en plus longue. Novembre admet une évolution encore différente : la hausse concerne plutôt les Tnn. La hausse des Txx semble moins accrue, ce qui semble infirmer l’hypothèse de l’accroissement des jours avec flux chauds. En revanche la modification des Tnn orienterait vers une diminution franche du nombre de jours avec flux nordiques. En bref : moins de flux de Sud et moins de flux de Nord pour ce mois. Ce qui peut indiquer deux choses : - Flux océaniques (SO) plus présents ; - Anticyclone jamais très loin, rattaché à des racines subtropicales bourrées d’air chaud. Ce que l’on peut retenir : Septembre et octobre ne sont pas plus secs, mais l’évolution des températures corrobore avec une augmentation de jours anticycloniques calmes marqués par un flux à dominante Sud (surtout octobre) ; Novembre devient plus humide et plus doux. Les flux méridiens semblent moins présents que dans les années 1980, au profit de flux océaniques plus humides et plus doux. Ces modifications synoptiques alors décelées trouvent confirmation, outre dans les cartes d’archives, dans les valeurs d’ensoleillement : 3) ENSOLEILLEMENT Automnes : Par rapport à la moyenne 1990-2000 à Besançon : Données de mémoire : les automnes 2005, 2006 et 2007 avaient aussi été très ensoleillés, ce qui peut occasionner une légère sous-estimation de la moyenne sur la dernière décennie. On peut retenir que cette hausse significative de l’ensoleillement peut jouer sur le ressenti en termes de températures, et que les conditions anticycloniques deviennent de plus en plus prédominantes sur cette saison. Printemps : Par rapport à la moyenne 1990-2000 à Besançon : (Désolé, pas réussi à mettre à l'endroit! ) Une moyenne rigoureusement identique à celle observée en automne. Tout comme l’automne, le printemps est une saison intermédiaire et donc susceptible de subir également des modifications synoptiques similaires. Alors que pour le reste de l’année, toujours pour les années allant de 2008 à 2012, les bilans d’ensoleillement montrent une moyenne de 106 %. Soit un écart de 10 % tout de même ! Signe que l’été et l’hiver marquent à eux deux une moyenne d’ensoleillement 20 % plus basse que le printemps et l’automne réunis, soit un ensoleillement moyen de 96 %. Toutefois je l'admets, une étude sur 5 ans est limite, mais les données n'allaient pas plus loin dans les dates. Mais cela a de quoi éveiller des soupçons. CONCLUSION Ces observations démontrent que les modifications synoptiques, probablement liées au réchauffement global, sont spécifiques à l’automne et au printemps sur la dernière décennie. L'anticyclone devient de plus en plus influent notamment en début d'automne, malgré une pluviométrie encore correcte. Ce sujet a pour but de débattre de ces modifications, d’en cerner les causes. Alors, pourquoi n’a-t-on plus d’automne ? Est-ce temporaire ou définitif ? Parler de réchauffement climatique, certes indéniable aujourd’hui, ne suffit pas. Maintenant, il faut savoir pourquoi ces deux saisons en sont les principales victimes. A vous ! Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 A Montsouris, en Novembre, la première gelée du siècle a eu lieu le 20/11/2005 et il n'a pas non plus gelé en 2006 et 2009 et 2011 et 2012 (Si je me souviens bien), alors qu'avant les Novembre sans gel étaient rares. Les Octobre brûlants ont surtout eu lieu entre 2001 et 2006 (Exception de 2003) avec trois mois records en Tm mensuelles avec à chaque fois des grosses chaleurs en dernière semaine, il y a eu aussi 1995, 2009 et surtout la chaleur de début Octobre 2011 et même quand on a failli battre le record décadaire le 22/10/2012. Par contre, en Octobre on a aussi eu pas mal de coups de frais/froid avec une Tnn entre 2006 et 2012 en Octobre à Montsouris autour de 2°C soit jamais loin de la gelée, et on a même eu relativement souvent des records décadaires voire mensuels (2003, 2012 en Tnn). Septembre par contre malgré des belles arrières saisons a été plus équilibré avec peut être moins de records mais il y en a eu quand même mais c'est le mois qui a le moins évolué. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Divergent43 Posté(e) 22 octobre 2013 Haute-Loire - Coubon (650m) Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Très bel analyse en ce qui concerne cette station, maintenant en tirer ds conclusion sur le territoire français, c'est peut être trop interpoler les données, pourquoi ne pas faire une telle étude avec plusieurs stations pour en tirer plus d'enseignements sur l'ensemble du territoire entier, ainsi , possiblement dégager les synoptiques mis en jeu. Bon je pense que la disparition du zonal au profit des flux méridiens expliquent le phénomène. Pourquoi en automne et au printemps, je pense que ça vient que ce soit des intersaisons,s i réchauffement il y a, alors celui-ci est plus fort au départ de l'équateur ce qui fait des conflits plus virulents aux latitudes moyennes, ces conflits étant plus fort, le jet s'incurve, et les ondulations deviennent plus marquées. Le zonal s'amoindrit et les flux méridiens prennent le relais. Les intersaisons étant les périodes à fort conflit de masse d'air, ceci expliquerait que ses échanges méridiens soit encore plus forts. C'est donc en ces saisons qu'on verrait les changements les plus importants. Est ce définitif, le climat étant une machine évolutive, on ne peut en être sûr! Ceci est qu'une contribution pas forcément ultra scientifique, mais un simple constat logique par rapport à ces observations. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Sky Blue Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Tout va très bien madame la Marquise. Les causes, tu en à donné quelques unes, je rajouterai l'amplification du RC Arctique. Ca yoyote grave de la cafetière et puis c'est tout. Les septiques te diront que c'est la variabilité naturelle et bien voyons au point ou nous en sommes, toutes les c*******s sont bonnes à entendre, et plus c'est gros plus ca passe. Pourquoi c'est plus visible en Automne, certainement un décalage dans le timing de la circulation atmosphérique, c'est probablement la nouvelle normalité concernant le déferlement du train d'ondes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 On peut également citer l’extension des cellules de Hadley vers les pôles. Les conséquences attendues avec ces extensions ( qui sont déjà effectives ) correspondent assez bien à ce que l'on observe. https://www.rsmas.miami.edu/users/mulate-medrano/docs/fall2008/MPO-503/HC-IPCC-paper.pdf https://www.geo.umass.edu/climate/hadley/abstracts/dettinger.pdf http://www.seas.harvard.edu/climate/eli/research/equable/hadley2.html http://wxmaps.org/jianlu/flc07_final.pdf En anglais désolé Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Sky Blue Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Tu as raison Traqueur la solution finale est ici. Paix, sort de ce corps immédiatement. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 On s'en fiche de ça, ce que veulent dire les équations c'est expliquer en bon anglais à la fin Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 22 octobre 2013 Nancy Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Même si l'on ne peut tirer de conclusions sur l'évolution du climat a partir uniquement de records décadaires, je me permets de remettre un post que j'ai posté il y a quelques minutes dans la partie observation du forum (pour le NE). A Nancy la tx s’établit (peut-être provisoirement) à 23,6°! C'est tout simplement la 3ème valeur la plus élevée en dernière décade d'octobre depuis 1921. Dans l'ordre 24,7° le 26/10/2006 23,9° le 21/10/2012 (faisant suite à un 25,3° le 20 mais encore considéré comme étant en seconde décade) 23,6° le 22/10/2013 23,5° le 27/10/2005. Une petite réflexion qd on regarde cette liste, on se demande si l'on est pas entré dans un climat où les normes de référence sont déjà obsolètes. En effet sur les 10 tx les plus élevées en dernière décade d'octobre, et ce depuis 1921, 8 ont été relevées depuis l'an 2000...(sur plus de 80 ans de données). A suivre au dernier relevé de 17h00 si la température a encore progressé mais je pense que l'on tient la tx du jour et du mois. Pour Nancy-Essey quelques exemples marquant: Jusqu'au 20 octobre 2013 (tx de 25,3°) nous n'avions jamais atteint le seuil des 25° passé un 15 octobre depuis le début des relevés en 1921. Jusqu'au 18 et 19 août 2012 (35,3 et 37,2°) les 35° n'avaient jamais été enregistrés passé un 15 aout. Il n'a plus gelée à la station de Nancy-Essey en mai depuis 1996, la moyenne 1961-1990 était de 1,4 jours... Le seuil des -20° n'a plus été franchi depuis 1971 alors qu'il était franchi au moins 1 fois par décennie entre 1940 et 1970. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 22 octobre 2013 Dax (40) Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Intéressante ta synthèse neige, même si comme on a pu te le faire remarquer le fait de se baser sur une seule station et avec des données finalement assez courtes doit inciter à la prudence. Par ailleurs, il te faut être vigilant sur certains liens trop rapides que tu fais notamment entre les températures et certains grands schémas synoptiques, comme ici : Septembre et octobre ne sont pas plus secs, mais l’évolution des températures corrobore avec une augmentation de jours anticycloniques calmes marqués par un flux à dominante Sud (surtout octobre) ; Novembre devient plus humide et plus doux. Les flux méridiens semblent moins présents que dans les années 1980, au profit de flux océaniques plus humides et plus doux. Parce que ce qui risque de te mettre les méninges en ébullition, c'est que dans le Nord-Est de la France (j'ai fait un cadre sur la Franche Comté pour l'analyse), la vigueur moyenne des flux de sud en octobre est en baisse assez nette depuis les années 1980, et celle des courants d'ouest en novembre est aussi en baisse ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Parce que ce qui risque de te mettre les méninges en ébullition, c'est que dans le Nord-Est de la France (j'ai fait un cadre sur la Franche Comté pour l'analyse), la vigueur moyenne des flux de sud en octobre est en baisse assez nette depuis les années 1980, et celle des courants d'ouest en novembre est aussi en baisse ! Tiens c'est en effet curieux! Peut être est-ce la mémoire qui a influencé mes conclusions; pourtant le lien entre flux de Sud et Txx comme je l'ai expliqué avec le graphe de Dijon était plutôt troublant. En tout cas c'est doublement inquiétant: si on n'a même plus besoin de flux de Sud pour atteindre de telles valeurs de températures, c'est que l'énergie potentielle du réchauffement est largement supérieure à la hausse thermique que l'on observe. La corrélation serait donc plutôt à faire avec la remontée vers les pôles des cellules de Hadley comme l'a cité Traqueurdefoudres /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">. J'avais d'ailleurs déjà mis en avant cette hypothèse dans le sujet "sécheresse en France: faut-il s'en inquiéter?". Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 La corrélation serait donc plutôt à faire avec la remontée vers les pôles des cellules de Hadley comme l'a cité Traqueurdefoudres . Oui, en partie. Après c'est multifactoriel. Pour faire suite aux propos de TreizeVents, tu parles au niveau du sol ou en atmosphère libre ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 octobre 2013 Partager Posté(e) 22 octobre 2013 Oui, en partie. Après c'est multifactoriel. Pour faire suite aux propos de TreizeVents, tu parles au niveau du sol ou en atmosphère libre ? Concernant les flux, je parle de ceux en altitude, car ce sont eux qui véhiculent la majeure partie de l'air. Les vents en surface peuvent être locaux ou bien mobiliser qu'une couche très fine de la basse atmosphère. Quand je parle flux de Sud, cela concerne un vent majeur d'altitude orienté S->N. Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 23 octobre 2013 Partager Posté(e) 23 octobre 2013 Et que dire des mois d'Avril, de Juin entre autres qui sont encore plus réchauffés, avec depuis 2000 que 2 Juin à Paris avec une Tx de 29°C et des poussières et en IDF on a toujours eu 30°C chaque année (Cette année les 6 et 7 à Saint Maur et en 2008 aussi en banlieue localement) avec des maximales moyennes toujours supérieures à 22°C depuis 1998 et à 23°C entre 2000 et 2007 plus les exceptionnels 2003 et 2005 plus chauds qu'un Juillet moyen. Pour Avril, il y a eu quasiment tous les ans ces derniers temps des fortes chaleurs dans au moins une stations (32,1°C à Socoa là, l'an dernier 30°C à Strasbourg, en 2011 35,4°C à Ach, en 2010 c'était dans le SO, etc...) et 25°C très souvent à Paris (Rien que cette année, on a atteint 26,7°C il me semble et chez moi le lendemain matin à 8h il faisait 20°C pour chuter dans la journée) et plus de gel depuis 1996, plus de Tm à un chiffre depuis 1989 (La norme 51/80 61/90 a une moyenne à peine supérieure à 10°C) et deux excédents de plus de 5°C (2007, 2011) et d'autres Avril bien chauds comme 2009, 2010, 2003, 2005. Mai aussi mais en moins intense, connaissant plus de coups de fraîcheur qu'Avril et Juin limitant les excédents, bien qu'on ait eu des beaux pics, l'exemple de 2005 est fréquent: 1°C d'excédent mais 32,7°C de Txx à Paris et une nuit tropicale. Ce sont bien les printemps qui ont quand même le plus gros réchauffement et les débuts d'été sauf en 2013 mais on a eu des automnes frais en 2007/2008 (Légers déficits) suivis de Décembre froids par comparaison. La tendance des années 2000=printemps chauds et Décembre froids. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 23 octobre 2013 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Partager Posté(e) 23 octobre 2013 Toutefois je l'admets, une étude sur 5 ans est limite, Oui, limite, c'est le mot... Mais tentative d'étude intéressante. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 23 octobre 2013 Partager Posté(e) 23 octobre 2013 Autre chose: les automnes sont des étés/hivers avec soit de la chaleur soit du froid comme montrent les derniers mois d'Octobre où on passe de l'hiver à l'été et on passe souvent brutalement de l'été à l'hiver voir 2005 pour comprendre ou 2012, 2009 de façon moins importante en gros on a deux types: été qui se prolonge avant un hiver précoce, ou alternances d'été et d'hiver pendant l'automne. Les demi-saisons ont en partie disparu, bizarrement c'est dans les climats arctiques/subarctiques qu'il n'y a pas vraiment de demi-saisons. SI on regarde, les automnes et les printemps ont le même syndrome disparition, et comparé aux années 1990 où on avait des vraies demi-saisons, on n'en a plus vraiment, on passe sans arrêt en printemps et en automne de records de froid aux records de chaleur. Déjà, l'été est plus long en général et on a eu souvent des coups d'hiver précoce ou tardif enfin de temps en temps ce qui fait que les vrais mois de printemps et d'automne sont rares. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 24 octobre 2013 Dax (40) Partager Posté(e) 24 octobre 2013 En tout cas c'est doublement inquiétant: si on n'a même plus besoin de flux de Sud pour atteindre de telles valeurs de températures, c'est que l'énergie potentielle du réchauffement est largement supérieure à la hausse thermique que l'on observe. De manière générale, ce qui est assez intéressant dans l'évolution de notre climat français (et d'une bonne partie de l'Europe Occidentale par ailleurs) c'est que nous avons fait face à deux grands "shifts" climatiques. Par shifts, j'entends changement assez net et assez brutal des conditions synoptiques dominantes selon la saison. Le premier grand shift que nous avons connu, il s'est déroulé à la fin des années 1980, et franchement on ne peut pas le louper rien que sur un graphique des anomalies annuelles nationales : [align=center][/align] Le "shift" qui s'est produit sur la fin des années 1980 est tellement net qu'on ne voit presque que ça. En 1988, on a pris non pas une marche mais carrément tout l'escalier dans la figure : quasiment deux années sur trois sur les 25 années suivantes avec anomalie annuelle supérieure à +0,3° après cette date, contre une seule sur les 25 années précédentes ! Même si la baffe n'est pas aussi nette que sur les anomalies annuelles, sur celles de l'automne elle est aussi bien présente. Ce shift est dû, on le sait, en très grande partie à un changement assez net des régimes synoptiques dominants à la fin des années 1980 (non, ce n'est pas le réchauffement qui est subitement arrivé en disant "je vous avais oublié jusqu'à présent, prenez ces 1° d'un coup, et je reviendrais dans trente ans pour le degré suivant"). Les hivers sont subitement devenus beaucoup plus océaniques (et donc plus doux), les étés à l'inverse plus anticycloniques et plus chauds, d'où la baffe reçue sur les températures annuelles. Ce qui est intéressant, et à mon avis pas assez souligné, c'est qu'il semble que nous sommes en train de connaître depuis quelques années (5, 6 ?) un shift inverse. Les courants d'ouest sont devenus bien moins nombreux en période hivernale (je pense que tout le monde en a fait le constat), à l'inverse nous avons connu une nouvelle succession d'étés plus océaniques et dépressionnaires, et ce n'est pas le petit coup de zonal prévu les prochains jours qui va beaucoup changer les choses. Alors bien sûr, même 5 ou 6 ans c'est un peu court pour se demander s'il s'agit juste d'une parenthèse ou si nous allons vers quelque chose de durable. Seul le temps le dira. Mais en attendant, on peut tout de même s'étonner d'une chose : si nous avons fait un shift inversé par rapport à celui de la fin des années 1980, pourquoi les niveaux de températures restent en règle générale si élevés ? Là par contre, le constat que je propose ne va pas forcément faire plaisir, mais le réchauffement est passé par la. Nous avons retrouvé à de nombreuses reprises ces dernières années des schémas synoptiques déjà connus dans les années 1950, 1960 et 1970, mais les températures ne parviennent pas à descendre de manière continue au niveau des seuils observés durant ces décennies. Si vous en voulez un exemple flagrant : sur le semestre octobre - mars, en moyennant sur 5 ans, le flux d'ouest a atteint au dessus de notre pays sur 2008-2012 la valeur la plus basse depuis 1972-1976. Et si on moyenne sur 10 ans, il faut remonter à la fin des années 1950 / début des années 1960 pour trouver valeur similaire à celle des dix dernières années. Pour autant, les températures moyennes en période hivernale de nos dix dernières années, même si elles ont bien baissé par rapport à celles de la décennie 1990 (et le contraire serait quand même flippant), restent plantées à près d'un demi-degré au dessus de celles des années 1950 à 1980. Autre exemple parlant, prenons le cas des duo Juillet - Août ; ils ont quelque peu fait parler d'eux ces dernières années, surtout chez certains journalistes en manque de sensation qui après 2003 ou juillet 2006 ont été tentés de confondre l'été français avec le climat de Marrakesh. Même si certes 2013 fait un peu figure d'exception, il n'est pas intéressant de remarquer que sur la décennie 2004-2013 nos duos estivaux ont été les moins anticycloniques en moyenne depuis les années 1960. Tout en étant plus chauds de quasiment un degré par rapport aux étés des années 1960... Ce qui nous sauve peut-être encore un peu, c'est que le constat du "retour en arrière" est moins franc sur les périodes d'intersaison (printemps et automne) que celles de pleine saison (hiver et été). Avec le recul, je ne suis pas sûr cependant de trouver cela étonnant : le "shift" de la fin des années 1980 avait aussi été moins net sur ces deux saisons, celui que nous vivons (peut-être) en fait de même. Finalement, quand on regarde les conditions synoptiques générales de ces dernières années, sur bien des points nous sommes très proches des conditions connues durant les années 1960. Mais les températures des années 1960, elles sont pourtant bien loin. J'ai bien conscience qu'avec ce post je risque de me faire rentrer dedans par ceux qui préféreront se rassurer en trouvant mille excuses pour dire que mon message c'est que du vent et que les situations des dernières années n'ont rien à voir avec celles des années 1960, les chiffres sont pourtant bien la. 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Paul1305 Posté(e) 24 octobre 2013 Marseille (13) (alt : 40m) et Gap (05) (alt : 780m) Partager Posté(e) 24 octobre 2013 Finalement, quand on regarde les conditions synoptiques générales de ces dernières années, sur bien des points nous sommes très proches des conditions connues durant les années 1960. Mais les températures des années 1960, elles sont pourtant bien loin. J'ai bien conscience qu'avec ce post je risque de me faire rentrer dedans par ceux qui préféreront se rassurer en trouvant mille excuses pour dire que mon message c'est que du vent et que les situations des dernières années n'ont rien à voir avec celles des années 1960, les chiffres sont pourtant bien la. Pas pour moi en tout cas. Je suis un grand fan de tes posts car tu n'est pas radin sur la longueur et tu explique d'une manière remarquable les choses. Et sincèrement nous arrivons au même constat. Nous vivons depuis 4-5 ans des hivers particulièrement froids contrairement à ce que nous avions vécue depuis les années 1980 et pourtant les températures restent loin des records de froid du début du siècle et les températures moyennes restent comme tu dis plus élevés qu'avant. Pour moi cela ne fais aucun doute que le réchauffement est passé par là. Et le nier serait ne pas vouloir voir la vérité en face. Très beau poste Treizevents. Je me suis régalé à le lire Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 24 octobre 2013 Partager Posté(e) 24 octobre 2013 D'accord avec vous deux également. La réalité est ce qu'elle est comme on dit. Par contre c'est vrai que TreizeVents a la qualité d’être très généreux dans la longueur de ses posts. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 25 octobre 2013 Partager Posté(e) 25 octobre 2013 Mais il y a le réchauffement qui ne peut pas disparaître d'un coup, on a accumulé une certaine chaleur, je rappelle qu'au début des périodes plus froides, les moyennes sont encore assez élevées. Autre raison, le courant saharien est plus puissant et chaque flux venant de là bas donne des températures très chaudes. L'exemple d'Avril 2013 qui a paru froid mais qui est assez doux avec deux gros pics de chaleur. Le nombre de mois bofs qui ont eu un excédent relativement important grâce à un coup de chaud bien fort (Août 2012, Mai 2012, Septembre/Octobre 2011, Juin 2011, Mai 2005 etc....) et en situation de froid, l'arctique étant radouci, il fait relativement moins froid en période de froid. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 25 octobre 2013 Partager Posté(e) 25 octobre 2013 Mais il y a le réchauffement qui ne peut pas disparaître d'un coup, on a accumulé une certaine chaleur, je rappelle qu'au début des périodes plus froides, les moyennes sont encore assez élevées. Oui mais pas à ce point. D'après le post de Treize, nous sommes rentrés dans ce cycle synoptique type "années 60" depuis quelques temps déjà, et pourtant nous observons bien des valeurs effarantes telles que celles de 2011. Sa démonstration était claire, et certes ça ne fait pas plaisir à grand monde ici, mais la conclusion s'impose: le réchauffement a déjà fait bien des dégâts. Le réchauffement n'est plus une lubie servant à alimenter l'inspiration des réalisateurs de films futuristes, ou bien les peurs. Il appartient désormais au présent. Il n'est plus possible de nier. Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 25 octobre 2013 Partager Posté(e) 25 octobre 2013 Tout à fait d'accord avec neigepassion. D'ailleurs la vague de froid de 2012 c'est une vaste blague, elle avait la synoptique de 1956. Quand on compare les deux y'a pas photos. Et puis d'ailleurs je vois pas pourquoi il devrait disparaître, il continue son évolution plus que jamais. Un seul exemple ; suffit de voir les anomalies de SSts de cet été au niveau mondial. Enfin bref. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 26 octobre 2013 Partager Posté(e) 26 octobre 2013 C'est ce que je disais, avec la synoptique Février 2012/1956, on a eu en France: _Une VDF assez importante sans records de deux semaines entourée d'un océan de douceur (Fin de mois et Mars très doux et les mois d'avant très doux) loin des records de 1956 (A 850 hPa on était bien loin des -25°C) avec très peu de -20°C (Moins qu'en Décembre 2009 à la limite) en plaine mais une première quinzaine comparable à celle de 1956 en terme de t°C pratiquement. Néanmoins, cette VDF a été surcotée car en 1997, 1991 ou 1954 ou 1971 ça a été plus fort selon les calculs sur toute la période de froid en comparaison (Pour moi, la VDF se classe plutôt vers la 10ème place depuis 1947 et limite car il y a des belles VDF "oubliées") DONC EN 2012 _En 1956 (Milieu du 20ème), on a THE BIG ONE, déficits de 12°C localement, mois le plus froid dans beaucoup de stations (Dans le nord, souvent après Décembre 1879), des -25°C en plaine voire moins et une Tx de -10°C un jour à Marseille, froid qui dure du début à la fin du mois, Tnn de -14,7°C contre -8,4°C en 2012 à Paris qui correspond à peu près à la Txn de 1956. Beaucoup de stations battent leur record absolu de froid, il fait -15,6°C à Nantes par exemple sans compter que le froid s'éternisera un peu jusqu'à la fin de l'année, Avril froid, Juin frais, Août frais, records de froid en Octobre/Novembre. A noter que le -25°C en altitude a atteint l'est et l'air était beaucoup plus glacial en ces hautes latitudes car il y avait bien plus de réserves de froid car pas de réchauffement de l'arctique. _Au 19ème siècle ou avant, ça aurait donné plus qu'énorme, les trucs comme Janvier 1709 ou un Février à la toute fin du 17ème siècle où en première décade, on tombait régulièrement sous les -10°C voire -15°C à Paris qui a connu une première décade bien plus froide qu'en 1956 en moyenne. A l'époque, le froid n'était jamais loin et quittait plus difficilement la France qui pouvait plus facilement subir d'énormes VDF. Voilà l'exemple qu'avec une même synoptique, la différence d'intensité des vagues de froid au fil de la fin du PAG puis du réchauffement surtout de l'arctique. Le réchauffement augmente la fréquence des VDF mais elles sont moins fortes car l'arctique moins froid, enfin en général. Il faut savoir qu'au PAG, les hivers 05/06 08/09 09/10 Décembre 2010 Février 2012 2012/2013 auraient donné des grands hivers avec des valeurs incroyables je pense. L'exemple de 05/06, le cycle, tout était réuni pour un grand hiver façon 1962/1963. Mais, alors que les VDF avaient le champ libre, aucune ne nous a touché sauf un peu frôlé mais rien de méchant, car le redoux au vu de l'état de l'océan aurait été difficile et le froid aurait pu durer bien longtemps à un niveau bien élevé. Mais comme il était trop loin, il s'est arrêté en Allemagne plus ou moins là où à l'époque il allait jusqu'en France. Car il doit venir de plus loin. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
PaRaDoX Posté(e) 27 octobre 2013 Partager Posté(e) 27 octobre 2013 Alors bien sûr, même 5 ou 6 ans c'est un peu court pour se demander s'il s'agit juste d'une parenthèse ou si nous allons vers quelque chose de durable. Seul le temps le dira. Mais en attendant, on peut tout de même s'étonner d'une chose : si nous avons fait un shift inversé par rapport à celui de la fin des années 1980, pourquoi les niveaux de températures restent en règle générale si élevés ? Là par contre, le constat que je propose ne va pas forcément faire plaisir, mais le réchauffement est passé par la. Nous avons retrouvé à de nombreuses reprises ces dernières années des schémas synoptiques déjà connus dans les années 1950, 1960 et 1970, mais les températures ne parviennent pas à descendre de manière continue au niveau des seuils observés durant ces décennies. Merci pour ce post qui ne fait que confirmer d'ailleurs ce que je pensais toujours, Paix avait justement fait la même conclusion que toi auparavant : on a des synoptiques exceptionnelles ces dernières années pour nous apporter le froid, mais on est toujours resté cantonné à des trucs banaux par rapport à ce qu'on devrait attendre. Le changement de ces dernières années, qui nous apporte plus de flux méridiens qu'avant (en dépit du zonal qui se fait beaucoup plus rare), a commencé à partir de la VDF de janvier 2003. Depuis il n'y a eu que les hivers 2007 et 2008 qui ressemblent à ce qu'on a connu entre 1988 et 2002, tous les autres hivers entre 2003 et 2013 ont été soit dans les normes, soit assez froids. Pour les étés plus dépressionnaires le changement a eu lieu à partir de 2007, ce qui est d'ailleurs lié à un régime NAO- omniprésent en été (excepté l'été 2013 en NAO+). Mais entre 2003 et novembre 2009, peu de synoptiques exceptionnelles en faveur du froid à part octobre 2003 et mars 2005, qui à juste titre, ont fait tomber plein de records de froid mensuels. Cependant en décembre 2009, un gros changement a eu lieu à l'échelle hémisphérique et c'est surtout le vortex polaire qui a durement souffert depuis, avec des HG récurrents dans la zone polaire. Cela a eu pour conséquence la plongée fréquente de coulées froides en direction des latitudes moyennes. Pour nous, ça nous a donné tout cela par exemple : http://static.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2009121806-0-6.png?6 http://static.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2010010706-0-6.png?6 http://static.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2010021006-0-6.png?6 http://static.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2010030806-0-6.png?6 http://static.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2010050406-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2010112706-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2010121706-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2011071906-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2012020206-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2012102806-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2013031206-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2013032406-0-6.png?6 http://modeles.meteociel.fr/modeles/gfs/archives/gfs-2013052406-0-6.png?6 J'ai volontairement balancé plein de liens afin de montrer à quel point cette synoptiques à HG nordiques et à descentes froides sur la France était récurrente depuis. Certaines de ces situations auraient été inimaginables il y a encore quelques années, car la synoptique est tout simplement digne des plus grands hivers du PAG. On a eu décembre 2010, février 2012, mars 2013 (uniquement la moitié nord) ou mai 2013 comme remarquablement froids. Mais, mais, on a eu aucune année remarquablement froide depuis, 2010 a été à peine déficitaire, et 2011 a même été l'année la plus chaude jamais enregistrée. D'où le fait que je pense aussi que le RC est passé par là et qu'on ne pourra plus jamais connaître d'année exceptionnellement froide. Et depuis fin 2009, l'est du Canada, c'est plutôt ça : /index.php?app=core&module=attach§ion=attach&attach_rel_module=post&attach_id=5112'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?app=core&module=attach§ion=attach&attach_rel_module=post&attach_id=5112 Des anomalies chaudes à extrêmement chaudes à n'en plus finir dans le coin du Québec. On peut se dire que c'est à cause de la synoptique exceptionnelle de ces 4 dernières années qui ramène un flux d'est récurrent là-bas (porteur de douceur tout contrairement à ici), mais alors pourquoi n'avons nous pas eu d'année exceptionnellement froide en Europe de l'Ouest pour compenser les années exceptionnellement chaudes de l'est du Canada, malgré les synoptiques exceptionnelles ? Il semble donc que le réchauffement est désormais irréversible en France. Dans d'autres pays c'est déjà moins le cas, où par exemple en Grande-Bretagne qui est beaucoup plus soumise que nous à la douceur océanique, le changement de fin 2009 a beaucoup rafraîchi le climat : 2010 fut parmi le top 10 des années les plus froides depuis 1900, 2012 fut déficitaire, et le printemps 2013 est dans le top 5 des plus froids depuis 1900. Maintenant ma dernière question est plutôt : d'où vient cette récurrence de ces dernières années qui nous vaut une faiblesse exceptionnelle du flux d'ouest, et des HG très fréquents aux hautes latitudes, et donc par ailleurs à des hivers relativement plus froids (et surtout plus neigeux) ? Conséquence indirecte du réchauffement ou simple variabilité climatique ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 27 octobre 2013 Partager Posté(e) 27 octobre 2013 d'où vient cette récurrence de ces dernières années qui nous vaut une faiblesse exceptionnelle du flux d'ouest, et des HG très fréquents aux hautes latitudes, et donc par ailleurs à des hivers relativement plus froids (et surtout plus neigeux) ? Conséquence indirecte du réchauffement ou simple variabilité climatique ? Justement en parlant de paix, il m'avait passer une étude qui conclue que la question telle que tu la poses est incorrectement formulée. L'impact du réchauffement climatique est omniprésent ; " La réponse est que tous les phénomènes météorologiques sont affectés par le changement climatique parce que l'environnement dans lequel ils se produisent est plus chaud et plus humide qu'il ne l'était ". http://download.springer.com/static/pdf/618/art%253A10.1007%252Fs10584-012-0441-5.pdf?auth66=1382973500_947e3cbc7e70cf47709f85bf38c9e71d&ext=.pdf On remarque qu'un petit changement dans la moyenne peut modifier drastiquement les extrêmes. L'interaction entre la tendance de fond qu'est le Rc et la variabilité météorologique court terme est très non-linéaire. Pour la faiblesse du flux d'ouest en moyenne, c'est due à la baisse moyenne du gradient Nord/Sud ainsi que du gradient Nord/Sud de SSTs. L'amplification arctique en fait d'ailleurs partie ( mais n'explique pas la totalité de cette tendance ). http://marine.rutgers.edu/~francis/pres/Francis_Vavrus_2012GL051000_pub.pdf http://lightning.sbs.ohio-state.edu/geog8901/paper/polar_Serreze2011.pdf Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 27 octobre 2013 Partager Posté(e) 27 octobre 2013 Il y a eu avant 2003 des mois types Mai 2013: Septembre 2001, Juillet 2000, Septembre et Mai 1996. Septembre 2001=2°C de déficit à Paris, gel le 11 à Aurillac et 18°C de Txm à Paris (Moins qu'en Octobre alors qu'on a 5°C de différence normalement). Pour Mars, on peut penser à Novembre 1993 et les Février 2012 et Décembre 2010, on a des comparaisons: Décembre 2005 et 2001 ont connu des déficits supérieurs à 4°C dans le SO localement, Février 2005 aussi, on a fin 1996 début 1997, Février 1991, Février 1996. Donc, malgré ces synoptiques, on n'a pas fait vraiment pire par rapport aux vingt dernières années pour l'instant. Par contre, plus au nord (RU, Allemagne, Scandinavie, etc...), eux ils ont fait plus fort, des exemples: déficit de 10°C en Décembre 2010 localement en Norvège (Je ne sais plus si c'était à Roros ou une autre station), de 8°C en Janvier 2010 à Helsinki (De mémoire) et de 5°C à Berlin, un déficit sur l'année atteignant le degré en Scandinavie, presque aucun dégel pendant trois mois dans les pays Baltes l'hiver 2009/2010. Début Décembre 2010, des Tx de -10°C en Allemagne de l'est (Le fameux très grand froid précoce qui n'a que frôlé la France alors que Séchet voyait du -5°C de Tx à Paris pas longtemps avant contre quasiment 0°C en fait) ou en Mars cette année, vers le 23 il y a eu -13°C je crois à Berlin et Varsovie à peu près avec des Tx de l'ordre de -4°C pendant 1 ou 2 journée, cette année Mars à Berlin c'était proche de 1845 quasiment. La France se trouve en marge de ce système car plus au sud et ne reçoit que les "queues" de ces froids dignes du PAG car elle est aussi influencée par les remontées subtropicales de plus en plus fortes également et fréquentes évitant les années déficitaires et les mois monstrueux. Exemple: l'hiver 2009/2010, il y a eu quelques remontées douces en France évitant le gros déficit. en Mai 2010, il a fait chaud en fin de mois. En Décembre, les remontées douces ont limité les déficits au sud et empêché le très grand froid au nord. En Février 2012, il y a eu des remontées venues du sud qui ont vite rapporté la douceur, cette année déjà c'est moins évident, peut être qu'on se rapproche du PAG mais l'été nous a fait mentir et l'automne. Mais par exemple, cette année Avril a été frais mais au-dessus des normes parfois de 2°C (Embrun, Annecy) grâce à deux gros coups de chaud (Jusqu'à 32,1°C à Socoa le 17). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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