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Dépression - Anticyclone - Quantité précipitation


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On nous apprend qu'une dépression amène le mauvais temps et la pluie.

 

Or , l'episode méditerannéen de ce jour ( et souvent le cas) amène des fortes precipitations avec 1024 HPa .  Je comprends effectivement que ces precipitations remontent à cause de la dépression du proche atlantique qui pilote un flux de sud.

 

Deuxième question : La pression influe-telle la quantité précipitable ou pas ?  ou totalement indépendante ?

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Bonsoir, 

 

Il y a 1 heure, bibindum a dit :

Deuxième question : La pression influe-telle la quantité précipitable ou pas ?

 

En tant que telle, non. Comme cela a déjà pu être dit dans d'autres sujets, la relation entre les deux est statistique.

 

Physiquement, il faut voir si l'on se situe en régime d'ascendance (convergence d'humidité) ou de subsidence (divergence d'humidité). Si l'on s'en tient à une vision purement dynamique, la contrainte sur la précipitation vient essentiellement de là.

 

Ensuite, ces régimes se déplacent avec des signatures en pression. Mais elles sont relatives à l'environnement de plus grande échelle une valeur de 1025 hPa peut être relativement basse, une valeur de 1010 hPa relativement haute. D'où l'intérêt de regarder des paramètres comme la tendance de pression, la courbure du flux... en lien plus direct avec les mouvements verticaux.

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En effet, ce n'est pas si simple ! :) 

 

Un anticyclone s'accompagne en général de mouvements descendants (subsidence / compression / réchauffement). Or pour produire des nuages et de la pluie, il faut que l'air monte pour qu'il se refroidisse et se condense. Donc une forte subsidence s'y oppose effectivement. Par exemple, un front aura tendance à s'atténuer (frontolyser) dans des champs de haute pression (ce n'est pas pour autant qu'il ne pleuvra pas). La valeur de pression en tant que telle n'est pas essentielle en fait, bien qu'un anticyclone vissé à 1040 hPa soit en principe un réel frein aux précipitations. Il peut tout à fait pleuvoir par conditions faiblement anticycloniques. Cela dépend de nombreux facteurs, de l'échelle synoptique à l'échelle locale, et des particularités géographiques.

 

Concernant l'épisode méditerranéen de ce weekend par exemple :

 

1) On a une dépression assez lointaine sur le proche-Atlantique, associée à un front froid à l'ouest du pays et on retrouve un axe de talweg secondaire repérable à 500 hPa qui s'étire vers la Méditerranée. On n'est pas en présence d'un forçage synoptique important, mais l'augmentation du tourbillon cyclonique qui en résulte favorise déjà les ascendances.  

 

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2) Dans le même temps, une méso-dépression de surface se creuse dans le Golfe du Lion (1020 hPa, mais les champs sont bien cycloniques en basses couches), le flux est convergent, orienté au S/SE et dirigeant de l'air préalablement humidifié au-dessus de la Méditerranée où les profils verticaux sont instables (non montré) :

 

arome-8-9-4.png?07-23

 

aromehd-18-9-4.png?07-23

 

3) Le relief joue un rôle => forçage orographique (l'air s'élève en arrivant sur le relief).

 

En résumé, on a différents forçages qui permettent la création de mouvements verticaux, de nuages et de précipitations potentiellement abondantes.

 

 

La quantité d'eau précipitable dépend de ... la quantité d'eau dans l'air. :D En gros, à un instant t, tu prends toute la vapeur d'eau contenue dans une colonne d'air verticale entre deux niveaux de pression, c'est la quantité d'eau qu'on recueillerait si la totalité se condensait et précipitait. Cela donne une indication sur l'humidité atmosphérique au-dessus d'un lieu donné, mais il peut pleuvoir davantage notamment dans un contexte instable où un flux convergent focalise l'air chaud et humide favorisant la formation de systèmes convectifs vigoureux.

 

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Merci de vos réponses .

Dans notre cas, nous sommes dans le 1) et 2)  car l'orographie n'a pas été un forçage . Les pluies étant plus méditerranéen que Cévenol.

Si je comprends bien, ce sont les minimum de surface ( y compris dans un champ anticyclonique) qui vont favoriser la courbe cyclonique et l'ascendance.

 

N'empêche que je suis certain que les médias ont du parler de dépression pour expliquer les pluies de cette nuit

Modifié par bibindum
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il y a 4 minutes, bibindum a dit :

Si je comprends bien, ce sont les minimum de surface ( y compris dans un champ anticyclonique) qui vont favoriser la courbe cyclonique et l'ascendance.


Courbure cyclonique => tourbillon positif (cyclonique). Le cisaillement horizontal de vent aussi crée du tourbillon vertical (courbure + cisaillement). La courbure du champ initialement anticyclonique peut devenir cyclonique, même si la pression en tant que telle est > 1015 hPa. Les mouvements verticaux de l'air sont en partie une réponse aux variations de tourbillon et de vent, aux advections de vorticité et de température qui tendent à menacer des équilibres fondamentaux de l'atmosphère libre. A petite échelle, les mouvements verticaux sont contrôlés par la flottabilité. En fait, l'atmosphère cherche constamment à s'ajuster et des mécanismes interviennent ainsi à toutes les échelles.

 

Les variations du tourbillon sont reliées à la divergence/convergence du champ de vent (à ne pas confondre avec diffluence). On peut imaginer une particule d'air de forme cylindrique en rotation autour d'un axe vertical, la convergence du vent a pour effet de concentrer la masse d'air autour de cet axe (contraction), d'étirer la particule en faveur d'une augmentation du tourbillon pour compenser la diminution de l'inertie.

 

La divergence du vent en altitude et les advections positives de tourbillon favorisent les ascendances en-dessous => forçage d'altitude. De la masse atmosphérique est retirée en surface (baisse du champ de pression), la convergence d'air chaud et humide en basses couches "alimente" des mouvements ascendants => forçage de basse couche. Le cyclonisme près de la surface engendre lui aussi des advections de forts noyaux de tourbillon remontant dans le flux.

 

Il y a un couplage qui s'opère entre la surface et les niveaux supérieurs.

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il y a une heure, bibindum a dit :

l'orographie n'a pas été un forçage

 

Si, l'orographie participe aussi au forçage. Les cumuls sur les Cévennes le prouvent bien qu'ils soient moindre que ce qui était initialement prévus. L'air chaud et humide butant sur le relief s'élève et se condense.

Sur les cévenols / méditerranéens, d'autres forçages semblables au relief mais sans relief (!) peuvent intervenir, comme les dômes d'air froid près du sol qui peuvent se former en plaines littorales. Le flux de surface venant de la mer, bute dessus et s'élève permettant une condensation accrue.

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Il y a 20 heures, bibindum a dit :

On nous apprend qu'une dépression amène le mauvais temps et la pluie.

 

Or , l'episode méditerannéen de ce jour ( et souvent le cas) amène des fortes precipitations avec 1024 HPa .  Je comprends effectivement que ces precipitations remontent à cause de la dépression du proche atlantique qui pilote un flux de sud.

 

Deuxième question : La pression influe-telle la quantité précipitable ou pas ?  ou totalement indépendante ?

 

La frontogenèse peut se produire sans cyclogenèse, il faut que le champ de déformation de vent soit sur les gradients de température et d'humidité soit intense et qu'il s'exerce au-dessus d'une zone barocline ; ce qui arrive le plus souvent dans les zones de fort contraste thermique dans les basses-couches (mer-continent), surtout dans les zones présentant un relief marqué comme l'Europe ménitréenne. Ce genre de frontogenèse se produit dans une situation de col isobarique, malgré que la frontogenèse sois moins dynamique dans ce genre de situation, les fronts crées sont en général peu mobiles et peuvent déverser d'importants cumuls pluviométriques sur une zone donnée. On peut observer des zones frontales dans des champs de pression anticyclonique mais il s'agira de fronts en phase de frontolyse, les mouvements subsidents assèchent la masse d'air et ces mouvements sont associés à une zone de divergence près du sol. 

 

Dans le cas  actuel de l'épisode qui a sévit sur les régions du Sud, on se retrouve dans un développement barocline entre air froid d'altitude et air chaud et humide dans les basses-couches (perturbations souvent orageuses). Il s'agit de zones pluvio-orageuses organisée en bandes frontales sans creusement de surface, et associées à des flux maritimes rapides bien alimentés en air doux et humide se conjuguant à l'effet orographique ; ce qui apporte des pluies abondantes sur le pourtour méditerranéen. 

 

Les modèles GFS et AROME évoquent bien ce type de situation en s'appuyant sur le run 18z d'hier soir, on se retrouve dans un rapide flux de Sud-Ouest à forte courbure cyclonique piloté par une dépression sur le proche Atlantique. Une poche d'air froid ondule sur le pays en moyenne altitude et remonte progressivement par le Nord au fur et à mesure que la dépression se déplace vers la Grande-Bretagne. En basses-couches, on retrouve un gradient de Theta'W, certes peu marqué, mais dynamique avec la présence d'un jet de basse-couche relativement fort qui vient buter contre le relief depuis la mer. A la Tropopause, c'est une forte divergence qui s'opère qui est elle-même associée à des ascendances d'échelle synoptique, ils permettent l'organisation du front orageux au sein d'une anomalie à 1.5 PVU qui ondule au-dessus d'une zone anticyclonique près du sol. 

 

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Concernant ta seconde question :

 

La quantité précipitable des pluies dépend plus principalement de la quantité d'eau précipitable que contient la masse d'air mais la pression atmosphérique en tant que tel n'influence pas les précipitations. On sait juste que quand la pression remonte, la pluie va être chassée par le retour du soleil 😅. Par contre, ta relation n'est pas si mauvaise si on fait une approche plus physico-mathématique, je m'explique

 

Dans une particule d'air, celle-ci est saturée lorsqu'elle ne peut plus absorber davantage de vapeur sans que celle-ci ne change d'état, l'air est donc saturé en vapeur d'eau. De la, on peut parler de ce que l'on appelle rapport de mélange saturant. C'est un paramètre qui est fonction de la pression et de la température par l'intermédiaire de la pression de vapeur saturante en fonction de la température de l'environnement. Ce paramètre influe l'humidité de la masse d'air et de ce fait, sont contenu en eau précipitable. 

 

Si tu veux plus d'infos sur cette approche, je te conseil ce lien de Météo-France qui explique plus en détails ---> http://www.meteofrance.fr/publications/glossaire/153562-rapport-de-melange

 

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Il y a 3 heures, Météodu37 a dit :

La quantité précipitable des pluies dépend plus principalement de la quantité d'eau précipitable que contient la masse d'air mais la pression atmosphérique en tant que tel n'influence pas les précipitations. On sait juste que quand la pression remonte, la pluie va être chassée par le retour du soleil 😅. Par contre, ta relation n'est pas si mauvaise si on fait une approche plus physico-mathématique, je m'explique

 

Dans une particule d'air, celle-ci est saturée lorsqu'elle ne peut plus absorber davantage de vapeur sans que celle-ci ne change d'état, l'air est donc saturé en vapeur d'eau. De la, on peut parler de ce que l'on appelle rapport de mélange saturant. C'est un paramètre qui est fonction de la pression et de la température par l'intermédiaire de la pression de vapeur saturante en fonction de la température de l'environnement. Ce paramètre influe l'humidité de la masse d'air et de ce fait, sont contenu en eau précipitable. 

 

Le rapport de mélange pour une particule d'air humide, c'est un paramètre qui mesure l'humidité de cette particule : la masse de vapeur d'eau effective rapportée à la masse d'air sec. Le rapport de mélange saturant exprime la masse maximale de vapeur d'eau que peut contenir la particule à la température T, rapportée à la masse d'air sec. La masse est conservative. Plus la température est élevée, plus l'air est en mesure de contenir de vapeur d'eau. Lorsque la température baisse, par exemple si la parcelle d'air subit une détente adiabatique, et que le rapport de mélange saturant devient égal au rapport de mélange, l'air devient saturé. Un refroidissement supplémentaire amènera à sursaturation et condensation de l'excédent, le tout s'accompagnant de libération de chaleur latente (d'où le gradient pseudo-adiabatique < gradient adiabatique sec). La particule contient alors de l'eau liquide, de la vapeur d'eau et de l'air sec. On peut également définir un rapport de mélange pour l'eau totale.

 

L'eau précipitable, c'est à un facteur près l'intégration du rapport de mélange sur la verticale, jusqu'à 300 hPa par exemple ou un niveau inférieur étant donné que la majeure partie de la vapeur d'eau se concentre entre la surface et disons 600 hPa. En gros, si l'eau précipitable est de 50 mm, çà signifie qu'il y a 50 L d'eau par m² théoriquement condensable et précipitable au-dessus de la tête à un instant donné. Vu la relation étroite entre la tension de vapeur d'eau saturante et la température, on comprend aisément pourquoi les valeurs les plus élevée de PW se rencontrent l'été.

Modifié par Cers
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  • 6 months later...

Bonjour, 

Je souhaiterai savoir qu'est ce qui fait que malgré l'anticyclone prévu le lundi 22 mai avec des pressions assez élevés il y ait de la pluie prévu alors que le flux n'est pas spécialement océanique ?

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Par ailleurs pour la dernière semaine pourquoi MF annonce une semaine plutôt humide alors que ces HP sont de retours ?

 

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Posté(e)
Ports-sur-Vienne (37)

Dors et déjà, l'échéance est bien trop lointaine pour dégager une tendance puis le fait qu'il y ai une si vaste étendu de ces pluies, cela provient surtout du maillage large du modèle GFS.

 

Cependant, une perturbation peut traverser une zone de hautes pressions comme ici mais... Il va s'agir de fronts en perte d'activité (frontolyse), les mouvements subsidents observés dans les zones de hautes pressions favorisant l'assèchement de la masse d'air et la dissipation des nuages, du moins au-dessus de la couche limite atmosphérique. Cette subsidence est associée à de la divergence près du sol, qui favorise ainsi la diminution des gradients horizontaux (de température notamment). On pourra également observer au sein d'un anticyclone, des zones de liaisons entre 2 fronts, qui sont souvent caractérisées par des gradient horizontaux de températures importants, mais sans activité pluvieuse et avec une trace en nuages-bas seulement (pas de vitesses verticales ascendantes associées).

 

Dans un anticyclone, on rencontrera essentiellement des pseudo-fronts :

 

Le pseudo-front froid qui, dans un cas avec un anticyclone, serait le résidu d'un anafront froid qui s'est frontolysé. Dans ce cas le pseudo-front froid est fréquemment associé à des formations nuageuses de basses couches (Stratus, Stratocumulus..., l'humidité et les vitesses verticales n'étant plus significatives que près du sol. Dans certains cas, ces pseudo-front peuvent être associés à de faibles précipitations (bruine ou pluie faible). 

 

Le pseudo-front chaud est un cas à part puisqu'il est le plus souvent associé à une zone barocline pouvant potentiellement être suivie d'une frontogenèse, tandis qu'en été, il peut être porteur de développements orageux marqués plus principalement dans un cas de goutte-froide ou de marais barométrique à tendance dépressionnaire. 

 

Pour terminer, le pseudo-front quasi-stationnaire marque généralement une zone barocline peu mobile au cours du temps, associée ou pas avec de la nébulosité de basses couches. Comme pour le pseudo-front froid au sein des hautes-pression, il peut s'agir du résidu d'un ancien front et/ou zone de frontogenèse. potentielle. 

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Posté(e)
Aubagne (13400)

J'ajouterais que prendre une carte centrée sur la France à H240 n'est pas pertinent quel que soit le paramètre ou l'idée à exprimer. Prendre une carte de surface pour déterminer si le flux est « océanique » ou autre n'est pas plus pertinent.

Si tu t'élèves un peu (mais est-ce une vraie question de ta part ? ou connais-tu déjà la réponse ?), l'humidité peut provenir de différentes sources. Ici, comme tu le peux le voir sur la carte ci-dessous du même run de GFS à la même échéance que ton message, la masse a un long trajet maritime depuis l'Islande en passant par la mer du Nord. La goutte froide sur le golfe de Gênes advecte aussi de l'humidité méditerranéenne et, indirectement, de la Baltique. Enfin, la relative fraîcheur de la masse d'air permet une condensation accrue pour une même quantité d'eau.

 

500.png?run=run12model

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  • 4 weeks later...

Bonjour, je déterre un peu ce topic pour pauser la question : comment cela se fait que par des pressions de 1000-1005hPa vers la péninsule arabique en ce moment, qu'il y ait du soleil et un temps sec et non un temps humide alors que cette péninsule est entouré de mer chaude ? Merci pour votre retour:) 

 

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Posté(e)
Aubagne (13400)
il y a 16 minutes, Turquoise_ExNico41 a dit :

pour pauser la question

 

Si tu mets ta question en pause, personne ne te répondra :D

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Il y a 7 heures, _sb a dit :

 

Si tu mets ta question en pause, personne ne te répondra :D

Si pouvais répondre (car je pense que tu as les compétences, ce serait la bienvenu 😉). Oui j'ai fait une erreur à cause de mon smartphone. 

Je suis curieux de voir des pressions faibles sans pluie alors que l'Arabie saoudite est entouré d'eau.

 

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Posté(e)
Aubagne (13400)

@Turquoise_ExNico41

Je ne vois pas très bien le rapport et le fait que la péninsule serait entourée d'eau est très relatif, météorologiquement parlant.

La meilleure suggestion serait d'une part de consulter le flux de surface, à courbure anticyclonique sur la plus grande partie de la péninsule, et d'autre parte, de jeter un œil curieux à la configuration d'altitude. Puissants HG (étonnant !) et masse d'air particulièrement sèche avec une intrusion humide par le sud-ouest à 500 hPa alliée à une légère faiblesse thermique (T500 à -7/-8°C !) laissant entrevoir quelques probables altocumulus.

Je n'ai regardé qu'IFS en date du mardi 08/06, cycle 00Z pour le même jour à H+12. Ça ne devrait pas beaucoup changer parmi les modèles concurrents.

Ensuite, un dernier regard sur une carte de température en surface montrera l'adéquation avec la pression réduite au niveau de la mer.

Enfin, inutile de flagorner ! :D

Modifié par _sb
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Il y a 1 heure, _sb a dit :

Je ne vois pas très bien le rapport et le fait que la péninsule serait entourée d'eau est très relatif, météorologiquement parlant.

Parce que l'eau chaude favorise les orages et les cyclones. Donc être  entouré d'eau chaude sans grands reliefs et avec une pression réduite au niveau de la mer inférieure à 1015hPa pouvait donc être vu comme favorable à l'humidité ;)

 

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Posté(e)
Touraine (37) et Plateau des Bornes (74) 950m

@Turquoise_ExNico41

Pour faire simple, mais j’espère pas trop simpliste, les zones arides qu’on retrouve entre 25° et 35° de latitude, nord ou sud, connaissent à la saison chaude une dépression thermique liée à l’échauffement de l’air dans les basses couches. On rencontre ce type de dépression dans les déserts à la saison la plus chaude, mais celle-ci est surmontée par un anticyclone, ce qui se traduit par exemple par des HG à 500 hPa, et même à un niveau plus faible. Cet anticyclone est la conséquence des subsidences de la cellule de Hadley à ces latitudes.

Cette configuration, de type cocotte-minute, ne favorise sans doute pas l’apparition d’orages. En zone côtière, malgré l’humidité, la convection ne peut pas se développer...

 

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