Aldébaran Posté(e) 19 août 2012 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 19 août 2012 De retour de vacance, le temps est venu de compléter ce sujet. Après avoir observé la dynamique relative des périodes climatique entre elles, j'ai enfin évalué celles-ci en utilisant la norme (1951-2010) comme référence "absolu", afin de faciliter leurs comparaisons. Observons ainsi les périodes climatiques concernant les précipitations: Durant la dernière période climatique, des anomalies excédentaires de précipitations sont particulièrement observées sur les mois d'Avril, de Juillet et d'Octobre, et dans une moindre mesure également sur les mois de Décembre. Au contraire des mois de Février, Mars, Juin et Aout où l'on peut observer des anomalies déficitaires par rapport à la norme (1951-2010). Vérifions cette approche avec les périodes climatiques de l'ensoleillement: A l'instar des pluies de la période (1981-2010), les mois d'Octobre se démarquent particulièrement par le plus important déficit d'ensoleillement, suivi par une période allant de Mars à Juillet avec un ensoleillement inférieur aux normales de ces 60 dernières années. De même, une corrélation est également observée sur les mois de Février et Aout, et suivi des mois de Janvier où l'on peut observer des déficits d'insolation. Observons désormais sous un angle différent, l'impact de la déstabilisation climatique globale de la température dans notre région, où l'on observait sur les précédents graphiques une dynamique présentant une accélération. L'accélération de la hausse des températures est également bien visible sur ce graphique, par une progression importante des anomalies positives sur la dernière période climatique (1981-2010). A noter, qu'aucun mois n'est épargné par cette évolution de fond, où les anomalies positives sont omniprésentes sur cette période. Observons désormais ces différents paramètres avec plus de recul, en se focalisant sur les saisons, et sur l'intégralité des différentes périodes climatiques: D'abord de manière relative par rapport à la norme (1951-2010): -L'Été est la saison ayant subi la plus grande hausse des températures, au cours de l'évolution du climat de ces 30 dernières années. -Les Printemps et les Automnes de ces 30 dernières années sont les saisons présentant des anomalies excédentaires en précipitations par rapport à la norme de ces 60 dernières années. -Enfin, il semble que c'est durant les Printemps de la période (1981-2010) que le déficit d'ensoleillement est le plus marqué. Puis avec les données absolues des caractéristiques climatiques de l'ensemble des paramètres: Sur ces graphiques où il est aisé de comparer les différents paramètres, et ainsi de visualiser quelques corrélations, nous pouvons constater, sur les 30 dernières années d'évolution du climat d'une partie du Centre-Ouest: -Une augmentation quasi-constante des précipitations. -Une accélération à la hausse de l'ensemble des températures. -Une diminution de l'ensoleillement. -Une situation climatique "humide" dans notre région, dont l'indice d'aridité de De Martonne présente une constance remarquable sur ces 30 dernières années. Concernant, l'indice d'aridité de De Martone et sa constance climatique, il ne faut cependant pas oublier que celle ci ne précise pas comment évoluent la répartition des pluies au sein des périodes respectives, que se soit au niveau des années, des saisons, ou même des mois. Or, cette répartition couplée à la température influe directement sur l'évolution de l'intensité ou de la fréquence de la survenue des sécheresses atmosphériques. Cette constante semble juste laisser apparaître que l' état de la situation atmosphérique dans notre région semble à l'équilibre sur une échelle de temps climatique, où les périodes d'assèchements parfois observées, semblent compensées par des périodes présentant une humidification excédentaire au niveau de l'indice de De Martonne. D'ailleurs pour terminer ce petit chapitre, il serait intéressant de se focaliser sur ce paramètre, afin de déterminer quelques tendances au sein de ces périodes climatiques: Je trouve intéressant de constater sur ce graphique, certaines tendances assez nettes sur ces 30 dernières années d'évolutions climatiques: -Les Automnes semblent présenter une situation de plus en plus humide, principalement sous l'influence des mois d'Octobre dont l'évolution est particulièrement marquée. On retrouve cette même tendance sur les mois d'Avril, de Juillet (tiens... tiens...à l'image de 2012?), et dans une moindre mesure également sur les mois de Décembre. -Au contraire des mois de Janvier, Février et Mars, ainsi que dans une moindre mesure sur les mois d'Aout et de Novembre, où l'on observe un assèchement sur ces périodes. Voilà en partie sur ce que l'on pouvait dire sur le climat de notre belle région, en espérant désormais qu'en analysant tranquillement tout ça, je puisse avoir quelques amorces de réponses à mes questions initiales de ce sujet... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
music85 Posté(e) 19 août 2012 Partager Posté(e) 19 août 2012 Merci Aldébaran, toujours aussi complet sur les données. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 19 novembre 2012 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 19 novembre 2012 Vraiment bizarre cette année 2012 , on enchaîne les périodes arides et les périodes de mousson en fait. Janvier-Mars archi-sec, Avril-Juillet très humide, Août-fin Septembre très sec et de nouveau depuis 2 semaines c'est flotte à gogo. Il est vrai que cette année 2012, avec l'évolution du climat en cours, est assez représentative de ce que l'on pourrait imaginer d'un renforcement du cycle hydrologique, avec des périodes humides, plus humides, et des périodes sèches, plus sèches. Dans notre région, cette année 2012 est également à l'image de l'évolution de son climat: Je t'invite dudule à comparer tes observations, avec l'évolution climatique des indices d'aridités de notre région pour les mois concernés. Etonnant! A l'image des forts contrastes régionaux observés dans l'Hémisphère Nord durant l'année 2012, qu'ils soit thermiques (Vague de froid et canicules) ou pluviométriques (Sécheresses et inondations), notre région connait également depuis plus d'une année environ, une grande variabilité météorologique, avec des situations souvent remarquables! Mais plus intéressant encore, les contrastes de la période (Novembre 2011-Décembre 2012) suivent également de manière presque parfaite, les tendances mensuelles de l'évolution du climat de la région par rapport à la normale des 60 dernières années. Bref, à travers cette période étonnante, nous avons pu vivre sous nos yeux, de manière exacerbée il est vrai et en partie, les évolutions mensuelles régionales de notre climat... Cette période est également excédentaire au niveau des températures moyennes (+0.6°) et des précipitations (+17%), et est à l'image des conséquences d'un renforcement hydrologique lié à la déstabilisation climatique globale, qui verrait à la fois une accentuation de l'intensité des périodes sèches et des périodes humides. Et les mois d'Octobre, de Novembre et de Décembre 2012 sont venus parfaitement vérifier cette constatation qui était suivie depuis plusieurs semaines. Le graphique ci dessous compare à la fois les tendances observées des indices d'aridité de De Martonne de la période climatique (1981-2010), et également les anomalies des indices d'aridités des situations rencontrées sur la période (Novembre 2011-Décembre 2012), par rapport à la même normale (1951-2010). Enfin, afin de pouvoir comparer de manière plus juste, une tendance climatique moyennée (rouge) et une anomalie annuelle exacerbée (bleue), j'ai ajusté l'échelle des 2 courbes pour mettre en évidence la similitude de celles-ci. Et voilà pourquoi, je dis que cette période dans notre région est à l'image de son évolution climatique: (Hormis le mois de Juin...) On peut constater que les périodes mensuelles traversées depuis plus d'un an, présentent les mêmes tendances que les anomalies observées de la dernière période climatique (1981-2010) par rapport à la moyenne des 60 dernières années, et avec une très grande variabilité! Et possédant désormais les données climatologiques de ces 30 dernières années, je peux affirmer que juste en tenant compte de la concordance quasi-parfaite des anomalies observées cette année, avec la tendance des anomalies climatiques, que cette observation est UNIQUE au cours de ces 30 dernières années dans notre région. Mais le plus incroyable, c'est qu'en plus de cette observation déjà très particulière, pour se rendre pleinement compte de cet évènement remarquable, il faut également lui rajouter à tout ça, une variabilité très contrastée elle aussi rarement observée ! Une année 2012 climatologique très particulière dans la région! Coincidence et Hasard? Ou révélateur de quelque chose d'autre, telle est la question... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
bilou Posté(e) 21 janvier 2013 Partager Posté(e) 21 janvier 2013 Bonjour, Merci pour tout ce travail. Cela confirme que la dernière décade a été excessive. Cela confirme également les éléments annoncés prévisibles par le réchauffement climatique. T° plus élevées au printemps et à l'automne pluviométire évoluant peu mais avec des excès sur des périodes plus longues (sécheresses de printemps ou d'automne) Concernant l'impact des déficit pluviomètriques il est important de les mettre en relation avec les T° L'indice d'aridité le prend t-il en compte? En effet les T° influent sur la consommation en eau des plantes, et sur l'évaporation donc sur la consommation en eau, et donc sur les débits des cours d'eau et sur le niveau des étangs par exemple; Je posais la question au BRGM sur l'influence des niveaux d'eau (cours d'eau ou nappe) due à ce réchauffement climatique confirmé et même accentué en période les plus sèches notamment les printemps. Le BRGM n'analyse pas ce phénomène. Ils ne reprennent que les données pluvio mise en relation avec les débits des cours d'eau ou le niveau des nappes. Je ne peux pas croire que la T° et principalement au printemps où la végétation est active, n'influence pas la consommation d'eau, donc des débits et des niveaux. Il semble également que le nombre de jours sans pluie a tendance à s'allonger. Et cela n'est pas sans conséquence sur des territoires où les terres n'ont que peu de réserves et où l'eau part vite à la mer. Merci pour toutes ces analyses. Jean-Yves Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 21 janvier 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 21 janvier 2013 Merci pour tes compliments Bilou! Cela confirme que la dernière décade a été excessive. Cette période (2002-2011) était intéressante à analyser, c'est probablement une des décades les plus chaudes, mais est elle vraiment une des plus sèches, ou une des moins pluvieuses? Une réflexion à vérifier, avec les données des 30 dernières années, mais quand j'aurais un peu plus de temps! Concernant l'impact des déficit pluviomètriques il est important de les mettre en relation avec les T° L'indice d'aridité le prend t-il en compte? En effet les T° influent sur la consommation en eau des plantes, et sur l'évaporation donc sur la consommation en eau, et donc sur les débits des cours d'eau et sur le niveau des étangs par exemple; Oui, tout à fait, cela a toujours été mon approche également, un déficit pluviométrique n'est pas forcément problématique si les cumuls restent importants et supérieurs à l'évaporation. C'est pourquoi, j'utilise l'indice d'aridité de De Martonne qui réalise une synthèse plutôt satisfaisante entre la pluviométrie et la température: D'ailleurs, j'en profite pour poster une tentative de pédagogie que j'avais réalisé pour mieux appréhender, utiliser et comprendre cet indice: Explication sur l'indice d'aridité de De Martonne: Cela confirme également les éléments annoncés prévisibles par le réchauffement climatique. T° plus élevées au printemps et à l'automne pluviométire évoluant peu mais avec des excès sur des périodes plus longues (sécheresses de printemps ou d'automne) Concernant le suivi de l'évolution climatique de la région, ainsi que la visualisation des projections climatique possible de celle ci au cours de ce siècle, c'est un travail en cours actuellement, mais que j'ai suspendu pour l'instant par manque de temps: /topic/80055-portail-drias-les-futurs-du-climat/#entry1882399'>http://forums.infocl...t/#entry1882399 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 21 janvier 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 21 janvier 2013 Bonjour, Je suis agriculteur en charente maritime En 1997 nous avions eu une grosse période de sécheresse au printemps (février à avril, près de 3 mois sans pluie, ou si peu) s'en est suivi plusieurs années plus humides jusqu'en 2001. Depuis 2002 les années sèches se sont succédées avec 2003 très chaud, 2005 2006 et 2007 avec un gros déficit pluviométrique (1 année de pluie en moins sur ces trois années) en 2011 nous avons de nouveau connu une sécheresse printanière, un peu plus tardive ( mars à juin) et depuis comme après 97 nous retrouvons des périodes pluvieuses plus importantes. Comme si nous étions en quelques sortes on repartait sur un climat plus humide. Retrouvez vous cela dans vos analyses ? C'est un constat que je fais, sans aucun appui scientifique bien sûr. Je n'ai pas de connaissances météo, simplement je suis vos forums régulièrement. Les années à 2002 à 2011 ont été difficiles je me rassure comme je peux en pensant qu'on repart vers une période plus sympathique pour nous. Merci de vos réponses. Jean-Yves Bravo pour cette vision plutôt juste! En 1997, pour ma part, je relève une sécheresse assez intense en Mars et Avril seulement par ici, mais avec une incidence relative vu les mois de Février, Mai et Juin très pluvieux. Actuellement, à la vue des précipitations annuelles glissantes, nous abordons bien une période plus humide, mais qu'elle sera sa durée et son intensité, cela reste encore un mystère. Et je profite de ton message pour proposer une actualisation des suivis des cumuls des précipitations sur la région sur la période (1999-2012): Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Synok Posté(e) 22 janvier 2013 Partager Posté(e) 22 janvier 2013 Bonjour ! Il me semblerais intéressant de rajouter une courbe montrant le nombre de jours de pluie par mois, ou en mm/j. En climatologie, pour remplir les nappes phréatiques, le lessivage des sols, des pluies étendues dans le temps ont des effets très différents de pluies abondantes mais de courtes durées. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 26 février 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 26 février 2013 Il me semblerais intéressant de rajouter une courbe montrant le nombre de jours de pluie par mois, ou en mm/j. En climatologie, pour remplir les nappes phréatiques, le lessivage des sols, des pluies étendues dans le temps ont des effets très différents de pluies abondantes mais de courtes durées. Merci pour cette remarque pertinente et pleine de bon sens, malheureusement il y a peu de chance que j'intègre ce genre de courbe prochainement, car cela représenterait du temps que je ne dispose pas pleinement pour le moment. De plus les épisodes pluvieux particulièrement remarquables restent relativement limités dans notre région. [align=center] [/align] [align=center](Partie 3)[/align] [align=center]Etude et suivi climatologique des saisons, des semestres, [/align] [align=center]et des années sur la période (1980-2014)[/align] [align=center](Pluviométries, températures, indices d'aridités) (Page 2 et page 3)[/align] [align=center](Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, Poitiers-Biard)[/align] [align=center](Sujet réactualisé à chaque fin de saison) [/align] [align=center] [/align] Cela confirme que la dernière décade a été excessive. Je me suis souvent demandé si la décade (2002-2011) que j'ai étudié, était si différente, et si atypique de ce que la région avait pu connaitre dans le passé. Et une partie de la réponse était dans mes données climatologiques de ces 33 dernières années, il suffisait juste de les faire parler un peu... Ainsi sur la période (1980-2012), j'ai étudié les 24 périodes décennales en analysant leurs pluviométries, leurs températures, et leurs indices d'aridités moyens respectifs. Voici l'évolution des différentes caractéristiques décennales que j'ai pu obtenir : Sur cette période (1980-2012), on peut constater que la pluviométrie de la décade (2002-2011), tout en étant semblable, est néanmoins restée supérieure aux cumuls moyens que l'on pouvait rencontrer sur les décades (1983-1992), (1984-1993), et (1985-1994). C'est donc la quatrième décade la moins pluvieuse sur ces 33 dernières années. Oui mais, la décade (2002-2011) est également parmi les quatre périodes décennales les plus chaudes, avec des températures moyennes qui n'avaient encore jamais été observées depuis au moins ces 60 dernières années. Et c'est cette conjonction sans précédent sur cette période (1980-2012), qui en associant à la fois une des pluviométries moyennes les plus basses, avec une des températures moyennes les plus élevées, qui fait que cette décade (2002-2011) fut la plus sèche sur ces 33 dernières années dans notre région. Ce constat peut être visualisé sur le graphique mettant en évidence les indices d'aridité de De Martonne, où l'on peut constater que l'indice n'avait jamais présenté une valeur si peu humide... Je vais ré-éditer ce message, car je pense qu'il serait intéressant d'associer le graphique précédent avec la distribution des années étudiées sur la période (1980-2012). Cela permettra notamment de mieux comprendre l'évolution des périodes décennales, et d'entrevoir quelques particularités au sein de cette période de 33 ans. Donc, voici ci joint les bilans climatologiques annuels sur la période (1980-2012): On peut constater tout d'abord la progression des températures moyennes décennales en observant la répartition de l'ensemble des années, en s'aidant notamment du code couleur qui permet de mieux mettre en évidence chaque décennie. On peut constater que la décennie 2000 possède une distribution assez homogène de ses températures moyennes annuelles avec un écart de 0.86° seulement entre l'année la plus chaude (2003), et la plus froide (2008), alors que des écarts de 1.96°, 1.57° et 1.96° sont respectivement relevés sur les décennies 1980, 1990 et 2010. A noter également la progression de la température annuelle moyenne maximum relevée sur chaque décennie: 2011 plus chaude que 2003, elle même plus chaude que 1994, également plus chaude que 1989. Au niveau de la pluviométrie, on peut désormais visualiser que durant "l'optimum pluviométrique" atteint au cours des décades (1993-2002) et (1994-2003), que ces 2 périodes cumulaient à la fois un nombre important d'années excédentaires en précipitations avec 7 années chacune, dont les 4 années les plus pluvieuses de ces 33 dernières années, et à la fois 3 années seulement de déficit pluviométrique, mais qui sont également parmi les déficits les plus faibles! Egalement, on peut observer que c'est avec des températures moyennes supérieures à la normale climatique, que l'on peut observer à la fois l'année la plus excédentaire en précipitation (1999), et à la fois l'année pluviométrique la plus déficitaire (2005), et intéressant de constater également la baisse constante des cumuls de précipitations au cours de cette période (1999-2005). Enfin, on peut noter une évolution intéressante au cours de ces 33 dernières années au sein des années Semi-Humides: Tout d'abord, au sein de chaque décennie, on semble observer une progression de la survenue de ces années Semi-Humides, au détriment des années Humides: -2 années pour la décennie 1980. -4 années pour la décennie 1990. -4 années pour la décennie 2000 -Déjà 2 années pour la décennie 2010. Et, on peut observer un abaissement progressif de l'indice d'aridité de De Martonne sur les années Semi-Humides les plus remarquées au sein de chaque décennie: -1989, indice d'aridité: 25.1 -1990, indice d'aridité: 22.6 -2005, indice d'aridité: 21.5 -2011, indice d'aridité: 24.3 (avec seulement 3 années) Vers l'émergence d'années Semi-Arides dans notre région dans les années ou les décennies à venir? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paulo Posté(e) 26 février 2013 Les Sables d'Olonne Partager Posté(e) 26 février 2013 Toujours très intéressante ton étude Aldébaran, mais il faut apporter une petite correction pour la lecture, en parlant de décennies plutôt que de décades qui sont des périodes de 10 jours. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 26 février 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 26 février 2013 Toujours très intéressante ton étude Aldébaran, mais il faut apporter une petite correction pour la lecture, en parlant de décennies plutôt que de décades qui sont des périodes de 10 jours. Merci Paulo! Je cherchais un synonyme à ce mot, et il semblerait après vérifications, que même au sein des grammairiens qu'il y a un petit débat sur l'utilisation correcte ou non de ce mot en tant que synonyme de décennie... Alors dans ce débat houleux, j'ai bien envie de profiter de cette petite brèche, et de me positionner parmi "certains écrivains de premier plan"... http://fr.wikipedia....rg/wiki/Décade A moins qu'en climatologie cela ne puisse être possible... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 17 mars 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 17 mars 2013 Pour ceux qui veulent suivre la pluviométrie moyenne de la région, j'ai remis à jour le suivi des pluies. Et afin de mieux comprendre les évolutions décennales des années, étudions également les évolutions décennales des saisons en abordant d'abord les hivers sur la période (1980-2013): On peut constater que sur la période (1980-2013), à l'instar des années, que la pluviométrie hivernale de la décennie (2002-2011) qui est parmi les plus basses observées sur ces 33 dernières années (3eme plus faible, après (1983-1992) et (1984-1993)), est associée également à des températures moyennes plus élevées que celles observées sur les 2 périodes mentionnées précédemment. Cependant, contrairement aux évolutions décennales annuelles, la période hivernale (2002-2011) ne serait pas sans précédent en terme d'indice d'aridité du fait qu'un tel indice avait déjà pu être observé sur la période (1984-1993). On peut visualiser également qu'après "l'optimum thermique et pluviométrique hivernale" atteint au cours de la décennie (1994-2003), avec 7 hivers excédentaires en pluviométrie et en température, que la période (2002-2011) est associée de nouveau avec des hivers déficitaires en pluviométrie (Avec 4 hivers sur 10) et en température (Avec 5 hivers sur 10). Enfin, malgré la présence récurrente au cours des 9 dernières années d'hivers ( Avec 7 hivers sur 9) dont les températures sont inférieures, ou proche des normales (de l'ordre de +0.2°), on peut néanmoins constater que les moyennes des températures décennales restent supérieures à celles observées sur la période (1980-1994). Mais pour mieux illustrer mes propos, il est temps de passer aux bilans climatologiques hivernaux de la période (1980-2013): Tout d'abord, intéressant de constater que sur cette période, 74% des hivers répond au schéma assez classique qui voit associer: Des pluviométries excédentaires avec des températures excédentaires, et des pluviométries déficitaires avec des températures déficitaires. Un des constats qui m'a le plus interpellé, c'est la grande variabilité et le contraste des hivers au cours de la période (1987-1995): 1987: L'hiver le plus froid, et le 4eme moins pluvieux. 1988: Le 7eme hivers le plus chaud, et le 2eme le plus pluvieux. 1989: Le 3eme le moins pluvieux. 1990: Le plus chaud, et le 10eme plus pluvieux. 1991: Le 4eme plus froid. 1992: Le moins pluvieux, l'indice d'aridité le plus faible et en situation de sécheresse atmosphérique. 1993: Le 8eme moins pluvieux. 1994: Le 5eme plus chaud, et le 3eme plus pluvieux. 1995: Le 2eme plus chaud, et le plus pluvieux. Bref, en seulement 9 années, on est passé de l'hiver le plus froid, à l'hiver le plus chaud, et de l'hiver le moins pluvieux, à l'hiver le plus pluvieux, de ces 34 dernières années. Intéressant, aussi de suivre les 2 plus grandes séries d'hivers, dont l'une, de 1983 à 1987, avec des températures moyennes déficitaires pendant 5 années d'affilées, et celle de 1998 à 2004, avec des températures moyennes excédentaires sur 7 années d'affilées. En associant les 2 graphiques, on peut constater également que les 10 hivers les moins humides (en tenant compte de leurs indices d'aridités respectifs) appartiennent aux 2 décennies les moins humides, avec la présence de 5 hivers de la décennie (1984-1993), et la présence de 5 autres hivers pour la décennie (2002-2011). Enfin, j'ai pu noter une évolution intéressante observée parmi les 10 hivers les plus froids sur la période (1980-2013): Au sein de chaque décennie, on semble observer une diminution de la survenue de ces hivers particulièrement froids: 4 hivers pour la décennie 1980. 3 hivers pour la décennie 1990. 2 hivers pour la décennie 2000. 1 hiver pour la décennie 2010.(avec seulement 4 années) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 1 mai 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 1 mai 2013 Rien de tel qu'un 1er mai, gris, pluvieux et frais, avec des jardins détrempés pour m'inciter à poursuivre cette étude climatologique... Abordons désormais les évolutions décennales printanières de ces 33 dernières années: Sur cette période printanière (1980-2012), il apparaît que la décennie (2002-2011) était parmi les cinq décennies les moins pluvieuses, et également la deuxième période la plus chaude au niveau des températures moyennes. L'ensemble de ces facteurs permettent de positionner la décade (2002-2011) parmi les cinq décennies les plus sèches de ces 33 dernières années. Cependant, on peut noter qu'il y avait déjà eu un précédent dans l'assèchement décennaux des printemps sur la période (1987-1999), même si on avait encore jamais enregistré des températures moyennes si élevées lors d'un tel déficit pluviométrique décennal, comme ce fut le cas pour la période (2002-2011). Intéressant aussi de constater que seulement 3 années auparavant, la période (1999-2008) s’inscrivait dans une période "d'optimum pluviométrique" qui n'avait plus été vue depuis la décennie (1980-1989). Étonnant! Enfin, que les séries présentent des pluviométries excédentaires ou déficitaires, on peut apercevoir une tendance assez nette au réchauffement des printemps dans la progression des températures moyennes glissantes décennales. Abordons désormais dans les détails les tendances décennales observées ci-dessus: Le premier constat de cette série, est la progression de la température moyenne maximum printanière relevée sur chaque décennie: 2011 plus chaude que 2007, elle même plus chaude que 1999, également plus chaude que 1989. Une tendance qui se vérifie également parmi les printemps les plus frais de chaque décennie: 2010 que 2004, lui-même plus chaud que 1996, également plus chaud que 1984. Une observation également vérifiée parmi les printemps les plus secs de chaque décennie: 2011 plus chaud que 2003, lui-même plus chaud que 1990, également plus chaud que 1982. Et enfin, ce constat se vérifie également parmi les printemps les plus pluvieux et les plus humides de chaque décennie: 2012 plus chaud que 2001, lui-même plus chaud que 1998, également plus chaud que 1983. Des observations qui confirment la tendance de la moyenne glissante de 10 ans, et qui laissent penser que le réchauffement des températures moyennes sur les printemps, est assez marqué sur cette période (1980-2012)! On peut constater également une série déficitaire en pluie sur l'ensemble des printemps de la période (1990-1997), expliquant ainsi cet assèchement observé autour de la décennie 1990. De même avec la série excédentaire en pluie de l'ensemble des printemps allant de 1998 à 2002, et soutenu par le printemps très pluvieux de 2008 pour expliquer "l'optimum pluviométrique" de la décennie (1999-2008). De plus, même si le printemps 2011 a accentué l'assèchement observé sur la décennie (2002-2011), on peut également constater que cette période possède tout de même 7 printemps déficitaires en pluie. Enfin, parmi les printemps semi-arides de cette période, même si le faible échantillon impose une certaine prudence dans l'analyse de cette série, on peut constater tout de même que ceux-ci, avec le temps, sont à la fois de plus en plus chaud, de moins en moins pluvieux, et ainsi de plus en plus sec! Edit: Observations réfutées depuis la survenue du printemps 2013! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 14 juin 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 14 juin 2013 En visualisant les 2 saisons abordées jusque là, l'hivers et le printemps, j'ai remarqué quelque chose qui me semblait intéressant de signaler sur cette fameuse période (2002-2011). Sur ces 2 saisons, on pouvait constater que le déficit de la pluviométrie décennale n'avait pas été sans précédent depuis 1980. Mais ce constat peut il tenir sur un semestre? C'est la base de la réflexion qui va suivre: Donc, abordons les évolutions décennales des semestres (Hivers et printemps) de ces 33 dernières années: Sur ce semestre, nous pouvons maintenant bel et bien observer que la période (2002-2011) a connu un déficit pluviométrique décennal sans précédent sur la période (1980-2013), en restant néanmoins assez proche de la période (1984-1993). De plus, ce déficit a été accentué de nouveau par une température moyenne restée relativement élevée, malgré la récurrence d'hivers froids sur cette période. Ainsi, l'indice d'aridité de ce semestre décennal (2002-2011), présente également une situation qui n'avait jamais été si peu humide, avec un assèchement qui n'avait jamais été observé depuis au moins 1980. Observons désormais plus attentivement les bilans climatologiques de ces semestres: Si on examine la période (2002-2011) de plus près, on peut constater la présence de 8 semestres sur 10 avec une pluviométrie déficitaire, dont 3 sont parmi les 5 semestres les moins pluvieux et les plus secs de ces 33 dernières années! D'ailleurs, sur la période (1980-2009), on peut observer également sur chaque décennie, un nombre croissant de semestres déficitaires en pluie: Décennie 1980: (3), Décennie 1990: (5), décennie 2000: (6). A noter que la série déficitaire en pluie allant de 2002 à 2006, fait directement suite à une série excédentaire en pluie allant de 1998 à 2001, à l'instar d'une autre série déficitaire visible entre 1989 et 1993, et qui avait été précédée également, 2 années auparavant, d'une autre période excédentaire allant de 1983 à 1986. Concernant, l'évolution des températures sur cette période (1980-2013), il est intéressant de constater la progression de la température moyenne maximum semestrielle relevée sur chaque décennie: 2007 plus chaude que 1990, lui même plus chaud que 1989. Une tendance qui se vérifie également parmi ces semestres les plus frais de chaque décennie: 2010 plus chaud que 2006 , lui-même plus chaud que 1991, également plus chaud que 1986. (Même le semestre 2013 vérifie ce constat ) Une observation également vérifiée parmi ces semestres les plus secs de chaque décennie: 2011 plus chaud que 2005, lui-même plus chaud que 1992, également plus chaud que 1987. Enfin, on peut observer également de plus en plus de semestres sur chaque décennie possédant une température moyenne excédentaire à la normale climatique (1980-2010): Décennie 1980: (3), Décennie 1990: (6), décennie 2000: (7). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicolas 17/69 Posté(e) 17 juin 2013 Partager Posté(e) 17 juin 2013 Et ben dites donc quel travail ! Je n'ai parcouru que vite fait mais ça a l'air très bien ficelé, clair et synthétique. A retenir ce topic... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 24 juillet 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 24 juillet 2013 Et ben dites donc quel travail ! Je n'ai parcouru que vite fait mais ça a l'air très bien ficelé, clair et synthétique. A retenir ce topic... Merci beaucoup Nicolas17/69! Mieux qu'un simple travail... une vraie passion... Même si notre été 2013 n'est pas encore terminé, nous allons aborder désormais les étés de ces 33 dernières années, en abordant tout d'abord les évolutions décennales glissantes! Un des premiers constats de ce graphique, est une nouvelle fois, la hausse des températures moyennes décennales estivales au sein de notre période climatique. Cette hausse progressive des températures a encore une fois impacté la période (2002-2011), qui malgré une pluviométrie proche de la décennie 1980, possède néanmoins un indice d'aridité inférieur. La situation particulièrement semi-aride de la période (1985-1998) correspond à une période où l'on dénombre pas moins de 6 sécheresses atmosphériques majeures d'une durée d'au moins 3 mois d'affilés, et possédant au moins l'un de ces mois sur la période estivale. C'est ainsi que l'on retrouve sur cette période les 2 grandes sécheresses de 1989 et de 1990! Mais avant tout, une des choses qui m'a le plus intrigué dans ce graphique, c'est la forme de la fluctuation de la pluviométrie décennale des étés! Et c'est là que ce post va prendre un tournant inattendu... Ne trouvez vous pas qu'il y a quand même une certaine ressemblance avec la fluctuation de la pluviométrie décennale des printemps: Voici une comparaison de ces 2 fluctuations pour mieux s'en rendre compte: Je suis convaincu du travail statistique de Treizevents et de ChristianP, pour dire qu'il est difficile de lier directement les printemps avec les étés qui les suivent. Cependant, du moins dans notre région, sur la période (1980-2012), et avec une échelle décennale, j'ai tout de même le sentiment que ces 2 saisons sont liées par une influence commune, et qui semble impacter la fluctuation de leur pluviométrie décennale, de manière assez semblable! Ces grandes fluctuations étant souvent liées par des séries saisonnières continues de plusieurs années d'affilées, j'ai donc décidé de m' intéresser aux séries des pluviométries printanières et estivales, afin de tenter une amorce de réponse! C'est donc par ces petites recherches, que me voici en train de partager un constat que j'ai trouvé très intriguant, et vraiment étonnant! Cette observation ne concerne que les séries pluviométriques estivales ou printanières présentant la même tendance dans leurs anomalies, et avec au moins 4 années d'affilées. Au cours de la période (1980-2012), j'ai dénombré pas moins de 3 grands épisodes couvrant la période (1983-2007), où une constatation étonnante semble lier les grandes séries printanières et estivales entre elles, et de façon assez semblable encore une fois! Nous allons donc aborder chacune d'entre elles afin de mieux illustrer mes propos! La première série se situe sur la période (1983-1992): L'épisode débute avec une série de printemps excédentaires en précipitation de 1983 à 1986, et dont cette série s'achève par un des 5 printemps les moins pluvieux de ces 33 dernières années. Curieusement, cette série printanière est suivie d'une autre, mais cette fois ci estivale, et présentant la même tendance que l'anomalie pluviométrique du derniers printemps ayant brisé la série. Et surprenant, encore, cette série estivale, à l'instar de celle printanière se termine par un été particulièrement marqué, en étant le 5eme été le plus humide de ces 33 dernières années! L'épisode suivant se situe sur la période (1990-2003) : Une nouvelle fois, l'épisode débute avec une série de printemps, mais cette fois ci déficitaires en précipitation de 1990 à 1997, et dont cette série s'achève à nouveau par un printemps assez marqué, mais cette fois ci se situant parmi les 5 plus pluvieux de ces 33 dernières années. Et de nouveau, cette longue série printanière est suivie, encore une fois d'une nouvelle série estivale présentant la même tendance que l'anomalie pluviométrique du dernier printemps ayant brisé sa série, et donc cette fois ci, en enchaînant avec une série estivale excédentaire en précipitation. Et enfin, cette série estivale, à l'instar des mêmes schémas observés précédemment, se termine par un été très marqué, mais cette fois ci en étant le plus chaud de ces 33 dernières années, celui de l'année 2003! Ces observations se répètent encore sur le nouvel épisode apparaissant sur la période: (1998-2007): Encore une fois, l'épisode débute avec une série de 5 printemps excédentaires en précipitation de 1998 à 2002, et dont cette série s'achève encore par un des 5 printemps les plus secs de ces 33 dernières années, en tenant compte cette fois ci de l'indice d'aridité. Et sur le même principe des épisodes précédents, cette série printanière est suivie d'une nouvelle série estivale présentant la même tendance que l'anomalie pluviométrique du derniers printemps ayant achevé sa série. Enfin, cette série estivale, à l'instar de toutes celles précédentes se termine par un été à nouveau très marqué, en étant cette fois-ci l'été le plus pluvieux de ces 33 dernières années! A noter également que ce soit une série printanière, ou une série estivale d'au moins 4 années présentant la même tendance pluviométrique, on peut constater d'après l'ensemble des épisodes, que celles-ci semblent toujours s'achever par une saison avec une anomalie particulièrement marquée! Je précise que je n'ai pas choisi délibérément les séries qui semblaient fonctionner, non, l'ensemble des épisodes issus de la période (1980-2012), et débutant avec au moins 4 printemps d'affilés présentant la même tendance dans l'anomalie de leur pluviométrie, sont intégralement présents ci dessus, et semblent tous présenter le même schéma! J'ai trouvé ça intéressant comme lien entre ces 2 saisons! Mais, ce n'est pas encore terminé! En m'inspirant de l'impression de corrélation qu'il pourrait y avoir entre les tendances pluviométriques décennales des printemps et des étés, et les séries présentées ci-dessus, j'ai examiné au sein de chaque décennie cette fois-ci, les printemps et les étés qui avaient marqués chacune des décennies respectives! J'ai retenu pour la liste qui vient, sur chaque décennie, les 2 printemps et les 2 étés présentant les anomalies de pluviométrie les plus fortes, que ce soit parmi les moins pluvieux, comme les plus pluvieux! Voici le résultat que j'obtiens sur chaque décennie: Décennie 1980: (à noter que j'inclus pour cette série: l'été 1981 qui est à 0.35mm du cumul saisonnier du second été le moins pluvieux) Le printemps 1982, le moins pluvieux , succède à un été 1981 qui fut le 3eme moins pluvieux ! Le printemps 1983, le plus humide , succède à un été 1982 qui fut le 2eme plus humide ! Le printemps 1987, le 2eme plus sec , succède à un été 1986 qui fut le plus sec! Décennie 1990: Le printemps 1990, le plus sec , succède à un été 1989 qui fut le 2eme plus sec! Le printemps 1997, le 2eme plus sec , succède à un été 1996 qui fut le plus sec! Le printemps 1998, le plus humide , succède à un été 1997 qui fut le 2eme plus humide! Décennie 2000: (à noter que j'inclus pour cette série: le printemps 2004 qui est à 0.3mm du cumul saisonnier du second printemps le moins pluvieux) Le printemps 2004, le 3eme moins pluvieux , précède un été 2005 qui fut le 2eme moins pluvieux! Le printemps 2005, le plus sec , précède un été 2006 qui fut le plus sec! Le printemps 2008, le plus humide , succède un été 2007 qui fut le plus humide! Le printemps 2001, le plus humide , précède un été 2001, qui fut le 2eme plus humide! Seul les printemps 1985,1999 et 2003 ne semblent pas avoir d'étés marqués, dont les années respectives se succéderaient ou se précéderaient avec les mêmes caractéristiques dans leurs anomalies pluviométriques! A partir de ces séries, on peut constater que parmi les 13 printemps retenus sur la période (1980-2010): 7 anomalies pluviométriques printanières présentent les mêmes tendances, et des intensités proches de celles des étés qui les ont précédé. 2 anomalies pluviométriques printanières présentent les mêmes tendances, et des intensités proches de celles des étés ayant succédé durant l'année suivante. 1 anomalie pluviométrique printanière présente la même tendance, et une intensité proche de celle de l'été qui l'a directement succédé. Ainsi, dans notre région et sur la période (1980-2013), les printemps et les étés possédant des anomalies pluviométriques de fortes intensités, à l'instar des similitudes observées sur les fluctuations pluviométriques décennales de ces 2 saisons, pourraient ils laisser penser que leurs pluviométries respectives pourraient être liées par une influence commune favorisant ces mêmes tendances??? Une influence commune à ces 2 saisons, permettrait elle à ces fameuses séries pluviométriques printanières et estivales, et possédant au moins 4 années d'affilées, de présenter la même organisation??? Je sais que l'on est rendu loin du sujet initial, mais je pense que suite à ce constat, qu'une petite réflexion mérite d'être lancée sur ces 2 saisons! Edit: Il semble également y avoir une corrélation pluviométrique au niveau de la tendance des anomalies des printemps et des étés qui les ont précédés, avec un taux de réussite de 74% sur les 34 dernières années. Le graphique suivant met ainsi en évidence, sur la même abscisse, la pluviométrie des printemps des années (N), et la pluviométrie des étés qui les ont précédés, des années (N-1). Il y a ainsi un décalage d'une année pour la pluviométrie des étés par rapport à l'année affichée: Bon à ceux qui sont toujours là, et qui n'ont pas trouvé cette première présentation trop longue, passons désormais, et enfin, aux bilans climatologiques de ces étés sur cette période (1980-2012): Le premier constat suite à la visualisation d'une telle distribution, est de constater les 2 étés particulièrement remarquables de ces 33 dernières années (2003 et 2007), et tous deux présent sur la période (2002-2011)! L'été 2003 est tout simplement la saison la plus chaude de ces 33 dernières années, et l'été 2007 fait partie des 5 saisons les plus pluvieuses de ces 33 dernières années, rivalisant même avec les hivers et les automnes les plus pluvieux! Contrairement aux 2 autres saisons, je n'observe pas de continuité claire dans la progression des températures moyennes au sein de chaque décennie, que ce soit parmi les plus secs, les plus humides, les plus chauds, ou encore les plus frais! On peut également constater au sein de chaque décennie, 6 étés sur 10 présentant un indice d'aridité de De Martonne inférieur à 20, en étant soit semi-arides ou arides! Que ce soit parmi les 6 étés au moins semi-aride, ou parmi les 4 étés au moins semi-humide, on peut constater sur la décennie 2000, que les moyennes pluviométriques de ces 2 groupes présentent une pluviométrie supérieure aux étés des 2 autres décennies, mais dont l'indice d'aridité des étés semi-arides est équivalent à ceux de la décennie 1980, du fait d'une température moyenne supérieure de 1,85° à ceux composant celle-ci. L'optimum pluviométrique (1999-2008) est obtenu par la présence au sein de cette période décennale, d'une série de 4 étés d'affilés excédentaires en précipitations allant de 1999 à 2002, et possédant 2 des 3 étés les plus pluvieux de ces 33 dernières années, dont le plus pluvieux (2007). A l'inverse, la période décennale (1989-1998), la plus sèche de la période (1980-2012) est composée de 7 étés présentant des déficits pluviométriques, dont 4 des 5 étés les moins pluvieux de ces 33 dernières années, et parmi eux, les 3 plus secs de cette période. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 19 octobre 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 19 octobre 2013 Avant la fin de cet automne, je profite de l'humidité actuelle pour reprendre du service en abordant la partie semestrielle qui réunit les printemps et les étés de notre région. Ainsi, comme précédemment, abordons d'abord les décennies glissantes semestrielles observées sur la période (1980-2013): A l'instar des parties abordées précédemment, l'évolution à la hausse des températures décennales au sein de cette période climatique reste toujours bien observée. D'ailleurs, on peut également observer que cette progression provoque, à précipitation constante, une baisse de l'indice d'aridité avec des situations atmosphériques moins humides que dans le passé. Ainsi, bien que la période (1999-2008) corresponde à l'optimum pluviométrique de ces 34 dernières années, malgré tout, du fait de sa température moyenne respective parmi les plus élevées, cette période est considérée, à travers l'indice d'aridité de De Martonne, comme étant plus sèche que la période (1980-1989), du fait d'une évaporation plus élevée. Voici, encore un des impacts que la hausse des températures peut avoir dans notre région. Au contraire, la décennie (1989-1998) est marquée à la fois par la plus forte période déficitaire en précipitations, et par un assèchement atmosphérique, par rapport à la normale, le plus prononcé de ces 34 dernières années. C'est durant cette période que les grandes sécheresses de 1989, 1990, 1996, et dans une moindre mesure celle de 1998, ont sévit dans la région. La période (2002-2011) est tout de même la deuxième décennie la plus chaude, mais dont la pluviométrie estivale excédentaire durant cette période, permet d'atténuer le déficit pluviométrique, et ainsi l'assèchement atmosphérique observé sur ce semestre. Enfin, il est intéressant de constater le bond statistique sur les températures moyennes décennales à partir de la période (2003-2012), provoqué en partie par l'exceptionnel semestre 2003, et le fait que l'on observe sur la période (2004-2013), une température moyenne qui reste supérieure à la décennie (1993-2002), même en retirant statistiquement cet épisode thermique très marqué. Abordons désormais plus en détail ces périodes décennales, en observant l'intégralité des semestres sur cette période (1980-2013): Sur ce bilan climatologique, chacun peut constater, le caractère thermique exceptionnel du printemps et de l'été 2003 par rapport à l'ensemble des autres semestres. On peut visualiser aussi, que la période (2002-2011) possède les 3 semestres les plus chauds (2003, 2011, 2006) de ces 34 dernières années! Egalement, les 2 sécheresses majeures des années 1990 et 1996, sont particulièrement bien visibles du fait qu'elles étaient principalement en phase avec ces 2 saisons. D'ailleurs, on peut constater que la période (1989-1998), la moins humide de la période (1980-2013) ,et d'où sont issues ces sécheresses, possède tout de même 7 semestres déficitaires en pluviométrie, dont 4 des 5 semestres les moins pluvieux et en situation Semi-Aride. Pourtant, l'ensemble de ces semestres inférieurs à 1990, et allant jusqu'à l'année 1980, étaient dominés par des situations Humides ou Semi-Humides, et permettant ainsi à la période (1980-1989), d'être la période la plus humide, avec 9 semestres sur 10 présentant des températures moyennes inférieures aux normales, et 6 semestres excédentaires en précipitations, dont l'année 1983, le semestre le plus humide. Une longue série Humide ou Semi-Humide, qui a été brutalement interrompue par l'émergence du semestre 1990, où la région a connu une de ces 3 plus grandes sécheresses au cours de ces 35 dernières années. Étonnant! Quant à la période (1999-2008) présentant le plus grand excédent pluviométrique, on peut constater que 4 des 6 semestres les plus pluvieux, dont le plus pluvieux (2001), sont présents au sein de celle-ci. On peut également y déceler dans cette même période, la plus longue série excédentaire en précipitation allant de 1998 à 2002, et qui fut suivie directement par la plus longue série déficitaire en pluie de 2003 à 2006. Ce contraste pluviométrique parmi ces 2 plus longues séries de la période (1980-2013), m'a permis de faire une observation que je trouve intéressante, et qui concerne la pluviométrie de 14 des 15 semestres situés sur la période (1999-2013). Cette observation concerne la distribution de la pluviométrie des semestres qui se situeraient hors de la zone médiane située entre 280 mm et 340 mm de précipitations, soit avec un domaine défini à 10% de la normale semestrielle de 310 mm. Ils s'agit ainsi de tout les semestres ayant des anomalies en précipitations supérieurs à 10%. On peut d'abord constater qu'ils étaient assez peu durant la décennie 1980, avec seulement 3 semestres présentant des anomalies supérieures à 10%. Au cours de la décennie 1990, on peut observer cette fois ci 5 semestres avec de telles anomalies, mais aussi 5 autres avec des situations présentant des anomalies plus proches des normales climatiques. Cependant, sur la période (1999-2013), je constate que 14 des 15 semestres, présentent des anomalies supérieures à 10%, et que l'on peut à la fois observer 7 des 11 semestres les moins pluvieux, et à la fois 6 des 7 semestres les plus pluvieux de ces 34 dernières années! Une situation où l'on a connu à la fois 2 des 3 printemps les plus pluvieux (2001,2008), et à la fois le printemps le plus sec (2011), avec également 2 des 3 étés les plus pluvieux, dont le plus pluvieux (2007) de la période (1980-2013)! Ces observations illustrent sur cette période (1999-2013), une exposition à des épisodes particulièrement marqués, et contrastés au fil des années, et avec 2002, comme seul semestre présentant une anomalie plus proche de la normale! En analysant l'ensemble des données pluviométriques de cette période, j'observe que cette situation est dues à deux constats: -Soit l'une des 2 saisons est très marquée, et est couplée avec une autre saison plus proche des normales, ou pas assez marquée pour compenser l'autre (2006, 2007, 2008, 2011). -Soit les 2 saisons présentent les mêmes tendances pluviométriques, ce qui est le cas des 11 autres semestres, même si 2002 présente 2 saisons trop proches des normales pour sortir du domaine [280-340] Enfin, concernant l'ensemble des semestres de la période (1980-2013) possédant des anomalies pluviométriques supérieurs à 10%, je constate aussi que, hormis les 3 semestres de la décennie 1980, et depuis 1990, que ceux ci ne sont jamais isolés dans le temps, et sont toujours directement suivis par au moins un semestre présentant la même tendance. Et c'est ainsi que l'on peut observer des séries pluviométriques particulièrement marquées: Soit sur 2 années: (1990-1991) , (1995-1996) , (2007-2008) , (2012-2013) . Soit sur 3 années: (1999-2000-2001) , (2009, 2010, 2011) Soit sur 4 années: (2003-2004-2005-2006) Une période aux épisodes pluviométriques étonnant, et dont son évolution est à suivre dans les prochaines années! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 21 décembre 2013 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 21 décembre 2013 L'automne 2013 est terminé avec son lot de données climatologiques, un moment propice pour faire un petit bilan des automnes de ces 34 dernières années. Même méthode, même type de graphique, abordons ainsi les tendances glissantes décennales: Une situation automnale très intéressante climatologiquement en cette fin d'année 2013, où l'on peut constater que la période décennale (2004-2013) est à la fois, la plus chaude jamais observée au cours de ces 34 dernières années, et également toujours parmi une des plus sèches. Sur ce graphique, l'évolution des températures est assez atypique des évolutions déjà observées sur les saisons abordées précédemment. En effet, si une hausse brutale des températures avait pu être jusque-là, toujours observée entre la décennie 80 et la décennie 90, on peut constater que cette évolution n'est pas du tout présente en cette saison automnale. Mieux, on peut même observer une baisse de la température moyenne sur la décennie 90, ce qui n'avait encore jamais été observé, et constater un rebond très marqué plus tard, au cours de la décennie 2000. Sur la période (1980-1994), on peut retrouver une situation pluviométrique similaire à celle d'aujourd'hui, avec même des situations encore moins pluvieuses comme la décennie (1985-1994) comme étant la décennie la moins pluvieuse de cette période (1980-2013). Cependant, à l'instar des autres saisons, la hausse des températures moyennes a une nouvelle fois amplifié l'assèchement observé sur notre période (2001-2013), où un déficit pluviométrique automnale est observé, et générant ainsi la période automnale décennale la plus sèche de ces 34 dernières années, celle justement étudiée de (2002-2011). Un contraste assez important avec la période (1991-2003) qui possède à la fois, la période décennale la plus humide (1991-2000), et la période décennale la plus pluvieuse (1994-2003). D'ailleurs, cette évolution pluviométrique n'est pas sans rappeler celle déjà observée sur la période hivernale: A l'instar de la corrélation déjà observée sur la pluviométrie décennale des printemps et des étés, il semble également en exister une entre les périodes décennales des automnes et des hivers. Et ainsi, pour mon plus grand plaisir, je vais replonger dans les statistiques de ces 2 saisons afin de mettre en évidence une nouvelle constatation assez étonnante concernant leurs pluviométries respectives. Le graphique suivant met ainsi en évidence, sur la même abscisse, la pluviométrie des automnes sur les années (N), et la pluviométrie des hivers qui les ont suivis sur les années (N+1). Il y a ainsi un décalage d'une année pour la pluviométrie des hivers par rapport à l'année affichée: Sur ce graphique, j'ai le sentiment d'observer 3 séries: Une première série allant de 1980 à 1997, une deuxième allant de 1993 à 2000, et une troisième allant de 1998 à 2013: Sur la première série (1980-1997), concernant la pluviométrie de ces 2 saisons, on observe des fluctuations assez semblables, tant en variabilité qu'en intensité. En effet, on peut à la fois observer l'automne le plus pluvieux (1984), et les 2 moins pluvieux (1985 et 1989), et également à la fois l'hiver le moins pluvieux (1992), et les 3 plus pluvieux (1988,1994 et 1995), de ces 34 dernières années. La deuxième série (1993-2000) est plutôt dominée par des excédents pluviométriques dans les 2 saisons, avec 6 excédents sur 8 pour la série automnale, et 7 excédents sur 8 pour la série hivernale. Ces 2 séries saisonnières aux anomalies excédentaires assez semblables permettent de comprendre la survenue des 2 "optimums pluviométriques" durant la même période décennale, celle de (1994-2003). Mais la troisième série (1998-2013), est probablement la plus étrange et la plus surprenante, avec une corrélation presque parfaite entre la pluviométrie de ces 2 saisons. En effet depuis 1998, dans 14 semestres sur 15, les anomalies pluviométriques des automnes, et des hivers qui les ont suivis, possèdent la même tendance dans leurs anomalies respectives. Une situation étonnante qui est également assez semblable au comportement de la pluviométrie des printemps et des étés, dans 12 semestres sur 15, sur la période (1999-2013) . Ci joint, la pluviométrie des printemps et des étés sur la période (1980-2013): Une évolution depuis 1998-1999, qui pourrait avoir tendance à accentuer les contrastes et la variabilité des périodes, en alternant situations humides ou situations plus sèches, au moins à l'échelle des semestres, à suivre donc... Ainsi, à la vue de ce constat, sur le même schéma de ces 15 dernières années, et des données pluviométriques de l'automne 2013, il serait alors très tentant de penser que notre hivers 2014, malgré les 2 premières décades possédant un déficit pluviométrique de 76%, pourrait tout de même devenir probablement excédentaire en précipitations à la fin de celui-ci. A surveiller! Bon, après ce petit aparté, je pense qu'il est temps de visualiser les bilans climatologiques de nos 34 derniers automnes: Tout d'abord, premier constat, l'automne 2013 dans notre région est le 5eme automne le plus chaud depuis 1980. Egalement, avec 7 saisons excédentaires en températures, dont les 5 automnes les plus chauds, la période (2004-2013) est désormais la période décennale la plus chaude de ces 34 dernières années. Avec 4 des 10 automnes les plus secs, avec les 4 automnes les plus chauds, et avec 7 automnes déficitaires en précipitations, dont la plus longue série (2007-2011), la période (2002-2011) reste ainsi la période décennale automnale la plus sèche de ces 34 dernières années. Cependant, la décennie la moins pluvieuse reste la période (1985-1994), avec notamment 4 automnes parmi les 6 plus secs, dont le plus sec (1985). D'ailleurs, le contraste entre l'année 1984 et 1985, sur ce graphique également, est assez impressionnant et étonnant! La décennie (1991-2000), la plus humide est dominée par 8 saisons sur 10 en excédents pluviométrique, dont 2 des 3 plus humides, et avec comme année 1993, l'automne le plus froid! . Parmi les automnes les plus chauds de chaque décennie, on peut constater que 2006 est plus chaud que 1997, lui même plus chaud que 1989. Une observation semblable parmi les automnes en déficit pluviométrique, avec 2011 plus chaud que 2009, lui-même plus chaud que 1997, lui-même plus chaud que 1989, et un constat équivalent parmi les automnes en excédent pluviométrique, avec 2006 plus chaud que 1994, lui-même plus chaud que 1982. Enfin, alors que la décennie 1980 présentait 5 automnes sur 10 avec à la fois une température moyenne et une pluviométrie déficitaire, la décennie 1990, elle, se distinguait avec 5 automnes sur 10 qui possédaient à la fois une pluviométrie excédentaire, et une température moyenne qui restait déficitaire! Une décennie 1990, qui en plus de posséder la plus longue série excédentaires en précipitations, avec les 4 automnes 1991, 1992, 1993 et 1994, est également clôturée par la seconde plus longue série excédentaire en précipitations, avec les 3 automnes 1998,1999 et 2000. Une série qui clôture également ce post! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
liger Posté(e) 21 décembre 2013 Tours Partager Posté(e) 21 décembre 2013 Merci Aldébaran, pour ce travail remarquable! en espérant d'autres épisodes dans la "saison 2" , et des pluies conséquentes pour ces prochains jours en Touraine: on tire la langue ici depuis un mois, pas d'arrosage significatif depuis le 20/11 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 26 janvier 2014 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 26 janvier 2014 Merci Aldébaran, pour ce travail remarquable! en espérant d'autres épisodes dans la "saison 2" , et des pluies conséquentes pour ces prochains jours en Touraine: on tire la langue ici depuis un mois, pas d'arrosage significatif depuis le 20/11 Niveau arrosage, je pense que ça va un peu mieux du côté de la Tourraine depuis, même si dans votre région, il y a toujours un déficit pluviométrique depuis le début de l'hiver. Et Merci liger pour vos compliments! En ce qui concerne une "saison 2", oui, je me pose encore beaucoup de questions sur l'évolution du climat de notre région, et il y a encore beaucoup de travaux en cours, et restant à poster, donc des suites sont très probables. Sinon, concernant les bilans climatologiques, et les tendances décennaux postés précédemment, vu que les échelles me permettent de tenir jusqu'en 2019, j'ai bien l'intention de les réactualiser au fil des saisons, des semestres, et des années, vu que c'est assez facile à faire. Donc, n'hésitez pas à jeter un petit coup d’œil, si vous voulez suivre la climatologie de notre région au fil des saisons à venir! C'est fait pour ça, pour moi comme pour vous! Bon, et vu que le ressenti de notre saison hivernale se rapproche plus d'une situation automnale, restons dans la même ambiance, en abordant cette fois-ci la période semestrielle où se côtoie les étés et les automnes. En première approche, voici tout d'abord les tendances glissantes décennales des semestres (été-automne) au cours de ces 34 dernières années: Tout d'abord, on peut constater l'augmentation de la pluviométrie, et de la température moyenne au sein de chaque décennie. Ainsi, la période (2003-2012) fut la période semestrielle décennale la plus chaude de ces 34 dernières années concernant ces 2 saisons. Les précipitations ont certes progressé sur chaque décennie, mais la température moyenne également, ainsi il est intéressant de constater la stabilité de l'indice d'aridité entre la décennie 1990 et la décennie 2000, malgré une pluviométrie plus importante. De même, qu'avec une pluviométrie équivalente entre les décennies (1980-1989) et (2002-2011), on peut observer un indice d'aridité inférieur pour la décennie (2002-2011), indiquant un assèchement supérieur, due à une température moyenne parmi les 2 plus chaudes de ces 34 dernières années. On peut aussi observer que sur la période (1981-1998), les périodes décennales présentaient des situations plus sèches que celle de (2002-2011). L'optimum pluviométrique atteint en (1994-2003) correspond à celui observé sur la période automnale, et due en grande partie par la présence de nombreux excédents pluviométriques, et de faibles déficits observés sur cette période. Observons désormais plus en détails, les bilans climatologiques de l'ensemble des semestres (été-automne) de la période (1980-2013): Tout d'abord, remarquons que le dernier semestre (été-automne 2013) appartient à une série excédentaire en température débutée depuis l'année 2009, soit une série de 5 années d'affilées excédentaire thermiquement, une série encore jamais observée au cours de ces 34 dernières années, et contrastant fortement avec celle relevée sur la période (1984-1988), avec une série déficitaire de 5 semestres d'affilés également. D'ailleurs depuis l'année 2003, on peut remarquer la survenue de 6 semestres parmi les 7 semestres (été-automne) les plus chauds de ces 34 dernières années. De même, à l'instar de périodes étudiées précédemment, on peut constater la progression de la température moyenne maximum relevée sur chaque décennie: 2006 plus chaud que 1994, lui même plus chaud que 1989. Avec de moins en moins de semestres semi-arides au sein de chaque décennie, ceux-ci sont à l'image pluviométrique des 3 décennies 1980,1990,et 2000, où l'on peut observer une pluviométrie respective en augmentation. Un constat également observé parmi les semestres les plus pluvieux où l'on peut constater la progression de la pluviométrie moyenne maximum relevée sur chaque décennie: 2000 plus pluvieux que 1999, lui même plus pluvieux que 1987. On peut aussi relever que "l'optimum pluviométrique" (1994-2003) est constitué de 8 semestres excédentaires en pluviométrie, et possédant les 2 semestres (été-automne) les plus pluvieux (1999 et 2000). Au contraire de la période (1988-1997) qui possède pas moins de 4 des 6 semestres (été-automne) les plus secs de ces 34 dernières années, dont le plus sec (1989). De plus, toujours concernant la pluviométrie de ces semestres, à noter également la série (1984-1992) qui présente une grande variabilité pluviométrique avec la présence de 8 anomalies sur 9 supérieures à 24%, et la présence notamment de 3 des 5 semestres parmi les plus secs, dont les 2 plus secs (1985, 1989), et également 3 des 6 semestres les plus humides de ces 34 dernières années (1984,1987,1992). Une variabilité qui s'explique par des anomalies assez marquées sur ces 2 saisons, et avec des tendances semblables dans leurs anomalies respectives. Ci joint la pluviométrie des étés et des automnes afin de mieux visualiser et comprendre ce contraste sur cette période (1984-1992) : D'ailleurs sur ce graphique, sur la période (2006-2011), on peut aussi visualiser des saisons contrastées entre les étés et les automnes, mais au contraire, ne présentant cette fois-ci pas la même tendance dans leurs anomalies respectives. Enfin, pour finir, à l'instar de la corrélation observée sur la pluviométrie des automnes et des hivers depuis 1998, et sur leurs pluviométries décennales respectives, une corrélation pluviométrique semble également exister à l'échelle des semestres, entre les semestres (été-automne) et les semestres (hivers-printemps) qui les ont suivis: Le graphique suivant met ainsi en évidence, sur la même abscisse, la pluviométrie des semestres (été-automne) des années (N), et la pluviométrie des semestres (hivers-printemps) qui les ont suivis des années (N+1). Il y a ainsi un décalage d'une année pour la pluviométrie des semestres (hivers-printemps) par rapport à l'année affichée: Sur ce graphique, on peut observer une corrélation pluviométrique entre les semestres (étés-automnes), et les semestres (hivers-printemps) qui les ont suivis, dans 76% des périodes étudiées depuis ces 33 dernières années. (Voire plus si l'on ne tient pas compte de la faible erreur de l'année 1983). Ainsi, à la vue de ce constat, sur le même schéma de ces 33 dernières années, des données pluviométriques du semestre (été-automne 2013), on pourrait alors penser que le scénario le plus probable pour le semestre (hivers-printemps 2014), est le fait qu'il puisse également être probablement excédentaire en précipitations à la fin de celui-ci. A surveiller également! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 11 mars 2014 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 11 mars 2014 Temps calme et au beau fixe, de bonne augure pour poursuivre cette aventure climatologique, même si le retour bienveillant du soleil, et de journées lumineuses n'incitent pas toujours à la réflexion. Durant ces derniers jours, nous avons beaucoup entendu parler de notre hivers 2014, et à juste titre, mais cependant assez peu du dernier semestre qui vient de s'écouler, donc voici une occasion de le visualiser, en abordant les semestres (Automnes-Hivers) de ces 34 dernières années. Tout d'abord, abordons les tendances décennales de ces semestres automno-hivernaux: Tout d'abord, à l'instar des nombreuses observations précédentes, on peut constater la progression de la température moyenne au sein de chaque décennie, avec une décennie 2000 plus chaude que la décennie 90, elle même plus chaude que la décennie 80. Une progression des températures sur ces semestres qui a accentué l'assèchement de la période (2002-2011), où chacun peut constater, que malgré une pluviométrie légèrement supérieure à la période déficitaire (1983-1992), les indices d'aridités respectifs ont été finalement quasi-équivalent. De la même manière que malgré le fait que la pluviométrie de la décennie 2000 a été supérieure à celle de la décennie 80, l'indice d'aridité de la décennie 2000 indique pourtant un assèchement supérieur à celle-ci. A noter également, que même si la décennie (1983-1992) est la plus sèche de ces 34 dernières années, on retrouve tout de même ces mêmes intensités sur les 4 dernières périodes décennales glissantes, et donc avec une étendue temporelle plus importante que celle observée il y a 30 ans environ. Deux périodes qui contrastent fortement avec l'optimum pluviométrique atteint sur la période (1993-2002). Alors ce dernier semestre 2013? Je pense qu'il est temps d'aborder les données climatologiques, de l'ensemble de ces semestres de ces 34 dernières années pour y voir plus clair: Comme vous pouvez le constater, le dernier semestre (Automne-Hivers) 2013 est situé parmi les 3 plus chauds semestres (Automne-Hivers) de ces 34 dernières années. Une donnée climatologique que je trouve personnellement plus forte encore que celle de notre dernier hiver 2014, car étant sur une période bien plus étendue. Même si 3 des 5 semestres (Automnes-Hivers) les plus chauds de la période (1980-2013) se sont produit sur la dernière décennie (2004-2013), l'optimum thermique reste cependant la période décennale (1997-2006) avec 7 semestres excédentaires sur 10, dont le plus chaud: 2006. Au niveau de la pluviométrie, on peut constater que la période déficitaire (1983-1992) est composée tout de même de 8 semestres déficitaires en précipitations, dont 2 des 3 plus secs (1988 et 1991), au contraire de la période excédentaire (1993-2002) qui elle, est soutenue par 8 semestres pluviométriques excédentaires, dont les 3 plus pluvieux de ces 34 dernières années (1994, 1999 et 2000). Au cours du message concernant les automnes, une étrange corrélation avait été mise en évidence sur la période (1998-2012) concernant la pluviométrie des automnes et des hivers qui les suivaient, et dont l'hiver 2014 a également respecté ce schéma. Une évolution qui pourrait avoir tendance à accentuer les contrastes et la variabilité de ces périodes semestrielles (Automnes-Hivers), en alternant de fortes anomalies humides ou plus sèches. Cette accentuation de cette variabilité pluviométrique sur ces semestres peut être observé, et constaté par le fait que depuis 1998, on peut observer à la fois 6 semestres parmi les 10 plus secs (2001, 2004, 2005, 2007, 2008, 2011), et 6 semestres parmi les 10 plus humides (1998, 1999, 2000, 2002, 2012, 2013), soit 12 semestres sur 16 sur la période (1998-2013), soit 75% des semestres, contre 8 semestres seulement sur les 18 précédents de la période (1980-1997), avec ainsi 44% des semestres seulement. Avec également sur la période (1998-2013), à la fois 3 semestres parmi les 5 plus déficitaires en précipitations, et à la fois 3 semestres parmi les 5 plus forts excédent pluviométrique, ce qui est également supérieur à la fréquence de survenue de ce genre d'anomalies situées sur la période (1980-1997). Des observations qui confirment ainsi sur cette période (1998-2013), la survenue de fortes anomalies pluviométriques au sein de ces semestres (Automnes-Hivers), avec une fréquence d'apparition plus élevée que celle observée sur la période (1980-1997), que ce soit dans les anomalies humides ou sèches. Un constat et une évolution à suivre dans les prochaines années. Enfin, pour l'anecdote, même si le semestre (Automne-Hivers) 1992 tient à vouloir jouer les petits troubles fêtes, il est à noter que durant ces 34 dernières années, presque jamais plus de 2 semestres d'affilés ne se sont retrouvés dans le même "quart de graphique". Est ce un indice qui pourrait avoir tendance à exclure un semestre (Automne-Hivers 2014) à la fois "Doux et pluvieux"? Ainsi s'achève ces petits bilans climatologiques commentés, saisonniers, semestriels, et annuels sur la période (1980-2014) de notre région, afin de tenter d'en percer une partie de leurs mystères. Tout ces graphiques seront cependant mis à jour tout les 3 mois environs, à chaque fin de saison météorologique, afin de suivre la situation climatologique de notre région. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 19 avril 2014 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 19 avril 2014 [align=center](Partie 4)[/align] [align=center]Etude sur l'évolution des sécheresses atmosphériques du Centre-Ouest sur la période (1945-2013) [/align] [align=center](Indice d'aridité de De Martonne)[/align] [align=center](Angers-Beaucouzé, Le Mans, Tours, Poitiers-Biard)[/align] [align=center] [/align] Présentation et méthodes: Je me souviens que toutes les réflexions à propos du climat de notre région, ont débuté au cours de la sécheresse printanière de l'année 2011. C'était si inhabituel pour moi qui n'avais encore jamais connu un pareil épisode en plein printemps. A tort ou à raison, cet événement climatologique, cerise sur le gâteau d'une décennie (2002-2011), déjà plus sèche que la normale, et avec des épisodes de sécheresses récurrents, suscitera en moi beaucoup d'interrogations sur les évolutions de notre climat régional, et notamment sur l'évolution de la survenue de ses sécheresses atmosphériques, depuis que des relevés relativement fiables sont effectués. Ainsi cette partie, a enfin pour objectif de tenter d'amorcer des tentatives de réponses, sur un phénomène certes récurent, habituel, et universel, mais aussi sur un phénomène naturel complexe qui ne dispose pas clairement d'une définition et d'une méthode précise pour l'évaluer. Même s'il y a autant de définitions et d'utilisation du terme "sécheresse", qu’il y a d’utilisation et d'exploitation de l’eau, on peut tout de même trouver un consensus pour dire que la sécheresse est un déficit des disponibilités en eau. Il existe plusieurs types de sécheresses: -Les sécheresses "météorologiques" ou "atmosphériques": Elles dépendent étroitement des conditions météorologiques, et des flux générés par l'apport en humidité par les précipitations, et l'évaporation générée par les températures, l'ensoleillement et le vent également. C'est avant tout cette catégorie de sécheresse qui est concernée par cette étude. -Les sécheresses "agricoles" ou "édaphiques": Elles font une synthèse entre les caractéristiques des sécheresses météorologiques, hydrologiques et pédologique, et génèrent des impacts sur le milieu agricole par des stress hydriques sur la végétation, par manque de précipitations, par manque d'eau dans les sols et dans les réserves hydriques. Une approche sera réalisée au cours de ce sujet afin de tenter de se rapprocher au mieux de ce paramètre. -Les sécheresses "hydrologiques" sont définies par des déficits de niveau d'eau dans les réseaux des bassins hydrologiques. (Non concernées par l'étude) -Les sécheresses "phréatiques" sont définies par des déficits dans les nappes phréatiques (Non concernées par l'étude) Des recherches scientifiques ont permis la mise en évidence d'indices bioclimatiques permettant de caractériser le niveau de sécheresse ou d’aridité d’un lieu et d’un climat. Ces indicateurs peuvent permettre de déterminer d’une façon scientifique, le seuil indiquant une sécheresse atmosphérique, son suivi à différentes échelles de temps, et de définir des classes d’appartenance des événements en fonction de leurs sévérités. Parmi les outils et les méthodes à notre disposition, je vous présente un lien qui liste les possibilités qui nous sont offertes de quantifier, ou de mesurer l'intensité d'un épisode de sécheresse: https://www2.nancy.inra.fr/unites/lerfob/ecologie-forestiere/pages-perso/f-lebourgeois/documents/docrecherche/26_Lebourgeois_Piedallu_2005_RFF.pdf Parmi cette liste non exhaustive, le choix arbitraire de l'utilisation de l'indice d'aridité de De Martonne pour cette étude, a été justifié par le fait qu'il est dépendant de paramètres climatologiques facilement accessibles, d'une grande facilité d'utilisation, d'une jolie souplesse dans le nombre d'applications possibles, et d'une certaine cohérence que j'ai pu observer et évaluer sur les épisodes de sécheresses atmosphériques de ces 10 dernières années. Ayant conscience de la multiplicité des paramètres pouvant influencer l'intensité d'une période de sécheresse, je considère cette étude au pas mensuel, comme une approche simplifiée pouvant permettre la mise en évidence des périodes de sécheresses ainsi que leur intensité, mais dont l'absence de certains paramètres météorologiques rend leurs résolutions limitées dans les détails. Egalement, ce phénomène étant complexe, et pouvant être sournois dans son évolution, différentes approches seront proposées afin d'étudier les sécheresses sous différents angles, et également sur la plus longue période possible, et toujours à une échelle régionale, avec la base moyennée de 4 stations de Météo-France: (Angers-Beaucouzé, le Mans, Tours, Poitiers-Biard). Ce sujet va être principalement divisé en 2 grandes parties: -Une première partie qui sera principalement concentrée sur l'intensité des périodes de sécheresses atmosphériques sur la période (1945-2013). -Une seconde partie qui sera elle plutôt concentrée sur l'incidence des épisodes de sécheresses sur la période (1945-2013), et en tenant compte cette fois ci du contexte des survenues des sécheresses atmosphériques, afin d'approcher au mieux la notion de sécheresse agricole. Ce sujet va également faire appel à certaines notions qui me sont parfois propre, et ainsi dans un souci de compréhension et de clarté, je pense que je me dois de définir certaines d'entre elles: -Mois en situation de sécheresse atmosphérique: Mois dont les paramètres moyennés de la pluviométrie et de la température moyenne des 4 stations de référence indique un indice d'aridité de De Martonne inférieur à 20. -Relevé en situation de sécheresse atmosphérique: Relevé mensuel d'une seule station dont l'étude de la pluviométrie et de la température moyenne indique un indice d'aridité de De Martonne inférieur à 20. -Episode ou période de sécheresse atmosphérique: Il s'agit d'une période de survenue d'un ou de plusieurs mois consécutifs, dont les paramètres moyennés de la pluviométrie et de la température moyenne des 4 stations de référence indiquent un indice d'aridité de De Martonne inférieur à 20 pour chacun de ces mois. -Intensité d'une période de sécheresse: Il s'agit de l'indice d'aridité moyen sur l'intégralité d'une période de sécheresse. -Incidence d'une période de sécheresse: Il s'agit de l'indice d'aridité moyen tenant compte à la fois de la période de sécheresse, ainsi que des 2 mois précédents sa survenue. Il s'agit probablement de l'approche permettant de quantifier au mieux l'impact potentiel d'un épisode de sécheresse. Une première approche de présentation des sécheresses avait été tenté sur la période (2002-2012), cependant avec du recul, n'étant plus satisfait par la forme des graphiques proposés pour cette période, j'ai revu et corrigé ma présentation pour ce sujet afin qu'ils soient plus clairs et plus lisibles en informations. Enfin pour ceux qui s'inquiéteraient de l'inclusion de l'année 1945 et de l'année 1946, malgré l'absence de certaines données de la station d'Angers-Beaucouzé sur cette période, le sujet étant régional, ces 2 années sont tout de même documentées par 72% des données pour l'année 1945, et 96% des données pour l'année 1946. Toutes ces précisions me semblaient importantes avant d'évoquer le contenu, mais je pense qu'il est désormais temps de rentrer dans le vif du sujet: Distributions, survenues, intensités des mois et des périodes de sécheresse atmosphérique: Ma toute première approche fut de relever l'ensemble des mois en état de sécheresse atmosphérique sur la période (1945-2013) à l'aide de l'indice d'aridité de De Martonne: Je ne vais pas trop m'attarder sur cette présentation qui ne dévoile pas vraiment de grande surprise, mais tout de même ce graphique reste néanmoins intéressant, car il semble nous permettre une tentative d'approche statistique dans la survenue de sécheresses saisonnières notamment, où chacun des 3 mois d'une saison serait en en situation de sécheresse atmosphérique. Ainsi sur ces 69 dernières années, d'un point de vue strictement statistique, on obtient une probabilité annuelle d'obtenir 3 mois d'affilés en état de sécheresse de: 0.13% pour la survenue d'une sécheresse hivernale. 2.2% pour la survenue d'une sécheresse printanière. 16.1% pour la survenue d'une sécheresse estivale. 2.1% pour la survenue d'une sécheresse automnale. Il peut être également intéressant de signaler que sur l'ensemble de cette période 31.3% des mois sont en situation de sécheresse, et que 44% d'entre eux sont sur la période estivale. Enfin, en clin d'oeil à ce sujet, le mois de Mars 2014 fut en état de sécheresse, comme 25% des mois de Mars précédent sur la période (1945-2013). La période étudiée (1945-2013) étant particulièrement longue, j'ai tenté d'entrevoir des évolutions dans la distribution de ces mois en état de sécheresse, en la divisant en 2 parties égales de 34 années, et en comparant ainsi la distribution et la survenue de ces mois entre la période (1946-1979) et celle de (1980-2013). J'ai profité également de l'occasion pour augmenter la résolution du graphique en intégrant cette fois ci les niveaux d'aridités calculés au cours de chaque mois: Attention pour ceux qui voudraient comparer ces cumuls avec le graphique précédent, l'éviction de l'année 1945 sur ce dernier graphique créé des petites différences piégeuses. Le premier constat que l'on peut faire, et qui est une petite surprise, c'est de constater qu'entre la période (1946-1979) et la période (1980-2013), on n'observe pas de progression à la hausse du cumul de mois en état de sécheresse, mais plutôt une légère baisse. Cependant, cette diminution est à relativiser du fait que cette évolution ne concerne pas le cumul des mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15. Mais les observations les plus intéressantes se situent au niveau de certains mois dont notamment: les mois d'Avril, de Juillet, d'Aout et de Octobre pour les évolutions les plus marquées. Avril est un mois qui mériterait que l'on s'y attarde, car son étude suggérait une évolution climatique vers une situation plus humide. Or on peut aussi constater que cette évolution n'entrave absolument pas la progression à la hausse de la survenue de sécheresses atmosphérique sur ce mois, où de 1 mois sur 4 en état de sécheresse en (1946-1979), ce mois est observé 2 mois sur 5 en sécheresse sur (1980-2013). Il se pourrait alors que l'on observerait ainsi probablement une évolution vers une plus grande variabilité pluviométrique sur celui-ci. On aura l'occasion d'y revenir ultérieurement, car il s'agit d'un mois visiblement intéressant. Si l'on observe une forte baisse du cumul de mois en état de sécheresse, et possédant un indice d'aridité inférieur à 15 sur le mois de Juillet, cette baisse est étonnamment compensée, dans la même intensité, par une forte hausse sur le mois d'Aout. Enfin, il semble que sur la période (1946-1979), on pouvait observer presque 1 fois sur 2, un état de sécheresse sur les mois d'Octobre, alors que cette situation ne s'observe plus que 1 fois sur 5 sur la période (1980-2013). De (1946-1979) à (1980-2013), à l'échelle saisonnier cette fois ci, on peut observer une progression à la hausse des mois en état de sécheresses sur les périodes printanières et estivales, et en revanche une baisse de ceux-ci sur les périodes hivernales et automnales. D'ailleurs, il ne serait pas inintéressant de réeffectuer la même démarche statistique sur la survenue des sécheresses saisonnières que celle effectuée à l'aide du premier graphique, mais en tenant compte cette fois ci des 2 périodes (1946-1979) et (1980-2013) : Ainsi, en (1946-1979) et (1980-2013), d'un point de vue strictement statistique, on obtient alors respectivement une probabilité annuelle d'obtenir 3 mois d'affilés en état de sécheresse de: 0.23% en (1946-1979), et 0.08% en (1980-2013) pour la survenue d'une sécheresse hivernale. 1.6% en (1946-1979), et 2.6% en (1980-2013) pour la survenue d'une sécheresse printanière. 15.6% en (1946-1979), et 16.2% en (1980-2013) pour la survenue d'une sécheresse estivale. 3.1% en (1946-1979), et 1% en (1980-2013) pour la survenue d'une sécheresse automnale. A noter également, qu'au moment où j'écris ces lignes où, à l'instar de son prédécesseur, le mois d'Avril 2014 est susceptible d'être en état de sécheresse également, il est intéressant de constater que la probabilité de survenue annuelle de cette association (Mars-Avril) en situation de sécheresse, était de 5.4% sur (1946-1979), et est désormais de 10.9% sur (1980-2013). Enfin, j'ai mis en évidence les périodes de sécheresses que constituaient tout ces mois, dont voici une petite introduction de leurs présentations: On peut ainsi constater que plus de la moitié des 155 périodes de sécheresses répertoriées ne sont que des mois isolés dont leurs impacts ont un potentiel assez limités, mais dont certains ont su tout de même réussir à se mettre en évidence... Egalement, presque 85% des périodes de sécheresses ont une durée inférieure à 3 mois, et avec des survenues très couramment et régulièrement observées. Ainsi, les périodes de sécheresses d'au moins 3 mois ne représentent plus que 15% des cas, mais dont notre exposition à celles-ci représente tout de même 32.8% des mois en état de sécheresse, et 10.3% de l'ensemble de la période (1945-2013). Ce sont principalement ces périodes de sécheresses dont leurs incidences ont souvent eu un impact marqué sur le paysage. Enfin, si localement on peut observer des périodes de sécheresses allant jusqu'à 7 mois d'affilés, à l'échelle régionale aucune période de sécheresse de plus de 5 mois n'a été relevée. Mais encore une fois, on aura l'occasion de s'y attarder un peu plus tard, en apportant plus de précisions sur certains impacts locaux de certaines sécheresses remarquables. Et au final, une fois les mois en état de sécheresse relevés, et une fois les périodes de sécheresses mises en évidence, il ne restait plus qu'à calculer leurs intensités moyennes respectives, afin de vous les présenter de la manière suivante: Ne pas hésiter à cliquer pour zoomer ce graphique, afin d'avoir accès aux dates de survenues des périodes de sécheresses de plus de 2 mois: Je tiens à rappeler que cette présentation ne tient seulement compte que de l'intensité des périodes de sécheresse, et ne tient ainsi pas compte du contexte dans lesquelles elles se sont installées. Ainsi, cette approche reste encore incomplète dans l'hypothèse d'une comparaison optimum sur les impacts néfastes que ces sécheresses auraient pu avoir sur la végétation. La mise en évidence des incidences de celles-ci aura lieu ultérieurement également, en deuxième partie de ce sujet. Le dimensionnement de la forme géométrique est proportionnel à la durée de la période de sécheresse, et la couleur de celle-ci est représentative du niveau d'aridité moyen calculé sur la période. Plus l'indice est petit, plus l'assèchement au sein de la période de sécheresse a été intense. Enfin, l'intégralité des périodes de sécheresse d'au moins 3 mois ont été datées. Et en complément, dans la partie inférieure du graphique, le cumul annuel des mois en état de sécheresse est rappelé. Les plus observateurs pourront également constater que le contour de la forme géométrique est soit de couleur bleu, soit de couleur rouge, il s'agit d'un point sur lequel je vais m'attarder un peu. L'objectif de ce sujet est avant tout d'avoir une vision temporelle sur la survenue des périodes de sécheresse, de leurs durées, de leurs intensités, mais aussi de leurs évolutions éventuelles. C'est pourquoi pour tenter d'approcher une possible évolution, j'ai répertorié et classé toutes les périodes de sécheresses ayant eu des durées équivalentes, et calculé ainsi une intensité moyenne au sein de chacun de ces groupes. Par conséquent, chaque groupe de sécheresse possède une intensité normale (1945-2013), calculé au sein de chacune de ces catégories présentant des sécheresses de durée équivalente. Si cette méthode, n'est que peu justifiée pour les intensités, elle est néanmoins nécessaire pour les incidences, et je tenais absolument à avoir la même méthode pour les 2 approches. Ainsi, les sécheresses présentant des contours bleus, ont présenté des intensités inférieures à leurs normales respectives, et au contraire celles présentant des contours rouges, ont présenté des intensités supérieures à leurs normales de leurs groupes respectifs de sécheresses de même durée. Cette approche pour les intensités n'est pas primordiale, car au final, quelle que soit la durée des périodes de sécheresse, l'intensité moyenne se dégageant de chacun de ces groupes fut finalement assez proche: Intensité moyenne pour les périodes de sécheresse de 1 mois: IA de 12,52Intensité moyenne pour les périodes de sécheresse de 2 mois: IA de 12,28Intensité moyenne pour les périodes de sécheresse de 3 mois: IA de 11.94Intensité moyenne pour les périodes de sécheresse de 4 mois: IA de 12,78Intensité moyenne pour les périodes de sécheresse de 5 mois: IA de 12,06 Intensité moyenne sur l'ensemble des périodes de sécheresse: IA de 12,32 Je tiens à vous rassurer, je ne commenterais pas l'intégralité du graphique, mais je vais tout de même attirer votre attention sur plusieurs points: -La sécheresse printanière de 2011, avec 3 mois en état de sécheresse au printemps, est une observation unique au cours de cette saison, et durant ces 69 dernières années. Contrairement à la sécheresse automnale de la même année, où des situations similaires sont visibles en 1956 et 1978. -La survenue de la dernière sécheresse de durée de 5 mois, datant de 1990, a eu lieu il y a déjà 23 ans, ce qui est une période d'absence assez longue, vu la fréquence de survenue de cette catégorie de sécheresse. Une sécheresse à venir de ce type est elle proche de notre période? -La durée de la sécheresse de 1976 a été amoindrie à l'échelle régionale, due principalement aux passages de pluies probablement orageuses sur le Poitou et la Touraine au cours du mois de Juillet 1976. Cependant, comme souvent dans ces situations, l'Anjou et Le Maine n'ont pas pu suffisamment bénéficier de ces précipitations au cours de ces remontées pluvio-orageuses, et provoquant ainsi un rendu contrasté sur l'intensité et la durée de cette sécheresse entre le Nord-Ouest et le Sud-Est de la région sur la période (Avril-Août 1976). Mais encore une fois, j'aurais l'occasion d'y revenir. Néanmoins, l'intensité de cette sécheresse atteinte au cours de ses 3 mois reste tout de même très remarquable! Excusez-moi pour ce long message, mais cela me semblait important de préciser de nombreuses notions et certaines approches. En espérant être plus synthétique pour la suite! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 25 mai 2014 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 25 mai 2014 Exposition annuelle et saisonnière à des mois en état de sécheresse atmosphérique: Il est temps désormais d'approfondir un peu plus ce sujet, en abordant l'exposition de notre région à des mois en situation de sécheresse. Il est à noter que seul ce critère est pris en compte pour l'instant dans l'analyse de cette partie: Après avoir étudié la période (1980-2013), au niveau des anomalies pluviométriques annuelles, j'ai constaté que les années présentaient très souvent des séries de 2, 3 voire 4 ou 5 années d'affilées avec la même tendance pluviométrique, et rarement de façon isolée comme l'année 1988. J'ai ainsi voulu explorer ces périodes en utilisant une période adaptée à leur mise en évidence, et c'est pourquoi le graphique qui suit est basé sur une période courte de 3 années dite "Triennale". Exposition annuelle triennale: A travers ce graphique, quelques périodes triennales sont particulièrement mises en évidence: La période (1947-1949) pour sa longue exposition à des mois en état de sécheresse, et restant inégalée à ce jour. Les périodes (1989-1991) et (1995-1997), qui malgré des expositions totales plus réduites, présentent tout de même les 2 plus importants cumuls de mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15, et un cumul inédit de mois hyper-aride pour (1995-1997). A noter le contraste entre ces 2 périodes intenses, et les 2 périodes (1982-1984) et (1999-2001) présentant les 2 expositions les plus faibles. L'importance de certaines expositions triennales sur la période (1987-2013) n'est pas sans rappeler celles qui se sont produites sur la période (1945-1957), et qui semblent survenir après une période d'exposition (1958-1986) plus modéré. Enfin, cette vision à travers les périodes triennales de ces 69 dernières années, permet de relativiser également la durée de l'exposition à des mois en état de sécheresse sur les épisodes triennaux ayant survenus au cours de ces 13 dernières années, et dont l'épisode (2009-2011) fut un des plus importants. Prenons désormais un peu plus de recul, en visualisant des périodes décennales: Exposition annuelle décennale: A la vue de ce graphique, j'ai le sentiment de visualiser 4 périodes différentes où les durées des expositions à des mois en état de sécheresses, ont été supérieures à la normale (1945-2013), et où chacune de ces périodes serait respectivement illustrée, par une de leurs décennies les plus exposées: Ainsi la décennie (1947-1956) reste encore à ce jour, la période décennale ayant subie la plus longue exposition à des mois en état de sécheresse, et avec une forte exposition à des mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15 également. Malgré une période (1958-1986) plus modéré, on retrouve tout de même une forte exposition à des sécheresses sur la décennie (1969-1978), même si l'exposition de celle-ci reste tout de même en deçà des autres mentionnées dans ce paragraphe. Si l'exposition de l'ensemble des mois en sécheresse ne peut égaler celle de (1947-1956), la décennie (1989-1998) est tout de même particulièrement remarquée dans 3 de ces 4 niveaux d'aridités les plus intenses. Une période récente qui mériterait plus d'attention du fait de son exposition pas si anodine. Finalement, la période exposée la plus récente est illustrée par la décennie (2003-2012), et non par celle étudiée au tout début de ce sujet, du fait d'une exposition plus longue à des niveaux d'aridités plus forts, mais dont l'exposition à des mois avec un indice inférieur à 10 reste tout de même en dessous de la normale (1945-2013). Il est temps désormais de visualiser les tendances climatiques, car il faut admettre que jusque-là, à la vue de ces 2 graphiques, il est assez difficile de déterminer une évolution claire: Exposition annuelle climatique: La période climatique présentant la plus longue exposition n'est pas vraiment parmi les plus récentes, car celle-ci date de la période (1947-1976). Il n'est visiblement pas si simple de dégager une tendance très nette, car si la période climatique (1984-2013) possède un cumul de mois en état de sécheresse supérieure de 5.6% à sa période climatique prédécesseure (1954-1983), on peut aussi constater, que seulement 9 années auparavant, la période (1975-2004) présentait au contraire un déficit de 6.9% à la période climatique précédente (1945-1974). Certes la période climatique actuelle est proche des normales (1945-2013), mais elle est aussi parmi les 5 périodes où l'exposition à des mois en état de sécheresse est la plus longue, même si cette évolution semble assez récente. L'évolution climatique sur les 4 prochaines années de l'exposition annuelle, pourrait être intéressante à suivre, car la moyenne de la période (1984-1988) se situe en dessous de la normale (1945-2013), laissant à penser que l'exposition atteinte sur la période climatique actuelle pourrait probablement perdurer voire encore progresser. A la vue des statistiques, c'est l'un des scénarios les plus probables, à suivre donc. Enfin, il est intéressant de noter que sur l'exposition à des mois présentant une aridité inférieure à 15, on peut constater que l'ensemble des 20 plus anciennes périodes climatiques présentent toutes des expositions inférieures à la normale (1945-2013), alors que parmi les 20 périodes suivantes, pas moins de 7 périodes présentent des expositions supérieures à cette même normale. Cependant, on a pu constater précédemment que ces tendances lissées annuellement, dissimulent très probablement des disparités dans ces évolutions au sein de chaque saison, c'est pourquoi les graphiques qui suivent s'intéressent tout particulièrement au suivi des évolutions saisonnières décennales et climatiques. Exposition hivernale: On peut constater sur la période hivernale, que l'intégralité de nos 10 dernières périodes climatiques glissantes, en plus de présenter des expositions inférieures à la normale (1945-2013), présentent également des cumuls de mois en état de sécheresse inférieurs à leurs périodes climatiques prédécesseures respectives, et dominées par les périodes (1947-1976) et (1948-1977). Il faut dire que même si la dernière décennie (2004-2013) présente une exposition supérieure à la normale, nos dernières périodes climatiques sont tout de même impactées par la période (1977-1988) qui a été plutôt défavorable à la survenue à ces mois en état de sécheresse. Contrairement à la période décennale (1964-1973) qui présente la plus forte exposition à ces mois, et suivi par les périodes (1989-1998), (1991-2000) et (1992-2001). A noter que même sur la période hivernale, qui ne représente que 9% des mois en état de sécheresse, on retrouve tout de même 2 périodes qui se sont déjà remarquées précédemment pour des expositions importantes: La période décennale (1989-1998) et la période climatique (1947-1976). Exposition printanière: Si en 2004, l'exposition climatique à des mois printaniers en état de sécheresse était équivalente à sa prédécesseure (1945-1974), 9 années plus tard, l'exposition ayant poursuivi sa progression, la période (1984-2013), en plus d'avoir une exposition supérieure à la normale (1945-2013), possède également un cumul de mois en état de sécheresse supérieur à la période climatique l'ayant précédée, celle de (1954-1983). La période décennale (1952-1961) reste encore aujourd'hui la décennie présentant la plus longue exposition à des mois en état de sécheresse, néanmoins la période climatique dominant dans ce registre, est celle très récente de (1982-2011). Une période climatique qui a été dominée encore une fois par la période décennale (1989-1998), une décennie qui cumule un nombre sans précédent de mois présentant un indice d'aridité inférieur à 15. D'ailleurs, il est intéressant de constater que depuis 1997, l'exposition climatique à ces même mois atteint également des niveaux qui n'avaient encore jamais été observé avant cette date. Egalement, par rapport à leurs périodes climatiques prédécesseures respectives, l'ensemble des 10 dernières périodes climatiques glissantes possèdent: -Soit des expositions supérieures de mois en état de sécheresse, notamment pour les 6 dernières. -Soit des expositions égales, mais qui présentent alors des cumuls supérieurs de mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15. De plus, depuis 1988, on peut observer une progression de l'exposition climatique à des mois en état de sécheresse jusqu'à aujourd'hui, au point que la période (1984-2013) affiche désormais une exposition supérieure de 65% par rapport à la période (1959-1988). Et les statistiques de la période (1983-1988), avec une exposition assez basse, entrevoient que le niveau d'exposition climatique atteint sur la période actuelle, risque probablement de se maintenir ou encore d'augmenter au cours des 5 années à venir. Exposition estivale: A l'instar des évolutions de l'exposition printanière, l'exposition climatique estivale présente quelques similitudes: Même si l'exposition climatique la plus longue se situe sur la période (1969-1998), soutenue notamment par les 3 périodes décennales aux expositions les plus longues (1972-1981), (1984-1993) et (1989-1998), on notera également que la dernière période climatique (1984-2013) possède également un cumul inédit, et sans précédent de mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15. Un cumul important que l'on retrouve également sur la période décennale (1989-1998), une période qui continue de se démarquer des autres, pour la 3eme saison consécutive. Une progression de ces mois que l'on retrouve si l'on compare la dernière période climatique (1984-2013), avec la précédente (1954-1983). En effet, entre ces 2 périodes, on peut constater que l'exposition à des mois en état de sécheresse a progressé de 18%, mais surtout, on peut aussi observer une progression de 32% dans le cumul de mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15. Une observation confirmée dans le fait que par rapport à leurs périodes climatiques prédécesseures respectives, l'ensemble des 10 dernières périodes climatiques glissantes possèdent: -Des expositions supérieures de mois en état de sécheresse. -Et des cumuls supérieurs de mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15. De plus à travers ces 2 critères cumulés, l'ensemble des 13 dernières périodes climatiques glissantes présentent également des expositions supérieures ou égales aux normales respectives (1945-2013). Une évolution illustrée également par le fait que sur les 20 plus récentes périodes climatiques glissantes, 17 possèdent un cumul de mois avec un niveau d'aridité inférieur à 15, supérieur à la normale (1945-2013), alors que sur les 20 plus anciennes, une seule période climatique n'a atteint cette anomalie. Des évolutions climatiques similaires à celles observées sur le printemps, mais avec un caractère plus précoce d'environ 5 années pour l'évolution estivale, et dont les 2 saisons partagent également la même période décennale possédant le cumul le plus important de mois avec un indice d'aridité inférieur à 15 de ces 69 dernières années, avec la période (1989-1998). Exposition automnale: Une évolution climatique de l'exposition automnale assez contrastée par rapport à la saison précédente. En effet, même si la décennie (2002-2011) a été une décennie où l'exposition automnale à des mois en état de sécheresse, a atteint une durée qui n'avait plus été vu depuis 32 ans, et supérieure à la normale (1945-2013), il faut admettre que cela n'est pas représentatif des évolutions climatiques récentes, où chacune des 16 dernières périodes climatiques glissantes possèdent une exposition inférieure à cette même normale. Une observation confirmée dans le fait que par rapport à leurs périodes climatiques prédécesseures respectives, l'ensemble des 10 dernières périodes climatiques glissantes possèdent: -Des expositions inférieures de mois en état de sécheresse. -Et des cumuls inférieurs de mois possédant un indice d'aridité inférieurs à 15. Une évolution illustrée également par le fait que sur les 20 plus récentes périodes climatiques glissantes, 1 seule possède un cumul de mois en état de sécheresse, supérieure à la normale (1945-2013), alors que sur les 20 plus anciennes, pas moins de 17 périodes climatiques avaient dépassé ce niveau. Une évolution que l'on retrouve si l'on compare la dernière période climatique (1984-2013), avec la précédente (1954-1983). En effet, entre ces 2 périodes, on peut constater que l'exposition à des mois en état de sécheresse a diminué de 23%, mais surtout, on peut aussi observer un abaissement de 31% dans le cumul de mois possédant un indice d'aridité inférieur à 15. D'ailleurs, il est intéressant de constater que depuis 1999, l'exposition climatique à des mois en état de sécheresse atteint également des faibles niveaux qui n'avaient encore jamais été observé depuis 1945. Ainsi, au contraire des 2 précédentes saisons, la période climatique présentant l'exposition la plus faible de mois en état de sécheresse est plutôt récente, avec la période (1973-2002) qui est principalement impacté par la période décennale (1993-2002), avec une exposition particulièrement basse et sans précédent depuis 1945. Contrastant avec la plus forte exposition de l'ancienne période climatique (1945-1974), et dominé par la période décennale (1963-1972), dont son niveau d'exposition n'a plus été revu à ce jour. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paulo Posté(e) 25 mai 2014 Les Sables d'Olonne Partager Posté(e) 25 mai 2014 Merci de cette belle étude Aldébaran, dont je vais approfondir la lecture et l'analyse. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fantomon Posté(e) 26 mai 2014 Partager Posté(e) 26 mai 2014 Ca t'intéresse les données de Nantes depuis 1881? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aldébaran Posté(e) 4 juillet 2014 Le Voide (49-Maine et Loire), à 35 km au sud d'Angers et à 135 mètres d'altitude. Auteur Partager Posté(e) 4 juillet 2014 Ca t'intéresse les données de Nantes depuis 1881? Merci Fantomon pour ta proposition, mais je crois que je vais rester pour l'instant concentré sur les relevés de mes 4 stations de référence depuis 1945, car j'ai déjà, et encore fort à faire, et je ne souhaite pas trop me disperser. De même, pour le moment, je reste encore assez méfiant sur la qualité des mesures relevées avant 1945, et de plus, l'absence de relevés entre 1940 et 1945 sur mes stations, provoque une cassure statistique qui m'ennuie un peu pour les suivis climatiques ou décennaux. Alors je pense que je verrais cette partie plus tard, en fonction de ce que je pourrais exploiter sur cette lointaine période. En tout cas, Merci pour ton site dont certaines données climatiques que j'avais pu observer dans le passé, semble correspondre à celles que je possède désormais à partir des relevés de Météo-France. Merci de cette belle étude Aldébaran, dont je vais approfondir la lecture et l'analyse. Merci Paulo pour tes encouragements! Et avec un mois de Juin 2014 sur la région présentant une nouvelle situation de sécheresse atmosphérique, même si celle-ci présente une intensité assez faible, je propose de rester dans l'actualité, en poursuivant cette fois-ci l'exploration de l'évolution des épisodes de sécheresse! Exposition à des épisodes de sécheresse atmosphérique: Dans la partie précédente, l'inventaire réalisé sur l'évolution des mois en état de sécheresse ne permet pas de mettre en évidence l'influence que ceux-ci pourraient avoir sur l'incidence des épisodes de sécheresse. En effet, qu'ils surviennent de façon isolés, et entrecoupés par des épisodes pluvieux, et les incidences qu'ils pourraient générer n'en seront que amoindris. Dans le cas contraire, avec une distribution successive de ces mois au sein d'un épisode de sécheresse, et en allongeant ainsi la durée de la période sèche, ils sont alors susceptible d’accroître leurs incidences sur la région. Ainsi, l'organisation de ces mois en état de sécheresse, en épisodes de sécheresse, mérite que l'on s'attarde sur les évolutions des survenues de ces périodes sèches, ce qui est l'objectif de la partie ci jointe qui sera observée, à l'instar de la partie précédente, à travers les évolutions triennales, décennales, et climatiques: Exposition annuelle triennale: Je ne reviens pas sur l'exposition de l'ensemble des épisodes de sécheresses, vu que celle-ci correspond avec l'exposition de l'ensemble des mois en état de sécheresse. Cependant, il est à noter tout de même que l'exposition record atteinte sur la période (1947-1949), comprend tout de même la plus forte survenue de sécheresses d'au moins 2 mois, dont celle-ci fait apparaître également une exposition encore inégalée à ce jour de 2 épisodes, l'un de 4 mois et l'autre de 5 mois, sur ces 3 années seulement. Concernant, l'exposition à des périodes de sécheresses d'au moins 2 mois, il est intéressant de noter que cette exposition durant la période (2009-2011) était sans précédent depuis celle de (1947-1949), avec au cours de cette période triennale récente, la présence inédite de 3 épisodes de 3 mois. D'ailleurs, également, depuis l'année 2003, sur les périodes triennales, on peut observer une exposition à des sécheresses d'au moins 2 mois, approchant ou dépassant régulièrement la normale (1945-2013), sur une durée rarement observée au cours de ces 70 dernières années. On notera aussi que sur les 3 dernières périodes triennales, la faible présence de mois isolés en état de sécheresse. Enfin, il est intéressant également d'observer sur la période (1975-1981), la survenue fréquente de sécheresse d'au moins 3 mois, et accompagné également d'un épisode de 5 mois. Difficile de décrypter d'avantage, et dans l'état, l'évolution des survenues triennales des épisodes de sécheresses, ainsi il est temps de lisser d'avantage ces expositions, en abordant une vision décennale de ces résultats: Exposition annuelle décennale: On peut confirmer à partir de ce lissage décennal, que les 2 décennies récentes (2002-2011) et (2003-2012), ont subi des durées d'expositions à des épisodes de sécheresse d'au moins 2 mois, qui n'avaient plus été observées depuis la décennie (1947-1956). Toujours sur ces mêmes périodes décennales récentes (2002-2011), (2003-2012) et (2004-2013), on peut également constater une exposition importante à des épisodes d'au moins 3 mois qui n'avait plus été observée depuis la décennie (1981-1990), une des décennies qui partage la plus grande exposition à des épisodes d'au moins 3 mois de ces 70 dernières années. D'ailleurs, la décennie (1981-1990) fait probablement partie d'une des périodes décennales possédant une des meilleures organisations d'épisodes de sécheresse, avec entre autre: 1 épisode de 5 mois, 1 de 4 mois, 3 de 3 mois et 4 épisodes de 2 mois. On peut aussi mettre en évidence les périodes décennales (1955-1964), (1956-1965), (1984-1993), (1985-1994) et (1989-1998), qui au cours de leurs expositions respectivement étudiées parmi les épisodes d'au moins 1 mois, 2 mois, 3 mois, et d'au moins 4 mois, présentent toutes des expositions supérieures par rapport aux normales qui leurs sont associées. Il peut être également intéressant de remarquer que la décennie (1965-1974), au contraire des précédentes, possède le plus grand nombre de mois en état de sécheresse s'étant produit de façon isolé, au détriment d'épisodes plus important, et donc avec des incidences probablement plus limitées. Enfin, avant de poursuivre vers les évolutions climatiques, je vous invite à observer l'exposition des épisodes de 2 mois, qui avant la période (1978-1987) présentait une exposition en décroissance, mais en la faveur d'une exposition croissante à des épisodes de 3 mois. Alors que depuis cette période décennale, l'exposition aux épisodes de 2 mois a de nouveau augmenté. Exposition annuelle climatique: Une évolution de l'exposition à des épisodes de 2 mois qui est bien mise en évidence à l'échelle climatique, avec une décroissance de l'exposition sur les période antérieures à (1957-1986), et une nouvelle croissance sur les périodes qui ont suivi cette période climatique. Une augmentation de ce cumul climatique au cours de ces 28 dernières années, où l'on peut désormais observer à travers la période (1984-2013), la plus forte exposition climatique à des épisodes de 2 mois, et partagée avec la période (1945-1974) également. De plus, on peut observer sur l'exposition à des épisodes de durée égale ou supérieure à 2 mois, que par rapport à leurs périodes climatiques prédécesseures respectives, l'ensemble des 9 dernières périodes climatiques glissantes possèdent: -Des expositions supérieures. -Et parfois, des expositions qui n'avaient encore jamais été observées, notamment pour les 4 dernières périodes climatiques glissantes. A bien observer, au cours de ces 40 dernières années, la dernière période climatique (1984-2013) se distingue particulièrement, dans le fait quelle est la seule période à posséder autant de cumuls proches ou supérieurs aux normales, respectivement associées à chacune des expositions des épisodes d'au moins 1 mois, 2 mois, 3 mois, et d'au moins 4 mois. Et cette dernière période climatique possède également la plus faible exposition à des épisodes isolés de 1 mois. Un constat qui illustre l'étonnante évolution de ces épisodes entrecoupés de périodes plus humides, dont on peut observer une baisse assez marquée au cours de la période étudiée: Cependant cette diminution de l'exposition à des épisodes de 1 mois, comme on a pu le voir juste avant, semble être compensée par une exposition plus importante que dans le passé, à des épisodes de 2 mois. Une baisse qui ne doit donc pas faire oublier également que l'on observe tout de même, au cours de ces 28 dernières années, une croissance de l'exposition à des épisodes égales ou supérieurs à 2 mois, et donc susceptible d'avoir des incidences plus élevées encore que ceux des épisodes isolés disparus. A suivre... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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