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Pan

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Stratocumulus

Stratocumulus (6/24)

  1. Merci! Je ne connais pas cette valeur mais voici mon opinion : le calcul de la MSLP est valide pour des stations situées sous 750 m d'altitude. Au dessus de cela, l'incertitude grandit. L'incertitude à Tosontsengel (Mongolie), station située à 1724 m d'altitude, est donc énorme. Trop pour être considérée une valeur fiable.
  2. https://wmo.asu.edu/content/world-highest-sea-level-air-pressure-below-700m
  3. Le document - qui n'est pas une étude de météorologie mais plutôt de statistique - définit ce qu'il appelle spécifiquement "cluster de tempêtes". Dans le vocabulaire du forum, le plus souvent quand on parle de cluster, on parle de ce que j'ai décrit, qui est expliqué ici : https://www.ecmwf.int/en/forecasts/documentation-and-support/ens-cluster-products et qui sous forme de produits se trouve notamment ici : https://charts.ecmwf.int/products/cluster_plot_legA?base_time=202412130000&cluster=72_96&parameter=500
  4. Un cluster ne désigne pas les défilés de tempêtes en Europe de l'ouest. Un cluster est un sous-groupe de l'ensemble qui désigne un scénario donné.
  5. Ok. Ca clarifie donc. J'étais étonné de lire ça dans la mesure où c'est au Collège de France que la confrontation scientifique avait été la plus violente il y a une dizaine d'années contre les travaux de Courtillot. Edouard Bard avait mené l'offensive. Donc il y a peut-être confusion entre Collège de France et ses membres, qui ont bonne réputation, et les gens qu'ils invitent pour discuter/débattre/confronter scientifiquement leurs travaux.
  6. C'est amusant, mais il se trouve justement que j'ai commencé il y a quelques semaines la lecture du livre Human Impacts on Weather and Climate par Bill Cotton et Roger Pielke, deux sommités et pionniers de la météorologie à méso-échelle orageuse : https://www.cambridge.org/core/books/human-impacts-on-weather-and-climate/897518ADEF0D170FF305A776C62E495D La première partie (les 70 premières pages du livre) traite justement de l'émergence de la science de la modification de la météo par ensemencement des nuages. On comprend que ça a été un grand domaine de recherche théorique et appliqué à une certaine époque, qui dépasse de loin le seul cadre de la suppression de la grêle. Le livre commence par présenter l'historique : comment nous sommes passé des premières découvertes sur la formation des cristaux de glace par Schaefer, Wegener et Vonnegut en chambre froide en laboratoire, aux expériences de terrain, et le développement des différentes approches d'ensemencement. La première expérience de terrain fut le projet Cirrus à grande échelle, mené par General Electric, l'US Army Signal Corps, l'US Air Force, et l'Office of Naval Research, au cours duquel ils ont cherché à modifier les cirrus, les stratus, les cumulus, la trajectoire des ouragans, en ensemençant les nuages avec de l'iodure d'argent depuis des avions. Les responsables scientifiques du projet (Schaefer et Langmuir) ont conclu avoir obtenu des succès lors de la campagne, notamment la formation de trous dans les nuages survolés par les avions d'ensemencement (ci-dessous), la production de précipitations provoquées sur un quart de la surface du Nouveau Mexique, la périodisation des précipitations dans le bassin de la rivière Ohio, et la provocation de neige dans un ouragan en octobre 1947 le long de la côte est américaine. Cependant, même si les scientifiques du projet sont convaincus de leurs résultats, il est dur d'identifier si tout cela était du à l'ensemencement où à la variabilité naturelle. Le résultat le plus éloquent, au moins visuellement (et selon moi), reste celui des trous dans les nuages. Fort de l'expérience acquise lors de cette campagne, deux méthodes principales ont été développées, la méthode statique et la méthode dynamique, ce qui a permis que la discipline connaisse un essor et un âge d'or aux Etats-Unis, des années 50 aux années 90. Pour faire simple, la méthode statique se basait sur le fait de chercher à augmenter l'efficacité de précipitation d'un nuage en forçant par ensemencement l'eau nuageuse en surfusion à se transformer en cristaux de glace qui vont grossir puis précipiter sous forme de pluie après fusion de la glace. Les recherches menées durant la période 1950-1980 ont conduit à comprendre que cette méthode ne s'appliquait pas à tous les nuages. Ce qui a donné la méthode dynamique, qui consiste à altérer la dynamique (les mouvements) au sein nuage, principalement en augmentant les courants verticaux, afin d'augmenter les précipitations. Je n'en suis pas encore là dans le livre, mais ont suivi par la suite le développement de techniques pour extraire les précipitations de nuages chauds (dans les régions tropicales), la suppression de la grêle, la modification des cyclones troopicaux (le projet STORMFURY, mené par l'US Navy et le NWS). Cette discipline de la science a reçu à son pic, au milieu des années 1970, 19 millions de dollars annuels en financement, pour retomber actuellement à 0.25 millions annuels aux Etats-Unis actuellement. Selon les auteurs, les principales causes du désintérêt de l'administration pour cette discipline sont le cout des projets, la difficulté d'apprécier la variabilité naturelle et de discriminer par rapport à l'effet de l'ensemencement (la difficulté de prouver l'efficacité de leur méthode), et le fait que les scientifiques survendent parfois le potentiel de ce qu'ils ont développé (critique qu'ils étendent aussi aux modèles, dont on survend également parfois un peu les capacités).
  7. Pan

    Twisters

    Oui! Et même si le film m'a plu, il a effectivement la profondeur d'un film Marvel lambda. Ca va trop vite pour qu'on s'attache même aux protagonistes. Malgré tout, j'ai regretté qu'il n'y ai pas de plans larges qui mettent en valeur les structures nuageuses typiques qu'on observe dans la réalité. En film récent, le seul qui visuellement parvenait à restituer cela était 13 minutes (qui avait mis le curseur dans la direction totalement opposée, niveau rythme et action). On en a parlé ici sur IC : Dommage qu'un petit budget soit capable de montrer ce genre de vues ci-dessous (j'ai pas mis l'unique vue sur la tornade, pour ne pas gâcher) et pas une superproduction telle que Twisters :
  8. Très belles images 🙂 Mais assez médiocre niveau explications physiques.
  9. Dans les commentaires en réponse à ça : https://x.com/SergeZaka/status/1852780009783746697
  10. Pan

    Temps en Espagne

    Le sondage de Murcia de 12Z est impressionnant et rare pour l'Europe, potentiellement tornadique (pour de la grosse tornade) : Dommage qu'on n'ait pas accès à de l'imagerie radar de meilleure qualité, je me demande si c'est pas une supercellule au radar de Valencia.
  11. J'ai implémenté un nouvel algorithme qui affiche les trajectoires cumulées des zones de rotation, qui donne des résultats plus parlants (selon moi) que mon précédent algorithme qui traquait les mésocyclones. J'ai testé avec le cas des belles supercellules du 6 juin 2024 sur le centre est du pays. Je partage ici, car c'est des produits radars et c'est joli 🙂 La séquence radar (réflectivité) : Les trajectoires des rotations en basse troposphère, cumulées sur la même séquence (2 h au total), qui fait bien apparaitre le mésocyclone de la supercellule déviant vers la droite en rouge, puisqu'on considère souvent que le seuil de vorticité mésocyclonique est de 0.01 1/s. On voit bien la courbure de la trajectoire aussi, et combien la rotation intense dans les 3 premiers kilomètre est transitoire (20-30 km de long). Je montre ici uniquement les valeurs positives, ce qui filtre la rotation de la supercellule déviant vers la gauche.
  12. Confusion journalistique habituelle entre "vigilance" et "alerte".
  13. Autant celui qui fait de la numérologie sur Kirk est bien gratiné, autant j'en ai marre de ces généralités de comptoir : le monde binaire résumé à 1) la figure de l'imbécile climatosceptique antivax pro Poutine face à 2) la figure de la vertue (en gros l'inverse), c'est épuisant. Je sature. Heureusement, le monde est plus complexe et divers que ça.
  14. Oui, les vagues transfèrent de la quantité de mouvement à l'atmosphère. Cet effet dissipatif est plus où moins fort selon la longueur d'onde des vagues, leur hauteur, leur vitesse de phase. Oui c'est bien ça
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