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La courbe de hockey, où en est-on ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Il est vrai que la mauvaise foi a le don de m'agacer. Je te rappelle ton commentaire initial après avoir posté le plat de spaghetti : "Rien donc ne remet en cause, à mon sens, la forme en crosse de hockey, objet de ce topic." Eh bien cette assertion est fausse : trois courbes récentes, construites selon d'autres critères, remettent clairement en cause la crosse de hockey (Esper 2002, Huan 2004, Moberg 2005). Et ce n'est pas "rien". Sans compter l'autre aspect du débat dont nous ne parlons pas ici, les biais purement statistiques (indépendamment des proxies) de l'étude initiale de Mann et al. (cf. McKitrick et al 2005 + commentaires Huybers et Von Storch-Zorita + réponses aux commentaires). Non. Puisque certains affirment que la méthode de Mann (et ses succédanés) est biaisée et que sa courbe est fausse, faire la moyenne n'a aucun sens ni aucun intérêt du point de vue de l'exactitude. Mutatis mutandis, c'est un peu comme si tu me disais : l'historien X considère que la famine a tué 600.000 personnes, l'historien Y 300.000 et l'historien Z 150.000. Faisons la moyenne pour évaluer le nombre de morts. Or, un des historiens est certainement plus proche de la vérité que les autres. Dans les courbes qui nous occupent, on constate qu'entre la variance minimale de 0,2 sur l'OM/PAG (bleu foncé ou vert jaune) et la variance maximale de 0,8 (rouge ou vert-bleu) il y a un rapport de 1 à 4. Ce n'est évidemment pas négligeable, puisque toute la littérature sur le réchauffement récent se fonde sur un hausse de l'ordre de 0,7-0,8°C sur 150 ans. Le pb est donc de trancher et ce sont les experts concernés qui le feront. Pour l'instant, on peut dire a minima qu'il n'y a pas consensus concernant la variabilité du climat passé. Par ailleurs, on peut quand même lire les articles des auteurs en questions pour se faire une idée par soi-même. Cf par exemple l'étude de Briffa 2006 au début de ce post. Je n'ai pas besoin d'être expert en dendrochonologie pour constater qu'une étude reprenant 14 proxies existants dont deux contestés n'est pas de nature à trancher définitivement le problème, et ressemble plus à une répétition qu'autre chose. Inversement, quand des auteurs reprennent sept séries d'anneaux de croissance, mais y adjoignent onze autres séries de proxies indépendantes pour vérification (Moberg 2005), j'ai tendance à penser que cela apporte un élément réellement nouveau. Ce n'est pas du parti-pris, mais un simple constat d'évidence. -
La courbe de hockey, où en est-on ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Je répète : affirmer que les courbes Esper ou Moberg ont la forme d'une crosse de hockey relève de la myopie ou de la mauvaise foi. Par ailleurs, nous devrions comparer ce qui est comparable, c'est-à-dire les courbes de proxies (indirects) et non les mesures directes (courbe noire 1860-2000). Oter cette courbe noire, et le hockey a définitivement perdu son instrument. Tu remarqueras que l'amplitude du domaine grisé (GIEC) est > 1°C sur la période 1000-1600. C'est précisément la méthode utilisée par Mann at al. 1999 pour réduire cette intertitude qui est en question, entre autres choses son analyse en composante principale donnant un poids démesuré au XXe siècle. Tu ne peux donc pas te reposer sur les marges d'erreur pour dire qu'au fond, toutes les courbes se valent. Je ne comprends d'ailleurs pas très bien le procédé consistant à raisonner à partir de ces marges d'erreur : les courbes des chercheurs indiquent les reconstructions les plus robustes, c'est-à-dire ayant la plus orte probbilité de refléter ce que disent les proxies. C'est sur elles qu'il faut discuter (sinon, on se contente de dire que tout cela est bien incertain). -
La courbe de hockey, où en est-on ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
a- Je ne vois pas en quoi il est indigne de reposter une information déjà existante sur ce forum. b- En effet, vous ne me répondez pas sur l'aveuglement du CNRS, de l'université et des éditeurs scientifiques considérant Leroux comme compétent. En l'absence d'autres informations, je préfère les croire eux que vous. c- Chacun est juge ici de ma concpetion de la discussion. Je m'appuie autant que faire se peut sur des données et des références précises. Et j'évite les digressions hors sujet ou les procès d'intention. -
La courbe de hockey, où en est-on ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Je suis tout ausi songeur. Meteor affirme régulièrement que nous [nota = nous collectif] ne sommes pas chercheurs et donc pas assez compétents en dernier ressort pour trancher. Belle leçon d'humilité. Et voilà que Meteor et de nombreuses autres personnes de ce forum (semble-t-il) considèrent Marcel Leroux comme non-compétent lui aussi. Je ne connais pas Leroux, juste ses livres. Mais je me demande : a- pourquoi le CNRS et l'université française ont confié un laboratoire de climatologie à un incompétent ? b- pourquoi les éditions Dunod, dans leur collection Sciences sup, ont publié un livre sur le climat d'un incompétent en 1996 (réédition 2000, 2004) ? c- pourquoi l'éditeur scientifique Springer publie un autre livre du même incompétent en 2005 ? d- qui au juste est juge de la compétence ? J'ajoute un point. La littérature climatologique, comme celle de la plupart des domaines scientifiques d'ailleurs, est assez ennuyeuse. Dans 90% des cas, on a de la mesure, de la mesure et de la mesure. Mais rien en terme d'inventivité théorique. C'est le lot normal de la science, soit. Il reste que dans ce que j'ai lu, Leroux est l'un des rares à avoir fourni une hypothèse (les AMP cycliques) sur l'explication de certains phénomènes climatiques, et non à avoir répété ce que tout le monde disait avant. Pour le coup, cette hypothèse ne tient peut-être pas la route. J'ai d'ailleurs peu trouvé à son sujet dans la littérature internationale. Ou cette hypothèse est reprise à d'autres. Mais qu'on m'explique alors pourquoi, au lieu de dire simplement qu'Untel n'est pas digne d'intérêt. *** A ce petit jeu de la critique ad hominem, voici qui a été posté jadis ici même concenant Michael Mann : /index.php?showtopic=1756'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=1756 (Je précise que je n'ai pas vérifié ces informations. Je pense que les courbes de Mann sont fausses. Je n'ai rien à dire sur Mann lui-même.) Quelques mots sur Mann : Au moment où il publiait son article sur la “ crosse de hockey ”, Michael Mann était professeur auxiliaire à l’université du Massachusetts, au département de géosciences. Il a reçu son doctorat en 1998 et a été promu un an plus tard, à 34 ans, assistant à l’université de Virginie, au département des sciences environnementales. Il supervise à présent [ndlr : automne 2001] le chapitre “ Variations et changements climatiques ” du rapport TAR 2000 du GIEC. Il est aussi l’un des auteurs de plusieurs chapitres de ce rapport, dont le résumé technique, faisant écho à l’article de Mann affirme : “ Les années 1990 ont été probablement la décennie la plus chaude du millénaire et 1998 probablement l’année la plus chaude. ” Mann fait aussi partie du comité éditorial du “ Journal of climate ” et a été le rédacteur en chef d’un hors-série de ce périodique. Il joue aussi le rôle d’ “ expert ” pour les revues Nature, Science, Climatic Change, Geophysical Research Letters, Journal of Climate, JGR-Oceans, JGR-Atmospheres, Paleo oceanography, Eos, International Journal of Climatology et pour les programmes d’étude NSF, NOAA et DOE (dans le système d’ “ examen par ses pairs ”, le pouvoir d’un referee anonyme est de rejeter les articles qu’il juge ne pas répondre aux critères scientifiques). Mann a été nommé “ conseiller scientifique ” du gouvernement américain (White House OSTP) pour les questions du changement climatique. L’inventaire de la “ visibilité publique et médiatique ” de Mann est le suivant : CBS, NBC, ABC, CNN, CNN headline news, BBC, NPR, PBS (Nova/Frontline), WCBS, Time, Newsweek, Life, US News & World Report, Economist, Scientific American, Science News, Science, Rolling Stone, Popular Science, USA Today, New York Times, Washington Post, Boston Globe, Irish Times, AP, UPI, Reuters et de nombreux autres media écrits ou télévisés. (site perso : http://www.evsc.virgina.edu/faculty/people/mann.html) La carrière de Mann soulève un grave problème dans les sciences climatiques modernes, à savoir la starisation des scientifiques en vue leur permettant d’être rapidement promus à des positions d’influence. Un tel système ramène la science au niveau d’Hollywood. Maintenant, vous savez ce qu’il faut faire pour percer dans le milieu des sciences du climat ! A bon entendeur… -
La courbe de hockey, où en est-on ?
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Ce sont deux bonnes questions. Sur le PAG en particulier, on voit que Huan (2004), en orange foncé, est plus en accord avec les non-joueurs de hockey et trouve une forte amplitude (sa courbe ne commence qu'au XVI siècle). Comme Moberg, Huang a utilisé des sources de proxies plus larges (incluant les forages). Il note dans son étude : "The integrated reconstruction shows that the 20th century warming is a continuation to a long-term warming started before the onset of industrialization. However, the warming appears to have been accelerated towards the present day." Ma foi, je suis assez d'accord : une oscillation pluriséculaire de réchauffement qui a commencé avant l'ère industrielle proprement dite, et qui tend à s'accélérer depuis, au XXe siècle, mais surtout après 1970-1980 en fait (avant, même les modèles du GIEC ne discernent de toute façon pas de manière décisive entre les variabilités anthropiques et naturelles). -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Histoire d'éviter les faux débats, je rappelle que l'objet de ce post n'est pas : les températures du début du XXIe siècle sont-elles supérieures à celles des mille dernières années ?. Mais bien : la courbe de Mann et al. 1999 (puis GIEC 2001), montrant une très faible variabilité au cours des 1000 dernières années, est-elle encore d'actualité ? Je reposte ton image Wikipedia pour qu'on la voit mieux. (Pour la légende de ces courbes, cf. le post précédent de Meteor plus haut.) Et maintenant, je poste la fameuse courbe de Mann et al 1999, qui connut un succès planétaire grâce au GIEC : * Tu affirmes (Meteor) ; Soit tu as un problème de vue, soit tu confonds le hockey et la pelote basque. Le plat en spaghetti que tu as repris, malgré sa confusion, montre sans conteste que la courbe de Moberg (rouge foncé) et celle d'Esper (vert clair) indiquent des amplitudes interdécennales et interséculaires fortes et ne ressemblent en rien à une crosse de hockey. * Tu relèves par ailleurs : Les courbes d'Esper et Moberg montrent des amplitudes de l'ordre 0,8°C. Et Esper (2002) considère que le pic de l'OM se situe vers 950-990 (avant l'an 1000 de ces courbes, donc). 0,8°C, ce n'est jamais que la hausse enregistrée directement entre 1860 et 2005 (avec une population passant de 1 à 6 milliards d'habitants dans l'intervalle, contre env. 280-400 millions pour l'OM). Sinon, les autres courbes sont des variantes (toutes plus prononcées quand même) de Mann 1999, avec des proxies et des méthodes statistiques similaires, méthodes dont Von Storch (2004) a montré qu'elles étaient très imparfaites (en ajoutant une once de "bruit statistique", la méthode de régression linéaire de l'équipe de hockey n'est plus du tout interprétable). Conclusion 1 : le plat de spaghetti confirme que la crosse de hockey est probablement une création statistique. Conclusion 2 : l'ensemble des courbes montre que le réchauffement actuel s'est amorcé très tôt (au moins début XIXe, voire avant), à un rythme bien supérieur à celui l'augmentation de GES au moins jusqu'au milieu du XXe siècle. Conclusion 3 : certaines courbes (autres que celles de l'équipe de hockey et ses avatars) montrent des amplitudes fortes sur plusieurs décennies (0,2 à 0,5 °C) à une époque où l'industrie humaine ne carburait pas massivement aux énergies fossiles. -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Paléoclimatologie
Je suis mal placé pour te déconseiller de douter, puisque cette position sceptique me paraît la plus saine pour la connaissance en général, celle du climat en particulier. Non. Relis-moi attentivement : je dis que Briffa travaille avec Mann et que son dernier article ne peut donc être considéré comme celui d'un tiers objectif entre Mann et al. d'une part, leur critiques d'autre part. Je signale par ailleurs, mais sans rapport de cause à effet, que Briffa est un futur auteur principal de GIEC 2007. Dans la mesure où Briffa a pris fait et cause pour la courbe de hockey, je conclue que GIEC 2007 ne sera pas objectif en la matière. En résumé, mon propos n'est pas : auteur du GIEC = auteur non objectif mais le simple constat que sur un sujet donné, le GIEC a choisi un chercheur impliqué dans une querelle plutôt qu'un chercheur neutre. Il a fait de même (au moins) pour la future partie sur l'activité cyclonique. Dans la mesure où le GIEC pontifie sur son objectivité consensuelle, je trouve ces choix d'auteurs principaux incohérents. Sinon, et cela n'a rien à voir, je n'ai pas l'esprit de "clan". Je vois souvent dans la littérature sceptique des imprécisions qui m'agacent, surtout en France où les rares livres de ma connaissance sur la question ont été rédigés par des journalistes pressés et mal informés. La seule exception notable du domaine francophone est le Pr Marcel Leroux, mais son récent opus contre le "global warming" paru en anglais chez Springer en 2005 n'est pas traduit. Il m'arrive donc de souligner des incohérences sceptiques. Je l'ai fait avant-hier encore à propos de l'hypothèse Ruddiman, en m'étonnant que certains sceptiques l'adoptent triomphalement alors qu'elle est contradictoire avec leurs autres propos sur le rôle mineur du réchauffement anthropogénique. -
Bonjour à tous et salut Meteor Comme le sujet (Pression de Bush...) où tu as posté ce message est devenu HS par rapport au thème ci-dessus, je me permets d'ouvrir une nouvelle discussion dans la rubrique idoine, Paléoclimatologie. Que les modérateurs me foudroient si ce n'est pas l'usage de ce forum passionnant que je connais encore peu. Je pars du principe que tout le monde connaît à peu près l'affaire de la courbe de hockey, qui dure depuis la publication de Mann 1999 et surtout sa reprise dans GIEC 2001. Je te réponds donc directement sur le sujet de ton message, plus précisément relatif au dernier épisode en date de ce feuilleton. Tu postes là un extrait de la dernière reconstruction en date, celle d'Osborn et Briffa (2006). Quelques commentaires sur le fond et le contexte. - RealClimate n'est évidemment pas une source indépendante puisqu'elle a été créée Gavin Schmidt dans une perspective "anti-sceptique" et a immédiatement ouvert ses portes à l'équipe de hockey en vue de défendre ses positions. On ne peut donc la prendre en référence d'objectivité et d'impartialité, même si les discussions y sont très intéressantes. (Cette remarque vaut pour les sources sceptiques, bien sûr). - Osborn et Briffa (2006) ne sont pas indépendants de la querelle, puisqu'ils ont l'année précédente publié une autre reconstruction avec Mann lui même et d'autres joueurs de hockey (Rutherford et al. 2005). - Leur critique de Soon et Baliunas (2003) est intéressante. L'objectivité consisterait cependant à rappeler que Mann et al. (1998) ont commis exactement les mêmes imprécisions, utilisant des proxies de précipitations au lieu de températures et appliquant même une série française à une grille américaine (!). - Briffa et Osbrn (2006) utilisent une série de 14 proxies, qui n'a rien d'indépendante non plus mais a été utilisée dans d'autres études. Ils reprennent même la série des pins de Bristelcone (2 sur 10 proxies de l'OM dans leur reconstruction) alors que celle-ci est justement un des points importants de la controverse, compte-tenu de son évolution anormalement forte au XXe par rapport aux siècles précédents (anormalement par rapport à l'évolution des autres proxies à la même période, bien sûr). - Pourquoi 14 proxies seulement, alors qu'il en existe des centaines ? Moberg et al. (2005) ont proposé une étude incluant des proxies autres que les anneaux de croissance (notamment les sondes sédimentaires / glaciaires) et aboutissent à une variabilité naturelle bien plus forte. - Briffa et Osborn refuse pour le moment d'ouvrir l'accès à leurs données, comme c'est hélas devenu souvent le cas. Il est incroyable que des anneaux de croissance soient protégés comme un "secret-défense". Cela montre au minimum combien la querelle échappe de plus en plus au terrain scientifique. - Briffa sera l'auteur principal du futur rapport 2007 du GIEC pour la partie "reconstruction du dernier millénaire". Cela promet. Hans von Storch a émis une réclamation à ce sujet au près du GIEC, arguant qu'un auteur principal ne peut être en même temps impliqué dans une querelle en cours. A ma connaissance, sa requête n'a pas été prise en compte. McKitrick, qui est reviewer de cette partie, a demandé au GIEC qu'on lui donne les données de base. Le GIEC a répondu que c'était impossible, qu'un reviewer devait se contenter de voir la concordance entre le texte du GIEC et les revues scientifiques, que c'est à ces revues de fournir les sources et méthodologies. Comme les revues refusent aussi ou traînent des pieds... - La courbe de hockey se transforme peu à peu en un boomerang qui revient dans la figure du GIEC. Celui-ci ne veut apparemment pas se dédire de son utilisation hâtive en 2001, alors même que la controverse est suffisamment profonde pour, au minimum, adopter une position prudente d'abstention. On assiste en direct à la fabrique du futur "consensus" 2007, qui sera aussi peu fidèle à la réalité que les précédents.
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Le Pr Richard Selley a écrit un livre sur l'histoire du vignoble en GB. Voici les références : Selley, R.C. 2004. The Winelands of Britain: Past present & prospective. Colour map & time chart. 47 mono. figures. 9 tables. 119 A4 pages. (Published by Petravin, P.O. Box 425, Dorking, Surrey, RH5 4WA. ISBN 0-9547419-0-0) Dans une conférence, il a proposé la carte suivante concernant l'extension du vignoble à l'époque romaine, médiévale, moderne (et même future) : Un des avantages méconnus du réchauffement futur : même les Ecossais finiront par produire un excellent vin ! *** De toute façon, pas la peine de s'empoigner sur le vignoble anglais comme proxy du réchauffement vu que personne à ma connaissance ne remet en cause l'existence de l'OM sur l'Hémisphère Nord et particulièrement la zone nord-atlantique. Le débat de l'équipe de hockey concernait sa dimension globale.
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Disons que l'on peut au moins lire ce qu'en disent les "experts de la chose", histoire de se forger une opinion à la source. Le résultat de Mann 1998, 1999 concernant l'absence de variabilité globale importante au cours des 1000 dernières années a été répliqué, mais dans l'ensemble par des personnes travaillant avec des méthodes et des sources semblables (Jones, Briffa, Osborn et leurs étudiants. 2000, 2001, 2005). Il n'a en revanche pas été retrouvé par d'autres chercheurs (Broecker 2001, Esper 2003, Storch 2004, Moberg 2005) et il a été critiqué sur la méthode (McKittrick 2003, 2005). Disons donc que le sujet est encore en débat, mais que la balance penche plutôt du côté de l'existence de l'OM et du PAG à l'échelle globale. Il faudrait aussi citer les études locales hors Hémisphère Nord (Afrique, Australie, Océanie, Amérique latine) qui ont trouvé des indices de réchauffement à l'OM, ce qui plaide en faveur d'un phénomène global, et non seulement Nord-Atlantique. Je suis en train de rassembler une doc spécifique là-dessus pour un papier de synthèse. (Sur ce site, il y a d'ailleurs un intéressant post de mémoire bibliographique discutant spécifiquement les méthodes statistiques d'analyse des proxies : /index.php?showtopic=13476)'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=13476)
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En effet, les deux explications les plus couramment avancées sont une variation du rayonnement (solaire ou galactique) ou une oscillation séculaire (essentiellement Nord Atlantique). Mais cette dernière n'explique pas pourquoi l'OM a été documenté un peu partout dans le monde, y compris dans l'Hémisphère Sud (ou alors il faut imaginer une modification générale de la circulation thermohaline, à la Wallace Broecker, ce qui suppose à nouveau d'expliquer l'origine du phénomène). C'est donc à mon sens la cause astronomique qui est la plus plausibe en l'état de nos connaissances. Avant l'OM, il y eu aussi l'Optimum du Holocène (env. 9000-5000, plus marqué au début) où les temp. moy. semblent 0,2 à 2°C supérieure au milieu du XXe siècle (selon les zones), et jusqu'à 3-4 °C en Arctique.
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Pour moi aussi. Là où le bât blesse, c'est que la recherche scientifique ne s'effectue pas dans des cadres comme le GIEC. Le problème de cette instance est à mon avis double : la politisation et la médiatisation. La première découle du fait que le GIEC a été créé par des gouvernements pour évaluer des risques et des réponses à ces risques (c'est la mission de ses statuts). Cela a tout de suite donné au GIEC une responsabilité "historique" et politique. L'incertitude ne lui était pas vraiment permise et l'on n'attendait pas un discours du type : "la climatologie travaille sur les longues durées, nos modèles sont très faibles, nous ne pouvons rien dire de certain pour le moment mais on verra en 2020 comment tout cela a évolué". Dès le premier rapport, le GIEC s'est engagé dans un processus de non-retour : un conseiller du Prince n'a pas le droit de revenir sur ses orientations passées à peine d'être discrédité. Donc, première pression externe (et non scientifique) vers le consensus d'une part, vers l'alarmisme d'autre part. Quant à la médiatisation, second facteur de biais, son effet est assez connu. Une bonne nouvelle n'en est pas une pour les médias, dont les ventes ou les audiences sont proportionnées à la catastrophe, à l'inattendu, à l'inquiétant, au sordide, etc. Aussi les journalistes du monde entier, qui se fout*** voici encore 20 ans du climat comme de leur première couche-culotte, se ruent désormais sur la moindre annonce en ce domaine. Cela crée, là encore, une pression peu propice à la sérénité et à la prudence. Les scientifiques sont comme tout le monde : humains trop humains. Tous ne résistent pas à la tentation du coup de projecteur qui fait de vous la star d'un moment. Cela ne signifie évidemment pas que certains trafiquent leurs travaux. Simplement que certains sont tentés d'en extrapoler la portée. D'accord avec cette estimation par rapport à ce que j'ai lu pour l'instant. Je n'ai fait absolument aucun chiffrage personel, mais la littérature semble appuyer cette hypothèse - au moins en ce qui concerne la prédominance des forçages naturels jusqu'à la fin du refroidissement 1940-1970 (amorçage net du réchauffement assez tôt au XIXe, alors que les émisions humaines de CO2-CH4 étaient encore faibles, influence négligée des cycles courts de variations solaires et du rayonnement cosmique galactique, etc.). Là où j'ai du mal à te suivre pour l'instant, c'est la logique des "points de rupture" à venir. On reparlera de ce point précis dès que j'aurai lu ton livre.
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Bien sûr, le GIEC n'est pas un groupe de politiciens. Mais je suis en total désacord sur le soi-disant consensus réalisé par cet organisme. Quelques exemples de spécialistes reconnus (et non obscurs gratte-papiers non spécialisés en climatologie et sciences connexes) : - Richard Lindzen (chaire météo du MIT) démissionne en 2001, car il estime entre autres choses que le compte-rendu du GIEC sur la qualité des modèles actuels est biaisé ; - Chris Landsea (NOAA, spécialiste des cyclones) démissionne en 2005 car il constate que les auteurs principaux de sa partie pour le futur rapport 2007 se répandent depuis 2004 dans la presse sur la gravité croissante des cyclones sous l'influence du réchauffement, et cela sans base scientifique selon lui (ni concertation) ; - John Christy et Roy Spencer (UAH, spécialistes des mesures satellitaires de la troposphère) ont abondamment témoigné des préjugés a priori favorables au réchauffement anthropique chez la grande majorité des auteurs principaux du GIEC. Je passe bien sûr sur les travaux de Patrick Michaels (Université de Virginie), sceptique bien connu qui a expliqué dans plusieurs livres tout le bien qu'il pensait du GIEC au sein duquel il a travaillé pour le premier rapport. *** Voici par ailleurs un intéressant témoignage de John Zillman (Bureau météorologique du Commonwealth). Il est intéressant car Zillman est délégué principal de l'Australie au GIEC et par ailleurs globalement enthousiaste sur les travaux du Groupe. Il décrit néanmoins de la sorte l'ambiance des bouclages de rapport : The Pressure for Consensus - While one of the great achievements of the IPCC process has been its contribution to consensus in both the national and international scientific communities as to what can reasonably be said on the current state of climate change science, there has also been a down side. Those who have been heavily involved in the IPCC and have developed a sense of ownership and pride in what has been achieved have, during the sessions, felt a strong need to avoid a situation in which the IPCC was seen to “fail”. As a result, there has been unusually intense pressure for consensus to be achieved even when many individual participants clearly felt extremely uncomfortable with signing on to the “consensus” language. These pressures became extreme in some of the late night meetings when the time for achievement of consensus was running out, delegations were exhausted and dissenting individuals were subject to considerable peer pressure to agree in order to avoid the stigma of being seen to have prevented the IPCC from achieving a consensus report. These pressures have led to increasing questioning of the appropriateness of the concept of “science by consensus”. Une "pression extrême" sur les "nombreux individus" répugnant à employer le "langage du consensus"... voilà qui ressemble plus à une ambiance d'AG politique qu'à la paisible réflexion de chercheurs. *** Autre témoignage, celui de Stephen Schneider, Stanford University, ex-auteur-correcteur du GIEC et antisceptique notoire. Il déclarait dans le magazine Discover en 1989 : “[We] are not just scientists but human beings as well. And like most people we'd like to see the world a better place...To do that we need to get some broad-based support, to capture the public's imagination. That, of course, entails getting loads of media coverage. So we have to offer up scary scenarios, make simplified, dramatic statements, and make little mention of any doubts we might have...Each of us has to decide what the right balance is between being effective and being honest.” Etonnante mentalité pour un scientifique consistant à être "efficace" en ne mentionnant pas ses doutes. *** Hans von Storch et Dennis Bray ont mené un sondage indépendant auprès de plus de 500 spécialistes du climat (2003). Ils ont constaté qu'un quart d'entre eux ne considère toujours pas que les forçages anthropiques sont les principaux responsables des changements récents. Science a refusé de publier leurs résultats, alors que la même revue avait publié quelques mois plus tôt un étude très contestable et très contestée d'Oreskes selon laquelle 0% (oui zéro !) des articles sur le réchauffement climatique récent publiés entre 1993 et 2003 ne remet en cause le consensus du GIEC. *** Dans son rapport 2001 (résumé général et résumé scientifique), le GIEC a choisi comme seule illustration du climat des 1000 dernières années une courbe de Mann et al. (1999), la fameuse courbe en crosse de Hockey montrant des températures remarquablement stables et une brusque augmentation récente. A l'époque, cette courbe était déjà discutée car elle gommait les amplitudes connues de l'Optimum médiéval et du Petit Age Glaciaire. Malgré cela, elle a été choisie et commentée par Mann lui-même dans le rapport, en l'absence d'évaluation indépendante. Depuis, on a montré que cette courbe repose sur des biais statistiques et des indices discutables (McKitrick 2005). D'autres courbes (Esper 2003, Storch 2004, Moberg 2005) ont retrouvé une variabilité bien plus forte que celle de Mann et al. 1999. Bel exemple de précaution et de consensus dans le choix des sources. *** Bref, le travail du GIEC n'est certainement pas négligeable. Mais affirmer qu'il est entièrement objectif et qu'il reflète exactement le consensus des chercheurs est tout simplement faux. Et pas seulement sur la question de la pauvreté des modèles.
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Merci des précisions. Quand on commande la moyenne des T mensuelles, il s'agit aussi des données brutes de décoffrage ou un premier tri a corrigé les anomalies évidentes pour réaliser cette moyenne ? Bien sûr. En tout état de cause, il est évident que l'ICU ne peut pas représenter tout le réchauffement constaté depuis 1860 (ni même sans doute sa part principale). J'ai juste quelques doutes sur le fait qu'il soit nul ou infime (GIEC 2001). -
Je m'adresse un peu aux trois posts précédents, en essayant de résumer. - OK pour la querelle sémantique, considérons-la comme close. La propre "violence" de mes propos tenait aux première pages du post (relisez-les) qui étaient une succession quasi-consensuelle de généralités anti-Bush sans aucune précision sur l'info initiale (seul vrai domaine intéressant). - Sur l'accélération potentielle des émissions de CH4. Je suis preneur de références récentes (pour Alain C. : je vais acheter ton livre), si possible synthétiques, sinon une collection d'articles "représentatifs". - Sur la question des mesures. C'est en effet un point inquiétant, que je souligne par ailleurs dans une autre discussion sur les ICU. Quand on voit la difficulté pour obtenir une série homogénéisée en France, j'imagine mal une couverture mondiale sur 1860-1980 (avant les satellites) assez fine pour obtenir une mesure globale de temp. dont l'ordre de précision est le dixième de degré. Ceci dit dans un sens comme dans l'autre (0,6°C pour le XXe est peut-être inférieur à la réalité). - Sur les modèles. On entre là dans un deuxième "grand classique" de la querelle. Un des problèmes ici soulignés est la nature complexe, non-linéaire et chaotique des évéments climatiques, rendant assez fragiles les projections (on le voit aussi en météo. à très court terme, même si la sesibilité locale aux conditions initiales y est sans doute plus forte). Autre problème, également souligné : les mesures qui alimentent les modèles. Elles sont incertaines pour le passé et pour le présent (voir les difficultés de calibrage pour les SST, pour la troposphère, etc.). A quoi il faut ajouter qu'il y a sans cesse de nouvelles données imprévues. Dernier exemple en date : on s'est aperçu que les plantes émettent naturellement du méthane lors de leur croissance. J'imagine qu'il faut réévaluer en conséquence l'évolution des parts anthropiques / naturelles de GES dans les modèles. - Sur le "scepticisme constructif". En effet, il convient de rappeler que l'adversaire naturel et principal du scepticisme est le catastrophisme, c'est-à-dire l'extrapolation anxiogène à partir de résultats partiels dont l'interprétation est encore discutée par les chercheurs eux-mêmes. Une négation aveugle du réchauffement ou du sérieux de 99% des scientifiques y travaillant n'a aucun sens ni aucun intérêt. En revanche, il n'est pas inutile de croiser les travaux et les déclarations des chercheurs, afin de voir dans quelle mesure ils amplifient eux-mêmes le message initial (exemple cité dans dans un autre post d'un biologiste ayant parlé à la presse de 25% d'extinction des espèces en 2050, alors que son étude concluait "seulement" à une pression partiellement due au réchauffement sur un millier d'espèces, et cela sur la base d'un modèle et non d'études de terrain).
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Stations rurales de MF et îlots de chaleur urbains
charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Merci à nouveau pour toutes ces infos. Les précieuses données que j’ai achetées ont donc en l’état une incertitude de 2 °C (T4). Désespérant. Histoire de ne pas avoir bossé pour rien, voici quand même la courbe des données brutes. En l’état, la différence entre Blois et Lisle, altitudes équivalentes (110 et 115 m), est de l’ordre de 1,336°C en température moyenne 1969-2005. Heureusement, il existe une série homogénéisée de référence sur Tours. A l’aide de la thèse d’Olivier Mestre mise en lien plus haut, je vais me replonger dans mes lointains souvenirs gaussiens, bayésiens et autres pour analyser les anomalies des stations alentours. Et aller visiter ledistes stations pour recueillir des infos sur les biais d’enregistrement de la période concernée. Une excellente occasion de se dérouiller les neurones et les jambes ! * Sinon, pour prendre un peu d’altitude par rapport à mon cher pays vendômois, je suis un peu effaré par le contraste entre la qualité réelle des réseaux d’enregistrement et l’échelle des analyses climatologiques en longues séries. Le réchauffement global du XXe siècle a été estimé à 0,6°C. La France est un pays riche qui a tout de même une longue tradition météo ; il semble qu’elle n’ait finalement que 200 à 300 stations de très bonne qualité. Je me demande comment on a fait au juste pour évaluer au dixième de degré près l’évolution des températures sur l’ensemble des continents africain, asiatique ou latino-américain, qui n’ont pas forcément la richesse ou le personnel qualifé pour entretenir des séries sur un siècle entier. Ceci dit sans aucun préjugé sur le résultat lui-même, car on a finalement pu aussi bien sous-estimer que surestimer le réchauffement. Par ailleurs, les développements de ce post me font revenir à mon étonnement initial. On sait que l’urbanisation a un effet à la hausse sur les températures (en valeur absolue). On sait aussi que la population urbaine française est passée de 37 à 76 % env. entre 1900 et 2000, et que la superficie urbaine a plus que doublé dans la même période. Sachant ces deux faits, la méthode la plus simple pour MF serait d’avoir mis au point dans chaque région une série homogénéisée de référence située dans un trou perdu sans modification démographique notable. Il serait aisé d’observer l’amplitude du réchauffement de ces séries et de le comparer avec celui les zones urbaines. Mais peut-être cela existe-t-il dans la base MF de longues séries ? Au fait, dernière question : on m’avait envoyer par e-mail cette liste des séries homogénéisées afin que j’y fasse une sélection en vue d’un devis. Aucun moyen automatisé sur le net pour faire mes courses directement ? -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Merci pour toutes ces références, c'est passionnant ! -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Bon, je corrige. Je pense que la comparaison avec une plus grande ville assez proche (Blois) sera plus parlante. Je vais donc casser ma tirelire à la Climathèque. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Si j'en juge par ta signature, tu travailles à MF. Oseré-je te poser une question ? Quand je cherche des données sur la Climathèque (temp. en l'occurrence), je tombe sans arrêt sur des stations ouvertes à telle date et fermées à telle autre. Je n'ai pas d'exemple précis en tête, mais disons que j'ai rencontré très souvent des infos stations genre : TX moyenne de 01/1954 à 06/1987, TX moyenne de 04/1974 à 02/2002 ou (souvent) TX moyenne depuis [une date très récente, genre 1990 ou 2000]. Bref, dans la base de la Climathèque, j'ai l'impression que les données "éparses" sont la règle et les données "régulières" l'exception. Et je n'arrive pas bien à percevoir la logique de la chose. Si toutes les stations rurales avaient des données s'arrêtant après-guerre, je rapporterais cela à la "fin des paysans" ou qqch dans le genre. Mais là, on voit apparaître des stations à données récentes dans des trous paumés comme on voit des grandes villes ou au moins des préfectures (genre Blois) qui ne remontent même pas au début du siècle Bref, ma question est toute bête : quels sont les raisons historiques de cette dispersion des données et de cette absence de "fixité des postes ? -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Montoire est à 73 mètres et Lisle à 115 mètres. Je me souvenais vaguement d'un gradient de température amtosphérique (6,5°C par 1000 m je crois). Cela compte dès le sol à valeur constante ? Dans ce cas, et si 6,5°C/1000m est la bonne donnée, la correction serait de 0,273 °C. Ou c'est plus compliqué ? -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
OK merci. Le pic constaté pour la zone rurale / zone urbaine devait correspondre à autre chose, donc. Je vais essayer de trouver des infos à l'échelle du département ou de la région. -
En effet rien de choquant, comme je le signalais d'ailleurs en mentionnant cette info : "Les confusions entre science, argent et politique sont donc monnaie courante aux Etats-Unis." Hansen est connu pour ses "coups de g****e" (il s'était déjà plaint de Reagan, dans une tribune libre de Science je crois) et le dernier en date n'a finalement rien d'un événement majeur. Néanmoins, si cela n'est pas étonnant par rapport aux moeurs américaines, cela pose un problème d'objectivité dans les critiques que l'on entend et lit très souvent, y compris sur ce forum. Un scientifique ayant reçu de l'argent d'un groupe pétrolier et un scientifique ayant reçu de l'argent d'une fondation environnementaliste se trouvent exactement dans la même situation, du point de vue des procès d'intention qu'on peut leur faire (ie que l'on peut toujours dire : les résultats sont biaisés par un préjugé dont le financement est l'indice). Pour ma part, je n'accorde aucune importance à cette question - sauf si mon interlocuteur la considère comme un argument décisif, bien sûr, auquel cas il convient de rappeler que les subventions, dons et financement de la recherche ne proviennent pas tous d'ExxonMobil. La seule chose qui compte à mes yeux est le débat scientifique lui-même (et le respect nécessaires des règles du peer-reviewed). Sur cette base, on peut voir clairement les arguments des uns et des autres - et sélectionner à long terme les analyses vraies ou fausses. Ainsi que la science le fait depuis toujours, ou au moins depuis le début de la modernité.
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Sur la courbe Montoire-Lisle, on remarque que l'année chaude 1998 a été plus ressentie à Lisle qu'à Montoire. Je pense que l'effet Loir (léger rafraichissement dû à une rivière) a pu jouer ici, mais je n'en suis pas certain. (Au fait, 1998 a-t-il été un record en France aussi ?) -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Il est clair que des informations sur l'équipement et le développement socio-économique seraient plus fines... mais encore plus difficiles à trouver ! Disons quand même que la population donne un indice pas trop mauvais, car les comparaisons concernent ici des quantités très différentes (ex. un hameau de moins de 1000 hab., une petite ville de 10.000 hab., une ville moyenne de 100.000 hab. et une agglo. de 500.000 hab.). Cela ne joue donc pas à 100 ni même 500 hab. près. -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
(Pour info, l'adresse que tu m'avais donnée rendait une image de petite dimension, car j'avais dû mal calibrer, mais cela a marché sur un site similaire Hebergimage) -
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charles.muller a répondu à un sujet de charles.muller dans Climatologie
Merci beaucoup ! Je fais le test tout de suite (donc, si cela fonctionne, voici la courbe températures annuelles moyennes Lisle-Montoire 1969-1999).