Gabriel_D178

Peut être un petit heat-burst sur Entzheim à l'arrivée des premières précipitations dans l'air encore chaud et sec. La tempé est remontée de 3°C pour redépasser les 30°C à presque 21h30 associé à un assèchement de l'air (baisse du point de rosée) + petit renforcement du vent. En tous cas ça devient notable ce 30°C à 21h passé pour une fin août !

Bien remarqué ! Effectivement malgré des eaux précipitables importantes, les intensités de pluies sont plus faibles que ce que j'avais imaginé. C'est vrai qu'avec le jet tout proche, le déplacement des cellules est rapide sur la zone. L'air sec en basses couches a pu jouer aussi. C'est donc dans le 71 qu'on retrouve les cumuls les plus forts (sans être impressionnats), plus loin du jet.

La petite soeur à l'air solide sur la Meuse aussi mais l'énergie a quand même était bien mangée par la première supercellule, pas sûr que les phénomènes soient si violents dessous. D'ailleurs dans le sillage de Courouvre on a eu à nouveau plus de 100 km/h à Rouvres-en-Woëvre dans le nord-est meusien (102 km/h).

Avec les forts cisaillements dans la zone les orages ont pu s'organiser en ligne temporairement à partir du nord de la Haute-Marne. Malheureusement les craintes sur de violentes rafales dans ces cas là ont bien eu lieu d'être. L'air sec dans la zone a pu booster tout ça aussi. Forcément des retours de gros dégâts sont à craindre sous cette ligne !

Effectivement, comme attendu les 35°C ont bien été dépassés en Plaine d'Alsace. Sur les stations principales du réseau MF Bâle-Mulhouse est 2ème derrière Perpignan sur les Tx au niveau national. Ici à Strasbourg-Entzheim, on va quand même chercher la 2ème valeur annuelle avec 34.3°C.

Effectivement les 35°C sont clairement jouables en Plaine d'Alsace. La crasse à l'étage moyen pourrait bien arriver en cours d'après-midi, mais si ça arrive après 16h-17h, je pense que les 35°C seront bien atteints. Avec une T850 à plus de 20°C et un air sec en basses couches, tout le potentiel est là. Il faut juste que le rayonnement soit suffisant. Dans ces situations, avec un thalweg marqué et flux de sud sur la France, l'Alsace est souvent très bien placé pour ravir la première place nationale sur les Tx (à voir avec quelques coins du SE et la Corse). Pour les orages, ce sera à nouveau un situation à fort potentiel. Un des aspects les plus marquants semblent être le côté pluie-inondations sur une zone Bourgogne/Ouest Franche-Comté/52/88, avec des eaux précipitables très élevées (plus de 40 mm) qui pourront être bien exploitées à la fois par les forts orages pré-frontaux, puis par le front froid un peu lent dans la nuit.

Ciel finalement voilé ce matin sur Strasbourg. Ce sont les fumées des feux canadiens qui nous rendent visite. On voit bien le panache via les images sat, notamment sur le Golfe du Lion, où les fumées s'enroulent autour de la goutte froide sur la Corse.

Journée d'été parfaite sur Strasbourg, avec une Tx (provisoire mais très possiblement finale) de 27.4°C à Entzheim. C'est peut-être même un peu trop chaud si on reste en plein soleil. Je profite de cette parenthèse de temps sec, pour voir qu'on est à 470 mm en cumul de précipitations depuis le 1er janvier. C'est la 4ème plus haute valeur jamais relevée sur le bilan annuel partiel au 8 juillet, derrière 1983, 2021 et 2016 (par ordre croissant). En tous cas le contraste est plus que saississant avec l'année dernière où il avait fallu attendre le bel épsiode du 16 novembre pour atteindre les 470 mm.

Déjà merci beaucoup pour ta démonstration mathématique plus que détaillée et vraiment utile pour tout le monde. Il fallait que je trouve un moment assez long pour me plonger dans tout ça et te répondre. Sur le côté mathématique pure et tes explications, je n'ai rien à dire, je suis bien d'accord avec ce que tu annonces. D'ailleurs ta démonstration sur le fait que la une précision finale de la moyenne peut bien être meilleure que la résolution de chaque mesure indépendante est très importante et à garder en tête. Malheureusement, je continue à me poser des questions sur des aspects plus théoriques de ton analyse. Ci-dessus, tu parles de la moyenne des élèves comme étant une valeur unique bien définie qui ne dépend pas de l'expérience. Je suis d'accord avec toi dans le cas où l'on fait une étude sur un échantillon, mais dans notre cas on réalise une étude exhaustive. On connaît toute la population de la classe, et donc je me demande si c'est toujours correct de parler de variables aléatoires et de relier l'écart type à une notion d'incertitude. Ainsi, quand tu dis que plus "le nombre d'élève augmente", j'ai du mal à te suivre, puisque c'est une donnée de base le nombre d'éléve dans la classe. Ils ne sont pas plus pas moins. La moyenne de la classe dépend réellement de qui constitue la classe, ce n'est pas une constante absolue. S'ils sont finalement un de moins dans la classe, la moyenne devient réellement différente. Pour moi l'ITM et les normales se comportent de la même manière. Pour l'ITM, on a 30 stations et mais elles ne représentes pas un échantillon du climat précis France car la France n'a pas un climat homogène. C'est pour cela que l'article sur les séries de données homogénéisées parle bien de zone climatiquement homogène pour que la méthode soit applicable. Donc une nouvelle fois, on aurait un ITM avec 29 stations (en enlevant Bourg-Saint-Maurice pour bien accentuer le changement), la nouvelle moyenne serait réellement différente. Pour les normales, comme on le sait, elles ne représentent pas vraiment un échantillon non plus parce que chaque tirage est issu d'une distribution légèrement différente. On a défini les normales comme la moyenne de 30 moyennes annuelles, donc là aussi pour moi on se retrouve à nouveau dans le cas d'une étude exhaustive. Si les normales se faisaient sur 29 ans de données, la nouvelle moyenne serait réellement différente. Pour en revenir sur les normales, je suis te soutiens sur le fait d'arriver avec des outils mathématiques d'estimer de combien on se tromper sur la vraie valeur. Mais je crois aussi que les normales sont seulement là pour donner une idée générale de cette vraie valeur mais ne peuvent pas être directement comparées à elle. C'est pour cela qu'il faut rester très prudent dans leur interprétation avec cette vraie valeur climatique. Tu le soulignes d'ailleurs très bien avec l'exemple des mois qui se réchauffent plus vite que d'autre. De ce côté là, je suis bien d'accord qu'une preuve physique aurait bien plus de poids que ces arguments statistiques très douteux.

Fraîcheur vraiment remarquable en allant vers les frontières belges pour la saison. Avec une masse d'air rafraichie à l'arrière du front froid, et une nuit déventée par ciel clair, le thermomètre a fini pas passer sous les 5°C localement du Pays-Haut au Nord Champagne en passant par les Ardennes. Classiquement c'est Mourmelon (51) qui reçoit les honneurs avec 3°C.

Toujours pas de jour de chaleur en ce mois de juillet à Strasbourg-Entzheim. On est sur une série de 6 jours d'affilée sans Tx >= 25°C sur un mois de juillet. La série pourrait bien atteindre 7 jours avec demain, chose pas vue depuis 2015 sur un mois de juillet. Une belle semaine calendaire sans jour de chaleur en juillet, pas simple à faire dans notre climat actuel.

Sur ce point là, j'ai toujours du mal à te suivre. Dans notre cas chaque mesure pour créer l'ITM ne mesure pas la même chose. C'est comme si tu voulais la moyenne de la taille des élèves d'une classe. Chaque élève a une taille différente, si tu les mesures avec une précision au cm, la moyenne aura une précision au cm. Qu'importe s'ils sont 10 ou 800 dans la classe. Très bien, je vois mieux ton idée et effectivement je suis d'accord avec ton paragraphe. Déjà, avec ce que tu expliques on voit bien que dans un climat stable, les moyennes sur 30 ans n'auraient pas lieu d'être et on utiliserait toutes les années depuis le début de mesure pour avoir une meilleure approximation des propriétés de cette distribution. Mais on doit faire avec un climat qui n'est pas stable et un tirage réalisé dans les années 60 n'a pas les mêmes propriétés qu'un tirage dans les années 2000. Ainsi les propriétés de la distribution, dont la moyenne climatique, dépendent du temps. Selon l'OMM, les normales servent, entre autres, à s'y "référer largement, implicitement ou explicitement, pour déterminer les conditions auxquelles on peut le plus vraisemblablement s'attendre en un lieu donné." Dans ce cas, si on attend d'avoir 60 années pour faire un calcul de normal, la distribution que l'on va décrire sera partiellement incohérente avec le climat actuel. Cela donnera une illusion par exemple que les -12°C sont possibles à Montsouris alors que c'est de l'ordre du quasi impossible sur un climat centré sur 2024. Selon moi, il n'y a pas de moyenne climatique (inconnue) comme une constante absolue, celle ci est dépendante du temps est varie légèrement chaque année. Calculer une normale sur 30 ans, c'est essayer de faire une photo de cette moyenne climatique mouvante à un moment donné. Mais le problème, c'est que la quête d'essayer d'avoir plus de tirages pour réduire l'incertitude est une quête sans fin, puisque pour réaliser un nouveau tirage il faut attendre 1 an, mais entre temps, les propriétés de la distribution auront déjà un peu changé. Au final, je sais même pas si on peut parler de "tirage" au sens mathématique, puisque chaque tirage provient d'une distribution légèrement différente. Au final, on voit donc que la moyenne climatique est quelque chose de très insaisissable. Elle change tout le temps. Le rôle des normales reste d'en donner une idée globale, mais pas forcément de l'estimer au sens mathématique du terme. Donc je ne sais pas si parler de marge d'erreur sur quelques chose d'aussi difficile à cerner est le mieux. J'ai envie de dire qu'il faut accepter la normale comme elle est, c'est un calcul avec une définition précise pour donner une idée générale du temps que l'on peut vraisemblablement attendre.

Je suis bien d'accord avec toi sur ça, on cherche juste la petite bête pour savoir si la série continue. Plus globalement, le mois est dans les normes point à la ligne. Sur ce côté là, tu parles de résultats bruts, mais ce dernier ressemble plus probablement à un nombre du style : -0.019785333333333... . Pas cool pour communiquer. Le couper au centième n'a pas beaucoup plus de sens que de le couper au millième, alors que l'arrondir au dixième respecte les codes des mesures physique.

Comme l'a dit @dann17, pour faire une moyenne globale, il faut bien reprendre toutes les valeurs mesurées et en faire la moyenne, sans passer par un arrondi de la valeur de Tm journalière en France par exemple. Dans ce cas pas besoin d'avoir des arrondis au centième accessible quelque part. C'est assez traître mais il ne faut vraiment pas se servir de résultats arrondis pour continuer des calculs. Ainsi, si on fait la moyenne sur la France des Tm, qu'on a arrondie au dixième, le résultat sera faux. Il faut bien faire la moyenne des (Tn + Tx)/2, sans chercher à repartir de résultats en dixième.

Merci pour la confirmation. Donc le chiffre des centièmes serait bien signicatif ? J'ai encore du mal à trouver une explication à cela...

J'ai du mal à comprendre ton analyse en se basant sur l'indicateur thermique. L'indicateur thermique n'est pas un tirage comme l'est la mesure d'une température à une station donnée. Ici pour la moyenne sur 30 ans, on ne cherche pas à réaliser une estimation de la vraie bonne valeur climatique de l'indicateur thermique, on veut juste connaître la moyenne des températures pour faire des calculs d'anomalie. On ne réalise pas 30 tirages d'une entité qui aurait une valeur unique bien définie. Effectivement, plus on a de tirages plus on peut être précis, avec plus de certitudes, sur les infos décrivant cette série de données homogènes (moyenne, écart-type, ...). Mais dans le fond, la vraie moyenne climatique n'existe pas, pas besoin de chercher à l'estimer, c'est seulement un calcul.

Merci pour les précisions. Ton raisonnement me semble impeccable si on parlait d'un seul mesurande, comme si on le mesurait 1800 fois pour être le plus précis sur sa valeur. Mais j'ai du mal à comprendre comment ça s'applique sur notre cas de moyenne de 1800 mesurandes différents. Le fait d'additionner des mesures avec une précision au dixième ne rend pas le résultat plus précis, non ?

Sur le qualificatif, je suis bien d'accord avec toi, le mois est dans les normales et c'est d'abord ça qui le caractérise. La question du signe de l'anomalie est seulement une question de passionnés, voir de statistiques sur combien de temps on peut tenir sans passer sous les normales.

Météo-France donne le chiffre officiel de l'anomalie thermique sur ce mois de juin 2024 et comme tu l'as dit @Arkus, il est nul (0,0°C). Effectivement par le calcul, on trouve un résultat légèrement négatif (-0,02°C d'après mes calculs), mais ce résulat doit être arrondi au dixième de degrès près puisque les thermomètres utilisés donnent des valeurs au dixième de degrès (règle des chiffres significatifs en mesures en physique). L'écart de -0,02 n'est donc pas significatif, et seul l'arrondi au dixième l'est. C'était la même chose en avril 2023 avec une anomalie nulle. Ainsi, parler de fin de série de mois au-dessus des normales (au sens strict) n'a pas de sens, car elle a déjà pris fin il y a plus d'un an. Par contre la série des mois sans déficit thermique (au sens strict) continue, et juin 2024 en est le 29ème.

Charleville-Mézières vient même de finir son printemps le moins ensoleillé depuis le début des relevés en 1990. Il a manqué 30% d'ensoleillement, et ça fait encore plus mal quand ça vient après un mois de février record (13h d'ensoleillement = 2ème mois le moins ensoleillés tous mois confondus).

Pour avoir vu la station ce dimanche, elle est vraiment envahie par la végétation aux alentours. Sa classe pour les températures doit être top haute pour être représentative.

Merci pour l'info. On peut trouver cette information comment pour mieux comprendre leur mode opératoire ? Sur ce coup là les données du 27 n'étaient pas corrigées le 2 juin au matin. Est-ce que tu sais au maximum combien de temps ça peut prendre cette correction des données ?

Non c'est pas vraiment perdu car MF expertise les données tous les jours. Et si le problème continue, le pluvio sera remplacé rapidement. On peut d'ailleurs retrouver les valeurs officielles (expertisées) de ce mois de mai pour Botanique sur meteo.data.gouv. Dans ce cas là, les valeurs de Météociel sont fausses. On voit que c'est sur les derniers jours que les valeurs de RR ont été réévaluées : - le 27 mai on a 20 mm dans la climatologie contre 9.4 mm selon le capteur. - le 30 mai on a 5 mm dans la climatologie contre 1.6 mm selon le capteur. - le 31 mai on a 14 mm dans la climatologie contre 3.4 mm selon le capteur. Strasbourg-Botanique finit donc le mois de mai avec un cumul record de 257.7 mm ! La barre des 250 mm est donc franchit pour la 1ère fois sur un mois calendaire. Seul Berg fait mieux dans le département avec 277.2 mm. Botanique franchit déjà aussi les 500 mm depuis le 1er janvier. C'est tout simplement le début d'année le plus arrosé depuis le début des relevés (période 01/01 - 01/06).

Moins d'1 mm tombé à Strasbourg-Botanique sur la 1ère grosse averse du soir, tandis qu'Entzheim était autour des 8 mm. Très bizarre selon la lame d'eau radar (et le ressenti sur place !). Le pluvio commence à montrer des signes de fatigue après toutes les pluies du moi de mai. Il faudra donc attendre les observations expertisées par MF pour connaître le nouveau record. Au passage, sur cette dernière journée c'est Haguenau qui dépasse les 210,2 mm, ancien record tous mois confondus (oct 1939). Mai 2024 devient donc le mois le plus pluvieux aussi dans la sous-préfecture du Bas-Rhin, avec une station ouverte depuis 1920 !